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Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne et président de Debout la France, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet des violences notamment contre les maires, du rôle d'Emmanuel Macron à l'international et de l'immigration.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Sonia Mabrouk" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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News
Transcription
00:00 [Musique]
00:06 On place donc à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:09 Bonjour à vous Nicolas Dupont-Aignan.
00:10 Bonjour Sonia Mabrouk.
00:11 Et bienvenue, vous êtes député de l'Essonne, également président de Debout la France.
00:15 Samedi soir, à Crépole, une commune de quelque 550 habitants dans la Drôme,
00:20 un adolescent de 16 ans a perdu la vie lorsqu'un groupe d'individus a fait irruption dans une soirée.
00:25 C'était un bal.
00:26 La Rex a fait de nombreux blessés.
00:28 Beaucoup de réactions Nicolas Dupont-Aignan indiquant qu'il s'agit d'une expédition punitive selon vous,
00:34 et avec beaucoup de précautions encore à l'heure actuelle.
00:36 De quoi cet adolescent a été victime ?
00:39 De l'insécurité dramatique qu'il y a dans notre pays, du refus depuis des années d'agir.
00:47 Emmanuel Macron avait promis 15 000 places de prison, il en a construit 2500.
00:52 La chaîne judiciaire, la chaîne pénale est complètement encombrée.
00:55 La procédure pénale est beaucoup trop complexe.
00:58 Les décisions de justice sont d'un laxisme incroyable.
01:02 Regardez ce policier qui a été traîné par une voiture.
01:06 Il y a eu un travail d'intérêt général.
01:09 Quand pendant 20 ans, il n'y a plus de respect de la loi possible puisqu'il n'y a plus de sanctions, on aboutit à ça.
01:17 Alors ajoutez le phénomène des bandes, l'impunité.
01:21 L'impunité.
01:23 Quand le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a l'inverse, dit qu'il est le garant de l'autorité.
01:28 Mais quelle autorité ? Encore ce week-end, dans ma circonscription, des policiers, une voiture a foncé sur eux.
01:34 Mais 20, 30, 40 condamnations et jamais de prison.
01:40 La chaîne pénale française est délabrée.
01:43 Donc on sait ce qu'il faut faire.
01:45 À cause des moyens ?
01:46 Il faut construire les pannes de prison.
01:47 Ou à cause d'une idéologie selon vous ?
01:48 Les deux.
01:49 L'idéologie est la cause de l'absence de moyens.
01:52 De toutes ces lois qui ont été votées sous tous les gouvernements pour qu'il y ait des peines alternatives.
01:57 Regardez ce qui se fait aux Pays-Bas, c'est intéressant.
01:59 Aux Pays-Bas, ils mettent une sanction dès le premier délit.
02:03 C'est la seule solution.
02:05 Dès le premier délit.
02:07 Mais vous avez des gens chez nous, dans nos villes, partout.
02:11 Je vous dis, 40 délits, toujours pas de sanctions.
02:14 Le nombre d'affaires cassées, le nombre, dans mon département, les sonne.
02:18 Mais il y a des dizaines de milliers d'affaires cassées.
02:21 On a connu cela.
02:22 En mai, il y avait une rixe en plein centre à Brunois.
02:25 C'était un mineur qui avait été suspecté d'avoir pénalité à jeune âge.
02:28 Ce qui est frappant, Nicolas Dupont-Mignon, c'est l'âge de ces personnes,
02:33 que ce soit victimes ou agresseurs, souvent des mineurs.
02:37 Là encore, vous dites la justice.
02:38 Parce qu'il n'y a pas de justice pour les mineurs, tout le monde le sait.
02:41 D'abord, il y a un rajeunissement des phénomènes, bien évidemment.
02:45 Et puis surtout, à aucun moment, il n'y a de limite mise dans tout le système éducatif.
02:51 Puis dans les premiers âges de la délinquance, si je puis dire.
02:55 Donc pourquoi il s'arrêterait ?
02:58 Il y a aussi plus largement les violences en augmentation contre les élus locaux, les maires.
03:02 C'est dans ce contexte d'ailleurs que s'ouvre le congrès des maires de France.
03:05 Son président, David Lissner, dénonce un délitement de l'autorité.
03:09 Selon vous, qu'est-ce que représente encore la figure du maire aujourd'hui ?
03:12 Un réceptacle à la fois des violences et d'une forme de misère dans le pays.
03:16 C'est le dernier compagnon, c'est celui auprès duquel on va frapper.
03:22 J'ai été maire 22 ans.
03:23 La porte.
03:24 Frapper la porte, oui, bien sûr, pardonnez-moi.
