Émeutes : Élisabeth Borne présente ce jeudi face aux maires les réponses du gouvernement

  • l’année dernière
Avec Elisabeth Lévy et Alexis Poulin

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2023-10-26##

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00:00 - Radio à 8h23, donc moins de 10 minutes maintenant, Jean-Jacques Bourdin, que vous retrouverez avec son invité politique Bruno Retailleau,
00:08 président du groupe LR au Sénat. D'ici là, on est toujours avec vous Alexis Poulin, Élisabeth Lévy.
00:13 J'aimerais qu'on s'intéresse aussi à un rendez-vous important aujourd'hui. Élisabeth Borne qui convie 500 maires, 500 maires de communes,
00:21 celles qui ont été les plus touchées par les émeutes il y a 4 mois, quasi jour pour jour. Qu'est-ce qu'on peut en attendre Élisabeth ?
00:29 Parce qu'il y a des attentes fortes de la part des Français, on demande de concret très clairement à travers...
00:34 - Oui, enfin bon déjà je pense que les Français, il y en a beaucoup qui pensent comme votre servante, que si on appliquait déjà à peu près correctement
00:42 les lois existantes, que la justice, si vous voulez, prononcer des peines qui ne soient pas toujours en milieu des peines encourues, etc.
00:50 Bon je vous fais pas de... Je vous la fais courte. Je pense que ce serait déjà pas mal. Maintenant peut-être qu'il faut des mesures spécifiques,
00:57 mais alors vous allez nous les rappeler vu que je l'ai entendu déjà sur une radio et je crois que c'est déjà dans tous les genres de la voix.
01:04 Ça me fait toujours marrer parce que donc on convie 500 maires à venir écouter la bonne parole de Madame Borne
01:12 pour écouter des choses qu'ils sauront déjà puisqu'ils auront évidemment tous lu les journaux.
01:18 Donc bon c'est bien, ça va faire des belles images et voilà. J'espère qu'on leur donnera un petit cocktail.
01:26 - Alexis Poulain, vous avez... - Mais je me rappelle plus les mesures, je me rappelle qu'il y a la parentalité.
01:31 - Oui, notamment sur l'autorité parentale mais ça reste encore très flou Alexis. - Tout est flou.
01:37 Et Matignon a dépensé quand même 1,4 million d'euros en conseils en communication en 2022-2023, donc il y a encore du travail visiblement.
01:46 Cette réunion c'est de la com évidemment, c'est pour dire... le timing aussi est particulier.
01:53 Les émeutes c'est en juin, c'est maintenant en octobre qu'on réunit tous les maires.
01:56 Je rappelle qu'Emmanuel Macron avait aussi réuni tous les différents chefs de parti, c'était les rencontres de Saint-Denis.
02:03 Il devait y avoir une deuxième rencontre de Saint-Denis lundi 30 qui est annulée du fait de l'actualité internationale.
02:09 Enfin on a l'impression que c'est de l'improvisation permanente un peu, que ça va au fil de l'eau
02:13 et que cette question des émeutes elle n'est pas prise assez au sérieux.
02:18 Parce que ce qui s'est passé en juin c'est quelque chose qui a été assez surprenant, que personne n'a vu venir.
02:24 Il y a eu ensuite l'action de la police, des unités spéciales, enfin c'est quand même incroyable.
02:29 Dans les rues de Marseille on se rappelle de la brigade de la BRI etc.
02:33 Et quelle a été l'autre réponse ? C'est ce genre de truc où on va parler de parentalité, on va parler de sanctions...
02:41 - De sanctions alourdies notamment s'il n'y a pas le respect du couvre-feu.
02:45 - C'est que des mesures sécuritaires...
02:49 - Pardon, que personne n'a vu venir, moi j'ai l'impression qu'on vit plutôt dans la terreur de l'émeute dans ce pays.
02:55 C'est-à-dire, on en a déjà parlé, vous savez on était d'accord d'ailleurs, à l'affaire Pouf Pouf, comment s'appelle-t-il ?
03:02 - Naël ? - Non, Adama Traoré.
03:05 - On a attendu 7 ans pour en gros l'avoir à non-lieu, parce qu'ils avaient la trouille de déclencher des émeutes avec une décision qui évidemment n'a pas plu à la famille.
