Créée à l'initiative de l'association Solidarité France Sahel, Oléo- Sine commercialise les productions d'une huilerie, installée à Sorokh, village du Sénégal.
Les années passent, Françoise et Louis vieillissent et leurs fils ne peut pas reprendre l’activité. En 2020, ils font la rencontre de Mamour Seck, ingénieur agro-alimentaire montpelliérain et originaire du Sénégal : "Je cherchais des fleurs d’hibiscus pour produire des jus. Les discussions ont rapidement dérivé sur le développement du Sénégal et en particulier du village de Sorokh. Ils m’ont proposé de reprendre la coopérative et ça avait du sens pour moi, car elle rassemble toutes mes valeurs" explique l’entrepreneur.
Oléo-Sine trouve donc repreneur et continue de produire des cosmétiques, mais aussi des compléments alimentaires. "Les études prouvent que le fruit du baobab a beaucoup de vertus, pour les ingénieurs c'est un super-aliment". Aujourd’hui, l'entreprise se développe avec des savons à l'hibiscus ou encore de l'huile de dattier. Le nouveau directeur tente d’améliorer les conditions de travail et investit dans de nouvelles machines pour mieux tamiser les poudres du baobab et faciliter le quotidien des femmes et des hommes sur place.
Les années passent, Françoise et Louis vieillissent et leurs fils ne peut pas reprendre l’activité. En 2020, ils font la rencontre de Mamour Seck, ingénieur agro-alimentaire montpelliérain et originaire du Sénégal : "Je cherchais des fleurs d’hibiscus pour produire des jus. Les discussions ont rapidement dérivé sur le développement du Sénégal et en particulier du village de Sorokh. Ils m’ont proposé de reprendre la coopérative et ça avait du sens pour moi, car elle rassemble toutes mes valeurs" explique l’entrepreneur.
Oléo-Sine trouve donc repreneur et continue de produire des cosmétiques, mais aussi des compléments alimentaires. "Les études prouvent que le fruit du baobab a beaucoup de vertus, pour les ingénieurs c'est un super-aliment". Aujourd’hui, l'entreprise se développe avec des savons à l'hibiscus ou encore de l'huile de dattier. Le nouveau directeur tente d’améliorer les conditions de travail et investit dans de nouvelles machines pour mieux tamiser les poudres du baobab et faciliter le quotidien des femmes et des hommes sur place.
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00:00 dans l'écho d'ici sur France Bleu et Rouge chaque matin sur le coup de 7h15 avec que des invités intéressants.
00:05 Aujourd'hui c'est Mamoursec qui est avec nous. Bonjour !
00:07 - Bonjour !
00:08 - Bienvenue ! Comment ça va ?
00:09 - Bien merci !
00:10 - On va parler de cosmétiques à base de plantes et de fruits du Sénégal.
00:13 Où d'où est-ce que vous venez ce matin ? Vous êtes d'où ? De Montpellier ?
00:17 - Non, voilà, moi je suis venu du Pouget.
00:19 - Du Pouget !
00:20 - Du Pouget où se trouve l'atelier Valais de Roux.
00:23 - D'accord, bah écoutez, bienvenue ce matin.
00:25 Normalement, votre journée commence à quelle heure ? 7h00 ? Plus tôt, plus tard, lorsque on fait des cosmétiques, ça commence à quelle heure une journée ?
00:31 - Écoutez, la journée peut commencer à 8h30.
00:34 - Donc là, ce matin, il a fallu mettre le réveil !
00:36 - Voilà, tout à fait !
00:38 - Guillaume, on parle donc d'oléocynes ce matin.
00:40 - Absolument ! Mamoursec, vous êtes directeur d'oléocynes,
00:43 donc des cosmétiques à base de plantes et de fruits du Sénégal.
00:47 Votre pays d'origine, votre origine sénégalaise,
00:50 mais vous avez longtemps été ingénieur dans l'agroalimentaire.
00:54 - Oui, tout à fait.
00:56 J'ai fait mes études à Montpellier, à Dijon,
01:00 j'ai travaillé un peu en région parisienne,
01:02 avant de revenir à Montpellier, qui est notre ville de cœur.
01:05 - Et oléocynes, c'est une belle histoire, une histoire assez incroyable.
01:09 Ça commence, je crois, fin des années 90, début des années 2000,
01:13 avec un voyage dans un village sénégalais d'un couple de Montpellierains,
01:20 Françoise et Louis.
01:22 - Françoise et Louis ont vécu en région parisienne avant de s'installer à Sète.
