C'est la première, et on commence à l'Auditorium ! Chilly Gonzales est notre invité, son album "French Kiss" sort le 15 septembre. Il sera en live pour deux titres, un titre de son album et une reprise.
Avec
Chilly Gonzales Auteur, compositeur, interprète
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Chilly Gonzales Auteur, compositeur, interprète
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00:00:00 (Musique)
00:00:02 En direct, c'est en public de l'auditorium de la maison de la radio et de la musique,
00:00:05 vous allez vivre le grand dimanche soir !
00:00:08 Parce que c'est notre premier jour !
00:00:11 (Musique)
00:00:13 Avec Juliette Arnaud !
00:00:16 (Applaudissements)
00:00:18 Guillaume Meurice !
00:00:20 (Applaudissements)
00:00:21 Henrik Lomfrey !
00:00:23 (Applaudissements)
00:00:24 Joubaka !
00:00:26 (Applaudissements)
00:00:27 Djamil Lechlac !
00:00:28 (Applaudissements)
00:00:29 Clara Dupond-Bonneau !
00:00:31 (Applaudissements)
00:00:32 Frédéric Promet !
00:00:34 (Applaudissements)
00:00:36 Et la reine de la satire politique, la queen de la rigolade,
00:00:39 celle qui depuis hier titille les interdits avec Jacques Attali,
00:00:43 Charline Vanhoenacker !
00:00:47 (Applaudissements)
00:00:48 Le grand dimanche soir,
00:00:49 (Musique)
00:00:53 sur France Inter.
00:00:54 (Applaudissements)
00:01:05 Bonsoir la France Inter !
00:01:08 On va vous faire kiffer les dimanches soirs !
00:01:12 (Rires)
00:01:14 Parce que d'habitude, qui vient squatter toute la matinée du dimanche
00:01:17 sur les marchés, à la radio, à la télé, c'est les...
00:01:20 politiques !
00:01:21 Merci.
00:01:22 Mais à partir de maintenant, qui sera la Russie ?
00:01:25 C'est encore nous !
00:01:26 (Rires)
00:01:27 Oui, ça s'appelle le grand dimanche soir, à présent,
00:01:29 et ça va nous faire tout drôle quand Éric Ciotti va réclamer
00:01:31 qu'on soit reprogrammés en semaine.
00:01:33 (Rires)
00:01:34 D'autant que souvent, les grandes interviews du dimanche
00:01:37 sont réservées aux leaders des partis.
00:01:39 Je pense donc qu'on peut considérer ce nouvel horaire
00:01:42 comme une promotion.
00:01:44 (Applaudissements)
00:01:48 Vous savez, la politique monopolise notre jour de repos
00:01:53 et personne ne remet jamais ça en question,
00:01:55 alors que c'est pas sans conséquence.
00:01:57 Par exemple, moi, dès le petit déjeuner, ça me donne envie
00:01:59 d'organiser un référendum, pour ou contre le lait,
00:02:02 avant les céréales.
00:02:04 Ou quand on fait un footing et que le téléphone indique
00:02:07 "Vous avez effectué 5% de votre itinéraire programmé."
00:02:10 5% ! Et là, paf, direct, tu penses à Valérie Pécresse !
00:02:14 (Rires)
00:02:15 Non, le seul qui parvient encore à ne pas faire de politique,
00:02:18 c'est le dimanche, c'est Drucker.
00:02:20 Le problème, c'est que dès qu'on le voit,
00:02:22 on pense à la réforme des retraites.
00:02:24 Pour échapper à la politique, le dimanche midi,
00:02:26 il y a des gens qui sont prêts à prendre des risques inconsidérés,
00:02:29 comme sortir de chez eux pour aller prendre un brunch.
00:02:32 Mais qui a envie de voir la tête de Darmanin ou de Mélenchon le dimanche ?
00:02:36 Allez-y, levez la main.
00:02:38 Personne, personne.
00:02:40 Il y a même Marc Fauvel, Fabienne Saint-Est dans les premiers rangs,
00:02:43 ils ne lèvent même pas la main, alors que c'est leur boulot, c'est vous dire.
