En cette rentrée sociale particulièrement dense, le SIER Cfdt Ile de France organisait le vendredi 15 septembre, une matinée de rencontre et d’échanges avec Marylise Léon, Secrétaire Générale de la Cfdt.
Une occasion pour les salariés de Pôle emploi, Unédic et Apec de partager leurs préoccupations notamment sur « France Travail » et sur le projet de loi « Plein emploi ».
Partie 2 : Intervention et échanges entre les participants et Marylise Léon.
Une occasion pour les salariés de Pôle emploi, Unédic et Apec de partager leurs préoccupations notamment sur « France Travail » et sur le projet de loi « Plein emploi ».
Partie 2 : Intervention et échanges entre les participants et Marylise Léon.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Merci. Donc on a la chance aujourd'hui d'accueillir Marie-Lise Léon, secrétaire générale de la CFDT.
00:00:06 Je vous remercie de...
00:00:08 [Applaudissements]
00:00:14 Patricia Ferrand également, s'il vous plaît.
00:00:17 [Applaudissements]
00:00:23 Donc voilà, on va pouvoir s'entretenir avec Marie-Lise. Je lui laisse faire son...
00:00:30 [Silence]
00:00:38 D'accord, ok. Très bien. Bonjour, merci de l'accueil.
00:00:42 Merci de l'invitation à venir échanger avec vous. C'est toujours extrêmement intéressant de...
00:00:47 un double titre de pouvoir échanger avec des militants, des adhérents, adhérentes CFDT.
00:00:55 C'est à la fois... voilà, ça fait partie des plaisirs de l'organisation CFDT de faire vivre le débat interne
00:01:03 et puis de pouvoir moi me nourrir aussi de ce qui se passe dans les entreprises, dans les différents établissements
00:01:09 où vous êtes présents et puis, voilà, d'éclairer et d'alimenter ce qu'on peut porter à l'échelle nationale.
00:01:17 Je vais vous faire un petit intro très rapide. Alors quand on commence comme ça en général, c'est que c'est pas bon signe.
00:01:25 Je vais me tenir à quelque chose de quand même assez succinct. L'idée étant que je... voilà, je vous dresse peut-être un petit panorama
00:01:34 de ce qui est l'actualité de la CFDT dans la période, qu'on peut qualifier de rentrée sociale, même si elle est un peu plus que politique
00:01:43 que sociale malheureusement, mais ça n'est pas encore... voilà, le mois de septembre n'est pas encore terminé.
00:01:48 Et puis vous donner peut-être quelques éclairages sur les projets de la CFDT en interne et ce qui sera aussi l'actualité
00:01:55 de toute la grande maison CFDT avec, voilà, des rendez-vous, à la fois aller à la rencontre des travailleurs
00:02:05 dans le cadre d'opérations au mois de septembre, mais aussi, je ne sais pas si ça va vous rassurer, vous dire que vous êtes nombreux
00:02:11 à être en élection CSE d'ici le mois de janvier. On a estimé à peu près à 70% des entreprises qui vont organiser leurs élections là.
00:02:21 Et donc je ne vous mets pas du tout la pression, mais en fait, c'est maintenant qu'on joue notre première place d'organisation syndicale
00:02:29 puisqu'on compile l'ensemble des résultats des élections dans les entreprises privées pour faire une photographie
00:02:39 de la représentativité nationale interprofessionnelle. Donc voilà, c'est ni plus ni moins que le défi de dire que grâce à vous,
00:02:46 on va rester premier. Ce que je peux vous donner comme éléments de contexte, un sujet sur lequel on est mobilisés,
00:03:00 qui est le sujet numéro un qui nous remonte de ce qui se passe dans les lieux de travail, que ce soit dans le secteur public
00:03:09 comme dans le secteur privé, on est mobilisés, je dirais, à 2 ou 300% sur les questions du pouvoir d'achat.
00:03:18 Alors ça, c'est un sujet qui n'est pas nouveau avec les conséquences notamment de la guerre en Ukraine, l'évolution de l'inflation,
00:03:27 l'augmentation des prix de l'alimentation autour de 18% en 2 ans. On a un vrai sujet de pouvoir d'achat qui se traite de façon
00:03:35 sur lesquelles on a nous deux revendications. Un, la question des salaires et la reconnaissance du travail.
00:03:42 Alors, c'est pas forcément lié aux questions de l'inflation, mais on a encore beaucoup de secteurs dans lesquels la négociation
00:03:48 de branches n'aboutit pas. On a encore beaucoup trop de secteurs où, je pense notamment aux laboratoires médicaux,
00:03:55 qui ne sont de mon point de vue pas des secteurs qui ont beaucoup subi la crise sanitaire, ont des réserves sur la question
00:04:04 et qui ne veulent pas venir autour de la table des négociations dans les branches professionnelles.
00:04:08 Par exemple, dans ce secteur, on a 8 coefficients encore sous le SMIC. Donc avec l'évolution de l'inflation, l'évolution du SMIC,
00:04:16 le nombre de coefficients malheureusement augmente et donc on a des salariés qui, bien entendu, sont payés au SMIC,
00:04:26 mais qui, sur 8 échelons, peuvent avoir 8 métiers différents et sont payés exactement pareil.
00:04:33 Donc ça, ça fait partie des sujets qu'on a remis sur la table dès la rentrée avec négociation d'entreprise, négociation de branches.
00:04:42 Je ne vais pas dresser un paysage totalement noir ou caricatural parce qu'il y a des secteurs où on arrive à négocier.
00:04:49 Il y a des secteurs où la dynamique, notamment avec l'évolution de l'inflation, il y a des clauses de revoyure et on arrive à obtenir
00:04:56 des résultats dans les entreprises également. Et puis il y a d'autres secteurs où on a des vraies difficultés
00:05:02 et où on a... qu'on a pointé, notamment à mi-juillet, lorsqu'on a eu une rencontre avec la Première ministre.
00:05:09 Et ce qui... donc on est mobilisés dans ces différents secteurs et c'est aussi la raison pour laquelle on a posé un certain nombre
00:05:20 de revendications d'ores et déjà dans ce que le président de la République a annoncé d'organiser une conférence sociale.
00:05:29 Alors je ne sais pas si ça va vous rassurer, je ne sais pas trop encore ce qu'il y a dedans.
00:05:33 En tout cas, l'important c'est que la CFDT, elle sait ce qu'elle veut traiter.
00:05:38 Donc il devrait y avoir une rencontre entre le gouvernement, les organisations syndicales et patronales au mois d'octobre
00:05:44 pour traiter cette question globale du pouvoir d'achat et des bas salaires.
00:05:48 Donc pour nous, c'est un levier important parce que ça va être l'occasion de pointer les secteurs où on a des difficultés,
00:05:55 là où les employeurs ne jouent pas le jeu, contrairement à ce qu'ils peuvent dire à l'échelle nationale,
00:06:00 on va pouvoir pointer les secteurs problématiques.
00:06:03 Et puis proposer aussi des choses pour faire avancer ces questions de difficultés de négociation.
00:06:12 Par exemple, d'instaurer, donc là on se tournera vers l'Etat, de dire les secteurs qui ne jouent pas le jeu,
00:06:19 il faut qu'ils soient sanctionnés ou en tout cas incités à négocier et c'est là qu'on peut pousser notre revendication de la conditionnalité des aides.
00:06:29 C'est-à-dire qu'il y a des entreprises qui bénéficient des aides ou des exonérations de cotisations,
00:06:33 c'est un manque à gagner pour notre système de protection sociale et en plus, socialement,
00:06:38 elles ne jouent pas le jeu de la négociation.
00:06:43 Voilà, donc comme on se l'est dit depuis longtemps, l'idée c'est de se dire, les travailleurs ont des attentes,
00:06:53 ont des attentes notamment après, dans la continuité de ce qui a été dit depuis le mois de janvier avec les retraites,
00:07:01 qui est un sujet de travail, de reconnaissance au travail, de conditions de travail, d'organisation du travail.
00:07:07 Voilà, nous on tire ce fil et on se dit, les 64 ans y sont passés mais c'est pas pour autant qu'on lâche l'affaire
00:07:15 parce qu'il y a des choses sur lesquelles nous sommes attendus par les travailleurs pour faire évoluer leurs droits,
00:07:21 obtenir des avancées et sur l'ensemble de ces sujets, pouvoir d'achat en premier lieu, sur les questions de travail également,
00:07:29 la question de la reconnaissance des compétences, c'est toujours un secteur qu'on évoque souvent
00:07:36 parce que c'est une réalité, ce qu'on appelait les travailleurs ou les travailleuses de la deuxième ligne,
00:07:42 il y a beaucoup de secteurs où il y a encore des salariés qui attendent de la reconnaissance de tout leur investissement
00:07:49 et tout le monde s'est étonné de redécouvrir certains métiers dont on dit, vous avez fait vivre la France pendant le confinement,
00:07:59 et bien force est de constater qu'il y a encore des salariés qui n'ont pas vu la couleur de cette reconnaissance.
00:08:04 Donc on est toujours mobilisés sur ce front-là. Et puis la question du pouvoir d'achat, c'est être reconnu dans son travail,
00:08:15 c'est vivre dignement de mon travail et puis c'est faire face à des dépenses contraintes qui augmentent de plus en plus.
00:08:21 Et là, on a différents secteurs qui nous font des remontées de réelles difficultés de travailleurs pauvres.
