LA BANDE PREND LE POUVOIR - La guerre aux SUV est lancée à Paris

  • l’année dernière
La bande de 22H Max réagit à l'organisation par Anne Hidalgo d'une votation pour appliquer un tarif de stationnement plus élevé pour les SUV dans la capitale.
Transcript
00:00 Olivier Vial, vous prenez le pouvoir avec le nouveau combat de la maire de Paris, Anne Hidalgo, elle veut lancer un référendum, une votation citoyenne
00:06 pour ou contre faire payer plus cher, beaucoup plus cher, le stationnement pour les SUV ou les 4x4. Le vote aura lieu en février. On écoute la maire de Paris.
00:18 Vous êtes très nombreux à me dire qu'il y a encore trop de grosses voitures polluantes qui prennent toujours plus de place dans nos rues, sur nos trottoirs ou même sur nos pistes cyclables.
00:30 Il faut endiguer ce phénomène en limitant la présence des SUV et des 4x4 à Paris. Pour cela, je vous propose de faire évoluer notre politique de stationnement
00:42 en vous prononçant sur une augmentation très significative des tarifs de stationnement non résidentiel des SUV et des 4x4.
00:51 Le 4 février, c'est vous qui déciderez si vous voulez plus ou moins de SUV à Paris.
00:59 Plus ou moins de SUV, Olivier Vial.
01:02 Là, on a vraiment le principe même de ça ressemble à une consultation, ça a le goût d'une consultation, mais tout est piqué d'avance.
01:09 Quand on regarde le site de la maire de Paris, quand on voit sa déclaration, on voit que la présentation est totalement orientée.
01:16 Il y a une seule donnée chiffrée, c'est les chiffres d'un réseau militant, c'est le WWF qui alimente la campagne.
01:24 Il y a des raccourcis qui sont quand même assez malhonnêtes, puisqu'on parle de pollution tout de suite des SUV et on fait le lien avec,
01:32 soi-disant, 7900 morts qui seraient précoces à cause des SUV. Le lien n'est pas aussi direct que ça et c'est mis de la même façon.
01:40 On a aussi dans le même genre de choses, on nous dit que les SUV causeraient deux fois plus de morts que les voitures plus petites.
01:48 Ça aussi, il n'y a rien qui n'a jamais été aussi précis que ça.
01:53 Deuxième élément, on sait que la manière dont c'est organisé, on l'a déjà vu avec les trottinettes, seuls les gens qui sont opposants vont voter.
02:02 – Attendez, là tout le monde peut se mobiliser. – Mais ça ne sera pas vrai.
02:05 – Pourquoi ce n'est pas vrai ? – Parce qu'on l'a bien vu, en fait, dans ce genre de campagne, ce n'est pas un référendum où tout le monde va voter.
02:12 – Vous ne pouvez pas dire, en gros, réclamer qu'on consulte, etc., qu'on puisse voter, etc.
02:17 Là, on vous propose des votations, je suis d'accord.
02:20 Sur les trottinettes qui avaient été interdites à Paris, les trottinettes en niveau service, il y a eu 7% de participation, je suis d'accord.
02:25 – Il y en aura encore moins, puisqu'en fait, là, en plus, on utilise quelque chose où le SUV est devenu le symbole, ça a été stigmatisé,
02:33 ce n'est même pas le symbole de la pollution, c'est le symbole des riches aujourd'hui.
02:36 Et donc, si vous avez ça comme symbole, ça ne va pas aller.
02:39 – Il faut dire que, pardon, mais vous avez le Parisien qui a fait une carte extrêmement claire de où sont les SUV,
02:44 et bizarrement, ils ne sont pas du tout dans les banlieues populaires, en fait, ils n'en ont même pas à peine d'en pariser.
02:50 Roymal Maison, Neuilly-sur-Seine, voilà, vous êtes dans cette boucle.
02:54 – Aujourd'hui, c'est la guerre contre les SUV, ce n'est pas la guerre contre la pollution,
02:58 parce qu'en plus, le dispositif, il concerne aussi bien les véhicules électriques, les véhicules hybrides que les véhicules thermiques.
03:04 En fait, on est dans une mesure qui est symbolique, qui est plutôt morale que réellement écologique.
