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Nathalie Oziol, est l’un nouveau visage de la coordination de La France Insoumise, députée de l’Hérault, elle est co-responsable de l’espace « Batailles électorales ». Interview.

20230916 Nathalie Oziol députée de l'Hérault

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Transcription
00:00 Nathalie Oziol, parlons rentrée scolaire, vous l'avez entamée avec solidarité.
00:05 C'est une nécessité aujourd'hui face à l'inflation ?
00:08 Disons en tout cas que oui, cette rentrée, elle est difficile
00:13 pour un grand nombre de personnes avec 11,3% d'inflation sur les fournitures scolaires.
00:18 Ça veut dire qu'il y a des enfants qui vont aller à l'école
00:20 et qui n'auront pas toutes leurs fournitures parce que leurs parents ne pourront pas tout acheter.
00:23 Et donc face à ça, pour nous, à la France Insoumise,
00:26 c'est hors de question de rester les bras ballants.
00:30 On a décidé de lancer une campagne de collecte de fournitures scolaires.
00:34 Donc plus d'une quarantaine de militants déployés dans la ville.
00:37 Moi j'avais ma permanence qui était ouverte,
00:38 des gens sont passés, laissés des dons de fournitures scolaires.
00:41 Et on a récolté 25 sacs de fournitures
00:45 qui sont redistribués à des associations de solidarité,
00:49 le Secours Populaire, la Croix-Rouge, etc.
00:52 Et voilà, disons que c'est un geste de solidarité
00:55 qu'on peut marquer dans cette période qui est ultra difficile
00:59 parce que ça s'ajoute aussi à l'inflation sur tout ce qui est alimentaire,
01:03 l'énergie, l'essence.
01:05 Donc on comprend que c'est une rentrée
01:08 qui est extrêmement difficile pour bon nombre de gens.
01:11 Alors l'Éducation Nationale, c'est une maison que vous connaissez bien.
01:15 Dans quel état elle sera selon vous après deux mandats d'Emmanuel Macron ?
01:20 Alors là je défie quiconque de pouvoir le dire,
01:23 de pouvoir dire même comment cette année va se passer politiquement.
01:26 On sait que ça fait un an qu'on est dans une période d'instabilité la plus totale.
01:32 Un gouvernement qui navigue à vue.
01:35 Bon voilà, et après six ans de politique macroniste
01:39 et des décennies de politique néolibérale,
01:42 en tout cas il y a une chose qui est sûre,
01:43 c'est que ça va très mal à l'Éducation Nationale,
01:46 que ce soit pour les enseignants, pour les parents d'élèves, pour les élèves.
01:50 Bon, soi-disant il devait y avoir un prof devant chaque classe,
01:54 ce n'est absolument pas le cas.
01:56 Moi je reçois des mails de parents et d'établissements
01:59 qui me disent que non, ils n'ont pas fait le plein d'enseignants.
02:02 Et ça c'est juste un des aspects, la baisse des salaires des enseignants.
02:06 On a parlé de cette rentrée sous le signe de l'inflation, ça va très mal.
02:11 Et en tout cas ce qui est clair,
02:12 c'est que c'est l'échec des politiques néolibérales de toutes ces dernières années.
02:16 - Alors on va parler logement,
02:18 dans les prochaines semaines vous allez être au contact des habitants
02:21 de votre circonscription sur la thématique du logement justement.
02:25 Il y a un problème avec le logement à Montpellier ?
02:28 - Eh bien en fait, dès les premières semaines de mon mandat,
02:31 j'ai été interpellée par des habitantes et des habitants de La Payade
02:35 à la résidence de l'Espérou.
02:37 Et en fait, ils avaient un problème, divers problèmes.
02:42 Problème d'eau chaude absente depuis des mois,
02:45 panne d'ascenseur, plus de chauffage,
02:48 bon et des moisissures, parce qu'il y avait des fuites d'eau dans toute la résidence.
02:53 Il y avait vraiment un cumul de problématiques.
