• il y a 2 minutes
Alors que l’on reste dans l’attente de la formation du gouvernement de François Bayrou, dont le premier objectif sera de parvenir au vote du budget 2025, BFMTV met en place un nouveau numéro de l’émission spéciale “L’Assemblée BFM”, qui voit débattre des représentantes des principales formations politiques

Category

📺
TV
Transcription
00:00Nous avons été assez clairs sur les lignes qu'on mettait en avant, justement, pour potentiellement ne pas censurer le futur gouvernement.
00:05Et la question du vote sur la réforme des retraites est, pour nous, une des lignes que nous mettons au débat.
00:11On dit souvent que le passage en force de la réforme des retraites a eu pour conséquence les résultats des élections européennes et législatives qui s'en ont suivi.
00:19Les Français ont voulu, dans leur écrasante majorité, sanctionner le Bloc central.
00:23Et ça, je pense qu'on peut être tous d'accord ici, que le Bloc central a perdu ses élections beaucoup plus qu'en 2020.
00:28— C'est la moindre des choses. Oui. — Eh bien, s'il vous plaît, allez-y, on défend cette dernière.
00:32— Et ce que j'ai envie de dire, c'est qu'aujourd'hui, nous avons mis ça sur la table. Nous en avons discuté avec M. Bayrou, d'ailleurs, cet après-midi,
00:39lorsque nous avons été reçus. Et nous n'avons toujours aucun son de cloche de la part du Bloc central. Moi, j'entends, mis à part la France insoumise
00:45qui dit tout le programme, rien que le programme, en réalité, il y a une autre force politique qui le dit. C'est le Bloc central. C'est le modem.
00:50Quel pas vous êtes prêts à faire sur la réforme des retraites ? Quelle mesure vous êtes prêts à soumettre aujourd'hui au débat à l'Assemblée nationale
00:56pour enfin avancer ? Nous voulons construire des majorités sur des textes. Nous voulons en effet qu'un gouvernement puisse être stable.
01:04Mais nous voulons surtout qu'il y ait un gouvernement qui soit capable de répondre aux attentes des Françaises et des Français.
01:09C'est le grand absent du débat public aujourd'hui. On débat des débats institutionnels, pas que de non-censure. Nous, la réalité, c'est qu'on veut avancer
01:14sur des textes. La réforme des retraites, quelle avancée vous êtes prêts à faire ? — Eh bien allez-y. Ils vont répondre, le Bloc central, ceux qui ont levé la main
01:20en expliquant qu'ils étaient prêts à participer au gouvernement. — Moi, je pense qu'il faut pas raconter n'importe quoi en français.
01:25— Et vous pouvez répondre directement. Allez-vous ? — M. Desfontaines, si on commence à dire au français qu'on va pouvoir partir demain à 60 ans...
01:29Alors que tous les pays européens sont à 65 ans. — La bourgation, c'est 62 ans, M. Lefebvre. — Je pense que l'on ment au français. On ment au français quand il y avait
01:374 cotisants pour 1 retraité dans les années 70 et qu'on va avoir un cotisant pour un peu plus d'un cotisant dans quelques années et qu'on fait face à un mur générationnel.
01:45Il y a aujourd'hui 18 millions de retraités. Dans quelques années, il y en aura 25 millions. — Toujours le même. Du coup, si c'est la posture du gouvernement...
01:51— Pardon. M. Desfontaines, pardon, pardon. Mais la montagne budgétaire, elle a pas disparu avec la censure de M. Barnier.
01:59— La vérité, c'est que la censure, c'est une forme de refus d'obstacle. On a besoin d'avoir une politique budgétaire qui soit une politique responsable.
02:05— Mais est-ce qu'on peut pas essayer de dépasser ça ? — On peut essayer de le dépasser. Mais à un moment donné, il y a aussi des réalités.
02:10— On connaît les arguments des uns et des autres. Mais c'est vrai que cette réforme des retraites, moi, à titre personnel, je l'étais pas emballée.
02:16Je trouve qu'elle a été mal conçue, qu'elle est injuste. — C'est possible. — Là-dessus, il faut dire, Julien Aubert, que dans la représentativité des indos,
02:23je suis pas sûr qu'aux Républicains, vous soyez tout à fait représentatifs. — Oui, oui, mais c'est pas la gueulise. — C'est un peu comme moi.
02:27J'étais pour l'abrogation, donc je suis pas représentatif. — Mais je veux dire, à partir du moment où... — Donc en fait, tout le monde, on devrait voter de nouveau.
02:33On l'abrogerait ce soir. — À partir du moment où cette réforme... Très bien. Mais en même temps, on sait aussi que notre système n'est pas viable.
02:40— C'est ça. — Et que si on veut le préserver, compte tenu du crash démographique qui est le nôtre et du ratio démographique, si on veut le préserver,
02:47on ne peut pas faire n'importe quoi. Donc une fois qu'on a ces deux questions, il y a un espace, à mon avis, pour un débat, de dire comment est-ce qu'on peut rendre
02:55la réforme des retraites plus juste, mais en n'étant pas totalement irréaliste, parce que peut-être qu'il y a des choses qu'on peut faire sur 5, 10 ou 15 ans.
03:02Mais il est certain qu'en un an, compte tenu d'abord de l'État politique, du gouvernement, de l'État de la majorité, du fait qu'en réalité,
03:09il n'y a pas de socle de légitimité pour faire une réforme de grande importance, il est impossible d'avoir quelque chose d'extrêmement ambitieux.
03:16Ce n'est pas vrai. — Mais combien ça coûte, M. Baird ? Vous savez combien ça coûte, aujourd'hui, juste de suspendre la réforme des retraites,
03:21de permettre à celles et ceux qui avaient prévu de partir à la retraite et qui cette réforme est tombée... Vous savez combien ça coûte, aujourd'hui,
03:26de leur permettre de partir à la retraite tel que c'était prévu avant la réforme ? — 3 milliards d'euros. — 3 milliards. 3 milliards d'euros.
03:31— C'est le coût de l'ISF. — On avait fait des propositions. Ils ont pris des cotisations sur les revenus qui sont très élevés, de plus de 5 000 € par mois,
03:39pour permettre de financer... C'était finançable. Juste la suspension de la réforme des retraites, permettre de redonner des années de vie
03:44à celles et ceux qui ont le dos usé par le travail. On a fait cette proposition-là. On a fait des propositions. — Mais ça, c'est la question de la justice.
03:49— Personne du gouvernement n'a dit rien. — Mais ça, c'est la question de la justice. — Faisons un point. Vous dites... Et je vous donne la parole dans un instant,
03:55madame Ambry. Au fond, voilà, on gèle. Ça coûte 3 milliards d'euros par an. — Pour l'instant, pour permettre à celles et ceux qui ont...
04:03— Il faut aussi préciser que la réforme, si j'ose dire, de plein exercice dans plusieurs dizaines d'années, rapportera beaucoup plus que 3 milliards d'euros par an,
04:10même si c'est vrai que si elle était arrêtée maintenant, ce serait effectivement ce coût.

Recommandations