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TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 Il y a quelques jours, un homme qui avait félicité l'auteur de l'attentat d'Arras
00:03 et qui avait proféré des menaces contre Cyril Hanouna sur les réseaux sociaux
00:06 a été condamné à 18 mois de prison ferme.
00:08 Il a dit "Wallah, tout le mal que vous avez fait à la Palestine, vous allez payer.
00:11 Je vous jure, vous allez payer, c'est que le début, M. Hanouna."
00:14 Et jeudi dernier, un individu a été interpellé par les forces de l'ordre
00:17 devant les studios de TPMP.
00:18 Un individu qui se serait montré menaçant et qui aurait tenu des propos inquiétants.
00:23 Je vais vous crever.
00:24 Un homme interpellé la semaine dernière devant les locaux de TPMP, que s'est-il passé ?
00:30 Merci Bruno Pomard d'être avec nous et Gilles aussi.
00:33 T'as toutes les infos.
00:34 Gilles Kepel, vous pouvez réagir là-dessus dans un instant pour nous donner votre analyse.
00:38 Alors, il s'est passé quoi Bruno ?
00:40 Il y a un individu qui est venu devant les studios de Canal+
00:44 qui souhaitait d'abord te rencontrer.
00:46 Il a été conduit.
00:47 Compte tenu du dispositif de sécurité qu'il y a ici,
00:49 effectivement, ce n'est pas du tout évident de pouvoir rentrer dans ses locaux
00:51 et c'est une bonne chose.
00:52 Compte tenu du contexte actuel que nous connaissons
00:55 et les risques terroristes qui sont présents partout dans le pays.
00:58 Cet individu a été interpellé par la BAC.
01:01 Là encore une fois, on voit le travail considérable que mettent les BAC,
01:04 que ce soit les BAC jour, les BAC nuit, en civil ou pas d'ailleurs.
01:07 Mais l'efficacité s'est prouvée encore une fois.
01:09 Là, ils sont passés à plusieurs reprises.
01:10 Ils ont vu un comportement d'un individu qui n'était pas normal.
01:14 Ils l'ont interpellé tout simplement avec les propos qu'on lui connaît.
01:17 Alors bon, effectivement pour...
01:18 Alors les propos, est-ce qu'on peut nous les redire s'il vous plaît ?
01:20 Gilles, tu les as peut-être.
01:21 Oui, alors il y a donc "Israël, wallah, je vais te tuer".
01:25 Vous savez, vous êtes tous morts, bande de traîtres.
01:28 Puisque vous avez dit aussi à l'Akbar, "Fils de pute, je vais vous crever".
01:32 Voilà les phrases qui ont été notées.
01:35 "Vous ne savez pas ce qu'il va se passer".
01:37 Phrases menaçantes qui ont été prises très au sérieux.
01:40 Et en fait, Cyril, ça a commencé dès le matin.
01:43 C'est ça qui a suscité quand même la grande inquiétude des services de sécurité ici,
01:47 qui ont été très réactifs, puisque dès 10h du matin, ils ont repéré un homme.
01:51 Cet homme, il rodait autour des studios.
01:55 Et à un moment, un véhicule est entré tôt le matin.
02:00 Donc la grille s'est ouverte, une grille derrière s'est ouverte.
02:02 Et l'homme a essayé de s'infiltrer.
02:04 Il a été intercepté.
02:06 Et ce qui a beaucoup perturbé la sécurité, qui a agi très efficacement,
02:09 c'est que cet homme, il était au téléphone, en "face time" avec quelqu'un.
02:12 Il semblait filmer, repérer.
02:15 Il parlait à quelqu'un.
02:16 On n'a pas entendu ce qu'il disait.
02:18 Mais voilà, dès le matin, il était là en repérage.
02:21 Il voulait vous voir pour vous parler du conflit israélo-palestinien.
02:25 Il disait que vous l'avez conduit deux fois déjà.
02:28 Et on m'a même dit, c'est à confirmer, mais je suis quasi formel,
02:31 que cet homme était déjà venu dans le public.