03:28 C'est le confident.
03:30 C'est la voiture balai de tous les problèmes de la société.
03:34 Mais le problème de fond, c'est que le maire, on en parle au salon des maires.
03:38 C'est un peu comme la journée de la femme, on en parle le jour de la journée de la femme.
03:41 Là, il y a le salon des maires.
03:42 Et puis, tout le reste de l'année, l'État, la technostructure administrative, détruit la fonction du maire.
03:48 Détruit ?
03:49 Oui.
03:50 Détruit.
03:51 Elle lui retire tous ses pouvoirs.
03:52 On a créé des grandes communautés de communes, des structures bureaucratiques,
03:55 qui coûtent une fortune.
03:57 Ce sont des fonctionnaires qui dirigent, ce ne sont plus les maires.
03:59 Les maires sont réduits à la fonction d'État civil.
04:02 Or, la commune, soit la République, c'est une autogestion.
04:07 Ce sont des gens qui se dévouent comme jamais.
04:10 Il faut leur rétablir leurs pouvoirs.
04:12 Il faut leur donner une fonction.
04:14 Il faut arrêter la bureaucratie.
04:15 Sinon, il n'y aura plus de candidats.
04:17 Et on devra payer des fonctionnaires.
04:19 Vous savez, le maire, c'est celui qui tond la pelouse,
04:21 qui entretient le cimetière,
04:22 qui reçoit la personne qui n'a plus d'emploi,
04:25 qui assure le repas de Noël,
04:27 qui aide.
04:28 Mais ça participe aussi d'une volonté plus générale
04:31 de détruire les zones rurales,
04:33 de détruire l'aménagement du territoire.
04:35 Vous pensez qu'il y a un projet conscient aujourd'hui au plus haut sommet de l'État ?
04:38 Oui, de tout concentrer.
04:40 Non, de tout concentrer autour des 13 métropoles.
04:44 Tous les crédits vont les 13 métropoles.
04:46 Vous savez qu'il est désormais interdit quasiment de construire
04:50 une maison supplémentaire dans les villages
04:52 au nom de la zéro artificialisation.
04:55 Et on entasse les habitants dans les villes.
04:58 On crée des problèmes sociaux.
05:00 Les Français ont un territoire magnifique.
05:02 Il faut une grande politique de construction de logements,
05:05 d'aménagement du territoire.
05:07 Les Français rêvent de vivre dans une maison individuelle.
05:09 On leur interdit.
05:10 Le prêt au zéro vient d'être supprimé pour les maisons individuelles.
05:13 Mais pourquoi l'État, alors qu'il y a suffisamment de problèmes,
05:16 rétablir la sécurité par exemple,
05:18 qui devrait être la première priorité,
05:20 pourquoi l'État bureaucratique veut obliger les Français
05:23 à vivre dans un immeuble entassé dans une métropole ?
05:27 Expliquez-moi.
05:28 En quoi d'ailleurs c'est pour l'environnement ?
05:30 Il y a les maires, Nicolas Dupont-Huyon,
05:32 il y a également les policiers, je voudrais vous en parler.
05:34 Hier à Nanterre, il y a eu une marche organisée par la maire de Nahel
05:36 suite à la libération du policier auteur du tir
05:38 qui a coûté la vie à ce jeune homme en juin dernier,
05:41 ce qui avait provoqué des jours d'émeutes en France.
05:43 Ce policier, je le précise, est toujours mis en examen.
05:46 Est-ce que c'est un rassemblement légitime selon vous ?
05:49 Écoutez, moi je suis toujours réticent à interdire les manifestations,
05:54 parce que je crois qu'il ne faut jamais casser les thermomètres.
05:56 En revanche, il faut arrêter d'inverser les valeurs.
06:00 C'est-à-dire ?
06:01 C'est-à-dire que personne n'a jamais parlé au moment des émeutes
06:03 que le jeune était responsable de ses actes
06:06 et qu'il avait eu de nombreux actes de délinquance.
06:09 Et le président de la République a condamné par avance le policier.
06:12 Quant au sommet de l'État, les valeurs sont inversées, tout déraille.
06:17 Et on en est là, le poisson pourri par la tête.
06:19 C'est une vieille expression populaire,
06:21 mais qui malheureusement est très juste dans notre pays.
06:23 Moi, je ne suis pas inquiet sur le pays au sens...
06:26 Les Français ont plein d'atouts.
06:28 Vous savez, le pays tient grâce aux Français.
06:29 Il tient ?
06:30 Il tient à peu près. Il survit.
06:31 Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent "guerre civile larvée" ?
06:34 Éric Zemmour qui dit "le président de deux peuples".