00:08:30 Donc c'est une question de salaire, c'est aussi une question, et on est en Ile-de-France, je pense que si je vous dis qu'il y a un sujet majeur autour du logement
00:08:38 qui devient une problématique de plus en plus compliquée. Donc là, on combine l'ensemble des possibilités d'action de la CFDT,
00:08:48 ça peut se jouer dans les entreprises, dans les branches, on fait notre job auprès du gouvernement,
00:08:53 mais il y a aussi d'autres sujets que les salaires sur lesquels on peut les interpeller ou travailler. Et donc il y a la question du logement,
00:09:00 la question de l'alimentation. On a tous entendu l'appel au secours des Restos du Coeur qui dit on a des problèmes de ressources,
00:09:10 on a des problèmes pour faire face à l'augmentation des prix de l'alimentation, mais on a aussi encore et surtout un problème d'augmentation
00:09:19 des personnes qui viennent et qui demandent un coup de main ou une aide de la part des Restos du Coeur. Et ça, c'est un sujet sur lequel on travaille,
00:09:28 et je pense que c'est une grande force de la CFDT parce qu'on ne travaille pas tout seul, et donc on est en lien avec les organisations du pacte.
00:09:36 Alors je ne sais pas si ça vous parle, si je fais un petit sondage, le pacte du pouvoir de vivre. C'est ça ? Il y en a une qui est à fond.
00:09:45 On m'a dit qu'elle était comme ça depuis ce matin. Ce n'est pas que le matin. Donc pacte du pouvoir de vivre, très vite, c'est une alliance d'organisation
00:09:58 de la société civile. Donc il y a la CFDT, on est à mobiliser avec des organisations de protection de l'environnement, la Fondation pour la Nature et l'Homme,
00:10:10 le réseau Action pour le Climat. On est des acteurs de la lutte contre la pauvreté, des acteurs de défense pour le logement social.
00:10:19 On est 65 organisations et on a construit un revendicatif commun pour dire qu'il est possible de lier les enjeux sociaux, environnementaux, démocratiques
00:10:31 et de services publics. Donc on s'est mis d'accord, on a commencé à 19, on est maintenant 65 et donc ça fait partie des enjeux.
00:10:41 Et donc là, aujourd'hui, maintenant, c'est comment on mène aussi des actions concrètes ensemble dans les différents...
00:10:49 Alors on a une quarantaine de groupes locaux. Si c'est un sujet qui vous intéresse, il y a un site internet qui s'appelle pacte du pouvoir de vivre
00:10:57 sur lequel vous pouvez trouver ce qu'on dit et surtout comment agir avec le pacte et c'est quelque chose d'extrêmement intéressant.
00:11:04 Donc là, sur tous les enjeux de montée de la précarité et de la lutte contre la pauvreté, on est aussi très mobilisés avec notamment
00:11:11 ATD Carmon, le Secours catholique, qui nous donne aussi un éclairage qu'on n'a pas forcément nous en tant qu'organisation syndicale.
00:11:20 Il y a des choses qu'il voit qu'on ne voit pas et ça nous permet de travailler ensemble et d'être, je pense, plus efficaces.
00:11:27 Deux mots sur... Donc là, outre les questions de travail qui vont être... Je vais aller rapidement.
00:11:34 Si vous avez des questions à ce sujet, je pourrais y répondre, mais je pense que là, tout de suite, maintenant, c'est peut-être plus les enjeux
00:11:41 autour de l'assurance chômage qui vous intéressent, de la loi plein emploi qui est en cours de discussion à l'Assemblée nationale.
00:11:48 Donc je vais me concentrer sur ces sujets. Donc assurance chômage, pourquoi... Alors une négociation qui a démarré le 12 septembre
00:12:00 avec un document de cadrage qui nous a été donné par le gouvernement, qui est, c'est le moins qu'on puisse dire, très cadrant.
00:12:10 Ça, ça fait partie de la loi. C'est la loi qui prévoit qu'il y a... Le gouvernement donne un document de cadrage avec un certain nombre d'attendus
00:12:18 et qui dit "Vous négociez ou vous ne négociez pas". On s'est posé la question et on n'a pas mis beaucoup de temps à se dire
00:12:26 "En fait, au regard des règles qui ont été décidées par le décret de carence, si on répond pas présent-maintenant pour continuer
00:12:35 à défendre les droits des demandeurs d'emploi, personne ne le fera". Enfin, en tout cas, c'est pas forcément... C'est pas le moment.
00:12:42 Et deux, c'est pas la nature non plus de la CFDT de dire "On lâche, on jette l'éponge". Voilà. Alors c'est pas forcément évident comme positionnement
00:12:50 parce que ce sont des règles qu'on n'a pas décidées, qui ont été décidées par un gouvernement et sur lesquelles on était fondamentalement opposés
00:12:58 puisqu'on a contesté, y compris devant le Conseil d'État, leurs contenus. Je pense qu'on a été au bout de tout ce qu'on pouvait faire,
00:13:06 y compris juridiquement. Il y a un état de fait. On est légaliste. Le décret est... Les règles sont en application. Aujourd'hui, je pense que l'enjeu,
00:13:16 c'est de dire "Au regard de la situation, qu'est-ce qu'on peut gagner pour les demandeurs d'emploi ?" Ça, c'est notre objectif premier.
00:13:23 Et donc on a deux axes. Enfin, on a plusieurs axes. Je ne vous dévoilerai pas parce qu'en fait, on a démarré la négociation,
00:13:35 mais le mandat de négociation détaillé de la CFDT va être débattu la semaine prochaine. Donc comme il y en a qui filment,
00:13:42 s'il y a des membres du Bureau national qui me voient vous expliquer tout ce qu'on a déjà décidé, je vais me faire appeler Arthur.
00:13:52 Mais globalement, je vous donne... Voilà. L'état d'esprit, c'est de dire "On ne déserte pas la table de négo et on va essayer d'aller chercher,
00:14:00 y compris avec l'aidant, un maximum de choses pour les demandeurs d'emploi." C'est l'état d'esprit de toutes les organisations syndicales.
00:14:06 Donc ça, c'est déjà positif. Toutes les organisations patronales aussi, pour d'autres raisons, c'est qu'elles n'ont pas envie de perdre la main
00:14:14 sur l'assurance chômage et donc de se faire continuer, de se faire imposer un certain nombre. Donc chacun y retrouve son compte, si je puis dire.
00:14:21 Et toutes les organisations disent "Il faut qu'on puisse trouver un accord." Voilà. Quelle est la voie de passage ?
00:14:28 Ça, je ne l'ai pas encore. Vous connaissez autant que moi ce qu'est une négociation, les principes qu'on se donne, les lignes rouges également.
00:14:38 Et puis après, voilà, en fonction de la façon dont les uns et les autres avancent, ça se fera au cours de la négociation.
00:14:45 On a jusqu'au 15 novembre pour négocier. Et donc on en est encore au stade du démarrage. Il y a une chose qui est sûre, c'est qu'on est dans le cadre
00:14:55 – et je vais quand même vous donner quelques éléments de l'état d'esprit dans lequel on va proposer au Bureau national ce mandat de négociation –
00:15:05 c'est-à-dire un, on a un sujet autour des droits. Et un élément qui nous semble important de défendre, qui est très FDT, c'est les droits rechargeables
00:15:18 qui ont été largement modifiés, pour ne pas dire supprimés, puisque ils alignent – je ne vais pas perdre tout le monde, mais rentrer trop dans la technique –
00:15:32 on aligne les conditions de rechargement des droits sur les conditions d'entrée dans le régime, ce qui fait qu'il n'y a plus de droits rechargeables, en fait.
00:15:41 Donc ça, c'est un sujet extrêmement important. Et politiquement, ça se défend complètement, puisqu'on a un gouvernement qui nous dit qu'il faut des règles
00:15:48 qui soient incitatives pour le retour à l'emploi. Voilà. Il n'y a rien de mieux pour un travailleur de se dire que dès que je reprends un boulot,
00:15:54 j'ai des droits qui se prolongent ou que je continue de cumuler des droits. Ça, ça me semble important. Il y a toujours et encore l'enjeu des contrats courts
00:16:06 et des contrats très courts. Aujourd'hui, il y a un dispositif qui a été mis en place. Si quelqu'un dans la salle arrive à comprendre ce que c'est,
00:16:15 je veux bien me le faire expliquer. C'est une usine à gaz qui ne répond pas aux enjeux, puisqu'il y a aujourd'hui des secteurs encore exonérés
00:16:25 qui sont pourtant consommateurs de contrats courts et de contrats très courts. Donc en fait, de mon point de vue, le truc, il marche pas.
00:16:32 Donc est-ce que nous, on peut revenir sur et proposer des choses qui soient vraiment, comment dire, utiles pour les travailleurs qui,
00:16:45 contrairement à la petite musique qu'on a entendue, ne se satisfont pas d'aller de contrat court ou de contrat très court en contrat très court ?
00:16:53 Voilà. Vous avez tous entendu, oui, mais ça, c'est un arrangement entre l'employeur et le salarié. Il est bien content d'avoir ce type de contractualisation.
00:17:03 Voilà. Donc ça, c'est un gros... Un des deux points sur lesquels, pour le moment, je peux... Voilà, qui sont, je pense, des éléments phares.
00:17:14 Et puis, il y a la question de l'accompagnement des demandeurs d'emploi et tout ce projet autour du projet, tout ce qui est dans le cadre du projet de loi,
00:17:22 pardon, plein emploi. Je crois qu'elle s'appelle comme ça, pour un plein emploi. Alors nous, on a été sollicité ponctuellement pour avoir,
00:17:34 voilà, des réunions d'échange sur le projet France Travaille. Ça reste encore, pour vous, mais pour nous aussi, un peu nébuleux.
