André Bercoff est notre envoyé spécial à Israël !

  • l’année dernière
Avec André Bercoff, envoyé spécial pour Sud radio à Israël, à quelques kilomètres de Gaza.

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##ANDRE_BERCOFF_ENVOYE_SPECIAL-2023-10-31##
Transcript
00:00 Envoyé spécial en Israël, André Berkhoff.
00:05 À quelques kilomètres de la ligne de front et de la bande de Gaza, bonjour André Berkhoff.
00:09 Bonjour Jean-Marie.
00:11 Une situation toujours extrêmement tendue, je présume, aussi proche du front.
00:16 Alors je vais vous dire ce qui est intéressant évidemment, comme dans tous les champs, dans tous les terrains où on va,
00:23 il y a des endroits où c'est très très tendu. Hier nous étions à 3 km de la bande de Gaza.
00:28 Aujourd'hui et hier nous avons visité un hôpitage pour rencontrer, nous avons rencontré 2 personnes, 2 jeunes Israéliens.
00:37 L'un était dans la fameuse rave party où il y a eu, vous le savez, 200 morts.
00:41 Et un autre est à un lieu de tenter un judice qui était samedi, qui est parti de la mer Morte en hélicoptère
00:48 et qui était dans le kibbutz béhéni où il y a eu les tuileries que l'on sait et pas seulement là.
00:52 Là, par exemple, nous sommes en train de partir sur Jérusalem et là c'est beaucoup plus calme, si vous voulez.
00:59 C'est comme toujours dans un pays où vous avez des zones de très grande tension et des zones de calme.
01:04 Là c'est une zone de calme mais la tension évidemment, et reste dans tout le pays, c'est évident.
01:10 Alors, ce qui doit être aussi particulier, c'est qu'une bonne partie des jeunes hommes et des jeunes femmes de ce pays
01:15 sont en ce moment sous les drapeaux.
01:17 Ça change aussi l'ambiance que vous pouvez voir dans le pays.
01:21 Alors, totalement, Jean-Marie, ce qui est très intéressant, c'est qu'effectivement, les querelles reviendront après,
01:29 les règlements de compte peut-être, mais pour le moment, en tout cas, tout se passe vraiment comme s'il y avait l'union sacrée.
01:36 Et elle est là, d'abord parce qu'il y a 300 000 réservistes qui ont été appelés et qui sont soit au front, soit dans diverses régions.
01:44 300 000 quand même pour un pays comme Israël, c'est un chiffre.
01:49 Deuxièmement, ce qui est très intéressant, ces 300 000, dont pères de famille ou autres,
01:55 ce sont les grands-parents qui s'occupent, ou des jeunes qui s'occupent des enfants, etc.
02:00 Et par exemple, nous avons visité ce matin un village, d'ailleurs travailliste, du Hachomer à Zahir,
02:07 qui accueille, comme vous le savez, 80 000 Israéliens ont été déplacés des régions, effectivement, bombardées par les missiles, compagnie.
02:16 Et tous ces gens-là sont réfugiés, soit dans les hôtels, soit dans des centres, etc.
02:24 Et c'est très compliqué, on parlait ce matin, je vous le dis ça, à une mère de trois enfants qui vit à Eshkelon.
02:30 Eshkelon est à 5 à 8 km de la bande de Gaza.
02:34 Elle disait que ses enfants ne dormaient plus dans les lieux parce qu'il y avait des missiles.
02:37 Il n'y a pas eu d'invasion, il n'y a pas eu de terrorisme à Eshkelon, mais les missiles...
02:41 - Les roquettes tirées par le Hamas et par le djihad islamique un peu partout sur les zones civiles israéliennes.
02:46 - Voilà, et elle disait que là, effectivement, ses enfants n'arrivaient plus, donc, n'arrivaient plus ni à dormir, ni à manger, ils étaient complètement traumatisés.
02:55 Et donc, effectivement, il y a eu un transfert, presque, je dirais, de population de ces zones, effectivement, proches de Gaza, proches de dans le sud.
03:05 Donc, il y a cette atmosphère, elle est là, et en même temps, il y a effectivement ce traumatisé, vraiment.
03:13 On peut dire aujourd'hui, vraiment, Jean-Marie, que le 7 octobre restera incontestablement dans les annales historiques, non seulement du Vrael, mais du Proche-Orient.
03:22 - De toute façon. - Il y a du Vrael avant et à l'après.