06:36 Je ne crois pas. Je vais vous surprendre.
06:39 Je crois que, bien sûr, il y a des gens en sécession.
06:43 Certains doivent repartir chez eux.
06:45 Il n'y a aucune raison que les délinquants étrangers restent en France.
06:48 Il n'y a aucune raison qu'on garde sur notre sol des gens dangereux.
06:52 Mais comme on ne fait pas la part des choses,
06:54 on est en train de mettre tout le monde dans la même catégorie.
06:56 Je parle tout le monde, tous ceux qui sont nés à l'étranger
06:58 ou qui sont venus sur notre pays.
07:00 Je crois que c'est dangereux.
07:01 Vous parlez des Français musulmans ?
07:02 Oui. Je crois que c'est dangereux.
07:04 Et je crois qu'on n'est pas assez ferme vis-à-vis des gens dangereux
07:08 et qu'on n'est pas assez ouvert vis-à-vis de ceux qui réussissent,
07:11 avocats, médecins, infirmières, qui font le pays.
07:14 Moi, je ne regarde pas la couleur des gens ni leur origine.
07:17 Je veux qu'il y ait un projet, mais il n'y a pas de projet.
07:19 Il n'y a pas de projet d'indépendance nationale.
07:21 Il n'y a pas de vision de la France.
07:22 Donc comment rassembler les Français
07:24 quand ceux qui sont au sommet sont incapables de donner un cap au pays ?
07:28 C'est intéressant, vous dites rassemblement,
07:30 parce que le président Emmanuel Macron s'oppose en garant de l'unité du pays.
07:33 Et c'est pour cela, il ne l'a pas dit ainsi,
07:35 qu'il ne s'est pas rendu à la marche contre l'antisémitisme,
07:38 justement pour ne pas peut-être agiter les divisions et les fractures.
07:41 Ça, c'est une erreur au sens…
07:43 Il croit qu'en s'entend des manifestations, il ne choisit pas.
07:49 Ce n'est pas ça que je demande.
07:51 Ce n'est pas par défaut que je demande qu'il incarne le rassemblement.
07:55 On incarne le rassemblement par un cap, une vision.
07:58 Je vais vous donner un exemple.
07:59 L'immigration vient de décider qu'il n'y aurait pas de référendum.
08:02 Ça vous surprend ?
08:03 Non, ça ne me surprend pas.
08:04 J'ai toujours dit que ces rencontres de Saint-Denis étaient un attrape-nigaud.
08:07 Mais c'est quand même effrayant ce qui se passe.
08:10 Parce que ça fait six ans que 500 000 personnes
08:13 rendent parents dans notre pays.
08:15 Plus de 2 millions depuis qu'il est arrivé.
08:18 Et qu'on ne peut pas assimiler ces personnes.
08:21 Donc on va à la catastrophe.
08:23 Faut qu'on ne peut plus ?
08:24 On ne peut plus parce que l'école n'assimile pas.
08:26 Elle est déjà en faillite.
08:27 Parce qu'il n'y a pas d'emploi suffisant.
08:29 Parce que c'est un assistana.
08:31 Parce que seuls ceux qui travaillent,
08:34 qui ont la volonté de travailler, sélectionnés,
08:37 doivent pouvoir entrer sur notre sol.
08:38 Et il faut faire une pause.
08:39 Tout le monde le sait.
08:40 On va à la catastrophe.
08:41 Donc moi ce que j'aimerais,
08:42 c'est que le président de la République donne un cap.
08:44 Par exemple, consulter les Français.
08:46 Vous savez, pour rassembler les Français, il faut les consulter.
08:49 Le général de Gaulle dans des périodes très difficiles,
08:53 la crise algérienne,
08:55 c'est difficile.
08:56 A consulter les Français pour sortir du piège.
08:58 Pourquoi il ne le veut pas, selon vous ?
08:59 Parce que...
09:00 Il dit qu'il n'y a pas de consensus à la sortie de ces rencontres à Saint-Denis.
09:03 Ça veut dire quoi le consensus ?
09:05 Ça veut dire que les différents partis présents...
09:07 Mais les partis, les petites soupes sur les petits feux...
09:09 Ils sont représentatifs de quoi ?
09:11 Représentatifs de quoi, ceux qui vont à Canossi ?
09:13 Ils sont comme vous, députés.
09:14 Mais peut-être, mais l'enjeu n'est pas là.
09:15 La situation est tellement grave pour le pays
09:17 qu'on doit consulter les Français sur les grands enjeux.
09:20 Pour que les Français arbitrent,
09:21 de même, je dis aux oppositions,
09:23 mais votez la censure.
