• l’année dernière
Près de huit Français sur dix déclarent devoir “se serrer la ceinture” en ce moment, dont 29% beaucoup, selon un sondage Elabe pour BFMTV. 84% des Français disent avoir changé leur comportement alimentaire ces derniers mois. La viande (45%) et le poisson (33%) sont les produits auxquels les sondés ont le plus renoncé en raison de l’inflation.

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Transcription
00:00 tous cette expression "se serrer la ceinture", il y a près de 8 Français sur 10 qui la partagent,
00:05 dont 3 Français sur 10 qui se disent "beaucoup se serrer la ceinture", c'est assez spectaculaire.
00:09 Et toute cette enquête dresse un peu au-delà des chiffres, les chiffres sont parfois froids,
00:14 ils dressent le portrait d'une France qui s'adapte, qui essaie de s'adapter dans la
00:20 difficulté à vivre sous ce régime d'inflation qu'on n'avait pas connu depuis des décennies.
00:24 Alors comment les Français s'adaptent ? D'abord, ils sont contraints de renoncer,
00:28 et c'est la première chose qui frappe quand on regarde l'ensemble de cette enquête,
00:31 on renonce à faire du shopping, on renonce aux sorties, on renonce j'allais dire aux petits
00:34 plaisirs du quotidien, mais on renonce aussi pour 4 Français sur 10 à acheter certains
00:39 produits alimentaires. Et puis on s'adapte aussi en recherchant systématiquement les plus bas,
00:43 on fait ses courses, pour une expression là aussi souvent entendue, on fait ses courses
00:47 avec une calculette, parce qu'il faut compter, il ne faut pas dépasser le budget que l'on a
00:51 choisi d'affecter à telle ou telle dépense, et cela touche aussi et nettement les produits
00:56 alimentaires. Et ce qui est intéressant quand on regarde les détails de cette enquête,
01:01 on voit que ce sentiment de restriction, ces actions de Français sous la contrainte,
01:06 elle frappe à la fois les milieux populaires, j'allais dire malheureusement, malheureusement
01:11 évidemment ce n'est pas nouveau, elle trace aussi, elle touche aussi particulièrement cette rentrée,
01:16 les parents, les parents de jeunes enfants à charge, les parents qui sont entre 25 et 50 ans,
01:22 ce sont souvent aussi des classes moyennes qui se disent finalement, des classes moyennes d'actifs,
01:26 qui se disent finalement on travaille mais on n'arrive pas à s'en sortir et ça augmente ce
01:31 sentiment de déclassement face à l'inflation. Concernant les courses alimentaires, les
01:34 Français ont changé leur comportement ces derniers mois. Oui on change son comportement,
01:37 c'est très frappant sur les produits alimentaires, on renonce à acheter certains produits, d'abord
01:44 vous le voyez, plus d'un Français sur deux, on achète des produits moins chers, on achète des
01:47 produits en plus petite quantité, il n'y a que 15% des Français qui passent à travers, j'allais
01:53 dire, ce phénomène, phénomène que tous les distributeurs ont constaté, qui conduit à une
01:57 déconsommation en volume qui est extrêmement élevée. Alors ça touche des produits très
02:03 importants pour l'alimentation, notamment pour l'alimentation des enfants mais pas seulement,
02:06 la viande, le poisson, près d'un Français sur deux se restreint ou renonce à acheter de la viande.
02:11 Ce sont les deux produits auxquels les Français ont le plus renoncé, la viande et le poisson.
02:15 Mais ça touche également toute une série de produits, ça ne touche pas que la viande et le
02:20 poisson, donc on voit bien que ces renoncements sont multiples.
02:24 Et qu'est-ce que les Français attendent maintenant ?
02:28 Alors d'abord ils renvoient dos à dos, il y a eu souvent des débats entre à qui la faute,
02:31 industriel, distributeur, ils renvoient quasiment dos à dos, un peu plus les industriels que les
02:36 distributeurs, c'est intéressant à signaler, mais ils attendent que le gouvernement réponde
02:41 davantage et c'est un changement parce que jusqu'à présent, notamment sur l'inflation
02:44 alimentaire, les Français ne rendaient pas le gouvernement comptable ou responsable de la
02:48 situation, c'est une situation faite d'acteurs privés, d'opérateurs privés.
02:52 Une situation qui dépasse d'ailleurs le cadre des débats.
02:55 Et puis il y avait tous les boucliers, on a eu pendant l'été la levée d'une partie du bouclier sur l'électricité.
02:59 C'est vrai que maintenant on a plus d'une majorité de Français qui considèrent que l'action du
03:04 gouvernement est insuffisante alors que jusqu'à présent il y avait une prime à l'effort.
03:08 Les Français disaient bon finalement il n'y arrive pas, ça ne règle pas le problème,
03:11 mais il y a quand même des efforts.
03:12 Il y a quand même plus de 20%.
03:14 C'est énorme, 20% par rapport à mai.
03:16 Voilà, le fait qu'on estime que l'action du gouvernement n'est pas suffisamment efficace.
03:20 Donc la balle est dans le camp maintenant, en tout cas aux yeux de l'opinion, dans le camp du
03:24 gouvernement qui doit répondre dans un moment de rentrée qui est difficile où l'essence augmente également.

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