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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ !
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00:00 Le soleil s'impose aujourd'hui.
00:03 On y va ? Merci Marie !
00:09 Moi je ne suis pas une concepte de rien dans cette émission.
00:16 Et j'en rêvais, rêvais.
00:23 Tu te lèves sans savoir où tu vas, résiste.
00:30 Plus de 70 millions d'euros à pas paru.
00:33 Cherche ton bonheur partout.
00:36 Voilà, à vous de choisir dans tout ça.
00:38 Bonsoir Sophie Davant.
00:45 Bonsoir, merci de m'accueillir.
00:48 Très content de vous recevoir.
00:49 Moi aussi je suis très content d'être là.
00:51 On va passer un bon moment ensemble à parler.
00:53 On se check, on se fait des bisous.
00:56 On va revenir sur une chanson qu'on vient d'entendre sur votre présentation.
00:59 C'est la chanson "Résiste" de France Gall.
01:01 C'est votre amie Caroline Margeridon qui nous l'a conseillée.
01:03 Pourquoi cette chanson, selon elle, vous définit ?
01:06 Parce que ça n'a pas toujours été simple mon petit parcours.
01:11 Dès le début d'ailleurs.
01:13 J'ai fait preuve de pas mal de volonté, de rigueur.
01:18 Ce n'est pas simple de durer à la télévision.
01:21 Contre quoi vous avez dû résister le plus fort dans votre vie ?
01:24 J'ai eu à gérer l'absence de ma mère qui est décédée très jeune.
01:29 J'ai été percutée par son cancer du sein quand j'avais 18 ans.
01:35 Elle en avait 44.
01:37 Elle en avait 44.
01:39 Quand vous vivez ça, c'est une déflagration.
01:43 Vous voyez une femme magnifique qui était chercheure en biologie marine
01:47 dépérir sous vos yeux.
01:49 Elle a été traitée par la médecine.
01:51 Elle a compris très vite que son cancer allait plus vite que les traitements.
01:58 Au bout d'un moment, elle a arrêté de se traiter.
02:01 Elle est décédée chez moi.
02:05 Je l'ai vue se transformer.
02:07 Je me suis retrouvée avec elle un jour dans une autre salle de bain
02:11 où je la regardais discrètement.
02:15 Elle m'a regardée dans les yeux en me disant
02:17 "C'est plus moi qu'il faut regarder, maintenant c'est toi."
02:20 Quand vous vivez ça, vous faites très vite la différence
02:24 entre les choses essentielles et le superflu.
02:27 -Qu'est-ce que vous voyez d'elle en vous ?
02:30 -Beaucoup de choses.
02:32 D'abord, je me suis fait une promesse le jour de sa mort.
02:36 J'allais vivre pour deux ce qu'elle n'avait pas vécu.
02:40 C'est un chagrin très difficile à surmonter.
02:45 Une tristesse présente, surtout au moment clé de votre vie,
02:49 quand vous avez des enfants,
02:52 tous les moments heureux de la vie qu'on aimerait partager avec sa mère.
02:56 En même temps, j'ai toujours relativisé beaucoup de choses.
03:00 Je me suis toujours battue pour les faire et aller au bout.
03:05 Ce que je vois d'elle en moi, déjà, il me ressemble.
03:09 Je ne l'ai pas vue à mon âge, parce qu'elle était très belle,
03:13 elle est morte très jeune,
03:15 donc je n'aurais jamais d'elle une image de femme vieillissante.
03:18 -Elle n'a pas osé vous annoncer sa maladie ?
03:21 -Elle attendait derrière la porte, elle n'était pas très loin.
03:25 -Vous vous souvenez encore de cet instant ?
03:28 -C'est le moment le plus douloureux de mon existence.
03:32 Ce qui était terrible, c'est qu'elle avait cette prémonition
03:36 qu'elle disparaîtrait jeune.
03:39 On avait des rapports assez conflictuels,
03:42 car on avait deux fortes personnalités.
03:45 A chaque fois qu'on se disputait, elle me disait
03:48 qu'elle ne serait plus là, que ce ne serait pas facile.
03:51 C'est difficile de dire ça à une adolescente qui se construit
03:55 et lui mettre une chape au-dessus de la tête.
03:59 Elle avait cette prémonition.
04:02 Les cancers n'arrivent pas par hasard.
04:06 Il y a aussi des facteurs psychologiques
04:10 qui conduisent à développer cette maladie.
04:14 -Bernard Tapie avait dit ça dans un entretien.
04:18 Il avait parlé de l'expression "se faire du mauvais sang".
04:22 -Oui, c'est ça. "J'en ai plein le dos."
04:25 Toutes ces expressions populaires sont empreintes de vérité.
