Normes écologiques sur l’industrie automobile : les états sont-ils plus réalistes que l’Europe?

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Claude Cham et Yves Carra.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-09-28##

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Transcript
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03 Et les états membres de l'union européenne ont décidé ce lundi de ne pas adopter des normes plus strictes concernant les émissions de gaz à effet de serre,
00:10 des voitures pas très particulières. Ils considèrent qu'un renforcement des restrictions pourrait entraver
00:15 les investissements des constructeurs automobiles dans la technologie des véhicules électriques.
00:19 Oui Cécile, et c'est d'ailleurs sous l'impulsion de la France et de l'Italie, il faut le souligner. Alors le secteur automobile c'est crucial en Europe.
00:28 14 millions d'emplois au sein de l'union européenne, 14 millions excusés du peu.
00:33 Alors est-ce qu'on a raison ces états européens comme la France et l'Italie de vouloir préserver l'emploi avant de parler écologie ?
00:39 Est-ce que vouloir tout changer dans l'automobile à horizon 2035 c'était réaliste ?
00:43 Ou est-ce contraire ? Est-ce que vous pensez que la commission européenne n'aurait pas dû céder ?
00:47 Venez réagir au 0 826 300 300 et le moins qu'on puisse dire que pour le moment vous avez donné raison aux états français et italiens par exemple,
00:57 en disant oui à 72%.
00:59 Et pour en parler, Philippe Bilger est avec nous, président de l'institut de la parole, Yves Carat, porte-parole de Mobilité Club France,
01:05 Claude Cham, président de la fédération des industries des équipements pour véhicules et de la société Equipauto S.A.S.
01:12 Philippe Bilger, ces états membres finalement ont fini par faire lâcher la commission européenne, on a été plus fort qu'eux ?
01:21 Ma chère Cécile, vous aurez remarqué que quel que soit l'intérêt des sujets sur l'automobile, je ne suis pas celui dont viendra la lumière.
01:30 Mais il n'empêche que je suis par avance passionné et je crois que, il me semble, si je comprends bien la question posée par Sud Radio,
01:40 je vous rejoins, les états ont raison en l'occurrence.
01:44 Je suis, enfin il me semble et j'espère que je ne serai pas contredit par moi.
01:49 Yves Caravaux, qui est un spécialiste, on l'attendait cette décision depuis longtemps de lâcher un peu du lest, en tout cas les constructeurs surtout.
01:57 Tout ça est quand même très anxiogène, c'est dommage, on aurait pu aller vers une décarbonation maximum des transports sans tout ça en fait, c'est vraiment dommage.
02:06 Si on avait dit, je reviens toujours là-dessus, si on avait dit "écoutez, le plan à 30 ans pour se passer du pétrole,
02:11 on va faire en sorte d'être en autonomie en France et en Europe au niveau des énergies,
02:16 et nos enfants et petits-enfants pourront circuler librement sans polluer, qu'est-ce qu'on serait bien, on aurait de l'espoir plutôt que de l'inquiétude.
02:24 Donc pour en revenir au sujet, oui, effectivement, ils ont eu raison, parce qu'investir dans une technologie qui aurait apporté à la marge, vraiment à la marge,
02:32 un progrès dans la pollution, qui aurait demandé énormément d'investissement, alors que l'investissement, on le sait bien, doit aller vers l'électrique,
02:41 ok, mais vers les autres solutions que le pétrole pour faire beaucoup plus large, c'est une vraie bonne décision de la France, de l'Italie, ça va dans le bon sens,
02:49 et oui, tant mieux, tant mieux.
02:51 Cloutch, Cloutcham, vous aviez peur finalement, comme beaucoup de constructeurs français, de ces 14 millions d'emplois qui étaient finalement en jeu, presque en jeu ?
03:00 Bien sûr que j'avais peur, et j'ai toujours très peur, dans la mesure où nous, Français et Européens, serons les premiers touchés,
03:08 si nous restons sur une position qui est le dogme, et je partage l'avis de mes collègues, enfin, la raison vient de primer sur le dogme.
03:18 Ça fait longtemps que nous, à La FIEV, nous prenons une doctrine qui est la neutralité technologique, avoir un objectif en 2050, nous sommes tout à fait d'accord,
03:29 et qu'on nous laisse au moins la possibilité de faire les propositions technologiques qui sont les mieux adaptées.
03:35 Philippe Bilger, je sais que vous n'y connaissez pas grand chose en voiture, mais est-ce qu'on n'a pas l'impression finalement que les pays, face à la Commission Européenne, reprennent une certaine souveraineté ?
