Les Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie GROS, Stéphane PELLET présidents du #G500citoyen l’ONG citoyenne plus de 1600 associations qui font bouger la France ! et Stéphanie Motton, association LES RUBIES et Aliénor de Sentenac, responsable communication de l’association LAZARE.
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, les vraies voix citoyennes.
00:05 Aurélie Gros, Stéphane Pelet.
00:07 C'est comme ça, le lundi avec Philippe David, on se tourne vers les associations qui ont
00:13 des choses à nous dire.
00:14 Qui ont des choses à nous dire.
00:15 Et je peux vous faire une remarque ? Non.
00:17 J'ai dit non.
00:18 Je vous l'ai fait quand même.
00:19 Quand on revient de Nayoux où était Fabien Pelous, enfin on l'avait par téléphone,
00:23 mais il y avait toutes ces photos avec le maillot du stade Toulousain rouge et noir.
00:26 Aurélie Gros a mis des couleurs rouges et noires.
00:28 Je me revois à Nayoux dans le sud-ouest et allez le stade.
00:32 Et effectivement, elle est là.
00:34 Ils sont là.
00:35 Aurélie Gros et Stéphane Pelet, président et cofondateur du G500.
00:38 Bonsoir, comment ça va ? Bonsoir, ça va très bien.
00:41 Moi j'ai mis des couleurs bleu ciel parce que tant pis.
00:43 Je n'ai pas honte.
00:44 C'est les pacifistes.
00:45 Non, parce qu'il est supporteur de l'OM et là il n'est pas en forme.
00:49 On s'est pris une...
00:50 Volée.
00:51 Voilà.
00:52 Vous l'avez bien mérité.
00:53 Non, on plaisante.
00:54 On les embrasse les Marseillais.
00:56 Le G500, pour rappel, c'est une initiative citoyenne pour promouvoir la participation
01:02 citoyenne dans la prise de décisions politiques, surtout en l'absence de débats électoraux
01:06 significatifs.
01:07 Et forcément, on a envie de leur donner la parole à toutes ces personnes qui travaillent
01:14 au quotidien, qui s'engagent et qui trouvent des solutions.
01:16 Et grâce à vous, Aurélie et Stéphane, chaque année, on réunit toutes ces belles associations,
01:22 les gens qui grandissent, la famille grandit, pour porter des idées ou pour porter des
01:27 propositions auprès des politiques.
01:29 Stéphane Pellet.
01:30 Et d'ailleurs, vous disiez, il n'y a pas d'élection.
01:32 Ben si, dimanche soir, hier soir, les sénateurs pour parti ont été renouvelés.
01:36 Ça fait partie des cibles du G500, puisque nous portons 38 résolutions issues du sommet
01:42 de Marseille qui s'est tenu début juin.
01:44 Prochain sommet, on ne peut pas encore dire dans quelle ville, parce que finalement, il
01:48 y a un challenge actuellement qui est lancé entre Marseille, Lyon et Lille.
01:51 Ah oui, les auditeurs peuvent d'ailleurs voter.
01:55 Vous voulez, si vous êtes Lillois, vous voulez, si vous êtes Lyonnais ou Marseillais, ben
02:01 appelez-nous 0826 300 300.
02:03 Il y a d'excellentes spécialités gastronomiques dans les trois villes.
02:06 C'est pour ça, on a pensé à toi Philippe.
02:09 Mais vous, vous, vous allez mourir avec un saucisson, je vous le dis tout de suite.
02:14 Allez, au sommaire de cette émission, l'inactivité physique est responsable de près de 3000
02:19 nouveaux cas de cancer chez l'adulte.
02:21 L'OMS recommande l'activité physique pour la santé, notamment en prévention primaire.
02:25 L'inactivité et la sédentarité sont donc considérés comme les principaux facteurs
02:28 de morbidité, de morbidité, pardon, évitable.
02:32 En France, la situation est particulièrement préoccupante, surtout chez les femmes.
02:36 Le docteur Stéphanie Menton sera avec nous dans quelques instants, présidente de l'association
02:41 Rubis.
02:42 Le nombre de personnes sans domicile en France atteint 330 000 en hausse de 30 000 par rapport
02:47 à l'année précédente.
02:48 Le gouvernement lance son plan logement d'abord 2023-2027, doté de 516 millions d'euros,
02:53 visant à sortir 400 000 personnes de la rue.
02:56 Toutefois, les associations, y compris l'association Lazard, expriment des doutes quant à l'efficacité
03:00 de ces mesures.
03:01 Face à l'urgence de la pauvreté croissante, Aliénor de Santnac, responsable communication
03:07 de l'association Lazard sera avec nous.
03:08 Bienvenue dans les vraies voix responsables.
03:10 Les vraies voix sud-radio.
03:13 Plutôt citoyenne ce soir.
03:16 L'association Les Rubis, créée en 2017 et affiliée à la Fédération Française de
03:21 Rugby, qui fusionne le sport et le médical pour favoriser la remise en place ou dans
03:27 le bien-être des patients.
03:28 On va en parler avec Stéphanie Menton qui est avec nous.
03:31 Bonsoir, merci d'être avec nous.
03:32 Bonsoir, je vous remercie beaucoup pour votre invitation.
03:37 Ça va nous permettre encore de faire passer le message.
03:39 C'est nous qui vous remercions.
03:40 Stéphane Pelay, cette belle association encore une fois sur le sport et le médical.
03:45 Alors oui, Rubis, comme aurait dit Aurélie Gros, c'est le premier club de rugby santé
03:50 de France.
03:51 Mais Aurélie, je pense que vous pourriez aller encore plus loin que moi sur cette question.
03:54 Oui, non, parce que vous avez adoré.
03:57 Elle a adoré leur boulot.
04:00 C'est parce que j'adore le rugby, j'adore les femmes.
04:02 J'adore le docteur Stéphanie Menton que j'ai déjà entendu s'exprimer et qui embarque
04:10 tout le monde dans le sport santé.
04:11 Parce qu'effectivement, ce qui nous a touché particulièrement dans cette association,
04:16 c'est la non-connaissance en fin de compte des patients vis-à-vis de cette possibilité
04:20 de faire du sport santé, comment ça reconstruit, comment ça amène à vivre différemment aussi
04:26 la maladie et que ça peut surtout être prescrit par des médecins.
04:29 Donc aujourd'hui, Stéphanie a monté cette association qui est effectivement le premier
04:34 club de rugby médical en France.
04:37 Et bon, on va dire en plus avec la Coupe du Monde, on va dire qu'on est dans la thématique,
04:44 dans la mode.
04:45 Et elle en parle tellement bien, elle a envie de changer les choses, elle a envie de changer
04:49 la vie de ces femmes.
04:50 Donc bonsoir Stéphanie.
04:53 Racontez-nous un petit peu comment est née cette initiative.
04:57 Le constat peut-être.
04:59 Oui, le constat, qu'est-ce qui se passe.