00:17:44 Il y a des éléments qui ont été clarifiés dans le cadre du rapport qui a été rendu. Et puis il y a des gros, gros points de warning et de vigilance
00:17:54 dans le cadre du projet de loi. Alors on est dans le cadre... Donc un, nous, on partage l'idée d'une société qui va vers le plein emploi.
00:18:03 Objectif partagé. Je ne sais pas comment... Si le gouvernement définit 10 et autour de 5 %, je pense que c'est un peu plus compliqué que ça.
00:18:12 Nous, on est quand même... Même si c'est important de suivre l'évolution et les chiffres du chômage, moi, je n'oublie pas que derrière le taux
00:18:21 actuel de chômage, c'est d'abord 5 millions de demandeurs d'emploi qui veulent travailler. Donc un projet sur lequel, en termes d'objectif,
00:18:29 on peut être d'accord sur la façon dont ça se met en œuvre et qu'est-ce que ça recoupe, c'est un vrai sujet. Et autour de ce projet de loi,
00:18:37 nous, on est mobilisés sur les 15-20 heures, donc allocataires du RSA avec... C'est là qu'il y a un flou, mais je pense que le flou est entretenu
00:18:48 parce que le gouvernement veut que la loi passe par un vote au Parlement et que le jeu des groupes politiques, aujourd'hui,
00:18:58 n'est pas complètement net. Et donc il reste assez prudent. Néanmoins, les 15 invateurs ont été introduits dans le projet de loi au Sénat.
00:19:07 Nous, on a travaillé et on a fait une contribution. Et on va porter des amendements pour la suppression de cette disposition dans la loi.
00:19:15 Le gouvernement nous a dit qu'ils étaient prêts, qu'ils étaient en phase avec nous et qu'ils voulaient l'enlever. Bon. Nous, on va faire du coup notre travail.
00:19:23 Ça fait aussi partie du boulot de la Confédération d'avoir des liens réguliers avec les différents groupes parlementaires pour pouvoir expliquer nos arguments,
00:19:33 faire valoir nos positions et les propositions d'évolution. Donc on a, pour corriger le tir, ciblé la question des 15-20 heures,
00:19:44 ciblé la question de l'inscription du conjoint d'un allocataire du RSA systématiquement à France Travail. Et puis aussi, on a des points de vigilance
00:19:57 ou d'attention sur la question des sanctions, qui est un sujet aussi sur lequel c'est pas super clair ou en tout cas, il y a des vrais risques
00:20:10 pour un certain nombre d'allocataires de se voir suspendre, voire supprimer un certain nombre de ressources, ce qui n'est pas notre vision,
00:20:19 puisqu'on est sur un dispositif de solidarité nationale et qu'on est en désaccord avec cette question de conditionnalité. Pardon.
00:20:29 Donc ça, ça fait partie des sujets chauds que l'on suit quasiment tous les jours, Patricia confirmera.
00:20:37 Et donc tout le travail de la Confédération, c'est d'arrêter des éléments de positionnement, définir un certain nombre d'amendements
00:20:47 et puis d'aller convaincre les différents groupes parlementaires qui pourraient suivre nos propositions, comme on l'a fait d'ailleurs
00:20:56 depuis le début de l'année, notamment sur les retraites, où on avait fait un gros, gros, gros travail de mobilisation, tel que, au final,
00:21:05 le gouvernement a refusé l'obstacle et n'a pas souhaité mettre au vote le projet de loi. Un autre sujet de rentrée qui est aussi un élément de mobilisation
00:21:22 de la Confédération et d'équipes syndicales, c'est la question de la transformation écologique. Il y a des secteurs d'activité qui,
00:21:32 aujourd'hui, sont complètement percutés par des évolutions. Je pense notamment au secteur automobile, avec les changements de technologie,
00:21:42 le passage des moteurs thermiques aux moteurs électriques. Voilà. La transformation écologique, elle est nécessaire, elle est là et elle est très concrète
00:21:50 pour un certain nombre de salariés. Donc on a développé tout un réseau qu'on a appelé Hauts travails pour le climat, et qui est un ensemble
00:21:58 de militants qui ont des outils, qui peuvent aller à la rencontre des sections pour pouvoir, voilà, en travaillant bien entendu avec les syndicats,
00:22:09 mais de pouvoir outiller sur un sujet qui peut paraître, pour certains, un peu éloigné du syndicalisme. Mais nous, on est sur ce sujet depuis
00:22:20 un certain nombre d'années, et on est convaincus qu'il y aura des transformations nécessaires qui auront des impacts sociaux, et que c'est pas possible
00:22:30 qu'on gère cette transition en ayant une variable d'ajustement qui est la question sociale. Et on l'a vu, il y a encore... Je parlais des moteurs thermiques
00:22:39 et électriques, des salariés qui travaillent dans des fonderies, à qui on a dit "On n'a plus besoin de moteurs thermiques", et à qui on a dit
00:22:49 "On ferme dans deux mois, on va vous filer un chèque et vous vous débrouillez". Et on appelle les syndicats à ce moment-là pour faire les pompiers
00:22:56 et s'occuper de ces... Nous, c'est pas du tout la vision que l'on a d'un syndicalisme de pompiers qui vient quand les boîtes, elles sont au pied du mur,
00:23:03 mais qu'on puisse en amont pouvoir avoir notre place, notre rôle, et que les salariés, ils puissent avoir des vraies trajectoires, des reconversions,
00:23:11 des passerelles, monter des projets, éventuellement, notamment collectifs, pour des reconversions de sites. Enfin voilà.
00:23:18 Et ça, ça nécessite d'avoir des infos en amont et de pouvoir y participer. Donc ça, c'est tout le travail qu'on a enclenché depuis quelques années
00:23:26 et qu'on réactive notamment là avec la rentrée. Voilà. On a tous eu vu, et encore dernièrement, les tragédies des dérèglements climatiques
00:23:41 et des événements de catastrophes naturelles. Je pense que ça n'est que le début. Je veux pas plomber l'ambiance, mais ça va être un vrai sujet.
00:23:51 Et puis autre axe de mobilisation, c'est un travail que l'on mène dans le cadre de la Confédération européenne des syndicats,
00:24:05 puisqu'il y a des discussions actuellement avec des discussions sur la constitution d'un socle social européen
00:24:16 et des États qui sont en train de rediscuter des règles de gouvernance économique. En gros, quels sont les engagements économiques
00:24:26 que les États prennent les uns vis-à-vis des autres ? Il y a des pays où la lutte contre l'inflation a pas du tout été la même...
00:24:36 Enfin, ça a été très divers en fonction des pays. Nos camarades italiens ou espagnols ont pas du tout connu des taux d'inflation comme les nôtres.
00:24:46 Et donc il y a des pays où il y a des salariés, des travailleurs en grande difficulté. Enfin, je disais, nous, on pointe les enjeux de pouvoir d'achat
00:24:55 dans beaucoup d'autres pays. C'est une difficulté encore plus grande. Et donc on a suivi un appel de la Confédération européenne des syndicats
00:25:07 qui nous demande des mobilisations sur deux dates, 13 octobre et 13 décembre, l'opportunité pour nous de faire glisser l'intersyndical retraite
00:25:16 sur ces sujets européens. Nous, on est des convaincus et donc on a répondu présent. Et puis donc une mobilisation le 13 octobre, le vendredi 13 octobre,
00:25:29 avec un mot d'ordre autour de... Alors c'est pas tout à fait le vocabulaire CFDT, mais en gros c'est la lutte contre l'austérité.
00:25:37 Et puis salaire et outre la question de salaire et d'augmentation salariale, comme je l'ai évoqué, de partage de la valeur, il y a encore et toujours
00:25:47 l'enjeu de l'égalité salariale entre les hommes et les femmes qui peuvent aussi trouver des solutions européennes, mais aussi à l'échelle française,
00:25:56 puisqu'on a, nous, travaillé des évolutions autour de, notamment de l'index égalité hommes-femmes. Voilà. Donc le focus de ce 13 octobre, c'est salaire
00:26:05 et égalité salariale. Le 13 décembre, la réunion, enfin la mobilisation, elle est organisée à Bruxelles, puisque ça sera 6 mois avant les élections européennes
00:26:16 qui seront une campagne et une élection extrêmement importante pour l'avenir, avec des paysages politiques dans beaucoup de pays européens
00:26:33 qui ont évolué, évolué dans le sens de la droite voire de l'extrême droite, et donc des risques d'avoir une nouvelle composition d'un Parlement européen
00:26:45 qui peut bloquer et congeler complètement la possibilité de faire des choses à l'échelle européenne. Donc on y reviendra, enfin on aura l'occasion.
00:26:56 Nous, on prendra notre part au CFDT avec notre rôle premier qui sera d'inciter les citoyens à aller voter. Ça, ça fait partie de nos valeurs.
00:27:11 Et puis de pouvoir éclairer le débat avec les différentes formations politiques qui viendront, qui voudront bien venir débattre avec nous.
00:27:20 Sauf l'extrême droite, je le précise. Les sujets de rentrée, outre les aspects revendicatifs, on a opération réponse à emporter 26, 27, 28, c'est ça ?