03:46 Ma chère Cécile, d'abord merci d'avoir enfoncé l'automobile dans la plaie, et ensuite, vous avez totalement raison,
03:56 ce qui me frappe c'est de voir à quel point les pays, comme vous dites, et c'est très juste, reprennent une forme de pouvoir dans tous les domaines où on avait l'impression que l'Europe avait pris la main.
04:08 Et je ne peux me féliciter de cette reprise d'autorité.
04:12 Et Iskara, comment expliquer certaines mesures ? On avait tout à l'heure, Anthony, notre auditeur, et on avait fait la comparaison hier soir, dans les vraies voies,
04:20 puisqu'on avait Corinne Jolide PAP, que, un peu pour le bâtiment, c'est comme pour les ZFE, on a balancé un truc infaisable, et quand on se retrouve devant le mur des réalités...
04:31 - On le prend en pleine figure. - Voilà, on le prend en pleine figure.
04:34 Comment expliquer, vous qui connaissez bien l'automobile, on posera la même question à Claude Cham, comment expliquer que des gens qui, théoriquement, sont responsables,
04:42 puisque les salaires des commissaires européens ne sont pas franchement proches du SMIC, c'est des gens multidisplômés, comment expliquer qu'on prenne des mesures aussi stupides ?
04:51 - L'enfer est pavé de bonnes intentions. - Oh, c'est beau !
04:54 Non, mais c'est vrai, c'est pas de moi, mais c'est vrai, l'enfer est pavé de bonnes intentions, mais ils sortent au fait qu'ils vont au mur des réalités.
05:02 Encore une fois, on a déjà un climat anxiogène avec le climat, le climat, le GIEC et tout ça.
05:08 On a, avec les crises, avec les guerres, on en rajoute dans un domaine où on avait, je le répète, mais j'insiste, pas besoin de le faire.
05:15 On avait des solutions, on a des solutions, le GPL, le 85, l'hydrogène, le carburant de synthèse, on a l'huile de friture, même, si vous voulez, pour le diesel.
05:25 On a les solutions pour se passer du pétrole, toutes les solutions, on a besoin de tout le monde, même des batteries, pourquoi pas.
05:30 Et plutôt que de faire croire au public, au grand public, aux français, l'électricité va tout résoudre, c'est pas vrai.
05:37 Je me rappelle au début du XXème siècle, il y avait plus de voitures électriques que de voitures thermiques,
05:41 et il y en a plein qui croyaient pas aux thermiques, en disant "mais ça marchera jamais, votre truc c'est l'électrique".
05:45 S'ils la gagnent, c'est parce que c'est une énergie qui est très efficace, très efficiente, facile à transporter, facile à mettre dans une voiture,
05:52 et que l'électricité, on s'est tout de suite rendu compte qu'avec 2 tonnes de batterie, on faisait pas grand chose.
05:56 Donc voilà, ça s'est fait naturellement, c'est l'usage qui donnera l'énergie en fait.
06:01 Claude Cham, il a raison, pourquoi aujourd'hui, pour cette transition, ne pas promouvoir les carburants alternatifs ?
06:06 Le bioéthanol, le gaz, on n'en entend jamais parler, c'est-à-dire que quand la presse en parle, on nous dit que le carburant augmente,
06:12 et d'un autre côté, il y a des solutions qu'on ne met pas en avant.
06:16 Alors, je suis tout à fait d'accord, il y a une multiplicité de solutions. Elles sont pas toutes au même niveau de développement.
06:23 Et donc, il faut quand même que nous fassions attention, dans le développement de ces multi-solutions, à la raison économique qu'il y a derrière.
06:31 Aujourd'hui, nous demandons à des constructeurs automobiles, à des équipementiers, à toutes ces gens-là,
06:37 de faire des investissements en recherche et développement qui sont colossaux.
06:41 Moi, je peux vous dire que les équipementiers, aujourd'hui, dépensent plus de 10 à 12% de leur chiffre d'affaires en recherche et développement,
06:49 sur des sujets dont nous ne savons pas véritablement l'issue.
06:53 - Est-ce qu'il y aura des clients ? - Est-ce qu'il y aura des clients ?
06:56 - C'est ça le problème. - C'est très bien de rajouter ça.
06:58 Donc, aujourd'hui, il faut regarder quelle est l'équation économique par rapport à la raison technique.
07:03 C'est pour ça que je me suis tout de suite élevé sur des injonctions de la Commission pour aller vers une technologie
07:12 et pas vers nous laisser, nous, industriels, à proposer un certain nombre de technos.