02:33 – C'est ça, exactement.
02:34 – Vous avez cette info aussi ?
02:35 – Oui, j'ai l'info.
02:35 – D'accord, donc il est déjà venu.
02:36 – J'ai l'info.
02:37 – C'est ça, Bruno.
02:39 – Oui, l'enquête judiciaire, effectivement, les enquêteurs ont mis sous le label,
02:45 je dirais, d'apologie du terrorisme, avec outrage et violence
02:48 sur du personnel dépositaire d'autorité publique.
02:51 En l'occurrence, il s'est battu avec des policiers de la BAC.
02:55 L'apologie du terrorisme, c'est difficile, je parle sous le contrôle de Gilles Kepel,
02:58 évidemment, qui est beaucoup plus spécialisé que moi.
03:00 À partir du moment où on dit "Allahou Akbar",
03:02 ça peut avoir deux, je dirais, presque deux définitions.
03:04 – Oui, ou même beaucoup plus.
03:05 – Même plus, mais pour être très factuel, c'est "Allahou Akbar" qu'on dit
03:10 à travers les cinq prières que font nos compatriotes musulmans
03:14 tout au long de la journée.
03:15 Et il y a "Allahou Akbar" du terroriste qui passe à l'acte
03:19 et qui, effectivement, Dieu est le plus grand.
03:20 – Alors, est-ce qu'on va rater, il paraît qu'il a été assez violent avec les policiers.
03:24 – Oui, il a été interpellé manu militari par les copains de la BAC
03:29 qui ont fait un travail remarquable, qui l'ont évidemment amené
03:32 à être devant l'OPJ pour avoir plus d'informations,
03:35 pour connaître un petit peu le fond du dossier,
03:37 savoir s'il y avait des complicités, savoir s'il y avait des éléments factuels
03:40 qui permettent de déterminer, effectivement, le délit, l'infraction.
03:45 Et il s'est avéré que, effectivement, le parquet a classé sans suite.
03:50 Voilà, sur les éléments que la police a amenés, le code 371, on appelle ça,
03:56 on a classé l'affaire sans suite en disant tout simplement
04:00 que suite à une expertise psychologique, le gars ne représentait pas de danger.
04:04 Waouh, ça fait quand même un peu peur quand on sait,
04:07 parce que si à la limite c'est le cas, on le met sous injonction médicale,
04:11 c'est-à-dire on le fait suivre.
04:12 Là, visiblement, quand on connaît la psychiatrie dans ce pays
04:14 et tout ce qui se passe actuellement, on peut s'interroger sur le personnage,
04:18 sachant qu'on a beaucoup d'individus de ce type dans la nature.
04:22 – C'est fou ce que vous dites, oui Gilles.
04:23 – Oui, parce qu'il était calme le matin auprès des services de sécurité,
04:26 et l'après-midi il était extrêmement agité, puisqu'on parle de rébellion,
04:30 il a voulu taper les policiers à coups de poing,
04:33 et ce qui a vraiment surpris les policiers de la BAC
04:35 quand ils sont passés avec deux voitures, c'est qu'il a essayé de se cacher.
04:39 Donc c'est vrai qu'ensuite, on parle d'un profil psychologique perturbé,
04:42 mais dans le process de 10h du matin jusqu'à 14h40,
04:45 le moment de l'interpellation, il y a quand même une volonté de repérer,
04:49 de se cacher, de parler à d'autres gens.
04:50 Qui sont-ils ? C'est encore la question.
04:52 Est-ce qu'il a été envoyé par quelqu'un ? Ça on ne le sait pas.
04:54 Mais cette conclusion de "on met ça sous le tapis",
04:59 elle nous paraît bizarre à Bruno et à moi, honnêtement.
05:01 – Oui, totalement, c'est assez inquiétant, d'autant que les policiers de la BAC,
05:04 je pense qu'ils tournaient dans un secteur,
05:05 je pense qu'ils avaient déjà repéré l'individu.