09:25 Pourquoi on va attendre 2027 ?
09:27 On va voir le pays...
09:28 Vous dites aux députés LR d'y aller sur la censure ?
09:32 Mais les députés LR se déshonorent tous les jours, pardonnez-moi.
09:36 Parce que, si j'écoute bien,
09:38 moi je suis comme un Français moyen, j'écoute.
09:40 J'écoute M. Ciotti nous dire
09:42 "Ce gouvernement est le pire qu'on a jamais vu."
09:44 "Il faut ceci, cela, cela."
09:47 Et puis à chaque motion de censure,
09:48 il y en a eu 22.
09:50 22 motions de censure.
09:52 Le groupe LR a disparu.
09:54 Et moi, je vais vous dire,
09:56 je ne veux pas supporter, jusqu'en 2027,
09:59 le déclin du pays.
10:01 Et je pense que la situation est tellement grave
10:03 qu'il doit y avoir un électrochoc.
10:04 Soit c'est le référendum,
10:06 soit c'est la dissolution et les Français tranchent.
10:09 Mais on ne peut pas rester encore 3 ans à subir ça.
10:12 Vous dites que ça ne tiendra pas ?
10:13 Ça ne tiendra pas 3 ans dans cette situation ?
10:15 Oh, ça tiendra peut-être.
10:16 Attendez, vous savez, ce qui m'inquiète,
10:18 c'est pas que ça ne tienne pas,
10:19 c'est que le pays perd du temps.
10:21 C'est que ça sera beaucoup plus difficile
10:22 de le redresser en 2027,
10:24 si on a fait rentrer 1,5 million de migrants de plus.
10:27 Ça sera beaucoup plus difficile si la pauvreté s'accroît,
10:30 si les délocalisations s'accroissent.
10:32 Donc moi, ce que je veux, tout simplement,
10:34 alors je suis un peu particulier dans ce monde politique,
10:37 c'est que j'aimerais qu'on traite les problèmes,
10:39 la cause des problèmes.
10:42 C'est ça l'enjeu.
10:43 On perd du temps.
10:44 Et entre nous, de voir tous ceux qui ont gouverné,
10:47 passer leur vie à manifester contre leur propre politique.
10:50 C'est-à-dire ? Qui visez-vous ?
10:51 Tous ceux qui ont gouverné, que j'ai vus en tête du cortège,
10:54 sur la manifestation contre l'antisémitisme,
10:56 ce sont eux qui sont les responsables de cette montée.
10:59 Et ils viennent manifester.
11:00 À travers quoi ? Leur choix sur la politique du libération ?
11:02 Mais bien évidemment, c'est eux qui ont signé tous les traités européens
11:04 qui font que nous ne sommes plus souverains,
11:07 maîtres de notre destin.
11:08 Donc moi, je souhaite qu'on soit maîtres du destin.
11:10 Et vous verrez qu'à ce moment-là,
11:12 si vous aviez des dirigeants qui disent aux Français,
11:14 voilà, je vous propose d'aller dans cette direction,
11:16 c'est oui ou c'est non ?
11:18 Vous voulez crever comme ça ou vous voulez réagir ?
11:20 Le peuple français est prêt à réagir.
11:22 En tout cas, tout cela intervient dans un contexte inflammable, évidemment.
11:25 Hier, lors d'une conversation avec Benjamin Netanyahou,
11:27 Emmanuel Macron s'est alarmé, Nicolas Dupont-Auignon,
11:30 du nombre de pertes civiles à Gaza.
11:31 En appelant à distinguer entre les terroristes et la population,
11:34 il demande une trêve humanitaire conduisant, selon lui, à un cessez-le-feu.
11:37 Est-ce que vous êtes sur cette ligne ?
11:39 Alors, je vais vous dire, oui.
11:41 Et pourtant, je suis en désaccord avec Emmanuel Macron
11:43 parce qu'il a dit tout et son contraire.
11:45 Mais je pense qu'Israël a le droit de se défendre
11:49 et a le droit d'exister.
11:51 Et que c'est extrêmement difficile pour Israël
11:53 parce qu'il faut éradiquer le Hamas
11:55 sans faire trop de pertes civiles.
11:57 Mais j'aimerais qu'on s'interroge davantage sur le financement du Hamas.
12:01 Où sont les dirigeants du Hamas ?
12:03 Et qu'on s'attaque vraiment aux racines du mal.
12:06 Vous savez où sont les dirigeants ?
12:07 Ah bah écoutez, je crois savoir, mais j'aimerais savoir.
12:10 C'est-à-dire que ce que je crois...
12:12 Vous avez posé la question.