07:18 - Mais vous, en tant que président d'un syndicat industriel, La FIEV, comment y réagissent les personnes dont vous êtes le président
07:25 quand ils voient des normes abracadabrantesques, pour citer un ancien président de la République,
07:30 qui leur tombent sur le coin du nez et qui se disent "Ah bah tiens, là, il va falloir que j'investisse 1, 2, 3, 5 millions
07:36 et j'ai pas les moyens de le faire."
07:37 - Alors, je vais vous dire, nous sommes effectivement, par nature, en tant qu'industriels, des gens extrêmement raisonnables
07:44 et parfois, on pourrait avoir des réactions beaucoup plus violentes que celles que nous avons.
07:48 Nous sommes victimes, je dirais, d'un élément que je regrette, qui a été le dieselgate.
07:56 Le dieselgate a fait déverser sur nous une montagne, en fin de compte, de reproches, de suspicions, etc.
08:03 Donc, ce que je pense aujourd'hui, c'est que les industriels, dans leur très grande majorité, sont des gens honnêtes
08:10 qui cherchent à gagner leur vie en vendant des voitures, et donc, que cette espèce de car bashing dont nous sommes les victimes
08:18 arrête un peu et que l'on reprenne du bon sens. Je suis heureux de la décision.
08:21 - Allez, 0826-300-300, Simon de Perpignan est avec nous. Bonsoir Simon.
08:26 - Bonsoir Simon.
08:27 - Oui, bonsoir Cécile, bonsoir David. Bon, mais justement, c'est un sujet qui me tient à cœur, là,
08:32 concernant les décisions de la Commission européenne. Bon, évidemment, c'est, parmi tant d'autres,
08:37 c'est encore une décision qui réfléchit sans support technique, sans information, sans analyse économique
08:44 et selon les spécificités des pays. Et donc, on a lancé ça parce qu'on est aveuglé par l'écologie,
08:51 pour des raisons idéologiques pour la plupart, sachant que l'Europe, évidemment, au niveau écologique,
08:55 n'aura pas de conséquences importantes, et parce qu'évidemment, on est en infime partie du monde,
09:04 et que si on fait de l'écologie, il faut la faire au niveau mondial et non pas au niveau local.
09:10 Et puis, l'industrie automobile électrique, bon, on voit très bien que pour l'instant, c'est inadapté,
09:15 que c'est beaucoup trop cher, c'est pas encore au point, y'a pas d'autonomie, ça favorise des pays
09:20 qui sont quand même des concurrents plus qu'agressifs. Donc voilà, quoi, il faut revoir la copie, quoi.
09:27 - Oui, moi... - Yves Carrat.
09:29 - Oui, moi, parce que j'ai l'impression que les députés européens ont réagi un petit peu,
09:36 je vais pas dire comme des gamins, mais, excusez-moi, style "Ah bon, puisque c'est ça, Volkswagen a triché,
09:42 eh ben voilà, on va leur interdire la vente des moteurs thermiques". Franchement, j'ai l'impression,
09:46 c'est un peu comme ça. - Ils pensaient que c'était une réaction.
09:50 - Non mais, sans évaluation, c'est une décision capitale. Donc ils auraient dû dire "On pense à ça,
09:55 on va demander à tout le monde ce que ça peut donner, on va faire une commission pour évaluer,
10:01 et puis on va voir si oui ou non, 2035 c'est bien, est-ce que...". Mais une évaluation d'une décision si forte,
10:07 elle n'a pas été faite. J'ai l'impression que c'est un petit peu un gros caprice, voilà.
10:10 Et je voudrais poser une question au président de la FIEF que vous êtes.
10:14 Pourquoi tous les lobbying, mais c'est pas négatif, les lobbying, que ce soit les constructeurs,
10:19 que ce soit la FIEF, tout ça, n'ont pas réussi à convaincre les députés européens,
10:23 au moins de faire une évaluation avant de voter cette décision ? Comment ça se fait qu'on n'y soit pas arrivé ?
10:29 Vous savez, il est très difficile de lutter contre un dogme, surtout que quand derrière,
10:35 vous avez une pression politique à travers les lobbies écologiques qui poussent vers un certain nombre de décisions.
10:43 Moi, j'ai écrit des tribunes, j'ai rencontré des tas de ministres,
10:48 j'explique à tout le monde que nous ne sommes pas contre quelque chose,
10:54 que nous sommes tout à fait partisans d'eux, mais qu'on nous laisse le temps industriel de le faire.