00:02:47 Et comme si ça ne suffisait pas, il y a le nouveau JDD.
00:02:50 Ce qui est pratique pour les journalistes du JDD,
00:02:52 c'est qu'après avoir rédigé leur papier validé par Geoffroy Lejeune,
00:02:56 ils peuvent directement filer à la messe pour expier leur péché.
00:03:00 "Seigneur Jésus, pardonnez-moi pour cette double page
00:03:03 consacrée aux coquillettes à l'âge dans les cantines."
00:03:06 Même Dieu, quand il a créé le monde,
00:03:08 au 7e jour, il s'est octroyé une journée pour chiller.
00:03:11 "Ah, ben voilà, c'est fait, maintenant je vais me poser devant BFM TV."
00:03:15 Et toute la gauche aussi, toute la gauche qui a toujours été
00:03:18 vent debout contre le travail le dimanche.
00:03:20 "Mais vous croyez qu'ils font quoi le dimanche ?"
00:03:22 "Ils sont sur tous les plateaux, ils bossent comme les autres."
00:03:25 (Rires)
00:03:27 Oui, oui, je comprends pas ce qu'on dit.
00:03:29 Mais nous, on bosse le dimanche.
00:03:31 On bosse le dimanche parce qu'on n'est ni de droite ni de gauche.
00:03:35 Évidemment !
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00:03:44 Vous avez reconnu, évidemment.
00:03:46 Vous avez reconnu qu'on a décidé de rester punk.
00:03:51 Punk et politique et en musique.
00:03:54 Et donc, à toi de jouer, Djoubaka !
00:03:56 "Hey, salut tout le monde.
00:03:58 Alors vous le savez, les grands standards du rock
00:04:00 ont souvent une petite histoire qui leur colle au train.
00:04:03 Et pour ceux dont on va causer, la politique n'est jamais très loire.
00:04:06 Ce rock The Cashba, la chanson des Clash a été écrite en 82.
00:04:10 Et quelques mois auparavant,
00:04:12 l'ayatollah Roumeni avait interdit le rock en Iran.
00:04:15 The Clash joue alors son rôle de conscience politique du punk rock
00:04:19 et dans cette chanson, l'Iran n'est jamais nommé de bivouac.
00:04:22 Mais en vous situant dans l'époque, on sait où on est et dans quel pays on cause.
00:04:27 Alors c'est le batteur du groupe, qui s'appelle Topher Eden,
00:04:30 qui a composé ce morceau.
00:04:32 En fait, il attend ses compères en studio, il se met au boulot,
00:04:34 il se fait un impact, la bande tourne déjà.
00:04:36 Et quand le reste des Clash pointent le bout de leur nez,
00:04:38 ben, ils n'ont plus qu'à poser le chant et les parties guitare.
00:04:41 Donc c'est une affaire rondement menée, presque dans l'urgence.
00:04:44 Et Rock The Cashba, c'est un petit scénario de film.
00:04:47 Alors voilà qu'un rythme bouclisant bouscule les peupotins,
00:04:50 des chèques, des bédouins et des fidèles.
00:04:53 Il se transmet comme un virus, passe de ville au désert comme une traînée de poudre.
00:04:57 La foule se rassemble, mais la répression ne va pas tarder.
00:05:00 L'ayatollah y voit rouge,
00:05:02 et il ordonne qu'on aille bombarder cette foule qui ne veut pas rester dans le rond.
00:05:06 Alors il y a des avions de chasse qui s'apprêtent à décoller,
00:05:08 à lâcher la grosse bertha,
00:05:10 mais soudain, le Rock The Cashba résonne dans les cockpits
00:05:14 et les aviateurs font demi-tour, oubliant leur mission.
00:05:17 Un message gravement d'actualité,
00:05:20 puisque jouer du rock ou du rap en Iran peut vous faire passer par la casse-prison.
00:05:24 Allez, envoie François !
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00:25:13 Chilly Gonzales, au piano,
00:25:17 accompagnée au chant
00:25:19 par Norma.
