C'est aujourd'hui le 10ème anniversaire des attentats de Charlie Hebdo et de l'hyper Kasher. Le 7 janvier 2015, des terroristes faisaient irruption dans les locaux de l'hebdomadaire satirique et y tuaient, de sang froid, 12 personnes.
Charlie était alors attaqué par ces fondamentalistes musulmans avant tout comme un symbole.Celui de la liberté d'expression et de la laïcité. Dominique Antoni, président du club de la presse d'Occitanie co-organise avec la région Occitanie plusieurs temps d'hommages et d'expressions artistiques autour de ces évènements douloureux.
Charlie était alors attaqué par ces fondamentalistes musulmans avant tout comme un symbole.Celui de la liberté d'expression et de la laïcité. Dominique Antoni, président du club de la presse d'Occitanie co-organise avec la région Occitanie plusieurs temps d'hommages et d'expressions artistiques autour de ces évènements douloureux.
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00:00Ici Héro, ici Héro, le réveil 100% local, ici Matin.
00:07Votre rendez-vous avec l'actu sport de l'Héro, à 8h moins 20, on parle foot ce matin.
00:12Fallait-il retirer le brassard de capitaine du MHSC à Tégis-Savannier ?
00:16C'est en tout cas la décision qu'a prise le président du club, Laurent Nicollin, au profit de Jordan Ferry.
00:21Un choix qui fait l'unanimité parmi les chroniqueurs d'ici la paillade et l'émission foot d'ici Héro.
00:27Sur de la table, trois journalistes, Tiffany N, Thomas Pinaroli, Gwenaëlle Cadoret et deux supporters, Nicolas et Jean.
00:33Je plaide coupable, je faisais partie des sceptiques, parce que je trouvais qu'il n'était pas bon tout simplement.
00:39Je ne voyais pas de bonne attitude de sa part sur le terrain.
00:42Moi je le voyais plutôt aller à Homé-Ragic.
00:44Donc si ce n'est pas que contre Lyon qu'il fait son gros match et qu'il est surmotivé, allons-y.
00:50Franchement, il a le coffre visiblement, maintenant physique.
00:54C'était logique en tout cas de le retirer à Téji Savani.
00:57Vu la pression populaire qu'il y avait, il n'y avait pas d'autre solution, sinon ça aurait été un peu le feu.
01:03Il fallait des actes symboliques par rapport à Téji.
01:06Ce n'est pas dramatique.
01:08Honnêtement, sur le match, c'est Téji le capitaine.
01:11C'est lui qui parle à l'arbitre, c'est lui qui engueule les autres.
01:14À la mi-temps, il a été parlé à pas mal de monde.
01:17Même pendant le match, il parlait à l'arbitre.
01:19Normalement, dans les nouvelles règles de Ligue 1, il n'a pas le droit.
01:22L'arbitre, il l'écoutait à chaque fois.
01:24C'est même lui qui a calmé Ferry sur son but refusé.
01:27Honnêtement, ça n'a rien changé sur la posture des uns et des autres.
01:31Symboliquement, je pense qu'il voulait le donner à un pilier historique,
01:35même s'il est décrié sur le terrain aujourd'hui.
01:39Omer Haji, ça devient un pilier actuel.
01:42Le Comte, c'est un pilier, mais il y a eu quelques complications.
01:45Mais Ferry, il est au cœur du jeu.
01:47C'est un des grognards, un des aboyeurs, un des symboles de cette équipe.
01:51Si on ne le donne pas à lui, on le donne à qui ?
01:54Sur la gestion, Jean-Louis Gasset n'a pas eu beaucoup de temps pour réagir.
01:59Vu que c'est mouvant avec le mercato, le donner à Jordan Ferry...
02:03La réunion avec Teji Savanié, c'était vendredi matin.
02:07Le match, samedi soir.
02:09Annoncée aux joueurs officiellement dans la causerie d'avant-match,
02:12samedi aux alentours de 18h-18h30.
02:15Jean-Louis Gasset a réagi vite.
02:17C'est une décision typique de Jean-Louis Gasset de le donner à Jordan Ferry.
02:20Ça a quand même surpris certains en interne.
02:22J'ai discuté avec certains.
02:24Les gens s'attendaient à voir Bessire Omeragi,
02:26qui est normalement vice-capitaine, héritée du brassard.
02:29Mais peut-être que son destin va changer au mercato.
02:32Après le match qu'a fait Ferry, il a rempli son contrat dans le jeu.
02:38Et dans le capitana, il a répondu complètement présent par rapport à ça.