03:24 - Exactement, et c'est toujours pas terminé. Donc, les opérations continuent.
03:27 Je le disais il y a quelques minutes avec notre invité Alain Rodier, hier, Tzahal a annoncé la libération d'une de ses soldates qui avait été retenue en otage, elle s'appelle Ori Megidish.
03:38 Est-ce que cette nouvelle a été accueillie avec soulagement dans le pays ?
03:41 - Oui, alors, eux, c'est intéressant, ils ne parlent pas de libération, mais parlent d'exfiltration.
03:47 - Oui. - C'est-à-dire qu'eux, ils disent que c'est l'armée israélienne qui a réussi à exfiltrer. - Par la force.
03:52 - Elle était soldate, hein, donc voilà. Oui, oui, ça a été accueilli, ça a été accueilli évidemment bien, mais surtout, nous avons vu des journalistes,
04:02 on a rencontré des journalistes israéliens qui étaient sur le terrain. Et vous savez, ce qui reste très fortement marqué, c'est, on a vu des images,
04:12 je dois vous dire, totalement hallucinantes, enfin, terribles, et je veux dire, ils ont été, eux, ils étaient sur le terrain dès samedi-dimanche,
04:21 et ils ont été extrêmement marqués. - Qu'est-ce qu'ils ont vu ?
04:24 - Alors, écoutez, alors, ce qu'ils nous ont dit, hein, en deux mots, ils ont dit, écoutez, on peut raconter ce que nous avons vu, par exemple,
04:32 des voitures avec des, enfin, on peut dire des silhouettes, des calcinés, des hommes, des femmes, des enfants, mais vraiment, calcinés.
04:41 Des voitures criblées de balles, mais comme on a jeu, criblées de balles. Un des journalistes, il disait, vous savez, j'ai fait plusieurs, j'ai vu plusieurs guerres, etc.,
04:51 j'ai jamais vu ça. Ils ont été, et alors, il file, encore une fois, je rapporte la parole, il dit, nous, nous avons vu, parce que vous savez qu'il y a eu
04:58 une très grande discussion, les bébés décapités, certains disaient, oui, ça existe, d'autres, ça n'existe pas. En tout cas, un des journalistes israéliens
05:07 que nous avons vu dit, il a vu, il a vu, lui, enfin, le cadavre d'un bébé, je veux dire, vraiment à moitié décapité, et il dit, moi, j'en fais des guerres,
05:19 pas seulement chez Somalie et autres, pas seulement les guerres du Proche-Orient, et il dit, je n'ai jamais vu ça, on sent les gens, ils sont très, très, très marqués par ça,
05:29 surtout, ils disent, voilà, ce n'était pas d'incursion, c'était en territoire israélien, donc ils sont venus, il s'est passé cela, et c'est vécu, et voyez, le lieutenant parachutiste,
05:42 par exemple, il a débarqué au Kibbutz Béheni, au Kibbutz Béheni, ça a été, et il dit, il est arrivé au moment où ça se battait encore, alors, il a vu, effectivement,
05:51 il disait, des maisons, des rivières de sang, etc., mais surtout, ça s'est battu, et ça s'est battu, et lui était blessé, on l'a vu à l'hôpital, des hôpitaux proches d'Achkélone,
06:03 et lui, il était blessé, et un autre, on l'a réparti, raconté comment ils ont fui, ils ont essayé de s'abriter partout, dans la forêt à côté, tout ça, et ce qui était,
06:16 avant, c'est que ça tirait tous les côtés, c'est-à-dire qu'en fait, il y a eu quelque chose d'étonnant pour Israël, et ça, je vous ai parlé de l'effondrement, de l'effondrement du mitz,
06:28 - De l'inviolabilité du territoire israélien. - Voilà, voilà, et en fait, Jean-Marie, c'est intéressant, parce que j'ai parlé à une jeune israélienne,
06:36 qui m'a dit, vous savez, moi, j'ai jamais été étoile de David Ocoum, jamais, et puis maintenant, j'en m'ai, et je lui ai dit, pourquoi ?