00:27:37 C'est ça. Depuis trois ans, on a une opération de rentrée, en gros c'est la CFDT hors les murs. Comment on va à la rencontre des travailleurs
00:27:50 et comment on s'engage à répondre à toutes leurs questions, pas forcément immédiatement, mais voilà, établir le contact, communiquer sur ce qu'est la CFDT,
00:28:01 sur ce qu'on porte et puis au passage leur proposer d'adhérer. Si on fait encore des réflexes qu'il faut qu'on ait.
00:28:10 On est sur une excellente dynamique de développement. Je crois que c'est le cas du syndicat. À l'échelle nationale, on est à 57 199 nouveaux adhérents
00:28:21 depuis le 1er janvier 2023. C'est grâce à vous, surtout. C'est grâce à vous. On a une dynamique qui ne s'est pas ralentie pendant l'été, ce qu'on aurait pu penser,
00:28:41 en juillet-août. On a fait 10 000 adhérents juillet-août, ce qui est 43% de plus que l'année dernière à la même période. Donc on surfe sur... on surfe pas, on prend et...
00:28:56 mais ça, je pense que vous en êtes conscient. C'est bien de faire des nouveaux adhérents, des nouvelles adhérentes. C'est mieux de les garder, d'en prendre soin
00:29:04 et de faire en sorte qu'ils aient leur place dans les syndicats, dans la CFDT de façon plus globale. Donc voilà. Nous, c'est aussi un travail qu'on l'emmène avec les régions,
00:29:13 les fédérations, de dire qu'il faut pouvoir être à la hauteur de tout cet élan vers la CFDT. S'ils ont eu envie de nous rejoindre, il faut pouvoir aussi leur permettre
00:29:28 de s'épanouir dans notre organisation. Et puis le dernier point, les élections CSE. Je l'ai un peu dit en introduction. C'est un des éléments de mobilisation
00:29:40 extrêmement fort pour beaucoup, beaucoup d'entreprises. Donc vous savez, dans les élections fonction publiques, toutes les 3 versants des fonctions publiques
00:29:50 votent à la même période tous les 4 ans. Dans le secteur privé, c'est en fonction de l'entreprise par entreprise. Mais on a une concentration des élections
00:30:01 sur... En général, c'est des mandats de 4 ans. Mais là, on a une concentration sur 5 mois de quasiment 70% des élections CSE. Donc c'est décisif pour la CFDT et sa 1re place.
00:30:13 Je ne sais pas quelle est la tendance en termes de résultats. La tendance en termes de motivation, elle est excellente. J'étais hier avec les militants des
00:30:27 industries électriques et gazières. Donc c'est tous les... Eux, ils votent tous le même jour, le 13 novembre. Donc c'est des milliers et des milliers de salariés
00:30:37 et d'agents qui vont voter. Donc voilà. Ça, ça fait partie. Et donc moi, ma priorité, c'est aller au-devant des équipes qui ont des élections CSE pour pouvoir, voilà, échanger,
00:30:47 motiver, comprendre les problématiques et pouvoir soutenir aussi. Je pense que c'est important. C'est des moments importants pour pouvoir... Pour chacun et chacune d'entre vous.
00:30:59 Et je crois que c'est le 23 novembre, c'est ça, l'élection ? Et c'est le jour de mon anniversaire. Donc vous avez... (Rires)
00:31:08 Vous avez une obligation de me faire un beau cadeau ce jour-là. Et je compte sur vous. Voilà. Merci beaucoup. (Applaudissements)
00:31:25 (Propos inaudibles)
00:31:42 — Pardon. Merci. Merci, Marie-Lise, de nous avoir répondu et de nous avoir éclairé sur les positions confédérales de la CFDT. Vous nous avez fait parvenir un certain nombre de questions.
00:31:53 Donc Marie-Lise y a déjà répondu. Après, il en reste certainement, j'en suis sûr, parmi vous. Voilà. Donc profitons-en pour répondre à la question.
00:32:03 On a également – et je l'ai dit tout à l'heure – la présence, effectivement, de Patricia Ferrand. Donc vous le savez, présidente de l'Unédic et membre du conseil d'administration de Pôle emploi.
00:32:12 Donc n'hésitez pas. Elles sont ouvertes à un échange avec la salle. Donc merci. Si vous avez des questions...
00:32:22 — Oui. (Rires) Bonjour à toutes et tous. Merci d'être venus si nombreux. Ma question... Bon, vous en avez parlé déjà un petit peu tout à l'heure.
00:32:31 J'ai lu aussi votre lettre, Emmanuel Macron, que vous avez envoyée le 12 mardi. Donc c'est vrai que chez nous, c'est un vrai souci, les petits salaires à Pôle emploi.
00:32:41 Île-de-France, en plus. En plus, on a une plateforme téléphonique. Et il y a pas mal de gens, d'ailleurs, qui sont aujourd'hui ici. Vive la plateforme téléphonique !
00:32:50 (Applaudissements) Où la classification, en fait, ils sont payés en deçà du SMIC. Donc là, ça pose vraiment question. Donc plus qu'une question, en fait, c'est une demande pour vous, à Patricia Ferrand et à vous, Marie-Lise.
00:33:06 Voilà. Quand est-ce qu'on rouvre des négociations sur la classification ? Parce qu'il est quand même inacceptable qu'aujourd'hui, à Pôle emploi-Île-de-France, des gens soient payés en dessous du SMIC. Voilà. Merci.
00:33:17 (Applaudissements)
00:33:23 (...)
00:33:35 Frédéric Lavallée, délégué syndical référent développement et référent logement. J'en profite pour parler du logement, puisque vous avez commencé par ça.
00:33:50 On a un gros souci, effectivement, à Pôle emploi. Le logement est un thème revendicatif, souvent porteur pour le développement. Il est d'ailleurs évoqué dans nos flyers "Réponse à la carte".
00:34:09 Et ce que je voulais vous dire, c'est que nous avons communiqué sur ce sujet-là, effectivement. L'accompagnement personnel et de nos adhérents sur un problème politique de logement repose très souvent sur les épaules du syndicat, voire de la personne qui a fait adhérer notre collègue.
00:34:37 Le gros souci, aussi, c'est nos instances, les responsables de nos instances, pour s'émouvoir, mais trop peu pour prendre à bras-le-corps l'urgence d'une expulsion.
00:34:55 Par exemple, nous avons eu une adhérente tout récemment avec une enfant de 9 ans qui a été expulsée de chez elle le 31 juillet à 11 heures, malgré de nombreuses alertes.
00:35:18 Personne n'a pu nous aider. Et c'est le syndicat, voire l'agent qui a fait adhérer cette personne qui supporte cette charge.
00:35:32 Alors, effectivement, moi, je me pose la question "Comment être plus efficace et mieux prendre en compte la problématique du logement ?" à Pôle emploi.
00:35:46 (Applaudissements)
00:35:55 Autre question, un peu moins concrète, sans doute, par rapport aux négociations sur l'assurance-chômage.
00:36:02 Est-ce qu'il y a un tabou, aujourd'hui, à aller chercher l'argent sur les allocations les plus élevées, sachant qu'en France, l'allocation maximale d'assurance-chômage dépasse de 3 fois celle en Belgique ou en Allemagne ?
00:36:13 Et c'est en totale curiosité que je demande. Je ne pousse pas un agenda quelconque.
00:36:18 (Pause)
00:36:43 Je m'appelle Sophie, je suis rentrée à Pôle emploi en 2005, j'ai fait plusieurs syndicats et j'ai toujours entendu parler de nos salaires. Tout le temps.
00:36:52 A chaque réunion, c'était la revendication de tout le monde. Donc la question que je me pose depuis un certain nombre d'années, où on en est, mais vraiment, concrètement,
00:36:59 est-ce que la direction veut ouvrir des négociations ? Est-ce qu'on peut en parler ou ce sont juste des vœux pieux ?
00:37:04 Et à ce moment-là, on peut penser, se dire "Je pars à 5h et je vais faire autre chose."
00:37:08 (Applaudissements)
00:37:15 (Pause)
00:37:44 Donc, je suis de l'Univic. Moi j'ai une question sur la réforme des retraites. Donc j'espère que ça aide le sens de ma question.
00:37:59 (Pause)
00:38:12 Test. C'est bon. Je suis désolé, mais ma question c'est comment va se porter, après la réforme des retraites et les changements qu'il y a eu dans les différents syndicats,
00:38:25 mais aussi au sein du patronat, sur l'intersyndical, sur les grands projets à mener en termes de combat pour les travailleurs ?
00:38:34 (Pause)
00:38:41 Bonjour. Je suis Maria, je travaille au pôle emploi de Guyancourt et j'ai une question relative à l'expérimentation RSA, ou plutôt,
00:38:51 qu'en est-il des allocataires de l'ASS ? On parle toujours beaucoup du RSA et finalement on laisse toujours les allocataires de l'ASS un petit peu, voilà, sans bruit.
00:39:02 On n'en parle pas. Souvent on ne les connaît pas.
00:39:09 Alors on va peut-être passer déjà à une petite salope de réponses et après on continuera sur les questions, si ça ne vous dérange pas.
00:39:16 On voit que la première question est toujours un peu difficile, après ça délie les langues.
00:39:21 Comment vous... Ouais, vous voulez... Tu veux, Patrice ?
00:39:28 Je vais commencer de répondre, du coup, parce qu'il y a des séquences et des questions, notamment salariales et de classification, qui concernent la branche pour l'emploi
00:39:45 et donc qui font l'objet de négociations nationales ambiancées par la fédération, si je puis dire.
