Référendum sur l'immigration: "Ce n'est pas ça qui va remplir le frigo", affirme Fabien Roussel

  • l’année dernière
Bombardements israéliens à Gaza: "C'est essentiel que nous soyons mobilisés pour faire cesser cette pluie de bombes sur des innocents", affirme Fabien Roussel
Transcript
00:00 vous avez discuté longuement, c'est le moins que l'on puisse dire, à Saint-Denis avec Emmanuel Macron.
00:05 Vous n'étiez pas seul, même si une partie de l'opposition, la moitié, avait choisi de ne pas se présenter
00:11 pour échanger avec le chef de l'État dans le cadre des rencontres de Saint-Denis, deuxième round.
00:16 Ce qu'il en ressort, vous m'arrêtez si je me trompe, c'est qu'il n'y a pas de consensus pour un référendum sur l'immigration.
00:26 C'est bien ça ?
00:28 Ça c'est clair. Et d'ailleurs, l'absence d'Éric Ciotti qui le réclamait de lui de son côté, fait que lui-même n'a pas pu défendre sa proposition
00:37 et que seul le Rassemblement National était là pour la défendre. L'ensemble des autres forces politiques,
00:44 mais aussi les présidents de chambre et notamment le président du CESE, le Conseil Économique, Social et Environnemental,
00:49 avec leurs arguments, leur propre logique, avec leurs mots, ont chacun pu exprimer des nuances, des réticences, des oppositions
00:59 à la tenue d'un référendum sur l'immigration. Et nous étions deux, avec Marine Tondelier, des écologistes et moi-même,
01:05 deux paroles de gauche à exprimer vraiment notre opposition. L'urgence aujourd'hui, ce n'est pas un référendum sur l'immigration.
01:14 Il y a un texte de loi qui est d'ailleurs actuellement en débat au Sénat, qui arrive à l'Assemblée Nationale.
01:19 C'est le je ne sais plus combientième, 25ème, 26ème texte de loi sur l'immigration. Je peux vous dire que ce n'est pas ça
01:24 qui va remplir le frigo des Français. Parce que c'est ça le sujet. C'est ce que j'ai pu dire au président de la République.
01:29 Quand est-ce qu'on va enfin augmenter les salaires et les pensions des Français ? Quand est-ce qu'on va s'attaquer à l'inflation,
01:35 à la vie chère ? Et ce n'est pas un référendum sur l'immigration qui va le remplir le frigo de nos concitoyens.
01:40 Ce n'est pas l'urgence. Et au contraire, nous avons été plusieurs à dire qu'élargir le champ du référendum à des sujets tels que l'immigration,
01:48 ça peut être autre chose demain. Ça peut être la peine de mort. Mais ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on va avoir des campagnes
01:54 pendant des mois sur ces sujets avec des débats qui... Vous imaginez ce que ça peut faire comme clivage, comme passion,
02:03 dans un moment où il y a beaucoup d'émotions. C'est dur. J'imagine la fracture que ça peut provoquer dans le pays.
02:10 Nous avons besoin d'une France apaisée. Nous avons besoin d'une France qui protège les Français, nos concitoyens, tous d'ailleurs,
02:19 et quelle que soit leur religion et leur origine. C'est tout l'inverse du projet qui est porté par le RN et par Eric Ciotti.
02:26 Bon, Eric Ciotti, il n'était pas là. Tant pis pour lui, il n'y avait qu'à venir. En tout cas, il y a eu un large consensus,
02:31 hormis le RN, pour exclure cette possibilité. D'ailleurs, c'est le président de la République aussi qui est un peu...
02:38 Enfin je sais pas s'il est contrarié. Faudra lui poser la question. Mais c'était une proposition qu'il nous a mis dans le dossier.
02:44 — Vous l'avez senti contrarié, Emmanuel Macron, d'ailleurs ?

Recommandée