06:42 Il dit, oui, je vais vous dire, nous, on dit Israël, ça y est, on est sophistiqués, on part dans le monde, on est high-tech, on est vraiment les gens les plus avancés,
06:52 et bon, qu'est-ce qu'on risque ? Ça va, évidemment, on fait attention, mais tout va bien. Et si vous voulez, c'est vraiment la sidération, je l'ai dit hier, mais ce qui est intéressant, c'est qu'ils disent,
07:02 mais au fond, avant de savoir qui est la faute à qui, ils disent, c'est très inédite, et donc, première chose, c'est ça, et deuxième chose, très fortement, en tout cas,
07:14 chez eux, c'est comment on va arriver à vivre ensemble un jour, si vivre ensemble, il y a avec nos voisins.
07:20 Eh bien, justement, on va en parler dans un instant.
07:22 D'accord. Voilà. Donc, si vous voulez, c'est vécu comme une espèce de double choc, mais de double choc, qui va perdurer, même au-delà, je dirais, des opérations.
07:33 La fin de l'insouciance en Israël. Vous parliez des étoiles de David que cette jeune femme portait autour de son cou, d'une étoile de David, on va parler des autres étoiles de David,
07:41 qui ont été taguées sur les murs des maisons de certaines familles juives.
07:45 Ça, ça s'est passé à Paris, ça s'est passé à Saint-Ouen, à Aubervilliers.
07:48 On va en parler dans 20 minutes avec le président du Consistoire israélite de France,
07:52 mais est-ce que ces images sont parvenues aux Israéliens ? C'est ce que vous nous direz dans un instant.
07:56 André Bercoff, à tout de suite sur Sud Radio.
07:58 Bercoff dans tous ses états, midi 14h, Jean-Marie Bordry.
08:03 André Bercoff, envoyé spécial sur Sud Radio en Israël, à quelques dizaines de kilomètres de la bande de Gaza.
08:10 Toujours avec nous André Bercoff, je le disais, alors même que la population israélienne est toujours traumatisée par ce qui s'est passé le 7 octobre dernier,
08:17 elle assiste de loin et sur les réseaux sociaux à ce qui se passe un peu partout dans le monde.
08:21 On a parlé hier de la chasse aux Juifs qui s'est orchestrée et organisée dans le Dagestan, c'est en Russie, dans le Caucase russe.
08:27 Parlons de ce qui se passe en ce moment en France, des étoiles de David taguées sur les maisons de certains Juifs,
08:32 une quarantaine d'étoiles de David, ou une soixantaine même, dans le 14ème arrondissement de la ville de Paris.
08:37 D'autres à Aubertvilliers, d'autres également à Saint-Ouen.
08:41 Je vais aussi vous faire écouter quelque chose André Bercoff, c'est une des polémiques du moment, ça se passe en France.
08:46 C'était sur une radio de service public ce week-end avec un humoriste du nom de Guillaume Meurisse, il parlait du Premier ministre israélien, écoutez.
08:54 Alors Halloween, Halloween approche et tout le monde commence à chercher un déguisement pour faire peur.
08:58 Alors en ce moment il y a le déguisement Netanyahou qui marche pas mal pour faire peur.
09:02 Vous voyez qui c'est ? Une sorte de nazi mais sans prépuce, voilà.
09:06 Une sorte de nazi mais sans prépuce, est-ce que c'est revenu jusqu'en Israël ou pas ?
09:10 Tout à fait, tout à fait, c'est très commenté.
09:13 Vous savez avec les réseaux sociaux, avec Internet et avec la communication d'aujourd'hui, évidemment on en parle depuis ce matin.
09:22 Et alors, bon, ceux qui sont pour la liberté d'expression, et d'ailleurs c'est la plupart, disent "c'est intéressant, on dirait ces radios Paris en 42, on refait des bonnes blagues".
09:35 On n'est pas obligé d'opposer un point Godwin à un autre, mais ceci dit, effectivement ça a fait scandale.
09:39 Oui c'est ça, faut pas retomber dans le point Bogus.
09:44 Mais moi je suis totalement, comme vous le savez, pour la liberté d'expression, vous savez Jean-Marie, et chez nous c'est ce qu'on pratique.
09:50 Maintenant, écoutez, on a les plaisanteries qu'on peut ou les plaisanteries qu'on veut.
09:55 Mais en fait, c'est surtout l'histoire des étoiles.
10:00 Parce qu'on en a vu des étoiles, vous savez, apposées sur des immeubles ou des appartements, parce qu'il n'y a pas eu que Paris, apparemment il y a eu Berlin.
10:07 C'est intéressant de voir des étoiles.
10:10 Alors, vous savez, et c'est intéressant que vous parlez de ça, parce que ici, on a l'impression que l'histoire refait surface.