00:39:52 Classification, donc ça a été dit, on a deux niveaux sous le SMIG. Alors les gens ne sont pas payés sous le SMIG, mais en fait, pour les ramener au SMIG,
00:40:04 il y a un différentiel qui est mis, ce qui fait que quand il y a une augmentation générale, ça réduit juste le différentiel,
00:40:14 mais matériellement, du coup, nos collègues concernés, ils ne voient même pas les augmentations.
00:40:21 Donc c'est la double peine, quelque part, parce qu'on réduit leur différentiel pour les amener jusqu'au SMIG.
00:40:28 J'ai pas de tableau, mais voilà, je pourrais faire un schéma. En revanche, les plus précaires deviennent les plus précaires, quoi.
00:40:36 C'est un petit peu une spirale là-dessus. Je laisserai ce qu'a annoncé Marely sur la conférence sociale et qui fait bien l'objet,
00:40:48 en tout cas, de ce qu'on porte là-dessus, pour non seulement les ramener à flot, il devrait pas y avoir de grille sous le SMIG,
00:40:57 mais de façon plus large. Un conseiller Pôle emploi qui démarre, il y a 10 ans, il était payé 20% au-dessus du SMIG, en termes de pouvoir d'achat.
00:41:07 A ce jour, on est à 6. Ça vous donne à voir un peu, en parallèle des demandes de technicité qui augmentent, et non reconnaissance,
00:41:21 et un pouvoir de vivre, puisque on est un petit peu à l'objet de cette expression, qui diminue.
00:41:28 Donc ça, c'est pas que des mots en l'air, et c'est pas que... Enfin, pour la collègue qui parlait de... C'est pas un mantra et juste, des choses comme ça.
00:41:41 C'est ce qui nous anime dans les négociations, qui sont a fortiori cette année... Alors, l'an dernier, on a atterri sur 3,5% d'augmentation,
00:41:51 avec une répartition sur la partie fixe et sur le point. Alors là, c'est un peu technique, je vais pas non plus préempter toute la technique,
00:42:02 mais quand on augmente la partie fixe, ça privilégie les bas salaires. Quand on augmente la valeur du point, il y a une équité aussi,
00:42:10 parce que l'idée, c'est pas de tasser les grilles, ce qu'on appelle, et de se retrouver tous avec le même salaire et des métiers différents,
00:42:16 et on est aussi sur la reconnaissance. En soi, on a aussi une demande de reconnaissance des métiers d'accueil, qui sont souvent les plus exposés
00:42:25 et les moins rémunérés. Donc, sur les NAO cette année, enfin, sur les négociations annuelles obligatoires salaires, on a une volonté d'atterrir,
00:42:38 et en ça, la direction, ça fait trois fois qu'elle repousse la date, avec une prochaine réunion le 27 septembre, et je peux vous dire que,
00:42:49 en termes de CFDT, on est à fond les ballons sur les trucs. Mais, effectivement, c'est compliqué parce qu'il y a des tutelles,
00:43:00 alors tout le monde se renvoie la balle, et c'est Bercy, c'est le ministère du Travail, c'est Pôle emploi, enfin bon.
00:43:06 Néanmoins, nous, on a un interlocuteur là-dessus, et on est suivi aussi, enfin, je regarde Patricia, mais avec la Confédération et le CA,
00:43:17 c'est quand même qu'on soit rémunéré pour un travail, et un travail qui se complexifie de plus en plus, qui va se modifier dans les chantiers à venir,
00:43:28 y compris avec la mise en place de ce travail, et on est à fond les ballons là-dessus. Sur la révision de la classif, là, c'est précis,
00:43:37 il y a, au-delà, toujours, de la Conférence sociale, qu'on ne sait encore pas ce qu'il y a dedans, qui n'existe pas pour le moment,
00:43:45 une obligation, tous les cinq ans, de révision de la classification, et on est à terme avec des dates qui percutent aussi les élections,
00:43:56 et ça ne sera pas une date en one-shot, parce que c'est une négociation au long cours, mais on a à la fois une obligation,
00:44:06 mais des dates sur fin 2023, début 2024, pour remettre les choses un peu dans l'ordre. Voilà.
00:44:15 Donc ça nous anime tous les jours. On se bat tant et plus. Vous savez aussi qu'on a des tutelles, et la fin, du quoi qu'il en coûte, a des conséquences,
00:44:26 mais on lâche pas l'affaire, et c'est un des axes majeurs, y compris sur la journée du 13 octobre, puisque ça a été dit.
00:44:35 On en verra... Alors pas forcément un appel à la grève, parce que... Bon, voilà. Y compris pour des questions salariales, des fois, perdre une journée de salaire,
00:44:47 bon, c'est un peu paradoxal, mais on aura des actions fortes sur cette journée-là pour la revalorisation de nos salaires. Voilà.
00:44:57 — Bonjour à toutes et tous, et merci pour votre accueil. Moi, je vais me saisir de deux questions. Je laisserai les plus compliquées...
00:45:16 Pas forcément les plus compliquées, mais je laisserai les plus larges à Marie-Lise. Moi, je voulais aborder la question tout à fait pertinente des allocataires qui ont la SS.
00:45:35 En fait, il me semble que cette question-ci nous permet de vraiment pointer à ce qu'est le projet de loi plein emploi pour nous.
00:45:49 Certes, c'est la création de fonds de travail, mais c'est d'abord une réforme du RSA. Et c'est pour ça qu'on ne parle que du RSA.
00:45:55 Aujourd'hui, les allocataires à SS, ils sont inscrits comme demandeurs d'emploi. Et l'une des principales mesures qu'il y a dans le projet de loi,
00:46:05 c'est l'inscription automatique de ceux qui demandent le RSA comme demandeurs d'emploi pour qu'ils rentrent dans le circuit, j'ai envie de dire,
00:46:14 et d'abord qu'ils recherchent un emploi. Et s'il y a des petits soucis sociaux, etc., etc., l'accompagnement social sera proposé.
00:46:24 C'est vraiment... Et ça, c'est une des critiques majeures que nous, on porte auprès des parlementaires en particulier.
00:46:30 C'est la place de cet accompagnement social ou socio-professionnel qui est mis en second plan avec cette volonté extrêmement forte
00:46:44 de réformer le RSA et une partie de sa philosophie sur l'idée que les personnes qui, aujourd'hui, ont besoin de la solidarité nationale doivent rechercher un emploi.
00:46:58 Voilà. Cela dit, comme l'a bien dit Marie-Lise, ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord avec certains principes
00:47:07 qu'on n'est pas d'accord avec l'ambition de recherche du plein emploi et l'ambition d'un meilleur accompagnement pour les personnes,
00:47:18 beaucoup plus coordonné. Et c'est quand même aussi l'esprit de France Travaille Réseau. Vous avez tous remarqué que...
00:47:26 Je ne sais pas encore comment vous vous appellerez dans 6 mois, mais voilà, ça pose d'autres questions, cette identité unique entre le réseau et l'opérateur,
00:47:39 l'opérateur principal ex-pôle emploi, que serait ex-pôle emploi. Mais au-delà de ça, voilà, c'est l'idée... On soutient cette idée d'une meilleure coordination entre les acteurs.
00:47:52 Elle sera plus institutionnalisée. Elle existe d'ores et déjà. La volonté, c'est de passer un cap supérieur parce qu'évidemment, on peut mieux faire.
00:48:05 Et on peut toujours mieux faire. Donc voilà. On ne critique pas cette ambition. Mais clairement, sur la réforme propre du RSA, il y a un changement de philosophie absolument majeur.
00:48:21 Donc je crois qu'il faut aussi pouvoir différencier les principes qui sont inscrits dans la loi. Est-ce que sera France Travaille...
00:48:31 Est-ce que seront France Travaille opérateur et réseau en construction pendant des années à partir de janvier 2024, même s'il y a déjà des expérimentations ?
00:48:42 On a toujours défendu l'idée que l'accompagnement devait être organisé et proposé par les opérateurs en fonction des besoins des personnes, quel que soit leur statut,
00:48:56 qu'ils soient au RSA, à l'ASS, qu'ils soient demandeurs d'emploi régime droit commun – je sais pas comment – voilà, régime général, qu'ils soient indemnisés, pas indemnisés.
00:49:08 L'accompagnement, c'est un droit pour nous et il doit être mené et organisé en fonction des besoins des personnes. Voilà. Et on parle pas du statut.
00:49:17 Voilà ce que je peux répondre sur la partie ASS. Et évidemment que les personnes qui sont en ASS, qui par définition sont des personnes qui sont au chômage depuis longtemps,
00:49:29 recherchent un emploi depuis longtemps et sont en difficulté de ressources, notamment financières, eh bien clairement, elles doivent pouvoir bénéficier d'un accompagnement et d'un accompagnement renforcé si nécessaire.
00:49:47 Je prendrai la deuxième question aussi assez sympa sur les allocations les plus élevées. Alors je pense qu'il y a plusieurs points de réponse.
00:50:07 Aujourd'hui, effectivement, les allocations sont plafonnées à l'équivalent de 2 plafonds de la Sécu. Elles peuvent paraître effectivement assez élevées,
00:50:24 sachant qu'il y a très très très très peu de demandeurs d'emploi qui ont bénéficié parce que je crois, j'ai vu un chiffre hier, mais je pense qu'on est à peu près 95, je crois que c'est 95 ou 90% des allocataires ont en dessous de 2 000 ou 2 200 euros net.
