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Art et designTranscription
00:00 Sous-titrage Société Radio-Canada
00:03 ♪ ♪ ♪
00:05 ♪ ♪ ♪
00:07 ♪ ♪ ♪
00:09 ♪ Elle boit souvent rouge ♪
00:11 ♪ Avec elle, ça bouge ♪
00:13 ♪ Maggie, soleil ou bien Maggie, larme ♪
00:16 ♪ On est sous le charme ♪
00:18 ♪ Quand son coeur s'enflamme ♪
00:20 ♪ Elle joue toute la gamme ♪
00:22 ♪ Oh, Maggie, elle fait sa météo ♪
00:25 ♪ Chez elle, il fait toujours beau ♪
00:27 ♪ En robe de soie, en pyjama ♪
00:30 ♪ Elle est la même ♪
00:32 ♪ Elle change de crème, elle change d'extrême ♪
00:34 ♪ Mais elle change pas ♪
00:36 ♪ Maggie le jour, Maggie la nuit ♪
00:39 ♪ C'est un poème ♪
00:41 ♪ Un peu pour vous, elle a folie ♪
00:43 ♪ C'est elle qu'on aime ♪
00:45 ♪ Maggie ♪
00:47 ♪ Maggie ♪
00:49 ♪ Maggie ♪
00:51 ♪ Voilà Maggie ♪
00:54 ♪ ♪ ♪
00:59 - Oh non, alors!
01:01 - Oh! Ça, j'en étais sûre!
01:03 Mais que c'est bête, alors!
01:05 J'ai encore oublié mon huile bronzante à l'hôtel.
01:08 - Maggie, il est 10 h du soir, on est au Vésiné,
01:10 tu vas pas prendre de bonnes soleils en 3 mois.
01:12 Alors, qu'est-ce que ça peut faire?
01:14 - Ça fait que une huile bronzante,
01:16 ça bronze sans soleil, voilà.
01:18 - Et puis, ça pue la pharmacie.
01:20 En tout cas, moi, je trouve ça complètement immoral.
01:22 Alors, bronzer sans soleil, c'est un peu comme si,
01:24 je sais pas, moi, tu mangeais des steaks sans frites.
01:28 - Oh, ça, ça risque pas d'arriver, mon nounou,
01:31 parce qu'avec toutes les fondues que tu as mangées,
01:34 tu as bien pris 5 kilos.
01:36 - Ouais, mais en tout cas, cette année, hein,
01:38 on est rentré entier. Pas de jambes cassées, pas de foulure.
01:42 - Ah oui, ça, bien sûr, c'est pas en passant
01:44 tes journées sur la terrasse de l'hôtel, hein.
01:47 C'est ça, quand tu es en escale, t'as cassé quelque chose.
01:49 - Bon, dis-donc, et toi, hein, entre le salon de thé
01:51 et le salon de coiffure, t'as pas fait beaucoup de slaloms.
01:54 - Tu te ferais mieux d'ouvrir au lieu de dire des bêtises.
01:57 Oh là là!
01:59 Oh! Oh, ben, c'est malin, ça.
02:02 Regarde, on a oublié de fermer la lumière de la chambre,
02:05 à partant. - Mais non, j'avais fermé le compteur.
02:08 - Enfin, viens regarder toi-même! Regarde!
02:11 Alors, tu t'es trompé de bouton?
02:13 - Ah, dis donc! Oh, c'est bizarre, ça.
02:16 Ben... Ben... Mais qu'est-ce qu'elle a, cette porte?
02:20 - Si tu retirais tes moufles d'abord...
02:22 - Ah oui. - Oh, tiens, donne-moi ça,
02:24 je vais essayer moi-même.
02:26 - Voilà.
02:28 - Voilà. Oh, ben, dis donc.
02:30 - C'est quoi? - On est enfermés chez nous.
02:33 - J'aimerais mieux que ce soit dedans.
02:35 - Attends, c'est peut-être l'autre, là.
02:37 - Non, non, non, c'était la bonne. - Ah, c'était la bonne?
02:39 Bon, ben, alors, attends, je vais essayer les miennes.
02:41 Je les ai là. Oui, c'est ça.
02:43 Voilà!
02:45 Bon, enfin... Mais qu'est-ce qui se passe?
02:50 - Je sais pas, c'est peut-être le gel. Attends.
02:52 - C'est vrai, pour geler, il gèle. Dépêche-toi.
02:55 (soupir)
02:57 Elle est complètement gelée, hein. Complètement.
03:03 - Ah! Mais qu'est-ce que tu fais?
03:05 Non, mais tu es fou! Enfin, tu pourras attendre
03:07 qu'on soit rentrés chez nous, non?
03:09 - Mais non, mais c'est le moyen le plus efficace.
03:11 Je sais bien, c'est pas très élégant,
03:13 mais avec les serrures de voiture, ça marche.
03:15 - Heureusement qu'il fait nuit.
03:17 - Ah, ben non, moi, j'aimerais mieux qu'il y ait de la lumière.
03:19 Je pourrais voir où je vais.
03:21 Oh, qu'est-ce qu'elle est haute, cette serrure!
03:23 (rire)
03:25 Elle pue fort. Je suis sûre.
