Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce lundi, c’est Pomme et Niels Scheiner pour "La Vénus d’Argent" d’Héléna Klotz, au cinéma le 22 novembre.
Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu
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00:00 sur Europe 1 jusqu'à 11h. Thomas, il est avec vos invités, Claire Pommet que l'on
00:04 connaît sous le nom de Pomme et que l'on entend d'habitude chanter.
00:06 Et bien là on la voit à l'affiche du film La Vénus d'Argent, aux côtés de
00:10 Nils Schneider. Vénus d'Argent qui sort ce mercredi.
00:13 Et on va adresser votre portrait sonore des petits sons qui vous rappelleront quelques souvenirs.
00:17 Voici le premier.
00:18 * Extrait de La Vénus d'Argent *
00:32 Claire, vous avez 8 ans la première fois que vous entendez cette chanson, Gottingen.
00:35 Oui, tout à fait.
00:36 Là c'est votre reprise, là on est en 2019 à Montréal.
00:39 Ça a été une révélation Barbara pour vous ?
00:41 Et oui, complètement.
00:42 En fait j'ai eu la chance d'avoir une professeure de chant un an quand j'avais 8 ans et qui
00:47 m'a fait découvrir Barbara.
00:48 Ce qui n'était pas commun parce que ce n'est pas forcément une artiste que les enfants
00:52 écoutent je pense.
00:54 Mais elle, elle était hyper obsédée par Barbara et en fait elle m'a transmis ça.
00:58 Et j'ai chanté cette chanson-là quand j'avais 8 ans et je ne comprenais pas tout.
01:01 Mais en grandissant j'ai vraiment digué et j'ai vraiment découvert qui était cette
01:06 femme et c'est devenu un peu mon artiste préféré quoi.
01:10 Enfin même si ça n'existe pas vraiment mais en tout cas je...
01:14 Souvent je pense à elle dans plein de situations et elle est devenue très très importante
01:18 dans mon esprit.
01:21 Et il y a du Barbara dans vos textes aussi aujourd'hui ?
01:23 Peut-être, c'est possible du coup.
01:25 Allez, extrait suivant.
01:26 Kat Stevens qui chante la musique du film Harold & Mo de Niels au collège.
01:40 Vous jouez pour la première fois de votre vie dans une pièce adaptée de ce film culte.
01:45 Vous vous êtes immédiatement, paraît-il, senti à votre place sur scène.
01:50 Ah ouais, ouais, ouais, c'était fabuleux quoi.
01:52 C'est une sorte de révélation.
01:53 Je n'avais pas quoi faire du tout de ma vie.
01:56 Je me suis inscrit dans cette troupe de théâtre.
01:58 C'est une période qui n'était pas terrible pour moi.
02:02 Et quand je suis monté sur scène, je me suis dit "Waouh, c'est ça que je veux faire".
02:08 Et il n'y avait pas de plan B.
02:10 C'était ça ou rien quoi.
02:13 Et c'était sur Harold & Mo de... Voilà.
02:16 Vous dites que c'était une période pas terrible parce que c'était seulement trois mois après la mort de votre grand frère Vadim à 17 ans.
02:21 C'est en partie lui qui a fait l'acteur que vous êtes aujourd'hui ?
02:24 Qui vous a donné aussi peut-être envie d'ailleurs de faire ce métier ?
02:27 C'est la vie qui fait un acteur.
02:29 C'est un tas de choses.
02:30 Les bonnes comme les mauvaises.
02:33 Les rencontres.
02:35 C'est sûr qu'on fait partie.
02:38 On va sourire maintenant avec un souvenir qui vous concerne tous les deux.
02:43 Hey mon ami, t'aimes ça manger des pétates ?
02:45 Des pétates filets, des pétates frites, des pétates petits, oui ?
02:49 Ben on est content, mais il y a un super patron pour toi qui aime beaucoup les pétates.
02:54 Le Willy Waller 2006.
02:57 Avec le Willy Waller 2006, ça va pas te prendre trois fois moins de temps à éplucher des pétates.
03:03 Ni quatre fois moins de temps à éplucher des pétates.
03:06 Non, avec le Willy Waller 2006, ça va te prendre deux fois moins de temps à éplucher des pétates.
03:11 Normalement on gagne du temps pour éplucher des pétates par la cour.
03:15 Vous vous souvenez de ça, les têtes à tlac ?