00:50:40 Donc il faut repositionner un petit peu les choses. C'est souvent... Alors il y a effectivement... En fait, l'idée au départ, je ne sais pas s'il y a un curseur fort sur le plafond à poser en tant que tel,
00:51:00 elles sont bien plafonnées. L'idée c'est que c'est un régime assurantiel. Donc on a une allocation... Alors avec les dernières réformes, c'est un peu biaisé, mais on a une allocation en fonction de ce qu'on a cotisé.
00:51:13 Et notamment, on a des très fortes allocations, certes, mais on a aussi de très fortes cotisations sur des hauts salaires qui souvent ne sont pas au chômage.
00:51:25 Donc en termes d'équilibre du régime et d'organisation de la solidarité interprofessionnelle, c'est cet équilibre-là que les négociateurs depuis... Je ne sais même pas me rappeler...
00:51:38 Les deux plafonds de la Sécu, je ne sais pas du tout de quand ils datent. Il y en a peut-être parmi certains d'entre vous qui le savent, mais c'est un point extrêmement fort.
00:51:50 Et dans nos négociations, je le dis aussi très simplement comme ça, on cherche aussi à avoir des accords consolidés avec la plupart... Pas l'ensemble des organisations syndicales, ça on n'y arrive jamais.
00:52:10 Avec beaucoup d'organisations syndicales, certaines sont très à cheval sur cette dimension, sur la volonté de garder un régime totalement assurantiel, strictement assurantiel,
00:52:26 avec des rapports de proportionnalité entre cotisation et allocation extrêmement importants. Après, moi, je crois aussi qu'il faut... Sans en parler du curseur, je pense que c'est tout à fait normal
00:52:44 que l'ensemble des personnels, qu'ils aient un salaire au SMIC ou un salaire élevé, puissent recevoir une allocation qui soit pour eux une allocation de bon niveau,
00:53:05 de telle sorte qu'ils puissent aussi se concentrer sur un retour à l'emploi extrêmement rapide. On le sait, ce sont aussi ces personnes qui restent moins longtemps, en tout cas les très hauts salaires,
00:53:17 restent en général moins longtemps au chômage et participent par leur cotisation à l'Assemblée. Voilà. Après, il y a toute la question de la dégressivité qui a été introduite par le gouvernement
00:53:30 lors des dernières réformes. On l'a plutôt condamnée. Ça fait rire. On l'a plutôt condamnée, justement parce qu'au-delà de ce que je viens d'expliquer, il y a vraiment des attaques fondamentales,
00:53:48 en ce moment, sur le régime et son caractère assurantiel. La réforme du SGR, vous êtes les premiers à avoir mis en application, mais en tout cas à avoir compris tout de suite les enjeux et le système.
00:54:03 Et en fait, c'est plutôt celle-ci qui nous intéresse. C'est vraiment cette injustice-là et le fait que ça remette en cause la nature assurancielle du régime, qui a été pour nous
00:54:18 la première thématique sur laquelle on s'est battus, beaucoup plus que la question des hauts salaires. Voilà à ce que je pouvais répondre sur ces deux points.
00:54:35 – Marie-Lise, je te laisse. Il y a des choses sur l'intersyndicale, notamment. – Le plaisir. Alors, attends. Je vais éviter de... Voilà. Très rapidement, je vais reprendre quelques éléments.
00:54:52 Moi, j'aime bien la question sur... Patricia a donné des éléments de réponse sur la question des hautes allocations ou rémunérations. Et j'aime bien la question
00:55:02 « Est-ce que c'est tabou d'y aller ou pas y aller ? ». Et je pense que c'est une des caractéristiques de notre syndicalisme, c'est qu'on dit que nous, on n'est pas
00:55:09 un syndicaliste de slogan ni de posture. C'est-à-dire que si à un moment, il y a un sujet qu'il faut regarder, par quel bout on le prend, quelles peuvent être les solutions ?
00:55:20 Tu évoquais, il y a d'autres pays européens qui le font, voilà, qui ont d'autres... Et c'est exactement le type de questions et notamment des arguments qui nous ont été
00:55:33 pointés de dire... Toutes les boîtes, y compris dans l'assurance-chômage, ont fait du benchmarking. Et on nous explique que quand même, le régime
00:55:43 d'assurance-chômage est généreux, voire trop généreux. Dans d'autres pays, ça se passe différemment, etc. Nous, on n'a jamais été fermés à ces discussions.
00:55:52 Mais la question, c'est « Quels sont les principes qu'on défend ? ». Et donc, comme le disait Patricia, on est dans un régime assurantiel. Il y a des personnes
00:56:00 qui cotisent pour avoir un niveau d'allocation dans le cadre d'une assurance, c'est-à-dire qu'en cas d'accident, dans le cadre d'un parcours de vie, c'est normal
00:56:12 qu'elles puissent avoir un niveau d'allocation qui leur permette d'être dans de bonnes conditions pour retrouver un emploi. Et on a mis aussi le sujet de la
00:56:21 dégressivité sur la table à un moment. Là, pour le coup, on a fait du benchmarking en France parce que c'est un dispositif qui avait déjà été mis en place,
00:56:31 qui n'a eu aucune efficacité, si ce n'est plutôt de creuser les difficultés des personnes à qui on dit « Au bout de 6 mois, on te diminue de 30% ». Parce qu'en fait,
00:56:43 ceux qui, au bout de 6 mois, ne retrouvent pas un emploi sont ceux qui ont d'autres difficultés. Et c'est pas juste « J'ai un bon niveau d'alloc, donc je me dors la pilule au soleil, quoi,
00:56:52 si je le fais court ». Mais je pense que c'est important et je pense que c'est ce qu'on fait aussi, et on verra dans le cadre de l'anego actuel. Il n'y a jamais de question
00:57:03 de tabou. On est prêts à tout discuter. Et c'est le principe de l'anego. C'est qu'on confronte des idées en sachant qu'on n'est pas d'accord, mais le tout, c'est de se dire
00:57:13 pourquoi et qu'est-ce qu'il y a derrière comme principe qu'on défend. Sur les classifications, Catherine a donné des éléments sur ce qui est à Pôle emploi.
00:57:26 C'est malheureusement pas du tout une situation isolée des personnes qui subissent. Alors c'est un peu barbare et je pense qu'il faut peut-être qu'on réfléchisse à la façon
00:57:38 dont on en parle, la question du tassement des grilles. C'est un sujet sur lequel nous, on voit deux leviers. On n'en a pas parlé, mais pendant le premier semestre,
00:57:50 on a conclu un accord interprofessionnel sur le partage de la valeur ajoutée qui ne règle pas l'alpha et l'oméga du problème du pouvoir d'achat, mais qui donne
00:57:59 des outils pour pouvoir avancer et qui va pouvoir apporter concrètement des avancées sur le partage de la valeur créée dans les entreprises,
00:58:09 notamment de moins de 50. Vous savez que c'est pas dans les boîtes de moins de 50 qu'on est le plus présent, le syndicalisme en général. Et donc grâce à l'accord,
00:58:18 a été conclu. Donc il y a quatre syndicats, trois organisations patronales qui ont signé. Et donc nous, c'est un levier là maintenant, tout de suite en septembre,
00:58:26 puisque les branches doivent négocier un dispositif de participation pour les entreprises de moins de 50, ce qui fait que ça sera d'application ensuite obligatoire,
00:58:38 y compris dans les entreprises où il n'y a pas de représentation syndicale. Donc ça, c'est hyper important. Et dans cette année, il y a aussi cet accord national interprofessionnel,
00:58:47 un engagement pris par les organisations patronales à ouvrir des discussions, des négociations sur les classifications. Donc nous, c'est aussi un levier pour dire
00:58:57 « Vous avez signé ça il y a trois mois, il ne faut pas nous expliquer, maintenant c'est trop compliqué. Qu'est-ce que vous faites ? Comment on ouvre les négociations ? » etc.
00:59:04 Donc nous, c'est aussi un des sujets sur lesquels on mobilise les fédérations, tous champs professionnels, que ce soit de la chimie, de la métallurgie,
00:59:11 de la construction, du bâtiment, du santé, sociaux, enfin voilà, c'est tous les champs professionnels qui doivent ouvrir ces discussions.
00:59:20 Et le sujet, c'est qu'il y a, quand on fait le panorama des grilles de classification, pourquoi elles sont utiles ?
00:59:31 Un, parce qu'elles définissent ce qu'est le métier et quel est le travail réel. Elles définissent les différentes catégories de métiers et un coefficient,
00:59:41 une rémunération, un salaire qui va avec. Il y a des branches professionnelles, on a regardé là un panorama, on suit 171 branches, donc 171 conventions collectives,
00:59:55 ça concerne uniquement les secteurs où il y a plus de 5 000 salariés. Il y a deux tiers des branches qui n'ont pas touché aux classifications depuis près de 10 ans.
01:00:08 Ça veut dire qu'il y a des métiers définis, vous connaissez comment les métiers évoluent, la rapidité, l'évolution du numérique,
01:00:16 c'est-à-dire qu'elles sont complètement à côté de leur pompe, du sujet. Donc ça veut dire que ça n'a plus tellement de sens par rapport à ce qui se passe dans les boîtes.
01:00:28 Donc on va d'autant plus demander à ce qui... Il y a des boîtes, j'ai vu, des secteurs d'activité qui n'ont pas négocié depuis, je crois qu'il y en a eu depuis 1984.
01:00:42 Donc vous imaginez le décalage. Donc là, nous, il faut qu'on puisse... On va utiliser ce levier et ça sera l'un des sujets.
01:00:51 Conférence sociale et salariale, la question des bas salaires, c'est complètement lié à ces classifications qui permettent de...