04:29 -Quand on parle de résister,
04:32 la rime de Franz Gall s'est également existée.
04:35 A quel moment vous vous sentez le plus existée ?
04:39 -C'est une bonne question.
04:42 A plein de moments différents de ma vie.
04:46 Je me sens exister quand j'ai l'impression
04:50 d'avoir bien fait mon travail.
04:53 Je suis fière de moi.
04:56 On sait si on a été bon ou mauvais,
04:59 si les missions ont été bien, si elles manquaient de fond.
05:03 Je me sens pleinement existée
05:06 quand je marche seule au bord de la mer,
05:09 dans le silence, en entendant le bruit des oiseaux.
05:12 Je me sens pleinement existée quand je fais la cuisine
05:15 et que je mange un magret de canard
05:18 avec des pommes de terre cuites dans la graisse de canard.
05:21 Je me sens pleinement existée
05:24 quand j'ai des enfants, des gens que j'aime.
05:27 Si il me manquait l'un de ces éléments,
05:30 ma vie ne serait pas épanouie.
05:33 -On vous a demandé de revenir sur un moment marquant
05:36 de votre vie, de votre enfance.
05:39 Vous avez choisi une image, la Madeleine de Plique.
05:42 ...
05:45 Sophie, vous avez choisi une image
05:48 qui s'est passée dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969
05:51 lors de la mission Apollo 11.
05:54 Neil Armstrong et Buzz Aldrin de Vienne
05:57 sont les premiers hommes à marcher sur la Lune.
06:00 ...
06:25 -C'était qui, là, Sophie, d'avant, qui regardait cette...
06:28 -Ni pané ni poisson.
06:31 Je m'excuse auprès de toute la France pour cette blague.
06:34 J'irais en prison.
06:37 -J'avais 6 ans.
06:40 Je suis nulle en calcul.
06:43 Je vérifie si j'avais bien 6 ans.
06:46 Normalement, oui.
06:49 J'ai quand même un bac.
06:52 J'ai un bac scientifique.
06:55 -Vous avez dit que vous n'aviez pas de télévision.
06:58 Si ça, ce n'est pas de la télévision,
07:01 une image en direct depuis la Lune, c'est assez dingue.
07:04 Je crois que la 2e fois où j'ai eu l'impression
07:07 de voir un ovni, dans un genre différent,
07:10 c'était lors du 1er Téléthon en 1987
07:13 où j'ai participé, puisque j'étais déjà
07:16 sur Télématins aux côtés de Roger Zabel.
07:19 On a fait un footing autour de la Maison de la Radio
07:22 et on a fait une émission.
07:25 C'était le 1er Téléthon avec Claude Sérillon,
07:28 Gérard Rolls, Michel Drucker, Jacques Chancel,
07:31 Pierre Tchernia, qui étaient dans un train.
07:34 -C'était des légendes.
07:37 -Voir 30 heures de direct comme ça,
07:40 la tête de Sérillon, les cernes, les bafouillis,
07:43 je me suis dit que c'était la télé.
07:46 Cette image en direct sur la Lune,
07:49 toute ma famille était devant la télé.
07:52 J'avais du mal à pleinement réaliser
07:55 ce que représentait cet événement à cet âge-là.
07:58 Mais j'avais vu à quel point tout le monde
08:01 était scotché devant l'écran.
08:04 -Avec quelle place la télé chez vous?
08:07 -Il n'y en avait qu'une.
08:10 C'était un moment de réunion familiale.
08:13 J'ai le souvenir très précis
08:16 de démissions de télé.
08:19 Par exemple, le dimanche,
08:22 pendant que le poulet cuisait dans le four,
08:25 il y avait la séquence du "Spectateur"
08:28 avec Catherine Langer.
08:31 On regardait dans ma famille religieusement
08:34 Jacques Chancel, le grand Tchiké.
08:37 -J'écoute tous ses podcasts.
08:40 -C'était mon idole.
08:43 On regardait religieusement
08:46 Michel Drucker.
08:49 C'était les rendez-vous du dimanche.
08:52 Des émissions m'ont marquée,
08:55 notamment "Claude Sautet", "Romichnay",
08:58 "L'inventura".
09:01 On regardait "Apostrophe".
09:04 On était tous ensemble devant la télé.
09:07 -Vous êtes maman, vous avez 2 enfants.
09:10 Est-ce que la télévision a encore une place chez vous ?
09:14 -Non.
09:17 Comme tous les gamins de cette génération,
09:20 ils ne la regardent pas comme ça.
09:23 Ils la regardent dans leur coin,
09:26 ils regardent des rediffusions,
09:29 des séries, des plateformes.
09:32 Eux, ils n'ont pas eu le choix.