05:01 Parce que vous êtes médecin, vous êtes engagée, vous êtes citoyenne, vous êtes
05:04 une femme, vous avez tout pour nous expliquer tout ça.
05:07 Et vous aimez le rugby.
05:08 Et vous aimez le rugby.
05:09 C'est normal d'être toulouseuse.
05:10 C'est exactement ça.
05:11 Mais juste, je rectifie deux petites choses.
05:15 Alors j'aime le rugby en effet, mais je suis de Toulouse.
05:18 Je suis une Toulousaine d'adoption depuis 2002, puisque j'ai eu mon internat à Toulouse.
05:23 Mais au départ, je suis marseillaise.
05:25 Et au départ, j'étais plutôt foot.
05:27 Bon, c'est du collectif aussi, mais j'ai appris à connaître en effet le rugby en arrivant
05:33 sur Toulouse et à aimer ce sport.
05:35 Je ne le dis pas trop fort, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, je regarde beaucoup plus
05:39 de rugby que de foot.
05:41 En tout cas, faire du sport en général, c'est toujours bon pour la santé, quelle
05:43 qu'il soit.
05:44 Exactement, tout à fait.
05:45 Et la deuxième petite correction que je voulais faire, c'est qu'en effet, le rugby adapté,
05:50 c'est très bon pour la santé.
05:52 Et c'est bon pour la santé des hommes et des femmes.
05:55 Pas seulement des femmes.
05:57 Et les rubis, c'est vrai qu'on a commencé avec des patientes, parce que tout simplement,
06:01 je suis impliquée dans les cancers gynécologiques, donc on a beaucoup plus de femmes que d'hommes
06:06 pour ça.
06:07 Mais aujourd'hui, on reçoit tous les genres.
06:12 Donc, on ne se limite pas aux femmes et on accueille également les hommes.
06:18 Il y en a moins, mais ils arrivent de plus en plus nombreux pour nous rejoindre.
06:22 Écoutez, on va vous faire goûter un joli témoignage qui va dans le sens de ce que vous
06:29 dites.
06:30 Personnellement, quand on m'a dit "Viens voir, on fait du rugby", j'ai dit "Bon, du rugby,
06:36 les filles, n'importe quoi".
06:38 Mais je me suis prise au jeu, mais ça me fait un bien fou.
06:42 Voilà, pour nourrir ce que vous étiez en train de dire Stéphanie, pardon.
06:46 Non, non, mais c'est très bien d'avoir des témoignages, parce qu'en fait, la meilleure
06:51 voie, c'est celle des patients, bien entendu, parce que c'est eux qui expliquent le mieux
06:58 finalement les bénéfices ressentis et éprouvés très rapidement après avoir débuté l'activité.
07:04 Alors, comment ça naît ? En fait, ça naît d'une initiative de la Fédération française
07:10 de rugby.
07:11 Au départ, on est en 2015, il y a le décret de loi qui va sortir sur la prescription du
07:15 sport et en fait, il y a nos ministères santé et sport qui ont fait le constat, en effet,
07:23 grâce à des publications scientifiques, des bénéfices de l'activité physique dès
07:27 le diagnostic de cancer, mais également dans toutes les pathologies chroniques.
07:31 Et donc, l'idée, c'était de missionner les fédérations pour travailler avec des
07:36 experts, des médecins experts de chaque pathologie chronique pour essayer de développer une
07:41 activité adaptée.
07:43 Donc, nous à L'Encopole, Médecin de L'Encopole, on a été appelé par la Fédération française
07:49 de rugby pour travailler un projet.
07:51 Est-ce qu'il était possible d'adapter le rugby ? Quel rugby ? Comment ? Les indications,
07:59 les comptes d'indications, etc.
08:01 Il nous fallait un guide de prescription également parce qu'on n'avait pas de référentiel.
08:07 On sait prescrire les médicaments, mais on ne sait pas prescrire le sport, les médecins,
08:11 enfin, on n'a pas appris ça en tout cas.
08:13 Et donc, on avait besoin d'un guide de prescription.
08:16 Et donc, nous, on a travaillé pendant quelque temps avec la fédération pour émettre en
08:22 tout cas ce guide de prescription pour le rugby.
08:25 On a essayé.
08:26 Donc, on a eu la chance d'être à Marpoussy, dans des structures magnifiques, et de pouvoir
08:33 s'essayer un petit peu à tous les rugby, et surtout avec le rugby à cinq que j'ai
08:41 testé pour la première fois en marchant.
08:43 Donc, je me suis dit que ça pouvait en effet, on pouvait essayer avec des patients qui ne
08:49 pouvaient pas courir.
08:50 Voilà.
08:51 Ensuite, on nous a donné des moyens techniques et logistiques pour faire une première saison
08:55 expérimentale sur Toulouse.
08:57 Et on a, nous, recruté des patients volontaires dans nos salles d'attente.
09:03 Et on a commencé avec quatre patients.
09:05 Voilà, aujourd'hui, on a plus d'une centaine sur Toulouse.
09:07 Donc, ça marche assez bien.
09:09 Et bien, vous restez avec nous Stéphanie Mouton.
09:11 On revient dans un instant.
09:12 0826 300 300, vous les témoignez.
09:15 Bien entendu, vous êtes les bienvenus.
09:17 Cette belle association qui s'appelle les Rubis, peut-être que vous les connaissez,
09:22 peut-être que vous les avez côtoyées, peut-être que ça vous intéresse.
09:25 On vous donne toutes les informations juste après la pub.
09:28 On reste ensemble jusqu'à 20h.
09:30 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France.
09:33 19h20, les vraies voix citoyennes.
09:36 Aurélie Gros, Stéphane Pelet.
09:38 Ils sont là, Aurélie Gros et Stéphane Pelet du G500.
09:42 Ça va mes amis ?
09:43 Ça va super.
09:44 En pleine forme.
09:45 Difficile chaque semaine, forcément, d'aller piocher, parce qu'il y a deux associations
09:50 que nous mettons en lumière chaque semaine.
09:51 Difficile de choisir.
09:52 Mais il y en a tant d'autres sur le terrain.
09:54 Compliquée, compliquée, compliquée.
09:55 Pour parler rugby.
09:56 Et là, on parle d'un sujet important, puisque en ce moment, c'est la coupe du monde de
10:00 rugby.
10:01 Mais l'association, finalement, du rugby et du médical qui fait visiblement, en tout
10:07 cas, des prouesses.
10:08 Et donc, Fanny Moton est avec nous, de cette belle association.
10:11 On était avec vous il y a quelques instants.
10:14 Certainement, les gens qui nous écoutent en disant comment on peut s'inscrire ? Est-ce
10:19 que toutes les personnes qui jouent au rugby, est-ce que c'est de la prévention ? Est-ce
10:24 que ce sont que des personnes qui ont déjà une pathologie ?
10:27 Plein de questions à vous poser sur ce sujet-là.
10:31 Oui, alors en fait, si vous voulez, le rugby, c'est intéressant parce qu'on garde les
10:38 valeurs du rugby.