01:01:01 Pourquoi on est dans des situations comme ça ? C'est qu'aujourd'hui, il n'y a pas de sanctions prévues. On fait, nous, le boulot dans la branche.
01:01:08 Les organisations syndicales veulent négocier. Les employeurs disent oui, on verra plus tard, etc. Aujourd'hui, rien n'est prévu pour sanctionner les secteurs qui ne jouent pas le jeu.
01:01:19 Donc ça, ça fait partie aussi d'où l'idée, nous, de conditionner un certain nombre d'aides, pouvoir public. Je pense qu'à un moment, si l'entreprise,
01:01:28 enfin en tout cas, la branche ne joue pas le jeu, elle doit être sanctionnée. Alors évolution de l'intersyndical... Alors logement, pardon.
01:01:45 Alors effectivement, moi, je rejoins tout à fait ce que tu évoques sur... Je connais pas forcément les enjeux, la façon dont la prise en charge du dossier logement
01:01:58 est faite côté du réseau militant Pôle emploi. C'est souvent un travail syndical très long qui prend du temps, qui est beaucoup lié sur une relation interpersonnelle
01:02:17 entre le salarié qu'on accompagne et qui, du coup, nous fait part de difficultés très, très personnelles, souvent difficiles, mais qu'au bout du bout,
01:02:28 c'est alors un moyen de vraiment sortir de difficultés les salariés, répondre à leurs attentes. Et c'est, comme tu le disais, je suis aussi convaincue que c'est
01:02:42 porteur pour le développement. C'est-à-dire que là, on est dans le service rendu aux salariés qui donne aussi ++, qui peut donner envie d'adhérer.
01:02:53 Donc voilà. Je sais que j'avais rencontré des équipes qui avaient mis en place des réseaux pour pouvoir répondre à l'afflux de demandes,
01:03:03 mais aussi se partager le travail. Je pense qu'il y a un vrai enjeu à pouvoir fonctionner en réseau. Et c'est particulièrement vrai, effectivement, en Ile-de-France.
01:03:13 L'intersyndical, alors comment dire ? L'un des principes qui a guidé l'intersyndical, c'est qu'on est d'accord pour dire non aux 64 ans.
01:03:31 Quand on essaye d'aller un peu plus loin, on voit vite qu'il y a des choses sur lesquelles on n'est plus tout à fait d'accord. Donc ça, le défi, l'intersyndical,
01:03:40 et tout le monde est extrêmement lucide là-dessus. Avant de parler du défi de maintenant, c'est une des clés de réussite, je pense, de ce qui a été notre travail
01:03:49 pendant 6 mois. Ça a été de ne jamais faire comme si on était d'accord sur tout, de se dire exactement, clairement, ce sur quoi on pouvait aller et ne pas aller,
01:03:59 et se dire aussi ce sur quoi on était en désaccord. On a joué vraiment à ce moment-là la transparence et la franchise.
01:04:11 Aujourd'hui, nous, on est extrêmement clair sur le fait qu'on ne va pas vivre en intersyndicales permanentes. Voilà. Et d'ailleurs, quand moi j'ai pris la plume
01:04:23 pour adresser un courrier à Emmanuel Macron sur la question de la conférence sociale, je n'ai pas appelé mes petits camarades pour leur demander
01:04:30 s'ils voulaient le faire avec moi. Voilà. Un, on ne porte des choses pas forcément en commun sur les questions salariales. Et deux, on est le premier syndicat.
01:04:42 Donc voilà. Je pense que ça fait partie aussi de notre responsabilité de donner le là et de dire, nous, voilà, à ces conditions-là, on est OK.
01:04:51 Donc le défi de l'intersyndical, ça va être maintenant de dire qu'est-ce qu'on porte en positif. C'est facile de se dire on est tous d'accord pour dire non à 64 ans.
01:05:01 Mais concrètement, qu'est-ce qu'on a comme point commun ? Qu'est-ce qu'on porte en commun ? Et je pense que les salariés, ils ont envie de positif.
01:05:08 Ils ne veulent pas forcément entendre des organisations syndicales dire qu'elles sont d'accord ensemble pour être contre quelque chose.
01:05:15 Et donc on s'est défini un petit programme, des thématiques sur lesquelles on voulait échanger et voir si on peut aller au-delà et porter des choses en commun.
01:05:29 J'évoquais la question de l'égalité salariale entre les hommes et les femmes. C'est des sujets sur lesquels on a des propositions communes.
01:05:36 C'est tout à fait possible de pouvoir les porter ensemble. Sur la conditionnalité des aides, on est aussi en phase sur le principe.
01:05:46 Comment on le décline ? Quand on commence à rentrer dans le... On ouvre le capot, c'est toujours un peu plus compliqué.
01:05:54 On a toujours été clair. Un, il faut faire la mutation, aller sur des propositions communes quand c'est possible.
01:06:05 Deux, pour la CFDT, l'intersyndicale, ce n'est pas l'alpha et l'oméga de notre action. Tout ne sera pas fait en intersyndical.
01:06:12 Et là-dessus, on a été extrêmement clair. Trois, porter des choses en commun, ça veut dire que c'est sur des sujets choisis.
01:06:23 Et donc, les travaux, ils continuent. On se voit régulièrement. Certaines orgas, dès qu'on se voit, elles voudraient qu'on fasse un communiqué de presse,
01:06:37 voire une conf de presse, si on peut avoir de la photo tous ensemble, c'est encore mieux. Nous, on le fait en fonction de ce qui peut être utile
01:06:50 et pour l'intersyndicale et la CFDT, bien entendu.
01:06:53 Marie-Lise a un agenda chargé. Je crois qu'il y a effectivement une petite intervention de l'APEC qui voulait également parler par rapport à sa spécificité.
01:07:13 Je te passe le micro, Caroline.
01:07:15 Merci beaucoup, Florent. En effet, j'ai aujourd'hui le plaisir et la responsabilité de porter à votre connaissance les craintes de la section syndicale CFDT-APEC
01:07:28 par rapport aux impacts potentiels de la réforme avec la loi plein emploi et donc la création de ce réseau France Travail.
01:07:36 Ce qui est possible, c'est qu'on ait une augmentation des flux des demandeurs d'emploi vers l'APEC.
01:07:40 On se pose la question, en effet, si au niveau de l'APEC, on aura les ressources qui augmenteront aussi.
01:07:45 Pour nous, c'est quand même une question puisque notre spécificité, c'est aussi d'accompagner des cadres en activité.
01:07:51 Ça ne peut pas être au détriment de ces personnes-là qui cotisent.
01:07:55 On se pose aussi la question, est-ce qu'on va devoir prioriser à un moment ou à un autre l'accompagnement des demandeurs d'emploi et l'accompagnement des cadres en activité ?
01:08:03 Pour nous, ce sont nos clients dans tous les cas. Ce serait dommage d'arriver vers une priorisation.
01:08:09 Et enfin, pour finir, pour nous, au niveau du projet de loi, il y a vraiment le volet entreprise qui est peut-être un petit peu malmené
01:08:16 puisque les attentes des entreprises ne sont pas forcément bien entendues.
01:08:21 Alors qu'honnêtement, aujourd'hui, par rapport à la question du plein emploi, ça reste un levier d'action extrêmement fort. Merci.
01:08:31 Et moi, je vais me centrer sur l'UNEDIC et l'assurance chômage. Alors sur une question toujours qui tourne autour de France Travail,
01:08:40 une un peu plus large qui est en gros quels sont les souhaits et les idées qui seront défendues par la CFDT concernant l'UNEDIC en termes de gouvernance, rôle respectif,
01:08:52 Etat, organisation syndicale et patronale, les missions, les prérogatives, l'imbrication avec le futur France Travail.
01:09:03 Voilà comment ça va se passer. Et puis, je le disais tout à l'heure, l'assurance chômage dégage des excédents cette année.
01:09:14 Il y a un petit souhait de récupérer les deux petits milliards qui traînent.
01:09:19 Comme pour la Gercarco, de toute manière, dès qu'il y a des organisations paritaires qui dégagent des excédents, l'Etat a toujours eu, depuis des années, la volonté de récupérer ce qu'il y a.
01:09:33 L'UNEDIC est financeur à 11% pour l'instant de Pôle emploi et on voit que demain, il y a déjà une petite musique qui dit que ce serait 12 ou 13% sans connaître réellement les missions,
01:09:51 sans connaître quoi que ce soit de France Travail, puisque tu le disais tout à l'heure, c'est assez flot.
01:09:57 Donc la place de l'UNEDIC qui se résume à être le financeur sans réel pouvoir d'influence, de gestion et de contrôle, est-elle cohérente, souhaitable et pérenne ou doit-elle évoluer ?
01:10:10 Et si évolution, en gros, vers quoi et surtout comment y parvenir, avec quelles actions ?
01:10:16 Alors j'entends que le sujet France Travail, pour l'instant, est très flou, mais côté UNEDIC, il y a quand même une inquiétude de savoir à quelle sauce on va être mangé,
01:10:28 sachant qu'à la création de Pôle emploi, on nous donnait 6 mois de survie et puis après on nous donnait...
01:10:34 Et on est toujours là, exactement, et on compte rester là, mais savoir comment ça va se passer, voilà, demain.
01:10:50 J'ai un micro. Alors merci de parler de l'APEC et des cadres. On est particulièrement attachés à cette question de l'accompagnement des cadres et de l'investissement de CFDT dans l'APEC et important,
01:11:09 parce que, un, je disais, on est le premier syndicat interpro, mais on est aussi le premier syndicat chez les cadres. Contrairement à ce qu'on pourrait penser,
01:11:20 on n'est pas catégoriel, mais on est 7 points devant la CGC sur la représentativité chez les cadres, voilà. Et on compte bien le rester, premier.