02:55 Et donc assez tôt, il a fallu que je m'empare de ces problématiques,
03:00 pour trouver comment appuyer les habitantes et les habitants.
03:03 Et donc je suis allée aider les gens dans leur démarche,
03:09 surtout face à leur syndic et face aux interlocuteurs
03:12 de la mairie et de la métropole qu'ils avaient.
03:14 Et bon, quand on commence à tirer le fil,
03:17 après il y a tout le reste qui vient.
03:19 Et oui, en fait, ces problématiques de logement avec des fuites d'eau,
03:24 les pannes d'ascenseur, c'est récurrent, surtout dans les quartiers populaires.
03:28 Et donc il y a quand même quelque chose qui traverse,
03:33 oui, qui traverse les ménages où habitent les gens en tout cas.
03:40 Et donc on a décidé, on s'est posé en fait,
03:44 avec les militantes et les militants de la France Insoumise.
03:46 Et on s'est dit bon, à nous maintenant d'essayer de répandre
03:53 ce qu'on avait commencé à la résidence de l'Esperu,
03:55 en allant à la rencontre des gens et en les interrogeant sur leur situation,
04:00 pour essayer de collecter en fait, la situation,
04:04 les situations des fois difficiles dans lesquelles les gens se trouvent,
04:07 pour les accompagner et essayer de les soutenir dans des démarches
04:11 qui ne sont pas toujours évidentes, franchement,
04:13 quand il faut s'adresser à son syndic, à son propriétaire, etc.
04:16 Ce n'est pas toujours évident de s'y retrouver.
04:18 Donc voilà, on va lancer cette caravane logement d'ici quelques semaines.
04:22 C'est en train de se mettre en place et l'idée,
04:24 c'est donc d'aller faire des étapes dans différents quartiers,
04:27 d'aller frapper à la porte des gens
04:28 et de voir un petit peu ce qui revient comme éventuelle problématique.
04:33 Alors le logement, c'est une thématique, il y a aussi la thématique de l'alimentation.
04:38 Les restos du cœur ont du mal à survivre.
04:42 54% des étudiants sont obligés de sauter des repas pour des raisons financières,
04:49 approvisement de la population et crise climatique.
04:51 C'est deux météorites qui risquent vraiment de détruire le bien-être ensemble.
04:56 Quand on disait que c'était une rentrée compliquée, oui,
04:59 c'est clair que la crise alimentaire, en plus, elle ne date pas d'hier.
05:02 On avait vu ces files d'étudiantes et d'étudiants pendant le Covid
05:05 qui allaient en fait au collecte pour pouvoir se nourrir.
05:11 Et ça ne s'est pas arrangé depuis.
05:13 C'est vrai que les jeunes souffrent particulièrement du prix élevé de l'alimentation,
05:19 de l'inflation sur le prix alimentaire et sautent des repas, jusqu'à deux repas sur trois.
05:25 Mais c'est le cas de plus en plus pour de nombreux ménages.
05:29 C'est, je crois, presque la moitié des ménages, 43%,
05:33 qui disent s'être déjà privés parce qu'ils ne pouvaient pas manger à leur faim.
05:38 Donc les gens sont en train de...
05:40 Voilà, ils ont faim en France. On a faim en France.
05:42 Alors qu'on est une puissance quand même au rang des premières puissances mondiales.
05:47 Ceci est juste insupportable.
05:49 Et donc entendre une association comme celle des Restos du Coeur,
05:51 qui est quand même une organisation absolument emblématique en France,
05:55 qui tire la sonnette d'alarme en disant que peut-être qu'ils vont devoir mettre la clé sous la porte.
06:00 C'est insupportable.
06:02 Donc bon, en plus de cette campagne de collecte de fournitures scolaires,
06:05 nous avons aussi lancé des collectes de dons alimentaires, des collectes de produits hygiéniques.
06:09 Et c'est le moins qu'on puisse faire dans ces temps-là.
06:12 Mais en fait, tout ça, c'est encore une fois le résultat de politique.
