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Le présentateur du magazine de TF1 "Sept à huit" publie un essai métaphysique, « Il n’est pas trop tard pour naître ».

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Transcription
00:00 Votre invité médias Céline Baydarcourt est un journaliste de TF1, présentateur du magazine 7 à 8
00:05 et il est aussi écrivain et sort un nouveau livre intitulé "Il n'est pas trop tard pour naître"
00:09 Bonjour Ayraud Zelmak
00:10 Bonjour Céline, ancien journaliste de France Info
00:13 Exactement ! Et vous en êtes parti il y a quoi, 18 ans ?
00:16 C'est ça
00:17 Ça vient de sortir donc ce livre aux éditions Jouvent, c'est un essai philosophique extrêmement ambitieux
00:22 puisque vous avez enquêté sur l'univers, rien que ça !
00:25 En fait si je résume et si je vulgarise, vous vous demandez quel rôle nous devons jouer sur Terre, c'est ça ?
00:31 C'est un peu ça, c'est une question je pense que beaucoup de gens se sont posé au moins une fois dans leur vie
00:37 mais que peu assument parce qu'on est dans une société qui a rendu cette question obsolète, inappropriée
00:45 alors que je pense qu'elle est fondamentale
00:47 Vous pensez que l'humain n'est pas fini, qu'il doit encore évoluer, d'où le titre de votre livre "Il n'est pas trop tard pour naître"
00:52 Exactement, et je pense que cette évolution elle passe par une compréhension et par des changements de notre façon d'agir
01:00 dont je pense qu'elle peut être dictée par notre raison d'être
01:03 c'est pour ça que je vais chercher dans les origines, les origines de l'univers
01:08 peut-être une direction, une boussole qui pourrait nous aider à choisir cette direction
01:12 Vous êtes né vous, Harry Roselmack ?
01:14 Et bien je suis en train
01:17 Vous dites que la société actuelle nous empêche de se poser ces questions là
01:21 c'est notre rôle sur terre tout simplement
01:24 mais les religions, c'est le rôle des religions de nous guider là-dessus ?
01:27 Alors les religions elles ne nous emmènent pas tellement à réfléchir
01:31 la plupart des religions nous imposent des dogmes
01:35 et c'est en ça que la démarche que j'ai est une démarche très différente de la religion
01:38 c'est que ce qui est important dans ce livre, ce n'est pas tant les conclusions
01:42 bien sûr que les conclusions sont importantes
01:44 mais ce qui les rend acceptables, c'est le cheminement qui mène à ces conclusions
01:50 Ma démarche elle est tout sauf dogmatique
01:52 je n'impose pas de vérité, de toute façon en matière d'origine de l'univers
01:57 de transcendance, on ne peut pas avoir de vérité établie
02:01 on a simplement des probabilités, des hypothèses qui sont plus probables que d'autres
02:05 Alors vous dédiez ce livre à vos parents
02:07 mais aussi j'ai découvert ça à la mémoire des frères Bogdanov
02:10 décédés il y a bientôt deux ans, qu'est-ce qu'ils représentaient pour vous ?
02:13 Les frères Bogdanov ils ont représenté pour moi qu'ils suivent un garçon
02:17 qui est né en 1973
02:20 le premier contact avec ces questions de l'espace, du cosmos, de l'univers
02:26 puisque tant x, ça a bercé mon enfance
02:28 et ce sont deux personnes que j'ai eu, ou que je considère que j'ai eu la chance de les rencontrer
02:34 et qui avaient une pensée fantastique
02:36 alors ils étaient ce qu'ils étaient, ils étaient originaux
02:38 ils avaient un physique un peu bizarre
02:40 mais leur pensée était brillante
02:42 et ils avaient vraiment ce talent d'amener, à faire comprendre à des gens comme moi
02:47 qui ne maîtrisaient pas les fondements de la physique, de l'astrophysique
02:52 des choses complexes, ils avaient ce talent de les rendre accessibles à tous
02:56 de vulgariser et j'avais beaucoup de plaisir à discuter avec eux
02:59 ils m'ont fait comprendre beaucoup de choses
03:00 Est-ce que ces questions sur le sens de la vie vous ont amené au journalisme ?
03:03 Est-ce qu'il y a un lien ?