03:27 Je suis sûre que tu faisais des concours à l'incré.
03:30 - Oui! Je gagnais tout le temps.
03:33 (rire)
03:35 - Ouh!
03:37 (rire)
03:39 C'est à quel sujet?
03:41 - C'est la serrure qui est à geler.
03:43 Mais qu'est-ce que vous faites là, vous?
03:45 - Mais du tout, mais c'est plutôt à moi de vous demander ça.
03:47 Qu'est-ce que vous faites là? Vous cherchez un téléphérique?
03:49 Là, il y en a peut-être un dans les environs.
03:51 - Au revoir, bon réveillon.
03:53 - Oh, vous...
03:55 - Vous êtes un peu pompette, vous.
03:57 - Oh, mais... - Oh, ben enfin!
03:59 Ben, dis, je rêve ou quoi?
04:01 - Enfin, on est bien chez nous. Je ne me suis pas trompée.
04:04 - Qu'est-ce que c'est que cette bonne femme?
04:06 (sonnerie)
04:08 - Oh! - Ça va, ça suffit.
04:10 Bon, il est tard, moi, j'ai sommeil.
04:12 Et puis, j'aime pas le ski, alors vous rentrez très tranquillement chez vous.
04:14 - Ah, ben, mais justement! - Ah!
04:16 - Oh, oh! - On n'est pas prêts, là!
04:18 - Mais vous êtes complètement folles! - Mais c'est vous qui êtes folles!
04:20 - Mais c'est nous! Et on veut rentrer chez nous! Merde, alors!
04:22 - Oh, Jean! - Quoi?
04:24 - Regarde! Regarde, elle a tout changé!
04:26 - Oh! - Non, écoutez.
04:28 Si vous voulez, vous savez, il y a du téléphone
04:30 pour appeler un médecin, un hôtel.
04:32 - Oh! - Quoi?
04:34 - Le tableau! Le tableau!
04:36 L'horreur jaune et bleue qui était là!
04:38 - Oui, ben, alors, Marguerite, je te ferai remarquer
04:40 que l'horreur jaune et bleue, c'est moi qui te l'avais offerte.
04:42 - Jean, je n'en veux plus qu'elle s'en aille.
04:44 Je ne veux plus voir cette femme. Qu'est-ce que c'est que cette femme?
04:46 Regarde tout ça! Je ne veux plus voir tout ça!
04:48 Qu'elle s'en aille! Qu'elle s'en aille! Qu'elle s'en aille!
04:50 - Ça ne va pas être facile, ça. Bon, écoutez, madame.
04:52 Ecoutez, madame. Vous voyez ce que vous avez fait, hein?
04:54 Il y a 10 ans que nous habitons ici.
04:56 Alors, c'est à vous de vous expliquer maintenant
04:58 qu'est-ce que vous faites ici. - Ça, c'est incroyable, alors.
05:00 Mais je ne vois pas en quoi ça vous regarde.
05:02 - Oh! Oh, ben, ça, non, mais, dis donc!
05:04 Non, mais c'est par votre maison!
05:06 - Mais non, vous me l'apprêtez, alors?
05:08 - On vous l'apprêtait? Qui?
05:10 - Mes amis qui étaient au sport d'hiver.
05:12 - Ah! Vous êtes les boissiers?
05:14 (rires)
05:16 - Georges... - Quoi?
05:18 - Georges, c'est toi qui lui as prêté la maison?
05:20 C'est ta maîtresse?
05:22 - Ah non! Ah non, Maggie, c'est pas le moment!
05:24 - Ah! Mais si vous êtes les boissiers!
05:26 Mais alors, vous êtes les parents de Caron!
05:28 - Oh! Je vous en prie, hein! Mon mari, déjà, ça suffit.
05:30 Alors, n'allez pas mêler ma fille à ça, hein!
05:32 - C'est Béroline qui m'a... qui m'a permis de m'installer là.
05:34 - Quoi? C'est Caron qui vous a prêté la maison?
05:36 - Mais oui, j'avais un problème d'hébergement.
05:38 Alors, elle m'a dit que vous craignez les cambriolages.
05:40 C'est pour ça que je me suis installée ici,
05:42 puis je me suis permis de changer des petites choses, là.
05:44 Bienvenue à Trôbes!
05:46 - Oui, oui. Ecoutez, madame, c'est très aimable à vous.
05:48 - Oui, c'est très aimable à vous. Mais...
05:50 Alors, voilà, nous, maintenant, on est rentrés chez nous.
05:52 - Oui. - Alors, vous aussi, vous allez pouvoir
05:54 rentrer chez vous. - Voilà.
05:56 - Alors, bien sûr, évidemment, alors, vous êtes peut-être un petit peu tard.
05:58 - Ah oui, vous, mais c'est quelques heures, quelques jours,
06:00 un petit mois, juste le temps de me retourner.
06:02 - Un petit mois? - Ah oui, mais Caroline m'a tellement parlé de vous.
06:04 - Je suis ravie de faire votre connaissance.
06:06 On reste un peu là? - Oui.
06:08 Après tout, pourquoi pas?
06:10 - Hein? - Georges!
06:12 - Oui.
06:14 - Comme ça.
06:16 Oh, la vie, ça!