09:35 Ils pensaient que tous les parents
09:38 étaient connus tous les deux.
09:41 Ça n'a pas été simple tous les jours.
09:44 Quand ils sont allés à l'école,
09:47 ils ont compris que les parents de leurs copains
09:50 ne travaillaient pas à la télé.
09:53 Ils ont subi de la jalousie,
09:56 des sarcasmes, des commentaires.
09:59 Ce n'est pas toujours facile,
10:02 surtout quand vous êtes à la une de journaux,
10:05 les gamins ne sont pas toujours tendres.
10:08 -Vous avez trouvé quel mot pour expliquer ça
10:11 aux gens qui embêtaient vos enfants ?
10:14 -Je n'ai pas expliqué ça aux gens qui embêtaient mes enfants.
10:17 J'ai essayé d'expliquer ça à mes enfants
10:20 et de faire en sorte qu'ils soient le mieux possible
10:23 dans leur peau en étant présentes, en m'en occupant.
10:26 On n'a jamais pris de vacances avec Pierre Sled, leur père.
10:29 Sans eux, c'était notre priorité absolue
10:32 en dehors du boulot.
10:35 On était ensemble tous les week-ends,
10:38 on faisait du sport avec eux,
10:41 on a essayé de les intéresser à plein de choses.
10:44 J'ai essayé de relativiser avec eux,
10:47 mais ce n'est pas facile d'être très connu
10:50 quand vous passez tous les jours.
10:53 Je suis passée tous les jours pendant 35 ans à la télévision.
10:56 -Vous avez commencé à La Météo.
10:59 Vous avez eu un casting, une place libère,
11:02 et c'est vous qui faites La Météo.
11:05 -Ce matin, nous accueillons une petite nouvelle
11:08 dans Télématin.
11:11 Elle parle de Météo.
11:14 Elle est très mignonne.
11:17 Elle va nous dire quel temps il va faire.
11:20 Elle s'appelle Sophie Davant.
11:23 -Bonjour, Roger.
11:26 -C'est un jour très beau.
11:29 Le soleil recommence à pointer le bout du nez.
11:32 -Il ne fallait plus jamais porter ce genre de veste à la télé.
11:35 Ça fait cross-color.
11:38 C'est à la fois émouvant et horrible.
11:41 On ne devait pas être éclairé de la même manière.
11:44 Mais c'est très émouvant.
11:47 -Ca vous fait quoi de revoir ça ?
11:50 -Ca me fait plaisir de revoir Roger Zabel
11:53 parce que je m'entendais très bien avec lui.
11:56 La Météo, ce n'était pas mon choix.
11:59 J'étais sortie de ma promo.
12:02 On m'avait proposé le stage hyper convoité
12:05 à la rédaction de France Télé.
12:08 J'avais 24 ans.
12:11 Je voulais être journaliste.
12:14 J'avais fait un mémoire sur Christine O'Krint.
12:17 Je voulais faire du grand reportage.
12:20 -Vous êtes devenue patronne du service météo de France Télé.
12:23 -Oui.
12:26 -Vous avez rattrapé l'héritage scientifique de vos parents.
12:29 -Oui.
12:32 -Commentez la météo du jour.
12:35 On en a beaucoup parlé.
12:38 -200 records de chaleur enregistrés
12:41 avec des températures particulièrement élevées.
12:44 -L'air chaud va continuer de remonter sur la France
12:47 au courant des 7 prochains jours au moins.
12:50 -On dépasse les 30 degrés partout.
12:53 -On est largement au-dessus des valeurs de référence.
12:56 -Vous le voyez, du plein soleil,
12:59 une inverse orageuse pour la Bretagne
13:02 et des températures aussi élevées.
13:05 -C'est la 1re fois depuis la création de la mesure de météo
13:08 qu'on a cette température au mois de septembre.
13:11 -C'est une catastrophe, mais elle est annoncée depuis longtemps
13:14 et on ne fait tellement rien pour changer les choses
13:17 au niveau international.
13:20 Il ne se passe pas grand-chose et on se prend le réchauffement
13:23 en pleine bille.
13:26 Il va y avoir une élévation de la fonte des glaces,
13:29 du niveau de la mer, des inondations,
13:32 des transhumances, des gens qui vont émigrer,
13:35 des gens qui vont arriver par millions sur d'autres continents.
13:38 Ça va être une catastrophe.
13:41 -On parle souvent des générations futures
13:44 qui sont de plus en plus conscientisées
13:47 et au fait du réchauffement climatique et de ses conséquences.
13:50 On parle peu de votre génération,
13:53 souvent qu'on tient comme responsable,
13:56 comme irresponsable même.
13:59 -La génération actuelle l'est encore
14:02 au niveau de nos gouvernements.
