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00:31 Déjà le vol, s'il te plaît !
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02:47 Je veux que c'est un sujet sur lequel je n'ai jamais entendu parler en Côte d'Ivoire.
02:53 Je n'ai pas dit que ça n'existe pas.
02:55 Donc, venez aider, venez apporter cette contribution pour dire que je m'associe pleinement à la démarche de Mme Croissy
03:04 pour mettre en place et aider.
03:06 Vous savez, perdre un enfant, surtout à bas âge, que ce soit un foetus, un embryon ou un enfant, c'est une douleur qui n'a pas de nom.
03:18 Je voudrais dire à toutes les femmes qui perdent leur enfant de se faire aider.
03:23 Il n'y a pas de honte.
03:25 Et je voudrais surtout parler à l'entourage de ces femmes,
03:28 qu'on comprenne que quand la femme a déjà un début de grossesse, où elle enceinte, la joie de la maternité qu'elle a en elle,
03:37 et entendre après que cet enfant-là, peut-être qu'il ne va pas naître à terme, ou il va naître, il ne va pas vivre longtemps,
03:45 on doit comprendre que c'est le deuil d'un enfant.
03:48 Il ne faudrait pas qu'on empêche cette femme-là de vivre cette perte-là,
03:53 de vivre cette blessure de non-accomplissement de la grossesse, ou bien de cette durée de vie.
04:00 Parce que généralement, ce n'est pas la maman qui perd l'enfant dans le subconscient des gens,
04:07 c'est généralement les enfants qui perdent leurs parents parce qu'ils sont les plus jeunes.
04:11 Donc, il faut que les gens comprennent ces femmes, qu'on ne leur dise pas "arrête de pleurer",
04:16 on peut leur dire, mais je vais dire qu'on ne leur impose pas comment est-ce qu'elles doivent se prendre.
04:21 Comprennent surtout les hommes, les maris, la souffrance de ce que la femme vit, et l'aide.
04:29 Et pour qu'on puisse avoir un couple qui est soudé dans l'épreuve, et non un couple qui est divisé dans l'épreuve.
04:37 Je suis maman, comme je l'ai noté dans mon intervention, depuis 2021.
04:41 J'ai perdu mon fils alors que j'accouchais à 12 semaines.
04:44 Et quand je suis passée par là, tout ce que j'ai eu à rencontrer comme problématique,
04:49 c'est un environnement qui ne comprenait pas.
04:51 Parce qu'en général, en Afrique, nos ustes et coutumes ne nous autorisent pas à exprimer nos ressentis.
04:56 Quand j'ai fini mon parcours avec mon psychologue pour m'aider à me relever,
05:00 j'ai pensé à l'initiative pour aider mes soeurs mamanges aujourd'hui à passer cette étape difficile à avancer et se relever.
05:07 Je veux créer une communauté de femmes, de mamanges qui se relèvent, mais qui se relèvent comment ?
05:11 Qui se relèvent pour avancer, avancer vers l'autonomie, l'autonomisation.
05:15 Relèver en elles le lyde qui sommeille pour qu'ensemble, financièrement, psychologiquement, émotionnellement,
05:21 on puisse bâtir cette communauté qui vaille pour découdre ces ustes et coutumes-là.
05:25 À toutes celles qui ont déjà perdu un enfant, vous n'êtes pas seules.
05:28 Il y a des femmes qui restent terrées dans leurs douleurs parce qu'elles n'osent pas en parler,
05:33 parce qu'on ne nous autorise pas à en parler, parce qu'on ne se sent pas légitime d'en parler.
05:37 Vous n'êtes pas seules.
05:39 Quand vous verrez ce message-là, sachez que je suis là pour vous.
05:42 Il y a d'autres mamanges qui sont là pour vous. Venez qu'ensemble, on puisse avancer.
05:46 Venez qu'ensemble, on puisse se relèver.
05:48 Venez qu'ensemble, on puisse faire un cœur à cœur, bâtir une communauté de femmes fortes aujourd'hui,
05:52 qu'avec une épreuve traumatisante, une épreuve qui bouleverse la vie.
05:56 On ne veut pas nier, on ne veut pas oublier.
05:58 On veut avancer, avancer positivement et avancer pour avoir une avenue meilleure.
06:04 Intégrer la communauté aujourd'hui, il faut être une mamange, il faut être une dame qui désire,
06:09 qui a toujours ce désir-là d'avoir un enfant.
06:12 Venez vers moi pour qu'ensemble, on puisse avancer.
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