06:32 - Oh, là, là, oh, là, là, on a réglé!
06:34 Oh, non, non! Oh, là, là, ne le touchez pas,
06:36 il est fragile. Vous allez le faire tomber.
06:38 Non, il faut le garder comme ça, voilà.
06:40 Voilà, merci.
06:42 Et mes brocards? Où sont mes brocards de la horre?
06:44 Ah, ils sont là.
06:46 Oh, là, là, il faut pas les plier comme ça.
06:48 - C'est ça que vous appelez vos brocards de la horre?
06:50 - Oui. - Oh, bah alors, tenez!
06:52 Voilà, vous avez qu'à les plier vous-mêmes.
06:54 Oh, alors, ça, moi, je m'en fous, hein.
06:56 - Bon, bah, ça va, ça va.
06:58 On sera partis dans 2 heures, c'est ça que vous voulez?
07:00 - Oh, mais non, c'est pas ça.
07:02 - C'est pas ce que je voulais dire. - Mais si, mais si, c'est ça.
07:04 - Oh, ça, c'est un peu fort, alors!
07:06 Chaque fois que je touche un de vos trucs, là,
07:08 on dirait que je prends fin de le Saint-Sacrement, enfin!
07:10 - Eh bien, alors, n'y touchez pas. - Non, très bien, oh, non.
07:12 - Mais c'est vrai, enfin, c'est des souvenirs.
07:14 Je peux pas vivre sans eux, je deviens folle.
07:16 C'est comme si j'étais plus chez moi.
07:18 - Ben, justement. - Comment?
07:20 - Non, rien.
07:22 - Bon, ben, je vais aller travailler.
07:24 - Oh, là, là, si on peut plus rien dire, alors.
07:26 - Vous travaillez, vous? Qu'est-ce que vous faites?
07:28 - Je suis journaliste à Femme Fatale.
07:30 - Ah, Femme... - Vous connaissez?
07:32 - Femme Fatale? Oh, ben, je pense bien!
07:34 Oh!
07:36 Et quel est votre nom?
07:38 - Marité d'Andréi. Je vais pas changer de nom.
07:40 - Non, Marité d'Andréi?
07:42 Mais c'est pas vrai!
07:44 Oh, ça, c'est extraordinaire, alors!
07:46 - Non, vous avez lu mes articles.
07:48 - Ben, bien sûr, enfin, je pense bien!
07:50 Faites exploser la bombe sexuelle qui est en vous,
07:52 le... la chirurgie esthétique chez vous,
07:54 sans danger, la pilule à 12 ans,
07:56 enfin, toutes ces conneries, quoi!
07:58 - Quoi, toutes ces conneries?
08:00 - Oui, vous n'allez pas me dire que...
08:02 que vous croyez sérieusement
08:04 à toutes ces... ces conneries que vous écrivez.
08:06 Enfin, vous devez drôlement vous amuser.
08:08 - Ah, oui, ça, je m'amuse comme une folle.
08:10 Bon, ben, écoutez, je vous laisse à votre petite cuisine, là,
08:12 et puis je file à mes fours.
08:14 - Vos fours?
08:16 - Ben, oui, mes conneries, non?
08:18 - Oh, là, là, ce qu'elle est susceptible, celle-là, alors!
08:20 Oh!
08:22 - Oui, c'est ça, vous gênez pas, hein?
08:24 - Qu'est-ce qu'il y a encore?
08:26 - Rien, rien, rien.
08:28 Qu'est-ce que c'est, l'article que vous écrivez, là?
08:30 - Ça s'appelle "Comment se débarrasser d'une emmerdeuse".
08:32 Ça vous plaît comme titre? Bon.
08:34 Je peux aller travailler, maintenant?
08:36 - Oh, non, c'est trop dur! C'est trop dur!
08:38 Je ne peux plus!
08:40 - Qu'est-ce qu'il arrive encore?
08:42 - Rien.
08:44 - Rien? Eh ben, alors, tout va bien!
08:46 - Mais c'est ça, là! Qu'est-ce que ça fait?
08:48 Non, non, Jean-François!
08:50 Madame est en train de travailler à son prochain article.
08:52 Il ne faut la déranger sous aucun prétexte.
08:54 - Ah, peut-être, mais moi aussi, j'ai du boulot.
08:56 Et jusqu'à preuve du contraire, c'est encore mon bureau.
08:58 - Eh non, eh non, mon petit Georges, non, c'est plus ton bureau.
09:00 C'est celui de Maïté d'Andrény, maintenant.
09:02 - C'est pas vrai?
09:04 - Eh oui.
09:06 - La journaliste, Tinoch, là, c'est elle?
09:08 - C'est elle, oui, mon chéri. Tu vois, grâce à toi,
09:10 on a gagné le gros lot. - Comment ça, grâce à moi?
09:12 - Eh ben, c'est bien toi qui as voulu aller au sport d'hiver,
09:14 à tout prix, non? - Et alors, ils sont allés au bord de la mer, hein?
09:16 Ça aurait changé quelque chose, peut-être?
09:18 - Je peux vous donner un petit peu de parler moins fort, là?
09:20 J'ai besoin de me concentrer, merci.
