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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ ! 

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Transcription
00:00 Ce soir à 21h, Canal+ diffuse la nouvelle série événement d'Argent et de sang
00:04 réalisée par Xavier Giannoli avec Vincent Lindo, Ramzi Bedia et Neil Schneider.
00:09 1000 milliards de dollars,
00:11 c'est le volume annuel d'argent sale intégré dans l'économie mondiale.
00:16 Désormais, les délinquants ont compris qu'il était plus facile d'agir
00:18 sur les marchés financiers que de braquer une banque.
00:21 Pourquoi voulez-vous que des escrocs se mettent à trafiquer du CO2 ?
00:27 C'est pas de l'or ou de la cocaïne.
00:30 Bouge pas ! Bouge pas !
00:31 C'est ça qui t'excite maintenant, des escrocs, des gangsters ?
00:34 2 milliards de fraudes en moins de 3 mois.
00:40 Je m'amuse.
00:41 Mais elles sont où ces preuves ? Pourquoi on les a pas ?
00:44 Parce que je suis tout seul.
00:45 Je suis tout seul.
00:47 Bonsoir Olivier Delbosque.
00:54 Bonsoir.
00:54 Merci beaucoup d'être avec nous.
00:56 Enchanté.
00:56 Je vous présente Camille Lelouch.
00:57 Enchantée.
00:58 Vous êtes le producteur de cette nouvelle série.
01:00 Cette série, c'est l'adaptation fictionnée en livre de l'enquête d'un journaliste
01:04 qui est Fabrice Harphy, qui s'appelait déjà son livre "D'argent et de sang".
01:07 C'est une enquête dans laquelle il détaille l'une des plus grandes arnaques de l'histoire,
01:11 celle de la taxe carbone, dans laquelle se sont distingués, on le sait,
01:14 Marco Mouli et Arnaud Mimran.
01:16 Qu'est-ce qui vous a plu dans cette histoire, vous ?
01:18 Parce que c'est très scorsésien, ça a déchaîné des passions humaines,
01:22 les familles, et puis surtout, il y avait beaucoup de...
01:29 Il y avait un mélange, si vous voulez, entre des escrocs qui venaient de belles villes,
01:33 donc socialement, dans des milieux très populaires,
01:35 et un golden boy des beaux quartiers.
01:38 Donc, le croisement des deux, c'était très, très sulfureux.
01:41 Je trouve que ça raconte aussi quelque chose sur la fiction française en général.
01:44 C'est que nos histoires ont un potentiel international.
01:47 Quand on voit le succès international du film "Les rois de l'arnaque" sur Netflix,
01:52 on a l'impression que là, ça y est, la fiction française va voyager dans le monde.
01:56 C'est vrai, c'est vrai.
01:58 Et puis, on est en train de la vendre partout dans le monde entier.
02:00 Sue O'Connel fait un gros travail, elle était à Venise en sélection officielle, à Mostra.
02:05 Et puis, Xavier avait fait tellement de films de cinéma qui avaient voyagé dans le monde entier
02:09 qu'il avait envie vraiment de s'approprier une histoire extrêmement internationale.
02:14 On a tourné dans beaucoup de pays, on a tourné aux Philippines, à Manille, à Chypre.
02:18 Voilà, c'était très l'intrigue.
02:20 Et puis d'ailleurs, les escrocs ont sévi également en Europe.
02:24 Il n'y a pas eu que le marché français qui a été détourné comme ça.
02:27 - Vous avez travaillé à partir du livre seulement de Fabrice Harfi ?
02:30 Vous avez utilisé d'autres matériaux ? Vous avez rencontré des protagonistes ?
02:33 - Non, rencontrer des protagonistes, c'est un peu compliqué.
02:37 Et puis, c'était quand même des faits qui étaient réels,
02:39 avec une affaire en instruction juridique, donc c'était compliqué.
02:44 Et par contre, Fabrice, qui est un journaliste, donc c'est un livre d'enquête,
02:48 avait déjà tellement d'éléments qui nous allaient fournir en plus de ce qu'il y avait dans son livre.
02:52 - Est-ce que la fiction française entre dans une nouvelle ère en termes de production ?
02:56 Parce que là, quand on voit les moyens qui sont mis,
02:58 on n'aurait jamais pu imaginer ça avant en France.
03:00 - Mais moi, je pense que c'est vraiment un tournant.
03:03 Même Lupin, ça montre vraiment qu'on a les moyens aujourd'hui
03:06 pour faire de la grande, grande série française.
03:08 Et puis je trouve, en tout cas, c'est ce que j'essaie de faire moi,
03:11 c'est intéressant de faire des passerelles entre les cinéastes,
03:14 avec leurs équipes techniques et des comédiens, et le milieu de la série.
03:17 Autrefois, la série était faite que par des gens de télévision.
03:19 Aujourd'hui, les cinéastes qui font des films de cinéma
03:22 ont envie vraiment de se confronter à une manière assez longue et linéaire,
03:27 dans la dramaturgie, de faire sur 12, 10, 6 épisodes,
03:30 quelque chose qu'ils n'auraient pas pu faire sur deux heures pour la salle de cinéma.
03:35 - Aujourd'hui, vous, vous êtes un producteur assez...
03:38 Pardon, j'ai perdu mes mots.
03:40 Vous avez produit beaucoup de films, vous êtes assez discret malgré tout.
03:42 Mais là, pour confirmer ce que disait Mouloud,
03:44 vous partez aussi aux Oscars avec le film "La Passion" de Daudin Bouffant,
03:48 dans lequel on retrouvait Benoît Majimel et Juliette Binoche.
