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00:00Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau du groupe Nice Matin pour l'interview à
00:18la une, l'émission vidéo de la rédaction, une émission que j'ai le plaisir de présenter
00:22avec Frédéric Maurice, il dirige l'édition Nice Métropole de Nice Matin.
00:26Bonjour Frédéric.
00:27Bonjour Denis.
00:28Avec nous aujourd'hui Christian Estrosi, maire de Nice et président de la métropole
00:33Nice Côte d'Azur.
00:34Bonjour Christian Estrosi.
00:35Bonjour.
00:36Christian Estrosi, la France n'a pas encore de gouvernement mais elle a un Premier Ministre,
00:41vous avez salué en Michel Barnier un homme de consensus et de dialogue, comment jugez-vous
00:46ses premiers pas à Matignon ?
00:48D'abord on ne peut pas dire que ses premiers pas de gouvernance aient été engagés.
00:55Moi simplement je regarde le paysage qui est un paysage d'instabilité issu d'une
01:04élection législative qui n'a pas donné de majorité absolue.
01:07Le président de la république a étudié plusieurs opportunités et solutions.
01:17Michel Barnier c'est l'homme de la situation.
01:19D'abord celle qui s'est imposée, c'est celle qui correspond au fond à la majorité
01:25relative qui semble s'être dégagée à l'Assemblée Nationale puisque d'abord le premier reflet
01:33c'est de savoir là où l'on va trouver le plus grand nombre de députés pour pouvoir
01:39voter un budget, des réformes etc.
01:42Pour ne pas s'insurer parce que c'est la question.
01:43Et donc la seule élection de la présidente de l'Assemblée Nationale qui a été au
01:51fond reconduite, elle brône privée avec les voix des républicains d'horizon, de
02:00renaissance, de l'UDI, des centristes, des radicaux etc.
02:04Cela a montré qu'il y avait une majorité relative sur un arc républicain qui allait
02:11d'un centre gauche social-démocrate jusqu'à une droite conservatrice et républicaine à
02:19la fois.
02:20Et naturellement le président est allé chercher dans ce vivier-là le premier ministre sans
02:26pour autant, parce qu'au fond il a perdu l'élection avec sa propre majorité, choisir
02:34un premier ministre issu de sa propre majorité.
02:37Il est donc allé le chercher chez les républicains qui apportaient la pointe nécessaire.
02:42Le gouvernement doit ressembler à ça d'après vous, c'est-à-dire de ce centre gauche jusqu'à
02:46la droite conservatrice ?
02:47Je pense qu'aujourd'hui il faut faire impérativement pour essayer d'éviter toute motion de censure,
02:58de rassembler une représentation gouvernementale qui représente un parallélisme des formes
03:04avec cette majorité relative au Parlement.
03:07Et pour la constituer, Michel Barnier que je connais bien, mais vraiment bien, qui est
03:13quelqu'un avec lequel j'ai beaucoup travaillé, milité, dont j'ai fait la campagne européenne
03:20quand elle était régionalisée, qui pour moi était cet emblème et ce symbole de l'homme
03:26qui a organisé les Jeux Olympiques d'hiver avec Jean-Claude Killy et qui incarne un homme
03:32qui a les pieds dans son terroir de Savoie, dont il a été le président du Conseil Général
03:37qui ensuite a été ministre en même temps que moi, il était à l'agriculture lorsque
03:42j'étais à l'industrie.
03:43Et du coup vous aimeriez intégrer son gouvernement ? Vous aimeriez devenir ministre de Michel Barnier ?
03:48Je vous adore Fred Boris lorsque vous me posez pour la 108ème fois cette question depuis un certain nombre d'années.
03:55Cette question n'est pas incongrue, Edouard Philippe a dit qu'il y aurait des ministres
03:59horizon au gouvernement.
04:01Il n'a pas dit pour autant qu'on allait changer les règles selon lesquelles les élus locaux
04:09pourraient cumuler leur mandat avec celui d'un membre du gouvernement.
04:15Cette règle elle ne peut pas changer.
04:16Mais ça veut dire que surtout que vous ne lâcheriez pas Nice aujourd'hui pour un ministère ?
04:20Clairement là, dans les jours qui viennent, parce que ça doit se faire d'ici la semaine prochaine
04:25d'après ce qu'a dit Michel Barnier.
04:26Je vais vraiment vous parler à la fois avec sincérité et émotion.
04:33Être maire dans le paysage politique de notre pays, c'est être maire.
04:39Ce n'est pas n'importe quel mandat.
04:42Naturellement c'est un mandat politique où ce sont des électeurs et la démocratie qui en décident.
04:51Mais c'est un lien avec un territoire, avec une ville ou un village, avec une population.
05:00Et il y en a qui adorent et qui se complaisent.
05:05Au fond, ça fait partie aussi de l'exercice de la démocratie, être candidate ou aux législatives,
05:13à des présidences de collectivités, à des mandats européens, à la présidence de la République.
05:19Le mandat de maire prime sur la constitution d'un gouvernement de l'Union Nationale aujourd'hui ?
05:23Ce n'est pas qu'il prime.
05:24Je vous le dis et j'ai dit avec sincérité et émotion, mon cœur est ici.
05:29J'ai pris un engagement, vous le savez, vous l'avez vous-même commenté je ne sais combien de fois,
05:35que me diraient les niçois alors que j'ai essayé de placer Nice sur une trajectoire dont on discutera peut-être tout à l'heure,
05:43et que nous sommes loin d'avoir abouti par rapport aux grands enjeux environnementaux, économiques, climatiques, sociaux,
05:53qui naturellement avec les pertes de pouvoir d'achat sont essentielles, si demain je trahissais cet engagement.