05:07 Mais tout le monde peut se promener, même si on dit à la WACBAR,
05:11 mais le problème c'est qu'il a été violent avec les policiers de la BAC,
05:16 même pour ça il a été relâché.
05:17 – Oui, il tombe sous l'injonction de problèmes psychologiques,
05:22 vous savez que… – Quand on a des problèmes psychologiques,
05:24 on peut aller taper un mec de la BAC.
05:25 – Mais rappelle-toi, il y a quelque temps, Cyril,
05:27 à Reims, l'infirmière qui a été poignardée à mort,
05:31 ce même individu en 2017 avait poignardé des gens,
05:35 il a été reconnu irresponsable, il a récidivé,
05:38 il y a peu de temps, il a tué cette infirmière.
05:40 Donc voilà, il faudrait s'informer ou faire venir peut-être
05:43 un spécialiste de la psychiatrie pour nous expliquer comment ils font
05:46 pour déceler le fait qu'un individu n'est pas dangereux,
05:49 même s'il poignarde quelqu'un.
05:50 – Oui Jacques, vous pouvez réagir là-dessus.
05:53 – Non mais en tous les cas, je me souviens d'une enquête
05:56 que nous avions faite sur la problématique des fous dangereux en France.
06:01 Il y a je crois 10 000 personnes qui sont recensées en tant que telles,
06:04 et je ne comprends pas, enfin plutôt, je sais que l'une des grandes problématiques,
06:08 c'est qu'il n'y a pas suffisamment de centres d'accueil,
06:11 et qu'il y a un énorme problème avec tous ceux qui sont déséquilibrés mentaux en France,
06:16 parce qu'il n'y a pas de structures d'accueil,
06:18 parce qu'il n'y a pas de suivi,
06:19 et parce que tout ça ce sont des potentielles personnes qui sont dangereuses,
06:23 et souvent on les retrouve dans des phénomènes d'attentat.
06:26 Il y a eu des études qui ont été faites là-dessus.
06:28 – Les éjunctions de soins ne sont pas suivies pour autant,
06:31 on ne manque que de psychiatres, de psychologues, tout le monde le sait.
06:34 – Donc là, il a été complètement relâché.
06:36 – Oui, alors il va être quand même surveillé évidemment par les services de police.
06:40 Les policiers ne sont pas totalement stupides, encore une fois,
06:43 c'est encore un profil qui reste dangereux,
06:46 et donc il va falloir d'une façon ou d'une autre le traiter,
06:48 mais malheureusement on n'est pas à l'abri d'une récidive sur ce type de personnages.
06:52 – Mais qu'est-ce qui est fait concrètement quand on surveille une personne comme ça,
06:55 parce que si elle veut, comme si elle allait chercher du pain,
06:57 et au final elle vient ici et elle fait ce qu'elle a à faire.
06:59 – C'est tout.
06:59 – C'est au jour le jour, la nuit aussi, comment c'est ?
07:03 – C'est toute la difficulté de nos services de renseignement,
07:04 que ce soit des GSI, que ce soit nos équipes de bac de jour ou de nuit,
07:07 tous ces gens qui patrouillent tous les jours pour notre sécurité, à toutes et à tous,
07:11 c'est la difficulté d'arriver au bon moment lorsqu'il se passe quelque chose.
07:15 On ne peut pas tout prévoir malheureusement,
07:16 et le terrorisme, ce que parlait Gilles Keppel tout à fait,
07:19 le terrorisme d'atmosphère, mais tout ce qui réalise ces actions
07:23 qui parfois on se dit "ouah mais pourquoi on ne l'a pas arrêté avant ?"
07:25 Mais d'abord parce qu'il n'y a pas commission d'une infraction,
07:27 il n'y a pas l'élément matériel, moral et légal pour dire que ce gars-là est d'un jour.
07:31 Et parfois ça passe à l'action.
07:33 – Cette personne était venue combien de fois dans le public ?
07:35 – Alors deux fois le 25 mai et le 5 juin, il s'est présenté.
07:41 – D'accord.
