David Hallyday publie son autobiographie "Meilleur Album" (Cherche Midi). Il est l'invité de Léa Salamé. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-interview-de-9h20/l-itw-de-9h20-du-lundi-20-novembre-2023-5972810
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00:00 Léa, à votre micro ce matin, chanteur-compositeur.
00:03 Bonjour David Halliday.
00:04 Bonjour.
00:05 Merci d'être avec nous ce matin.
00:06 Merci de me recevoir.
00:07 Si vous étiez un livre et un défaut, vous seriez quoi ?
00:10 Oulah, on commence fort ce matin.
00:12 C'est toujours comme ça que ça commence.
00:14 Un livre, il faut choisir un simplement ?
00:17 Oui, un seul.
00:18 Un seul, c'est assez compliqué parce qu'il y en avait pas mal.
00:22 Alors un qui n'est pas du tout littéraire mais qui m'a servi à mes heures de perdition
00:29 un petit peu, c'est le livre tibétain de la vie et de la mort qui m'a permis de voir
00:34 un petit peu la vie, le grand tableau de la vie on va dire et de me recentrer et de hiérarchiser
00:40 un petit peu les problèmes que j'avais à l'époque.
00:42 Le bouddhisme donc.
00:43 Oui, voilà.
00:44 Et si vous étiez un défaut, un seul ?
00:46 J'en ai pas mal.
00:48 Un seul, l'impatience peut-être.
00:50 Je travaille dessus.
00:52 Oscar Wilde disait "on commence par aimer ses parents, quand on grandit on les juge,
00:59 parfois on leur pardonne".
01:01 Qu'en pensez-vous ?
01:02 Oui, c'est tout à fait vrai.
01:04 Je pense que quand on est jeune, on cherche l'amour de ses parents d'abord.
01:10 Si je prends mon expérience personnelle, on cherche à exister parmi eux, qu'ils
01:16 soient artistes ou pas d'ailleurs, ça n'a rien à voir.
01:19 On cherche l'attention, on cherche à être aimé.
01:25 Je pense que c'est le propre de l'être humain, c'est l'amour quand même.
01:29 C'est ce qui manque le plus d'ailleurs.
01:30 Quand on grandit on les juge ?
01:33 Oui forcément, il y a le jugement, ça fait partie de la vie.
01:36 Et parfois on leur pardonne ?
01:38 Parfois oui, ça dépend des circonstances et ça dépend de ce qui s'est passé, de
01:44 l'expérience de vie.
01:45 Vous avez pardonné vous ?
01:46 Oui, je pardonne à 99%.
01:49 Il y a des choses qu'il faut pardonner parce que sinon on n'arrive pas à avancer.
01:54 Je pense que ça sert à avancer personnellement, à se sortir, à se libérer et s'alléger.
02:00 Pas facile d'être le fils de deux monstres sacrés, pas facile de trouver sa place, son
02:05 chemin.
02:06 C'est ce que vous racontez dans cette autobiographie que vous sortez au Cherche Midi, « Meilleur
02:10 Album » ça s'appelle.
02:11 Et c'est la première fois que vous écrivez, David Hallyday.
02:13 Ce livre était étonnant, il est étonnant, il est touchant et il marque par votre humilité,
02:18 par votre pudeur.
02:19 Au fond, on a l'impression qu'il y a un paradoxe avec vous.
02:22 C'est que vous êtes à la fois extrêmement connu depuis la seconde de votre naissance,
02:25 je pense que votre taux de notoriété en France est 100% et en même temps que les
02:29 Français ne vous connaissent pas vraiment.
02:31 Est-ce que c'est pour corriger ça que vous avez écrit ce livre ?
02:34 Ça en fait partie mais c'est d'abord pour laisser des traces chez moi.
02:38 Parce que je pense qu'un livre, aujourd'hui on écoute de la musique sur les plates, on
02:41 ne garde rien finalement.