01:30 - Ils sont venus s'installer à Sète.
01:32 - Lui travaillait au CNRS comme chercheur pour les temps longs,
01:36 sur la partie économique, et Françoise a eu aussi à vivre au Sénégal,
01:41 en tant qu'infirmière.
01:43 - Il découvre le village de Soroc,
01:45 qui est un village à 40 km de la côte sénégalaise,
01:48 un village où la déforestation et le changement climatique
01:51 commencent à faire des ravages.
01:53 Il y a beaucoup de femmes, d'enfants, d'hommes âgés qui vivent dans ce village.
01:57 Ils ont l'idée de créer une association pour développer
02:00 une gamme de produits cosmétiques à partir des produits locaux.
02:05 C'est ça, l'origine ?
02:07 - Effectivement. C'est sa démarche, et c'est une démarche économique.
02:10 Retrouver un milieu, un environnement,
02:13 voir ce qui est vraiment être un levier de développement,
02:17 et c'est de là au fait qu'est née l'activité d'oléocyne.
02:20 - Au début, ils créent une association,
02:22 au bout d'un moment, ils ont envie de passer la main,
02:25 leur fils a priori ne peut pas reprendre l'activité,
02:28 et c'est là où vous vous intervenez, M'amour-Seik ?
02:30 - Voilà.
02:31 - Vous rencontrez le couple ?
02:32 - Effectivement, ça a été une rencontre.
02:34 Moi, je travaillais à cette époque au MIN,
02:36 au marché international à Montpellier,
02:38 et il y avait vraiment un projet de trouver un lien avec le Sénégal.
02:44 - Et vous vous avez dit "moi, ça m'intéresse".
02:46 - Tout à fait. J'avais commencé à formuler mes produits,
02:49 et de là, la recherche de matière m'a ramené et m'a conduit
02:55 à cette rencontre, de rencontrer M. Fonvieil,
02:58 qui a aidé la rencontre, ça a matché,
03:02 et on s'est retrouvé deux, trois fois,
03:05 et j'ai commencé mon immersion au sein de l'entreprise.
03:09 - D'une association, on est passé à une véritable entreprise.
03:11 - Tout à fait. C'est 11 ans, avec beaucoup de choses mises en place,
03:16 c'est-à-dire une banque, par exemple, 2000,
03:18 deuxièmement, aller à l'agriculture biologique,
03:21 le financement d'une presse du matériel,
03:25 donc voilà, un travail colossal qui m'a permis de passer
03:29 directement aussi à l'essentiel.
03:32 - Et vous créez donc la marque Oleocine,
03:34 qui sont des cosmétiques à base de plantes et de fruits du Sénégal,
03:37 pas que des cosmétiques, parce que j'ai vu,
03:39 il y a des choses à boire aussi, tiens, tenez, par exemple,
03:41 le nectar de Baobab.
03:43 - Oh, mais c'est actuel, ça, non ?
03:45 - Effectivement, voilà, voilà.
03:47 - Alors là, comment on dit, c'est la force, c'est la nature.
03:51 - Oui, voilà, on va dire ça.
03:53 - On boit ça et qu'est-ce qui se passe ?
03:56 - Bah, écoutez, moi, je pense qu'on peut aller vraiment
03:59 à les cubes de rugby, hein.
04:01 - On peut battre la Namibie, ce soir.
04:05 - Voilà, donc je pense que moi, je donne vraiment...
04:07 - Bah, c'est la bouteille.
04:08 - Alors, donc, le nectar de Baobab pour Vivian,
04:11 fraîcheur d'hibiscus.
04:13 - Ah, ça, c'est plus calme.
04:14 - Voilà, donc c'est toujours des produits très riches
04:17 en antioxydants, en vitamine C, en calcium.
04:20 Il faut reconnaître que le Baobab,
04:22 donc c'est six fois plus de vitamine C
04:24 par rapport à l'orange du matin.
04:26 Trois fois plus de calcium par rapport au lait.
04:28 Et c'est végétal.
04:29 - Et ça, à quel goût ?
04:30 - Donc, écoutez, ce sera à déguster.
04:33 Je vous laisserai la bouteille.
04:35 - Oui, mais c'est juste comme ça, pour savoir un peu...
04:37 - Donc, c'est légèrement acidulé.
04:39 Donc, on n'a pas une note très marquée.
04:43 Et puis, voilà quoi, assez volouté.
04:45 Donc, en dégustation sensorielle,
04:48 les gens se retrouvent sur la texture, par contre.