10:59 Or, nous sommes face à des gens qui, idéologiquement, pensent que nous cherchons à gagner du temps.
11:06 Je vous assure une chose, tous les bureaux de recherche et développement, constructeurs du monde entier,
11:13 sont en train de travailler d'arrache-pied à aller vers des solutions décarbonées.
11:20 Pour une raison évidente, quel est le premier marché automobile du monde ?
11:25 La Chine.
11:26 La Chine. Est-ce que vous pensez qu'un seul industriel automobile peut se passer du premier marché automobile du monde ?
11:33 La réponse est non. Donc, comme ce marché a décidé de se décarboner et de ne mettre que de l'électricité,
11:40 nous sommes contraints forcés d'y aller. Donc, honnêtement, on ne peut pas nous soupçonner de ne pas faire les efforts
11:48 qui sont les efforts de décarbonation de notre industrie.
11:52 Philippe Billiger, un peu plus généralement, est-ce que finalement, on ne va pas mourir des normes
11:58 que l'on nous impose systématiquement sur tous les sujets ? Que l'Europe, finalement, nous empêche d'accélérer à notre rythme ?
12:08 J'imagine que là, il y a des investissements qui sont colossaux. Il y a beaucoup d'entreprises aujourd'hui qui sont males
12:16 parce qu'elles ne peuvent pas l'absorber complètement aujourd'hui. Elles imaginaient qu'elles auraient leur temps
12:21 et on a l'impression que ces injonctions et cette norme peuvent tuer finalement des filières entières.
12:25 Vous avez raison, Cécile, mais d'abord, une bonne nouvelle. Nous avons des invités qui sont d'une clarté absolue
12:31 et je comprends un petit peu les problèmes dont on parle.
12:34 Alors, si vous arrivez à comprendre, c'est qu'ils sont vraiment d'une clarté absolue.
12:37 Oui, c'est Noël.
12:38 Notamment, M. le Président est parfait. Et, deuxième élément, pour répondre très directement à votre question,
12:45 c'est un paradoxe, Cécile, c'est qu'à la fois, on a besoin de liberté, on trouve qu'on a trop de normes,
12:51 qu'il y a trop d'emprise des instances officielles, mais en même temps, dès que les gens sont en difficulté,
12:58 ils rêvent d'être protégés par des normes. Et donc, on est en permanence écartelé entre ces deux exigences contradictoires.
13:07 Mais si j'avais à choisir, évidemment, j'irais plutôt vers plus de liberté que plus de normes.
13:14 Plus de responsabilité, surtout.
13:15 C'est le propre dessus de radio.
13:17 Exactement. Allez, 0826-300-300, notre vraie voix du jour est avec nous. Bonsoir, Anthony. Re-bonsoir.
13:24 Re-bonsoir.
13:25 Oui, bonsoir.
13:26 Une réaction sur ce sujet vacile.
13:29 Oui, alors, concrètement...
13:30 Et que vous connaissez bien.
13:31 Oui, je le connais bien, mais je vais surtout répondre à la question directe.
13:34 Est-ce que les États sont plus réalistes que l'Europe ? Non.
13:38 Les États sont soumis à l'Europe, comme d'habitude.
13:41 Donc, aujourd'hui, on a un commandant-chef, c'est Mme Van Der Leyen, et puis on fait tout ce qu'elle dit.
13:45 Et puis voilà, concrètement, ça n'apporte rien de bon à la France.
13:48 Il faut quand même se rendre compte qu'on est un tout petit pays à l'échelle mondiale.
13:51 Et je ne vois pas en quoi nous, on va modifier le... comment dirais-je ?
13:55 Le barème écologique.
13:56 Je pense qu'il y a d'autres pays qui devraient se préoccuper de ça avant nous.
14:00 Je pense que déjà, il y a plein de gens dans la rue qui n'ont pas à manger, qui n'ont plus de travail.
14:05 Aujourd'hui, c'est la soumission totale à l'Europe.
14:09 Ils savent très bien où ils vont. Ils vont dans l'appauvrissement des Français.
14:11 Ils vont dans le fait que plus on leur prend, moins on leur donne.
14:15 Et puis ça va très bien comme ça.
14:17 La solution aujourd'hui, c'est de nous appauvrir un maximum afin qu'on puisse plus se défendre et répondre...
14:23 On ne peut plus répondre, on ne peut plus parler, on doit se soumettre.
14:26 C'est comme ça.
14:27 C'est tel qu'il s'est passé.