02:42Teji avait à la fois sa problématique de forme physique.
02:45Il n'est plus forcément le modèle.
02:46Quand il arrive en entraînement, je pense qu'il n'envoie pas le bon message à l'ensemble du groupe.
02:49On continue effectivement de le maintenir.
02:50Alors qu'aujourd'hui, il sait qu'il a du travail.
02:52Il faut absolument qu'il revienne à son meilleur niveau.
02:54On attend le Teji Prime pour cette fin de saison.
02:56C'est ce qui va nous aider à rebondir.
02:59Est-ce que ça ne lui enlève pas du poids aussi sur les épaules ?
03:02Parce que Gasset l'avait dit et ça avait été mal entendu par certains.
03:05Certains ne comprenaient pas quel poids se mettait Teji.
03:08Mais est-ce que ce n'est pas quand on sait comment il est un peu ?
03:11Ça lui enlève quand même cette pression, je pense.
03:13Ça le libère un peu.
03:15Ici La Paillade, le rendez-vous foot d'ICI HÉRAUD à retrouver en podcast et en vidéo sur ICI.fr et l'application ICI.
03:21Merci de commencer la journée avec ICI HÉRAUD.
03:24On parle de la commémoration des attentats de Charlie Hebdo avec l'invité qui fait l'actu dans une minute.
03:44Il est 8h moins le quart à l'occasion du dixième anniversaire de l'attentat de Charlie Hebdo.
04:11Charlie Hebdo, Sébastien Garny, vous recevez le président du club de la presse d'Occitanie.
04:15Bonjour Dominique Anthony.
04:16Bonjour à tous.
04:1712 morts au siège du journal satirique à Paris le 7 janvier 2015.
04:22Personne n'a oublié, surtout pas vous au club de la presse.
04:26Quand on passe devant, ce n'est pas très loin des studios d'ICI HÉRAUD,
04:32il y a toujours les visages des 12 personnes, notamment des dessinateurs tués ce jour-là.
04:40Effectivement, 10 ans déjà comme ça passe vite.
04:44Et ces visages-là, ce sont les nôtres, ce sont nos amis.
04:48Pensez un peu à la sidération qui était la nôtre quand nous avons appris l'événement.
04:53Dans une rédaction, vous êtes journaliste, on fait une conférence de rédaction
04:59et c'est là, au cœur, dans le sein des seins de la rédaction, qu'ils sont tués.
05:03C'est aussi, j'ai envie de dire, c'est une autre affiche rouge.
05:08Ils ont été tués parce qu'ils avaient comme seule arme le stylo.
05:13Et c'est très chèrement payé.
05:15Vous organisez aujourd'hui plusieurs hommages avec la ville, avec la région,
05:21surtout la région Occitanie.
05:22Premier moment fort ce soir, à 18h, sur le parvis de l'hôtel de région au bord du Laize,
05:28le lancement d'une expo de dessin, c'est ça ?
05:31Alors effectivement, d'abord il y a un premier rendez-vous qui se déroule tout à l'heure
05:35sur le parvis de l'hôtel de ville de Montpellier.
05:38Il y a une minute de silence, il y a des prises de parole,
05:41et il y a le vernissage de l'exposition « Je suis toujours Charlie »
05:45avec une évocation de la mobilisation du 11 janvier 2015.
05:49Vous l'avez dit, 100 000 personnes à Montpellier.
05:52Je crois que c'est la plus grosse manifestation depuis la libération de la France en 1945.
05:58Et donc c'est quelque chose d'important.
06:00Ensuite après, vous avez raison, à 18h, il y a un temps de recueillement
06:04qui se déroule sur le parvis de l'hôtel de région au bord du Laize à Montpellier
06:10avec l'exposition « Les dessins choisis de Borderline ».
06:14Borderline, c'est quoi ?
06:16C'est précisément ces frontières que l'on passe ou que l'on ne passe pas.
06:20Cette façon de donner une nouvelle fois aux dessinateurs cette possibilité de s'exprimer.
06:28Ils s'expriment tous les jours bien sûr, mais nous avons voulu les rassembler.
06:32Et je crois que c'est une très belle opération.
06:34Enfin ensuite après, parce qu'il faut aller dans la rue,
06:36il faut que les journalistes et les dessinateurs aillent en contact de la population.
06:41Les dessinateurs vont se retrouver à la gare de Montpellier dans un train.
06:46Ils vont prendre un TER et ce sera donc demain à 18h.
06:52Ils vont prendre un TER et ils vont plutôt à 16h12 exactement.