06:16 C'est pas tombé comme ça du ciel par hasard.
06:19 Et il n'y a que trop peu de gestes financiers, soutenants,
06:24 qui sont décidés par ce gouvernement.
06:26 On va à la catastrophe avec ce gouvernement.
06:29 Alors justement, Nathalie Auziol, question politique.
06:32 Vous faites partie des nouveaux visages de la coordination de la France insoumise.
06:35 Vous êtes co-responsable de l'espace bataille électorale.
06:39 Parlez-nous des sénatoriales de ce 24 septembre.
06:42 La NUPES à la Chambre haute du Parlement, c'est possible ?
06:46 Alors en tout cas, à la France insoumise, il y a plusieurs mois de ça,
06:50 on a sollicité nos différents partenaires, EELV, Parti socialiste,
06:53 Parti communiste, Génération, pour proposer de prolonger
06:57 ce qui avait été possible pour les législatives
06:58 et de porter notre programme de la NUPES au Sénat.
07:02 Puisque maintenant, la NUPES est représentée à l'Assemblée nationale.
07:05 Il semblait naturel de prolonger cela
07:08 et d'avoir la représentation de la NUPES au Sénat.
07:10 Nous nous sommes heurtés, je dois le dire, à un mur de sectarisme
07:13 de la part des dirigeants des différentes composantes des partis de la NUPES.
07:18 Puisque nous n'étions pas très ambitieux,
07:21 on sait très bien que ce n'est pas une élection
07:22 où la France insoumise, traditionnellement, fait de bons résultats.
07:26 Donc on a demandé une place pour pouvoir faire notre entrée au Sénat.
07:29 Une place.
07:30 Et on estimait que dans une configuration d'accord national,
07:34 c'est la moitié des départements qui sont concernés
07:36 pour cette série-là des élections sénatoriales.
07:40 Eh bien, si on partait en configuration de NUPES,
07:43 nous, on pouvait faire notre entrée au Sénat par une place éligible,
07:46 mais les autres parties pouvaient en bénéficier aussi
07:48 et gagner plus d'élus également.
07:51 Eh bien, ça n'a même pas été possible.
07:53 Nous nous sommes heurtés à un mur, à un refus,
07:55 et à un espèce de, je ne sais pas comment dire,
07:57 mais de rétrécissement vers les vieux réflexes de la vieille gauche.
08:01 Et je le déplore complètement.
08:03 Moi, j'anime cet espace avec Paul Vannier.
08:06 En fait, il a été impossible de leur faire entendre raison.
08:09 Pour autant, il est hors de question de passer à côté,
08:12 de regarder les choses se faire.
08:13 Donc, nous avons présenté des listes et des binômes
08:16 dans tous les départements concernés par ces élections sénatoriales
08:20 pour porter le programme de la NUPES.
08:21 Et donc, on peut dire aujourd'hui que nous sommes les seuls
08:24 à porter le programme de la NUPES aux élections sénatoriales.
08:27 Alors, on est réaliste, évidemment,
08:28 que ce ne sont pas des élections faciles pour nous.
08:31 Pour autant, il était, comment dire, hors de question
08:34 de passer à côté de ces élections,
08:37 en sachant que la France Insoumise,
08:38 c'est la force qui récolte 22% aux élections présidentielles
08:41 derrière la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
08:43 Et que pour autant, nous n'avons absolument aucun élu au Sénat.
08:46 Donc, c'est le moment de montrer à quel point
08:49 il y a un dysfonctionnement dans cette République,
08:51 la Ve République.
08:53 Voilà, donc nous verrons bien, maintenant, le 24 septembre,
08:55 ce que cela donne.
08:57 Alors, une autre question concernant l'agenda parlementaire,
09:00 la loi Immigration.
09:02 Alors, députés et sénateurs Renaissance, Modem, Lyaute et NUPES
09:09 ont publié une tribune pour défendre un texte humaniste.