03:16 C'était une série de sketchs québécois.
03:19 Ça fait longtemps.
03:21 Évidemment, oui, c'est de sa date.
03:23 Si je vous passe ça, c'est parce que vous avez tous les deux un lien assez particulier avec le Québec.
03:27 Niels Schneider, vous avez 8 ans je crois quand votre famille déménage au Québec.
03:32 Le début a été un peu brutal à l'école.
03:35 On vous traitait de maudit français, c'est ça ?
03:38 Oh oui, c'est un truc de...
03:41 Les maudits français, les maudits français.
03:44 Ils vont pas nous avoir les Anglais.
03:46 C'est un truc de...
03:48 Tu m'as fait petit à petit.
03:50 Non mais je me suis fait tout de suite.
03:52 C'est pas un trauma quoi.
03:54 Je me suis fait déjà, j'ai pris l'accent québécois.
03:57 Et puis moi j'ai adoré ces années au Québec.
04:02 Vous y êtes resté combien de temps au Québec ?
04:04 Près de 15 ans quand même.
04:06 Je suis revenu il y a une dizaine d'années,
04:08 de 8 à fin de 5 ans.
04:10 Et quand vous êtes revenu en France, vous avez dû reperdre l'accent québécois ?
04:14 Ça a été un effort ou pas ?
04:15 Non, en fait, à la maison je parlais avec l'accent français,
04:18 avec mes amis avec l'accent québécois.
04:20 Et du coup, ça s'est bien fait.
04:23 Et alors Pomme, vous à l'âge de 19 ans,
04:25 vous avez fait un voyage au Québec
04:27 qui a changé votre vie aussi.
04:29 Moi j'étais obsédée par le Québec depuis que j'avais 14 ans.
04:32 Pour des raisons un peu obscures.
04:35 J'avais fait mes TPE.
04:37 Ça existe encore, les travaux pratiques encadrés au lycée.
04:40 En première, ça comptait pour le bac
04:42 et j'avais fait mes TPE sur le Québec.
04:44 Et en fait, j'y suis allée à 19 ans,
04:47 en ayant peur que mon mythe soit brisé.
04:50 J'ai adoré, donc j'y suis retournée tout le temps.
04:52 J'ai fait plein d'amis là-bas, j'ai vécu plein de choses hyper intenses là-bas.
04:57 Et maintenant j'ai comme une deuxième maison là-bas.
05:00 Même si ce n'est pas du tout la même histoire,
05:02 je pense qu'on a un peu le même rapport.
05:03 Qu'est-ce qui vous a marqué particulièrement dans le Québec ?
05:05 Quelle différence avec les Français ?
05:07 À 19 ans, quand je suis arrivée au Québec,
05:09 c'est vrai que j'ai eu l'impression de découvrir
05:12 une société dans laquelle c'était plus facile
05:15 d'exister sans avoir à justifier de tout et de rien.
05:19 Et de s'habiller comme on voulait.
05:21 C'est plus libre ?
05:22 Oui, j'ai l'impression que socialement,
05:24 il y a un petit train d'avance quand même.
05:26 Et on ne s'en rend pas forcément compte,
05:28 je pense, quand on est Québécois, ni quand on est Français.
05:30 Et de faire le crossover, de traverser l'océan,
05:33 ça m'a permis de me faire des amis
05:36 et de développer ma personnalité à 19 ans
05:39 de façon beaucoup plus libre et facile
05:41 que si j'étais restée qu'en France,
05:43 dans mon milieu dans lequel j'ai grandi.
05:45 Ce qui vous a marqué aussi, paraît-il, là-bas,
05:47 c'est que les gens se font des câlins pour se dire bonjour.
05:49 Oui, après moi je ne suis pas hyper à l'aise avec les câlins,
05:51 mais en fait c'est tellement naturel que...
05:53 En fait, c'est une espèce de mix parfait
05:57 entre une culture européenne
05:59 et aussi une culture un peu américaine.
06:01 Et je pense qu'il y a le meilleur des deux,
06:03 selon moi. Et ça fait un peu un monde de bisounours.
06:05 C'est ça.
06:07 Pomme et Nils Schneider restés avec nous.
06:09 Alors vous êtes à l'affiche de la Vénus d'argent,
06:11 mais là on va parler d'un autre film,
06:13 le coup de cœur d'Olivier Benkemun.
06:15 Et c'est un film d'animation 100% français.