03:09 – C'est surtout un contre-feu, eu égard à son voyage en Haïti, qui s'est mal passé.
03:14 Et là, aujourd'hui, le Conseil de Paris, par ce genre de choses, c'est joliment fait.
03:18 – On voit la manœuvre de communication, pourquoi passer par une votation, en effet, toujours biaisée,
03:22 parce que ne votent que ceux qui sont très motivés contre,
03:25 plutôt que d'assumer, comme maire de Paris, de prendre la décision.
03:28 On peut la comprendre, cette décision.
03:29 – Si elle avait fait ça, si Anne Hidalgo avait fait ça, vous auriez dit,
03:31 "Oh, attention, dictate de la mairie de Paris, qui impose sa vision, etc."
03:35 Elle propose aux Parisiens de voter.
03:36 – Quand vous prenez l'autoroute, si vous avez un gros camion, un camping-car ou une petite voiture,
03:40 vous ne payez pas le même tarif au péage.
03:41 – Voilà, c'est ce que propose Anne Hidalgo.
03:43 – Elle propose ça, donc c'est assez fondé.
03:45 Il fallait le mettre dans son programme aux élections,
03:47 et puisqu'elle a gagné, si c'était dans son programme, elle l'applique.
03:50 Et là, on ne peut pas crier au petit chef ou au dictate, puisque c'était dans son programme.
03:53 Alors, on ne met plus rien dans les programmes.
03:55 On promet de ne pas se présenter à la présidentielle, mais on se présente quand même.
03:58 On part à Tahiti, ça fait un scandale, donc on trouve quelque chose tout de suite.
04:01 Et on passe par une votation pour dire, "C'est pas moi, c'est les Parisiens qui ont voté."
04:04 Non, attendez, ça fait un peu beaucoup quand même.
04:06 – Sébastien, vous avez suivi ?
04:08 – Oui, j'ai même deux voitures, je suis un porc.
04:13 Non, mais c'est intéressant, parce que je trouve qu'elle a un rapport au carbone,
04:17 justement, qui lui est vraiment propre.
04:18 Elle venait de le rappeler, elle va visiter un site, je ne parle même pas,
04:23 et puis d'un seul coup, le type qui a essuivé serait presque un criminel.
04:26 Donc, c'est vrai que c'est particulier.
04:28 Quant au charisme, j'ai trouvé ça, non mais c'est grotesque, quoi.
04:33 Ce qu'on vient de voir est juste grotesque.
04:34 – Je dis juste une chose, c'est que Anne Hidalgo, depuis qu'elle était deux maires de Paris,
04:39 veut une meilleure répartition de l'espace public,
04:42 en créant notamment, ce qui est pas mal plébiscité par les parents, les rues des écoles.
04:46 C'est-à-dire que dans les rues où il y a des écoles, on arrête la circulation.
04:49 Circulation terminée, donc évidemment, on bloque ces rues-là,
04:52 donc on sort les places de parking qui étaient disponibles dans ces rues-là.
04:56 – Après, il y a plusieurs choses aussi. – Non, pas plusieurs.
04:59 – Alors, une chose, c'est que là-dessus, on va voir aussi que les Parisiens,
05:03 comme vous, vous n'avez pas de voiture. – Non.
05:05 – Bon, ben voilà. Et donc, à qui ça s'adresse ?
05:07 – À ceux qui viennent de l'extérieur de Paris.
05:09 – Et bien, c'est bien le sujet.
05:10 Et en fait, la question qui se pose, c'est que,
05:12 et c'est un bienvenu en fait que Anne Hidalgo commence à repenser un peu sa gouvernance.
05:15 On ne peut pas penser Paris avec juste les 2,5 millions de Parisiens
05:18 qui sont enfermés dans le périphérique.
05:20 Paris est un centre urbain, c'est 12,5 millions de personnes,
05:24 des banlieusards qui ont des SUV, mais qui ont peut-être autre chose.
05:26 C'est au même titre que la ZFE, la zone à faible émission.
05:29 Il va falloir commencer à penser la gouvernance,
05:31 à penser la politique parisienne, au-dehors de...
05:34 – Regardez qui vous attend là-bas, Laurent Maly, c'est Thomas Joubert.

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