Christian Estrosi, maire de nice, est l'invité de "L'Interview à la une"

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Le maire Horizons de Nice est l’invité de « L’Interview à la une ». Le président de la Métropole Nice-Côte d'Azur se dit mû par la sécurité, l’écologie et l’attractivité. Et se moque de ses opposants qui crient à l’imposteur.
Sécurité, écologie, attractivité. Le triangle de Christian Estrosi. Le maire Horizons de Nice affirme que c’est la sainte Trinité de son action politique. Ce sont aussi les trois grandes lignes que le président de la Métropole Nice-Côte d’Azur a creusées lors de L’Interview à la une. Le grand entretien hebdomadaire de Nice-Matin en partenariat avec Radio Émotion mis en ligne hier. Sauf que ses opposants lui reprochent dans chacun de ces domaines d’en faire trop ou pas assez.
Transcript
00:00:00 *Générique*
00:00:15 Bonjour à tous, bienvenue dans l'Interview à la Une, l'émission de la rédaction de Nice Matin en partenariat avec Radio Emotions,
00:00:21 une émission que j'ai le plaisir de présenter avec Frédéric Morisse, c'est le chef de l'édition Nice Métropole.
00:00:26 de Nice Matin, bonjour Frédéric. - Bonjour Denis. - Notre invité aujourd'hui, Christian Estrosi, maire de Nice et président de la métropole Nice Côte d'Azur.
00:00:34 Bonjour Christian Estrosi. - Bonjour. - Alors Christian Estrosi, Nice a beaucoup changé depuis votre rédaction en 2014, Nice continue à changer,
00:00:43 comment voyez-vous la ville en 2030 ? - Bon d'abord je n'aime pas l'expression "Nice a beaucoup changé".
00:00:49 Et s'il y a bien quelque chose, un fait notable qui signifie que Nice n'a pas changé mais au contraire a conservé son caractère, son histoire, son identité, sa dimension culturelle, c'est...
00:01:06 - Nice a évolué. - Les experts de l'UNESCO qui ont fait qu'à l'unanimité, le 27 juillet 2021, nous sommes rentrés sur 550 hectares de son patrimoine
00:01:18 au patrimoine de l'UNESCO, c'est-à-dire le plus grand périmètre de toutes les villes de France qui sont classées.
00:01:28 Il y a des monuments qui sont classés, il y a les bords de Seine qui sont classés, mais 550 hectares, c'est assez exceptionnel.
00:01:36 Parce que pour moi, reconstituer la Ville-Jardin, démolir le béton I2 et remettre en valeur ce patrimoine baroque construit pour beaucoup par les Italiens,
00:01:49 mais ensuite par la présence au XIXe siècle des tsars Alexandre III et Nicolas II, de la reine Victoria, puis sont arrivées les années folles, l'Art Déco, etc.,
00:02:07 qui fait de nous une ville assez exceptionnelle, c'était à remettre en valeur et à ne pas défigurer.
00:02:14 Ce qui voulait dire qu'en même temps, il fallait tout en conservant cela, se mettre en cohérence avec une trajectoire à 2030,
00:02:23 sur un schéma de mobilité, sur un plan local d'urbanisme, qui nous permettent notamment grâce à une opération d'intérêt national
00:02:35 de nous doter des équipements du futur que naturellement on ne peut pas construire au milieu d'un patrimoine classé protégé par la BF.
00:02:42 Les grands chantiers en cours, il y en a plusieurs à Nice, je pense évidemment à l'extension de la Prunette du Payon,
00:02:49 je pense à la prolongation de la Voie Rapide, la construction de l'Hôtel des Polices, à venir les Lignes 4 et 5 de Tram,
00:02:56 est-ce que tous ces grands projets sont à l'abri de la crise ?
00:02:59 Ils sont totalement financés, donc je dirais que ce ne sont pas des projets à 2030, ce sont des projets 2025-2026.
00:03:09 Mais qui ont façonné le Nice de 2030.
00:03:11 Mais qui naturellement s'inscrivent sur cette trajectoire, où dès 2008 nous arrêtions, je vous le disais, ce schéma de transport,
00:03:19 où étaient inscrits la ligne 2, la ligne 3, la ligne 4, la ligne 5 de tramway qui remontera le Payon,
00:03:26 notamment, et la 4 qui ira en direction de Cahine-sur-Mer, mais aussi des axes ferroviaires notables,
00:03:33 puisque depuis un an exactement, nous avons désormais un quai qui s'arrête à l'aéroport,
00:03:40 et qui m'amènera avec la directrice de Gare et Connexion à présenter dans quelques temps l'architecture assez exceptionnelle
00:03:48 de la nouvelle gare à l'aéroport de Nice, qui sera la gare centrale, qui sera un peu la configuration, vous savez,
00:03:56 de cette grande gare qu'il y a à Satholas avec le TGV, qui est absolument magnifique.
00:04:01 L'inauguration c'est quand la gare ?
00:04:02 La gare, vous l'aurez en 2028, avec naturellement une sorte de canopée qui apportera aussi de la végétation
00:04:14 sous une toiture en forme d'aile, quelque chose de formidable.
00:04:18 Tous ces grands projets sont maintenus dans les délais désormais impartis, je pense à la ligne 4 et ligne 5,
00:04:22 on reste sur 2028 maximum ?
00:04:24 On reste sur 2028. Vous dire que, vous savez ce que c'est, des entreprises n'auront pas de défaillance,
00:04:35 de retard de chantier, qu'il n'y aura pas une découverte de sous-sol, j'aurais préféré livrer la sortie de l'autoroute urbaine sud
00:04:43 de la voie Baptiste en souterrain dès la fin 2023, c'est reporté à la fin du premier semestre 2024,
00:04:51 au début du second semestre. Pourquoi ?
00:04:54 C'est éminent quand même, alors.
00:04:55 Parce qu'entre temps, nous avons ce grand immeuble de Quartus, où des erreurs ont été commises sur les fondations
00:05:03 par le promoteur, et où tous les experts ont dit qu'ils avaient leur responsabilité qui devait leur amener
00:05:13 à faire quelques travaux, et qui en même temps nous ont amené à perdre 6 mois sur cette sortie.
00:05:20 Mais enfin, on sait que ce qui a été engagé sur la voie Baptiste par Jean Médecin en 1952, sera achevé en 2024,
00:05:31 et permettra d'assurer la fluidité de 30 000 véhicules/jour qui iront directement ou sur la route de Grenoble
00:05:38 ou à l'entrée de l'autoroute.
00:05:39 Alors il y a deux projets qui restent en suspens, deux projets dont on parle beaucoup, mais qui ne se concrétisent pas pour l'instant,
00:05:44 c'est les deux palais des congrès, celui du port et celui du Minefleur. Qu'est-ce que vous pouvez dire à ce sujet ?
00:05:49 Ça ira beaucoup plus vite que vous l'imaginez, puisqu'on n'est pas sur 2030. Nous avons eu, d'abord, il faut des circonstances,
00:05:59 et puis les circonstances, elles se créent aussi parce que vous avez créé un terrain favorable.
00:06:06 Si aujourd'hui on se tourne vers nous pour organiser une Coupe du monde de rugby, une arrivée du Tour de France
00:06:13 alors qu'il arrivait depuis 110 ans à Paris, et bien d'autres événements que vous connaissez et que vous commentez régulièrement...
00:06:20 Sur lesquels on va revenir.
00:06:21 C'est parce que Nice fait envie, et que les Nations Unies, après que New York ait accueilli le sommet de l'océan en 2017,
00:06:31 Lisbonne en 2022, ait choisi Nice en 2025, et que ça nous aide, par voie de conséquence, à aménager l'espace de congrès
00:06:42 dont Nice ne disposait pas, en termes de modernité et de réponse à la clientèle d'aujourd'hui, dès 2025.
00:06:52 Ça veut dire congrès au port, le parc d'exposition dont les études sont en cours,
00:07:00 ont lui eu place du Mine Fleur dans le courant de l'année 2028.
00:07:05 Comme dans toutes les grandes villes de congrès et d'exposition, à Paris vous avez les expositions à la Porte de Versailles,
00:07:13 le congrès à la Porte Maillot, et naturellement nous avons anticipé tout cela,
00:07:18 puisque dès 2010 je lançais l'idée d'une liaison directe entre le pôle multimodal de l'aéroport avec un tramway,
00:07:26 allant jusqu'au port, donc on voit bien qu'avec les hôtels nouveaux qui s'installent aujourd'hui en termes d'hébergement et de grande qualité,
00:07:35 Nice amène ses investissements à être financés pour beaucoup d'entre eux, pour grande partie, par, naturellement, ceux qui visent ces grands événements.
00:07:47 Justement, le centre de congrès du port, il reste bien financé par l'ONU, il sera bien livré en 2025, et sous forme pérenne ou provisoire ?
00:07:55 Il est financé essentiellement par la France, les Nations Unies ont confié à la France, comme quand on confie d'organiser de grands événements internationaux,
00:08:07 les Jeux Olympiques de Paris ne sont pas financés, même si le comité international olympique leur apporte des moyens, ils sont essentiellement financés par la France.
00:08:16 Donc l'État ?
00:08:17 C'est la France qui accueille ce sommet des Nations Unies, donc l'État français apporte une contribution majeure, nous avons des réunions presque toutes les semaines en ce moment
00:08:27 pour finaliser le plan architectural, qui d'ailleurs ne se verra pas de l'extérieur, puisque nous ne devons pas dépasser en hauteur le niveau bas du monument aux morts pour ne pas défigurer Robaccapelle.
00:08:41 On sera bien en dur, ça ne sera pas du provisoire ?
00:08:44 Non, ce sera la salle définitive des congrès, dont tout le monde disait "durablement il n'y a plus d'espace de congrès à Nice",
00:08:54 aujourd'hui on organise des congrès tous les jours, mais en termes d'espace de congrès du XXIe siècle, on sera sans doute l'équipement le plus moderne entre Gênes et Marseille.
00:09:06 Le centre d'exposition est toujours prévu aux mines fleurs, et donc vous annoncez la date de 2028.
00:09:14 Oui, et vous remarquerez que d'ailleurs nous veillons à chaque fois que nous végétalisons en lieu et place de ce qu'on appelle des îlots de chaleur comme l'ancien palais des congrès par exemple,
00:09:27 on veille à ne pas redéfigurer un espace naturel. C'est pour ça que s'installer dans la halle du mine fleurs qui fait près de 40 000 m²,
00:09:41 qui a des plafonds d'une hauteur, aucun pilier central, et qui peut être habillée par des architectes de très haut niveau,
00:09:50 et équipée pour en faire un grand centre d'exposition, c'est une réponse. Qu'aménager le parking inferné de manière totalement intérieure, sans impact sur l'environnement,
00:10:05 ce n'est pas une conquête sur la nature, c'est au contraire avoir végétalisé un endroit qui occupait un îlot de chaleur, et occuper des friches qui demain vont permettre de rester,
00:10:22 non pas sur le zéro artificialisation, mais sur moins d'artificialisation des sols.
00:10:27 Que répondez-vous, Christian Estrosi, à ceux qui vous reprochent de privilégier la vitrine, l'image de la ville, les grands événements, au détriment du quotidien des Niçois et de certains quartiers ?
00:10:39 Ma priorité c'est d'abord naturellement la protection des Niçois. Vous êtes les premiers à avoir salué pendant la crise sanitaire que la ville de Nice a été la ville qui a le mieux organisé en France
00:10:56 l'attention en termes de masques, de vaccination, avec le plus grand vaccinodrome de France, où j'ai bâti une agence de sécurité sanitaire et environnementale considérable.
00:11:10 Et d'ailleurs j'incite tous ceux qui nous regardent à aller à notre centre en Sy qui vient de réouvrir pour la campagne de vaccination, puisqu'il y a une légère reprise du Covid.
00:11:22 Et à partir d'un certain âge, je souhaite qu'on prenne ces précautions, que naturellement je suis attentif à cela. Prenez par exemple les punaises de Lille qui sont le sujet d'actualité tout d'un coup.
00:11:39 Moi c'est pas un souci dont je me soucie aujourd'hui parce que ça fait un grand débat au Parlement.
00:11:43 C'est pas un sujet nouveau, mais effectivement il est sous les feux de l'actualité.
00:11:45 Je me rappelle qu'en 2021, je montais déjà un plan de lutte où nous avons accompagné 350 foyers, que nous apportons depuis cette date 175 euros à tous ceux qui ont besoin de mener des actions face à ce phénomène qui est extrêmement perturbant.
00:12:03 Que nous faisons la une de l'actualité sur toutes les chaînes de télévision parce qu'on est les premiers à faire des opérations dans nos lignes de transport.