09:22 - Justement, on peut pas savoir
09:24 si ça aurait changé quelque chose, donc c'est de ta faute.
09:26 - Oui, eh ben, faute ou pas, hein?
09:28 Si cette folle furieuse veut foutre le bordel,
09:30 qu'elle le fasse ailleurs, mais pas chez moi, non, me semble.
09:32 - Jean! - Chut! Non, non, tais-toi.
09:34 - Georges, je t'en prie, ne fais pas ce que...
09:36 Tout à l'heure, j'ai dit un petit mot,
09:38 comme ça, sur un de ses articles,
09:40 et alors, là, depuis, elle en écrit un contre moi.
09:42 Tu te rends compte? Non, non, non.
09:44 La seule solution, c'est de... je sais pas,
09:46 c'est de lui trouver un appartement,
09:48 une cabane, n'importe quoi, mais qu'elle s'en aille d'ici.
09:50 - Ah, bah, dis donc, c'est pas demain la veille, hein,
09:52 parce que pour trouver quelque chose en ce moment...
09:54 - Non, mais ça m'est égal! N'importe quoi!
09:56 Mais il faut s'en débarrasser.
09:58 - S'en débarrasser?
10:00 Oui, peut-être un moyen, c'est de...
10:02 - Ah oui? Lequel? - Ben, verser de l'arsenic
10:04 dans son jus de carotte ou la noyer dans son bain d'algues.
10:06 Seulement, c'est pas commode, puis on n'a pas l'habitude.
10:10 (rires)
10:12 - Oh!
10:14 Georges, j'ai une idée.
10:16 - Ah, bah, t'as de la chance, toi.
10:18 - Pierre... - Quoi, Pierre?
10:20 - Il vit tout seul, reclus,
10:22 sans aucune présence féminine.
10:24 - Ah, bah, parce que ce dragon, là,
10:26 t'appelles ça une présence féminine, toi?
10:28 - Et puis, il a une grande maison, là!
10:30 - Oui, oui, ben, écoute, Maggie,
10:32 t'oublies un petit détail. - Ah oui, lequel?
10:34 - C'est que Pierre est notre ami.
10:36 - Bon, justement, ce sera plus facile pour faire les transactions.
10:38 - Mais tu te rends pas compte que cette fille,
10:40 c'est un serpent, un retardement, une bombe à sonnette?
10:42 - Eh ben, raison de plus! Je veux pas que ça chez moi!
10:44 Là, lui, au moins, il est médecin.
10:46 - Oui, la médecine, c'est un beau métier, hein?
10:48 - Oui, je sais pas, ne bougez pas, hein?
10:50 Tu ne fais que passer. - Oui.
10:52 Ah oui, les tumeurs, les... les...
10:54 les us de cerves haricueux, tout ça, oh!
10:56 Et surtout, après 8 ans et 12 ans d'études arides, hein?
10:59 - Un petit jus de carotte, tout va bien, hein?
11:01 - Oui, oui, oui, ça va. - Ça, ça va.
11:03 - Non, non, ça va, ça va. - Ça va, ça va, ça va.
11:05 - Ça va très bien, ça va très bien, oui.
11:07 Oui, oui, ça va. - Parce qu'il a supporté tout ça,
11:09 il la supportera bien, elle.
11:11 Et puis... puis elle est pas mal, hein?
11:13 Faut pas oublier ça, quand même.
11:15 - Mais enfin, madie, on fait pas ça à un ami!
11:17 Faut trouver une autre solution. - Eh ben, trouve-en une,
11:19 toi, qui es si malin!
11:21 Oh! - Quoi?
11:23 - J'ai une idée. Je sais ce qu'on va faire.
11:25 On va organiser un repas chez Pierre
11:27 et on l'invitera, elle aussi.
11:29 - Mais écoute, puisque je viens de te dire...
11:31 - Mais non, oh non! Oh, pardon, je te demande pardon.
11:33 Là, c'est pas du tout pareil.
11:35 Ça se passe chez lui. Alors, s'il se plaît,
11:37 nous, ce sont pas de notre faute.
11:39 Ça, c'est leur destin, c'est leur sens, ça.
11:41 Eh, oh, oh, oh! Personne n'y peut rien, hein?
11:43 - Oh, oh, oh, oh!
11:45 Oh, oh, oh! Indécidément, madie, hein?
11:47 On peut pas discuter avec toi.
11:49 - Ben, j'ai jamais dit qu'il fallait discuter avec moi!
11:51 (rires)
11:53 Oh!
11:55 Mais t'as raison,
11:57 je suis pas d'accord avec ça.
11:59 - Mais ça va pas?
12:01 - Mais c'est pas vrai, mais c'est pas vrai,
12:03 je suis pas d'accord. Je suis pas d'accord
12:05 avec ce que vous dites, pas du tout.
12:07 - Mais ça veut dire quoi, exactement?
12:09 - Ça veut dire que vous représentez ce qu'il y a de pire
12:11 dans ce milieu, un médecin rétrograde et conservateur
12:13 qui s'agrippe à sa petite clinique de banlieue
12:15 et qui en est fière, en plus.
12:17 - Eh ben, puisqu'on parle de conservateur,
12:19 vous saviez, vous, que pour conserver un tas frais,
12:21 eh ben, il y a rien de mieux,
12:23 paraît-il, que les concombres.