07:41 – Il s'est en plus inscrit neuf fois sans venir.
07:44 Il y a trois inscriptions à l'émission, le Canal Champions Club,
07:47 trois inscriptions, il est venu une fois.
07:49 Il se prénomme Christopher, voilà.
07:51 – Christopher.
07:52 – Voilà, donc on l'a repéré, lorsqu'il est venu, il n'a jamais paru agité,
07:55 pas bizarre, pas d'énervement, j'ai discuté avec les gens qui gèrent le public,
07:59 il n'y avait pas de signe de nervosité tangible, voilà.
08:02 Mais ça monte une récurrence depuis février dans l'idée de venir dans les locaux.
08:07 – Voilà, après, alors Bruno, les infos, donc aujourd'hui, il a été relâché ?
08:14 – Oui, oui, il a eu un classement sans suite, tout simplement.
08:17 Le parquet a décidé de faire un classement sans suite,
08:19 malgré les éléments factuels qu'amènent les enquêteurs évidemment,
08:22 lorsqu'ils l'entendent, pour savoir exactement pourquoi il en est arrivé là.
08:27 Donc est-ce que c'est un élément déclencheur le fait que tu ne l'aies pas reçu ?
08:29 Est-ce que ça a été un élément déclencheur que cela a "radicalisé"
08:33 puisqu'il a sorti des mots qui pourraient s'approprier
08:37 la définition d'apologie du terrorisme ?
08:39 Ça c'est un élément probant, évidemment, c'est pour ça que la qualification était telle,
08:44 mais visiblement le parquet n'a pas retenu ce fait-là.
08:48 – D'accord, ça a été réglé très vite en tout cas.
08:50 – Oui, c'est ça qui nous étonne.
08:52 – Est-ce qu'il est connu déjà des services de police ?
08:54 Enfin, il y a des éléments que je n'ai pas directement,
08:56 parce que les services de police ne me l'ont pas trouvé.
08:58 – Je trouve que ce mec-là soit encore en liberté, pardon,
09:00 mais tout à l'heure vous disiez qu'il n'y a pas eu d'infraction,
09:01 enfin être violent avec des policiers, apologie du terrorisme,
09:04 qu'est-ce qu'il faut pour qu'il soit…
09:05 – Il a été reconnu par un psychiatre comme pas d'un son,
09:08 il est responsable de tout ce qui est le malheur de ses…
09:10 – Il est au moins pour l'enfer pour mettre hors d'état de mire,
09:11 parce que ces mecs-là, après, une fois qu'ils commettent des drames…
09:12 – Je suis d'accord avec toi, mais je te rassure, il y en a…
09:16 Enfin, je ne sais pas si c'est rassurant, mais il y en a beaucoup de gens comme ça.
09:19 – Et à cause de cette situation, on va vivre dans une psychose,
09:21 parce qu'on ne sait pas en fait, il peut y avoir un fou n'importe où,
09:22 dans n'importe quel public, dans cette émission, mais dans une autre aussi,
09:24 enfin c'est très compliqué.
09:25 – Exactement, par exemple, je ne fais plus de photos avec les gens actuellement,
09:29 c'est qu'il y a un gros service de sécurité,
09:31 et c'est vrai qu'interdiction de faire des photos,
09:34 même de m'approcher à 3-4 mètres, voilà, donc c'est vrai que voilà…
09:38 Et je me dis, c'est vrai que tu connais mon service de sécurité Bruno…
09:42 – Ils sont très efficaces ce mec-là.
09:43 – Oui, mais imaginons qu'il aurait pu y avoir un drame,
09:46 je suis désolé les gars, excusez-moi de vous dire ça.
09:48 – Oui mais sûr, c'est évident, mais vous savez, vivre avec le terrorisme,
09:54 ce que disait Emmanuel Valls il y a quelques années, c'est exactement ça.