00:25:21 Merci Norma.
00:25:23 C'est donc un extrait, Chilly Gonzales,
00:25:25 de votre nouvel album
00:25:27 qui ne paraîtra que le 15 septembre.
00:25:29 Nous avons l'enchant d'écouter déjà ce titre
00:25:31 en français,
00:25:33 avec beaucoup de duos.
00:25:35 Par exemple, cette chanson, vous la chantez en duo avec Bonny Banane.
00:25:37 Je crois que vous l'avez créée ensemble, c'est ça ?
00:25:39 Oui, c'est ça. Bonny Banane joue
00:25:41 quelque part en France. Elle n'a pas pu être là,
00:25:43 mais elle passe le bonjour.
00:25:45 On retrouve aussi Juliette Armanet,
00:25:47 Éky Latex, Richard Klederman, Wariel Dombal.
00:25:49 Michel Sardou aussi.
00:25:51 Dès qu'il y a Juliette Armanet,
00:25:53 il y a Michel Sardou, évidemment.
00:25:55 La pochette de cet album est dessinée par Fab Carro.
00:25:57 Vous êtes au lit,
00:25:59 en compagnie d'une baguette de pain,
00:26:01 dans le fond, Notre-Dame est en train
00:26:03 de brûler. Vous étiez où
00:26:05 le jour de l'incendie de Notre-Dame Chili Gonzales ?
00:26:07 Vous étiez au lit avec une baguette ?
00:26:09 Exactement.
00:26:11 Je veux dire que tout ce qui s'est passé
00:26:13 avec la baguette était
00:26:15 consensuel.
00:26:17 Elle était consentante, ça vous voulez dire ?
00:26:19 Enthousiastiquement consentée.
00:26:21 Tout à l'heure, Chili Gonzales,
00:26:23 vous nous offrirez un autre morceau en live,
00:26:25 mais cette fois à l'orgue.
00:26:27 Nous sommes dans l'auditorium de la Maison de la Radio
00:26:29 et de la Musique,
00:26:31 et il y a un orgue dont on a...
00:26:33 Le clavier est sur scène.
00:26:35 Vous avez déjà joué de l'orgue Chili ?
00:26:37 Ça vous arrive ?
00:26:39 Oui. En fait, pendant les Nuits Blanches en 2005,
00:26:41 j'ai joué de l'orgue pendant
00:26:43 12 heures.
00:26:45 C'est trop Chili, vraiment.
00:26:47 On a eu des mails et les gens ont dit
00:26:49 c'est quand même beaucoup.
00:26:51 Jusqu'à 10, et après les gens ont décroché.
00:26:53 Mais c'est super.
00:26:55 Notez.
00:26:57 Donc c'est un instrument
00:26:59 qu'on ne peut pas dire qu'on maîtrise.
00:27:01 Là, ça va être un peu une cascade tout à l'heure quand même,
00:27:03 mais vous avez les bases.
00:27:05 C'est un tout autre instrument,
00:27:07 rien à voir avec le piano, évidemment.
00:27:09 Ça a la même tête,
00:27:11 mais il faut
00:27:13 séduire l'orgue
00:27:15 différemment que le piano.
00:27:17 Avec le piano,
00:27:19 on chuchote des trucs.
00:27:21 Avec l'orgue, on crie.
00:27:23 C'est le voix de Dieu quand même.
00:27:25 Il faut être à l'auteur
00:27:27 de Dieu.
00:27:29 On entendra tout ça dans la deuxième partie
00:27:31 de cette émission, après le journal de 19h.
00:27:33 Autre petite question,
00:27:35 vous chantiez "Il pleut" sur Notre-Dame.
00:27:37 Il y a le philosophe Paul B. Preciado
00:27:39 qui dans "Dysphoria Mundi",
00:27:41 son nouvel essai,
00:27:43 explique que voilà le symbole
00:27:45 de la fin du vieux monde.
00:27:47 Notre-Dame a brûlé, c'est le vieux monde
00:27:49 qui crame en fait.
00:27:51 Vous y voyez la même chose ?