00:12:13 On a monté un guichet unique et qu'aujourd'hui, naturellement, d'abord la protection des niçois.
00:12:20 Pardon, mais Pasteur 2 que j'ai sorti en 2008 alors qu'il était complètement enlisé depuis plus de deux ans dans son chantier,
00:12:31 la deuxième tranche pour laquelle je me suis battu où le gouvernement ne voulait pas nous la financer avant 2027 ou 2028 qui sera livrée en 2025.
00:12:42 Et le plan qui va suivre derrière sur l'hôpital de Simier ou sur le pôle de l'Archer, le grand groupe privé qui va s'installer autour de Cantis dans la plaine du Var,
00:12:57 le centre Antoine Lacassagne avec lequel Emmanuel Barranger, le directeur et nous-mêmes sommes en train de réfléchir à un nouveau positionnement.
00:13:07 Ma première attention c'est la santé des niçois, leur pouvoir d'achat qui est aujourd'hui, comme tous les français et surtout les plus modestes en difficulté,
00:13:19 ça fait partie de mes préoccupations quotidiennes. Donc, pardon, mais les grands projets dont vous parliez, c'est de l'emploi pour les niçois.
00:13:29 Je préfère qu'aujourd'hui nous attirions toutes les grandes écoles centrales en matière industrielle, le CNAM, Saint-Plon sur le Métaverse, l'EDEC, sur la finance, Ferrandi et Vattel bientôt,
00:13:46 la première école de jeux vidéo au monde, l'ISAR, qui est à Montréal et qui vient s'installer à cette rentrée à Nice pour offrir des perspectives ici aux jeunes niçois,
00:13:56 où on est passé d'un potentiel étudiant de 23 000 à 48 000 en moins de 10 ans. Tout ça c'est mon attention intergénérationnelle pour nos plus anciens,
00:14:08 auxquels nous apportons des réponses importantes aussi en pouvoir d'achat, des mutuelles à 30 euros par mois, alors qu'on sait que pour notamment les yeux, les soins dentaires et tout,
00:14:19 si on n'a pas une bonne couverture, on a des gens qui sont dans des situations épouvantables. Je pourrais parler de transport, je pourrais parler des cantines scolaires à 1 euro.
00:14:31 Vous ne pouvez pas me dire que ma préoccupation première n'est pas celle des Niçois. C'est ma préoccupation première.
00:14:38 – Vous avez certainement été autant sur le quotidien que sur les grands projets.
00:14:41 – Mais les grands projets, pardon, les 110 000 usagers-jour qui empruntent la ligne 2 de tramway que j'ai livrée il y a 3 ans maintenant, c'est qui ?
00:14:52 C'est les Niçois d'aujourd'hui ou les Niçois de demain ?
00:14:55 – Il y a beaucoup de gens de l'aéroport aussi. On voit qu'à la sortie de l'aéroport, maintenant les gens se rusent sur le métro.
00:15:00 – Et en moyenne sur 12 mois de l'année. – Oui, sur 12 mois.
00:15:03 – Pardon, mais au Moulin, ils n'ont jamais imaginé qu'un jour un tramway irait chez eux et à Saint-Isidore encore moins.
00:15:12 C'est à des Niçois que ça s'adresse, me semble-t-il.
00:15:15 – Alors Nice est aussi une ville touristique. Est-ce que vous considérez qu'aujourd'hui, Nice est menacée par le surtourisme ?
00:15:22 – Je peux vous poser une question, Dodi Caro ? Comment vous me définissez le surtourisme ?
00:15:27 – Parce que c'est un mot moderne dont j'entends parler depuis un moment.
00:15:32 – C'est un mot qui est employé à toutes tes sauces, c'est le tourisme de masse.
00:15:36 Est-ce que Nice va rester sur cet axe-là ou est-ce que vous allez privilégier…
00:15:43 – Nous ne le sommes pas. Nous ne le sommes pas.
00:15:46 Je vous rappelle que nous avions 600 ferries par jour il y a 10 ans de cela, que nous sommes tombés à 230.
00:15:52 J'ai pris des arrêtés d'interdiction… – Par année, pas par jour les ferries.
00:15:57 – Non, par an. – Oui, voilà, c'est ça, par année.
00:15:59 Parce que vous avez dit 600 ferries par jour. – 600 par an.
00:16:01 – Oui, tout à fait.
00:16:02 – On est tombés à 230 et on va tomber encore plus bas.
00:16:05 Nous interdisons tous les bus de rentrée.
00:16:09 Vous vous rappelez, tous ceux qui étaient stationnés sur Sulzer il y a quelques années de cela, moi je les laisse plus rentrer.
00:16:15 Moi, c'est tout repérateur qui vient avec un petit parapluie pour faire le tour de la ville
00:16:20 et qui ne laisse pas d'argent dans l'économie locale, ce que vous appelez du surtourisme.
00:16:26 Ce n'est pas mon choix.
00:16:28 Les hôtels flottants qu'on convoie dans toutes les autres grandes villes du littoral entre Gênes et Marseille,
00:16:36 vous n'en voyez pas ici et il n'y en aura pas.
00:16:39 Parce qu'en plus, ça pollue avec des émissions de soufre qui, en termes de perturbateurs endocriniens,
00:16:45 ne sont pas sans conséquence sur la santé de nos populations.
00:16:48 J'ai décidé d'avoir un tourisme choisi et non pas un tourisme subi.
00:16:52 Et la meilleure preuve, c'est qu'aujourd'hui, où est-ce qu'on investit dans les grands groupes de l'hôtellerie ?
00:16:58 Accor, Boscolo, Perseus, Hilton, Sheraton, etc. ? Sur la côte. C'est chez nous.
00:17:04 Il y a une offre haut de gamme qui n'existait pas précédemment.
00:17:07 Vous savez, par exemple, en Airbnb, nous ne sommes pas dans les 17 premières villes en France qui ont le plus d'Airbnb
00:17:16 parce que sur ce type de résidence, de tourisme, j'ai pris des dispositions extrêmement draconiennes.
00:17:25 Je le redis, j'ai fait le choix d'un tourisme choisi et non pas d'un tourisme subi.
00:17:31 Et lorsque cette année, nous battons notre record en taxes de séjour,
00:17:35 puisqu'au 15 septembre dernier, nous en sommes à 17 millions d'euros de recettes,
00:17:40 alors qu'à la même date, l'année dernière, nous étions à 14 millions d'euros de recettes,
00:17:45 je préfère un tourisme environnemental, je préfère un tourisme culturel,
00:17:50 je préfère un tourisme événementiel autour d'un beau festival de jazz,
00:17:57 de l'Eurovision Junior que nous accueillerons prochainement,
00:18:01 d'une Coupe du Monde de rugby qui a attiré une belle clientèle,
00:18:05 d'un championnat du monde d'Ironman qui depuis 40 ans se jouait à Hawaii
00:18:10 et au bout de 40 ans vient se jouer ici, de l'accueil d'un Grand Tour de France
00:18:16 qui pendant 610 ans arrivait devant l'Arc de Triomphe à Paris sur les Champs-Elysées
00:18:21 et qui la 111e année, l'année prochaine, arrivera à Nice,
00:18:25 et qui nous permet aujourd'hui, vous savez, on a revenu par chambre d'hôtel
00:18:31 cette année en moyenne de 30% supérieur à l'année dernière.
00:18:35 C'est du tourisme de qualité ou c'est du sur-tourisme ça ?
00:18:38 Et bien c'est du tourisme choisi.
00:18:41 Et c'est du tourisme qui apporte à l'économie locale
00:18:45 et qui en même temps, de plus en plus, n'est pas incitatif à
00:18:50 ce que vous pouvez appeler une sorte de tourisme de masse.
00:18:55 Il faut naturellement offrir à tout le monde des destinations touristiques
00:18:59 mais à Nice, patrimoine de l'UNESCO, je veux être une vitrine culturelle,
00:19:06 d'art de vivre environnemental parce que de plus en plus, je pense que
00:19:10 ce sera des choix de destination importants.
00:19:14 La ville du futur, elle doit d'abord se décliner autour de la transition écologique.
00:19:20 C'est pour cela que, non, Nice n'est pas une ville de sur-tourisme.
00:19:24 On a fait un chiffre d'affaires plus important avec moins de fréquentations cette année.
00:19:29 Alors ce choix et ce tourisme, il repose aussi clairement sur des grands événements.
00:19:34 Vous avez cité la Coupe du monde de rugby, vous avez cité le Tour de France.
00:19:38 C'est ce type d'événements qui peut aussi contribuer à modifier un petit peu
00:19:45 la nature du tourisme à Nice ?
00:19:48 Oui, mais vous-même, vous êtes un quotidien qui, je le vois,
00:19:55 pour un grand nombre d'événements d'ailleurs, nous sommes co-organisateurs.
00:20:00 Vous tournez beaucoup vers l'événementiel parce qu'on sait que l'événementiel de qualité
00:20:05 apporte aussi une clientèle de pouvoir d'achat qui dépense dans les belles enseignes
00:20:13 qui ne s'installaient pas avant à Nice et qui maintenant s'installent à Nice
00:20:17 comme toutes celles qui vont s'installer au pied du nouveau parc hôtel.
00:20:21 Les Galeries Lafayette, son directeur m'a dit que, historiquement,
00:20:25 alors que c'est le plus ancien de France, ils ont fait le plus gros chiffre d'affaires
00:20:29 en 2023 et nous pourrions en dire autant de beaucoup d'autres enseignes.
00:20:37 Donc, aujourd'hui, nourrir l'emploi des Nicois, créer de la croissance
00:20:42 et créer de la richesse pour notre ville et faire en sorte que les Nicois vivent mieux,
00:20:47 c'est avoir cette sélection d'un tourisme ou des compagnies aériennes
00:20:52 qui, aujourd'hui, nous apportent, notamment beaucoup d'Américains cet été,
00:20:59 trois lignes par jour entre Nice et New York, une ligne avec Nice Atlanta.
00:21:03 American Airways vient de m'informer qu'ils ouvriront au mois d'avril une ligne entre Nice et Philadelphie.
00:21:09 Quand on sait que le pouvoir d'achat des Américains a été multiplié par trois avec l'inflation,
00:21:15 ce qui n'est pas le cas dans notre pays, je préfère qu'ils viennent consommer à Nice
00:21:19 et qu'ils soutiennent l'emploi des Nicois plutôt que d'aller ailleurs.
00:21:24 Alors, de façon un peu plus prosaïque parfois, c'est le politique de grands événements,
00:21:27 ça peut provoquer quelques frictions, quelques désagréments, des petites choses du quotidien.
00:21:33 C'est comme ce monsieur qui a rencontré Tristan Gasparro de Radio Emotion
00:21:39 qui a une petite chose à vous dire sur les grands événements sur lesquels les États-Unis ont l'écoute.
00:21:43 Bonjour, monsieur le maire.
00:21:44 Le maire tient à formuler une suggestion.
00:21:47 Ne pourriez-vous pas limiter les événements sportifs sur la promenade
00:21:51 pour nous permettre à nos citoyens niçois de souche et d'adoption de circuler librement ?
00:21:57 Naturellement, on pourrait en dire autant pour les Champs-Elysées à Paris.
00:22:04 Quand on fait le marathon de Paris, il n'aura aucun sens s'il n'était pas organisé sur les Champs-Elysées.
00:22:12 Et vous voyez bien que chaque fois qu'il y a un grand événement, des champions à célébrer, un grand 14 juillet, voilà.
00:22:24 Donc je ne suis pas de ceux qui souhaitent que la promenade des Anglais soit occupée,
00:22:35 mais on ne peut pas dire qu'elle soit occupée essentiellement par des événements.
00:22:39 Quels sont les événements qui ont occupé sur des courtes durées à chaque fois ?
00:22:45 Et en plus, pas sur la promenade des Anglais, mais sur le quai des Etats-Unis.
00:22:49 Je vous rappelle que le quai des Etats-Unis avant, c'était 8 files de circulation jusqu'en 2013.
00:22:58 De stationnement.
00:22:59 Oui, et de stationnement. 8 files de voiture, ou en stationnement, ou en circulation.
00:23:04 8, d'accord ? Aujourd'hui c'est une. Et le reste, ça a été donné aux piétons et aux cyclistes.
00:23:11 D'accord ? Et sur une partie, allez, 10 fois dans l'année où nous avons un grand événement de dimension internationale à occuper,
00:23:23 donc sur une partie, nous y installons ces équipements parce que ces événements internationaux,
00:23:29 ils sont attirés par une des plus belles vitrines du monde.