12:13 Vous avez posé la question à la Commission des Affaires Étrangères.
12:15 Vous l'avez posé à un ancien ambassadeur de France, à Israël aux Etats-Unis.
12:19 Oui, vous pouvez retrouver la vidéo.
12:20 Gérard Rowe, je vous l'ai vue cette vidéo,
12:22 où il vous répond que ça vient en partie de l'Europe
12:25 et en partie, dit-il, ce sont ses mots,
12:28 Gérard Rowe, il dit que c'est Israël qui a nourri...
12:32 Il dit qu'Israël a divisé le mouvement palestinien, attention.
12:35 Mais je crois que l'enjeu c'est quoi ?
12:37 C'est d'éradiquer cette organisation terroriste.
12:40 Et moi je suis carré là-dessus.
12:42 Mais parallèlement, et c'est ce que disait Isaac Rabin,
12:45 ce grand chef d'État,
12:47 parallèlement, il faut une espérance pour un peuple palestinien.
12:50 Sinon, on va le remettre dans les bras du Hamas
12:53 et ce sera sans fin pour Israël.
12:55 Et les vrais amis d'Israël...
12:57 Avec qui vous s'assoir aujourd'hui pour discuter de l'espérance ?
12:59 Ah, c'est le problème.
13:00 Quel est l'objectif prioritaire ?
13:02 L'objectif prioritaire, c'est d'éradiquer le Hamas,
13:05 mais parallèlement, de revenir à cette solution des deux États
13:09 et d'arrêter la colonisation en Cisjordanie.
13:11 Il faut oser le dire.
13:13 Et c'est être ami d'Israël que de dire la vérité à Israël.
13:16 Et d'ailleurs beaucoup d'Israéliens le pensent.
13:18 Donc, je crois que dans cette affaire,
13:21 il faut avoir des paroles qui élèvent.
13:23 C'est extrêmement difficile, c'est facile de donner des leçons de pari.
13:25 Mais donc cessez le feu, qu'on soit bien d'accord.
13:27 Non, trêve humanitaire.
13:28 Pour un cessez-le-feu.
13:29 Pour un cessez-le-feu, mais d'abord la trêve humanitaire.
13:31 Hier, Nicolas Dupont-Gnang, hier invité du Grand Rendez-Vous,
13:33 l'ancien Premier ministre Manuel Valls,
13:35 estime qu'un cessez-le-feu, c'est donner la main au Hamas.
13:37 Je ne suis pas d'accord.
13:38 Je pense qu'il faut d'abord une trêve humanitaire.
13:40 Cette trêve humanitaire pour éviter un drame humanitaire à Gaza.
13:44 C'est vital.
13:46 Et ensuite, il faut traquer le Hamas.
13:49 Traquer le Hamas.
13:50 Mais traquer le Hamas, ce n'est pas simplement intervenir à Gaza.
13:54 Et traquer le Hamas, c'est voir les circuits de financement,
13:57 voir les origines, et s'attaquer vraiment aux choses.
14:00 On ne le fait pas vraiment ?
14:01 Je ne sais pas, mais j'espère qu'on va le faire, enfin.
14:04 Qu'est-ce que vous répondez pour conclure à ceux qui affirment qu'on est dans une guerre de civilisation ?
14:08 L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin le dit également avec ses mots.
14:12 Il dit que c'est l'Occident contre un Sud global aujourd'hui.
14:15 Alors, je crois qu'il y a un grand danger de guerre de civilisation.
14:18 Et que justement, chaque homme politique doit se hisser pour éviter cette guerre de civilisation.
14:24 Ce n'est pas être naïf.
14:25 Attention.
14:26 C'est s'attaquer à ceux qui menacent et qui entraînent.
14:30 Et c'est tendre la main à ceux qui risquent de tomber dans ce piège.
14:34 Et c'est extrêmement difficile, mais c'est à la hauteur de l'enjeu historique.
14:38 Encore une fois, en tout cas comme responsable politique français,
14:41 moi je demande plus de fermeté, notamment en France,
14:44 contre les intégristes, contre les frères musulmans, contre tout ça.
14:47 Mais aussi plus de justice dans notre politique étrangère.
14:50 Et la France a abandonné une politique étrangère indépendante.
14:53 On l'a vu en Ukraine, on le voit vis-à-vis des Etats-Unis et de la Chine.
14:58 On le voit en Afrique.
15:00 Moi je veux revenir à une grande politique étrangère indépendante.
15:03 Et là vous verrez que le regard du monde, du sud global sur la France, sera différent.
15:08 Merci Nicolas Dupont-Aignan.
15:09 C'était votre grande interview ce matin sur CNews Europe.

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