10:39 Le rugby à cinq, c'est du rugby à toucher.
10:41 Donc, on enlève tout ce qui est violent, c'est-à-dire tout ce qui est plaquage, tout
10:47 ce qui est délai.
10:48 On garde quand même du contact parce que c'est intéressant pour les patients en reconstruction
10:54 de garder le contact, de s'engager avec ce ballon, d'aller toucher les autres et de se
10:59 faire toucher.
11:00 La passe en arrière est très intéressante parce qu'elle permet à des gens qui ne courent
11:03 pas d'être toujours en situation de jeu.
11:06 Bien évidemment, il faut rassurer les gens parce que quand on leur parle en consultation,
11:13 après l'annonce d'un cancer, de traitements lourds, etc., leur parler du rugby, évidemment,
11:19 ça les interpelle toujours.
11:20 Je leur dis très vite que c'est du rugby adapté, que c'est accessible à tous, que
11:26 c'est l'activité qui va s'adapter à eux et pas le patient qui va s'adapter à l'activité.
11:31 C'est très important à comprendre ça.
11:35 Nos coachs sont formés pour ça.
11:37 Ils sont formés en activité physique adaptée et en rugby.
11:40 Donc, ils peuvent adapter le rugby aux patients.
11:43 Et l'idée, c'est également, une fois qu'on a convaincu les gens, ça prend un peu de
11:47 temps parfois, parfois plusieurs consultations pour les motiver à passer ce pas et à se
11:54 déplacer sur le terrain.
11:55 Évidemment, quand ils arrivent sur le terrain, il ne faut surtout pas les mettre en situation
11:59 d'échec parce que sinon, on va les perdre et on n'arrivera plus à les convaincre.
12:03 Une fois qu'on a convaincu un patient et qu'on lui a montré que l'activité allait
12:08 s'adapter à lui, on lui a montré que l'activité était collective, qu'il y avait une très
12:12 bonne ambiance, de la bienveillance.
12:15 C'est un jeu en fait, un jeu.
12:17 C'est un jeu.
12:18 Très vite, ça devient un jeu.
12:20 Très vite, les patients ont envie d'en savoir plus sur le rugby.
12:23 Très vite, ils ont envie d'apprendre même quelques… le coach vous en parlerait mieux
12:28 que moi, mais ils ont envie d'apprendre quelques gestes techniques.
12:31 Très, très vite, l'humain est ce qu'il est.
12:34 Passer la phase aiguë, il a envie à nouveau de se surpasser.
12:37 Et puis, quand les personnes ont fait deux, trois séances, très rapidement, ils sont
12:44 conscients des bénéfices.
12:45 Il y a une fatigue, mais une fatigue qui est due à l'activité physique.
12:49 Ce n'est pas la même fatigue que l'on a lorsque…
12:52 Une bonne fatigue, vous voulez dire.
12:54 Oui.
12:55 Et Stéphanie, juste pour les gens, en fait, c'est des personnes, donc des médecins,
13:01 qui vont leur prescrire avec la loi Sports Santé sur ordonnance qui a été votée le
13:05 30 décembre 2016, donc ils vont leur prescrire du Sports Santé.
13:08 Et moi, j'ai deux questions là-dessus.
13:10 Ils ont donc une ordonnance, on est d'accord ? C'est remboursé par la Sécurité Sociale,
13:15 point d'interrogation.
13:16 Et est-ce que les professionnels de santé ont bien compris qu'ils pouvaient prescrire
13:21 du Sports sur ordonnance ? Parce qu'est-ce qu'il y a beaucoup de professionnels qui
13:24 proposent ça à leurs patients ? Parce que peut-être les patients qui nous écoutent
13:27 peuvent se dire "je vais aller voir mon médecin et je vais lui demander de me faire prescrire
13:31 du Sports sur ordonnance".
13:32 Donc c'est quoi les conditions ? Il y a le Sports sur ordonnance, on peut se faire rembourser
13:36 ou non, et par ailleurs, est-ce qu'il y a beaucoup de professionnels de santé qui
13:41 ont compris qu'ils pouvaient faire ça ou faut-il encore aller plus loin dans la pédagogie
13:47 et la loi ? Parce qu'il y a deux choses.
13:49 Stéphanie Motton est courte parce qu'on prend un témoignage juste après.
13:52 Alors je réponds très vite.
13:55 D'abord, il n'y a pas encore de remboursement de l'assurance maladie, mais il faut savoir
13:59 que le décret de loi a connu quelques modifications depuis 2016, donc il s'élargit petit à
14:06 petit.
14:07 Il y a des réflexions, il y a des discussions au sujet d'un remboursement, en tout cas
14:11 au moins partiel, ce qui donnerait probablement de la crédibilité en tout cas à tout ça,
14:17 bien entendu pour les patients.
14:18 La deuxième chose, c'est que tout est en structuration.
14:25 C'est-à-dire que bien entendu, petit à petit, on forme les médecins à la prescription
14:30 du sport.
14:31 Honnêtement, je pense qu'aujourd'hui tout le monde en a entendu parler, même si on
14:36 n'a pas fait la démarche de l'apprentissage de la prescription, on sait au moins que ça
14:42 peut se faire.
14:43 Mais bien entendu, il y a toute une structuration.
14:47 Aujourd'hui, le patient, il faut prescrire l'activité, donc il faut déjà savoir
14:50 prescrire parce que vous engagez votre responsabilité quand vous prescrivez, donc il faut savoir
14:55 le faire.
14:56 Mais il faut savoir aussi où l'envoyer.
14:58 Aujourd'hui, il y a toute une structuration des endroits pour recevoir un patient en fonction
15:09 de ses limitations fonctionnelles.
15:11 Tout ça est également régi par un décret de loi.
15:14 Mais voilà, les structures se montent et petit à petit, il y en a de plus en plus.
15:20 Mais on est en gros chantier, on va dire.
15:23 Même si on a très bien avancé avec les maisons sport santé, aujourd'hui, il y a
15:27 énormément de choses qui ont été faites en cinq ans, vraiment beaucoup de choses.
15:31 Mais il y a encore pas mal de choses à faire.
15:34 Sylvie Saglier est avec nous.
15:36 Bonsoir, Sylvie.
15:37 Bonsoir.
15:38 Bonsoir, merci.
15:39 Et vous voulez témoigner de ce que vous avez vécu avec les, je le prononce, les rubis.
15:44 Est-ce que vous vivez encore avec les rubis ?
15:48 Ce qu'on a peut-être oublié de dire, c'est que rubis signifie rugby, union, bien-être
15:55 et santé.
15:56 Voilà, c'est important de le préciser.
15:58 Alors, mon témoignage, c'est que j'ai débuté vraiment quand on nous a proposé
16:06 cette activité avant même que l'association n'existe.
16:11 Et nous avons tellement aimé ça, les pionnières, les autres pionnières et moi-même, que je
16:19 pense qu'on a un peu fait pression, mais bon, c'est pas nous qui avons été décisionnaires,
16:24 on a un peu fait pression pour que l'activité se poursuive.