06:01Donc je ne suis pas quelqu'un à me cogner à tous les murs, à être candidat à tout pour être candidat à quelque chose.
06:07J'ai gouverné trois fois et j'ai adoré.
06:11Et vous avez été ministre en étant maire de Nice.
06:14En étant président du conseil général lorsque j'étais en charge d'aménagement du territoire, puis de l'outre-mer,
06:20et en étant en charge d'industrie pendant la crise et subprime en étant maire de Nice.
06:25Ça ne m'a pas empêché de sortir Renault, PSA, etc. des difficultés ou encore la poste dans lesquelles il se trouvait,
06:34et de plutôt mettre Nice sur une belle trajectoire dans les années 2010.
06:39Bon, les règles ont changé, c'est ainsi, mais pour autant, naturellement, Michel Barnier peut compter sur moi
06:50pour que, quelle qu'en soit la forme, je puisse accompagner au redressement de notre pays,
06:56là où on ne peut pas en même temps porter un jugement, dire qu'on soutient et ne pas y prendre personnellement sa part.
07:07Je suis vice-président d'une formation politique, celle présidée par Édouard Philippe,
07:12et naturellement, à ce titre ou à d'autres, je serai disponible pour apporter ma part,
07:18mais je continuerai exclusivement, en tant que mandat public, à me consacrer aux niçoises et aux niçois.
07:25On va ouvrir un chapitre sur la sécurité.
07:28Mardi, un policier municipal niçois a été légèrement blessé lors d'un refus d'obtempérer.
07:33Un jour plus tôt, c'est un gendarme qui était tué à Mougins par un automobiliste qui refusait de s'arrêter.
07:39Comment éviter de nouveaux drames ?
07:42Bon, d'abord, le refus d'obtempérer, on voit bien que c'est quelque chose qui a pris une forme aujourd'hui,
07:49qui est une forme de fléau, où on refuse en même temps toute forme d'autorité, partout,
07:58à l'école, dans son comportement quotidien, dans la société.
08:03On est aujourd'hui à près de 25 000 refus d'obtempérer par an,
08:11dont près de 500 policiers, gendarmes, responsables des forces de l'ordre,
08:18peuvent subir des conséquences ou subissent des conséquences directes.
08:24Il faut sanctionner plus durement.
08:25Donc, naturellement, vous avez raison, c'est une exigence.
08:29Et donc, moi, je vois deux nécessités.
08:33D'abord, celle de renforcer la prévention.
08:35Il faut, en même temps, qu'il y ait une sensibilisation, même depuis l'école.
08:42Ça fait partie des principes de respect de l'ordre, de la règle, de l'autorité du maître sur l'élève.
08:51La vie n'est pas un jeu vidéo.
08:56Et pour beaucoup de jeunes, c'est devenu une sorte de jeu vidéo,
09:00où on tue, on meurt, on regagne des vies.
09:06Et donc, je présenterai demain, avec Yannick Allénaud,
09:14qui, dans ce cadre, a perdu un enfant,
09:18un certain nombre de mesures sur une convention que nous signerons avec son association
09:25pour nous engager dans ces grandes politiques de prévention.
09:28Deuxièmement, c'est la répression.
09:31Et donc, naturellement, je pense que les peines sont insuffisantes
09:36et qu'il faut les renforcer et les aggraver.
09:40En cas de refus non tempéré ou de violence routière en général ?
09:43De violence routière en général, naturellement.
09:46Le refus d'obtempérer, qui est la cause d'accidents extrêmement graves.
09:55Je suis un gestionnaire aussi de ces choses-là, je ne suis pas un commentateur.
10:01La proposition du député Éric Poget d'instaurer un homicide routier, vous y souscrivez ?
10:05Je souscris totalement à cette proposition d'Éric Poget.
10:09Ce doit être effectivement un homicide routier considéré comme tel,
10:15avec des peines et une échelle des peines qui aillent avec.
10:19Je propose que l'on puisse confisquer le véhicule immédiatement,
10:26dès le refus d'obtempérer, même sans accident,
10:30et une suspension de permis de conduire systématique et immédiate,
10:35sans attendre quelques jugements que ce soit.
10:38Je propose aussi que les polices municipales, à l'échelle de ce que peuvent pratiquer aujourd'hui
10:44les policiers nationaux et les policiers municipaux,
10:47puissent avoir comme usage celui du stop-and-stick,
10:53vous le savez, qui sont ces espèces de herses gonflables,
10:57mais qui ne présentent pas le même danger que les herses qui, elles, crèvent les pneus,
11:02mais qui stopent systématiquement le véhicule.
11:05La police municipale n'est pas autorisée à l'utiliser ?
11:08La police municipale n'est pas autorisée à l'utiliser,
11:11alors que vous avez pu le voir ces derniers jours,
11:13en moins de 48 heures, nous avons été confrontés,
11:17en plus sous emprise de drogue et de stupéfiants,
11:25avec notre police municipale, de deux refus d'obtempérer,
11:30qui auraient pu finir de manière assez dramatique.
11:34Un autre drame terrible, début juillet,
11:377 personnes d'une même famille ont péri dans un incendie,
11:40manifestement allumé par des dealers au moulin,
11:43que faut-il changer pour arriver à stopper enfin ces trafics ?
11:46On a l'impression que tout le monde est complètement impuissant.
11:49Je pense que le narcoterrorisme, en matière d'insécurité,
11:53je ne le pense pas, ce sont les statistiques qui le disent,
11:56nous avons des périodes, en matière de délinquance forte et violente,
12:01sur les bandes organisées,
12:04que la principale cause d'insécurité,
12:09d'insécurité extrêmement violente dans notre pays,
12:12parce que ça nourrit toute une économie souterraine,
12:15qui est souvent dirigée par de grands caïds,
12:18et des profits gigantesques à Dubaï,
12:21ou en France ou à l'étranger, en l'occurrence,
12:24les filières qui agissent à Nice viennent ou de Paris,
12:27et de la région parisienne, ou de Marseille,
12:30de l'étranger, notamment de l'autre côté de la Méditerranée,
12:33le procureur de la République a donné souvent des statistiques dans ce sens,
12:39aujourd'hui, ceux qui vivent de la drogue doivent perdre leurs droits.
