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Mais d'où vient la cédille ? Découvrons les origines d'un drôle de petit signe.
Transcription
00:00 Garçon, si t'enlèves la cédille, ça fait garcon.
00:02 Et si je vous raconte d'où vient cette cédille, vous n'allez pas être déçu.
00:06 Au début du Moyen-Âge, le passage du latin aux différentes langues romanes
00:09 a entraîné des changements de prononciation que les copistes essaient de consigner par écrit.
00:12 En particulier, la lettre C qui avant se prononçait toujours [k] a ici ou là tendance à siffler.
00:17 Aussi, pour bien prononcer par exemple "j'ai aperçu ce chevalier",
00:21 certains ajoutent un Z, d'autres un E.
00:23 En Espagne, les visigots vont eux recourir au Z visigotique,
00:27 un genre de Z surmonté d'une boucle.
00:28 Peu à peu, la boucle devient un C, la partie inférieure diminue en un petit signe additionnel
00:34 que les Espagnols appellent le petit Z, la Zedilla.
00:37 Oh, trop mimi !
00:40 Cette cédille va se propager en France, notamment à partir de la Renaissance,
00:43 grâce aux travaux de l'imprimeur Geoffroy Torry, grand réformateur de l'orthographe,
00:46 et qui crée à l'occasion de nouveaux caractères d'imprimerie.
00:48 Pour son œuvre de promotion du français, il sera félicité par le roi France, soit premier en personne.
00:53 Aujourd'hui, la cédille est plutôt boudée, la langue espagnole y a renoncé dès le XVIIIe siècle,
00:58 et le monde numérique ne l'aime pas beaucoup.
01:00 Elle est par exemple interdite dans les adresses URL.
01:02 Disparaitra-t-elle de nos claviers ?
01:04 Pour l'heure, dans de nombreux mots comme façade, glaçon, commerçant, reçu,
01:08 ou le pronom démonstratif ça, la cédille reste irremplacable.

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