12:25 - Les gens qui disent des inepties,
12:27 c'est bien les journalistes comme vous, hein.
12:29 Toujours à courir après le dernier petit feuille de paille
12:31 à la mode pour épater les gogos.
12:33 Aujourd'hui, on dit du mal à la médecine,
12:35 eh bien, tant mieux pour vous.
12:37 Il y a 2 000 ans qu'on nous critique,
12:39 alors ça nous empêche pas de progresser.
12:41 Et puis, le jour où vous serez malade,
12:43 vous serez bien contente qu'on vous guérisse.
12:45 - Oh!
12:47 - Ben, moi, je suis malade de fatigue.
12:49 Si on rentrait, genre...
12:51 - Oui, c'est une bonne idée, oui.
12:53 Heureusement qu'elle a progressé, la médecine,
12:55 depuis 2 000 ans. Elle est malade.
12:57 Vous en parliez tout à l'heure, entassée comme des harangs.
12:59 "Allez à l'hôpital, si vous tombez malade."
13:01 Voilà ce que je dis, moi, exactement.
13:03 - Oui, eh bien, venez la voir, ma clinique.
13:05 Venez la voir, venez les voir, mes malades.
13:07 - Je me dis, mais c'est pas la peine que j'aille les voir.
13:09 Je vais pas à l'hôpital comme on voit au zoo,
13:11 puis je vous vois, ça suffit.
13:13 - Bon, eh ben, on va y aller, nous, hein.
13:15 - Oui, on y va, oui. C'était une très belle soirée, hein.
13:17 Le dîner était délicieux.
13:19 - Non, là, c'était 13 ans, je suis 100.
13:21 - Ah oui, tiens, on avait oublié ça aussi.
13:23 Clinique de Riche. Non, mais c'est bien, ça, je l'ai oublié.
13:25 - Bon, eh ben, nous, on y va. - On y va.
13:27 - Vous venez, Marité?
13:29 - Bonsoir, Maggie, bonsoir, bonjour. Je suis désolé.
13:31 - Vous allez voir, ça va changer.
13:33 Aux States, tiens, ils se ramassent procès sur procès,
13:35 les médecins. Non, mais vous allez voir. Rien que ça, moi.
13:37 - Eh bien, Dieu merci, nous ne sommes pas en Amérique.
13:39 On est en France.
13:41 (rire)
13:43 Oui, et puis, jusqu'à nouvel ordre, ça se passe pas trop mal.
13:45 - Eh bien, Marité, vous venez?
13:47 - Oui, oui, j'arrive, le cliché, là. On est en Amérique,
13:49 on est en France. Bon, je peux avoir une petite goutte
13:51 avant de partir?
13:53 - Bon, eh bien, nous...
13:55 - On y va. - Désolé, mon Georges.
13:57 (rire)
13:59 - Bon, puisque vous êtes si sûre d'avoir raison,
14:05 je ne vois aucun intérêt de continuer
14:07 cette conversation ridicule.
14:09 - Oui, c'est vrai.
14:11 C'est vrai, c'est ridicule.
14:13 Oui, surtout qu'en fin de compte,
14:15 on n'est pas si éloignés l'un de l'autre.
14:17 On pense presque la même chose, même si on a dit ça différemment.
14:19 Hein? - Hum-hum.
14:21 - Non?
14:23 - Ils vous attendent, là, je crois.
14:25 - Vous êtes fâché?
14:27 Fâché de ce que j'ai dit sur la médecine rétrograde,
14:29 les cliniques de banlieue?
14:31 Vous m'en voulez vraiment?
14:41 - Eh bien, dis donc, c'était réussi, hein?
14:43 - Oh! - Oh, là, là!
14:45 Le dîner était mortel.
14:47 Et nous, en plus, on se retrouve avec la cinglée sur les bras.
14:49 - Ah, ça, alors on peut dire que leur destin
14:51 n'était pas fait pour se croiser, hein?
14:53 - Oh, le pauvre Pierre!
14:55 Il doit nous bénir.
14:57 Il s'est fait engueuler toute la soirée.
14:59 - Toute la soirée?
15:01 - Puis ça a dû continuer après. Tu l'as entendu rentrer, toi?
15:03 - Oh, ben non, oh, non.
15:05 Dis donc, enfin, je me suis endormie, j'ai pas attendu.
15:07 (rire)
15:09 - Pierre a dû la foutre à la porte, hein?
15:11 - Oui, oui, mais maintenant, c'est à nous de la foutre à la porte.
15:13 Puis je vois pas comment on va faire.
15:15 - Salut! - Ah, tiens, bonjour.
15:17 - Bonjour. - Ah, ben, vous êtes bien matinale.
15:19 Je vous avais même pas entendu sortir.
15:21 - Ah, ben, pour être sortie, il lui fallait que je sois rentrée.
15:23 - Ah! - Ah, bon?
15:25 - Oui. Oui, Pierre et moi, en fait,
15:27 quand on s'est rendu compte qu'on avait plein de choses à se dire...
15:29 - Ah!
15:31 - Ah! - Ah!
15:33 - Ben, ça nous fait plaisir, ça.
