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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce jeudi, il revient sur la revalorisation des pensions de retraite au 1er janvier 2024.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
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NewsTranscription
00:00 L'édito politique sur Europe 1 avec le Figaro. Bonjour Alexis Brezé.
00:04 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:06 Alors Bruno Le Maire, Alexis a annoncé hier que les pensions de retraite vont être revalorisées de 5,2% au 1er janvier.
00:13 Alors des critiques à Serbes s'élèvent contre cette mesure, certains la jugeant politique, inéquitable. Qu'en pensez-vous Alexis ?
00:20 Écoutez, quand on voit le niveau moyen des retraites dans ce pays, quand on voit surtout l'évolution du pouvoir d'achat des pensions,
00:27 qui selon les études, le pouvoir d'achat a reculé de 7 à 10% entre 2010 et 2020,
00:33 franchement on fera croire à personne que les retraités sont d'horribles privilégiés.
00:38 Qu'a décidé le gouvernement ? Ni plus ni moins que d'appliquer le code de la sécurité sociale
00:44 qui prévoit que les retraites, tous les ans, doivent être revalorisées au niveau de l'inflation.
00:48 Alors ils respectent la loi, on ne va pas non plus tirer un feu d'artifice.
00:51 Ce qui est vrai en revanche, c'est que pendant des années, les gouvernements successifs de François Hollande puis d'Emmanuel Macron
00:57 n'ont pas respecté cette obligation d'indexation. Et ils auraient très bien pu continuer de ne pas le faire.
01:03 Donc, que Bruno Le Maire décide d'appliquer cette fois le code de la sécurité sociale,
01:09 qu'il choisisse de consacrer 14 milliards d'euros à cette augmentation de 5,2% alors que l'argent est rare,
01:16 que les minimas sociaux ne progresseront que de 4, 6%,
01:21 que les traitements des enseignants ou des personnels de santé sont fort loin de ce chiffre,
01:25 que tout est fait pour enrayer la spirale prix-salaire dans le privé,
01:29 ce choix n'a rien de scandaleux. Mais c'est à l'évidence, comme toutes les grandes orientations budgétaires,
01:35 un choix politique. Et il est d'ailleurs assumé comme tel par le gouvernement.
01:39 - Quelles sont selon vous les raisons de ce choix ?
01:42 - Vous savez, Dimitri, quand on s'interroge sur une décision politique, il faut généralement aller chercher du côté des élections.
01:48 Et qu'observe-t-on à la dernière élection présidentielle ?
01:52 Que 40% des retraités, 40%, ont voté dès le premier tour pour Emmanuel Macron.
01:57 Et 68% au second tour. Et aujourd'hui encore, quand on considère la structure de la popularité d'Emmanuel Macron,
02:04 assez maigre il faut le dire, il n'y a quasiment plus que les retraités pour le soutenir.
02:08 C'est d'ailleurs un curieux paradoxe. Emmanuel Macron, le plus jeune de nos présidents, est tout sauf le président des jeunes.
02:15 Élu sur la promesse de favoriser la France qui travaille, il est devenu le champion des inactifs.
02:20 Et il était décidé à en finir avec les rentes, et le voilà désormais plébiscité par les rentiers. Avouez que c'est étonnant.
02:27 D'autant qu'il revient de loin. Rappelez-vous les débuts de son premier quinquennat.
02:31 L'augmentation de la CSG, qui frappe de plein fouet les retraités.
02:34 La création de l'IFI, concentrée sur le mémoulier, et donc les retraités.
02:38 Le gel des pensions de retraite, décrété en 2018.
02:41 Les seniors, on peut le dire, ont été allègrement matraqués.
02:44 Et puis, la crise des gilets jaunes est passée par là, qu'il a installée en garant de l'ordre contre la chianlie.
02:51 Et puis ensuite il y a eu le Covid, qui en a fait le gardien de la santé de nos aînés.
02:55 Et puis la réforme des retraites, qui a été désapprouvée par 90% des actifs, mais soutenue, et pour cause, par les retraités.
03:02 Et c'est ainsi que les seniors ont changé de camp.
03:05 Et aujourd'hui, Emmanuel Macron joint l'utile à l'agréable.
03:09 Il répare une injustice, en même temps qu'il tente de verrouiller le soutien d'une clientèle électorale décisive.
03:15 - Vous voulez dire pour les élections européennes à venir ?
03:17 - Oui, notamment.
03:19 Vous savez, les plus de 65 ans représentent 20% de la population.
03:24 Et dans les élections à faible participation, ils votent deux fois plus que les autres.
03:28 Ça veut dire qu'aux européennes, ils peuvent peser jusqu'à 40% des voix.
03:32 Mais à la présidentielle aussi, même si c'est dans une moindre mesure, leur poids sera déterminant.
03:37 Est-ce qu'ils continueront, par leur vote, d'empêcher Marine Le Pen d'accéder à l'Elysée ?
03:42 Est-ce que, rassurés par la modération qu'elle affiche désormais, ils lui donneront au contraire la victoire ?
03:47 Nul ne le sait, mais à mon avis, d'ici 2027, les retraités vont avoir beaucoup d'amis.
03:53 - L'édito politique sur Europe 1, merci beaucoup Alexis Brézé.
03:56 La une du Figaro ce matin, c'est le budget 2024.
03:59 Le recours aux économies en trompe l'œil.