09:56 Alors le terrorisme ou le grand banditisme, ou avec les gens ultra violents,
09:59 la société a créé des personnages dangereux pour nos sociétés,
10:04 le fait que des gens PPE, comme on dit,
10:06 personnalités particulièrement exposées, comme toi et comme d'autres,
10:09 sont obligés de se faire ultra protéger,
10:12 le service de la protection par exemple, du ministère intérieur,
10:14 est submergé par des demandes de protection,
10:16 voilà, tellement il y a des gens menacés.
10:18 Ils sont près de 1400 dans ce service,
10:20 alors qu'avant, j'y ai participé, j'y étais dans ce service,
10:22 on était 400 fonctionnaires attitrés à des personnalités.
10:26 Donc le phénomène est gravissime,
10:28 c'est pour ça qu'il faut être hyper vigilant tout simplement.
10:31 – Oui, j'ai vu.
10:31 – Qu'il soit déséquilibré ou pas, le modus operandi est quand même très particulier,
10:35 il vient plusieurs fois, il s'inscrit, il tourne depuis 10h le matin.
10:39 Moi je suis désolé, il se cache quand les policiers arrivent.
10:42 On commence par "apologie du terrorisme"
10:43 et puis "violence et outrage sur fonctionnaire, dépositaires de l'autorité publique"
10:48 et quelques heures après, tout est classé.
10:50 Moi je suis désolé, je suis parfois sans doute jugé conciliant à tort ou à raison,
10:54 mais là, je trouve que les policiers ont fait leur boulot
10:57 et qu'après il y a une sorte de vide total.
10:59 – Il faut poser la question à la justice.
11:01 – Oui, mais là il y a un vrai problème,
11:03 parce que cette personne, elle avait des intentions ou belliqueuses,
11:09 ou particulières, mais la manière dont elle souhaitait vous rencontrer
11:12 a alerté tout le monde.
11:13 Et la sécurité, et les policiers quand ils l'ont interpellé.
11:16 Le fait de se cacher quand les policiers arrivent,
11:18 ça dénote quand même une volonté de nuire,
11:20 je suis désolé si cette personne voulait vous nuire.
11:23 – C'est une dynamique à mon avis,
11:25 psychologiquement cette personne n'est pas bien,
11:27 c'est le cas évidemment, de voir ce qui se passe actuellement
11:30 avec le conflit israélo-arabe,
11:31 il y a tout un tas d'éléments qui font que des gens pètent les plombs
11:34 et malheureusement le sujet actuel nous fait craindre le pire en termes de sécurité.
11:39 C'est pour ça qu'il faut être prudent,
11:41 il ne faut pas vivre tous et toutes en pensant
11:43 qu'on va se faire assassiner à tous les coups de boule.
11:45 – Je rappelle, pour ceux qui nous rejoignent à 20h47,
11:49 un homme a été interpellé.
11:51 – Jeudi dernier.
11:52 – Jeudi dernier, il serait arrivé aux alentours de 10h devant les studios,
11:55 il aurait indiqué vouloir me voir,
11:57 il déclarait qu'il n'était pas d'accord avec ce qui se passait dans l'émission,
12:00 il semblait énervé,
12:01 il aurait même essayé de rentrer dans l'établissement.
12:04 La sécurité l'aurait interpellé, aurait décidé d'appeler la police,
12:08 une fois la police arrivée, il aurait frappé l'un des policiers,
12:11 il aurait proféré des menaces.
12:17 Il serait reparti avec la police aux alentours de 15h,
12:19 Gilles et Bruno Pomard, vous venez de nous dire qu'il a été relâché.
12:24 Ce qui est fou c'est que s'il n'avait peut-être pas frappé la BAC,
12:27 il n'aurait peut-être pas été relâché.
12:29 Parce que c'est ça qui est fou,
12:30 c'est qu'on a considéré qu'il était irresponsable.
12:33 – Irresponsable, oui.
12:35 – Donc on laisse les irresponsables dans la rue
12:37 et les responsables en prison.
12:38 – Cyril, ce n'est pas le seul, on en parle parce que ça te concerne directement.
12:42 – On s'en fout que ce ne soit pas le seul, oui.
12:44 Je le dis tout le temps ici, c'est quand même un problème.