09:12 Alors, apparemment, cette tribune aurait été préparée
09:14 pendant six mois dans le plus grand des secrets.
09:16 Est-ce que vous étiez dans le plus grand des secrets, Nathalie Oziol ?
09:19 Alors, la France Insoumise a été conviée à cette discussion,
09:22 mais ce texte n'a d'humaniste que ce que déclarent les macronistes,
09:28 comme d'habitude.
09:29 En réalité, c'est exactement le contraire.
09:33 Mais comme d'habitude, les macronistes prennent les mots
09:35 pour les vider de leur sens et leur donner le sens quasiment opposé.
09:38 Là, il s'agit en fait, alors la propagande qui est faite,
09:41 c'est "nous allons régulariser les travailleurs sans papier".
09:44 Mais alors, à la France Insoumise, c'est bien ce que vous voulez.
09:46 Ah oui, mais tous les travailleurs sans papier.
09:49 Travailleurs sans papier.
09:50 Parce qu'on contribue, par exemple, aux impôts lorsqu'on est travailleur.
09:54 Donc, il est légitime de pouvoir avoir une situation stable,
09:58 administrative stable également.
09:59 Ce que font les macronistes, eux,
10:01 c'est de proposer une régularisation sous certaines conditions
10:05 qui sont quand même assez compliquées à réunir.
10:08 Pour les travailleurs des métiers sous tension.
10:11 Comprendre les métiers pénibles, difficiles,
10:14 dont on ne veut pas souvent parce qu'on s'use, etc.
10:18 Et donc, c'est exactement le contraire de l'humanisme.
10:21 C'est-à-dire que c'est une vision utilitariste des gens, du travail.
10:29 Et c'est une vision assez cynique en réalité.
10:31 Et ce que cache cette loi immigration qui est, rappelons-le,
10:36 la 21e, je crois, en 22 ans.
10:38 Donc, on fait presque une loi immigration par an
10:41 sans jamais tirer le bilan de la précédente,
10:44 mais toujours sous l'angle sécuritaire, immigration,
10:47 comme si ces deux thématiques étaient naturellement liées.
10:50 Bon, les macronistes sont toujours dans cette continuité-là,
10:52 avec toujours plus de lois qui vont venir diminuer les libertés,
10:58 qui vont continuer d'attaquer le droit à l'asile, etc.
11:01 Donc, évidemment que nous serons dans une opposition résolue à cette loi.
11:05 Très bien. Alors, le 23 septembre aura lieu la marche pour la justice sociale,
11:12 contre le racisme et contre les violences policières.
11:15 Vous y serez ?
11:16 Oui, bien sûr. Merci de rappeler cette date qui, effectivement,
11:19 est préparée depuis quelques semaines maintenant,
11:22 et qui a été fixée par un ensemble de collectifs,
11:25 de syndicats et de formations politiques.
11:29 Et donc, on a quand même eu un été tout sauf apaisé,
11:33 avec le meurtre d'un jeune, Naël, au début de l'été,
11:38 qui a déclenché des vagues de révolte dans les quartiers populaires.
11:43 Et tout cela a été traité uniquement sous l'angle de la violence,
11:47 le prisme de la violence, sans jamais comprendre, en fait,
11:51 quelles étaient les causes, qu'est-ce qui avait pu mener à cette situation-là.
11:54 Et ici, à Montpellier, par exemple, il y a eu, je crois,
11:58 il y a été deux rassemblements assez spontanés,
12:01 de militants syndicaux, de militants politiques,
12:05 de gens, de citoyennes et de citoyens, qui venaient spontanément également,
12:09 pour protester contre les violences policières,
12:11 contre le racisme, qui a tendance à se banaliser, je le dis.
12:16 Il se banalise en ce moment, et c'est extrêmement inquiétant,
12:19 et pour demander de la justice sociale.
12:22 Et donc, cette date du 23 septembre, elle a été posée, nationalement.
12:25 Il y aura des manifestations partout en France,
12:28 pour exprimer, en fait, ce besoin de justice sociale dans tous les domaines.