00:27:53 Oui, dans le sens
00:27:55 où Notre-Dame...
00:27:57 Moi, j'ai reçu plein d'appels
00:27:59 et de messages quand Notre-Dame a brûlé.
00:28:01 De plein de Canadiens,
00:28:03 des gens qui étaient à Paris une fois.
00:28:05 Ils m'ont dit "C'est bizarre,
00:28:07 j'étais là il y a 18 ans".
00:28:09 Et donc, c'était encore un moment
00:28:11 où l'Internet pouvait dire
00:28:13 "N'oublie pas moi".
00:28:15 "This is all about me, man".
00:28:17 "This is all about me".
00:28:19 "This is all about me".
00:28:21 "This is all about me, maintenant".
00:28:23 "I was there".
00:28:25 Et les moments comme ça,
00:28:27 j'ai l'impression que c'est vraiment
00:28:29 la fin du monde,
00:28:31 quand tout le monde a envie de profiter
00:28:33 de quelque chose comme ça,
00:28:35 de dire "Ne m'oublie pas".
00:28:37 Chilly Gonzales, qui est avec nous
00:28:39 pour cette première émission
00:28:41 du Grand Dimanche Soir.
00:28:43 Chilly, vous serez avec nous aussi
00:28:45 après 19h.
00:28:47 Rappelons aussi la chanson de Frédéric Fromet.
00:28:49 On est sur vous, évidemment.
00:28:51 Chilly Gonzales, "French Kiss".
00:28:53 L'album va apparaître le 15 septembre.
00:28:55 Vous serez aussi en tournée, bien sûr.
00:28:57 Notamment à l'Olympia,
00:28:59 on vous donnera les dates.
00:29:01 Pour l'Olympia en septembre,
00:29:03 Chilly retourne en coulisses.
00:29:05 Cette émission a lieu tous les dimanches en public.
00:29:07 Vous pouvez déjà réserver vos places
00:29:09 pour dimanche prochain, si vous voulez,
00:29:11 en vous inscrivant sur MaisonDeLaRadio.fr.
00:29:13 Si vous êtes dans la salle,
00:29:15 il faut aller sur les téléphones,
00:29:17 et vous pouvez vous inscrire.
00:29:19 Une place de choix dans le Grand Dimanche Soir,
00:29:21 c'est celle qu'on va offrir chaque semaine
00:29:23 à une ou un jeune humoriste.
00:29:25 On va accueillir une jeune pousse de la Seine.
00:29:27 Elle vient de Lille.
00:29:29 Elle a bossé à la SNCF
00:29:31 et elle a kiffé ça, je me l'ai dit.
00:29:33 Elle vient de lancer son nouveau spectacle
00:29:35 qui s'intitule "Patate".
00:29:37 Elle vient du Nord.
00:29:39 Voici sur la Seine de l'auditorium
00:29:41 Margot Demeris, que je vous demande d'applaudir
00:29:43 pour ce qu'on appelle
00:29:45 le tremplin jeune.
00:29:47 Hey !
00:29:49 A vous le micro, ma chère Margot.
00:29:51 - Bonsoir. Bonsoir à tous, bonsoir à toutes.
00:29:53 Oui, exactement, je m'appelle Margot Demeris,
00:29:55 Demeris sans particules.
00:29:57 Je préfère le préciser parce que souvent,
00:29:59 quand je me présente, on pense que j'ai des parents
00:30:01 médecins, que j'ai fait 10 ans de solfège
00:30:03 et de l'équitation.
00:30:05 Sauf que mes parents tenaient une friterie,
00:30:07 j'ai grandi en HLM et j'ai fait du foot.
00:30:09 Et j'ai fait un peu d'équitation,
00:30:11 c'est vrai. J'en ai fait pendant 15 jours.
00:30:13 Mais j'ai très vite arrêté
00:30:15 après tomber d'un double poney prénommé Hatchoum
00:30:17 qui refusait de se faire cravacher
00:30:19 impunément un mercredi après-midi
00:30:21 dans un manège de 20 mètres carrés.