00:23:32 On préfère quoi ? Qu'on revienne à 8 files de circulation ?
00:23:35 Ou qu'on ait des événements de cette nature qui contribuent au rayonnement de Nice et au bonheur des niçois
00:23:41 qui 90% des autres jours de l'année peuvent en profiter largement ?
00:23:48 A propos du quai des Etats-Unis, cette été, nous avons fait une consultation.
00:23:51 Alors c'est une consultation, c'est pas un sondage scientifique,
00:23:53 où 2/3 des gens qui se sont exprimés voulaient maintenir cette file de circulation.
00:23:58 Est-ce que vous êtes de leur avis ou est-ce que vous voulez piétonniser le quai des Etats-Unis ?
00:24:02 Est-ce que vous êtes plutôt favorable à ça ?
00:24:04 Non, je pense qu'il faut d'abord pour des raisons de sécurité aussi, d'accès aux véhicules pompiers, ambulances, polices et autres.
00:24:13 Il faut maintenir cette file de circulation.
00:24:15 Il faut la maintenir. Maintenant, réfléchir à ce que nous puissions peut-être un jour par mois,
00:24:23 comme le fait mon ami Louis Negre à Keynes-sur-Mer, se dire qu'on la livre un dimanche matin aux piétons, aux cyclistes.
00:24:35 Il y a une date déjà prévue ?
00:24:37 Non, j'ai rien de prévu, mais j'ai envie de consulter les niçois et de recueillir leur avis sur cette opportunité.
00:24:44 On sent que dans de nombreuses grandes villes du monde, sur leurs artères principales, beaucoup se lancent dans cette mode.
00:24:56 Je ne suis pas sûr que tous les niçois apprécient cela. C'est pour ça que je veux d'abord entendre, écouter, en discuter.
00:25:02 Mais je me réjouis de savoir que déjà, sans tenir à une file de circulation et leur préférence à 90%, puisque vous me l'indiquez,
00:25:11 ça veut dire que nous ne nous sommes pas trompés, alors que rappelez-vous, j'avais beaucoup de résistance à l'époque,
00:25:17 lorsque j'ai voulu en passer à cette solution.
00:25:19 Alors, on va parler maintenant, si vous voulez bien, de la sécurité. Vous êtes beaucoup attaqué par la droite et l'extrême droite là-dessus, votre opposition.
00:25:26 Est-ce que c'est un délire ou est-ce que la sécurité, c'est quelque chose qui vous préoccupe,
00:25:30 et que vous considérez que tout n'est pas encore bon et que certains chiffres vous inquiètent ?
00:25:35 De toute façon, la sécurité, elle est en France, comme dans toutes les grandes démocraties.
00:25:41 Si ce n'est que nous sommes la grande ville de France la plus sûre.
00:25:45 C'est d'ailleurs ce qui attire aussi une grande partie des clientèles étrangères qui se disent en Vierge.
00:25:51 D'où est-ce que vous tenez ça que c'est la plus grande ville ?
00:25:54 Je les tiens à la fois du ministère de l'Intérieur, de votre confrère le Parisien qui publiait les chiffres il y a quelque temps de cela,
00:26:02 et qui disait que sur 273 villes en France, nous étions en 117ème position des villes les plus sûres.
00:26:11 On n'est pas la première alors ?
00:26:13 Comment ?
00:26:14 On n'est pas la première alors ?
00:26:15 Non, qui avait le moins d'insécurité.
00:26:18 D'accord, pardon.
00:26:19 Pardon. En 117ème position, c'est-à-dire qu'il y en a 116 qui sont moins sûres que les nôtres,
00:26:24 et la première ville de plus de 150 000 habitants sur le classement de la garantie de sécurité.
00:26:35 La plus assurée nous avons devant nous en termes d'insécurité, des villes comme Montpellier, Toulouse, Nantes, Paris,
00:26:43 et de manière plus proche dans ce classement, si vous regardez, Cannes et Antibes sont d'ailleurs beaucoup plus mal classées que nous.
00:26:51 Mais pour autant, en termes de sécurité, qu'est-ce qui vous inquiète ?
00:26:56 Est-ce qu'il y a quelque chose qui vous préoccupe en particulier ? Est-ce qu'il y a des motifs d'inquiétude ?
00:27:01 Naturellement. Moi, je rêverais d'avoir une insécurité zéro.
00:27:08 Bon, on m'a souvent accusé d'être Big Brother, et d'en faire trop.
00:27:15 Est-ce que j'en fais trop en ayant la ville qui a le plus de caméras de vidéosurveillance de France, par habitant ?
00:27:24 Est-ce que j'en fais trop en ayant la police municipale la plus importante de France ?
00:27:30 Est-ce que j'en fais trop en mettant des boutons d'alerte de partout dans la ville,
00:27:35 qui nous ont permis d'avoir un drame plus important que celui que nous avons connu à la Basilique Notre-Dame en 2020 ?
00:27:41 Est-ce que vous envisagez d'autres dispositifs ? Est-ce que vous envisagez de renforcer ?
00:27:44 Je me bats pour que la reconnaissance faciale, dont les logiciels dont nous disposons sont déjà opérationnels, puissent être autorisés.
00:27:54 Et j'espère que ce à quoi réfléchit Gérald Darmanin pour obtenir de la lachnie le feu vert lors des Jeux Olympiques de Paris en 2024, puisse nous bénéficier.
00:28:04 Parce qu'à partir du moment où l'intelligence artificielle sera là pour détecter par les yeux,
00:28:14 où nous avons fait des expériences déjà lors de quatre éditions de carnaval pour montrer l'efficacité,
00:28:23 où jusqu'à 300 mètres on peut identifier quelqu'un qui est fichier comme une personne dangereuse,
00:28:29 naturellement ça nous permettra de réduire encore considérablement, là où on est à un niveau de sécurité déjà très élevé.
00:28:37 Après, les opposants que vous me citez, naturellement il suffit qu'il y ait un fait divers pour qu'ils disent "Regardez, c'est à Nice".
00:28:49 Mais vous savez, il y a cette bonne formule que j'aime bien utiliser, "Le matin quand je m'ausculte au réveil, je m'inquiète,
00:28:59 puis dans la journée quand je me compare, je me rassure".
00:29:02 Et c'est le nouveau procureur de la République qui lors de son installation disait, vous savez, en matière d'insécurité, "Nice n'est pas Marseille, loi s'en faut".
00:29:12 Est-ce que vous envisagez de renforcer des dispositifs sur le terrain ? Il y a des zones, on parle de gens médecins parfois,
00:29:19 on parle de Garibaldi, on parle de Rimbaldi, on parle dans le centre-ville de certaines poches comme ça.
00:29:24 Est-ce qu'il y a des zones que vous envisagez de renforcer ?
00:29:27 J'attends des parlementaires niçois de faire leur boulot et d'obtenir que les maires de France puissent disposer d'une autorité dans ces domaines qui leur permettent d'agir.
00:29:39 Vous savez très bien qu'aujourd'hui, sur certains publics, je n'ai pas le droit d'intervenir.
00:29:45 Ça relève uniquement de l'autorité de l'État et ça ne relève que des réformes à intervenir au Parlement.
00:29:53 Et naturellement, par exemple, en matière de squat, je demande en termes de décentralisation,
00:30:00 est-ce qu'on me donne l'autorité de pouvoir agir en moins de 24 heures lorsqu'on occupe sans droit ni titre un espace public ou un espace privé ?
00:30:12 Je ne vois pas pourquoi à chaque fois on me dit il faut faire 6 mois de procédure dans le tribunal administratif ou le tribunal judiciaire
00:30:18 pour que celui-ci vous accorde l'intervention de la force publique du préfet pour pouvoir évacuer des gens.
00:30:24 C'est insupportable et donc je le dis très clairement, je veux pouvoir disposer de ce transfert de compétences vers les maires de France,
00:30:33 que les parlementaires fassent leur boulot.
00:30:35 On voit que vous visez notamment Éric Ciotti, député des...
00:30:38 Non, je ne vise personne.
00:30:40 Mais...
00:30:42 Sur certains quartiers où il y a des difficultés très particulières, je pense au Moulin,
00:30:46 est-ce qu'au Moulin, par exemple, la CRS 8 qui est spécialisée dans le démantèlement des points de dînes,
00:30:50 est-ce qu'elle est encore en activité aujourd'hui au Moulin ?
00:30:52 Oui, elle y est et le ministre de l'Intérieur m'a promis qu'elle y resterait de manière péride.
00:30:59 Bon...
00:31:00 Parce qu'elle est appelée à chaque fois qu'il y a un nouveau foyer qui explose en France, la CRS 8 est transportée ?
00:31:06 Vous savez, on est sur quelque chose qui dans notre pays est monté en puissance, c'est le trafic de drogue.
00:31:13 Bon, moi je suis pour qu'on sanctionne les consommateurs parce que tant qu'on visera des dealers qui sont mineurs
00:31:20 et qui sont souvent en situation irrégulière parce que ce sont des mineurs étrangers qui plus est,
00:31:28 vous savez, les gros cahiers, ils ont compris comment s'organiser.
00:31:31 On n'en viendra pas à bout. Nous, on a toutes les images, hein.
00:31:35 On voit les belles et grosses voitures qui viennent avec des immatriculations, même venant hors de nos frontières,
00:31:41 qui prennent leur dose de cannabis, de coke, voire d'héroïne maintenant, ce qui est de plus en plus inquiétant.
00:31:51 On voit quand on fait des descentes et que dans les placards électriques et les placards de compteurs d'eau,
00:32:00 on trouve cachés les petits sachets, les règlements de compte qu'il y a derrière, puisque naturellement ceux qui étaient chargés de les vendre...
00:32:07 - C'est des poésies qui sont enquistées, quoi. Mais vous avez la garantie par Gérald Darmanin que vous aurez ces moyens de façon pérenne ?
00:32:12 - Il ne faut rien lâcher, donc je le dis très clairement. J'ai la garantie.
00:32:16 - Parce que je ne sais pas quel est votre coup de feu. On se rend compte que finalement, les renforts qui avaient été envoyés jusqu'alors ont disparu entre-temps, quoi.
00:32:21 - On se rend compte que cet été, il y a un moment où avec notamment la crise qui, à la fin du mois de juin,
00:32:32 a nécessité qu'on fasse face au pillage qu'il y a eu dans un certain nombre de boutiques,
00:32:37 mais où je vous fais remarquer que Nice a été la seule ville de France,
00:32:40 puisque vous me parlez de chiffres de l'insécurité, où nous n'avons eu aucune scène de pillage. Aucune !
00:32:46 - Une seule, un magasin. - Une seule.
00:32:48 - Ah ouais. - Une seule, et où ils ont été interpellés avec toute la marchandise moins d'un quart d'heure plus tard.
00:32:54 Pourquoi ? Parce que l'organisation que j'ai réussi à mettre en place entre le procureur, le préfet et nous-mêmes,
00:33:01 a fait qu'avec ce que nous surveillions sur les réseaux sociaux, on allait les cueillir en bas de chez eux, à la sortie de chez eux,
00:33:08 avant qu'ils ne se rendent compte sur les lieux où ils s'étaient donnés rendez-vous.
00:33:12 Et donc tout le monde se disait "mais comment à Nice ils font pour que ce qui se passe partout ailleurs ne se passe pas à Nice ?"
00:33:17 Eh bien parce que nous avions ce mode opératoire qui démontre bien que je ne lâche rien dans le domaine de l'insécurité,
00:33:24 que je cherche toujours à avoir un temps d'avance sur les autres, et qui fait de Nice la plus grande ville de France la plus sûre.
00:33:30 Alors, dans un registre un peu moins grave, il y a parfois la petite délinquance du quotidien,
00:33:33 dont vous parlez à un commerçant que Radio Emotion a croisé.
00:33:37 Étant commerçant sur le cours sériel depuis de nombreuses années, je voudrais vous faire savoir que depuis quelque temps nous nous sommes confrontés à des pickpockets.
00:33:45 Ma broisine qui s'est fait rouler sa sacoche deux fois en quelques temps, en quelques mois, d'autres aussi.
00:33:51 Donc si on pouvait faire quelque chose pour enrier ce genre de choses, parce que ça devient un peu pénible.
00:33:58 Oui, c'est les nouveaux modes de délinquance pour lesquels nous cherchons à apporter des réponses dans un domaine qui relève de l'État, je le rappelle.
00:34:10 Et on fait quoi avec les compétences encadrées et contrôlées qui sont les nôtres ?