03:51 Ça aussi, c'est la preuve que le cinéma français s'exporte beaucoup.
03:55 Comment ce film, il arrive aux Oscars ?
03:57 - Écoutez, moi, j'étais avec le metteur en scène, Oung,
04:00 qui est, je rappelle quand même à la base, un immigré vietnamien
04:02 qui est arrivé en France à 11 ans.
04:04 On était fous de gastronomie et de nourriture.
04:06 Et quand il m'a dit qu'il voulait à tout prix mettre en scène un film
04:10 qui rend honneur à la culture française par rapport à la gastronomie,
04:14 j'ai trouvé ça non seulement hyper intéressant,
04:16 mais surtout, s'il y a une valeur qui s'exporte beaucoup,
04:20 c'est vraiment la gastronomie.
04:21 - Mais vous êtes là ce soir pour parler de la série "Événements de Canal".
04:24 Juste, quand on se lance à partir d'un matériel qui est un livre
04:28 et qu'on se dit "ça va devenir une série", c'est quoi les étapes ?
04:31 - Les étapes, c'est d'abord, on a fictionalisé pas mal.
04:34 On ne pouvait pas tout reprendre dans la vraie affaire.
04:38 Donc ça reste quand même une fiction, même si c'est inspiré de faits réels.
04:41 Et puis surtout, c'est des heures et des heures d'écriture
04:43 avec Jean-Baptiste Delafond, qui était le showrunner de "Baron Noir",
04:47 déjà sur Canal.
04:48 - Le showrunner, je le rappelle, c'est quelqu'un qui centralise beaucoup d'auteurs.
04:51 - Exactement. - Il y a eu combien d'auteurs, par exemple ?
04:53 - Il y a eu Fabrice Arfi, lui-même, qui était le réalisateur d'enquête,
04:56 Xavier Giannoli et Jean-Baptiste Delafond.
04:58 C'était une petite équipe, mais c'était très très long,
05:01 parce qu'écrire 12 épisodes, il y a eu un an d'écriture,
05:04 quand même, et même c'était assez court.
05:06 - Et combien de temps entre la décision de faire la série et le premier clap ?
05:11 - On était assez confiants et Canal nous a suivis tout de suite.
05:13 Donc, il faut attendre en général, on va dire, les 2-3 premiers épisodes
05:17 pour avoir l'impression que ça peut tirer la route sur beaucoup plus d'épisodes.
05:22 - Et est-ce que pour le producteur que vous êtes,
05:23 c'est difficile de sortir justement de la matière première qui est réelle
05:26 et de pouvoir être libre justement dans la fiction ?
05:29 - On a tout de suite, avec Xavier, voulu être libre.
05:31 Il fallait du romanesque, il fallait pas simplement...
05:34 On n'a pas fait un documentaire, contrairement aux documentaires sur Netflix.
05:39 C'est vraiment une fiction très romanesque, avec tous les ingrédients passionnels.
05:43 - Comment est-ce qu'on arrive à convaincre Vincent Lindon, Ramzi Bedia et Niels Schneider,
05:46 qui sont des acteurs de cinéma, à venir dans une série ?
05:49 - Ce que je disais, je pense que de plus en plus, ils ont envie d'y aller,
05:52 parce que la série est de mieux en mieux, elle est meilleure, vraiment,
05:55 qu'avant la série française.
05:56 Et Vincent Lindon avait déjà travaillé avec Xavier Gianovi sur ses films d'avant,
05:59 donc il avait une confiance.
06:01 Ramzi avait très envie de travailler avec Xavier, Niels aussi.
06:04 Donc, ça a été une confiance liée aux cinéastes, on va dire.
06:07 - Dernière question pour le producteur.
06:09 Ça a été quoi la plus grosse galère à fabriquer ?
06:11 - En général ou dans cette série ? - Dans cette série.
06:15 Sans spoiler, sans rien du tout.
06:16 - Non, le voyage à Manille, aux Philippines, c'est quand même un pays très très loin,
06:21 pas simple, avec des équipes locales,
06:23 dans des endroits, pour les téléspectateurs qui verront la série, assez fous.
06:27 C'était pas simple.
06:29 - Pauline, t'as vu la série ?
06:30 - Ouais, moi j'ai vu le premier épisode.
06:31 - Alors ?
06:32 - Moi je trouve ça fou, je trouve ça génial.
06:34 D'autant que j'avais lu l'enquête de Fabrice Harfi à l'époque, donc...
06:35 - C'est de mieux en mieux après, ouais.
06:37 - Donc c'est fou, c'est génial.
06:39 Tout le monde dit que c'est la meilleure série française, la presse est dithyrambique.
06:42 - C'est vrai.
06:42 - Est-ce qu'il est content le producteur ?
06:44 - Non, je suis ravi, je suis ravi,
06:45 et puis j'espère surtout que les gens vont s'apercevoir
06:49 qu'il faut regarder la série française et ne regarder que les séries américaines.
06:52 Il y a vraiment, ce que vous disiez, une vraie qualité de la série française,
06:56 et il faut y aller.
06:58 - La French Touch est née dans la série.
07:00 - Exactement.
07:00 - Il n'y a pas que Game of Thrones, il n'y a pas que les Marvel, il n'y a pas que les Star Wars.
07:03 - J'en suis persuadé.
07:04 - Toutes les séries Star Wars sont éclatées.
07:06 Allez regarder D'Argent et de Sang, ça commence ce soir sur Canal.
07:09 Merci beaucoup.
07:10 - Merci à vous.
07:10 - Merci.
07:11 - Merci à vous.
07:12 Merci à tous !

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