Israël a accepté de faire des "pauses" quotidiennes de quatre heures dans le nord de Gaza

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00:00 - On revient avec Karim Akiki sur cette information donnée à l'instant de la Maison-Blanche.
00:04 Israël accepte de faire des pauses quotidiennes de 4 heures dans le nord de Gaza.
00:07 Karim, est-ce qu'on s'y attendait ?
00:08 - On s'y attendait plus ou moins parce que dans les faits,
00:11 et depuis quelques temps, il y a des pauses humanitaires.
00:13 Alors évidemment, plus ou moins longues, mais il y a des pauses humanitaires, des trêves,
00:18 pour d'abord permettre à la population de penser ses plaies,
00:21 d'emmener les blessés dans les hôpitaux,
00:23 mais également aussi pour traiter avec les États-Unis sur la question des otages.
00:30 Là, d'après l'information que nous avons de notre correspondante à Jérusalem,
00:35 elle nous dit que, évidemment, les États-Unis ont demandé cette pause,
00:39 et que cette trêve a été demandée depuis longtemps,
00:42 mais là, nous sommes dans un contexte où on s'attendrait à ce qu'il y ait des négociations.
00:46 Ça a été annoncé également qu'il y a des négociations en ce moment à Doha, au Qatar,
00:50 justement sur les otages américains.
00:53 Et donc, la déclaration du président américain viendrait dans ce contexte-là
00:58 pour permettre ou donner la possibilité au Hamas de libérer certains otages américains.
01:03 Restez avec nous.
01:04 Karim Chaker qui passe est un calvaire pour des millions de Gazaouis.
01:07 Le numéro 1 de l'ONU évoque une crise de l'humanité, réalité niée par Israël,
01:12 puisque l'un de ses colonels évoque juste quelques difficultés
01:15 auxquelles sont confrontés les civils palestiniens.
01:17 Écoutez le témoignage du numéro 1 de l'Agence des Nations Unies pour les Réfugiés Palestiniens.
01:21 Il a pu se rendre dans la bande de Gaza et il décrit le quotidien des enfants.
01:25 99 collègues ont été tués à Gaza.
01:32 C'est le plus lourd bilan humanitaire de l'ONU tuée dans un conflit en si peu de temps.
01:36 J'ai visité une école de l'UNRWA qui abritait des milliers de personnes.
01:42 Ça m'a fendu le cœur.
01:44 Les enfants apprenaient et riaient dans cette école.
01:47 Aujourd'hui, ils supplient pour un morceau de pain ou une goutte d'eau.
01:52 Plus de 700 000 personnes vivent dans des conditions similaires,
01:56 des conditions qui se dégradent dans 150 écoles ou établissements de l'UNRWA à travers la bande de Gaza.
02:04 Philippe Lazzarini qui participait ce matin à une conférence humanitaire organisée à Paris autour d'Emmanuel Macron.
02:10 D'autres organisations humanitaires ont décrit l'ampleur du drame humanitaire à Gaza.
02:14 Cari Makiki, à quoi a servi ce rendez-vous à Paris ?
02:17 D'abord à poser un constat, vous le disiez, sur la situation qui est catastrophique à la fois humanitaire,
02:23 la situation sanitaire est catastrophique dans la bande de Gaza.
02:26 Évidemment, tout le monde le sait.
02:28 Et c'est l'ONU qui a estimé que pour venir en aide à la population, à la fois à la bande de Gaza et en Céjordanie,
02:34 il faudrait 1,2 milliard d'euros d'aide tout de suite en 2003, rien que pour cette année.
02:41 Donc la conférence qui a été réunie ici à Paris, on voit bien que les Israéliens n'étaient pas présents,
02:47 l'autorité palestinienne n'était pas représentée en ce plus haut niveau.
02:50 Mais le constat est clair, c'est-à-dire que d'abord mobiliser, mobiliser l'aide internationale sur les équipements de base
02:57 et sur les besoins nécessaires à la population pour vivre.
03:00 On parle de besoins en eau, de nourriture, d'alimentation ou encore d'énergie.
03:04 Ces besoins-là ne sont pas satisfaits pour le moment, on en est très loin.
03:08 Et puis le deuxième objectif de cette conférence, qui était un objectif opérationnel, lui est beaucoup plus flou.
03:14 Et c'est là où le bas blesse, évidemment, parce que les déclarations de bonnes intentions ont été entendues.
03:19 En revanche, comment on fait concrètement pour aider cette population ?
03:22 Eh bien là, c'est beaucoup plus flou parce que le côté opérationnel n'est pas encore établi.
03:27 Il faudrait une trêve humanitaire pour pouvoir rentrer l'aide humanitaire.
03:30 On sait qu'il y a de l'aide, mais au goût à goût, tous les responsables locaux, les hôpitaux, les ONG ont alerté l'action
03:37 donc c'était très insuffisant.
03:38 Et puis on se pose la question aussi de la capacité de la France à pouvoir elle-même aider directement les habitants de la bande de Gaza.
03:44 On se souvient de ce porte-avions, le Tonnerre, qui a été dépêché.
03:47 Il est toujours au large de Chypre, il n'a pas l'autorisation d'accoster.
03:51 C'était un porte-avions équipé d'une dizaine de lits d'hôpitaux qui devaient être très opérationnels pour venir directement aider les populations de Gaza.
04:01 Pour l'instant, on n'en est pas encore là.
04:02 On sait que la situation est critique et plus le temps place, plus la situation va devenir désespérée pour les populations,
04:08 notamment, comme on l'a vu dans le sujet aujourd'hui, qui n'ont rien et qui ont besoin de tout.
04:13 Merci beaucoup, Karim.

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