00:34:17 Eh bien, je dis à ce commerçant, je ne sais pas s'il est venu réclamer un bouton d'alerte que nous mettons à disposition,
00:34:25 mais beaucoup de commerçants de Nice aujourd'hui travaillent directement avec nous, comme les directeurs d'école d'ailleurs.
00:34:31 Et quand ils nous demandent un bouton d'alerte, on leur donne, il leur suffit d'appuyer dessus et ça tourne automatiquement toutes nos caméras qui tournent à 360° sur la scène où ça s'est passé.
00:34:46 Et si ça s'est passé 3 minutes, 4 minutes, 5 minutes avant, naturellement on revient sur le moment où ça s'est passé, on tag le délinquant qui est passé à l'acte.
00:35:02 Et par exemple, s'il a un vêtement de couleur bleue...
00:35:05 Ce n'est pas la reconnaissance faciale, c'est le vêtement ?
00:35:07 Non, c'est un algorithme, parce que comme on ne peut pas toucher à la reconnaissance faciale, eh bien nous avons...
00:35:14 C'est la reconnaissance vestimentaire alors ?
00:35:15 On a eu avec des start-up cette idée selon laquelle il fallait monter des algorithmes.
00:35:23 Et donc à partir du textile, du textile parce que vous pouvez me dire "oui mais il y a 300 personnes qui en même temps ont un vêtement bleu", mais de la qualité du textile, en taguant, on peut...
00:35:36 Suivre de caméra en caméra.
00:35:37 Dans la seconde qui suit, identifier où la personne, le pickpocket qui a volé une brave dame se trouve et avec la brigade la plus proche, lui tomber dessus.
00:35:49 C'est le seul endroit en France où on fait ça.
00:35:51 Et sur par exemple la délinquance liée aux encombrants que vous connaissez bien, où on largue au bord d'un chemin en se disant "on n'est pas vu, on n'est pas pris, etc.", personne ne va nous reconnaître.
00:36:03 On a bâti des algorithmes où à partir d'une gestuelle où on ouvre un coffre, une porte, on sort du matériel, etc.
00:36:13 Ça détecte automatiquement et je peux vous dire que la bande est extrêmement lourde quand on se livre à ce type de comportement qui nuit au bien public naturellement.
00:36:24 Donc c'est pour vous dire que nous travaillons beaucoup dans le domaine de l'innovation pour dépasser ce qui ne relève à priori que du régalien, donc de l'autorité de l'État.
00:36:38 On essaie de trouver toutes les petites ficelles qui peuvent nous permettre de pouvoir mieux garantir la sécurité au Niçois.
00:36:45 Je rêverais naturellement d'un régime où je sois à la fois maire, préfet et procureur, mais ça c'est dans d'autres pays.
00:36:55 Nous sommes une grande démocratie et tant mieux et heureusement si tel n'est pas le cas.
00:37:01 Enfin, si j'avais tous ces pouvoirs, je pourrais dire à ce monsieur que naturellement nous serions dans une ville où ce genre de choses ne se passerait pas.
00:37:10 Alors vous êtes maire, on l'a vu, les Niçois ont des choses à vous dire et j'imagine qu'ils vous les disent quand vous les rencontrez dans la rue.
00:37:17 Les gens rencontrent beaucoup et des centaines par jour.
00:37:20 Justement, il doit y avoir des plaintes, des doléances. Est-ce que vous estimez que les Niçois sont excessivement râleurs ?
00:37:26 Non, j'ai plus de gens qui me disent "est-ce que je peux prendre un selfie avec vous ? On vous aime bien, vous êtes proche de nous, vous vivez comme nous, vous faites vos courses au marché avec votre épouse et votre famille comme nous,
00:37:43 vous poussez votre caddie et vous rendez compte en même temps des conséquences sur le pouvoir d'achat comme nous."
00:37:54 Donc ça c'est mon vécu et ce que je partage dans ma vie quotidienne avec ma famille et les Niçois.
00:38:01 Et naturellement, je les entends parler mais me faire des remarques et me dire "je crois m'être bâti la réputation de quelqu'un qui était assez attentif, vous n'êtes pas réélu trois fois d'affilé maire d'une grande ville,
00:38:18 sans que quelque part on se dise que cette dimension humaine et cette proximité font de vous quelqu'un avec qui on a envie de partager un destin."
00:38:28 Et donc ils me disent "bon vous savez, à mon adresse, ça fait quatre jours qu'on n'est pas venu arroser, ni ramasser les encombrants qu'il y avait là."
00:38:40 Et donc je note sur ma petite fiche que je sors de la poche, je rentre au bureau avec le numéro de téléphone de la personne, je donne les instructions immédiates.
00:38:50 Ça fait partie de ces petites choses dont il est important de se soucier au quotidien.
00:38:55 Vous savez, je dis toujours qu'on peut occuper toutes les fonctions de la République.
00:39:00 Président de la République, député, sénateur, sans forcément aimer les gens.
00:39:06 Je pense qu'on est meilleur quand on les aime.
00:39:09 Mais il y a un endroit où nous disons toujours, pour beaucoup d'entre nous les maires, le seul élu qui soit à portée de baffe de tout le monde.
00:39:19 Parce qu'on ne va pas à l'Elysée tirer des baffes au président de la République, et puis ni à l'Assemblée ou au Sénat tirer des baffes aux parlementaires.
00:39:27 Mais celui qu'on croit tous les jours dans la rue, c'est le maire.
00:39:32 Donc c'est nous.
00:39:33 Et que, naturellement, moi qui ai fait le choix de consacrer, après avoir exercé de très belles responsabilités nationales sous Jacques Chirac et sous Nicolas Sarkozy,
00:39:44 ce qui me passionne aujourd'hui, ce n'est pas la dimension politicienne, où je les vois tous être pour ce qui est contre et contre ce qui est pour, pour se démarquer.
00:39:56 C'est comment on peut rassembler des gens qui peuvent penser très différemment aux élections nationales, et ça ne me dérange pas,
00:40:05 mais qui en même temps vivent la même ville et ont besoin qu'on leur apporte des services qui soient compris par tous.
00:40:12 Il faut aimer. Il faut aimer, parce que si à un moment vous êtes lassé, aller à la rencontre des gens, ce n'est pas facile.
00:40:22 On a une dernière question d'un auditeur de Radio Emotions. Attention, Christian Estrosi, c'est une question très difficile.
00:40:29 Monsieur Estrosi, bonjour. J'aimerais savoir quel est votre quartier préféré à Nice ?
00:40:34 Ah oui. Eh bien, tous les quartiers.
00:40:39 Non, non, on ne peut pas dire tous les quartiers. Il y a forcément un quartier de prédilection.
00:40:42 Mais vous savez pourquoi ? Parce que le petit garçon que j'étais avait la chance d'avoir un grand-père qui faisait tourner un pointu dans le bassin qu'il y avait autour de la statue de Garibaldi.
00:41:00 Une grand-mère qui faisait tourner une roue de loterie où on allait pour gagner un kilo de sucre au pied de la gare du Sud.
00:41:08 J'avais un papa qui était président de l'haltérophile club de Nice et qui avait cinq salles, une dans la halle des serruriers du vieux Nice, l'autre dans la rue Molière, l'autre un peu plus au nord, l'autre un peu plus à l'ouest.
00:41:22 Et naturellement, quand j'étais petit, j'adorais que l'un et l'autre me prennent par la main pour m'amener ici, là, etc.
00:41:32 Je me rappelle de ce temps où les foires installaient aussi leur loterie sur la place Garibaldi ou le long du paillon où je m'accoudais sur les balustres à regarder le paillon couler.
00:41:48 Et je rêvassais sur la rive gauche à regarder les merveilleuses façades du lycée Bassena ou sur la rive droite à regarder les merveilleuses façades baroques du vieux Nice.
00:42:02 Et un jour, on m'a monté cette espèce de mur de la honte qui était la gare routière qui m'a coupé la vue de tout ça.
00:42:11 Je devais avoir 10 ou 11 ans.
00:42:14 Vous l'avez abattu avec autant d'entraînement.
00:42:16 Et moi-même, je ne sais pas pourquoi, dans mon subconscient, je me suis dit que ce n'était pas possible qu'on me gâche ces paysages qui ont bercé mon enfance.
00:42:25 J'adorais qu'à la sortie de l'école, on m'amène faire faire du vélo dans le parc de Simier ou sur la colline du château.
00:42:34 Vous êtes de partout et à l'attachement à tous ces quartiers.
00:42:36 Donc, pour moi, Nice a ce particularisme extraordinaire d'être une sorte d'addition de village.
00:42:43 Vous voyez bien que les gens aiment bien dire "moi, je suis de Riquet, moi, je suis de la Madeleine, moi, je suis de Pessicard, moi, je suis de Bonaparte, etc."
00:42:54 Il y a cette espèce de patriotisme de quartier.
00:42:57 Et je me sens un peu patriote de chacun de ces quartiers.
00:43:00 Et c'est d'ailleurs pour cela, et vous avez suivi, cher Fred Morris et cher Denis Caro, depuis 2008, le fait que je sois parti à la reconquête de plein de quartiers qui avaient décliné.
00:43:11 Et il en reste naturellement un grand nombre d'autres à reprendre parce que la tâche est immense.
00:43:17 Mais pour moi, veillez à ce que chacun se sente bien et mesurez moi-même que je m'y sente bien dans ce quartier en allant manger dans un nouveau petit bistro qui s'est ouvert ici.
00:43:30 On ne va pas faire tout le quartier parce que Nice est grand.
00:43:32 On va passer à une échelle plus grande, celle de la métropole.
00:43:35 Voilà pourquoi vous allez peut-être trouver que je ne réponds pas clairement à la question.
00:43:41 Pourquoi Nice est cette ville exceptionnelle où, quand je vais me promener en famille avec les enfants, naturellement, monter à l'observatoire et avoir l'opportunité de regarder par les très belles nuits d'hiver, les anneaux de saturnes avec cette grande lunette.
00:44:04 Il n'y a qu'à Nice qu'on peut vivre ça.
00:44:07 Comme dit Denis, on va élargir le cadre si vous voulez bien. On va parler un peu plus maintenant de métropole.
00:44:11 La transition entre les deux, ça nous amène à vous poser la question.
00:44:14 Au début d'année, vous aviez dit que si l'État ne vous venait pas en aide, vous auriez du mal à boucler le budget sans avoir augmenté les impôts.
00:44:21 Finalement, l'État ne vous est pas particulièrement venu en aide. Vous n'avez pas augmenté les impôts, sinon la taxe d'enlèvement des ordures ménagères.
00:44:26 Alors comment avez-vous fait pour boucler ce budget ? Où est-ce que vous avez rogné ?
00:44:31 D'abord, je n'avais pas dit exactement ça. J'avais dit simplement qu'avec l'inflation, avec la montée des taux d'intérêt, nous allions être raisonnables.
00:44:44 Et que ce qui était sur certains programmes prévus sur 2023, 2024, 2025, 2026, on les étalerait un peu plus dans le temps.
00:44:55 La ligne T4 aurait dû être livrée en 2026. En 2026, elle traversera le Var, mais elle n'y arrivera pas qu'à une surmer.
00:45:02 Et je remercie Louis Negre et Joseph Segura d'avoir adhéré à ce principe. Le téléferie qui devait traverser le Var, nous le ferons entre 2026 et 2028.
00:45:13 Donc il y a eu déjà un décalage de projet.
00:45:15 On a gardé les priorités. Et ça veut dire que, tout simplement, comme toutes les autres métropoles de France, à deux ou trois exceptions près, qui ont augmenté leur fiscalité,
00:45:28 je vous rappelle d'abord que les décisions, ce n'est pas moi qui les prends, nous sommes 51 maires. Et on les prend à 51. Je sais bien qu'on aime bien dire "c'est Estrosi, c'est l'impôt Estrosi, c'est le..."
00:45:39 D'accord ? On est 51 maires. La métropole, ce n'est pas la ville de Nice. D'accord ? Donc on est 51 à co-décider ensemble.
00:45:48 Et nous avons décidé, naturellement, de répartir les efforts de la manière la plus équitable possible pour que chacun ait sa part et que chacun accepte aussi de différer dans le temps
00:46:01 certaines choses pour ne pas avoir augmenté la fiscalité locale, ne pas payer, donc ne pas, en cette période de pouvoir d'achat difficile, peser sur les ménages,
00:46:11 mais aussi, naturellement, sur les marges de croissance des entreprises. Voilà. Et en même temps garantir la même qualité de service dans tous les domaines que nous avons à garantir avec la métropole.