14:05 Il n'y a rien de vraiment concret.
14:08 -Les décisions qui sont faites aujourd'hui ne sont pas satisfaisantes.
14:11 Moi je me souviens que ça fait des années
14:14 qu'on en parle, qu'on alerte.
14:17 En tant que chef du service météo,
14:20 on alertait déjà à l'époque.
14:23 Mais après il faut que des décisions soient prises au plus haut niveau,
14:26 à l'échelle internationale.
14:29 -Je suis content de vous recevoir parce que j'ai regardé beaucoup
14:32 d'entretiens avec vous et souvent j'ai vu un véritable sexisme.
14:35 Parce qu'on vous limite à votre coupe de cheveux,
14:38 on vous limite à la météo, on ne parle pas de vos engagements comme le Téléthon.
14:41 Aujourd'hui vous êtes la patronne d'un magazine qui cartonne,
14:44 vous avez une carrière exceptionnelle, une longévité
14:47 qu'on a très peu vue à la télévision.
14:50 Vous êtes l'exemple parfait qu'on peut
14:53 continuer sa carrière en étant une femme et qu'on n'est pas
14:56 quelqu'un qui doit disparaître après 50 ans.
14:59 Pourquoi et comment vous avez tenu face à ça ?
15:03 -Moi j'ai tenu par des pirouettes,
15:06 par l'humour, je m'en suis toujours sortie
15:09 dès que je sentais des attitudes
15:12 ou des réflexions sexistes,
15:15 je m'en sortais en devenant la bonne copine.
15:18 Avec moi on plaisantait, moi j'étais la fille avec laquelle
15:21 on rigolait, donc je suis toujours très copine.
15:24 Même quand j'ai travaillé en duo, en coprésentation,
15:27 j'ai jamais cherché à me battre
15:30 sur l'égalité des égaux,
15:33 mais je m'en sortais par des pirouettes.
15:36 Mais c'est vrai que j'ai un peu l'impression
15:39 d'avoir essuyé quelques plâtres et d'avoir
15:42 ouvert des voies de la même manière que d'autres
15:45 grandes journalistes l'ont fait avant moi.
15:48 D'abord Françoise Giroux, Catherine Ney,
15:51 celles qu'on appelait les Giroux's girls.
15:54 Ensuite il y a eu Anne Sinclair,
15:57 Céline Ocrain, ces femmes-là nous ont donné envie
16:00 de faire ce métier. Et puis moi je suis émue
16:03 quand j'entends par exemple Anne-Elisabeth Lemoyne
16:06 que je considère un peu comme ma petite sœur,
16:09 parce qu'elle est un peu gaffeuse comme j'ai pu l'être,
16:12 elle est spontanée, elle est espiègle.
16:15 Et quand elle me dit que c'est vrai
16:18 que moi aussi j'ai ouvert des portes
16:21 et qu'aujourd'hui on leur offre
16:24 des situations plus agréables,
16:27 plus privilégiées.
16:29 Est-ce qu'il y a une réflexion d'un patron de chaîne que vous n'oublierez jamais ?
16:32 Oui. Laquelle ? J'ai entendu un directeur
16:35 de la rédaction de France 2, alors que je venais
16:38 demander une augmentation, ce qui est assez rare pour une femme.
16:41 En général les femmes ne demandent jamais d'augmentation,
16:44 on attend qu'on vienne nous la proposer. Mais comme on peut attendre
16:47 longtemps, j'ai entendu ce monsieur
16:50 me répondre que mon mari était suffisamment bien payé.
16:53 Qu'est-ce que vous répondez ? J'ai rien répondu à l'époque,
16:56 mais aujourd'hui on ne pourrait plus dire ce genre de choses.
16:59 Aujourd'hui, heureusement,
17:02 aujourd'hui, grâce à #MeToo, grâce à
17:05 tous ces mouvements où les femmes ont réagi et se sont exprimées,
17:08 un directeur de la rédaction ne pourrait plus
17:11 se permettre de dire ce genre de choses.
17:14 Vous avez été victime de comportement déplacé ? Non. Honnêtement,
17:17 non. Je n'ai pas du tout...
17:20 Je m'en suis sortie par l'humour, par des pirouettes
17:23 et c'est vrai que j'ai veillé à ne pas me
17:26 trouver en situation délicate,
17:29 mais honnêtement, non, je n'ai jamais eu ce genre de problème.
17:32 Après, j'ai été
17:35 draguée, j'ai eu
17:38 des relations de séduction avec
17:41 des collègues masculins, mais c'est devenu...
17:44 Enfin, c'était plus un jeu et de l'humour
17:47 qu'autre chose. C'était qui le dragueur le plus relou ?
17:50 Évidemment, je vais vous donner un nom, comptez sur moi.