02:43 Le CD est bientôt obsolète, le vinyle revient un petit peu donc on peut garder des choses
02:48 comme ça.
02:49 Mais un livre, c'est quelque chose qui reste ou dans une bibliothèque mais qui existe,
02:51 qui est toujours là si on a besoin de le lire ou de le relire.
02:54 Je pense que c'est un marqueur familial, je trouve.
02:57 Et puis, c'est pour qui ça pourrait intéresser.
03:01 Donc d'abord pour ça.
03:02 Et puis aussi, c'est vrai qu'on a beaucoup parlé à ma place.
03:05 On m'a décrit un petit peu tel que, ça dépend des héritages et selon l'humeur
03:13 générale.
03:14 C'est vrai que c'était important pour moi d'écrire un petit peu, de dire comment
03:19 je me suis construit au milieu de tout ça, de cette frénésie, de cette excitation.
03:24 Et sur le plan intellectuel aussi.
03:26 Et puis quand je me suis construit autour de la musique.
03:28 Oui, et c'est tout ça que vous racontez.
03:30 Mais ce tout ça, comment je me suis construit autour de la frénésie, autour de tout ça.
03:34 C'est quand même fou cette enfance que vous avez.
03:37 Sylvie présente son fils David Halidé, c'est comme ça que Paris Match a annoncé votre
03:40 naissance le 14 août 1966.
03:43 Vous racontez les premières années, vos dix premières années quand vos parents sont
03:46 ensemble dans cet appartement de l'avenue du président Wilson à Paris.
03:49 Un appartement qui voyait défiler Louis de Funès, Coluche, les amis de vos parents,
03:53 mais aussi Bob Dylan qui aimait bien dormir chez eux quand il passait à Paris.
03:56 Visiblement, il paraît, oui.
03:57 Et oui, visiblement.
03:58 Mais c'était l'époque, vous savez, c'était l'époque où il y avait moins de clans artistiques.
04:02 C'était tous les artistes se mélangeaient entre eux, quel que soit le style de musique.
04:06 Ça jouait partout, les gens chantaient, jouaient.
04:09 C'était la bohème quoi.
04:11 C'est exactement ça.
04:12 Vous racontez les milliers de fans qui attendent vos parents en bas de l'immeuble à tel point
04:15 que vous pensez que tout le monde a des parents qui chantent et qui sont suivis par des photographes
04:19 et des fans.
04:20 Oui, quand on est tout petit, qu'on ne comprend pas bien le monde dans lequel on est arrivé
04:25 et dans quelle famille on est arrivé sur Terre, on se demande, on pense que quand on
04:30 est tout petit, que tout le monde fait la même chose.
04:33 Moi, je me souviens avoir demandé à certains de mes petits camarades "Et toi, ton père
04:40 il chante quoi ? Et ta mère, elle danse aussi ? "
04:43 Ce qui fait de vous un enfant assez solitaire.
04:47 Vous racontez que vous n'aviez pas beaucoup de copains à cette période-là, vous vous
04:49 sentez différent.
04:50 Vous racontez le drame des anniversaires quand à chaque fois on appelle votre mère,
04:54 "Vartan, venez chercher votre fils, il est tout seul, il ne s'amuse pas et il pleure
04:57 tout le temps."
04:58 Non, je ne pleurais pas tout le temps, mais c'est vrai que je ne sais pas.
05:01 Ce que je raconte dans le livre, il y a quand même des zones d'ombre dans chaque individu.
05:07 Et moi, c'est vrai que je suis né du bon côté de la barrière, dans une zone géographique
05:16 ou une zone qui n'était pas en guerre à cette époque-là.
05:20 On a vécu l'âge d'or, donc il n'y avait pas de raison vraiment.
05:23 Mais j'ai toujours gardé cette espèce de, quand j'étais petit, cette espèce de,
05:27 je ne sais pas d'où venait cette tristesse.
05:29 C'est ce qui m'a suivi pendant très longtemps.
05:31 J'ai dit "Mais d'où ça vient ?" parce que c'est un peu bizarre.
05:34 Et je pense que cette espèce de mélancolie, je pense que c'est un peu génétique peut-être,
05:41 où j'ai été élevé par des parents, par une maman immigrée qui est venue en France,
05:48 qui s'est échappée, qui a fui le communisme et j'ai entendu toutes ces histoires.
05:52 Peut-être ça, et peut-être un petit peu de moi-même aussi, mais je n'ai jamais été
05:56 quelqu'un de triste en fait.
05:58 Vous mentionnez le mot paradoxal.
06:01 Chez moi, c'est vrai, il y a des paradoxes.
06:03 Mais bon, ça a été pendant longtemps une recherche personnelle, dont cet attrait vers
06:10 le bouddhisme, cherchant des réponses à certaines choses que je ne comprenais pas,
06:17 entre autres.
06:18 Vous racontez, et c'est touchant, votre relation ambiguë, contradictoire, paradoxale là aussi.
06:21 Avec la notoriété, à la fois, enfant, elle vous pèse, on le comprend bien, et en même
06:26 temps, quand votre mère passe à la télé, à un moment vous regardez la télé, elle
06:31 est interviewée par je ne sais plus qui, Rector Ucker je pense, ou Yves Mourouzi, vous
06:35 avez raison, et elle passe à la télé, et vous regardez la télé, et vous attendez
06:39 qu'elle dise qu'elle parle de vous.
06:41 Vous dites « je voulais que ma mère m'adresse un compliment médiatique, me baptise de sa
06:45 notoriété, non pas pour briller dans la cour de l'école, mais pour qu'enfin son
06:49 amour envers moi soit officiel ».
06:51 Oui, alors je pense qu'avec le recul, je sentais que mes parents étaient souvent partis,
06:57 ma mère essayait d'être là le plus souvent, mais j'étais épaulé par ma grand-mère,
07:01 qui était donc grande guerrière en son temps, et elle était souvent auprès de moi, ma
07:09 mère aussi d'ailleurs.
07:10 Mais c'est vrai que sentir cette absence, on se sent un petit peu délaissé quelque
07:14 part, parce que c'était comme ça, et je me souviens avoir ressenti ça, et en replongeant
07:21 dans mes souvenirs, en y étant forcé quelque part, parce que je devais écrire, et donc
07:28 ce sont des sentiments auxquels je ne pense jamais dans la vie courante.
07:31 Mais c'était assez intéressant de…
07:33 Oui, c'est surtout… c'est les femmes.
07:35 En fait, ce livre est une déclaration d'amour aux femmes de votre vie, à votre grand-mère,
07:39 à votre tante qui vous a élevées, votre grand-mère vulgaire, néné, à votre mère,
07:45 immense frappe sur votre mère.
07:48 L'époque qu'elles ont vécue, c'est…
07:49 Et vous dites « elle m'a sauvé de tout, ma mère ». Aussi vos femmes, Estelle, vos
07:54 filles, Alexandra, votre femme actuelle, etc.
07:56 C'est vraiment les femmes qui vous ont structurées, et puis il y a la grande figure.
08:01 Quelques hommes aussi.
08:02 Alors quelques hommes, votre beau-père Tony Scotti, il y a des belles phrases, votre oncle
08:06 également, Eddie, le frère de Sylvie, et puis le père.
08:09 Il y a cette phrase « Concernant mon père, les relations étaient plus épisodiques et
08:12 furtives.
08:13 Il était tout simplement moins présent dans ma vie.
08:16 » Bien sûr, oui.
08:17 C'est généralement dans ces métiers-là, ce sont des métiers qui sont très très
08:21 prenants et où l'absence est quand même quelque chose de vrai, de réel tous les
08:28 jours.
08:29 Mais je pense que c'est beaucoup de pères, ce n'est pas simplement le mien.
08:32 Je pense que c'est l'époque aussi.
08:34 C'est les boomers aussi, cette génération d'hommes où c'est un peu compliqué,
08:40 où ils ont vécu leur adolescence en pleine folie, tout était permis, on sort de la guerre
08:44 et puis c'est « youpi », on peut tout faire, les excès sont…
08:48 Puis il y a cette époque aussi, les années 60-70, des époques compliquées pour les
08:53 patriarches en fait.
08:54 Donc tout ça a fait que oui, c'était un peu compliqué, mais quand on fait ce métier
09:02 après, on le fait soi-même et qu'on a des enfants, on peut comprendre certaines
09:05 choses.
09:06 Aujourd'hui, on a l'impression, en tout cas en lisant ces pages, que vous n'êtes
09:10 pas le même père que votre père a été avec vous, avec vos enfants.
09:12 En tout cas, vous êtes un père beaucoup plus présent.
09:14 Non, mais il a fait de bonnes choses aussi.
09:15 Oui, il a fait des bonnes choses.
09:16 Johnny qui parle de vous en 1978, chez Jacques Chancel, vous avez 4 ans.
09:21 J'avais pas tellement l'habitude de cette vie de famille.
09:25 Et puis quand j'ai vu ce petit bambin, parce que moi je l'appelle le bambin…
09:29 David.
09:30 Il a quel âge ?
09:31 Il a 4 ans.
09:32 J'ai eu un peu la trouille, il faut le dire.
09:35 Ensuite, je l'ai vu grandir tout ça et on est devenu copains et je dois dire que
09:41 c'est formidable.
09:42 Et vous seriez fier si votre fils, dans une vingtaine d'années, était médecin,
09:48 avocat, à l'opposé de…
09:50 Si, c'est ce qu'il a envie de faire, oui.
09:51 Et s'il l'aurait ici, oui.
09:53 Mais je veux dire par là, est-ce que ça pourrait vous flatter ? S'il était dans
09:56 le métier comme vous, s'il était artiste, je ne crois pas que cela pourrait vous étonner.
10:00 C'est d'ailleurs ce qui m'intéresse.
10:01 C'est-à-dire que j'aurais un peu la trouille parce que moi je m'en suis plus ou moins
10:05 sorti et j'aurais la trouille s'il faisait ce métier de quoi, je ne sais pas exactement,
10:11 mais je ne serais pas tranquille.
10:13 C'est une jungle.
10:15 J'avais déjà entendu celle-là, elle est mignonne.
10:20 Elle est mignonne, elle est tendre et jolie.
10:23 Il aurait eu la trouille de pouvoir faire son métier, dit-il, en 1970.
10:27 Je pense que c'est l'âge aussi.
10:29 Il était jeune aussi et peut-être qu'à cet âge-là, on se pose des questions un
10:33 peu différentes que quand on a 50 ans.
10:36 Vous allez le faire, son métier ? Vous allez le faire d'abord planquer derrière une
10:39 batterie, puis ensuite votre beau-père va vous pousser à être devant la scène.
10:43 Et puis, il y aura la grande retrouvaille avec votre père, avec l'album 100%.
10:47 Immense succès populaire.
10:48 Je crois que ça reste l'album de votre père qui a été le plus vendu commercialement,
10:52 qui a été le plus gros succès.
10:53 Il me semble, oui.
10:54 Est-ce que là, vous avez vu la fierté dans ses yeux, ce truc que vous recherchiez ?
10:57 Même avant ça, je me rappelle les premières cassettes, parce qu'à l'époque on avait
11:01 des cassettes, où je lui faisais écouter mon premier album, les premières chansons.
11:07 Et quand il ne me reconnaissait pas, il disait "mais qui chante ?"
11:10 Je lui disais "c'est moi".
11:11 Il me dit "c'est toi qui chantes là ?"
11:13 Je lui dis "oui, c'est moi".
11:14 Et je voyais déjà, ça a commencé à cette époque-là.
11:18 Donc, on n'a pas attendu 100% pour ressentir l'un et l'autre, cette fierté.
11:24 Alors justement, vous chantez, et vous allez chanter.
11:27 Et vous allez chanter les chansons de votre père.
11:29 Vous allez chanter les chansons de votre père, parce que vous avez deux actualités.
11:32 Il y a ce livre, et il y a une tournée baptisée Réquiem pour un fou, qui débutera le 2
11:37 novembre.
11:38 Donc, il a déjà débuté.
11:39 Ça débute dans quelques jours.
11:43 Vous avez plus de 100 dates un peu partout en France.
11:47 Le premier single est sorti vendredi.
11:49 Ça, c'est Réquiem pour un fou.
11:51 On va l'écouter.
11:52 On va écouter un extrait.
11:53 Mais pourquoi cette idée de vouloir chanter partout en France l'année prochaine les
11:58 tubes de votre père ?
11:59 Alors, il n'y aura pas que les tubes, les gros standards de mon père.
12:03 Il y aura les miens aussi.
12:04 En fait, c'est une idée qui m'est venue.
12:07 Ce n'est pas un concours de circonstances.
12:11 C'est-à-dire que ce livre m'a plongé dans mes souvenirs et a attisé ma curiosité
12:15 dans des domaines différents.
12:18 C'est-à-dire que j'ai réécouté 100%.
12:20 Je me suis dit, tiens, je me rappelais à l'époque quand on m'a demandé de composer
12:24 cet album, où je n'avais pas le fil rouge de cet album.
12:28 Et je l'ai trouvé comme ça, en réécoutant les anciennes chansons de mon père.
12:32 Et je me suis dit qu'un jour, si je pouvais tenter de lui composer les chansons que j'aimais
12:39 bien quand j'étais gamin et que j'entendais à travers les murs, c'était vraiment quelque
12:45 chose qui était importante.
12:46 Récuem pour un fou par David Halliday.
12:49 * Extrait de « Je n'étais qu'un fou » de David Halliday *
13:18 Vous écrivez dans le livre « La mort de Johnny, la mort de mon père m'a plongé
13:21 dans un puits de chagrin ».
13:23 Oui, parce que forcément quand on aime ses parents et qu'il y en a un qui part, c'est
13:31 quelque chose de violent.
13:32 Vous dites aussi, pour ceux qui attendent des règlements de compte avec Laetitia, l'affaire
13:37 de l'héritage et tout ça, n'achetez pas le livre, vous allez être déçus.
13:40 Non, il ne faut surtout pas l'acheter.
13:41 Mais c'est là encore votre pudeur.
13:44 Vous savez, chez nous, on a tous été élevés dans la création, dans la créativité.
13:53 Et moi, mon expérience personnelle, c'est pour avancer.
13:56 J'ai toujours fonctionné comme ça, tout petit.
14:00 Mais vous laissez juste une phrase.
14:03 On comprend, vous dites « on m'a volé sa mort ».
14:05 Oui, dans plein de domaines, oui.
14:08 Malheureusement.
14:09 Et ça, c'est assez irrécupérable.
14:10 C'est là votre tristesse en fait, les 99%.
14:13 Oui, parce que le reste n'a aucune importance.
14:15 Le reste passe, mais ce moment où vous écrivez cette lettre, il ne la reçoit pas.
14:20 On ne peut pas refaire le livre.
14:23 Votre souffrance, elle est là, qu'on vous a donné les derniers instants.
14:27 Oui, c'est celle-là.
14:28 Après, on avance dans la vie et puis ça restera toujours.
14:33 On ne se guérit jamais de ça.
14:35 Mais en tout cas, ce qu'on peut faire, c'est avancer, continuer à créer, dire des choses
14:38 importantes.
14:39 Et puis, c'est ça qu'on fait.
14:40 Question de fin, très très rapide, vous répondez en un mot ou deux.
14:44 Viande ou végétarien ?
14:45 Végétarien.
14:46 Vous êtes très engagé sur les questions écologiques, vous le racontez dans le livre.
14:49 Si ce n'est votre passion pour les courses automobiles, qui n'est pas très écologique.
14:52 C'est pour ça que j'essaie d'équilibrer autre part.
14:55 Vous parlez de l'époque aussi dans le livre.
14:57 Vous parlez de cette époque qui est inquiétante.
14:59 Vous critiquez les réseaux sociaux.
15:01 Est-ce que, comme Michel Sardou, dont vous parlez dans le livre aussi, vous dites « je
15:04 hais cette époque » ou non ?
15:05 Je ne hais pas cette époque, non.
15:07 Parce que chaque époque a ses bons côtés et je pense qu'il faut vivre avec l'époque
15:13 dans laquelle on vit.
15:14 Je pense qu'il faut s'adapter.
15:15 Et il y a plein de choses que j'aime aussi.
15:17 À votre jeune fille Emma qui se lance dans une carrière de comédienne, vous lui dites
15:21 et qui risque de se faire tacler parce que fille de, parce que pistonné, parce que n'est
15:25 pas au baby comme on dit.
15:26 Vous lui écrivez « celui qui craint le regard des autres est celui qui en souffrira le plus.
15:30 À 20 ans, tu t'occupes de ce que les autres pensent de toi.
15:32 À 40 ans, tu y prêtes moins attention.
15:35 À 50 ans, tu t'en fous.
15:36 Maintenant, vous vous en foutez ?
15:38 Je ne me fous de rien en fait.
15:40 C'est juste que j'ai appris à… je me suis adapté à ça.
15:44 Mais je remarque que cette nouvelle génération, elle est incroyable.
15:47 Parce que je regarde mes enfants grandir avec les haters et tout ça.
15:52 Et ça fait partie de leur quotidien finalement.
15:54 Ils ont l'habitude de ça.
15:55 Ils s'en foutent totalement.
15:56 C'est assez incroyable.
15:58 Et donc j'apprends beaucoup de mes enfants aussi de ce côté-là.
16:01 En un mot, Los Angeles ou Paris ?
16:03 Aujourd'hui, Paris.
16:04 Steve McQueen ou Al Pacino ?
16:06 C'est dur.
16:07 Oui, c'est dur.
16:08 Oui, c'est dur.
16:09 Ça doit être dur.
16:10 Ça doit être difficile.
16:11 Je dirais Steve McQueen.
16:14 Michel Bergé ou Jean-Jacques Goldman ?
16:17 Oui, c'est comme ça.
16:20 Je ne peux pas répondre à cette question.
16:24 Les Beatles ou les Stones ?
16:25 Les Stones.
16:27 Que je t'aime ou Tennessee ?
16:29 Que je t'aime.
16:30 Votre chanson préférée de votre mère ?
16:32 De ma mère ? Mon père.
16:35 David Hallyday ou David Smith ?
16:39 David Smith.
16:41 Meilleur album, votre autobiographie ?
16:43 David Hallyday ou les éditions du Cherche Midi ?
16:45 Un livre très touchant.
16:46 Et je vous laisse juste, il faut lire pour l'anecdote avec Luchini, de votre père Johnny et Luchini.
16:51 Ce que vous racontez sur ce moment-là, je ne vais pas le dire comme ça ça donnera envie aux gens de l'acheter.
16:56 Mais ce moment où ils sont en train de tourner un film et comment ils se parlent.
16:59 L'un parle de Bach et l'autre lui dit "tu te fais chier quoi".
17:02 C'est hyper drôle.
17:04 Merci et la tournée donc Réquiem pour un fou qui commence dans quelques jours partout en France.
17:09 Merci.