16:27 Et on était les plus heureuses, à l'époque, nous étions surtout des femmes, les plus
16:33 heureuses du monde quand l'association s'est créée.
16:36 Et qu'est-ce que ça vous a apporté en tant que patiente qui a pratiqué ce sport pour
16:45 donner aussi envie à toutes les femmes qui nous écoutent ?
16:48 Et puis, quel bénéfice ?
16:49 Qu'est-ce que vous en avez retiré ?
16:51 Alors, énormément de bénéfices, non seulement sur le plan physique, parce que c'est vrai
16:57 qu'on est très attirés par ce sport qui nous permet d'être saupoudrés de cette
17:03 gloire rugbystique.
17:05 Auprès de nos familles, de nos amis, on frime un peu, on dit "je suis une mamie mais je
17:15 joue au rugby".
17:16 Après, on explique.
17:17 Donc ça, ça nous apporte vraiment d'un point de vue bien-être et de choix.
17:27 C'est quelque chose d'extraordinaire.
17:29 Après, évidemment que les bienfaits d'une activité physique sont très positifs.
17:36 En ce qui me concerne, la maladie cancéreuse a été violente mais elle est un peu lointaine
17:43 maintenant.
17:44 Et on replonge dedans avec les petits jeunes qui arrivent.
17:48 Il y a une jeune femme qui est une nouvelle rugbyiste qui, l'autre jour, m'a confié.
17:56 Elle m'a dit "tu sais, ça faisait tellement longtemps que je ne vais pas rigoler comme
18:00 ça".
18:01 - C'est vrai.
18:02 Sylvie Saglier, d'abord, est-ce que vous étiez sportive à la base ? Et est-ce que,
18:09 forcément, on a envie de vous poser la question, le fait aussi d'être entourée du contact
18:16 humain, pas que physique mais humain, ça change tout aussi ?
18:19 - Alors moi, j'étais effectivement sportive, plus dans l'âme que dans la réalité, parce
18:25 que ce n'est pas forcément un physique qui me permet de faire des exploits.
18:29 Mais j'ai toujours aimé l'activité physique.
18:31 Et donc, c'est vrai que j'ai sauté sur l'occasion.
18:33 Mais ce n'est pas le cas de tous les...
18:38 - De la majorité, oui.
18:39 - Ah oui, il y a des gens qui sont extrêmement doués.
18:43 On a une ancienne championne universitaire d'athlétisme.
18:47 Mais on peut tous jouer ensemble.
18:50 Comme le disait très justement Stéphanie, la face en arrière permet de faire jouer
18:55 celui qui est derrière.
18:56 Il aura de toute façon son mot à dire et sa balle à faire avancer.
19:01 Donc, la condition physique, elle n'est pas nécessaire au départ, parce que les gens
19:09 se rendent bien abîmés par la vie, par le cancer, par plein de choses.
19:14 Mais on l'acquiert au fur et à mesure.
19:17 - D'ailleurs, Sylvie, Stéphanie, vous connaissez Daniel Herrero, ce fameux vieux surentraîneur.
19:22 - Évidemment, je suis le boss du radio.
19:23 - Et vous savez qu'il raconte ce truc extraordinaire.
19:25 C'est le seul sport où on se sent soutenu par toute son équipe.
19:29 Pourquoi ? Parce que la face en arrière oblige à ce que toute l'équipe soit toujours derrière
19:32 celui qui porte le ballon.
19:33 Et il dit que c'est un très très beau symbole.
19:36 - C'est vrai, c'est un très joli symbole.
19:38 - C'est une magie.
19:39 C'est ce qu'on dit entre nous.
19:41 Une face en arrière pour aller de l'avant.
19:43 - Restez avec nous, Sylvie Saglier.
19:46 Stéphanie Moton, j'imagine que pour accomplir tous ces gestes, il faut des sous.
19:51 Est-ce que vous faites appel à l'argent des particuliers ? Est-ce que vous êtes soutenue
19:58 financièrement d'une autre partie ?
20:00 - En fait, on est vraiment soutenus depuis le début.
20:04 Je dois vous avouer qu'avec mon travail à l'hôpital à plein temps, j'ai pas le temps
20:10 trop d'aller chercher à droite, à gauche.
20:13 Mais franchement, il y a de l'écho.
20:16 En plus, on a toujours été suivi de façon très très positive par les médias.
20:20 On a vraiment de la chance de pouvoir faire passer le message comme ça.
20:25 J'arrive à peine à répondre aux sollicitations.
20:29 Bien entendu, on a toujours besoin d'argent parce que le concept quand même dérubie.
20:34 Nous savons en tant que soignants que les personnes ont une perte de revenu dès lors
20:40 qu'il y a un diagnostic de cancer, quel que soit son statut socio-économique d'ailleurs.
20:45 Donc en fait, l'idée c'est de ne pas embêter les gens et de ne pas créer de barrière
20:50 financière avec les rubis.
20:53 On s'est posé la question au début de savoir si on faisait ça juste la première année.
20:57 En fait, on a vite décidé de non, jamais.
21:00 Quand on est patient et qu'on joue chez les rubis, il y a une cotisation symbolique
21:05 qui était de 5 euros.
21:07 Donc voilà, c'est comme ça pour la vie.
21:10 Donc évidemment, il faut aller trouver de l'argent, mais jusqu'à maintenant, à part
21:16 les subventions qui prennent un petit peu de temps, les subventions publiques qui prennent
21:20 un petit peu de temps dans la rédaction des dossiers.
21:21 Mais sinon, comme vous avez entendu il y a une quinzaine de jours, mon discours, tout
21:27 de suite après, j'ai quand même des gens qui veulent nous aider.
21:31 On peut dépistaliser, etc.
21:33 Donc c'est vraiment aidant.
21:36 Merci beaucoup en tout cas Stéphanie Moton d'avoir été avec nous présidente de l'association
21:40 Rubis.
21:41 Vous pouvez aller voir ça.
21:42 On n'en a pas trop.
21:43 Vous pouvez venir.
21:44 Vous pouvez toujours venir.
21:45 C'est ce que je veux dire.
21:46 Absolument.
21:47 Et le site pour le bon, le don, c'est ? Le site pour envoyer un don ?
21:51 Rubis.
21:52 Rubis.com ?
21:53 Sur le site les rubis.com.
21:54 Parfait.
21:55 Allez, vous restez avec nous.
21:56 Dans un instant, on va revenir sur ce nombre de personnes sans domicile aujourd'hui qui
22:01 atteint les 330 000, un hausse de 30 000 par rapport à l'année précédente.
22:06 On va revenir sur cette proposition du gouvernement, son plan logement d'abord 2023-2027.
22:11 Est-ce que finalement il est efficace ? On en parlera avec l'association Lazare.
22:15 A tout de suite.
22:16 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
22:19 19h20, les vraies voies citoyennes.
22:22 Aurélie Gros, Stéphane Pelay.