12:46 – Le problème c'est qu'on en parle parce que,
12:48 ça impacte directement sur toi qui es talentueux médiatique.
12:51 – J'ai eu les mêmes mots sur ce qu'on a dit sur la…
12:54 on est obligé de dire la présumée coupable de la petite…
12:57 – Oui présumée, voilà.
12:58 – Présumée meurtrière de la petite Lola.
12:59 – Pas bien, oui.
13:00 – Voilà, j'ai dit exactement les mêmes choses, c'est quand même fou.
13:03 – Ce qui est intéressant à regarder,
13:05 la façon dont fonctionne ce personnage et comment le font tous,
13:08 c'est-à-dire qu'ils repèrent, ils regardent, ils observent, ils observent.
13:11 Les habitudes, nous qui étons des personnalités tous autour de la table,
13:14 je ne veux pas vous faire peur, on n'est pas là ce soir pour ça non plus,
13:16 mais évitez d'avoir des horaires précis, évitez d'avoir des itinéraires…
13:20 – Les situations c'est toujours un peu à la même heure.
13:21 – Choisir des itinéraires différents pour rentrer chez soi.
13:23 Il y a tout un tas de choses à prendre en considération,
13:25 surtout lorsqu'on est exposé comme vous, et comme d'autres personnes d'ailleurs.
13:29 – Il filme, il filme Bruno, il filme, il repère, il est en FaceTime,
13:32 il parle à quelqu'un, moi je veux bien qu'il soit déséquilibré.
13:34 – C'est quoi l'histoire, dis-moi ?
13:36 Est-ce que tu as des infos ?
13:37 – Oui, à 10h le matin quand il est arrivé,
13:40 donc il tournait autour des locaux,
13:41 votre service de sécurité est intervenu,
13:43 et à un moment il y a une grille qui s'est ouverte pour laisser passer un véhicule.
13:46 L'homme a voulu rentrer, donc il a été intercepté.
13:49 Et les agents de sécurité ont vu qu'il était en FaceTime, au téléphone,
13:52 en train de lever le téléphone, de parler à quelqu'un, c'était du repérage,
13:56 ils n'ont pas entendu les mots exacts,
13:57 mais il était en train de parler à quelqu'un, je suis là, j'y suis.
14:00 Je crois qu'une des phrases qu'on m'a données c'est "j'y suis",
14:03 c'est une des seules qu'on a pu percevoir clairement.
14:06 – Oui, il avait le dispositif de sécurité.
14:08 – Exactement, donc il était là pour tenter de vous voir,
14:12 de parler avec vous et de s'introduire dans les locaux.
14:14 Et moi je trouve que ça, ça dénote quand même une manière d'agir
14:18 qui n'est pas tout à fait sur le même pied qu'un déséquilibre,
14:21 ou qu'un déséquilibré ou quelqu'un qui n'a pas ses facultés.
14:25 Là il y a une volonté vraiment de savoir où il est,
14:28 de faire partager ça à quelqu'un.
14:30 Moi je trouve que la dangerosité de ce personnage,
14:32 prénommé Christopher, a été sous-estimée, mais ce n'est que mon opinion.
14:35 – Je suis assez d'accord avec toi Gilles.
14:37 – Après c'est l'appréciation que les agents et les factureurs font.
14:39 – Je suis vraiment d'accord avec Gilles.
14:41 Et ce qui se passe aujourd'hui, je vais vous le dire,
14:43 c'est que le service de sécurité a encore été renforcé,
14:45 puisqu'il y a la BAC qui est maintenant,
14:47 et on a eu même des personnes encore au-dessus
14:51 qui disent que le service de sécurité va être renforcé.
14:54 Donc ce que ça va être ?
14:55 Ça va encore mobiliser des gens.
14:58 – On va devoir enlever peut-être le public.
15:01 On ne sait jamais en fait.
15:03 Le problème c'est que ça va être tellement compliqué
15:05 de contrôler tout le monde et tout ça.
15:07 – C'est déjà bien fait.