17:53 Je ne dénoncerai pas, bien sûr que non.
17:56 Au moins l'approche la plus nulle ?
17:59 Non, je ne vais pas vous donner de nom, mais il y en a eu beaucoup.
18:02 D'accord, bon ben... Enfin, de dragueur relou, comme vous le dites.
18:05 Oui, c'est ça. Vous allez publier
18:08 un livre qui s'appelle "Quel bonheur de vieillir", des clés pour se réinventer,
18:11 garder la forme et savourer son âge. Ça sort
18:14 en octobre. C'est vrai. Le 5 octobre.
18:17 Le 5 octobre. C'est quoi le bonheur
18:20 d'en vieillir ? Déjà, c'est d'être en vie à mon âge,
18:23 c'est-à-dire à 60 ans, alors que ma mère à 44 ans
18:26 n'était plus là. Donc déjà, le fait d'être
18:29 en vie, c'est formidable.
18:32 Et il s'agit de saluer la vie, d'en faire
18:35 quelque chose d'intéressant et de ne pas
18:38 subir, être actif par rapport à son vieillissement.
18:41 Donc ça veut dire qu'il faut essayer de rester présentable
18:44 le plus possible, donc d'honorer son corps,
18:47 de faire de l'exercice physique.
18:50 Alors justement, c'est ça. Vous parlez d'alimentation, de forme, de beauté,
18:53 d'amour, de sexualité, de transmission, de spiritualité.
18:56 Donnez-moi une routine à suivre sur ces thématiques,
18:59 soit l'alimentation, soit la forme, soit la beauté, soit l'amour,
19:02 soit la sexualité, soit la transmission, soit la spiritualité.
19:05 Je voudrais un conseil, Sophie Davant, sur une de ces thématiques.
19:08 Alors, je ne sais pas. La forme, par exemple,
19:11 il faut faire du sport.
19:14 Et même si on n'a pas commencé, on peut commencer à 60 ans,
19:17 ce n'est pas un problème. Il faut passer un petit contrôle médical avant.
19:20 Il faut faire à la fois un sport d'endurance,
19:23 donc ça peut être de la marche, mais il faut marcher,
19:26 faire 6000 pas par jour, plus de 4 km,
19:29 ou nager. Moi, par exemple, je nage,
19:32 j'essaie de nager deux fois par semaine pendant une heure.
19:35 Et puis, si on peut faire un peu travailler son cœur,
19:38 on grimpe les escaliers, on ne prend pas l'ascenseur.
19:41 Moi, je joue un peu au tennis, par exemple.
19:44 Il faut alterner endurance et cardio.
19:47 Et en amour, c'est quoi le conseil ?
19:50 En amour, c'est un âge quand même
19:53 où on se sent peut-être plus libre
19:56 qu'avant. On se connaît mieux,
19:59 on connaît mieux son corps,
20:02 on a peut-être un peu plus confiance en soi,
20:05 on est plus conscient de ses forces et de ses faiblesses,
20:08 donc on sait peut-être un peu mieux mettre en avant ses forces.
20:11 Et puis, peut-être qu'on sait...
20:14 Une époque où on a compris quand même comment ça marche entre les hommes
20:17 et les femmes, donc on est peut-être plus
20:20 ouvert, plus tolérant, on ne cherche
20:23 plus trop le conflit. Il y a des choses
20:26 qu'on laisse tomber. Là encore, on va à l'essentiel.
20:29 Comment ça se passe un date ? Parce que moi, quand j'ai vu, comme tout le monde,
20:32 votre rédit avec William Léa Nergy, je me posais une question,
20:35 parce que c'est quelqu'un que vous connaissez depuis très longtemps.
20:38 Comment ça se passe un date quand quelqu'un que vous connaissez depuis longtemps ?
20:41 Je ne sais pas ce que ça veut dire. Un date, c'est plutôt des gens
20:44 qui se rencontrent sur des sites
20:47 de rencontres, etc. Donc ce truc-là, je ne le connais pas.
20:50 Je m'en réjouis pour eux, je trouve ça formidable
20:53 pour les gens qui n'ont pas l'occasion de rencontrer
20:56 quelqu'un. Je trouve ça génial.
20:59 Et comment ça se passe la séduction ? On s'en bat des petits messages
21:02 ou direct on se voit et on se connaît ?
21:05 Il n'y a pas de recette. Ça dépend des
21:08 situations, des relations que j'ai eues.
21:11 Mais c'est vrai qu'être en face de quelqu'un
21:14 qui a du charme, qui est drôle,
21:17 qui est intelligent, avec lequel on ne s'ennuie pas,
21:20 avec lequel on a des choses
21:23 à partager. Je ne cite pas de nom là encore.