00:46:25 Ce qui nous a permis de préserver de l'autofinancement pour pouvoir continuer à investir sur nos priorités. Et voilà pourquoi, sans augmentation d'impôts, nous continuons à investir,
00:46:37 tout en ayant des aides de l'État qui ne sont pas négligeables, des aides de la région, et je remercie Renaud Muselier, des aides conséquentes qui nous sont apportées par la région,
00:46:48 des aides de l'Agence de l'eau sur un sujet majeur qui est celui de...
00:46:53 - On dit aussi que vous avez mis en place une cure d'austérité au sein des services assez sévère, avec beaucoup, beaucoup de gens qui n'ont pas été renouvelés.
00:46:59 On dit que c'est assez tendu dans les services métropolitains et municipaux.
00:47:03 - Ben nous voyons que le... Bon, je ne sais pas si c'est tendu. Moi, je veille à ce que les premiers auxquels j'ai le devoir d'être attentif, ce soit le personnel. Pourquoi ?
00:47:15 Parce que ma première famille, autre que ma famille personnelle, c'est celle avec laquelle je travaille tous les jours, des agents de catégorie C jusqu'aux agents de catégorie A.
00:47:27 Si je veux que les choix politiques que nous faisons au niveau de la métropole, ou que je fais en tant que maire dans la ville, ces choix politiques soient relayés avec de la motivation par l'ensemble de nos ingénieurs, de nos cadres, de nos agents dans les services administratifs ou dans les services techniques.
00:47:49 - On prend soin de quoi ?
00:47:50 - Il faut qu'en même temps, sur les tickets restaurants, sur le comité des oeuvres sociales, sur les vacances vertes pour les enfants, sur tous ces sujets, les maladies qui peuvent affecter chacun, où je me renseigne toujours quand il y a une épreuve, un accident de la vie, une disparition, un décès...
00:48:14 - Avec toutes ces triggers-là, ça veut dire que l'année prochaine, il n'y aura pas non plus d'augmentation des impôts ?
00:48:18 - Non, il n'y aura pas d'augmentation d'impôts sur la métropole, en tout cas, alors que nous sommes dans la phase de préparation, nous en avons discuté avec les maires.
00:48:29 Et aujourd'hui, ce qui devait être fait, notamment pour contribuer à la protection des digues par rapport au risque d'intempéries, c'est-à-dire la gemmapie sur le réseau de transport, pour être à jour...
00:48:48 - Le transport qui lui a considérablement augmenté quand même, la crise ?
00:48:50 - Ah non, pas considérablement.
00:48:51 - Ah si, quand même, on est passé de 1€ à 1,70€ en gros le trajet quand même.
00:48:54 - Ah ben, vous voulez...
00:48:55 - Ou une grande partie quand même des trajets.
00:48:57 - Non, non, non, non, non, non, non, non, vous savez, ceux qui prennent les transports au quotidien, ils sont abonnés. Bon...
00:49:05 - L'abonnement lui-même a augmenté, et puis...
00:49:08 - Alors, est-ce que vous savez par exemple que pour les plus de 65 ans, ceux qui en 2018 payaient près de 25€ par mois, aujourd'hui payent 21€ par mois ?
00:49:30 - D'accord, mais c'est la seule catégorie qui a baissé, hein.
00:49:32 - Comment ?
00:49:33 - C'est la seule catégorie de public qui a baissé.
00:49:35 - C'est pour ceux qui, 65 ans et plus, sont imposables au revenu. Bien.
00:49:41 Est-ce que vous savez que pour ceux qui ne sont pas imposables au revenu, c'est gratuit ?
00:49:46 Vous allez prendre votre carte d'abonnement, et vous circulez sur un réseau de transport de 2500 km, où c'est totalement gratuit.
00:49:54 Dans lequel on vient de faire rentrer en plus, dans cette même tarification, le chemin de fer de Provence, depuis la gare du Sud, jusqu'à Plan du Var.
00:50:05 - Absolument.
00:50:06 - Donc, c'est vous dire que les services, en même temps, ont augmenté. Les desserts ont augmenté.
00:50:11 - Ça dépend desquels. On a réduit...
00:50:13 - Et que, par exemple, pour les anciens combattants qui avaient droit à 240 jours par an, ils ont droit toute l'année.
00:50:20 Que les services de sécurité, ceux qui sont policiers, ceux qui sont gendarmes, ceux qui sont pompiers, etc.
00:50:27 C'est de la gratuité, y compris quand ils ne sont pas en service, parce que j'estime que ce sont des gens qui peuvent aussi réagir s'il se passe quelque chose.
00:50:36 Et nous sommes, aujourd'hui, le service de transport le moins cher de France. Le moins cher.
00:50:42 Vous savez combien ça coûte la carte Navigo en Ile-de-France ?
00:50:45 - Ça reste à vérifier.
00:50:46 - 5 fois plus cher.
00:50:47 - Pas moins cher, puisque Montpellier va passer le 21 décembre à gratuité totale.
00:50:50 - Oui, mais alors je ne sais pas comment ils vont faire pour investir sur de nouvelles lignes.
00:50:55 Qu'est-ce qu'on fait ? On fait la gratuité ? On ne fait pas la ligne 4 et la ligne 5 ?
00:50:59 Moi, je pense que les usagers des transports sont prêts à payer 20 euros par mois d'abonnement,
00:51:05 ce qui est moins d'un euro par jour dans le mois, vous le reconnaîtrez.
00:51:10 Et savoir que dans les 5 ans qui viennent, non seulement ils pourront se rendre jusqu'à Cali-sur-Mer,
00:51:19 remonter le paillon et être au sein d'un réseau de transport extrêmement efficace,
00:51:23 en ayant la tarification la plus faible de France.
00:51:26 Mais Montpellier, c'est à peu près sûr, ils ne vont plus investir sur aucune ligne.
00:51:31 Parce qu'ils n'en ont pas les moyens.
00:51:33 - Alors sur un autre sujet...
00:51:35 - Un service, je suis désolé, mais ça se paye.
00:51:39 Bon, je ne sais pas si vous êtes copropriétaire, mais vous payez aux charges de copropriété.
00:51:45 Moi, je considère que chaque Niçois est copropriétaire de la cité
00:51:49 et que naturellement, chacun doit apporter sa contribution aux charges de copropriété
00:51:56 et que nous devons être extrêmement social en veillant à ce que les plus modestes en payent le moins possible.
00:52:03 Pour les cantines scolaires par exemple, on est pour les plus modestes à 0,80€.
00:52:10 Le tarif, si vous trouvez ça ailleurs en France, en régie directe...
00:52:15 - Il y a un autre sujet de préoccupation fort, c'est le logement.
00:52:19 - Vous savez, la mutuelle, par exemple.
00:52:22 Pardon, mais vous connaissez des endroits, alors qu'on sait les soins des yeux, les soins dentaires, ce que ça représente,
00:52:30 où près de 50% des Niçois sont éligibles pour pouvoir accéder à une mutuelle à 30€ par mois.
00:52:40 Vous savez ce que sont les coûts des mutuelles quand même.
00:52:42 - Il y a beaucoup de communes qui mettent ça en oeuvre aussi en ce moment.
00:52:45 - Mais qui viennent s'enseigner chez nous pour suivre notre exemple, parce qu'on a été les premiers.
00:52:50 - Alors, on voit que les gens ont de plus en plus de mal à se loger,
00:52:54 Nice fait partie des villes dans lesquelles les prix de l'immobilier continuent à monter.
00:52:59 Est-ce que vous êtes en capacité de faire davantage contre la crise du logement ?
00:53:04 - D'abord, j'ai dit tout à l'heure qu'un des éléments de la crise du logement avait été la montée en puissance dans de nombreuses grandes villes,
00:53:18 de ceux qui, propriétaires, ont décidé de mettre sur le marché locatif des AirBnB, Abritel, etc.
00:53:28 Et donc, nous, nous y avons mis un coup d'arrêt très ferme.
00:53:32 De quelle manière d'ailleurs ?
00:53:34 On a utilisé plusieurs dispositions, mais une des plus efficaces, c'est de renvoyer vers une Assemblée Générale de syndic de copropriétés
00:53:44 le fait que si l'Assemblée Générale de copropriétés ne valide pas que tel ou tel logement puisse être mis sur le marché en hébergement touristique,
00:53:57 et bien on ne peut pas le faire.
00:53:59 Vous imaginez bien que les copropriétaires, ils n'ont pas envie d'avoir à 3h du matin des tapages dans leur cage d'escalier,
00:54:07 de gens qui viennent pour un week-end à 5 dans un studio prévu pour 2.
00:54:11 - Les AirBnB, les gens les organisent sans autorisation du conseil de copropriétés quand même.
00:54:17 - Moi je vous dis qu'aujourd'hui à Nice, il y a un règlement très clair.
00:54:21 - On habite tous dans des copropriétés, on a tous des exemples d'AirBnB qui n'ont jamais été déclarés.
00:54:26 Et ça c'était avant.
00:54:28 Mais quand j'ai mis cette disposition il y a 2 ans, ça donnait un coup d'arrêt terrible.
00:54:33 Donc il y a ce qui se passait avant.
00:54:35 Depuis, d'ailleurs pour ceux qui ne déclaraient pas, nous avons monté une brigade de contrôle qui fait payer très cher ceux qui ne déclarent pas.
00:54:46 Et nous voyons bien que la taxe de séjour rémunérée par les propriétaires de AirBnB est montée en puissance
00:54:53 parce que nous avons débusqué un grand nombre de gens qui ne déclaraient pas par le passé.
00:54:58 - Il paraît que vous voulez aller encore plus loin sur les AirBnB.
00:55:01 Vous n'avez pas des idées que vous voulez mettre en oeuvre ?
00:55:04 Contre les AirBnB on va dire.
00:55:06 Enfin en tout cas contre les logements touristiques au détriment du logement des actifs.
00:55:10 - Nous avons absolument besoin de faire baisser le prix du logement locatif pour les actifs qu'on a besoin d'accueillir.
00:55:18 Que ce soit dans la fonction publique ou que ce soit dans le privé.
00:55:22 Quand on voit toutes les grandes industries qui s'installent chez nous, je pense à Bosch, Cisco, Schneider, IBM, Veolia, EDF, Jeanpas, c'est des meilleurs.
00:55:35 - Vous voulez faire quoi alors ?
00:55:36 - Ça veut dire d'abord que sur les nouvelles constructions nous mettons des règles très strictes.
00:55:41 Je pense à celles qui sont dans l'opération d'intérêt national de la Plaine du Var
00:55:45 où nous passons des conventions avec les bâtisseurs constructeurs pour plafonner le montant de l'accession.
00:55:53 Et en même temps nous interdisons à ce que sous 10 ans il puisse y avoir quelques spéculations qui soient.
00:56:00 Ce qui fait que personne ne peut devenir propriétaire de 2, 3, 4, 5 appartements d'un coup
00:56:06 et les mettre sur ce marché là.
00:56:09 Plus les règlements de copropriété qu'ils interdisent.
00:56:13 - Il n'y a pas le projet aussi d'intervenir sur les boîtes à clés qu'on trouve dans le Vieux-Nice ?
00:56:18 - Naturellement nous sommes en train de prendre des dispositions pour interdire toutes les boîtes à clés.
00:56:24 - Donc les boîtes à clés pour que les gens qui nous regardent comprennent de quoi il s'agit,
00:56:28 c'est donc ces boîtes qui permettent aux locataires des logements touristiques d'ouvrir leurs logements.
00:56:33 Et c'est vrai qu'on en trouve beaucoup dans le Vieux-Nice par exemple.
00:56:35 - Oui vous arrivez, vous avez réservé par l'agence à qui vous avez confié la location de votre Airbnb,
00:56:44 on vous dit dans telle boîte à clés vous allez trouver l'accès à l'appartement.
00:56:50 - Mais c'est à dire que comment vous pourriez les interdire parce qu'elles ne se trouvent pas dans le public en général,
00:56:56 elles sont sur des propriétés privées ces boîtes à clés.
00:56:58 - Nous sommes en train de prendre toutes les dispositions qui encadrent tout ça.
00:57:03 Voilà, je vous ai parlé des règlements de copropriétés, j'invite tous les syndicats de copropriétés,
00:57:09 ils sont de plus en plus nombreux parce qu'ils n'en avaient pas pris conscience tous au départ,
00:57:14 maintenant à se réunir.
00:57:16 - A dénoncer les copropriétés.
00:57:17 - Et si dans la copropriété on ne veut pas de la boîte à clés,
00:57:20 pas plus qu'on accorde le droit de mettre sur le marché locatif,
00:57:25 on accordera la boîte à clés à l'intérieur de la copropriété.