22:24 Aurélie Gros, Stéphane Pelay, les patrons fondateurs du G500 avec énormément d'associatifs
22:30 et beaucoup, beaucoup, beaucoup d'engagement, beaucoup, beaucoup de solutions apportées
22:35 parce qu'on ne peut pas tout faire.
22:37 Il y a des spécialistes qui font pas mal de choses.
22:39 Et sur un sujet important, Aurélie et Stéphane, le nombre de personnes sans domicile en France
22:46 qui a atteint 330 000 et c'est une hausse de 30 000 par rapport à l'année précédente.
22:51 Et avec votre invité Stéphane Pelay, Aliénor de Santonac est avec nous, responsable communication
22:57 de cette association.
22:58 Lazare, bonsoir.
22:59 Merci d'être avec nous.
23:00 Stéphane, ce constat est terrible.
23:03 On va vous faire écouter ce sujet.
23:05 Emmanuel Macron, c'était en 2017.
23:08 Écoutez.
23:09 La première bataille, c'est de loger tout le monde dignement.
23:12 Je ne veux plus, d'ici la fin de l'année, avoir des femmes et des hommes dans les rues,
23:19 dans les bois ou perdus.
23:21 C'est une question de dignité.
23:23 C'est une question d'humanité et d'efficacité là aussi.
23:27 Le contrat n'est pas rempli Stéphane Pelay.
23:29 Si vous avez un peu de mémoire, vous vous souvenez, c'est au moins le deuxième chef,
23:34 on va dire, puisqu'à l'époque c'était le gouvernement Lyon, vous vous souvenez de
23:37 son slogan "Zéro SDF".
23:39 Même si la question était grave, tout le monde n'avait pas pu s'empêcher de sourire
23:43 un peu en se disant "mais qu'est-ce que c'est que cet objectif ?".
23:45 C'est pas comme ça peut-être qu'il faut prendre les choses.
23:48 Donc il y a un nouveau plan logement d'abord, c'est comme ça qu'il s'appelle.
23:52 Il y a en ce moment aussi un plan pauvreté qui est révélé à la presse.
23:57 Finalement la situation des sans-abri ne progresse pas, elle est toujours aussi catastrophique
24:01 malgré les annonces.
24:02 Il y a certainement plus de places d'hébergement d'urgence, mais en fait la réalité c'est
24:06 qu'il faut aller vers du logement.
24:07 Alors pour répondre à cette problématique, justement il existe des solutions.
24:12 Il faut faire du concret, il faut faire du coups humains.
24:14 Et c'est le cas de l'association Lazare.
24:16 Et comme je disais tout à l'heure à Aliénor de Santnac en la recevant avec Aurélie Gros,
24:22 ici dans cette émission il n'y a que des gens géniaux.
24:23 Vraiment vous vous êtes super géniaux parce que d'abord vous, à titre personnel, vous
24:28 avez arrêté une grande aventure on va dire dans une grande entreprise, ça vous pouvez
24:31 nous le dire, et vous vous êtes lancée dans l'équipe de cette association.
24:36 Est-ce que vous pouvez nous raconter aussi un petit peu votre parcours ?
24:38 Oui, effectivement moi j'ai travaillé trois ans chez Danone, une belle entreprise que
24:45 j'aimais beaucoup, mais au bout d'un moment je me suis dit que je dépensais beaucoup
24:49 d'énergie et peut-être pas au bon endroit et que j'avais peut-être envie de dépenser
24:55 cette énergie à l'endroit où j'avais envie que les choses bougent.
24:58 Alors du concret c'est ça ? Du concret.
25:01 Et du coup je suis partie, donc à la base c'était un CDD de remplacement de congé
25:04 maternité, je me disais ça va me permettre d'être le pied à l'étrier pour après
25:07 choisir un boulot autre.
25:09 Et en fait ça fait quatre ans que je suis là.
25:12 Et vous êtes pas presque departue là.
25:13 Il y a tellement de boulot, en fait on l'a déjà dit.
25:16 Alors justement, c'est quoi le concept même de l'association Lazare ?
25:20 Donc l'association Lazare c'est une association très jeune puisqu'elle a douze ans maintenant.
25:24 C'est des colocations solidaires entre des sans-abri et des jeunes actifs.
25:28 En fait c'est un constat hyper simple, un enfant de dix ans peut avoir cette idée,
25:32 voilà on se bat dans la rue, pourquoi est-ce qu'on l'héberge pas chez nous ? Donc là
25:36 c'est pas exactement ce qu'on fait, c'est-à-dire qu'on héberge pas des gens chez soi,
25:39 on construit des maisons, on réhabilite des lieux et on y met des colocations, des colocations
25:44 d'hommes, deux femmes, une famille et du coup on peut avoir des immeubles qui ont,
25:49 mettons, 45 personnes.
25:50 Moi j'ai vécu pendant un an dans une maison, il y avait 45 personnes, j'étais dans la
25:55 coloc des femmes, donc huit femmes, la moitié qui ont vécu dans la rue.
26:00 Et c'est quoi le principe ? Ils payent tous un loyer ? Comment ça se passe exactement ?
26:04 Exactement, en fait souvent quand je parlais à mes amis, à ma famille, où je vivais,
26:10 on me disait "mais qu'est-ce que vous faites pour eux ? C'est quoi le plan ? Tu l'aides
26:14 à refaire son CV ?" En fait non, on est juste coloc, on est coloc au même titre,
26:18 donc chacun paye un loyer, il n'y a pas d'accueilliers ou d'accueillants.
26:21 Comment on fait pour payer un loyer quand on a vécu dix ans dans la rue ? En fait quand
26:25 on peut avoir des papiers pour avoir des APL, le RSA, en fait on peut payer un loyer.
26:31 En fait on se re-sociabilise finalement à vos côtés, en tout cas aux côtés de personnes
26:37 qui eux ont déjà un statut, on retrouve un statut en fait.
26:40 Exactement, en fait souvent quand on est dans la rue, enfin il y a plein de situations,
26:44 mais souvent il y a une rupture familiale, amicale, il y a eu une perte de confiance,
26:49 et donc nous on pense vraiment que oui les gens ont besoin d'un toit, mais ils ont besoin
26:53 vraiment de relations humaines pour se reconstruire et reprendre confiance en eux.
26:56 Et on voit que ça débloque, rien que ça, ça débloque énormément de choses.
26:59 Et comment est née l'association Lazard ? Parce que l'idée, comme le disaient Stéphane
27:02 et Aurélie, est absolument géniale.
27:04 En fait c'est assez drôle, ces deux jeunes, la toute première maison c'était pas vraiment
27:10 encore l'association, elle a été créée plus tard, c'est deux jeunes, Martin et Etienne,
27:14 qui ont eu la même idée au même moment, et puis quelqu'un les a mis en contact, ils
27:17 ont trouvé, on leur a prêté un appartement, donc ils se sont mis tous les deux avec Karim,
27:21 Rabah et Yves, et ça a commencé comme ça.