04:51 Ce qui ressemble un peu à de la poire,
04:53 ce n'est pas de la poire.
04:54 Et à côté, bon, voilà quoi, très agréable.
04:57 - Alors, le Baobab, vous le déclinez aussi en huile.
04:59 Là, il y a l'huile de Baobab.
05:01 Donc ça, par contre, on ne la boit pas.
05:04 C'est une huile cosmétique.
05:06 - C'est une huile cosmétique.
05:07 Et ce qu'il faut retenir, c'est que
05:09 c'est les graines qui sont oléagineuses.
05:12 Ces graines sont oléagineuses et donc
05:14 apportent une huile de l'équivalent
05:16 ou voire plus de l'argan.
05:17 - Et il y a même le savon Baobab Moringa.
05:20 - Tout à fait.
05:21 - Ça sent super bon.
05:22 On se met samedi matin sous la douche,
05:24 on respire le Baobab toute la journée.
05:26 - Voilà.
05:27 Donc, ce savon est fabriqué par un savonnier alésien
05:30 avec qui on travaille,
05:34 et qui formule et qui a retrouvé vraiment un produit.
05:39 Ce qui donne un produit vraiment de qualité.
05:41 - Pardon.
05:42 - Parce que là, il y a quand même la poudre de Baobab.
05:45 Du coup, la poudre de Baobab,
05:46 qu'est-ce qu'on en fait de la poudre de Baobab ?
05:48 - Voilà, là, ça détonne.
05:49 - Là, ça détonne.
05:50 - Ça détonne.
05:51 - C'est vrai que je ne vais pas montrer la poudre.
05:53 - Donc, cette poudre de Baobab est obtenue
05:56 déjà à partir du fruit qui est une sorte de cabosse,
05:58 qui donne le fermet d'obtenir cette sorte de pulpe
06:02 qu'on peut agrémenter.
06:04 Je veux dire, là, je rappelle aussi
06:06 à tous les chefs gastronomes
06:08 qui sont dans la gastronomie
06:10 de trouver, par exemple,
06:13 une sorte de...
06:16 Voilà, ne serait-ce que pour les salades.
06:18 - Un dernier mot rapide, ma mourse,
06:20 parce qu'on passe très vite, malheureusement.
06:22 Les produits, on les trouve où ?
06:23 Est-ce que vous avez une vitrine physique ?
06:25 - Tout à fait.
06:26 On a un site Internet déjà.
06:27 Le site Internet permet de commander à distance.
06:30 Donc, on peut se retrouver...
06:32 On va installer du "Kick & Collect"
06:34 directement au Pouget.
06:36 Et puis, on est des margasins partenaires.
06:39 Le Biocop Kourou qui nous prend des Biocop au Cres.
06:44 - Et ça marche maintenant, l'entreprise, c'est parti.
06:47 Vous avez embauché, vous êtes combien ?
06:49 - On est trois.
06:51 On est trois, avec un alternant actuellement
06:55 qui fait un travail exceptionnel
06:57 au niveau de la partie digitale.
06:59 Donc, on veut vraiment jouer sur la partie digitale
07:02 du produit, et puis aussi les réseaux sociaux.
07:07 Je mise sur cette partie digitale aussi.
07:11 Et les marchés aussi.
07:13 - Le jus de baobab, c'est validé ?
07:15 - Le jus de baobab, c'est validé.
07:16 C'est vrai que ça a un petit goût de poire.
07:18 - Il y a une petite amertume quand même.
07:19 - Sauf que la poire, après, je suis tout mou.
07:21 Alors que là, je sens que je suis vraiment...
07:23 - En l'espace de 10 secondes.
07:24 - Une force !
07:25 - J'en ai bu un verre, j'ai eu une pâte !
07:27 - Ah non, c'est violent.
07:28 - C'est vrai.
07:29 - Merci d'être venu ce matin pour nous parler de ça.
07:31 - Merci à vous, et merci à toute la famille France Bleu Héro.
07:34 - C'est gentil.
07:35 - Et on est désormais parti.
07:36 - Voilà.
07:37 Vous avez toutes les infos sur notre site internet francebleu.fr.
07:40 Ça s'appelle donc Oléosine.
07:42 Maman, on sait qui était notre invité ce matin.
07:44 Vous allez sur notre site et vous retrouverez toutes les coordonnées
07:46 pour, comme nous, goûter très prochainement le nectar de baobab.
07:50 Très bonne idée pour commencer la journée.
07:52 Ça, ça me renforme, effectivement.
07:54 Et ce soir, on va gagner le match de rugby, du coup,