21:26 Ce n'était pas moi.
21:29 Comment ? Ce n'était pas moi. Je ne vous connais pas assez bien.
21:32 Il faut voir si vous avez de l'humour, d'après ce que j'ai compris.
21:35 Vous avez l'air d'être tendre, malgré un côté
21:38 un peu timide, un peu pudique.
21:41 Donc il faut voir, ça peut m'intéresser.
21:44 Moi aussi.
21:47 Vous êtes un peu... Je vais dire que vous êtes un peu cougar,
21:50 mais on ne dit pas ça, non ? Non, j'aime la bonne compagnie.
21:53 Moi aussi. On va dire ça.
21:56 La bonne compagnie, c'est quelqu'un d'intelligent,
21:59 qui a de l'humour.
22:02 Je ne dirais pas que je m'en fiche du physique, mais ce n'est pas
22:05 ce qui compte le plus pour moi. Ça m'intéresse, c'est bien.
22:08 J'aime le charme. C'est ça qui est le plus important. Le charme et l'intelligence.
22:11 Sophie, hier à votre place, il y avait Adèle Exarchopoulos.
22:14 J'imagine que vous avez déjà dit n'importe quoi en interview.
22:17 Ça nous arrive à tous. Nous, on lui a fait dire n'importe quoi.
22:20 Ça s'appelle "Ah, c'est marrant".
22:23 C'est quoi ta définition du demi-clic ?
22:26 "Ah, c'est marrant".
22:32 Comment ça va, Adèle ?
22:35 Ça va. Et toi ? Ça va très bien. Je vous souhaite également la même chose.
22:38 C'était la première de Clique. Rendez-vous demain, 19h45.
22:41 C'est fini ? Ah oui, pardon. Excuse-moi, ce n'est pas fini.
22:44 Trop bien. Je suis oublié d'émission.
22:47 Du coup, tu as l'affiche du film qui parle du métier de prof.
22:50 Ça s'appelle "Nervoto". C'est réalisé par Thomas de Farcy. Non, c'est un métier sérieux.
22:53 En tout cas, c'est un film qui alerte. Et ça pose aussi, toi, ton rapport à IK.
22:56 Et comment tu vis ça, en fait ?
22:59 Est-ce que tu aurais toujours du désir d'être réalisateur ?
23:02 Ça fait en sorte que toute une génération va se construire dans le rejet, dans l'absurdité.
23:08 Tu sais faire des lasagnes ? Non.
23:11 Et du coup, je pense qu'il me protège et qu'il me...
23:14 Parce que c'est mon plat préféré et je veux bien des lasagnes de Leïla.
23:17 D'accord.
23:20 C'est quand même très violent. Tu as 35 ans.
23:23 Est-ce qu'on te la fait sentir ? Non, ce n'est pas si subtil que ça.
23:26 On va jouer à un jeu. J'adore les jeux !
23:29 C'est l'interview à la con. Allez, c'est parti.
23:32 Adèle, pour toi, c'est quoi un abricot ?
23:35 Pour moi, un abricot, c'est un fruit.
23:38 C'est fini. Adèle, il nous reste peu de temps.
23:41 On va envoyer un compte à rebours et il faudra répondre au maximum de questions.
23:44 Vas-y, j'adore. C'est parti ? Vas-y.
23:47 Top chrono. Est-ce que tu t'es déjà... C'est quoi l'erreur ?
23:50 Non. Est-ce qu'il y a un cauchemar ? T'aurais voulu avoir quelque chose ?
23:53 Un singe. Parfait. Merci beaucoup Adèle. J'ai envie de continuer.
23:56 Bravo ! Et on remercie les amis de On s'en fout, Wallah.
23:59 On va faire un jeu. Donc je vois ce à quoi je vais être confrontée.
24:02 Peut-être. Peut-être.
24:05 Ça dépendra de l'inspiration. Sophie, on va faire un jeu.
24:08 On va tirer les cartes ensemble. Plusieurs thématiques.
24:11 La famille, les amis, les emmerdes, l'amour, la mort et le miam miam.
24:17 Donc voici plusieurs cartes. Vous êtes prête à tirer les cartes ?
24:20 C'est sûr que vous n'avez pas mis que la même thématique sur toutes les cartes ?
24:23 Non, regardez. Fermez les yeux.
24:26 Je ne vois pas de l'autre côté. Alors je vous fais fermer les yeux en plus.
24:29 Voilà. C'est parti. Choisissez.
24:32 Vous avez mis tout ?
24:35 Je suis là. Je suis là.
24:38 Ouh là ! Vous avez tiré ?
24:41 Ah ben les emmerdes. Les emmerdes. Allez, c'est parti.