00:30:23 Et quand je suis tombée de Hatchoum,
00:30:25 j'ai pas voulu remonter sous l'animal, j'étais terrorisée.
00:30:27 Et là où tous les parents du Poney Club
00:30:29 m'ont immédiatement incité à le faire,
00:30:31 pour éviter tout traumatisme, moi ma mère elle m'a dit
00:30:33 "Non, Margot, tu veux arrêter ? T'arrêtes,
00:30:35 y'a pas de problème, on arrête." Et j'ai pas compris
00:30:37 sur le moment pourquoi elle agissait autrement
00:30:39 des autres parents. Mais maintenant
00:30:41 que je connais les tarifs...
00:30:43 Je pense clairement que c'est ma mère qui a demandé à Hatchoum de me faire tomber.
00:30:47 Je suis revenue de vacances, j'étais dans les Pyrénées orientales
00:30:51 et je trouve que c'est trop bien de pouvoir voyager
00:30:53 comme ça d'une région à l'autre, on se rend compte
00:30:55 qu'on a pas du tout les mêmes préoccupations en fonction
00:30:57 de l'endroit dans lequel on vit. Dans ce cas-là,
00:30:59 des Pyrénées, par exemple, y'avait à chaque entrée et à chaque sortie
00:31:01 de village, des graffitis au sol
00:31:03 "Nom aux ours".
00:31:05 "Nom aux ours". Ils écrivent "tôt" aussi dans le village.
00:31:07 "Nom aux ours". Alors je ne sais pas
00:31:09 qui sont ces personnes qui sont contre ces pauvres bêtes
00:31:11 mais il faudrait peut-être déjà leur dire que les ours
00:31:13 savent pas lire.
00:31:15 À part Paddington et Winnie l'ourson.
00:31:17 C'est pas en placardant des écriteaux
00:31:19 qu'ils allaient éradiquer l'espèce.
00:31:21 Et surtout, qui sont ces personnes ?
00:31:23 Qui sont ces personnes qui se donnent le droit
00:31:25 de sélectionner des espèces qui peuvent oui ou non rester sur la planète ?
00:31:27 Sans doute des personnes
00:31:29 qui regardent beaucoup trop d'émissions de télé-réalité.
00:31:31 Voilà, aujourd'hui, avec tous ces systèmes de vote,
00:31:33 le français moyen pense qu'il peut
00:31:35 éliminer qui il veut à coup de SMS
00:31:37 de cette douce douce.
00:31:39 Et là, les mecs dans leur patelin, ils se sont cru dans Koh Lanta
00:31:41 et ils pensent que le maire du village
00:31:43 c'est Denis Brognard.
00:31:45 Les ours, prenez votre sac, votre flambeau
00:31:47 et veuillez me rejoindre.
00:31:49 Les ours, la tribu réunifiée
00:31:51 a décidé à l'unanimité de vous éliminer et leur sentence
00:31:53 est irrévocable.
00:31:55 Lili lali lili lali lali
00:31:57 (rires)
00:31:59 (bruit de l'our)
00:32:01 Ça c'est un ours vénéreux confessionnel.
00:32:03 Non mais pour qui on se prend ?
00:32:05 On ne peut pas être contre les ours.
00:32:07 Ça y est, on a inventé la bombe atomique et le thermomix alors on se prend pour les rois du monde ?
00:32:09 Non, on ne peut pas être contre les ours.
00:32:11 Il y a d'autres combats menés avant, il y a des combats bien plus importants.
00:32:13 On peut être contre les Dodans par exemple
00:32:15 ou contre Darmanin au gouvernement
00:32:17 ou même contre les Tacos ou Cordon Bleu.
00:32:19 D'ailleurs, ce qui est mon cas, je trouve l'idée vraiment écœurante.
00:32:21 Mais les ours,
00:32:23 on les côtoie depuis la préhistoire.
00:32:25 Nos ancêtres néandertaliens
00:32:27 ont été avec eux dans des grottes, en coloc.
00:32:29 (rires)
00:32:31 Alors il y a peut-être un contentieux qui nous échappe,
00:32:33 un planning vaisselle pas respecté, des poubelles pas sorties, peut-être.