12:45Un dealer cherche à rentrer dans la tête des gens,
12:52comme, au fond, les terroristes, les islamistes le font.
12:58Voilà pourquoi, pour moi, le narcotrafic devient du narcoterrorisme aussi,
13:04où on met en coupe réglée des territoires entiers de la République.
13:07Il n'est pas combattu comme tel ?
13:09Il se trouve que, alors que la ville de Nice est classée, vous le savez,
13:14comme la grande ville de plus de 100 000 habitants la plus sûre de France,
13:19ça a été commenté par pas mal de vos confrères ces derniers jours,
13:24sur les dernières statistiques,
13:26vous n'avez pas du tout envie, là où ça a commencé à prendre forme,
13:30dans les quartiers qui sont proches de la sortie de l'autoroute à l'est ou à l'ouest de Nice,
13:36que nous prenions la direction de certaines villes que je ne veux pas citer
13:40pour ne pas être désagréable vis-à-vis de mes concitoyens français qui y habitent,
13:45mais où nous savons que c'est une réalité extrêmement violente.
13:49Et chez nous, il y a eu effectivement cet événement extrêmement violent
13:53qui illustre les conséquences que ça peut avoir,
13:57ou sur un règlement de compte d'une filière à l'égard d'une autre,
14:02où on a voulu mettre le feu.
14:05En réalité, c'est une famille de pauvres gens qui n'avaient rien à voir avec tout ça,
14:10qui en a été victime, avec sept décès à l'appui dans des conditions absolument horribles.
14:16Et je veux leur retémoigner mon affection,
14:19parce que ce sont des gens que je connais bien et qui sont des amis personnels.
14:23Donc voilà pourquoi aujourd'hui, j'estime qu'il y a des mesures très puissantes et très fortes à prendre.
14:28M. Estrosi, les condamnations sont déjà fortes aujourd'hui.
14:31On peut imaginer qu'elles soient plus fortes demain.
14:33Est-ce que vous pensez que ça va endiguer le phénomène qui génère tellement de profit
14:37qu'on se demande comment vraiment aujourd'hui...
14:39C'est bien pour ça que je vous parle de narco-terrorisme.
14:43On a mis la force sentinelle en œuvre à cause du terrorisme islamiste.
14:50Aujourd'hui, je veux que le narco-terrorisme devienne une grande cause nationale.
14:56Ça veut dire l'intervention de l'armée dans les quartiers ?
14:58Et que l'intervention de l'armée, en appui aux forces de sécurité, notamment aux judiciaires,
15:04nous avons la chance dans notre juridiction d'avoir un procureur qui est extrêmement actif,
15:09avec lequel d'ailleurs j'ai signé un GLTD, un groupement local de traitement de la délinquance,
15:13où nous avons d'excellents résultats.
15:15Mais le lendemain, les dealers et les mêmes filières sont de retour.
15:20Et là, vous accusez le préfet.
15:21Vous demandez à ce que le préfet soit relevé de ses fonctions.
15:24Pourquoi ? Parce qu'il est l'ami d'Eric Ciotti ou parce qu'il ne fait pas son travail ?
15:26J'ai dit les choses.
15:29Je dis simplement, sur un fait sur lequel je n'ai pas envie de polémiquer,
15:37qu'on a besoin dans ce domaine, partout où il se développe en France,
15:42d'avoir des préfets spécialisés spécifiquement dans ce domaine.
15:46Il y a des départements où il y a des préfets de police,
15:49en même temps qu'il y a un préfet de département et un préfet de région et un préfet maritime.
15:54Bon, je veux un préfet spécialisé dans le domaine.
15:57Je veux, ou en tout cas je trouve que ce serait une bonne chose qu'on mette en place dans notre pays,
16:04un parquet national anti-narcoterrorisme comme nous avons un parquet national anti-terrorisme
16:14ou un parquet national financier.
16:16Je souhaite qu'on renforce aussi les compétences des polices municipales,
16:21même si nous avons l'avantage dans notre ville d'avoir un procureur qui a signé cette convention
16:27pour que la police municipale puisse y participer.
16:30Mais pour autant, elle n'a pas des compétences pour intervenir directement.
16:34Il faut renforcer l'arsenal judiciaire, juridique contre le trafic des ennemis.
16:39Oui, et puis aussi tous les moyens technologiques possibles.
16:42Regardez, ce n'était pas évident.
16:46On a dit quand il y a eu ce drame au Moulin avec cette famille et ces sept personnes.
16:52Bon, il va falloir les retrouver.
16:55Le procureur de la République a été capable de démanteler,
16:59ou en tout cas d'identifier et de faire interpeller les trois personnes directement impliquées
17:07et un certain nombre de leurs complices en moins de quatre ou cinq jours.
17:11Grâce à quoi ?
17:13Grâce aux caméras que nous avions eu pourtant beaucoup de mal à faire placer
17:18et à avoir des autorisations pour les faire placer sur cet angle de vue
17:22dans les mois qui avaient précédé, des caméras municipales
17:25pour lesquelles je demande incessamment depuis des années
17:29à ce que nous puissions utiliser l'intelligence artificielle et la reconnaissance faciale
17:33parce que naturellement, avec l'intelligence artificielle et la reconnaissance faciale,
17:38vous vous échappez.
17:40Où que vous vous trouviez en France, on vous retrouve immédiatement dans les secondes qui viennent.