15:35 - Je sais pas comment il est comme docteur,
15:37 mais comme homme, il est...
15:39 - Oui? - Oui.
15:41 - Bon, ben, c'est pas tout, ça. Il faut que j'emballe mes petites affaires.
15:43 - Oh! C'est pas vrai!
15:45 Vous allez nous quitter?
15:47 - Non, non, non, non, mon amour.
15:49 C'est tout ou rien. - Ah!
15:51 - Mais vous inquiétez pas. Je reviendrai pour travailler.
15:53 - Pour travailler?
15:55 - Oui, parce qu'entre son bureau et le vôtre,
15:57 y a pas de comparaison.
15:59 Je préfère vraiment le vôtre.
16:01 - Merci.
16:03 - Puis, en fin de compte, vous l'utilisez pas des masses.
16:05 - Oui, ça. Oui, c'est vrai.
16:07 - Oui?
16:09 - Et puis, y a une chose, c'est que j'aurais la sensation
16:11 d'être sur deux maisons à la fois.
16:13 - Ah! Mais oui, bien sûr. Oh, ça, c'est merveilleux.
16:15 C'est vrai, Georges. C'est merveilleux.
16:17 - Oui, oui, oui. - Oh, oui.
16:19 Écoutez, je me demandais, comme ça,
16:21 si vous avez besoin d'autre chose.
16:23 Eh ben, écoutez, vraiment, faut pas hésiter.
16:25 Ne vous gênez pas. Demandez-le-nous.
16:27 - Ah! Mais c'est tout à fait adorable. Alors, vous pouvez m'emmener,
16:29 parce que je voudrais déménager mes affaires chez Pierre.
16:31 Puis, alors, attendez, y a une histoire de chèque.
16:33 Faudrait que j'aille déposer mon chèque à la banque.
16:35 Vous pouvez me prêter votre voiture, si ça vous dérange?
16:37 Je la prendrai tout le temps. Oh, j'ai envie d'un petit croissant.
16:39 J'ai eu le faim, mais le faim, alors c'est la nuit sur moi.
16:41 Merci. Au revoir.
16:43 - Oh!
16:45 - Merci. - Oh!
16:47 - Oh!
16:49 - Ah!
16:51 - Ah! Non!
16:53 - Y en a marre!
16:57 - Chut! Moins fort! Moins fort, c'est l'arrivée.
16:59 - Ah non, mais elle est pas là.
17:01 Elle est partie déjeuner à Fontainebleau.
17:03 En taxi, s'il vous plaît. En plus, elle m'a emprunté 1 000 francs.
17:05 - Ah bon? Tu l'as pas donnée, j'espère?
17:07 - Ben...
17:09 - En taxi? Non, mais 40 km en taxi.
17:11 Elle sait plus conduire?
17:13 - Si, si, mais elle trouve ta voiture trop petite.
17:15 La mienne a une boîte automatique, elle aime pas ça.
17:17 - Non, mais il faut s'en débarrasser, d'une manière ou d'une autre.
17:19 - Oh, tu rigoles, toi? Elle est neuve.
17:21 - A 35 ans? On peut pas dire qu'elle soit neuve.
17:23 - Ah!
17:25 Ah bon, ce déjeuner,
17:27 c'est pas...
17:29 Ah bon, se débarrasser de Maritay.
17:31 Oui, c'est vrai, toi, en tant que médecin,
17:33 tu peux toujours...
17:35 - Enfin, Georges, voyons!
17:37 - J'ai envisagé la solution,
17:39 mais ça pose des problèmes.
17:41 - Ah? C'est compliqué?
17:43 - Non, c'est pas compliqué, mais c'est dangereux.
17:45 - Oui. C'est dangereux pour elle.
17:47 - Non, c'est pas dangereux pour elle.
17:49 C'est dangereux pour nous,
17:51 parce que, je ne sais pas, on n'y pense jamais,
17:53 mais quand on tue quelqu'un, même s'il l'a mérité,
17:55 on peut pas le faire pendant 20 ans de prison.
17:57 - Oh! Mais ça suffit!
17:59 - Bon.
18:01 - Oh, Pierre, comment peux-tu?
18:03 - Toi encore, je comprends,
18:05 quand on a le mal en soi, c'est pour toujours.
18:07 - Quoi? Je m'ennuie, moi?
18:09 - En toi, toi, parfaitement en toi!
18:11 - Oh, Pierre.
18:13 Une femme que tu serres dans tes bras
18:15 toutes les nuits,
18:17 une femme à qui...
18:19 que tu étraves furieusement
18:21 plusieurs fois de suite...
18:23 - Elle me l'a dit.
18:25 - Que tu appelles de tous les noms,
18:27 de biches, d'oiseaux, de poissons...
18:29 - Oh, non, pas le contraire, elle me dit tout.
18:31 - Mais tu voulais la supprimer
18:33 de cette façon.
18:35 Oh! Mais c'est ignoble!
18:37 - De poissons?
18:39 J'ai jamais entendu ça, moi.
18:41 Mais où est-ce que t'as encore été
18:43 pêcher ça, toi? - Toi, tais-toi, toi!
18:45 - Oh! Mais qu'est-ce que c'est
18:47 que ces salades? J'ai jamais touché à cette femme, moi.