10:17 Vous allez me dire "mais l'histoire n'a jamais été abandonnée".
10:21 Oui, mais encore une fois, il y avait ce sentiment d'invincibilité, mais surtout de sécurité.
10:27 Et là, ils se disent "bon, bon", et c'est ça qu'ils veulent, ça y est, c'est à nouveau la chasse aux Juifs.
10:34 C'est perçu, en tout cas, par certains comme ça, en disant "est-ce que, voilà, on veut quoi ? On veut refaire l'histoire de David ? On veut quoi ?"
10:43 Et justement, des personnes à qui on parlait hier soir, ils disent "vous croyez que c'est uniquement ici, mais vous allez voir chez vous".
10:52 C'était avant qu'on sache l'histoire des étoiles et compagnie.
10:55 Donc, il y a, eux, ici, en tout cas, c'est extrêmement vécu comme la Réunion nationale, ça va rester ou pas, je ne sais pas.
11:04 Mais c'est vécu aussi en disant "mais qu'est-ce qui se passe en Europe ?"
11:08 Et c'est surtout l'histoire des étoiles qui fait beaucoup de pratiques.
11:13 C'est de très loin les plus symboliques.
11:14 Rappelons d'ailleurs que, dans ce contexte, la délégation israélienne au Conseil de sécurité des Nations Unies s'est présentée elle-même avec des étoiles de David sur sa veste.
11:23 C'est globalement l'état d'esprit qui règne en ce moment.
11:26 Voilà, alors évidemment, on peut dire que c'est du symbolisme de communication, mais d'un autre côté, incontestablement,
11:33 beaucoup de gens, en tout cas parmi ceux que j'ai vus, qui ne pensaient pas du tout à tout ça, je vous dis,
11:39 l'histoire, je disais souvent que le réel ne frappe pas la porte, là, c'est l'histoire qui a enfoncé la porte.
11:45 Et c'est vraiment vécu comme ça.
11:47 Et puis je voulais vous dire, Jean-Marie, je ne sais pas si j'ai rencontré hier soir, je me suis un peu baladé dans Tel Aviv,
11:52 qui est vraiment pas du tout, je l'avais dit, le Tel Aviv d'habitude.
11:55 C'est une ville festive d'habitude, donc raison pour laquelle vous y êtes allé beaucoup auparavant d'ailleurs,
12:01 mais l'ambiance a complètement changé.
12:03 Voilà, et j'ai rencontré dans un café deux Arabes israéliens avec qui justement j'ai commencé à discuter, etc.
12:11 Alors c'est intéressant parce que eux, ce que eux m'ont dit, bon, ils n'apprennent pas du tout, en tout cas,
12:17 évidemment, on me parlait à un olympe, ils ne savent pas qui je suis, je ne me suis pas présenté comme journaliste,
12:21 on a discuté en anglais, évidemment, et en arabe aussi, comme vous le savez, je parle l'arabe un peu.
12:29 Et ce qu'ils m'ont dit, c'est intéressant, parce que eux disaient, oui, ils se condamnaient,
12:34 enfin ils trouvaient que c'était assez lamentable ce qui s'est passé, mais, mais, disaient-ils,
12:39 écoutez, la question palestinienne était enterrée et elle refait surface,
12:45 elle refait surface, on ne parlait plus, on pensait que la Palestine, c'était par pertes et profits,
12:50 et malheureusement, disaient-ils, et bien écoutez, il fallait en parler,
12:54 mais je lui ai dit pourquoi il fallait en parler de cette façon,
12:57 il dit le problème c'est que personne ne le défend, y compris, d'ailleurs, disaient-ils eux,
13:02 y compris les pays arabes, qui font des grandes proclamations, qui font des grands trucs,
13:07 en fait, il ne se passe rien, c'est toujours des mots, alors du fric, oui, ça, ils donnent du fric,
13:13 au Hamas et compagnie, mais il dit, nous nous sentons complètement, nous, on est arabe israélien,
13:19 et on se considère comme arabe israélien, et il dit, nous tenons aux deux qualifications, disent-ils,
13:25 enfin je vous répète ce qu'ils m'ont dit, mais le problème c'est que rien n'est réglé,
13:30 et tant que ce problème palestinien ne sera pas réglé, je leur ai dit, oui, mais enfin,
13:34 vous avez vu que le fossé va devenir de plus en plus compliqué, là, on entre dans un tunnel,
13:40 j'espère que ça ne va pas arrêter, vous m'entendez bien ?