17:44Comment c'est que c'est illégal sur le plan national ?
17:46Est-ce que vous demandez au moins une exception pour ces points de deal
17:48en disant qu'au moins pour les points de deal, il faut utiliser la reconnaissance faciale ?
17:51Au moins pour ces endroits-là qui sont des endroits soumis à des situations particulières ?
17:55Oui, et puis de toute façon, le maire n'a pas à connaître et à regarder.
17:59Moi, ce sont des outils que je mets à disposition de la justice
18:02et que je mets à disposition de la police.
18:05Il suffit que nous ayons une convention
18:08et que le procureur de la République me dise
18:12« Tenez, je vous demande de mettre dans vos logiciels qui sont déjà développés pour ça
18:18les fiches de reconnaissance nécessaires,
18:21mes magistrats avec la police judiciaire vont suivre tout cela
18:27et on va immédiatement, en quelques secondes, pouvoir mettre hors d'état de nuire.
18:32Je souhaite aussi, naturellement, qu'on frappe les consommateurs
18:37parce que s'il n'y a plus de consommateurs, il n'y a plus de trafic de drogue.
18:40Christian Astrozy, sur un autre sujet,
18:42est-ce que vous êtes à l'aise avec le fait d'être le maire de la grande ville française
18:46qui a le plus augmenté sa taxe foncière sur le bâti en 2024,
18:51on le rappelle, plus 19,18% ?
18:54Il faut replacer les choses là où elles doivent l'être.
18:59Bon, naturellement, c'est jamais agréable d'en passer par là.
19:06C'est bien pour ça que, pendant près de dix ans,
19:10je n'ai procédé à aucune augmentation pendant que tout le monde l'augmentait.
19:16Cela veut dire que, de l'augmenter cette année, c'est un choix.
19:22C'était celui, d'abord, de répondre à une injonction de la Chambre régionale des comptes
19:27où, dans ce rapport que vous avez commenté vous-même dans vos pages à la page 26,
19:32celle-ci dit que la politique de modération fiscale de la commune
19:36a conduit à appliquer des taux sensiblement inférieurs aux taux moyens
19:39constatés pour la strat, un potentiel fiscal peu exploité.
19:43C'est-à-dire qu'ils disent eux-mêmes que la ville de Nice, qui est ici en orange...
19:50Ce que vous nous dites, c'est que la Chambre régionale des comptes nous reproche de...
19:52Oui, oui, oui, absolument.
19:54...de ne pas faire payer assez d'impôts.
19:55Absolument, absolument.
19:57Donc, elles nous disent, vous ne pouvez pas continuer à être,
20:02parmi les villes de plus de 150 000 habitants,
20:05la douzième ou la quinzième ville de France,
20:07tout en bas du tableau, là où vous apportez des services,
20:12où vous réalisez des investissements extrêmement coûteux.
20:16Deuxième étape, j'ai procédé comment ?
20:18J'ai tenu, tenu, tenu, avant de répondre à cette injonction,
20:21jusqu'au jour où je savais que nous rentrions dans l'année
20:25où, pour la première fois, les propriétaires,
20:28qui sont 46% dans la ville,
20:30c'est-à-dire qu'il y en a 54% qui ne sont pas assujettis,
20:33ne recevraient pas, en même temps,
20:36une feuille de taxe foncière et une feuille de taxe d'habitation.
20:41Ce qui veut dire que ce propriétaire, par exemple,
20:44d'un 56 mètres carrés en moyenne et à deux pièces,
20:47si en 2018, il payait la taxe d'habitation plus la taxe foncière,
20:53il payait un total de 2430 euros,
20:57en ne payant pour 2024 plus que la taxe foncière,
21:01il sera à 1474 euros,
21:04c'est-à-dire presque 1000 euros moins cher.
21:07Donc, la réalité, c'est que ces 19%,
21:10ça représente, lissé sur 10 ans,
21:13une augmentation de 7%, et non pas de 19%.
21:17C'est vrai, mais la taxe d'habitation, elle vous a été compensée par l'État, elle ?
21:20C'est-à-dire que, par ailleurs, vous touchez la taxe d'habitation ?
21:23Elle n'a pas été totalement compensée,
21:26et par ailleurs, le contribuable local
21:30a vu, en même temps, pour celui qui est propriétaire,
21:33puisque seuls ceux qui sont propriétaires sont concernés,
21:36la valeur de son patrimoine augmenter de 30%.
21:39Le jour où on vend ?
21:40Oui, mais enfin, c'est plus agréable de savoir qu'on investit dans une ville
21:44où son patrimoine, en 10 ans, a été valorisé de 30%,
21:49plutôt que, quand on le voit aujourd'hui,
21:52avec la crise économique que nous avons connue,
21:54baisser en moyenne de 10 à 20%
21:57dans la plupart des autres grandes villes de France.
21:59C'est inévitable, cette augmentation.
22:00Il n'y avait pas un moyen de trouver d'autres solutions,
22:03plutôt que de ponctionner le contribuable ?
22:05Si, il y avait d'autres solutions, naturellement,
22:07qui consistaient à faire payer beaucoup plus
22:12les services aux plus modestes.
22:15Aujourd'hui, il faut savoir qu'une place pour entrer à la piscine,
22:20c'est entre 1,60€ et 4,40€,
22:23et que ça coûte, à la collectivité, 35€.
22:27Un repas à la cantine scolaire, ça nous coûte, à nous,
22:30de le produire 12,21€,
22:32mais nous le facturons, pour les familles les plus modestes,
22:34entre 0,80€ et, pour celles qui sont au-dessus,
22:40à 3,30€ maximum.
22:42Qu'un prêt à la bibliothèque, c'est gratuit,
22:45alors que ça coûte à la collectivité, chaque prêt, 9,50€.