03:16 Donc il y a aussi une espèce de menace un peu latente, permanente de cela.
03:21 Mais moi je crois aussi, si vous voulez que je répète qu'on peut prendre des mesures nouvelles,
03:26 mais en fait vous avez raison de dire qu'on ne prend pas la dimension du problème,
03:30 parce que c'est là qu'on devrait mener un combat culturel.
03:33 C'est qu'en fait ça dépend pas seulement des pouvoirs publics, ça dépend du fait que toute la société ne laisse rien passer.
03:39 Ça dépend du fait que les journaux arrêtent de les traiter comme des victimes.
03:43 Qu'on arrête, si vous voulez, de les caresser dans le dos en disant "mon pauvre petit, comme la France a été méchante avec toi, on ne t'a rien donné,
03:50 regarde comme on est des salauds de racistes et de colonialistes".
03:54 Et je pense, et ça c'est en gros le combat de l'intégration de l'assimilation, vous faites ce que vous voulez,
03:59 ces gens détestent la France et ils n'ont pas de raison de détester la France.
04:03 Comme le disait Gilles Kepel, il disait ce qui se passe dans les émeutes après-Noël, il dit dans le fond "c'est un bulletin licite,
04:10 c'est une razzia, comme c'est des magasins de couffards, c'est un bulletin licite".
04:15 Eh bien, je crois qu'il faut quand même, à un moment, que la collectivité ait un discours sur ce qu'elle tolère et ce qu'elle ne tolère pas en termes de comportement.
04:24 - Alexis Poulin, combat culturel plus important finalement que des mesures concrètes ?
04:29 - Oui, c'est clairement un combat culturel et majoritairement perdu, puisque les gamins qui ont 17, 16, 18 ans,
04:36 on ne va pas récupérer ce qu'ils ont appris et dans la rue et au sein de la famille.
04:41 Enfin, on a vu ce terroriste passer à l'acte à Amiens, c'est une éducation de violence en réalité et de haine de l'autre.
04:49 Et ça, ça ne se rattrape pas avec des mesures ou des maires qui vont essayer de voir.
04:54 Enfin, on a parlé aussi pendant des mois de l'incivilité et des violences faites aux élus, notamment les maires.
04:59 C'est eux qui sont aussi en première ligne face à ça et qui savent très bien qu'ils ne peuvent rien faire.
05:04 Donc, ils vont attendre des mesures fortes, mais encore une fois, le problème de la France, c'est cette centralisation
05:09 et le fait qu'on est dans un déni complet, un déni culturel, de dire "ça se passe bien jusqu'au moment où ça explose".
05:16 - Oui, parce que ça n'est pas très difficile à donner.
05:18 - Avec l'idée que la solution, c'est le présent policier.
05:20 - C'est en vrai, si vous voulez, et d'ailleurs, ça pose la question vertigineuse de la responsabilité.
05:25 Quand vous avez été élevé, et je pense à ce qui se passe à Gaza, vous avez une génération de Palestiniens élevés dans la haine des Juifs.
05:32 On a entendu ce type qui appelle ses parents en disant "J'ai tué 12 Juifs".
05:36 Et, si vous voulez, ça pose la question de "est-ce qu'ils sont responsables ?"
05:42 C'est comme les enfants violés qui deviennent des parents violeurs.
05:45 C'est vraiment une question philosophique vertigineuse.
05:48 Mais surtout, ça veut dire que ce n'est pas la peine de s'agiter en disant "il n'y a qu'un faucon".
05:53 Ce sont des combats qui vont nous prendre 20 ans.
05:55 Donc, en attendant, oui, il faut de la sécurité, de la police, de la loi.
05:59 Mais ça ne suffira pas.
06:00 - Non, clairement pas.
06:01 - Alexis Poulin, Elisabeth Lévy, un grand merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
06:06 Vous passez une très belle journée.
06:08 J'étais ravi de vous accompagner tout au long de cette matinée sur Sud Radio.
06:12 Dans quelques instants, c'est Jean-Jacques Bourdin que vous allez retrouver avec son invité politique.
06:17 Ce matin, Jean-Jacques Bourdin reçoit Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et président du groupe Les Républicains au Sénat.

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