00:57:28 Quand je vois le nombre de gens qui se foutent de tout et ne respectent rien
00:57:34 et jettent même les sacs poubelle par les fenêtres,
00:57:36 vous comprenez bien que quand vous me parlez de surtourisme
00:57:40 et que je dis que je veux un tourisme choisi et pas un tourisme subi,
00:57:43 ce tourisme là je ne veux pas le subir.
00:57:46 - Le message est clair.
00:57:47 - À l'occasion du troisième anniversaire de la tempête Alex,
00:57:50 le département a renouvelé sa proposition de vous venir en aide pour finir les chantiers qui sont en cours dans les vallées.
00:57:55 Pourquoi vous n'acceptez pas cet appel à l'aide, ce coup de main ?
00:57:59 - D'abord, tout ça nous voyons bien que c'est une posture politicienne.
00:58:04 Nos chantiers ont été réalisés dans des temps records.
00:58:10 - À tous, pas uniquement.
00:58:12 - Attendez, moi je vous rappelle que ce que d'autres ont mis trois ans à investir dans une vallée,
00:58:20 nous on l'a fait en moins d'un an.
00:58:23 Et que si vous vous en souvenez bien, tempête Alex, mois d'octobre,
00:58:28 en décembre tout le monde allait, alors qu'il y avait le Covid,
00:58:33 sur des dispositions spéciales, faire du ski.
00:58:38 - Le conseil départemental de la Roya a mis plus de temps mais a réussi 95% de ses objectifs.
00:58:42 - Non, 80%.
00:58:44 C'est-à-dire que je crois qu'il y a 31 points dans la Roya qui ne sont pas réglés,
00:58:52 il y en a une quinzaine dans la Vésubie qui ne sont pas réglés,
00:58:55 ils sont confrontés aux mêmes problèmes que nous.
00:58:57 - Donc c'est vous qui proposez votre aide maintenant pour le département ?
00:59:00 - Mais non, mais non, tout ça, vous savez, que chacun fasse bien son boulot.
00:59:05 Voilà, si je regarde tant d'aujourd'hui où on passe encore à Gué et où il n'y a pas de pont,
00:59:14 vous prenez Saint-Martin-Vésubie qui est sans doute l'endroit qui est encore celui
00:59:20 où les choses sont les plus difficiles parce que pour pouvoir rebâtir une route
00:59:25 qui passe encore dans le lit de la rivière, même si des ponts, non pas définitifs,
00:59:31 mais suffisamment solides qui laissent passer des 40 tonnes,
00:59:35 ont été aménagés en moins de trois mois par la métropole,
00:59:39 aujourd'hui la vie, elle est là.
00:59:41 On n'a pas perdu un emploi, toutes les activités économiques ont survécu,
00:59:46 il n'y a pas une école qui a perdu un élève, il n'y a pas un collège qui a perdu un élève,
00:59:51 il n'y a pas une institution publique, poste, trésorerie, hôpitaux ruraux
00:59:55 qui ont perdu une activité.
00:59:58 Après, voyez bien qu'avec la loi Barnier, quand vous avez 150 propriétaires
01:00:03 qui font de la résistance à un endroit où il faut faire passer une nouvelle route,
01:00:07 on est rentré dans cette technostructure qui, naturellement, rend les choses difficiles,
01:00:13 autant pour le département que pour nous.
01:00:16 Et même, lorsque j'écoute Jean-Pierre Vassallo, le maire de Tende,
01:00:21 je vois que les choses, elles sont plus difficiles encore,
01:00:24 sans compter le raccordement au tunnel de Tende, en haut de la Roya,
01:00:28 qu'elles ne le sont chez nous.
01:00:30 Et tout ce que je peux faire pour aider la Roya,
01:00:33 où je me sens aussi concerné parce que je suis président du conseil de surveillance du CHU
01:00:37 et que nous avons une antenne là-haut à Tende,
01:00:39 et que nous avons des soignants italiens qui voudraient pouvoir passer correctement la frontière,
01:00:45 je veux pouvoir le faire aussi.
01:00:47 Donc, je veux dire, il vaut mieux se dire que chacun, dans nos domaines de compétences, on se complète.
01:00:53 Je vous rappelle que j'ai fait voter une enveloppe de 80 millions d'euros
01:00:58 en autorisation de programme sur laquelle il suffit de piocher
01:01:01 chaque fois qu'il y a une procédure qui est libérée par la DTEM, par l'ADREAL,
01:01:06 par tout cet empilement de procédures par lesquelles il faut passer.
01:01:11 C'est incontournable, c'est comme ça.
01:01:13 Mais il n'en demeure pas moins qu'en moins de trois semaines,
01:01:16 l'avis a été redonné à toutes les communes de la TINEE et de la Vésubie.
01:01:21 Mais on oublie vite les choses.
01:01:22 J'étais formidable quand je soignais tout le monde du Covid,
01:01:26 ou que je l'ai vacciné dans toute la métropole.
01:01:29 J'étais formidable quand en moins de trois semaines,
01:01:32 on ramenait les réseaux d'eau, les réseaux d'assainissement,
01:01:35 les réseaux d'électricité, les réseaux à haut débit pour Internet
01:01:40 et les voiries sur les desserts principales.
01:01:44 Et puis, parce qu'il reste 15 points où il y a des difficultés
01:01:49 qui sont plus liées aux contraintes de l'État qu'à autre chose,
01:01:53 on essaie de faire de la politique politicienne à bon compte.
01:01:57 Eh bien moi, je n'y réponds pas parce que je ne rentre pas dans ce débat
01:02:01 et je ne veux pas polémiquer, parce qu'il y aurait suffisamment de matière à polémiquer ailleurs,
01:02:07 parce que la tempête Alex, elle a frappé aussi dans l'Estheron,
01:02:10 elle a frappé à Revest-les-Roches, elle a frappé à Tourette-du-Château.
01:02:15 Ce sont des lieux dont on ne parle pas et il y en a encore d'autres aussi.
01:02:20 Et je m'en tiens simplement à ce que nous avons à faire et que nous faisons.
01:02:27 Nous avons eu des chantiers tout l'été pour finir des choses qui étaient en situation très délicate,
01:02:33 sur Val-de-Blore par exemple, qui était presque autant frappé que Saint-Martin-Vésubie.
01:02:39 Et en même temps, sur Saint-Martin-Vésubie, on a un plan Saint-Martin,
01:02:43 on va faire une nouvelle place de Gaulle,
01:02:45 où on va avec l'autorisation préfectorale désenclaver les quartiers de l'Outre notamment,
01:02:53 qui est un des plus sinistrés, où la loi Barnier n'est pas sans poser un certain nombre de problèmes
01:03:00 dans l'indemnisation des propriétaires qui résistent.
01:03:03 Et je les comprends pour certains d'entre eux, ça fait deux siècles que de père en fils, ils y résident.
01:03:10 Bon voilà, soyons simplement lucides et arrêtons de polémiquer.
01:03:16 Alors Christian Astrozy, il y a un autre dossier sur lequel la complémentarité des collectivités n'est pas une évidence,
01:03:22 c'est le Grand Prix de France.
01:03:24 La Métropole a voté une participation de 5 millions d'euros pour combler une partie du déficit du GPF de Formule 1 au Castelet.
01:03:34 Le déficit c'est 27 millions d'euros.
01:03:36 Comprenez-vous que ces 5 millions d'euros ça puisse choquer ou à minima interroger ?
01:03:42 Quand on n'explique pas, oui, mais je vois tous ceux qui m'écrivent en me disant "je vous en supplie, c'est génial,
01:03:51 vous avez ramené le championnat du monde après que la France l'ait perdu pendant 10 ans de Formule 1,
01:03:58 qui est un des plus beaux événements sportifs qu'il soit".
01:04:01 Bon, c'est dommage que ce contrat nous ne l'ayons eu que pour 5 ans, nous l'aurions eu pour 10 ans,
01:04:07 et sur ces 5 ans, on a quand même eu 3 ans de Covid.
01:04:11 Bon, il y a un règlement financier qui dit "votez à l'unanimité de tous les partenaires du GIP",
01:04:20 c'est-à-dire à la fois les 3 métropoles, les 2 départements concernés,
01:04:25 et la région et la communauté de communes de la Sainte-Baume,
01:04:29 et la Chambre de commerce et d'industrie du Var, et la Chambre de commerce et d'industrie régionale,
01:04:35 que si déficit il devait y avoir, chacun doit, adieu de ses participations, y prendre sa part.
01:04:43 C'est le règlement financier "votez à l'unanimité" en 2017.
01:04:47 Sauf que la position de ces collectivités a évolué, certaines ont changé de couleur politique aussi.
01:04:51 La région a respecté, c'est la loi, on est obligé, voilà.
01:04:57 La métropole l'a payée, je vous rappelle que 5 millions, c'est 1 million par an, d'accord ?
01:05:06 Pour un événement dont les retombées pour la région ont été de 279 millions d'euros au plan économique.
01:05:13 Il y avait déjà des participations de la métropole auparavant déjà au Grand Prix de F1.
01:05:16 Oui, mais je vous dis...
01:05:18 C'est pas 1 million par an, c'est plus qu'1 million par an.
01:05:20 C'est 1 million par an de contributions, vous savez les déficits.
01:05:24 Sur un événement, vous organisez des événements, vous-même vous êtes déficitaire quand vous organisez un événement.
01:05:30 Sauf que celui-ci n'est pas dans la métropole et dans le Var.
01:05:33 Mais les retombées économiques demandaient à la Fédération d'hôtellerie et du tourisme des Alpes-Maritimes,
01:05:43 et à M. Eric Abicira, si pendant la durée du Grand Prix, quand on vient du monde entier pour le regarder
01:05:49 et qu'on passe plusieurs jours avant et plusieurs jours après, on n'est pas à multiplier par 10 ou 15 l'investissement.
01:05:58 Ça fait partie, quand on finance l'arrivée d'un Grand Tour de France, quand on participe au financement d'une Coupe du Monde de rugby,
01:06:05 quand on participe au financement d'un Grand Prix de France, ce sont des retombées économiques.
01:06:11 Ce sont des choix, tout le monde les a validés et nous avons pris notre part.
01:06:17 Bon, peut-être étaient sous-évalués ou on les aurait mis dès le départ, vous ne les auriez pas à l'arrivée.
01:06:24 Il y a des pays comme la Belgique ou comme l'Italie, Aspa ou Amanza, où la règle des financeurs qui sont souvent l'État et les collectivités,
01:06:33 est de dire "écoutez, on ne vous donne pas de subvention, mais chaque année vous nous envoyez le total du déficit et on le comble".
01:06:40 Bon, chez nous la règle est autre. Bon, voilà, donc la région a fait face, nous avons fait face.
01:06:47 C'est-à-dire que d'abord il est faux de dire qu'il y a 32 millions d'euros de dettes,
01:06:54 puisque naturellement avec la région et la métropole de Disco d'Azur est payée, il n'y a plus que 12.
01:07:01 Voilà, et c'est-à-dire que la seule dette qui reste, c'est celle du VAR, c'est-à-dire le département qui a été le plus bénéficiaire de toutes les retombées économiques.
01:07:13 Donc aujourd'hui ce que vous dites, c'est que ce qui bloque, et ce qui fait que le GIP, Grand Prix de France, n'est toujours pas dissous, c'est le VAR ?
01:07:23 C'est le VAR qui prend des risques importants.
01:07:26 Pour des raisons politiques, vous pensez ?
01:07:27 Je ne veux pas porter de jugement, mais je les appelle à la raison et à la sagesse.
01:07:32 Pourquoi ? Parce que parallèlement à ça, le Président de la République m'a confié, ainsi qu'à Nicolas Deschauds, le Président de la Fédération française de sport automobile,
01:07:41 de regarder avec la FOM dans quelles conditions nous pourrions de nouveau avoir un Grand Prix de France de formula en France.
01:07:49 Bon, et où cette fois-ci l'État serait prêt à mettre beaucoup de moyens.
01:07:54 Ce qui n'était pas le cas pendant 5 ans.
01:07:56 Et heureusement pas le cas, puisqu'ils nous ont apporté une fois 1 million, une fois 2 millions.
01:07:59 Si tel est le cas, naturellement, dans le rapport que nous aurons à rendre dans quelques semaines,
01:08:05 je souhaiterais voir le VAR très à la pointe, parce que j'adore, je préfère que ça se tienne au circuit Paul Ricard qu'à Manicourt ou au Mans.
01:08:15 Et pourquoi pas à Nice, puisqu'on a parlé de Grand Prix à Nice ?
01:08:18 Je vous dis qu'aujourd'hui les 3 circuits homologués ou homologables qu'il y a en France, c'est le circuit Paul Ricard, c'est Manicourt et c'est le Mans.