22:49Qu'une séance pour les seigneurs en forme,
22:51ça coûte à la collectivité 12€,
22:54c'est là où c'est gratuit pour l'ensemble de nos seigneurs.
22:57C'est presque une gouvernance socialiste,
22:59c'est-à-dire que vous préférez assurer les services publics
23:02de moindre coût,
23:04et faire augmenter les impôts.
23:08Vous êtes plutôt à gauche, sur le coup, qu'à droite.
23:11Vous savez, être à droite dans la fermeté et l'autorité,
23:17être à droite dans ce que j'appellerais
23:21l'interventionnisme public,
23:23l'investissement qui produit de la richesse et de l'emploi,
23:28mais en même temps qui apporte des réponses sociales.
23:31Ça, c'est être à droite.
23:33Ça s'appelle une économie libérale.
23:35Et puis, de l'autre côté, si vous voulez appeler à gauche
23:38d'apporter une réponse sociale en matière des services
23:42que la collectivité se doit d'apporter,
23:44ça ne me dérange pas.
23:46Pour moi, c'est ça l'équilibre entre la fermeté,
23:49l'intervention et la capacité de décider
23:52pour créer des richesses qui, en même temps,
23:54apportent une réponse sociale.
23:56Parce que lorsque nous renforçons par nos investissements
23:59qui sont payés pour partie par le contribuable,
24:03naturellement, mais en même temps avec une réponse sociale
24:06à la clé de l'investissement dans de l'hôtelier haut de gamme
24:10qui attire de nouvelles lignées aériennes
24:13et qui, naturellement, crée des emplois pour les Niçois.
24:17Lorsque vous attirez toutes les grandes écoles,
24:19j'accueillais il y a 4 jours la plus grande école
24:22d'intelligence artificielle de France, Advanced City,
24:25qui se rajoute à Centrale,
24:27qui se rajoute à Saint-Plon dans les Métaverse,
24:29qui se rajoute à Lisa dans les jeux vidéo,
24:32qui se rajoute à Vattel et Ferrandi
24:34avec lesquels nous sommes en discussion aujourd'hui,
24:36ou à l'EDEC dans les grandes écoles de commerce,
24:39comme à d'autres.
24:40Eh bien, c'est aujourd'hui une réponse aussi sociale
24:44parce que vous dites aux Niçoises et aux Niçois
24:46qui n'en avaient pas les moyens d'envoyer,
24:49il y a 15 ans ou 20 ans,
24:51leurs enfants faire des études de haut niveau
24:53outre-Atlantique ou en Asie,
24:56de pouvoir le faire ici.
24:58Et donc, je cherche à trouver ces équilibres en tout.
25:01Le reproche qu'on vous fait souvent de dire
25:02la vitrine est magnifique, mais derrière,
25:04l'investissement quotidien est peut-être en difficulté.
25:07Vous dites non, c'est-à-dire que
25:08j'investis aussi bien dans l'attractivité de la ville
25:10que dans l'accompagnement social de ses habitants.
25:12C'est une réponse ?
25:14Je veux une grande politique sociale.
25:16Et pour moi, la grande politique sociale,
25:18c'est des transports sur lesquels nous avons investi
25:21et qui nous permettent aujourd'hui d'apporter
25:24des tarifs qui sont parmi les plus faibles de France.
25:27Quand vous pensez que le pass Navigo en Ile-de-France
25:29est à 90 euros par mois,
25:31alors que chez nous,
25:33alors que chez nous,
25:35nous sommes à 26 euros par mois
25:37et que pour les personnes de plus de 65 ans
25:41non assujetties à l'impôt,
25:43c'est un abonnement gratuit à l'année.
25:46Et je pourrais vous prendre Montpellier,
25:48qui est là où nous sommes à 30 euros,
25:50est à 45 euros par exemple.
25:52Je pourrais prendre tant d'autres exemples.
25:54La taxe sur les ordures ménagères
25:56qui est à 9 et quelques pourcents.
25:57Qui était relevée de 2 points ?
25:59Oui, après avoir été baissée de 3.
26:01Donc ça veut dire qu'aujourd'hui elle est à 9,9.
26:03Quant à d'autres villes du département,
26:07elle est à plus de 19,
26:08c'est-à-dire 10% de plus qu'à Nice.
26:11Et en même temps,
26:13en investissant très lourdement
26:15sur une station de traitement des déchets ménagers,
26:18qui fait un réseau de chaleur
26:20qui va produire sur l'Ariane,
26:22sur Simier, sur l'Hôpital Pasteur,
26:25de l'énergie à 5 centimes le kWh,
26:28là où aujourd'hui il est vendu aux entreprises
26:31ou aux ménages à entre 27 et 34 centimes le kWh.
26:35Voilà, c'est tout cela.
26:37Lorsqu'Olivier Sichel,
26:39le patron de la Banque des Territoires,
26:41je termine là-dessus,
26:42dit qu'avec Aliotis,
26:44qui va consommer 10 fois moins d'énergie,
26:46traiter les bouts sur place,
26:48faire de la méthanisation
26:50pour apporter un plus à nos transports en commun
26:53qui seront à 100% décarbonés,
26:55l'année prochaine dit
26:57je prête 600 millions d'euros à la ville de Nice
27:00parce que c'est un investissement d'avenir
27:02et non pas une dette
27:04qui est amortissable sur 25 ans
27:06et qui sur près d'un siècle
27:08garantira de l'eau pas chère aux consommateurs
27:12avec un réseau brut
27:14pour pouvoir arroser en même temps
27:16gratuitement les espaces publics
27:18et les espaces verts.
27:19Voilà, tout est dit.