03:05 Bien sûr, bien sûr il y a un lien
03:07 il y a un double lien
03:09 moi les questions d'identité m'ont toujours beaucoup intéressé
03:11 dans le journalisme j'ai pas mal exploré
03:13 notamment à la télévision via mon format "Immersion"
03:16 que j'ai fait pendant quelques années
03:18 la question de l'identité
03:20 et l'identité c'est qui l'on est
03:22 avec les différences, les uns entre les autres
03:25 mais c'est aussi qu'est-ce que l'on est
03:27 et je trouve que autant l'identité qui l'on est
03:30 est segmentante et limitante
03:32 et nous sépare parfois les uns des autres
03:34 la question de ce que l'on est, que j'explore dans ce livre
03:36 elle fait lien entre tous
03:38 parce que ce que je suis c'est ce que vous êtes
03:40 et ce que sont nos auditeurs
03:42 Vous l'avez dit, vous avez démarré à la radio et notamment à France Info
03:44 puis vous êtes parti sur Canal+
03:46 TF1 ensuite
03:48 où on vous a proposé de présenter la météo
03:50 ce que vous avez refusé, n'y a-t-il pas un regret
03:52 aujourd'hui vu l'importance
03:54 que prend les questions sur le dérèglement climatique ?
03:58 Je m'intéresse au ciel, quelque part dans ce livre
04:01 à l'univers, donc j'y reviens
04:03 Non, alors en fait les choses ne sont pas passées tout à fait dans cet ordre-là
04:07 On m'a proposé la météo à TF1
04:10 avant que je fasse France Info
04:12 J'étais stagiaire et on m'a proposé ça à l'époque
04:15 Donc vous aviez eu raison de choisir France Info ?
04:17 Oui, je pense
04:19 Ce qui est drôle dans cette histoire, parce que je la raconte souvent très brièvement aux jeunes
04:21 qui m'interrogent, moi je leur dis
04:23 ne lâchez pas vos envies réelles
04:25 Moi je voulais être journaliste
04:27 traiter l'information générale
04:29 TF1 me fait cette super proposition de la météo
04:31 très exposée, on me vend un peu le truc
04:33 tu vas devenir connu, etc
04:35 C'est le programme le plus regardé
04:37 J'ai refusé à l'époque et quelques années plus tard
04:39 TF1 revient vers moi pour me proposer le journal de 20h
04:42 et si j'avais accepté la météo à l'époque
04:44 c'est sûr qu'on m'aurait jamais proposé le 20h, donc j'ai bien fait
04:46 Ce journal de 20h de TF1
04:48 vous l'avez présenté en tant que joker pendant 5 ans
04:50 il y a très peu de gens qui quittent ce genre de poste
04:52 vous, vous l'avez fait, pourquoi ?
04:54 Parce que j'avais envie d'autre chose
04:56 ma vocation de journaliste
04:59 c'est surtout d'essayer de comprendre les gens, de les rencontrer
05:02 et il y avait un format qui s'appelait "En immersion"
05:04 qui comptait beaucoup pour moi
05:06 et je faisais beaucoup de choses, j'avais aussi mon équilibre familier
05:08 à la préserver
05:10 donc Catherine Nel, que vous connaissez
05:12 qui a été ma première rédactrice en chef
05:14 au journal de 20h
05:16 Catherine, je suis allé dans son bureau
05:18 on se connait très bien
05:20 je lui ai dit que je voulais arrêter
05:22 elle a été un peu surprise, mais pas trop, parce qu'elle me connait
05:24 et voilà, ça s'est fait tout naturellement
05:26 Et depuis 17 ans, vous incarnez le magazine 7 à 8
05:28 Oui, avec beaucoup de plaisir
05:30 et pas de lassitude
05:32 17 ans !
05:34 Non, pas de lassitude, pourquoi ?
05:36 Parce que 7 à 8, on s'intéresse aux gens
05:38 aux hommes et aux femmes
05:40 qui font vivre la société
05:42 et qui incarnent des sujets d'actualité
05:44 et quand vous vous intéressez aux gens
05:46 les sujets sont toujours différents
05:48 parce qu'on est chacun différent
05:50 il ne peut pas y avoir de lassitude
05:52 je prenais l'exemple d'un psy
05:54 il fait son métier pendant 30 ans
05:56 mais comme ses patients sont des humains
05:58 il peut faire le livre de vos livres
06:00 et arrêter le journalisme
06:02 C'est peut-être ce qui m'attend, qui sait
06:04 mais ça ne me déplairait pas
06:06 pas tout de suite, mais ça ne me déplairait pas
06:08 Merci beaucoup d'être venu, Arnaud Delmacq
06:10 Je rappelle le titre de votre livre
06:12 "Il n'est pas trop tard pour naître"
06:14 aux éditions Jouvence

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