01:08:27 Manicourt et le Mans ont fait connaître leur intérêt, et le circuit Paul Ricard, même si ses responsables l'ont fait connaître leur intérêt,
01:08:35 les responsables politiques du VAR ne l'ont pas fait connaître, naturellement.
01:08:39 Donc j'en conclue que quelque part, pour l'instant en tout cas, ils en ont peut-être pas envie.
01:08:45 Et je ne peux pas aller contre les responsables qui ont leur légitimité politique s'ils n'en ont pas envie.
01:08:53 Ça sera dommage, mais je serai heureux pour la France que de toute façon ça revienne quelque part en France.
01:08:59 Mais aujourd'hui, retenez une chose, c'est que la seule dette qui reste, c'est celle qui n'est pas réglée par le VAR,
01:09:07 et qu'en plus de cela, ils prennent des risques importants, parce que depuis un an où ils se sont opposés à la dissolution,
01:09:15 il y a eu des agios tous les mois, on en est déjà à 3 millions d'agios, et qu'à l'arrivée, ces 3 millions d'agios,
01:09:21 ça risque d'être leur facture à eux, mais pas aux autres membres du GIP dont nous allons sortir, la région et nous-mêmes.
01:09:28 Mais juste si je vous entends bien, il n'est pas question qu'un grand prix soit organisé à Nice, ou autour de Nice ?
01:09:33 Il n'en est pas question. Mais pourquoi pour vous ça serait une mauvaise idée si tel était le cas ?
01:09:39 — Moi, je n'ai pas d'avis, mais comme j'entends des gens qui sont favorables et défavorables, c'est juste pour savoir ce qu'il est envisagé sérieusement.
01:09:46 — C'est pas envisagé, mais il y avait des choses qu'on n'imaginait pas. Tenez, on peut parler des JGO d'hiver de 2030, par exemple.
01:09:57 — Mais donc clairement, il n'y aura pas de grand prix à Nice, quoi. Et ni la peine du Var.
01:10:02 — Mais vous êtes quand même formidables, vous. Vous êtes capables d'être Mme Irma et de dire aujourd'hui clairement les choses.
01:10:12 Ni ce matin, dont j'ai voulu évoluer le modèle avec plusieurs actionnaires sur 30 ans. Si il y a 30 ans, je vous avais dit,
01:10:20 M. Carreau ou M. Maurice, dans 30 ans, d'ici ce matin, on sera dans ce studio. Vous m'auriez dit quoi ?
01:10:26 — Il y a 30 ans, Fred Maurice, c'était beaucoup trop jeune. — D'accord. — C'était beaucoup.
01:10:30 — Bon. Il y a 20 ans ou il y a 15 ans, vous m'auriez dit quoi ? Vous auriez dit ça sera cet actionnaire-là. Dans ces conditions-là, on aura quitté ce siège.
01:10:39 — Ça n'est pas fermé. — Je dis aujourd'hui que chaque fois que Nice peut accueillir des événements, et aujourd'hui, naturellement,
01:10:47 celui qui nous intéresse dans notre accord entre Rhône-Alpes-Auvergne et la région sud et Renaud-Muselier, ce sont les Jeux olympiques de 2030.
01:10:59 Parce que Nice, aujourd'hui, si elle peut recevoir une patinoire olympique, si avec les stations d'Isola 2000 et d'Oron qui apparaissent dans le schéma
01:11:09 des stations qui ont toutes les chances de pouvoir tenir encore pendant une cinquantaine d'années avec leur réchauffement climatique, peuvent être retenues,
01:11:17 naturellement, c'est une opportunité où là, je peux vous dire à 90% en 2030, c'est-à-dire demain dans 6 ans, on est sûr de notre truc.
01:11:27 Est-ce que je peux vous dire qu'on fera pas décoller un jour une fusée ou qu'on n'aura pas des drones qui vont monter avec des hélices depuis la Plaine du Var, etc. ?
01:11:39 — Bien sûr. — Je n'en sais rien. Je vais pas... C'est pas au programme. — D'accord. C'est pas au programme. On parlait d'anniversaire.
01:11:45 Le 26 octobre, ça sera les 10 ans de la promenade du paillon. Est-ce que vous avez prévu une fête particulière pour fêter ça ?
01:11:50 — Bien, naturellement. C'est un événement majeur de l'histoire de notre cité d'avoir reconstitué une coulée verte en lieu et place de son fleuve.
01:12:02 Donc le 19, nous le fêterons d'abord avec un grand concert. Puis le samedi 21, nous aurons une journée avec à la fois des jeux, des spectacles et beaucoup d'animations.
01:12:16 Et puis il y aura surtout sur la Bourgada un spectacle immersif qui permettra en 3 dimensions déjà de s'imaginer ce que va être la saison 2 de la coulée verte sur la partie plus haute.
01:12:30 Et ce sera organisé de manière très ludique et très attractive. — D'accord. C'est ce qui est en train d'être installé actuellement, là, pour ceux qui traversent la Bourgada. — C'est ça.
01:12:37 — D'accord. Ça nous amène à l'environnement. Et ça nous amène à vos projets en termes d'environnement et puis toujours aux critiques qu'on vous fait.
01:12:47 Est-ce que vous n'êtes pas contradictoire, fondamentalement paradoxal sur la question de l'environnement ? Vous basez tout le développement de Nice sur la transition écologique.
01:12:56 C'est quelque chose qui vous tient à cœur. Vous ne cessez de répéter. Et en même temps, on vous dit toujours... Mais vous dites ça, mais dans la plaine du Var.
01:13:03 Vous continuez de construire et vous autorisez l'extension de l'aéroport. Est-ce qu'il n'y a pas un gigantesque paradoxe chez vous sur la politique en termes de transition écologique ?
01:13:12 — Non, parce que pour moi, l'écologie est liée au développement économique aussi. Et c'est ce que j'appelle avoir le courage de l'impopularité.
01:13:24 Je sais très bien que quand on change un peu le paysage ici, on démolit quelque chose là-bas, on y aménage autre chose, les gens n'aiment pas.
01:13:33 Et je le comprends. Dans les 24 heures, voilà, j'ai connu ça lorsqu'il a fallu démolir la gare routière où il y avait une station à essence, où il y avait un parking.
01:13:44 J'avais des pétitions qui me disaient « Mais on va prendre notre bus », ou « On va garer notre voiture », ou « On va faire notre plein d'essence ».
01:13:51 Qui me demanderait aujourd'hui de la reconstruire ? Qui ? Personne. Vous avez vu ce que ça a généré en termes économiques, en termes d'embellissement,
01:13:59 toutes les façades qui se sont refaites avec les couleurs sardes, etc. Et lorsque je vois dans les agences immobilières de la rue de la République,
01:14:08 sur le boulevard Rissot et le boulevard Gallieny, qui sont ternes, tristes, mal vécues, que déjà sont affichées des prix à 10, 15 ou 20% plus chers au mètre carré
01:14:21 que ce qu'ils étaient jusqu'à présent avec en dessous ici, vous êtes sur la future coulée verte, etc. On peut se dire que ça va produire exactement le même effet,
01:14:30 qu'en même temps ça va donner de la dynamique économique à une rue de la République qui, avec l'aménagement du tram, en a un peu perdu,
01:14:37 alors que c'est une artère absolument magnifique et merveilleuse. Et donc voilà, vous dire qu'aujourd'hui, nous avons une responsabilité, un devoir.
01:14:49 C'est de faire baisser de 25% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2025, de les faire baisser de 50% d'ici 2030, pour être sur une trajectoire de la neutralité carbone en 2050.
01:15:02 Ça passe par beaucoup de choses. Ça passe par l'organisation de la mobilité, on en a parlé, mais dans la mobilité, vous avez aussi le covoiturage,
01:15:10 les pistes cyclables, et vous relevez qu'elles avancent à grands pas, on en est déjà à 70 km d'aménager et on continue.
01:15:19 Et c'est pas facile sur une topographie, une géographie comme Nice. C'est le verdissement et la création de courants d'air.
01:15:28 Vous savez, on va prendre 5, 6, 7 degrés dans les 50, 60 années qui viennent. Vous voyez bien les canicules qui sont de plus en plus violentes et de plus en plus fortes,
01:15:37 mais aussi les risques d'épisodes orageux qui risquent d'être de plus en plus violents si vous ne perméabilisez pas les sols d'un côté face à ces risques,
01:15:46 et si vous ne climatisez pas la ville. Vous savez, toutes les études et de santé et d'environnement démontrent que quand on a bâti sur un fleuve,
01:15:59 parce que le foncier était gratuit des choses à bon compte, en même temps, entre les urbanistes du 18e siècle sur la rive gauche du Payon
01:16:10 et ceux du 19e qui avec le Concilio d'Ornato ont dessiné la ville nouvelle du 19e sur la rive droite du Payon, on a créé une barrière
01:16:23 où on a coupé les courants d'air, où on a amassé les particules fines, les CO2, les pollens, etc. Et qu'on est dans le quartier de la ville environnant
01:16:37 où sur une épidémie épidémiologique conduite par le CHU sur 30 ans et notamment le professeur Giblin, où nous avons le taux de maladie cardiovasculaire le plus élevé.
01:16:51 Tout le monde le comprend, mais ce qui est contradictoire c'est de continuer à construire autant dans la Plaine du Var et de permettre à l'aéroport de s'agrandir.
01:16:57 Mais ce n'est pas contradictoire du tout. Est-ce que vous savez que dans la Plaine du Var, où sans droit ni titre, pendant 50 ans, on a laissé, vous le savez,
01:17:08 aménager des casse-automobiles que vous ne voyez plus, des hangars industriels que vous ne voyez plus, etc. On était à 65% de terres qui ont été artificialisées contre 35% qui sont restées végétalisées.
01:17:24 Et qu'avec le plan d'urbanisme que nous avons fait, nous passons de 35% végétalisées à 45% et de 65% qui étaient artificialisées à 55% qui seront artificialisées.
01:17:38 C'est-à-dire qu'il y aura plus de terres végétales avec en plus des réseaux de froid et de chaud qui sont pris dans la nappe phréatique du Var pour faire baisser le coût de l'énergie
01:17:48 pour l'ensemble des copropriétés et des entreprises et des activités économiques qui se développent là-bas. Un parc urbain de 30 hectares qui sera une vraie forêt urbaine.
01:17:58 Autant la saison 2 de la Coulée Verte en cœur de ville, elle sera sur un modèle avec des allées bien alignées. Là-bas, vous aurez une forêt.
01:18:07 C'est vrai, mais les grattes-ciels les mettons aussi par ailleurs.
01:18:09 Oui, mais avec beaucoup plus d'espaces végétalisés qu'il y en a aujourd'hui, avec de nouveaux agriculteurs que nous allons installer puisque nous avons fait monter de 20% les terres agricoles dans notre plan local d'urbanisme sur l'ensemble de l'espace dont vous parlez.
01:18:28 Donc, vous voyez bien que la question que vous me posez et qui est très intéressante me permet d'éclairer pour dire qu'il y aura moins de terres artificialisées dans les 5-6 ans qui viennent qu'il y en avait il y a encore 5 ou 6 ans de cela, beaucoup moins.
01:18:44 Et beaucoup plus de verdure et beaucoup plus de végétation.
01:18:47 Christian Estrosi, la semaine dernière, Nice accueillait le Nice Climate Summit avec de nombreux experts de l'environnement. C'est un événement organisé par la Métropole et la Tribune, un événement qui a fait l'objet de controverses. On écoute à ce sujet Caroline Rousse, cette députée européenne écologiste, a annulé sa participation comme l'ont fait aussi deux experts du GIEC.
01:19:09 En effet, ce sommet pour le climat est important. Il y avait des tables rondes qui étaient importantes puisque moi-même, je suis en commission pêche et préservation des océans. Il y avait des tables rondes sur la préservation des océans. Mais quelle cohérence sur le fait qu'aujourd'hui, ce sommet pour le climat soit en partie sponsorisé par Total.
01:19:31 Alors, qu'est-ce que vous pensez de cette polémique ? Et au-delà de la polémique, est-ce que ce sommet a été un succès ?
01:19:37 Je suis toujours surpris quand on me parle de trois personnes sur des dizaines de scientifiques, de grands groupes industriels tournés vers l'environnement, des dizaines d'experts, de représentants de territoires qui se sentent extrêmement concernés, comme la ville d'Alexandrie, la ville d'Abidjan, la ville de Makakura au Japon,
01:20:06 la ville de Gdansk en Pologne, la ville de Montréal au Québec, etc. Et prenons l'exemple trois personnes. Donner un écho à trois personnes ?