27:20Mais ce sont des choses
27:22qui ne sont pas forcément expliquées
27:24sur les services que nous apportons
27:26pour apporter une réponse sociale.
27:28Christian Estrosi,
27:29il nous reste 5 minutes d'émission.
27:31Il vous reste un peu plus,
27:33il vous reste quasiment 2 ans de mandat.
27:35Qu'est-ce que vous comptez faire
27:37durant ces près de 2 ans
27:39pour améliorer la vie des niçois ?
27:41Mais, je vous ai parlé
27:44de cette grande réponse sociale.
27:47Aujourd'hui, les grands investissements
27:49sont en route
27:51et surtout,
27:55la grande réponse essentielle,
27:5756 jours de canicule
28:01et regarder 2 fois 2 chutes d'eau,
28:03des sauts d'eau
28:05où on peut se dire
28:07qu'il peut arriver demain des drames.
28:09Eh bien, nous nous sommes mis en place.
28:11Vous savez, verdir 70 hectares
28:13dans la ville qui sont en cours aujourd'hui,
28:15ce n'est pas que de l'ornement.
28:17Ce sera donc l'inauguration ?
28:19C'est à la fois une réponse
28:21pour faire face
28:23aux enjeux climatiques
28:25et une réponse sociale
28:27parce que vous n'avez que 95,
28:29vous avez 5% de Niçois
28:31qui ont un petit espace vert
28:33là où ils habitent
28:35et 95% qui en sont exclués.
28:37Pour moi, le mot de réponse sociale
28:39et de grand projet social
28:41entre les services
28:43que nous offrons
28:45et l'art de vivre
28:47dans les meilleures conditions,
28:49une gratuité des musées
28:51et tout le reste,
28:53c'est cette réponse que j'entends apporter.
28:55En y ajoutant, d'ailleurs,
28:57deux mesures qui sont essentielles
28:59puisque vous me demandez
29:01le coût en matière
29:03de pouvoir d'achat de la rentrée scolaire.
29:05Je vois cette liste
29:07qu'on donne où on vous demande
29:09d'acheter dès la rentrée scolaire
29:116 tubes de colle.
29:13Les trousses,
29:15les cartables, les stylos,
29:17les feutres, les crayons, les ceci, les cela.
29:19Il y a des gens qui n'y arrivent pas.
29:21Donc, rentrée scolaire prochaine
29:232025, nous allons prendre
29:25en fonction du plafond de ressources,
29:27tout ou partie, des charges
29:29pour les familles pour la rentrée scolaire.
29:31Deuxième sujet qui est un sujet sanitaire majeur.
29:33C'est important, c'est nouveau aussi,
29:35quelque chose qui n'existe pas.
29:37Qui est un sujet majeur.
29:39Vous le voyez bien avec l'évolution
29:41du climat, on n'a jamais vu
29:43autant de moustiques
29:45et on n'a jamais vu aussi autant
29:47de cas de dingue qui sont traités,
29:49d'ailleurs, par conséquence, par le moustique
29:51tigre,
29:53dans nos centres de soins.
29:55Et donc, je vous annonce
29:57que nous allons engager sur les
29:59trois ans à venir, une très grande
30:01campagne de démoustication comme on le trouve
30:03dans certaines villes dans le monde.
30:05Parce que de plus en plus,
30:07de gens que je croise dans la rue me disent,
30:09il y avait deux mois de l'année où on avait
30:11un petit souci,
30:13on mettait un diffuseur dans notre
30:15prise, aujourd'hui c'est le matin,
30:17c'est à midi, c'est le soir
30:19et c'est pas sur deux mois, c'est sur six mois
30:21et va arriver le moment où ce sera
30:23toute l'année. Et donc, je veux aussi
30:25que dans cet équilibre et ces réponses
30:27sanitaires, nous y
30:29apportions une réponse très claire.
30:31Et donc, je vous annonce qu'avec des scientifiques,
30:33avec des médecins,
30:35avec des chercheurs, nous sommes en train
30:37d'élaborer
30:39un programme sur trois ans pour
30:41engager cette campagne de démoustication.
30:43Alors, à propos d'environnement, dans
30:45neuf mois, Nice doit accueillir
30:47le sommet des Nations Unies pour
30:49les océans. Pour le moment,
30:51on ne voit pas vraiment les choses
30:53avancer et les travaux démarrer. Est-ce
30:55qu'on sera en mesure
30:57d'accueillir le sommet ?
30:59Je pense que vous n'avez envoyé personne
31:01sur place aujourd'hui, puisqu'on est au travail.
31:03Je vous annonce que
31:05les travaux de désamientage sont
31:07en cours et très avancés.
31:09Je serai
31:11le 25 à New York
31:13à l'Assemblée Générale des Nations Unies
31:15pour présenter
31:17le projet qui représentera
31:19l'âle principale
31:21d'accueil des chefs d'État et qui
31:23restera l'héritage qui
31:25nous sera utile, non seulement pour des congrès,
31:27que nous avons déjà en réservation
31:29dès le mois de septembre 2025.
31:31Par exemple, le Grand Pavoie de la
31:33Rochelle, parce que sept équipements
31:35pour l'UNOC restera
31:37à Nice, ont d'ores et déjà
31:39réservé et d'autres ont
31:41déjà réservé derrière.
31:43Deuxièmement,
31:45accueillir
31:47le troisième sommet après 2017
31:49New York-2022-Lisbonne
31:51pour signer les accords
31:53de Nice entre 200 chefs d'État
31:55ou de gouvernement
31:57pour les 70% de la
31:59planète bleue, sa biodiversité
32:01et les conséquences
32:03du réchauffement climatique
32:05et qu'à tout jamais
32:07ce soit gravé dans le marbre, c'est
32:09quand même un très beau rendez-vous.