24:44 C'est quand la dernière fois, Sophie, d'avant, que vous avez dit "ça m'emmerde" ?
24:49 Bon, ça m'arrive plusieurs fois par jour.
24:54 Je ne sais pas.
24:57 Quand il s'est agi de devoir aller faire des courses au supermarché, un truc comme ça.
25:04 Qu'est-ce qui vous emmerde le plus dans la vie ?
25:06 Les cons.
25:08 À quoi vous les reconnaissez ?
25:10 Les cons. C'était quoi la phrase de Chirac ? "Ça vole en escadrille".
25:15 À quoi je les reconnais ?
25:18 À tout. À leur œil qui n'est pas allumé.
25:25 À leur côté "je sais tout, je donne mon avis sur tout, je n'ai pas d'humour,
25:33 je me prends pour la personne la plus intéressante du monde".
25:38 Est-ce que vous êtes parfois une emmerdeuse ?
25:42 Alors peut-être dans le boulot, je suis assez exigeante.
25:46 On ne peut pas faire une carrière qui dure si on n'est pas exigeante.
25:50 Donc oui, je suis assez rigoureuse.
25:52 Et si on ne travaille pas à mon rythme, ou si on ne fournit pas les efforts qu'il faut,
25:58 je peux être un peu chiante.
26:01 Mais sinon, ma vocation n'est pas d'emmerder les gens.
26:04 Est-ce que vous avez un gris-gris pour éviter les emmerdes ?
26:07 Une superstition ?
26:09 Non, je n'ai pas de gris-gris.
26:11 Mais la respiration, c'est pas mal peut-être, de respirer par le ventre pour réfléchir.
26:19 Se connecter au plexus solaire.
26:21 Exactement.
26:22 Est-ce que vous avez une anecdote d'une emmerde qui est devenue une leçon de vie ?
26:28 Oh, certainement.
26:31 Ne serait-ce que la perte de ma mère à l'âge de 20 ans.
26:36 Je peux vous dire que c'est devenu une sacrée leçon de vie.
26:39 Est-ce que vous avez la chanson qui vous emmerde le plus quand vous l'entendez ?
26:45 Je ne sais pas. J'aime bien la musique en général, les chansons en général.
26:52 Oh non, je ne saurais pas vous répondre.
26:55 Je peux trouver un certain charme à tout type de chansons.
26:59 Ça va, vous ne vous emmerdez pas dans cette émission ?
27:01 Non, ça va. Je déteste m'emmerder d'ailleurs. Je déteste l'ennui.
27:04 Je déteste m'ennuyer avec quelqu'un.
27:06 Moi, je ne m'ennuie pas avec vous.
27:07 J'ai quelque chose à vous conseiller pour ce soir. Est-ce que vous connaissez One Piece ?
27:11 Non.
27:12 One Piece, c'est le manga le plus vendu au monde. C'est un phénomène d'édition.
27:17 Tout le monde lit One Piece dans le monde entier.
27:20 Je ne suis pas très manga, moi.
27:21 Vous allez découvrir One Piece adapté sur Netflix.
27:24 On a une personne ici qui pitche les choses pour vous donner envie de les regarder.
27:29 Ça s'appelle le Bad Pitch.
27:31 One Piece, c'est culte. C'est le manga le plus vendu au monde avec 500 millions d'exemplaires.
27:36 Donc forcément, quand c'est adapté en série, c'est un petit peu attendu.
27:39 Et spoiler, c'est même pas raté. Folie !
27:42 Pour les gens nés au XXe siècle, One Piece raconte une histoire de pirates
27:50 qui vont chercher un trésor qui s'appelle One Piece.
27:52 Ça va, c'est simple.
27:53 Celui qui mène la chasse au trésor, ce n'est pas Cyril Féraud, mais Luffy,
27:58 un espèce de petit mannequin Jacquemus hyper attachant,
28:01 qui en plus nous montre qu'on a bien raison de payer notre coach de yoga plus cher que notre généraliste.
28:05 Autour de lui, il y a des gens qui, certes, ont peut-être raté leur couleur pour l'été.
28:10 Schwarzkopf, la qualité professionnelle pour vous, c'est faux.
28:13 Mais qui savent se battre comme personne, ce qui est utile quand on recherche un trésor aussi prisé.
28:19 D'ailleurs, les scènes de combat sont ultra jouissives.
28:21 Mais bon, on a quand même deux, trois trucs à redire.
28:26 Déjà, le drapeau pirate, pardon, mais le graphiste qui a fait ça devait être un trogramme.
28:30 Or, l'alcool, c'est mal.
28:33 Ensuite, les moulins de Mykonos.
28:35 Pourquoi faut-il vraiment encore faire la promotion de cette île surfaite pour Américains sans goût ?