18:49 - Oh! Et lâche, en plus.
18:51 Lâche, vile!
18:53 Oh! Vous êtes bien tous pareils, tiens.
18:55 - Ah, non, non, on n'est pas tous pareils.
18:57 Moi, je n'ai pas étreinte furieusement
18:59 en l'appelant mon petit filet de cabillaud, non?
19:01 - Oh! Mais dis donc, il n'en faut plus que ça.
19:03 - Non, mais attends, attends, attends.
19:05 Elle t'a raconté que j'ai eu des...
19:07 bontés à son égard?
19:09 - Que tu l'as craquée comme une bête.
19:11 Oh, ben, tu sais comment elle parle, hein.
19:13 Elle a même dit, "Oh, finalement, c'est normal.
19:15 "Les chirurgiens, c'est des manuels."
19:17 (rires)
19:19 - Il ne s'est rien passé entre nous.
19:21 - Oh! Allons, Pierre, on est autre amis.
19:23 Ne nie pas l'évidence, allons.
19:25 - L'autre jour, après votre départ,
19:27 elle a essayé de me sauter dessus,
19:29 mais il ne s'est rien passé.
19:31 - Ah! Elle t'a sauté dessus quand même.
19:33 Et toi, t'as rien fait, hein.
19:35 Ha! Ha! Ha! Mon oeil.
19:37 - Majeur!
19:39 - Moi, des femmes comme ça, qui, d'entrée,
19:41 moi, ça me plaît pas, ça me bloque.
19:43 J'aime pas ce genre de femme. Moi, qu'est-ce que tu veux?
19:45 Moi, j'ai besoin d'un petit peu de romantisme,
19:47 de rêve. - Enfin quoi?
19:49 Elle a bien dormi ici? - Non.
19:51 - Non? - Non.
19:53 Elle est partie vexée, puis c'est tout.
19:55 Le lendemain, elle est revenue s'excuser
19:57 en me disant que vous l'affichiez à la porte.
19:59 Et que si je pouvais l'héberger, alors, vous me connaissez.
20:01 Femme comme ça, en détresse,
20:03 qui souffre... - Oui, oui, oui.
20:05 - Oh, la menteuse!
20:07 Oh, mais la sale menteuse!
20:09 Elle va voir.
20:11 Quoi? Nous? On l'affiche à la porte?
20:13 - Mais... - Mais...
20:15 - Eh bien, je vais lui régler son compte à celle-là.
20:17 Oh, la sale petite journaliste
20:19 de rien du tout!
20:21 Eh bien, je vais lui en trouver, moi, un sujet d'article.
20:23 Elle va voir ça. On l'affiche à la porte.
20:25 - Non, non, mais... Maggie! Maggie!
20:27 Maggie, mais elle n'est pas là!
20:29 Pierre...
20:33 Elle t'a sauté dessus?
20:35 - Oui.
20:37 - Et tu n'as rien fait?
20:39 - Non.
20:41 - Pierre, Pierre, mais...
20:43 Qu'est-ce qui se passe?
20:45 - Hum?
20:47 - Chut!
20:49 (rires)
20:51 - Pfff!
20:53 - Bonjour. - Ah!
20:55 - Quoi? - Ah, vous êtes là.
20:57 Eh bien, très bien. C'est bon, bien, parce que...
20:59 il faut que nous ayons une explication.
21:01 Voilà. Alors, non seulement
21:03 vous abusez,
21:05 mais honteusement, de notre hospitalité,
21:07 un jour, j'ai un mois, mais en plus,
21:09 vous mentez,
21:11 et vous me faites ça. Mais c'est pas...
21:13 - Non, écoutez, écoutez, je comprends que vous soyez furieuse.
21:15 - Oh non! Oh non!
21:17 Furieuse? Non, je ne suis pas furieuse.
21:19 Non, je serais plutôt déçue.
21:21 - Si c'est vrai, je vous ai menti.
21:23 - Ah oui? Ah oui, alors là, alors là, oui.
21:25 Mais enfin, bon, n'en parlons plus.
21:27 De toute façon, on n'a pas rien à se dire. Alors partez.
21:29 Je ne vous en veux même pas. - Non, mais écoutez.
21:31 Maggie, attendez, je voulais tout vous dire.
21:33 - Ah, ben ça, c'est trop tard. Je sais tout.
21:35 - Mais j'ai rattrapé le coup. - Ah, ben oui, ben...
21:37 C'est pas la peine. C'est pas la peine. Le mal est fait.
21:39 - Non, mais écoutez, je suis en train d'écrire un autre article.
21:41 Il passera pas, celui-là. Voilà, tiens.
21:43 Il passera pas.
21:45 - Un article?
21:47 Non, mais de quoi vous parlez, là?
21:49 - Vous savez pas que j'ai écrit un article sur vous?
21:51 Vous l'avez pas lu?
21:53 - Ah non...
21:55 Ah, ça va... Vous avez écrit
21:57 un article sur moi? - Mais oui.
21:59 - Je... Non, je savais.
22:01 - Attendez, vous l'avez attiré? - Non, mais...
22:03 - Ne bougez pas. Je vais que vous l'amenez.