01:11:29 Donc c'est un souci, c'est un souci... Enfin, c'est un sujet sur lequel on est extrêmement attentif. On sait que, dans le cadre notamment des élections professionnelles,
01:11:39 la question des cadres avec les évolutions sociologiques, c'est aussi une population active vers laquelle il faut qu'on aille.
01:11:49 Et je pense que le discours CFDT est souvent très bien apprécié, en tout cas. Et c'est aussi un enjeu pour les élections.
01:12:02 Nous, on a... Et je pense qu'alors, de ce que j'avais fait comme point, pour moi, il était clair que l'APEC dans l'écosystème France Travail reste l'APEC, avec sa spécificité.
01:12:19 Et ce que tu dis est extrêmement important, c'est qu'il n'y a pas que de l'accompagnement de demandeurs d'emploi à l'APEC. Il y a de l'accompagnement de personnes en activité.
01:12:27 Et c'est une spécificité qu'il faut pouvoir préserver. Et dans les échanges qu'on a pu avoir avec les instances de gouvernance, la direction générale de l'APEC,
01:12:40 ce souci a été porté et défendu à un moment où il a peut-être été... Il était peut-être une hypothèse de dire "On va fusionner dans France Travail et l'APEC sera..." Voilà.
01:12:56 Donc moi, de ce que j'ai comme information à ce stade, c'est que les spécificités demeurent. L'APEC demeure comme les missions locales seront dans l'écosystème.
01:13:08 Voilà. Il faut toujours rester prudent. Donc c'est un sujet qu'on avait bien identifié.
01:13:15 Et du coup, sur la question du volet entreprise, effectivement, c'est aussi un point qu'on regarde du côté du projet de loi.
01:13:32 C'est aussi important qu'il puisse y avoir une approche de l'APEC, par exemple, mais d'accompagnement des entreprises.
01:13:45 C'est-à-dire qu'à un moment, si on ne travaille pas sur ce sujet, il y a encore des boîtes qui demanderont des moutons à 5 pattes qu'on ne trouvera nulle part.
01:13:52 Donc ils ne feront que des insatisfaits de part et d'autre. Alors là, on ouvre Géraldine. J'espère que vous n'avez pas envie de manger parce qu'on va pouvoir discuter
01:14:06 la question de la gouvernance, assurance chômage et... Alors gouvernance, c'est une édique. Rôles respectifs, prérogatives, missions, etc.
01:14:13 Une chose est sûre, le gouvernement a mené des réformes sur l'assurance chômage, a pris la main et a décrété. Il y a des excédents qui se dégagent.
01:14:25 Ils veulent récupérer. Voilà. C'est un peu joueur de poker. J'ai pris mon risque, j'ai gagné. Je vais pouvoir reprendre les jetons.
01:14:34 Alors un, le début de l'année go, elle a posé le principe qu'il fallait que nous, on définisse nos propres projections, puisqu'il y a des écarts entre ce que chiffre Lunedic et ce qu'a chiffré Bercy.
01:14:51 Et donc l'idée n'est pas d'aller sur des trucs complètement délirants comme... Voilà. Donc ça, c'est un des sujets qu'il faut qu'on regarde parce que nous,
01:15:00 notre responsabilité, c'est d'être sur des choses établies, qui s'approchent le plus de la réalité et qu'on est en responsabilité sur l'équilibre du régime.
01:15:14 Et puis il y a un moment et les perspectives économiques sont plus si favorables que ça. On a encore entendu le ministre de l'Économie s'exprimer là-dessus hier.
01:15:23 Il ne s'agit pas qu'on se fasse manger un certain nombre de milliards. Ça se compte en milliards et que dans 6 mois, on se rende compte qu'il y a un retournement de conjoncture et qu'on est en difficulté.
01:15:35 Donc ça, c'est notre responsabilité de regarder. Après, on a toujours été, nous, CFDT, favorables à ce que Lunedic porte ce qu'on appelle les dépenses actives,
01:15:46 c'est-à-dire que, comme le disait Patricia, l'assurance chômage, c'est une allocation de bon niveau et un accompagnement de qualité.
01:15:55 Et donc qu'il y ait un financement de Pôle emploi, moi, ça me semble normal. Qu'il y ait déjà des chiffres qui augmentent la part de contribution de Lunedic à Pôle emploi,
01:16:08 voilà, nous, on n'a rien de complètement stabilisé. Il faut que ça soit discuté parce que si à un moment, on peut regarder, c'est pour quoi faire ?
01:16:17 C'est pour financer quoi ? C'est financer quel type d'accompagnement ? Et dans le cadre de France Travail, nous, on défend l'idée d'un accompagnement vers l'emploi durable.
01:16:28 Il s'agit pas uniquement de faire du statistique et du tableau Excel où on case un maximum de demandeurs d'emploi pour pouvoir avoir des chiffres qui diminuent.
01:16:42 Donc ça, c'est un vrai sujet. Ça, c'est pas discuté encore. Ça sera fait prochainement. La gouvernance, moi, je pense qu'il faut être clair.
01:16:52 On défend un paritarisme de gestion et on assume de défendre la gestion parce qu'on définit les règles. Ça, c'est le sens. Gérer pour gérer, ça n'a pas forcément beaucoup d'intérêt.
01:17:09 On gère parce qu'on est aux manettes pour pouvoir définir des règles que l'on définit dans un cadre paritaire.
01:17:16 Aujourd'hui, l'État est de toute façon présent à un moment ou à un autre. Il est toujours derrière un des rideaux des discussions.
01:17:27 Moi, je suis pour la clarification de ce qu'est le rôle de l'État. Par contre, si on se dit qu'il y a un rôle de l'État, on le définit clairement.
01:17:37 Et je pense qu'à un moment, il faut que l'on soit en capacité – et c'est ce qu'on porte, nous, de dire dans la clarification de la gouvernance –
01:17:43 il faut qu'on ait des documents de cadrage qui ne soient pas juste définis par un gouvernement et qui dit « je vous refile la patate chaude,
01:17:49 organisation syndicale et patronale ». Si on est prêt à faire une place à l'État dans le cadre, je dirais, par exemple, des définitions stratégiques,
01:17:59 des trajectoires financières, on se met d'accord. Dans le cadre des négociations, on est vraiment la main, organisation syndicale et patronale,
01:18:09 pour pouvoir définir des règles et continuer de gérer. Mais je pense qu'il faut qu'on arrête le système d'une lettre de cadrage définie
01:18:20 en plein mois de juillet avec une réunion. On nous dit « grosso modo, ça va être ça ». Et on découvre quand même dans un document finalisé.
01:18:28 On ne peut pas travailler dans ces conditions. Et le rôle de l'État, il est réel, parce que de toute façon, si on arrive à une négo,
01:18:36 il doit de toute façon agréer pour en faire une convention. Donc il a un rôle, déjà, aujourd'hui. Je pense qu'il faut le clarifier et qu'on redéfinisse
01:18:46 qui est responsable de quoi. Ça, c'est ce qu'on porte sur la gouvernance. Aujourd'hui, on est concentré sur la négo des règles.
01:18:55 Si on aboutit à un accord, on sera en position de force, je pense, pour dire « dans la gouvernance, voilà ce qu'on veut et comment on veut travailler ».
01:19:04 Ça fait partie des sujets qui sont devant nous. Voilà. Donc on ne va pas manquer de boulot, comme vous.
01:19:13 (Applaudissements)
01:19:21 — Oui. Et le problème, c'est que maintenant, une dernière question extrêmement rapide, parce qu'il y a une minute pour répondre.
01:19:30 — OK. Merci d'être venu voir Pôle emploi Ile-de-France. Et je vous invite, normalement, lundi soir, on passe à la télé, Pôle emploi Ile-de-France CFDT,
01:19:40 pour défendre... Voilà. De France 2 à 20 h. J'en perds mes lunettes. Voilà. (Rires)
01:19:47 (Applaudissements)
01:19:52 — Et donc pour conclure cette journée... — Oui. Très rapide. Ça me semble important. Laurent Berger en avait parlé. C'est le sens du travail.
01:20:03 Et nous, régulièrement, dans nos métiers de l'insertion socioprofessionnelle, on est sans arrêt parasités par des plans d'action, une politique des chiffres.
01:20:15 Il y a deux façons de bien faire notre travail à Pôle emploi, notamment. C'est la vraie et la fausse. La fausse, c'est de répondre aux chiffres.
01:20:23 Et la vraie, c'est vraiment de recevoir et d'agir en fonction des publics qu'on reçoit. Et on attend de notre syndicat qui nous soutienne en ce sens, de donner du sens au boulot.
01:20:37 (Applaudissements)
01:20:39 — Merci, Thomas. Écoutez, pour finir et pour conclure cette journée, je tenais à vous remercier tous, sympathisants, adhérents, mandatés.
01:20:48 Et je tenais également à remercier bien évidemment tous ceux qui ont rendu cette journée possible. Et effectivement, merci à Thomas Rélis.
01:20:56 Oui, motivés, on l'est. On l'est, on le sera. Et on va la durer sur toute la mandat.
01:21:01 (Applaudissements)
01:21:03 Merci à tous d'être venus. Et voilà. Merci. Merci d'avoir rendu cette journée possible.
01:21:09 (...)