28:40 Pardon, c'est vraiment du détail.
28:42 Parce que plus sérieusement, la série nous dit l'air de rien,
28:44 que même si on est un freak, on peut rêver,
28:46 et un peu comme le Mindo dans Naruto, qu'on peut devenir qui on veut vraiment devenir.
28:50 Et ça, à une époque où on a un peu tendance à plus trop aimer la différence, c'est très précieux.
28:55 Alors à tous les freaks de France et à leurs parents. Bisous !
29:01 - Moi, j'ai vu une série adaptée d'un manga, c'est "Les gouttes de Dieu".
29:05 - Oui, sur Apple TV. - Pas mal.
29:07 - Coécrite par une Française talentueuse qui s'appelle Alice Vial.
29:09 - Ouais. - C'est l'histoire d'un onologue.
29:11 - Ouais, exactement.
29:12 - Sophie Davant. - Oui.
29:14 - Une dernière séquence.
29:15 D'abord, Sophie Davant, dedans, il y a le dé.
29:18 Le dé de Monkey D. Luffy, le héros de One Piece, qui porte ce chapeau de paille.
29:22 - Ouais. - Donc vous avez le droit à avoir ce chapeau.
29:24 Vous pouvez le mettre ou pas, c'est comme vous voulez.
29:26 Il porte chance, normalement.
29:27 - D'accord. - Très bien, voilà.
29:29 - Donc je le mets. - La collaboration...
29:31 - Il faut pas être obligé de mettre le... - Comme ça, c'est très bien.
29:33 - Voilà. - Voilà.
29:34 C'est parti, on va jouer à un truc ensemble.
29:37 Vous avez 1 minute 30 pour répondre au maximum de questions.
29:39 - D'accord. - OK ?
29:40 Top chrono, c'est l'interview chronomètre.
29:42 On y va, top chrono.
29:47 Quelles sont les premières paroles de chanson qui vous viennent en tête ?
29:50 - "L'habitude nous joue des tours, nous qui pensions que notre amour avait une santé de fer."
29:55 - Est-ce que vous vous êtes déjà battue dans votre vie ?
29:57 - Euh, non.
29:58 - Quelle est l'erreur que vous ne referez jamais ?
30:00 - Euh... Je sais pas, je sais pas, je sais pas...
30:05 Tomber amoureuse de quelqu'un qui ne le mérite pas.
30:09 - Vous demandez quoi quand vous priez ?
30:11 - Je demande l'appui de mon équipe technique.
30:14 - Si vous pouviez remonter dans le temps, vous iriez où et pour faire quoi ?
30:17 - Euh... J'irais...
30:21 Oh, peut-être...
30:25 Au siècle des Lumières, dans un château...
30:28 Je tiendrais salon.
30:31 - Pour qui vous ne voterez jamais ?
30:33 - Pour des extrêmes.
30:35 - Qu'est-ce que vous savez faire de vos mains ?
30:37 - Qu'est-ce que je sais... La cuisine.
30:39 Je sais tricoter.
30:41 Je sais parfois bricoler.
30:44 Et sinon, je suis très bordélique.
30:47 Je sais pas ranger avec mes mains.
30:49 - En tout cas, vous savez faire plein de choses.
30:51 C'est un bonheur de vous avoir, Sophie Davant, ce soir dans "Clique".
30:54 J'ai une question à vous poser.
30:56 Quand on voit tout ce que vous avez fait dans votre carrière,
30:59 vous avez toujours incarné une forme de modernité.
31:01 Même aujourd'hui, avec le magazine que vous faites,
31:03 c'est moderne de continuer à raconter...
31:05 - Je peux prendre mes mots, s'il vous plaît ?
31:06 - Oui, oui, vous pouvez l'enlever.
31:07 De raconter les problématiques que vous racontez dans votre magazine.
31:10 Et c'est pour ça que ça cartonne.
31:11 - Ouais.
31:12 - C'est quoi pour vous une femme moderne ?
31:14 - Eh bien, une femme moderne, d'abord, c'est une femme qui a les moyens de s'assumer financièrement.
31:20 Donc, qui s'est battue pour travailler, pour gagner sa vie et pour pouvoir assumer ses choix.
31:27 Donc, avoir la liberté de choisir.
31:30 Et moi, c'est ce que ma mère m'a inculqué quand j'étais adolescente.
31:35 Et c'est ce que j'ai dit aussi à ma fille.
31:37 Donc, choisir son avenir, choisir être...
31:42 Avoir les rênes en main pour pouvoir faire les choix de la vie.
31:47 - Eh bien, on dédie cette émission à toutes les femmes qui choisissent.
31:49 Merci beaucoup, Sophie Dapod.
31:50 - Merci à vous.
31:51 [SILENCE]