22:05 - Ah bon?
22:07 - Alors, voilà.
22:09 - Là? - Voilà.
22:11 - Merci.
22:13 - Les Français sont des poires
22:15 par Marité d'André.
22:17 (rires)
22:19 Premier jour, je casse la baraque,
22:21 il me donne une chambre. Deuxième jour,
22:23 je casse la vaisselle, il me donne au lecteur.
22:25 Troisième jour, deux maisons pour pas un rond.
22:27 (rires)
22:29 - Qu'est-ce que c'est que ça? - Non, non.
22:31 Non, écoutez, je le déchire.
22:33 - Vous avez été trop gentille, Georges Pierre et vous.
22:35 Je m'en occu... Non, vous lisez pas.
22:37 - Vous allez le déchirer? - Oui, oui.
22:41 - Non, mais vous faites ça pour moi? - Oui.
22:43 - Oh, Marité! Oh non, vraiment, c'est...
22:45 Mais c'est très gentil, vous savez.
22:47 Ça, c'est très bien, parce que moi,
22:49 je connais peu de journalistes qui...
22:51 qui sacrifieraient un article, enfin, quelconque,
22:53 pour... pour garder un ami.
22:55 Ça, c'est... - Il est pas mal, quand même, non?
22:57 Vous le trouvez quelconque, vraiment?
22:59 - Quoi, ça, pas mal? - Oui.
23:01 - Il n'y a rien de vrai, là-dedans?
23:03 - Oh, écoutez, attendez, je vais...
23:05 Je vais vous lire, c'est ici, une mensonge.
23:07 "De coloniser, les femmes sont elles en train
23:09 de devenir colonisatrices.
23:11 - Ah!
23:13 - "Marguerite B.,
23:15 la cinquantaine, plaitant le feu,
23:17 a su très bien cumuler tous les avantages.
23:19 Sans travailler..."
23:21 - Ah!
23:23 - Quoi? Qu'est-ce qu'il y a de drôle?
23:25 - Non, écoutez, vous êtes merveilleuse, tu es adorable.
23:27 Je vous tutoie, là, tout d'un coup.
23:29 - Vous ne vous voyez pas?
23:31 - Moi, je me vois pas. Bien sûr, je me vois.
23:33 Mais c'est vous, surtout, que je vois, telle que vous êtes.
23:35 Vous vous imposez chez les gens, vous.
23:37 Vous branquez, vous draguez leurs amis.
23:39 Vous...
23:41 Oh!
23:43 À propos... - Quoi?
23:45 - Écoutez, Pierre n'a aucun souvenir
23:47 de votre Paul Pagiot.
23:49 - Ha! Pierre! Oh là là, le Paul Pagiot.
23:51 Le jésuite Lubric.
23:53 - Jésuite Lubric?
23:55 - Hmm.
23:57 - Ah! Je vois que vous le connaissez bien.
23:59 - Ah!
24:01 - Vous êtes plus fâchée? - Non, bien sûr que non.
24:03 - Allez, je le déchire. C'est fini.
24:05 Bon, j'ai de bonnes nouvelles pour vous.
24:07 - Ah bon, ce sont de bonnes nouvelles.
24:09 - Je m'installe ici.
24:11 - Ici?
24:13 - Enfin, dans le Vésiné, au Vésiné.
24:15 - Ah bon, vous...
24:17 Vous allez vous installer dans le coin, quoi?
24:19 - Oui, j'ai trouvé une petite maison pas chère,
24:21 super, plein de maisons.
24:23 Oui, c'est un beau quartier.
24:25 - J'adore. Le plus fort?
24:27 - Eh bien, le plus fort,
24:29 c'est que ça me fait plaisir!
24:31 - Tu viens? Oh, tante Sarah!
24:33 Oh, c'est génial!
24:35 (musique)
24:37 ♪ Elle voit souvent rouge
24:39 ♪ Avec qu'elle s'approche
24:41 ♪ Maggie soleil ouvrit Maggie l'arme
24:44 ♪ On est sous le charme
24:46 ♪ Quand son coeur s'enflamme
24:48 ♪ Elle joue toute la gamme
24:50 ♪ Oh, Maggie, elle veut s'arrêter haut
24:53 ♪ Chez elle, il fait toujours beau
24:55 ♪ En robe que soit, en pyjama
24:58 ♪ Elle est la même
25:00 ♪ Elle change de crème, elle change d'extrême
25:02 ♪ Mais elle change pas
25:04 ♪ Maggie le jour, Maggie la nuit
25:07 ♪ C'est un poème
25:09 ♪ Un peu pour vous, elle a folie
25:11 ♪ C'est elle qu'on aime
25:13 ♪ Maggie
25:15 ♪ Maggie
25:17 ♪ Maggie
25:19 ♪ Voilà Maggie
25:22 ♪ Elle crie, mais c'est toujours tendresse
25:24 ♪ Elle rit, mais c'est jamais tristesse
25:26 ♪ Elle vit, toujours à toute vitesse
25:28 ♪ C'est sa Maggie
25:30 (musique)
25:32 ♪
25:34 ♪
25:36 ♪
25:38 ♪
25:40 ♪
25:42 ♪
25:44 ♪
25:46 Merci à tous !