12:33 Nous, à la France Insoumise, on demande notamment de supprimer la loi de 2017,
12:37 qui autorise à tirer en cas de refus d'obtempérer,
12:42 vrai ou présumé, d'ailleurs.
12:44 On demande aussi que l'IGPN soit remplacée par une entité indépendante,
12:52 parce que ça devient... il y a quand même un sentiment d'injustice
12:56 qui se propage chez les gens, quand on voit des policiers qui tuent,
13:00 et que finalement, les sanctions paraissent des fois trop lentes à arriver,
13:04 ou trop petites, lorsqu'on a pris une vie.
13:07 Et donc, à Montpellier, dans le département,
13:10 il y aura une manifestation à Béziers le matin,
13:13 et à Montpellier, à 14h, à Plancabanne.
13:17 Et donc, je donne rendez-vous, au Montpellier-Rhin,
13:19 à toutes les personnes de Montpellier et d'autour,
13:22 qui veulent se joindre pour demander plus de justice sociale,
13:26 et pour lutter contre le racisme et contre les violences policières.
13:30 Très bien.
13:31 Alors, pour terminer cette interview, tout le monde ne le sait pas,
13:34 mais vous avez un anglais irréprochable.
13:38 Une conclusion dans la langue de Shakespeare ?
13:40 Alors, j'aimerais peut-être citer littéralement du Shakespeare.
13:48 Donc moi, j'ai écrit une thèse, en fait, que j'ai soutenue en novembre 2020,
13:53 qui s'intéresse à la langue des condamnés,
13:56 à ce que les condamnés disent avant de mourir,
13:59 dans les pièces de Shakespeare.
14:01 Alors, c'est très long à expliquer, comme toutes les thèses,
14:03 mais il y a toute une réflexion autour de la vie, de la mort, etc.
14:07 Et puis, il y a une pièce de Shakespeare qui est assez connue,
14:09 qui s'appelle Macbeth, qui parle d'un roi,
14:14 ou de quelqu'un qui aspire à être roi à tout prix,
14:17 quel qu'en soit le prix, parce qu'on lui a dit que sa destinée, c'était d'être roi.
14:21 Et que cela justifie toutes les dérives, y compris les plus tyranniques.
14:26 Et qu'on assiste alors aux dérives de la folie liées au pouvoir.
14:31 Et puis, bon, forcément, ça se termine mal pour lui, à la fin quand même,
14:34 parce qu'il a vraiment dépassé beaucoup de bornes
14:36 et qu'il se fait quand même pas mal détester, vu sa pratique du pouvoir.
14:40 Et puis, il a cette réflexion, à un moment donné, sur lui, sur sa vie, sur sa mort,
14:45 qui arrive, donc qui s'est prochaine.
14:48 Et il dit "Life is a tale told by an idiot,
14:56 full of sound and fury, signifying nothing."
15:00 Ça veut dire "La vie est un conte, un récit, raconté par un idiot,
15:05 plein de bruit et de fureur, qui ne signifie rien."
15:10 Et bien, pour celui qui ne définit sa vie que, ou celle,
15:14 qui ne définit sa vie que par une pratique tyrannique,
15:17 qui ne doit être remplie que par le pouvoir,
15:19 où le pouvoir serait une fin en soi, à la fin, finalement, la vie a très peu de sens.
15:24 Et elle est réduite à ce "rien".
15:27 Et je crois que c'est important de trouver le sens qu'on veut donner à sa vie,
15:33 tant qu'il en est tant, en fait, de trouver qu'est-ce qui va remplir, en fait, de sens, la vie.
15:40 Et nous sommes quelques-uns à avoir choisi, par exemple, le chemin de la lutte.
15:45 Parce que la lutte, en soi, c'est s'inscrire dans quelque chose qui est plus grand,
15:49 dans une visée qui nous dépasse.
15:52 Donc vive la lutte. Long live fighting.
15:56 *musique*

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