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Aurélie Trouvé, députée LFI-Nupes de Seine-Saint-Denis, s'exprime au sujet du procès qui oppose les organisateurs des manifestations antimégabassines de Sainte-Soline à l'État.

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Transcription
00:00 notamment celui de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres en mars dernier, qui avait été marqué par de violents affrontements avec les forces de l'ordre.
00:07 L'information de la soirée, c'est que l'audience a été suspendue et le prochain rendez-vous est donc prévu le 29 novembre.
00:14 Ce qu'on a appris grâce à notre journaliste sur place, Aurélie Trouvé, c'est que les témoins n'ont pas pu s'exprimer, les réquisitions et les plaidoiries n'ont pas eu lieu.
00:22 En fait, ces heures de débat, parce que ça a commencé quand même ce matin, tôt ce matin, ont uniquement servi à décrire et à exposer les faits, et simplement les faits.
00:36 Est-ce que vous, vous félicitez ce soir que l'audience ait été reportée pour, visiblement, la sérénité des débats ?
00:42 Ce que je souhaite, évidemment, c'est la relaxe, parce que je considère comme beaucoup ici que c'est un procès politique.
00:48 D'abord, il n'y a pas d'élément matériel manifeste qui montre que les personnes, en tant que telles, ont participé aux faits qui sont constatés.
00:57 Donc, ce que je vois, c'est que ce sont avant tout des responsables syndicaux et associatifs qui sont aujourd'hui poursuivis.
01:03 De la même façon, par exemple, que Sébastien Ménespillier, le chef de la CGT Énergie, il y a deux jours, qui était convoqué à la gendarmerie également.
01:12 Donc, on a, si vous voulez, un mouvement plus général.
01:14 Il n'y a aucune preuve que ces neuf personnes, aujourd'hui sur le banc des accusés, se trouvaient lors du rassemblement à Sainte-Sauline, qui était interdit par les autorités ?
01:23 Ce que je veux dire, c'est que ça dit plus que ça.
01:26 C'est ce que vous venez de dire, ce n'est pas pareil. Il y a deux choses. J'ai bien compris que vous voulez…
01:31 Il n'y a pas aujourd'hui d'élément matériel manifeste prouvé, voilà, c'est ce qu'on constate.
01:35 Mais surtout, ce que je dis, c'est que manifestement, ils y sont, en tout cas, ce n'est pas clair, en tant que représentants et responsables associatifs et syndicaux.
01:45 Ce qui est grave.
01:45 Donc, ils y étaient.
01:46 Et ce que je veux dire, c'est que c'est inédit dans notre pays.
01:48 C'est inédit d'avoir autant de responsables syndicaux qui sont aujourd'hui poursuivis d'une façon ou d'une autre, comme Sébastien Ménespillier, encore avant-hier.
01:59 Et j'y étais d'ailleurs pour le soutenir.
02:00 Ce qui est en train de se passer, et en fait, ça ne date pas d'hier, ça fait déjà plusieurs années, il y a une montée, une montée, cran par cran, de la répression judiciaire et policière contre les mouvements sociaux,
02:12 contre les mouvements syndicaux, contre les mouvements écologistes.
02:15 C'est-à-dire qu'on a un gouvernement qui tente, par beaucoup de moyens, de faire taire les voix qui s'opposent à lui.
02:23 Et plus ce gouvernement augmente la brutalité sociale de sa politique, plus il est responsable sur le plan écologique, plus il y a de contestations populaires, et plus il tente de faire taire ces voix-là.
02:35 Et ce procès-là est le signe de cette répression qui augmente et augmente.

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