01:20:18 Je ne sais pas, il y a eu un grand sommet sur le Grand Paris il y a 15 jours, co-organisé par Mme Hidalgo et Mme Pécresse, sponsorisé par Total. Personne n'a rien dit.
01:20:32 Et vous, vous avez une députée européenne qui la ramène et ça fait des pages d'actualité. Pardon, mais ce qui est sorti, et tout le monde, les experts les premiers, les scientifiques, puisque c'est la première fois que, à ce sommet que nous organisons maintenant depuis trois ans à Nice, sont associés des scientifiques en grand nombre, ont été les premiers à dire qu'on était rentrés vraiment dans le concret.
01:21:01 Vraiment dans le concret sur l'eau, sur le ciel, sur la terre, qui sont les trois dominantes des objectifs de la transition écologique. Je vous rappelle combien l'eau pour nous ça compte. Et on n'est pas choisi par les Nations Unies pour rien pour organiser ce sommet en juin 2025.
01:21:20 Justement, Christian Estrosi, pour être concret et pour terminer cette émission, Nice accueillera en 2025 le sommet des Nations Unies sur les océans. À quoi ressemblera ce sommet ? Quel est l'enjeu et quelle est l'importance du fait qu'il soit organisé à Nice ?
01:21:36 D'abord l'océan, et c'est bien le One Ocean Summit, le sommet de l'océan, parce que la planète est recouverte par un seul océan qui fait 70% de la couverture, les pôles compris. Et la Méditerranée fait partie de cet océan.
01:21:56 Ça a été organisé en juin 2017 à New York, sur l'Atlantique Ouest, et c'était le temps, puisqu'on parle de la protection de la biodiversité, où on s'est dit il faut faire un constat et commencer à regarder les fragilités.
01:22:19 On n'avait pas encore toutes les données dont nous disposons aujourd'hui. Le deuxième a été organisé en 2022 et j'ai reçu à Lisbonne récemment mon ami Antonio da Costa, le Premier ministre du Portugal,
01:22:34 qui d'ailleurs va beaucoup nous accompagner par rapport à son expérience sur le deuxième sommet de l'océan qui a été organisé à Lisbonne, au bord de l'Atlantique Est. Et qu'on ait choisi la Méditerranée pour le troisième sommet,
01:22:51 là où le deuxième a permis de poser l'inventaire de toute la biodiversité qui était menacée, les coraux, les mammifères marins, les différentes espèces de faunes et de flores, etc.
01:23:04 Les conséquences des microplastiques, ce qui me permet de vous dire qu'en matière d'environnement en 2025, Nice sera ville zéro plastique au moment où nous accueillerons l'océan.
01:23:14 Eh bien, je dis que c'est extraordinaire que ça se passe chez nous parce que ce troisième sera le plus important après qu'on ait ouvert le débat à New York, après qu'on ait fait l'inventaire à Lisbonne.
01:23:29 C'est celui où il faudra se mettre d'accord sur les financements, c'est-à-dire la responsabilité lourde entre 110 États, et signer les accords de Nice pour tout jamais.
01:23:43 Donc ce qu'on retiendra, c'est les accords de Nice.
01:23:45 On retiendra, vous ne serez plus là, moi non plus, dans un siècle de cela, que si les océans et leur biodiversité ont été sauvés, c'est parce qu'il y a les accords de Nice qui ont été signés par 110 nations,
01:24:01 à côté de 4000 scientifiques venus du monde entier qui vont venir nous apporter leur éclairage, et chose qui ne s'est pas produite à New York et à Lisbonne,
01:24:12 un sommet des mers qui sera organisé dans les 24 heures qui suivent le sommet des chefs d'État et de la signature des accords,
01:24:20 parce qu'on a enfin compris une chose, c'est que ceux qui auront la charge de mettre en œuvre les accords des États, naturellement, et qui sont les mains dans le cambouis,
01:24:30 ce sont les mers des grandes villes littorales du monde dont j'aurai sans doute la responsabilité de présider ce temps.
01:24:36 Donc les solutions sont dans les territoires.
01:24:39 Donc les solutions sont dans le fait, bon, voilà, je suis malheureux de voir la guerre entre la Russie et l'Ukraine, ce qui se passe au Niger, au Mali, en Afrique,
01:24:49 les guerres en Asie, les drames qu'il y a de partout, mais quand je sais que sur l'exploration du ciel, avec l'Observatoire de Nice par exemple,
01:25:00 c'est là qu'on a choisi de confier à son directeur de recherche, Patrick Michel, de protéger la planète toute entière à l'unanimité de toutes les nations,
01:25:09 qu'un astéroïde ne vienne nous faire disparaître comme les dinosaures un jour,
01:25:14 et que c'est aussi à Nice qu'on s'apprête à signer entre toutes les nations à l'unanimité les accords pour protéger la biodiversité de l'océan sur la planète.
01:25:25 Moi, je dis, si on a un patriotisme niçois, je voudrais qu'on ressente une fierté.
01:25:29 D'ailleurs, je dis aux Niçois qui nous écoutent, on a commencé à l'organiser avec le monde de la culture,
01:25:34 mais on va le faire avec tout le monde associatif en général.
01:25:38 Je ne veux pas d'une ville fermée ce jour-là, je ne veux pas d'un an et demi où on organise simplement les choses avec les Nations Unies,
01:25:45 dont les experts commencent à venir pour repérer les lieux, pour voir comment mettre en place ces organisations,
01:25:50 mais j'ai dit, je veux que tous ceux qui se sentent concernés parmi les Niçois et qui veulent participer à des colloques d'animation,
01:26:00 à des spectacles de quartier, à de la formation et de l'accompagnement dans les écoles de la ville, etc.
01:26:10 Que ce soit toute la ville qui partage et qui participe aussi à cet événement,
01:26:14 et qu'il y ait cette fierté, ce patriotisme niçard, qui se dise, c'est quand même chez nous.
01:26:22 On a parlé de la planète et qu'on va décider de la planète tout entière, pour nos enfants, nos petits-enfants et toutes les générations à venir,
01:26:32 que quelque part ce soit chez nous, pardon, mais pour moi ce sera dans ma vie publique, sans doute,
01:26:38 un des plus beaux rendez-vous que j'aurai offert à ma ville, et j'en suis quelque part à la fois ému et fier.
01:26:46 Alors avant de refermer cette émission, on va passer à la question perso.
01:26:50 [Musique]
01:26:57 Frédéric Maurice.
01:26:58 Oui, vous avez dit tout à l'heure que dans un siècle vous ne serez plus là.
01:27:01 En attendant, comment vous voyez votre avenir politique ? Est-ce que, alors évidemment, est-ce qu'en 2026 vous serez candidat,
01:27:06 mais comment vous voyez la trajectoire qui approche ?
01:27:10 D'abord, est-ce que je serai candidat en 2026 ? Voilà, j'ai le temps d'y réfléchir encore un peu,
01:27:20 même si on sait, pour avoir parlé de Nice 2030, combien j'ai envie de, au moins, placer ma ville sur une trajectoire
01:27:30 où les choses soient irréversibles à 2030.
01:27:33 Entre placer sa ville sur une trajectoire irréversible, ou même mes successeurs, parce que les schémas de déplacement, etc.,
01:27:41 seront dans cette continuité, et ça nous permettra de protéger Nice de manière durable, ou que je le fasse moi-même.
01:27:49 Bon, voilà, je le dirai, le temps est le moment venu.
01:27:54 La décision n'est pas prise, mais votre fort intérieur.
01:27:56 Mais la réalité, c'est que le nombre de fois où vous m'avez posé la question,
01:28:00 vous souriez vous-même et vous me la reposerai, depuis 10 ans, 15 ans,
01:28:06 vous avez de bonnes relations avec tel président, vous allez rentrer dans le prochain gouvernement, etc.,
01:28:15 je vous ai toujours dit, Nice, Nice, Nice.
01:28:18 Et donc, aujourd'hui, je vous réponds, Nice, naturellement.
01:28:23 Ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas l'intention de peser sur la vie politique de notre pays, pour laquelle je me passionne.
01:28:30 Mais je me passionne pour la vie politique de mon pays, en tant que gaulliste, homme de droite, social, libéral, je n'ai pas changé,
01:28:42 je reste cet indécrottable ERPR que j'ai toujours été, même à l'intérieur de l'UMP ou des Républicains, quand ils étaient un peu plus raisonnables,
01:28:53 et où je vois bien l'évolution de notre société, qui fait que si les gens de raison, à un moment, ne se fédèrent pas et ne se rassemblent pas,
01:29:07 et ne rentrent pas dans une culture du dépassement, pour qu'on vote de manière accélérée un certain nombre de dispositions dont notre pays a besoin,
01:29:16 pour assurer son autonomie industrielle, sa souveraineté industrielle, sa souveraineté énergétique, sa souveraineté alimentaire,
01:29:23 et renforcer le pouvoir d'achat des Françaises et des Français, par exemple, en matière d'énergie, je ne peux pas comprendre.
01:29:29 Et ça, ça doit relever d'une loi de décentralisation que je défends de toutes mes forces, que aujourd'hui EDF, avec l'énergie nucléaire,
01:29:41 produise de l'énergie à 5 ou 6 centimes le kWh, le revend à des distributeurs à 13 euros et le refacture aux Français à 26 euros.
01:29:52 Quel est le Français aujourd'hui, et vous les premiers sans doute, qui peut comprendre qu'on est un producteur d'énergie qui produit à 6 centimes,
01:30:01 c'est-à-dire la production la moins coûteuse d'Europe, et qui le revend au consommateur, c'est pas EDF qui revend d'ailleurs, ce sont les distributeurs, à 26 ou 27 euros.
01:30:15 Il y a deux étés, en 2022, je vous rappelle, centimes d'euros, 26 ou 27 centimes d'euros. On est monté jusqu'à 1 euro le kWh.
01:30:25 Et personne ne peut le comprendre. Quand je fais des réseaux de géothermie dans la nappe phréatique du Var, 7 km sur la zone dont vous me disiez
01:30:34 "Bon, mais est-ce que vous y faites de l'écologie ?" Bah, tenez, en termes d'écologie par exemple, je fais des réseaux où je produis moins cher qu'EDF,
01:30:43 puisque je produis à 3 centimes le kWh. Et la loi ne m'autorise pas à moi à refacturer au foyer niçois ce que je pourrais faire à 10 centimes d'euro le kWh par exemple.
01:30:58 Eh bien, je dis "Faisons une loi de décentralisation", et ça fait partie des combats politiques nationaux que j'entends mener dans les années qui viennent et que je mène aujourd'hui,
01:31:09 la décentralisation, la confiance dans les collectivités, et naturellement avec un raisonnement d'hommes de droite, social, libéral, et aussi où la sécurité doit être au cœur de tous les sujets,
01:31:26 parce qu'il ne peut pas y avoir de liberté sans sécurité qui soit garantie à chacun. Et là aussi, je dis "Décentralisez-moi".
01:31:33 Si d'autres ne sont pas capables d'organiser la reconnaissance faciale, nous en Isse on est équipés pour ça, donnez-moi les moyens au moins de l'expérimenter,
01:31:42 en accord avec le procureur de la République, qui sera le seul à décider des fichiers qu'on mettra ou qu'on ne mettra pas, et où moi je n'aurai même pas le droit de regard,
01:31:50 mais où je sais que mes niçois seront protégés. Voilà les sujets pour lesquels j'ai envie de me battre.
01:31:56 Mais on peut très bien le faire en étant maire d'une grande ville, sans pour autant occuper une fonction ministérielle, où la plupart du temps d'ailleurs,
01:32:03 je regarde les ministres aujourd'hui, je ne sais pas quelle est réellement leur influence dans une majorité relative à l'Assemblée,
01:32:09 et donc c'est pour ça que j'invite les formations qui ne sont pas si éloignées de celles de la majorité présidentielle, de rentrer dans une phase de raison,
01:32:20 et de se dire qu'il vaut mieux aujourd'hui être dans des formes de coalition, ou en tout cas d'addition.
01:32:27 - Même les républicains ? - Même les républicains, c'est ma famille historique, naturellement.
01:32:32 Je souhaite que tout ça s'additionne et se rassemble le moment venu.
01:32:35 - Très bien, merci. - Merci beaucoup Christian Estrosi, merci Frédéric Maurice, merci à Sophie Dancé et Philippe Bertigny,
01:32:43 pour la réalisation de cette émission à Christelle Benjamin. Pour sa préparation, on se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle édition de l'Interview à la Une.
01:32:51 Bonne journée et bon week-end à tous.
01:32:53 [Musique]
01:32:59 [SILENCE]

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