13:42 - Oui, on vous entend très bien, et on vous écoute religieusement, si j'ose dire.
13:45 - Donc, c'était intéressant, parce que, alors je leur ai dit, mais vous, vous vous sentez arabe,
13:52 plutôt ou israélien ? Ils disent les deux, ils disent nous, on se considère déjà député arabe,
13:57 on se sent les deux, mais effectivement, on sent que rien n'avance, et qu'on laisse faire,
14:04 et que là, ce qui s'est passé, c'est terrible, mais ça remet effectivement sur le tapis,
14:10 ce qui se passe, et qu'on a essayé d'enterrer de tous les côtés.
14:15 - Oui, alors quelle solution pour la sortie ? Est-ce qu'on entrevoit la sortie de crise ou pas ?
14:21 - Alors écoutez, pour le moment, très sincèrement, personne, enfin, tous les gens qu'on a disent
14:28 qu'il y aura une sortie de crise, mais c'est ni demain, ni après-demain.
14:31 C'est-à-dire que, comme je vous ai dit hier, il y a deux choses, ils considèrent tous que,
14:36 tant que le Gaza sera sous la direction du Hamas, on ne pourra rien faire,
14:42 alors je dis, oui, mais comment, etc. Vous savez, on a parlé du fioul, on a parlé de tout ça,
14:47 vous savez qu'ils ont fait une ville, le Hamas, à l'intérieur, on le sait, une ville souterraine,
14:52 50 mètres en dessous, et pour percer la chose, ça va être difficile.
14:56 Donc tout le monde parle, en tout cas ici, en période de mois, voire même d'années.
15:04 En tout cas, là, ils disent "bon, ça va être long, c'est pas du tout... cessez le feu,
15:09 tout le monde veut qu'on fasse un cessez-le-feu, mais l'impression, ce n'est pas ça,
15:13 et puis il faut savoir, Jean-Louis, je ne sais pas si vous le savez,
15:16 il y a une flottille au Moyen-Orient qu'on n'a pas vue depuis 1945,
15:21 et je pèse mes mots, aujourd'hui, il y a non seulement des Américains,
15:25 mais il y a des Français, il y a des Anglais, il y a une flottille en Méditerranée orientale,
15:31 comme on ne l'avait pas vue, et du côté du Golfe, comme on ne l'avait pas vue depuis très très longtemps.
15:37 Donc qu'est-ce que ça va donner ? Est-ce qu'on envisage une guerre régionale ?
15:40 Je n'en sais rien. Pour le moment, ça ne bouge pas. On ne croit pas que le Hezbollah va intervenir,
15:48 en tout cas tout de suite, sans l'accord de l'Iran, il n'interviendra pas, mais tout est possible.
15:53 Si vous voulez, on est dans la période où on sent, chez eux, ils disent "l'histoire, elle a commencé".
15:58 - Et l'histoire est en train de basculer, justement.
16:00 - Voilà, alors exactement. Ils disent "nous sommes en guerre, ce n'est pas une opération, nous sommes en guerre",
16:06 et deuxièmement, plusieurs politiques, en fin de somme de stratégie, ils sont allés jusqu'à dire
16:15 "nous sommes dans notre deuxième guerre d'indépendance".
16:18 La première guerre d'indépendance a eu lieu en 1948, celle-là, c'est la seconde.
16:22 C'est assez étonnant, mais on a entendu ça de plusieurs personnes.
16:26 - Il faut dire d'ailleurs que c'est la première fois que les hostilités reprennent au sol sur le territoire israélien,
16:31 depuis précisément cette guerre, puisque le front avait été considérablement éloigné
16:35 de la guerre, notamment les deux autres qui avaient suivi.
16:37 Merci beaucoup André Berkhoff pour cet éclairage, restez prudents quand même,
16:40 la suite de votre périple en Israël, on vous retrouvera demain à 12h30,
16:44 toujours en direct sur Sud Radio, envoyé spécial en Israël. Vous serez où demain ?
16:47 - Merci à vous. Demain, nous allons visiter des familles d'otages.
16:55 Dans la province, nous allons rencontrer des familles de personnes qui sont prises en otage à Gaza.
17:02 Bon courage à eux, bon courage à vous aussi, et à demain sur Sud Radio, Berkhoff dans tous ses états,
17:07 envoyé spécial jusqu'à demain en Israël.

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