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00:00 La Fédération française du bâtiment a annoncé hier anticiper la suppression de 150 000 emplois d'ici 2025
00:07 et une baisse d'activité pour 2023 en France.
00:10 Qu'en est-il en Bretagne ? On en parle ce matin avec le président en Bretagne de la CAPEB,
00:15 la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment.
00:19 Bonjour Andréa Smilet.
00:20 Bonjour, bonjour à tous les travailleurs.
00:22 Alors parlez-nous de la situation en Bretagne, elle est identique à ce qu'on annonce pour la France ?
00:28 Même schéma que pour la France avec quelques meilleurs points quand même en Bretagne
00:32 puisqu'il y avait quand même une meilleure activité à la base.
00:35 Donc l'activité baisse un petit peu moins chez nous, c'est ce que vous nous dites ce matin ?
00:38 Déjà un peu moins, oui.
00:39 D'accord, mais il y a toujours quand même des menaces sur les emplois,
00:43 150 000 emplois d'ici 2025 en France.
00:47 On peut avoir une estimation pour la Bretagne, vous l'avez faite déjà ?
00:51 Alors c'est vrai que nous on représente les chefs d'entreprise qui ont des entreprises à taille humaine,
00:56 à dimension humaine, donc avant de licencier nos salariés, n'étant pas un groupe du Medef,
01:01 on cherche à les conserver donc on va tout faire.
01:04 Donc on ne parle pas nous de licenciement dans un premier temps,
01:07 plutôt de restructuration et de modification des marchés.
01:12 Alors expliquez-nous Andréa Smilet, qu'est-ce qui vous met aujourd'hui en difficulté ?
01:16 On imagine l'inflation, le coût de l'énergie,
01:18 c'est ça qui passe sur vos entreprises à taille humaine comme vous le dites ?
01:22 Exactement, en fait depuis le Covid ça n'arrête jamais.
01:25 Donc voilà, Covid, on a supporté les arrêts en compensant les salaires avec notre trésorerie,
01:32 ensuite la guerre en Ukraine, la hausse des matières premières,
01:35 et puis maintenant du coup le neuf qui commence à ralentir sérieusement,
01:39 donc tout ça fait que ça impacte.
01:40 Le neuf, donc c'est la construction de neuf, c'est ça ?
01:44 C'est ça, voilà, il y a deux familles on va dire,
01:46 donc la construction neuve et la rénovation d'habitation.
01:50 Et là, autant sur la rénovation, on est sur deux points positifs,
01:58 mais sur le neuf, on est à peu près à 16-20% de moins, donc ça commence à...
02:05 Et qu'est-ce qui explique alors cette baisse de l'activité pour le neuf ?
02:10 Plusieurs facteurs on va dire,
02:12 donc les banques qui ont du mal à laisser les crédits pour des foyers un peu plus modestes,
02:18 en fait les primo-accédants...
02:20 Pour bien comprendre, même des gens qui voudraient construire une nouvelle maison n'ont pas leur prêt,
02:23 et donc ils ne font pas appel à vous, c'est ça ?
02:25 Exactement, donc difficulté d'avoir un prêt,
02:27 difficulté aussi de trouver des zones à bâtir,
02:31 puisqu'on est quand même sur un plan de zéro artificialisation des sols.
02:34 Effectivement, pour 2050, c'est ça, on doit réduire l'espace nouveau bâti.
02:39 Voilà, c'est ça, donc en fait c'est plus tendance d'avoir son petit pavillon et son carré potager.
02:45 Donc tout ça fait qu'on est sur une modification de l'habitation et des mœurs.
02:52 Donc finalement vous lancez quoi Andréas Mimilet ?
02:55 Je vais rappeler que vous êtes le président de la CAPEB,
02:56 la Confédération de l'Artisanat des Petites Entreprises du Bâtiment en Bretagne.
03:00 Vous faites un appel aux banques et puis aux élus pour ce côté,
03:05 pour les terrains disponibles ?
03:08 J'appelle à tous les députés, les sénateurs de se rapprocher de leur président de CAPEB,
03:15 à l'échelle des départements.
03:16 J'appelle peut-être Loïc Chénet et Gérard à nous rencontrer aussi.
03:20 Le président de la région Bretagne ?
03:21 Exactement, voilà, qu'on ne se croise pas que pour serrer la main dans des salons.
03:25 Là on peut discuter aussi sur des projets sur du temps long pour notre belle région.
03:29 J'appelle aussi tous les camarades artisans, travailleurs à rejoindre la CAPEB
03:35 et à trouver des solutions pour ceux surtout qui sont dans le neuf.
03:38 Peut-être à travailler sur des nouvelles façons de...
03:41 des nouveaux marchés, des nouvelles façons de travailler.
03:44 Les nouveaux marchés, vous pensez à la rénovation ?
03:46 Je crois que votre président au niveau national a demandé
03:48 est-ce qu'il y a plus de certification par exemple pour vos petites entreprises ?
03:51 Alors la rénovation énergétique, mais c'est pareil,
03:53 on est sur une présidence du en même temps.
03:55 Donc là où on nous appelle à rénover les bâtiments énergétiques partout en France
03:59 pour sauver la planète, en même temps,
04:01 on rend difficile l'accès aux primes pour les clients,
04:06 la difficulté du RGE, administrativement pour certains artisans.
04:10 RGE, vous pouvez nous dire ce que c'est ?
04:13 Reconnu garant de l'environnement,
04:14 c'est des super termes toujours, on est des super héros.
04:18 On se perd un peu, effectivement.
04:19 Mais quand on se perd, on ne se trouve pas,
04:20 comme ça on n'y arrive pas,
04:22 mais des fois on se demande si ce n'est pas fait exprès.
04:24 Donc voilà, on aimerait des messages forts,
04:25 surtout qu'on a des bruits de couloir sur des modifications de taux de TVA.
04:30 Donc là, ça serait vraiment une trahison, il faut le dire.
04:32 On ne peut pas nous dire de rénover des bâtiments énergétiques
04:35 et puis en même temps augmenter la TVA.
04:37 Donc on est très vigilants.
04:38 Très rapidement pour terminer,
04:40 parce qu'on arrive déjà à la fin de cette interview, Andras Milet,
04:42 qu'en est-il de la main d'oeuvre ?
04:44 Est-ce que vous trouvez, parce qu'on vous a déjà reçu pour parler de ça,
04:47 des problèmes de recrutement dans le bâtiment en Bretagne ?
04:49 Tout à fait, difficulté de trouver des salariés.
04:53 On est sur des métiers passion, des métiers de temps long.
04:56 Il faut du temps pour l'apprendre.
04:58 Donc il faut commencer dès maintenant.
05:00 Hier, ça aurait été encore mieux.
05:02 Donc on cherche toujours, on est positif, on est entrepreneur.
05:05 À chaque fois, j'essaie de vous le dire quand je passe ici.
05:07 Ceci étant dit, oui, comme les marchés se tendent,
05:11 il y a un risque quand même sur les embauches.
05:14 Donc voilà, on est sur plus 1,7% d'embauches en Bretagne.
05:18 Donc le Breton est positif malgré la tempête.
05:21 Merci Andras Milet d'avoir été l'invité de France Blancs
05:24 avec ce matin, président de la CAPET Bretagne,
05:27 Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment.