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Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Mercredi 13 décembre 2023 : l’auteur, compositeur et musicien David Hallyday. Il publie une autobiographie intitulée "Meilleur album", aux éditions du Cherche-Midi.

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Transcription
00:00 Bonjour David Halliday. - Bonjour.
00:01 - Vous êtes d'abord David Smith, je le précise, tout comme vos parents,
00:06 Johnny Halliday et Sylvie Vartan. Vous êtes artiste et plus précisément
00:08 chanteur, compositeur et multi-instrumentiste depuis la disparition
00:12 de votre père et après les nombreuses procédures qui ont suivi, vous avez
00:14 décidé de vous raconter pour la première fois dans une autobiographie
00:17 intitulée "Les meilleurs albums", sortie aux éditions du Cherche Midi.
00:20 Alors non, vous ne parlez pas de ce que tout le monde attend parce que c'est
00:24 derrière vous et vous n'avez pas envie d'aborder ce qui, pour vous, correspond
00:27 à une histoire familiale, c'est l'histoire en tout cas, ce livre de votre
00:30 vie, de votre famille. Est-ce que ce n'est pas d'abord une furieuse envie
00:33 de dire et de raconter qui vous êtes, David ?
00:36 - C'est vrai que dans ces métiers-là, on parle toujours beaucoup à votre place.
00:39 C'est pour ça que je pensais que c'était intéressant de souligner un petit peu
00:45 cette manière dont je me suis construit dans la musique, mais individuellement
00:48 aussi autour de tout ça, qui n'était pas rien. Quand on arrive dans la vie,
00:52 on cherche sa place. Évidemment, on est dans une famille, donc c'est notre
00:58 père, nos mères, tout ça, mais quand même, on arrive sans savoir vraiment,
01:03 juste avec un instinct. Donc on cherche l'amour d'abord, parce que l'être
01:07 humain, il est quand même là pour trouver l'amour. Et donc, ce n'est pas
01:10 facile pour quiconque. Mais c'est vrai que cette situation-là est un peu plus,
01:16 on va dire, particulière. On recherche peut-être un peu plus de choses...
01:22 - En tout cas, la musique, vous avez compris très vite qu'elle a été faite
01:27 pour vous, notamment quand vous étiez dans la pièce qui était totalement
01:30 consacrée à votre père, avec cette télécasteur qui était accrochée au mur,
01:33 cette télécasteur blanche. Vous dites d'ailleurs que vous avez compris
01:37 à ce moment-là que vous étiez fait pour ça.
01:39 - À cet âge-là, je ne sais pas si on comprend, mais c'était une évidence,
01:41 on va dire. J'étais tout de suite doté d'une espèce de don, de cette
01:47 compréhension rythmique, parce que je jouais de la batterie plutôt pas mal,
01:52 petit, et mes parents se regardaient entre eux et disaient "il est bizarre,
01:55 cet enfant". Eux ont compris, par contre, très vite que j'allais en faire
02:02 quelque chose. Personne ne savait comment. Mais je me suis développé comme ça,
02:05 dans ma bulle, à faire de la musique tout le temps, tout le temps, tout le temps.
02:09 - Quand "High" est sorti, vous êtes arrivé effectivement en France,
02:12 ça a été un succès retentissant. Et pourtant, vous prenez la décision de
02:15 repartir dans l'autre sens. Votre mère vous en a beaucoup voulu.
02:18 Je crois que c'est l'un des rares accrochages que vous avez eus ensemble.
02:21 - Elle ne m'en a pas voulu, mais j'avais quelques reproches quand même,
02:24 plutôt une non compréhension, mais pas simplement de ma famille,
02:28 mais de mes potes, des gens dans le métier ici. "Mais qu'est-ce que tu fais ?
02:33 T'es un grand malade, tu n'arriveras jamais à récupérer ce que tu perds".
02:36 Et je comprenais ça très bien, mais je n'étais pas prêt.
02:38 En fait, j'étais un peu bébé, on va dire, dans la tête pour comprendre
02:42 un petit peu tout ça. À cette époque-là, je n'étais pas prêt à
02:46 entendre toutes les questions qui ne parlaient pas de musique,
02:52 qui ne parlaient que de ma situation privée.
02:54 J'avais l'impression qu'on ne s'intéressait pas du tout d'un seul coup à ce que je faisais.
02:57 Et au bout d'un moment, j'en ai eu marre.
02:59 J'ai dit "tu sais quoi, je vais repartir aux Etats-Unis, faire mes groupes".
03:01 Et c'est en 99 qu'on me propose de faire, de composer l'album pour mon père, "100%".
03:07 Et sous la bonne idée de Yann Philippe Blanc, qui à l'époque, que j'aimais beaucoup,
03:14 et paix à son âme parce qu'il n'est plus avec nous aujourd'hui,
03:16 mais c'était un mec génial.
03:18 Il était assez visionnaire finalement.
03:20 Il m'a dit "on va faire l'album
03:21 "100% pour ton père et derrière, on va faire ton premier album en français".
03:26 Et moi, j'étais un petit peu...
03:27 Je n'ai jamais chanté en français.
03:29 Je ne sais pas si ça va être bien.
03:31 J'avais des doutes et je me suis dit "tu sais quoi, ce n'est pas grave, on y va.
03:36 De toute manière, ça ne marchera pas mon truc".
03:37 Parce que ça fait 7-8 ans que je ne suis pas venu en France.
03:40 On m'a oublié, tout ça.
03:41 Je ne m'attendais pas à avoir autant de succès avec cet album "Un Paradis et un Enfer"
03:48 où il y avait des chansons comme "Tu ne m'as pas laissé le temps".
03:50 Et tout d'un coup, il y a une espèce de deuxième vie artistique pour moi en France
03:55 qui s'est produite.
03:56 Et donc, après, je suis toujours resté.
03:59 Merci beaucoup David Dalida d'être passé dans le monde Elodie sur France Info.
04:02 Ça s'appelle "Meilleur Album", autobiographie évidemment.
04:04 C'est sorti aux éditions du Cherchmidi.
04:06 Merci beaucoup.

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