27:23 Et puis en fait ils se sont rendus compte que non seulement ça a aidé les personnes
27:27 qui sortaient de la rue, qui retrouvaient une forme d'amitié et de confiance, mais
27:31 aussi eux ça les faisait grandir, et qu'ils avaient des amis qui eux-mêmes avaient envie
27:34 de vivre ça, donc ils ont commencé à trouver d'autres appartements pour créer d'autres
27:38 colocations.
27:39 - Et où c'était, où cette première maison ?
27:40 - C'était Notre-Dame des Blancs-Manteaux, c'est à Paris.
27:44 - D'accord, et quand même souvent c'est Paris qui est un peu le creuset de ces initiatives-là,
27:49 vous avez espoir que ça grandisse partout ?
27:52 - Oui, partout déjà.
27:53 - Oui, en fait on est présent dans pas mal de grandes villes en France, en fait on y
27:58 va par demande, c'est-à-dire que quand quelqu'un veut ouvrir, entend parler de nous, et il
28:03 nous dit "j'habite à Nancy, comment je fais pour que ça ait lieu dans ma ville ?" Et
28:06 donc ce qu'on fait c'est qu'on monte une équipe bénévole sur place, on fait une
28:09 petite étude terrain pour voir si on peut monter ça là, et donc là on ouvre quatre
28:14 maisons l'année prochaine, à Montpellier, Clermont-Ferrand, Nancy et à Lorient, et
28:18 donc à chaque fois c'est des initiatives privées.
28:20 - Une fois que les personnes sont logées, à un moment donné où on sent que finalement
28:26 ça va mieux, qu'elles ont retrouvé un travail, est-ce que ça ouvre une place pour quelqu'un
28:30 d'autre ? Est-ce que finalement on s'en va ou ils peuvent rester tant qu'ils veulent ?
28:34 - En fait la particularité quand même de l'association c'est que quand la personne
28:38 retrouve le toit, on lui dit "t'es chez toi".
28:40 Il n'y a pas de résultat dans le sens d'entre-eux.
28:43 - D'accord, moi il faut que tu ailles sur le logement.
28:44 - Tu pars quand tu veux.
28:45 - C'est-à-dire que quelqu'un qui trouve un travail par exemple, et on le souhaite évidemment,
28:48 qui va gagner 1300 euros par mois à peu près, le SMIC, ou un tout petit peu plus,
28:53 1500, on va dire ça comme ça, même si c'est un travail à temps partiel, parfois s'il
28:56 y a beaucoup de temps partiel, vous ne lui dites pas "maintenant t'as un job, au revoir".
29:00 - En fait c'est avec la famille, donc il vit sur place, il connaît bien les gens, et
29:03 en fait c'est en bonne intelligence, c'est-à-dire que si on se rend compte que la personne stagne,
29:07 qu'elle n'avance pas, ça peut arriver qu'on lui mette un petit coup de pied aux fesses,
29:10 ça arrive avec Julien l'année dernière qui avait passé deux ans dans la maison,
29:12 lui il avait fait quasiment toute sa vie en prison, c'est des profils, en fait il retrouve
29:16 un emploi parfois mais ils ont besoin de gens autour d'eux, structurés, il a été
29:21 dans la drogue avant, c'est quand même beaucoup plus complexe, et puis parfois on trouve
29:25 un emploi et puis on le perd deux mois après, c'est pas toujours très stable.
29:28 Et après on a des gens qui disent "moi je veux mourir dans la maison", moi quand j'étais
29:32 dans la maison, j'étais là pendant l'année du Covid, donc juste avant le confinement,
29:38 on a Jean-Claude qui lui avait fait 20 ans de prison, 8 ans de rue, il a eu un cancer
29:44 en fait, on le voyait un peu, il avait mal aux hanches, etc.
29:48 On ne savait pas ce que c'était, il est parti à l'hôpital courant octobre, en février
29:52 il est mort, et en fait on l'a suivi à l'hôpital, et l'enterrement c'est nous qui l'avons
29:59 animé, il y a des gens qui nous ont aidé à payer une place au cimetière, donc en
30:04 fait c'était sa famille, et en fait il a toujours dit "moi je veux rester là jusqu'au
30:08 bout parce que vous êtes ma seule famille".
30:10 Pour les maisons, est-ce que ce sont des lègues, est-ce que ce sont les mairies qui vous aident,
30:15 parce qu'il faut forcément du terrain, il faut réhabiliter, il faut trouver de l'argent
30:19 pour réparer ces maisons, et les organiser de façon à ce que tout le monde puisse vivre
30:24 dedans ?
30:25 Oui, alors au début on fonctionne souvent par concession, il nous faut des gros immeubles,
30:29 donc ça peut être des anciennes écoles privées qui appartiennent à un diocèse,
30:32 une mairie, donc effectivement on a des concessions pour 30 ans, on paie les travaux, et puis
30:36 derrière on a l'usufruit pendant 30 ans, et là on a acheté notre première maison
30:42 à Rennes, on s'exporte aussi à l'étranger, c'est-à-dire qu'il y a aussi des étrangers
30:45 qui entendent parler de nous, donc à Bruxelles on a acheté, donc on crée une association
30:51 sur place, Genève, Espagne, au Mexique, donc en fonction de la particularité du lieu,
30:59 en Espagne par exemple il n'y a pas vraiment le principe de colocation, les gens réchaudent
31:02 à leurs parents assez tard, donc en fait on s'adapte à l'environnement et à ce
31:06 qu'on trouve en termes de logements.
31:07 Et donc vous couvrez combien de villes en ce moment ?
31:09 On a 12 villes en France et puis on a…
31:13 Lesquelles pour nos auditeurs ?
31:14 Alors on a Lille, Nantes, Vaumoise, Angers, Sarien, Bordeaux, Marseille, Lyon…
31:23 Quel mémoire, je me retrouve incapable de faire ça !
31:26 On est déjà licenciés !
31:27 Vous restez avec nous, on revient dans un instant pour la suite, c'est l'association
31:32 Lazard, très jolie association, Elie Hénard de Sant'Naz est avec nous et puis on aura
31:38 un témoignage dans quelques instants, puisque c'est intéressant aussi de comprendre comment
31:44 vivent ces gens tous ensemble et surtout ceux qui s'en sortent grâce à cette belle
31:49 association.
31:50 A tout de suite !
31:51 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, les vraies voix citoyennes,
31:56 Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
31:58 Avec une très jolie association qui permet à un nombre de personnes sans domicile en
32:03 France de trouver un foyer chaud de colocation, ça s'appelle, en tout cas c'est l'association
32:09 Lazard, Elie Hénard de Sant'Naz qui est avec nous et c'est une association que vous
32:13 portez Stéphane Pelé et qui peut mettre, si elle se déploie à la vitesse à laquelle
32:17 elle se déploie finalement, qui peut grandement aider pour qu'il y ait de moins en moins
32:22 de personnes dans la rue.