00:32:35 Mais de le voir l'exfunction de l'espèce,
00:32:37 je trouve ça un petit peu fort quand même.
00:32:39 Et puis là j'ai un copain qui vient de m'envoyer une photo,
00:32:41 lui il est dans l'Ariège et sur le même mur
00:32:43 il a vu deux graffitis.
00:32:45 Il était écrit "Nom aux ours" et "Nom au mariage pour tous".
00:32:47 (rires)
00:32:49 Sur le même mur.
00:32:51 Donc la question qui s'adresse à l'auteur de ces graffitis est la suivante.
00:32:53 Quid du mariage pour l'ours ?
00:32:55 (rires)
00:32:57 J'en prie pour saluer tous mes amis ours homosexuels qui me suivent en Arriège sur Instagram.
00:32:59 Merci beaucoup de m'avoir écoutée l'auditorium.
00:33:01 (applaudissements)
00:33:03 Merci Margot de Meurisse.
00:33:05 Retenez bien ce nom.
00:33:07 (applaudissements)
00:33:09 Ma chère Margot, vous êtes en tournée dans toute la France.
00:33:11 Et souvent à Lille aussi,
00:33:13 là où vous résidez.
00:33:15 Alors le plus simple c'est peut-être de s'abonner
00:33:17 à votre compte Instagram
00:33:19 Margot de Meurisse, Margot G.O.T.
00:33:21 Et de Meurisse, comme vous l'avez dit, c'est en un mot.
00:33:23 Pas comme Miguel Meurisse.
00:33:25 Exactement.
00:33:27 Dites-moi Margot de Meurisse, moi qui vous suis sur Instagram,
00:33:29 je vous ai vu dans les Ehpad
00:33:31 du nord de la France.
00:33:33 Ambiancer un peu
00:33:35 les résidents des Ehpad.
00:33:37 Vous pouvez nous raconter ce petit projet ?
00:33:39 On va faire une soirée stand-up dans un Ehpad.
00:33:41 L'idée c'est un petit peu de dépoussiérer l'image de l'Ehpad
00:33:43 et puis de faire venir des gens extérieurs
00:33:45 et puis de créer un cool moment
00:33:47 avec les résidents
00:33:49 et puis d'autres personnes.
00:33:51 Donc on va faire un événement un peu intergénérationnel.
00:33:53 Ce sera à l'Ehpad des Ogiers, à Croix.
00:33:55 La première le 26 septembre.
00:33:57 Une date de tournée.
00:33:59 Bravo pour ce projet.
00:34:01 Merci beaucoup.
00:34:03 Merci.
00:34:05 Alors peut-être que les auditeurs écriront
00:34:09 au sujet de Margot
00:34:11 qu'ils ont aimé bien sûr.
00:34:13 Je rappelle que vous pouvez écrire à la médiatrice
00:34:15 de Radio France aussi.
00:34:17 J'ai d'ailleurs quelques courriers sous les yeux.
00:34:19 Mais ils le savent, ils l'avaient déjà écrit je pense.
00:34:21 Par exemple j'ai un courrier.
00:34:23 J'ai piraté la messagerie.
00:34:25 Alors Nicole nous écrit
00:34:27 "Je tiens à remercier la direction de France Inter
00:34:29 d'avoir intégré un débat à présent
00:34:31 dans la matinale à partir de 9h.
00:34:33 C'est un réel plaisir pour mes enfants
00:34:35 d'entendre deux personnes se hurler dessus
00:34:37 de bon matin sans pour autant que ce soit
00:34:39 leurs parents. Ils sont ravis."
00:34:41 Je pense que Clara vous avez aussi
00:34:43 un petit message d'auditrice, auditeur.