14:29 Européens, Français, appelez-le comme vous voulez, mais quoi qu'il en soit,
14:32 les États sont bel et bien soumis à cette Europe. C'est l'Europe qui commande.
14:36 Puisqu'aujourd'hui, il faut répondre aux critères de l'Europe pour récupérer de l'argent qu'on a donné.
14:40 Aujourd'hui, on vote une loi de finances dans la nuit en 49 fois.
14:43 On s'en fout, les Français, ils n'existent pas.
14:45 Et pour l'écologie, c'est pareil. On peut appliquer ça à tous les domaines.
14:48 C'était pour les hôpitaux, c'était pour eux. Tout est pareil.
14:51 Le bon coup de gueule d'Antony Ifkara.
14:53 Un coup de gueule.
14:54 C'est intéressant par rapport à la place de la France dans toute la pollution mondiale.
14:58 Je prends toujours une image, vous allez me dire ce que vous en pensez.
15:01 Il faut vider une piscine. La pollution, c'est la piscine.
15:05 Donc la France, elle fait son job avec une petite cuillère.
15:07 Et en même temps, on nous tape sur la tête en nous disant qu'on ne va pas assez vite.
15:10 Puis à côté, vous avez des copains qui sont beaucoup plus costauds, donc on ne compte pas les empêcher,
15:13 qui jettent des grands seaux d'eau dans cette piscine.
15:15 C'est ça l'image de la pollution aujourd'hui dans le monde.
15:17 OK, on participe, l'effet colibri, tout ce que vous voulez. Mais ne nous tapez pas sur la tête.
15:21 Vous voyez ? C'est un peu ça, quoi.
15:23 Vous êtes d'accord avec ça, Claude Cham ? C'est l'effet colibri.
15:25 Nous, on décope à la petite cuillère la fonte dans la coque du Titanic.
15:31 Écoutez, la France représente moins de 1% des émissions de gaz à effet de serre du monde.
15:36 La Chine, l'Amérique et l'Inde en représentent 50%.
15:41 Lorsque vous entendez dire que le transport en France a un pourcentage très élevé, c'est vrai.
15:47 Nous représentons 31% des émissions de gaz à effet de serre de notre pays.
15:51 Mais il faut se poser la question du pourquoi de ce pourcentage.
15:56 Nous sommes un pays qui a une production d'électricité totalement décarbonée,
16:00 puisque nous avons une énergie nucléaire.
16:02 Moyennant quoi, il est assez facile de comprendre,
16:05 même sans avoir fait d'études supérieures,
16:08 que le pourcentage va être plus élevé que dans des pays
16:12 où la production d'électricité est carbonée avec des centrales au charbon, etc.
16:18 C'est une évidence.
16:20 Yves Carrat, on peut être positif ou optimiste pour l'avenir ?
16:24 Il faut l'être. On n'a pas de pétrole, mais on a des idées.
16:26 Vous vous souvenez ?
16:27 C'était en 1974, à la fin du pétrolier de 1973.
16:31 On a les solutions, il faut les mettre en place.
16:34 Il faut que le gouvernement, l'Europe, les mette en place
16:37 pour arriver à une autonomie énergétique,
16:40 quelles qu'elles soient toutes les énergies d'ailleurs.
16:42 Il faut un vrai plan sur 10 ou 20 ans
16:46 et ne pas tomber d'une dépendance dans une autre.
16:49 Tomber dépendance pétrole aux Chinois,
16:51 parce qu'autant avec le pétrole, il y a plusieurs pays producteurs.
16:53 On peut jouer un petit peu avec tout le monde.
16:55 Autant avec les batteries, on ne joue pas.
16:57 Il y en a un, c'est la Chine.
16:58 Si un jour ils décident de serrer la vis, c'est fini.
17:00 Merci beaucoup, Anthony. Merci beaucoup, Simon, d'avoir réagi au 08/26/300/300.
17:06 On est toujours avec Yves Carrat, porte-parole de Mobilité Club.
17:09 Claude Cham, président de la Fédération des Industries des Équipements pour Véhicules.
17:12 Et puis notre taulier, Philippe Bilger, président de l'Institut La Parole.
17:17 Le même surnom que Johnny, c'est bien.
17:18 Ah oui, c'est Flatter.
17:20 Je sais très très bien.
17:21 Et dans un instant, on va voir s'ils sont de bonne ou de mauvaise foi,
17:25 puisque ce sera le quiz de l'actu.
17:27 Vous restez avec nous, on est ensemble au salon de l'Automobile de Lyon,
17:30 en direct du stand Skoda.

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