32:23 Oui, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, il y a des plans gouvernementaux mais la réalité
32:27 c'est bien des gens comme vous, des associations, des citoyens qui se mobilisent pour les mettre
32:31 en place.
32:32 Vous avez dit quand même une douzaine de villes en France où vous êtes implantés,
32:36 vous avez aussi raconté comment vous avez fait une sorte de rupture, vous-même professionnel,
32:40 vous êtes parti dans un grand groupe et puis vous vous mettez au service de cet engagement
32:45 de l'humain.
32:46 Mais quand même un petit mot, dites-nous un petit mot de tout ce qui est en train de
32:50 se passer, ces fameux plans, les modalités, qu'est-ce que vous en pensez en quelques mots
32:53 de toutes ces actions ? Qu'est-ce qui est la meilleure solution ? Comment on pourrait
32:59 aider véritablement les associations comme les vôtres à aller encore plus loin ?
33:02 En fait, je pense que c'est une question très complexe et nous je ne pense pas qu'on va
33:11 résoudre à nous seuls, avec nos petits bras, la question du mal-logement.
33:15 En fait, nous ce qu'on va faire c'est un changement de regard, c'est-à-dire que là
33:19 ce qu'on fait, là, en parler, les gens se disent c'est possible.
33:22 En fait, le problème c'est la résignation, c'est passer devant une personne à la rue
33:25 et se dire si elle est là c'est parce qu'elle boit et qu'elle a envie d'être là et qu'en
33:29 fait il n'y a rien à faire.
33:30 Moi j'ai vu des gens sortir de rue, après 20 ans de rue, j'ai vu Mohamed qui sortait
33:33 de rue, qui s'est guéri, qui, bon, il a des hauts et des bas sur son addiction, mais
33:38 il a été embauché au Carleton pendant un an.
33:40 Il y a des histoires incroyables qu'on ne partage pas suffisamment et qui en fait pourraient
33:46 contrer cette résignation et je pense que chacun a un rôle à jouer en fait là-dedans.
33:50 Est-ce que les villes ont un rôle à jouer pour vous aider ? Parce que, bon, on parle
33:55 beaucoup des grandes villes, mais pas que, il y a aussi des problèmes en ruralité, de
34:00 trouver des solutions qui sont des solutions intelligentes en fait, puisque une espèce
34:05 de cohésion qui se met en place et finalement vous vivez presque autonome ?
34:10 Oui, après on essaye d'être quand même au cœur des villes.
34:13 C'est important pour les personnes qui sortent de la rue, mais aussi pour les jeunes actifs,
34:18 d'être vraiment au cœur de cet écosystème.
34:20 Ça grouille un peu ?
34:21 Ça grouille, et puis en fait ce qui est fou, et c'est ce qu'on dit quand on lève des
34:25 fonds entre guillemets, on dit aux gens "mais ça va être dans votre ville", c'est le voisinage
34:30 qui va en profiter, au lieu de se dire "on va encore faire un logement un peu social,
34:36 bizarre etc."
34:37 En fait c'est dire "mais vous imaginez pas la joie que ça peut mettre dans une ville,
34:41 dans un quartier, là il y a des gens qui sont venus la semaine dernière et ils ont
34:44 l'impression que c'est un petit village", c'est-à-dire qu'il y a Freddy sur le banc,
34:47 elle connaît tous les gens qui vont déposer leurs enfants, elle sait qui a garé sa voiture
34:51 à tel endroit, elle sait qui vend le Airbnb là-haut.
34:53 - Et c'est qui qui a pris un PV, pas un PV ?
34:56 - On a un beau témoignage avec nous.
35:00 Bonsoir Gilles.
35:02 - Bonsoir.
35:03 - Et vous avez une belle histoire à nous raconter.
35:07 - Oui, effectivement.
35:10 J'ai une super belle histoire, c'est l'histoire de ma fille, en fait, j'ai regardé une relation
35:18 proche et très sincère avec elle.
35:21 J'étais à la rue depuis deux ans et demi et ma fille qui travaillait toujours avec
35:28 un collègue à elle dans un lycée, elle lui demande en fait "où est-ce que tu vis Pierre ?"
35:37 et il lui parle de cette association, l'association Lazare, qui met en contact des anciens galériens
35:45 avec des jeunes pros.
35:47 Et de fil en aiguille, ma fille dit "mais mon père est à la rue" et donc grâce à
35:56 cette intervention, Pierre a donné le numéro de téléphone au responsable de maison Lazare.
36:03 Je l'ai rencontré dans la semaine et depuis j'ai vécu avec Pierre qui est maintenant
36:11 ami de ma fille et je vis avec mon genre, si on peut dire.
36:18 - Gilles, pour qu'on comprenne bien et pour bien expliquer qu'on peut à un moment donné,
36:25 la vie nous fracture et finir dans la rue pour une raison x ou y et on peut avoir une
36:30 belle maison avec des enfants et qu'un jour on ne sait pas pourquoi tout bascule, c'est
36:36 ça qui vous est arrivé ?
36:37 - Oui, c'est-à-dire que ça a été très très rapide.
36:40 J'ai eu aussi des problèmes personnels, je ne peux pas m'étaler.
36:44 Après il y a eu Covid, j'ai perdu mon emploi et j'ai perdu en même temps mon propriétaire
36:53 qui est décédé à cause du Covid et sa fille a décidé de vendre mon logement et
37:01 donc je me suis retrouvé à la rue assez rapidement.
37:04 - Sans avoir les moyens de reprendre un autre appartement, c'est ça que vous voulez dire
37:08 ?
37:09 - Non, je ne pouvais pas parce que je n'avais pas de fiche de paie.
37:11 Et donc je me suis retrouvé à la rue assez rapidement.
37:17 - Et aujourd'hui ? Alors aujourd'hui le côté positif c'est qu'effectivement vous avez
37:22 retrouvé un logement, ça veut dire que vous pouvez retravailler de nouveau ? Vous avez
37:26 trouvé du travail ?
37:27 - C'est marrant parce que j'étais dans un accueil de jour et un accueil de nuit on recueille
37:34 des fonds domicile fixe et dans ce lieu il y a un restaurant social qui héberge, enfin
37:41 qui sert les gens qui en ont besoin.
37:44 Et donc je travaille dans ce restaurant social grâce un petit peu au… j'ai retrouvé
37:55 de l'élan, un nouvel élan de vie en ayant un loyer, enfin un appartement.
38:02 Et ça c'est très important parce qu'on perd tout, socialement on perd vraiment tout.
38:05 Et là j'ai retrouvé le goût de vivre et le goût de retravailler et de peindre parce
38:13 que c'est ma nouvelle passion, enfin c'est ma passion depuis quelques années.
38:16 - Il faudra nous montrer Gilles.
38:17 - Oui, je vous montrerai avec plaisir.
38:18 - Si on peut rencontrer le nouveau Monet, ça m'arrange.
38:23 - Par contre j'ai le projet de faire un vernissage d'ici deux trois mois.