06:56Le TER va partir et ils seront dans les wagons et ils dessineront.
07:00Nous avons 4 dessinateurs.
07:02Nous avons Siyé, Cab, Wheels for Tunis et Agnès Marie qui seront là.
07:07Et ils vont dessiner pour les personnes qui seront transportées par le train.
07:11Un train qui ira vers Toulouse.
07:13Un train qui ira bien entendu à Toulouse.
07:16Donc ce sont des manifestations avec la dernière qui bien sûr se déroule dans la gare de Montpellier
07:23avec des dessins de presse qui seront présentés dans le cadre de Borderline.
07:29L'idée c'est de continuer à défendre la liberté d'expression,
07:34l'esprit Charlie qui aujourd'hui, vous avez le sentiment aussi qu'il aurait tendance à s'effacer ?
07:42Liberté d'opinion, liberté d'expression vont de pair.
07:47Qu'est-ce que nous faisons ? Nous faisons le travail qui a toujours été fait
07:52qui est de défendre la liberté d'expression.
07:55Il ne faut rien, jamais lâcher la liberté.
07:59On ne la divise pas.
08:01La liberté elle doit être défendue en bloc.
08:04Rien n'est jamais acquis, c'est ce que nous nous disons.
08:07Et les valeurs républicaines en fait ne sont pas négociables.
08:12C'est ça qu'il faut entendre dans ce que nous avons fait.
08:15Ce que nous avons fait c'est quoi en fait ?
08:17C'est prendre en considération les risques qui existent aujourd'hui
08:21chez nous, en France mais dans le monde sur la question de la liberté d'expression
08:25et sur la liberté de la presse bien entendu.
08:29Aujourd'hui, celle-ci est menacée par les totalitarismes,
08:34par aussi tous ces pouvoirs qui véritablement défient la presse et la mettent à mal.
08:41Et ça je pense que c'est un combat permanent, récurrent et j'ai envie de dire permanent.
08:48Mais est-ce que vous avez le sentiment que dix ans après l'attentat contre Charlie Hebdo,
08:53il y a des choses dont on pouvait rire encore il y a dix ans et dont on ne peut plus rire aujourd'hui ?
08:59Alors c'est vrai ça, c'est vrai qu'en fait beaucoup de choses ont changé.
09:03Si on prend un dessin de presse, c'est quoi un dessin de presse ?
09:06Il y a une très belle façon d'en parler, c'était François Cavana qui disait,
09:11qui est l'un des fondateurs de Charlie Hebdo,
09:14un dessin de presse c'est un coup de poing dans la gueule, passez-moi l'expression.
09:18Aujourd'hui, beaucoup de choses ont changé.
09:21Par exemple, c'est vrai que le dessin de presse recule.
09:25Je vais vous donner un chiffre.
09:27Dans la décennie des années 50, 1950, les dessinateurs de presse,
09:33les détenteurs de la carte professionnelle, c'est-à-dire notre carte,
09:36il y en avait en France 230.
09:39Aujourd'hui, il n'y en a plus que 34.
09:43Ce qui veut dire qu'en fait, il y a très peu aujourd'hui de dessinateurs de presse
09:49qui ont leur carte de presse.
09:51Il y a un recul à ce niveau-là, dans la mesure où effectivement
09:55la presse papier que vous nous connaissons bien est en recul au niveau des ventes.
09:59Et c'est vrai aussi que les journaux prennent moins de risques par rapport à ça.
10:03Et donc là, il y a un élément nouveau.
10:05Et puis il y a aussi surtout de nouveaux modes d'utilisation de l'humour.
10:09L'humour s'est déplacé.
10:11L'humour, la satire emprunte aujourd'hui de nouveaux canaux,
10:15les réseaux sociaux par exemple.
10:17Vous savez, chaque génération a son humour.
10:20Les caricatures de la Troisième République, ça n'existe plus, ça ne fait plus rire personne.
10:24Aujourd'hui par contre, les mêmes, c'est-à-dire ces images qui sont souvent humoristiques
10:29et qui sont diffusées dans les communautés sur Internet,
10:33ces images-là, elles continuent à faire rire.
10:35Donc il y a une grande évolution des choses.
10:37Merci Dominique Anthony, président du club de la presse d'Occitanie.
10:42Et rendez-vous toute la journée, 13h30 sur le parvis de la mairie de Montpellier.
10:48Et puis ce soir devant l'hôtel de région pour ses commémorations, expositions, hommages,
10:52dix ans après l'attentat contre le journal Charlie Hebdo.