Retrouvez l'édito politique de Guillaume Bigot
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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-10-13##
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NewsTranscription
00:00 - Et avant ça, l'édito politique comme chaque vendredi, c'est avec vous Guillaume Bigot. Bonjour Guillaume.
00:05 - Bonjour Patrick, bonjour à tous.
00:06 - Alors vous avez entendu le chef de l'État Emmanuel Macron hier soir, qu'est-ce que vous en avez pensé ?
00:10 - Vous savez Patrick, en général je suis pas très tendre avec le chef de l'État, mais là,
00:15 force est d'admettre qu'il a su trouver les mots justes. Son intervention a été courte, elle était ciselée, cadrée, maîtrisée.
00:21 Pourtant l'exercice était vraiment pas simple, il fallait à la fois condamner les exactions atroces du Hamas, il fallait aussi réaffirmer la position
00:29 diplomatique traditionnelle de la France attachée à la création de deux États dans la région,
00:32 il fallait rassurer nos compatriotes juifs qui sont directement menacés, et le tout sans en même temps et en
00:37 réaffirmant l'unité du pays.
00:39 Bien sûr, bien sûr que maintenir l'unité du pays, ça révèle en creux qu'il y a un risque de fracture liée à l'importation du conflit.
00:45 Il y a peut-être deux bémols, qui menace cette unité ? On n'en saura pas plus. Et ensuite les paroles sont incondestables,
00:51 impeccables même, mais les actes, je suis pas certain qu'ils suivent.
00:54 - Vous estimez qu'il y a un décalage entre les paroles et les actes du chef de l'État ?
00:59 - Je le crains, comme souvent avec Emmanuel Macron, il y a même un gouffre. D'abord le président de la République se dit attaché à
01:03 préserver à tout prix l'unité du pays, mais enfin au moins
01:06 involontairement, si on regarde sa politique migratoire, vous savez que la plupart, beaucoup d'immigrants viennent
01:13 de pays où l'islamisme est très fort, donc ils ramènent, parfois,
01:17 cet islamisme à la semaine de leur soulier. Il y a eu une accélération
01:20 historique de cette immigration depuis 2017, 1,6 million de nouveaux titres de séjour, l'an dernier encore
01:27 316 000 nouveaux titres de séjour. Ensuite le président de la République, bien sûr, il a lutté contre le séparatisme, la loi d'ailleurs
01:33 elle n'est pas été complète, elle devait s'appeler "Lutte contre le séparatisme islamique".
01:36 On a oublié islamique entre temps. C'est pas grave, mais la politique de la France, du président de la République, notre politique, elle est plus
01:43 permissive par exemple à l'égard des frères musulmans. Les frères musulmans, vous savez, c'est le ventre fécond
01:48 d'où est sortie la bâtiment du Hamas, mais cette politique elle est plus permissive, je disais, que celle de l'Egypte des Émirats Arabes Unis,
01:55 puisqu'on a sur le territoire français une organisation, citons là, "Musulmans de France" avec 250 associations relaient des dizaines de lieux de culte et
02:02 d'école, et cette association c'est l'interlocuteur banal des pouvoirs publics en France.
02:06 - Est-ce que le risque d'importation du conflit est important ou pas ? - Je le crains, vous rappeliez d'abord
02:11 que dimanche ça va être une journée chargée avec le quart de finale, mais là nous sommes vendredi, il y a eu un appel
02:17 du chef du Hamas, vendredi 13 octobre, vendredi jour de prière, il a appelé tous les musulmans qu'il se trouve, donc y compris en France,
02:24 à manifester leur colère, et bien écoutez, il y a un climat en France, d'abord il y a 74% des jeunes, je dis bien
02:31 français, musulmans de moins de 24 ans, qui d'après les sondages se disent plus attachés à l'Islam que la République, il y a un pays où
02:37 69% des français musulmans ont voté pour un Jean-Luc Mélenchon,
02:41 qui a vraiment, ça lui brûle la bouche de dire que le Hamas c'est un pays terroriste,
02:45 il y a ce contexte là, il y a eu plus d'une centaine d'actes antisémites depuis samedi, et puis les services de renseignement
02:52 depuis le mois de mai tirent à la sonnette d'alarme, il y a eu des commandos de Daesh qui se sont infiltrés,
02:56 il y a Al Qaïda qui pointe à nouveau son nez depuis la fin de l'été, et il y a un millier de radicaux au moins
03:02 prêts à passer à l'acte, j'espère que la grande fête du football ne sera pas gâchée.
03:05 - Oui, football, rugby, vous avez dit football, erreur, sur la radio de la coupe du monde de rugby, c'est terrible quoi.
03:13 - Oh là là là là là !
03:14 - Mon cher Guillaume Migaud, vous revenez tout à l'heure aussi à 8h15, juste après l'édito de Céline Pina.
03:20 *Musique*