Rupert Murdoch lâche les rênes de son empire : "Il a choisi son fils le plus conservateur pour continuer sa ligne"

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00:00 Et on en parle avec notre invité Wadiq Doyle, professeur de communication internationale à l'American University of Paris.
00:07 Bonjour, merci beaucoup d'être avec nous sur France 24.
00:11 Un mot de l'homme tout d'abord.
00:13 Il laisse d'ailleurs lui un héritage pour le moins controversé.
00:18 Oui, très controversé. C'est lui qui a beversé déjà le presse en Angleterre, déjà au début en Australie et après aux États-Unis.
00:27 C'est lui qui a transformé les médias dans des instruments d'information, dans des instruments de divertissement.
00:36 Les informations sont devenues des divertissements.
00:40 Et en effet, il crée des publics, des audiences qui vendent.
00:43 Il a une approche tout à fait différente des autres propriétaires des journaux, des télévisions, etc.
00:53 Donc lui, c'est une ambition mondiale. Il a commencé en Australie. Il a pris les journaux les plus sérieux de l'Angleterre,
01:02 The Times, mais aussi le journal le plus lu dans le monde anglophone, The Sun, qui est vraiment un tabloïd qui ne fait que des histoires de bêtissements,
01:11 de bêtissements, toujours une femme née au page 3, etc.
01:15 Donc il a toujours travaillé sur deux points, une fois sur la presse sérieuse et une fois sur le presse du divertissement, on peut dire comme ça.
01:25 Voilà. Et il s'est mis dans une position toujours d'avoir beaucoup d'influence sur la politique.
01:32 C'est lui qui a vraiment soutenu Margaret Thatcher, qui a après l'abandonner, qui a soutenu Tony Blair.
01:39 C'est lui qui a soutenu Trump, qui a soutenu Bush à chaque fois. On l'appelle le kingmaker, c'est lui qui choisit.
01:49 Mais il abandonne aussi facilement qu'il soutient. Voilà. Là, il abandonne complètement Trump, par exemple.
01:57 Alors il va quitter la présidence des conseils d'administration de Fox Corporation et du groupe mondial News Corp pour devenir président émérite.
02:05 Il va quand même conserver un rôle important ?
02:10 Il dit que non, mais c'est difficile à croire. Il dit qu'il va s'arrêter complètement, regarder avec un œil critique, mais on verra.
02:19 C'est difficile. De toute façon, il a choisi son fils le plus conservateur pour gérer et continuer sa ligne.
02:26 Pourquoi ce choix d'ailleurs entre tous les frères et sœurs ? C'est un peu son poulain. On sait que la course à l'héritage a été intense.
02:35 Mais maintenant, c'est de la fiction. Il y a l'émission de Succession qui a mis en scène tout ça. Je pense que oui, c'est difficile à savoir à l'intérieur d'une famille.
02:47 C'est sûr qu'ils sont très cadés, à des positions beaucoup plus modérées. Ils sont tristes que son frère.
02:54 Et peut-être... L'Auckland aussi, en Australie, a commencé plusieurs entreprises qui n'ont pas vraiment réussi.
03:03 Il n'a pas vraiment la même histoire de succès dans les affaires que son père. On verra où ça mène.
03:11 Mais James Muddock ne pouvait plus supporter la ligne électorale. Il a démissionné, etc.
03:18 Mais il reste quand même actionnaire importante, ainsi que sa sœur. Donc au moment où il y a vraiment la succession, les choses pourraient changer. Voilà.
03:28 Alors vous avez commencé à l'évoquer, mais qu'attendre justement à un nom de la présidentielle américaine ? Est-ce qu'on va rester sur cette même ligne conservatrice, sur Fox News notamment ?
03:37 Là, on dit que Donald for Ronald, ça veut dire abandonner Trump pour DeSantis. Donc il avait l'air de soutenir DeSantis.
03:48 Mais avec les médias du milieu, Muddock, News Limited, c'est très aléatoire. Ça veut dire il soutient quelqu'un, laissez-le faire lire.
03:59 À un moment où il pense qu'il ne peut pas le faire lire, il va avec le pouvoir. Vous comprenez ? Ça veut dire c'est toujours une session de faire arriver les événements qu'il veut,
04:09 mais même suivre les événements. Je ne sais pas s'il aimait tellement Blair, mais il voyait que Blair allait gagner, donc il soutenait Blair aussi, vous voyez ?
04:20 Pour influencer le maximum. Donc c'est difficile à dire. Pour le moment, il a montré un intérêt pour DeSantis.
04:25 Là, DeSantis descend dans les sondages. Et Trump, peut-être qu'il doit entrer encore en alliance avec Trump. On verra.
04:34 Merci beaucoup Wadi. C'était parfait, c'était très clair. Merci beaucoup Wadi El Doïd d'avoir répondu aujourd'hui à nos questions.

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