15:09 – Effectuellement.
15:10 – Pour autant il faut avoir de la publicité.
15:11 – Ce n'est pas compliqué puisqu'on arrive à le faire très bien.
15:13 Ce que j'ai dit au public la dernière fois,
15:15 c'est vrai qu'aujourd'hui il ne faut pas que quelqu'un fasse une blague dans le public.
15:17 Il y a eu un petit jeune, un humoriste qui s'était plaint
15:19 il y a deux semaines qu'on l'avait foutu dehors.
15:21 Forcément c'est vrai qu'un mec qui fait le malin dans le public aujourd'hui,
15:24 ça peut être dangereux aussi pour lui.
15:28 Daniel, t'as l'air…
15:29 – Non, moi ça me fait malheureusement penser à l'assassin de Dominique Bernard
15:32 qu'on avait arrêté la veille.
15:34 Quand il est rentré dans l'école et qu'il y a eu l'alerte,
15:37 les professeurs ont dit "après on était sûr que c'était lui".
15:40 Et voilà, et ça ne sert à rien.
15:42 En fait Dominique Bernard est mort, on a tous pleuré,
15:44 on a fait des minutes de silence surtout.
15:46 Et ça ne sert à rien, le logiciel ne change pas,
15:48 la justice ne va rien faire de plus.
15:50 On le voit aujourd'hui, bien sûr pour l'instant ça n'a rien à voir
15:53 et ce n'est pas dramatique à ce point-là.
15:55 Mais l'exemple ne sert pas, je ne comprends pas.
15:58 – Daniel, je comprends votre position mais encore une fois,
16:01 une infraction ça se caractérise, c'est comme ça,
16:03 c'est la démocratie, c'est comme ça.
16:04 – Oui, quand elle sera caractérisée, quelqu'un sera mort,
16:06 là on met en prison.
16:07 – Si on n'a pas ces trois éléments, même si on a le pire individu en face,
16:09 on ne peut pas caractériser l'infraction et l'interpeller et le mettre en prison.
16:13 – Je crois qu'on a tout à l'heure parlé précisément
16:16 de ce que j'ai appelé le djihadisme d'atmosphère.
16:18 Vous avez en fait chez quelqu'un comme celui qui le lendemain
16:23 assassinerait le professeur Dominique Bernard,
16:26 il n'y avait aucun ordre qui était donné
16:29 et en réalité il avait été influencé, il avait été pris dans ce système.
16:35 Alors après, quand on va analyser son téléphone,
16:39 quand on va voir quelles étaient ses relations, etc.,
16:42 ça se passe par exemple, il y a la procès en ce moment
16:44 d'un autre assassin tchétchène, celui de l'affaire dite de l'opéra
16:48 qui est en train de se dérouler et précisément,
16:50 c'est là que le travail de la justice est très important
16:53 parce que c'est cela qui nous permet justement de comprendre les processus
16:59 et ce n'est que quand on les comprend qu'on peut mettre en œuvre
17:03 les mesures pour les arrêter.
17:04 Vous voyez là, ça fait le troisième cas de tchétchène qui passe à l'axe,
17:09 donc on connaît beaucoup mieux cette communauté aujourd'hui,
17:12 bien sûr il ne s'agit pas de la juger collectivement
17:14 mais on voit bien ceux qui sont passés par des réseaux,
17:17 qui sont travaillés dans un certain nombre de structures mafieuses, etc.
17:24 Et donc tout ça, c'est un travail qui malheureusement est long,
17:27 qui ne peut pas se faire spontanément parce que,
17:29 comme Monsieur le disait, nous vivons dans un état de droit et une démocratie.
17:34 Donc si on commence à taper préventivement sur tous ceux qui posent des problèmes,
17:41 on va se trouver finalement dans une société de violence.