32:11Donc Nice sera au rendez-vous
32:13de ce sommet mondial.
32:15Et qui plus est, ce sommet qui nous offre
32:17une deuxième opportunité, puisque
32:19en saluant le succès des Jeux
32:21Olympiques de Paris,
32:23Nice a été retenue
32:25dans le projet olympique
32:27des Alpes de 2030,
32:29comme la ville centre pour
32:31recevoir notamment tout le
32:33pôle média, près de 4000 médias
32:35venus du monde entier, grâce à cet
32:37équipement sur le port de Nice
32:39qui, au-delà
32:41de ce qu'il
32:43permettra d'offrir au Niçois
32:45en matière de concerts,
32:47de théâtres,
32:49de spectacles, de représentations,
32:51sera aussi un outil de congrès
32:53et un outil
32:55de grands rendez-vous internationaux,
32:57scientifiques
32:59et olympiques en l'occurrence.
33:01Quelques mots de politique pour finir
33:03si vous voulez bien. Les trois candidats que vous avez soutenus
33:05aux législatives de juillet ont été
33:07balayés par Éric Ciottier et ses alliés.
33:09Est-ce que vous prenez comme un échec personnel ?
33:11Je pense
33:13que vous ne me posez pas cette question
33:15avec un grand sérieux, car
33:17vous êtes un journaliste
33:19suffisamment fin politiquement
33:21pour savoir qu'une élection nationale
33:23est une élection nationale,
33:25une élection locale est une élection locale.
33:27C'est bien pour ça que tout à l'heure,
33:29je vous ai dit que Mers était
33:31un mandat
33:33pour lequel on partageait
33:35une conviction
33:37de gérer
33:39le quotidien,
33:41une relation à dimension humaine.
33:43Ce n'est pas de se dire que je suis candidat des législatives.
33:45Ce qui s'est passé
33:47à Nice s'est passé dans toute la France.
33:49La NUPES,
33:51Mélenchon,
33:53Le Pen, Bardella,
33:55tout ça,
33:57on sait que
33:59cette dissolution pour moi est une dissolution
34:01qui n'avait aucun sens
34:03et naturellement
34:05comme la plupart des grands territoires
34:07de France. Est-ce que pour autant,
34:09quelle que soit la nature des villes
34:11et des villages où
34:13il y a eu des élections législatives
34:15avec les résultats qui ont été ce qu'ils sont,
34:17quand un maire a fait le job
34:19et un projet d'avenir,
34:21ça le remet en cause.
34:23Je n'ai pas le sentiment, voyez-vous,
34:25surtout après la clarification
34:27que j'ai faite avec
34:29ma démission réélection à la
34:31Métropole,
34:33qui a parfaitement illustré
34:35à l'état des forces politiques locales
34:37que nous soyons
34:39en quoi que ce soit menacés.
34:41Il y a un autre qui a clarifié la situation depuis,
34:43c'est Éric Ciotti, c'est votre
34:45principal opposant aujourd'hui.
34:47Lui a prononcé l'alliance
34:49avec l'extrême droite.
34:51Est-ce que vous pensez que renforcé par cette alliance,
34:53il est le favori des élections de 2026 s'il se présente contre vous
34:55au municipal ?
34:57Je ne parle jamais
34:59de politique politicienne
35:01quand ça n'est pas le rendez-vous.
35:03Le débat, s'il doit avoir lieu,
35:05il aura lieu le moment venu.
35:07Aujourd'hui,
35:09nous avons parlé de mes projets,
35:11nous avons parlé de notre bilan,
35:13nous avons parlé d'un État de la France
35:15où nous avons fait
35:17un parallélisme des formes entre
35:19le Parlement,
35:21le futur gouvernement de Michel Barnier,
35:23et il ne vous aura pas
35:25échappé
35:27que,
35:29au fond,
35:31celui que vous évoquez,
35:33qui m'a trahi, qui a trahi Sarkozy,
35:35qui a trahi Fillon, qui a trahi
35:37Wauquiez, qui a trahi sa famille politique,
35:39et qui
35:41aujourd'hui est devenu un simple
35:43lupéniste,
35:45et qui, au fond,
35:47a trahi les Niçoises et les Niçois par rapport
35:49à tous ses engagements, parce qu'il a fallu
35:51l'élection législative pour que certains le mesurent.
35:53Bon, moi,
35:55je trouve que c'est une clarification
35:57d'un côté
35:59entre le parallélisme des formes
36:01du Parlement, du gouvernement,
36:03de la métropole, de la région
36:05autour de Renaud-Muselier, où nous
36:07retrouvons les mêmes formes, et la même
36:09clarification que j'exige, d'ailleurs, du département
36:11des actes maritimes.
36:13Est-ce qu'il peut rester président de la commission des finances, Eric Ciotti ?
36:15Moi, je demande à Charles, en Ginésie,
36:17de faire ce que j'ai fait.
36:21S'il a du courage
36:23de démissionner de sa présidence
36:25et de se représenter.
36:27Vous soutiendriez avec vos conseillers départementaux ?
36:29Mais je pense
36:31qu'aujourd'hui, l'arc républicain
36:33horizon
36:35républicain,
36:37modem,
36:39UDI,
36:41radicaux,
36:43que l'on retrouve
36:45dans la diversité des conseillers départementaux,
36:47que l'on retrouve dans la diversité
36:49des conseillers régionaux, que l'on retrouve
36:51dans la diversité du Parlement,
36:53vous allez retrouver exactement la même.
36:55Donc,
36:57il appartient au président du département,
36:59qui, au fond, est le seul
37:01à ne pas apporter cette clarification aujourd'hui,
37:03de l'apporter comme nous l'avons tous fait.