38:31 - Je suis en train de refaire quelques peintures, j'en ai déjà six ou sept.
38:34 - Eh ben faudra nous montrer.
38:35 - D'ailleurs Gilles et puis surtout Aliénor, c'est un peu ce que vous dites, vous avez
38:39 quand même quelques chiffres, vous avez essayé de regarder, vous dites que 85% des colocs
38:43 disent avoir maintenant un projet personnel alors qu'en fait ils étaient à peine 25%
38:47 en arrivant dans vos maisons.
38:49 Donc Gilles ou Aliénor, en tous les cas c'est un chiffre extraordinaire ça.
38:54 - Oui, les gens sortent un peu de la survie aussi en retrouvant un logement, enfin je
38:58 sais pas Gilles ce que tu peux en dire, mais en fait quand tu retrouves un réseau social
39:02 etc. et que tu peux dormir et que t'as plus à te soucier de...
39:05 - Il y en a qui arrivent chez nous, ils gardent leur pompe, ils dorment la fenêtre ouverte
39:10 parce qu'il y a des habitudes qui restent et puis au fur et à mesure on les dit "mais
39:12 tu sais t'es chez toi, t'as pas besoin de te lever en vitesse la nuit, tu peux enlever
39:16 tes chaussures pour dormir".
39:18 - On n'était pas à l'aise pour ouvrir le frigo, on est contre.
39:22 - Vous avez des rêves j'imagine de nouveau Gilles ? A part de l'expo.
39:27 - Oui, vernisage.
39:28 - Des envies, des choses que vous avez envie de réaliser ?
39:32 - Pas spécialement, pour l'instant je continue à me rétablir, parce que c'est pas vraiment
39:38 facile de retrouver ça.
39:41 Le projet c'est de garder ce lien social qu'il y a avec toutes ces personnes qui nous entourent,
39:47 qui nous aident, c'est bien reconnaître.
39:49 Et puis des rêves c'est aspirer à une tranquillité et être paisible.
39:56 - Moi je vous propose Gilles, la prochaine fois que vous passez à Paris, si vous faites
40:00 une expo, vous venez à la radio comme ça.
40:02 - Ce sera avec un très grand plaisir.
40:05 - On sera très honoré de vous recevoir.
40:09 Gilles, est-ce que l'idée, ça vous est venu peut-être de dire que demain vous serez peut-être
40:13 à la tête d'une maison et vous accueillerez vous à votre tour, parce que forcément c'est
40:19 une transmission, c'est un lien sans rupture ?
40:23 - Oui c'est sûr que ça peut être intéressant, mais bon, c'est pas dans mes projets sincèrement.
40:29 C'est vraiment quelque chose qu'il faut quand même s'y donner à fond.
40:34 Il faut vraiment avoir l'âme à ça.
40:37 Mais moi je sais pas vraiment trop mon ambition.
40:41 - Après Gilles était responsable de coloc, donc en fait c'est lui qui a écrit.
40:45 - Ah oui c'est ça, déjà.
40:47 En tout cas Gilles, si vous faites de la peinture et que vous dessinez de Philippe David de
40:52 Profil, il faudra beaucoup de peinture.
40:53 Donc choisissez quelqu'un d'autre.
40:57 - Permettez-moi de vous dire que pour dire ça, vous êtes gonflé.
40:59 Adrien Nord de Centenac, on a l'impression que votre histoire, l'histoire de Lazare,
41:07 c'est quelque part quelque chose où on voit vraiment l'humain dans toute sa quintessence,
41:12 dans ce qu'il est capable de faire, de renaître de ses cendres, comme on dit un peu.
41:17 - Oulah, on n'est pas loin des messages du pape.
41:19 - Je trouve ça extrêmement émouvant.
41:25 - Oui c'est vrai en fait, mais on n'a rien inventé.
41:29 Ce qui est fou c'est ce côté intergénérationnel.
41:32 Moi j'ai vécu pendant le confinement confiné avec 8 femmes, donc on n'avait même plus
41:37 trop le droit de se croiser entre collègues parce qu'il y a des gens fragiles.
41:40 Et en fait on a vraiment décidé à un moment donné de remettre plus de vie dans nos journées.
41:45 Donc en fait c'est simplement que le moindre anniversaire est devenu un truc énorme, on
41:49 faisait des break-tests aux fenêtres, on organisait des jeux, il y a les légendes
41:54 de la façade d'en face qui joue avec nous par la fenêtre, et en fait vraiment on foutait
42:00 un peu le bazar.
42:01 - Vous jouiez à quoi ? Parce que si c'est au Scrabble, ça doit être les voisins ont
42:04 dû apprécier.
42:05 - En fait j'ai ma collogue Frédé, donc elle, elle a 55 ans, elle a appris à être DJ avec
42:09 un des jeunes actifs parce que du coup il y a des trucs qui se créent incroyables, et
42:14 elle mettait de la musique et puis c'était Blind Tez, donc les premiers qui trouvaient
42:18 par les fenêtres en dessous, en face, le soir d'après c'était les voisins.
42:21 - En tout cas ça s'appelle l'association Lazare, merci beaucoup Aliénor de Centenac,
42:26 merci beaucoup Gilles, on vous embrasse très fort.
42:28 - Merci Gilles.
42:29 - Et on compte sur vous.
42:31 - Tous ceux qui ont des projets, des envies, pourquoi pas un leg à faire ou je ne sais
42:35 quoi, vous contactez directement lazare quoi ? point quelque chose ?
42:39 - Lazare.eu
42:40 - Point eu, d'accord.
42:41 Merci, merci.
42:42 - Merci, j'ai appris quelque chose ce soir.
42:47 - L-A-Z-A-R-E
42:48 - Oui, oui c'est ça, exactement.
42:49 - Pas comme la bande.
42:50 - Et S-P comme Stéphane Pelé.
42:51 - Oui, merci.
42:52 - Au revoir Stéphane Pelé, merci beaucoup et merci encore à vous le G500, vous pouvez
43:00 aller voir sur le site internet Sommets citoyens.
43:03 - Sommetscitoyens.fr
43:04 - Absolument.
43:05 - Et vous inscrire pour le trophée.
43:06 - Vous inscrire pour le trophée, si vous voulez proposer une association, si vous voulez,
43:09 voilà, vous êtes les bienvenus, on se retrouve lundi prochain pour une Les vraies voix citoyennes
43:14 et nous on se retrouve demain Philippe Lévidé.
43:16 - Demain 17h avec un immense plaisir.
43:18 - Avec joie et bonne humeur.
43:19 - Pour moi du moins.
43:20 - Oui, moi je vais réfléchir, je vous donne la main.
43:23 - Tout de suite Sud Radio à votre service avec Cécile de Ménibus et à 20h évidemment
43:28 au coeur de la mêlée avec François Triot et l'équipe des sports de Sud Radio.
43:32 - Merci à notre équipe formidable, bisous, passez une belle soirée avec nous sur Sud
43:35 Radio, à demain, salut.