17:43 Et donc c'est d'où l'importance finalement d'avoir un très important travail de la justice
17:49 et aujourd'hui il me semble que l'une des instances les plus remarquables qui a été créée,
17:54 la police à la difficulté que vous l'avez mentionné,
17:57 c'est le parquet national antiterroriste qui fait un travail absolument remarquable
18:01 et si vous regardez les procès du terrorisme qui ont lieu aujourd'hui,
18:05 c'est quelque chose, quand on compare aux pays voisins,
18:08 c'est l'endroit probablement dans les services de l'État
18:12 qui a la meilleure connaissance des choses.
18:14 Et c'est très important que ce soit la justice
18:16 parce que la justice est rendue au nom du peuple français
18:20 et c'est la façon dont notre société, collectivement si vous voulez,
18:25 peut interpréter ces phénomènes, les analyser et ne pas se tromper en les réprimant.
18:32 Parce que pendant des années, c'est un peu ce que j'essaie d'expliquer dans ce livre,
18:35 on a laissé tomber tout ça, on a considéré que c'était des loups solitaires,
18:40 circuler y a rien à voir, c'est les brigades rouges qui se sont peintes en vert, etc.
18:48 C'est pas du tout ça.
18:49 Ça c'est une vraie difficulté, malheureusement ça prend du temps
18:52 parce que sous le coup de l'émotion, on peut dire voilà, c'est ainsi, il faut taper.
18:57 En réalité c'est difficile et ça demande des études
19:00 et ça demande justement une très forte implication de la justice.
19:04 – Et j'y peux faire, je rajouterais d'ailleurs la SDAT aussi,
19:06 la sous-direction antiterroriste, qui fait un travail formidable avec l'ADG.
19:08 – Merci, merci.
19:10 Moi je suis assez fataliste de base, donc je me dis si le mec il a que ça à foutre
19:13 de rester de 10h à 15h à tourner autour des studios,
19:17 s'il est en RTT, s'il ne bosse pas aujourd'hui,
19:19 alors qu'il tourne autour des studios, c'est sécurisé ici, il va perdre son temps.
19:23 Les agents l'ont dit 20 ans parce qu'on va appeler la police,
19:25 la BAC est passée, ils l'ont mis au sol.
19:26 Moi ce qui m'interpelle là-dedans, c'est le message qu'on envoie.
19:29 Comment on dit à nos enfants, comment on dit à un citoyen français,
19:33 tu peux taper un flic de la BAC et tu ressortiras tariant.
19:36 Comment on explique aux jeunes à l'école, attention respectez la police
19:40 parce que sinon vous allez avoir des problèmes.
19:42 Comment on explique à un adulte qui fait une queue de poisson
19:44 ou qui a des problèmes avec la police, de ne pas dire à la police,
19:47 je t'emmerde, tu n'es qu'un flic de merde, tu touches 1500 euros par mois.
19:50 Comment on explique ça si à partir du moment où un mec vient là,
19:53 se cache, prend des vidéos, filme, il se fait interpeller,
19:56 il tape les gars de la BAC, le soir il dort chez lui.
19:58 Comment on explique ça ? C'est ça qui me dérange.
20:00 – Je vais te répondre en même temps avec l'exemplarité.
20:02 – Ça c'est très grave.
20:03 – L'exemplarité de notre personnel politique qui dit que la police tue, viole.
20:07 – C'est très grave, je suis désolé.
20:09 Comment on explique aux gars ?
20:10 – Jean-Luc Mélenchon n'a même pas de mandat.
20:12 – Non mais Anatana s'est dit, si tu mets moi demain je peux taper un flic de la BAC,
20:16 comment respecter la police ?
20:17 – C'est bon, on va passer à un autre sujet,
20:18 mais c'est vrai que Jean-Luc Mélenchon ne sait rien, il n'a pas de mandat.
20:21 – Il a la voix.
20:22 – Oui il a la voix, mais c'est tout ce qui lui reste, excusez-moi.
20:25 Merci, j'espère que c'est tout ce qui lui reste.
20:27 – On est au congo, bien sûr.
20:28 – Non mais ne mettons pas Jean-Luc Mélenchon dans toutes les sauces,
20:31 le problème c'est que ça avarie le plat.
20:33 [Musique]

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