37:05Aujourd'hui, je me réjouis
37:07de pouvoir travailler
37:09et
37:11avoir une relation
37:13avec
37:15ma vraie famille politique,
37:17celle des républicains.
37:19Avec Michel Barnier, nous avons été
37:21militants du RPR,
37:23de l'UMP, des républicains.
37:25Malheureusement,
37:27j'aurais rêvé
37:29continuer à appartenir
37:31à cette famille politique. Avec
37:33Édouard Philippe, nous avons construit
37:35un prolongement du
37:37gaullisme qui était le nôtre
37:39chez les républicains. Lui,
37:41dans la filière Juppé, moi dans la filière
37:43Sarkozy.
37:45Mais,
37:47nous incarnons aujourd'hui, en termes de
37:49gaullisme social,
37:51socialiste et libéral, exactement
37:53la même chose que ce que
37:55pouvait incarner ma famille
37:57des républicains jusqu'à ce jour.
37:59Justement, Christian Estrosi, dernière
38:01question. Est-ce que Édouard Philippe
38:03n'a pas commis une erreur en se déclarant
38:05trop tôt ?
38:07À l'élection présidentielle.
38:09Est-ce qu'il ne prend pas le risque
38:11d'avoir la même trajectoire qu'Alain Juppé
38:13en 2016 ?
38:15Vous savez, la vocation
38:17d'un parti
38:19politique, c'est
38:21d'avoir un candidat
38:23à l'élection
38:25présidentielle.
38:27Bon, je ne sais pas
38:29en 2027
38:31s'il sera en situation. Je vois
38:33qu'aujourd'hui, dans toutes les enquêtes d'opinion,
38:35quand,
38:37face à Marine Le Pen,
38:39dont il semblerait
38:41après déjà deux élections
38:43où elle a pu se présenter au deuxième tour,
38:45qu'elle pourrait être
38:47celle qu'un candidat
38:49de la droite
38:51de la gauche républicaine
38:53ou du centre pourrait affronter
38:55au deuxième tour,
38:57qu'il reste le mieux placé
38:59ainsi que votre confrère du Figaro
39:01Magazine le démontrait
39:03récemment. Je suis son
39:05vice-président à horizon,
39:07mais pour autant,
39:09je suis à peu près convaincu que
39:11c'est le meilleur de
39:13celles et ceux que nous connaissons
39:15dans l'arc républicain,
39:17derrière lequel tout le monde s'alignera.
39:19Je suis un
39:21rassembleur et je contribuerai
39:23aujourd'hui, naturellement, à accompagner
39:25le gouvernement de Michel Barnier
39:27aux réformes et aux redressements
39:29dont notre pays a besoin parce que
39:31nous sommes dans une situation budgétaire
39:33extrêmement délicate. Et d'un autre
39:35côté, naturellement,
39:37à ce que nous soyons unis
39:39et rassemblés le moment venu
39:41pour que notre pays,
39:43comme le dit si bien Édouard Philippe,
39:45bénéficie
39:47de réformes
39:49massives pour que
39:51nous puissions
39:53re-rentrer dans la cour des grands, sur la scène
39:55internationale, notamment au plan
39:57de notre souveraineté et au plan industriel.
39:59Alors, avant de refermer cette
40:01émission, on passe à la question perso.
40:09M. Estrosi, votre épouse,
40:11votre famille, semblent occuper une très
40:13grande place dans votre vie aujourd'hui.
40:15N'avez-vous pas, parfois,
40:17des envies, des tentations
40:19de Venise, de tout plaquer, de tout envoyer
40:21balader pour changer de vie ?
40:23Ça m'arrive.
40:25Je le dis
40:27avec sincérité,
40:29dire que
40:31j'ai
40:33beaucoup de chance dans ma vie.
40:35Et quand cette chance
40:37qui est un des biens les plus précieux qui soient,
40:39d'avoir une famille.
40:43J'ai trois filles magnifiques,
40:45dont les deux plus grandes
40:47m'ont apporté trois petits-enfants.
40:51Et c'est aussi une force
40:53dans ma vie
40:55politique et mon engagement public,
40:57parce qu'accompagner ces enfants à l'école,
40:59corriger les devoirs le soir, ça permet
41:01aussi de comprendre beaucoup de choses.
41:05Pour autant, allez, je vais dire que
41:07j'ai une deuxième famille.
41:09Ma deuxième famille, c'est celle des
41:11niçoises et des niçois, auxquelles
41:13même si je n'arrive pas à répondre
41:15à toutes les
41:17situations
41:19les plus pénibles, ce que je voudrais
41:21vraiment faire pour que personne ne reste sur le bord
41:23du chemin, j'essaie de donner
41:25le meilleur de moi-même. Et pour moi,
41:27cette dimension humaine,
41:31cette relation à l'autre,
41:33quelle que soit sa place
41:35dans la société,
41:37c'est aussi une belle motivation.
41:39Je ne crois pas qu'on puisse être heureux
41:41en restant replié sur soi-même
41:43avec sa seule famille,
41:45mais c'est indispensable d'en avoir une
41:47pour puiser l'énergie
41:49et la force pour mieux servir
41:51l'intérêt général et la collectivité.
41:53Et à cet égard, je dois dire
41:55que j'ai beaucoup de chance.
41:57Merci beaucoup Christian Estrosi, merci
41:59Frédéric Maurice, merci à tous de nous avoir
42:01suivis. Merci à Sophie Dancé
42:03et Philippe Bertigny pour la
42:05réalisation de cette émission, à Christelle Benjamin
42:07pour sa préparation. On se retrouve
42:09la semaine prochaine pour un nouveau rendez-vous
42:11de l'Interview à la Une. Notre invité
42:13sera Eric Ciotti, député des
42:15Alpes-Maritimes et président
42:17du groupe UDR à l'Assemblée nationale.