00:34:45 Nous avons reçu
00:34:47 "J'ai trouvé que votre nouveau chroniqueur
00:34:49 humoristique du lundi, Bruno Le Maire,
00:34:51 n'avait pas reçu
00:34:53 un accueil très chaleureux
00:34:55 de la part de l'équipe alors qu'il a
00:34:57 fait de très bonnes vannes
00:34:59 telles que "Toutes les promesses
00:35:01 ont été tenues",
00:35:03 "Je vais demander aux industriels
00:35:05 de baisser les prix"
00:35:07 ou "Je suis
00:35:09 très admiratif de Gérald Darmanin".
00:35:11 Elle termine par
00:35:15 "Activement le one man show".
00:35:17 Djamil Lechlech,
00:35:19 vous avez aussi un petit courrier d'auditrice
00:35:21 ou d'auditeur.
00:35:23 Roger nous écrit
00:35:25 "Dans le grand entretien de la matinale
00:35:27 du 1er septembre, l'ancien Premier
00:35:29 ministre Lionel Jospin a déclaré
00:35:31 "J'ai bougé".
00:35:33 Nous sommes en droit de nous demander
00:35:37 s'il s'agit d'une information primordiale
00:35:39 car nous n'avons eu aucune précision
00:35:41 sur le sujet. Impossible de savoir
00:35:43 si le mouvement s'est opéré
00:35:45 au niveau des jambes, des bras.
00:35:47 Une fois de plus, on traite
00:35:49 l'information sans profondeur sur France Inter.
00:35:51 Merci Djamil et merci
00:35:53 aux auditeurs, aux auditrices pour leur courrier
00:35:55 tous ces programmes. Vous pouvez
00:35:57 les revoir en replay, bien sûr.
00:35:59 Les meilleures vannes de Bruno Le Maire
00:36:01 ou l'interview de Lionel Jospin dans la matinale
00:36:03 de vendredi. Beaucoup,
00:36:05 beaucoup d'auditeuristes nous ont aussi
00:36:07 écrit pour réclamer
00:36:09 le retour
00:36:11 de Douli !
00:36:13 Comment ils vont mes petits culs ?
00:36:21 Eh ben ça fait drôlement plaisir, vous m'avez
00:36:25 énormément manqué. Alors nous sommes le 3 septembre
00:36:27 et a priori tout le monde est rentré
00:36:29 de vacances et a récupéré ses gamins
00:36:31 sur les aires d'autoroute. Mais s'il
00:36:33 est possible que ce retour ait été
00:36:35 plus dur pour certains que pour d'autres,
00:36:37 je parle bien évidemment de ceux qui ont
00:36:39 dû laisser derrière eux un amour
00:36:41 de vacances. Mon dieu
00:36:43 qu'il est déchirant de devoir
00:36:45 abandonner celui ou celle qu'on a imaginé
00:36:47 épouser après une soirée paréo
00:36:49 déchirée au mojito ou à n'importe
00:36:51 quel cocktail évoquant un rapport
00:36:53 sexuel. Je vous propose aujourd'hui
00:36:55 donc d'envisager ce retour de vacances
00:36:57 douloureux sous un angle plus
00:36:59 léger. Alors déjà premièrement,
00:37:01 dix jours en slip, le cul sur une plage,
00:37:03 devant un coucher de soleil, ne suffisent pas
00:37:05 à connaître une personne. Dans ces conditions,
00:37:07 même le plus gros trou du cul
00:37:09 peut passer inaperçu.
00:37:11 Deuxièmement, cette personne
00:37:13 n'a pas aucun défaut. Non,
00:37:15 c'est juste que vous avez décidé qu'elle n'avait aucun
00:37:17 défaut. Quand tu es focus sur
00:37:19 un petit cul sublime dans un décor
00:37:21 paradisiaque, même si tu es convaincu
00:37:23 qu'il est un alphabète, eh ben tu t'en branles.
00:37:25 La description
00:37:27 de ces yeux que vous faites de manière
00:37:29 très lièse à vos potes est magnifique.
00:37:31 J'adorais plonger dans ses yeux
00:37:33 couleur miel face à l'océan.
00:37:35 Redescendez. Voilà. À Paris,
00:37:37 ses yeux sont marrons. Même pas noisettes.
00:37:39 Non, non. Marrons chauds, grillés,
00:37:41 à même le caddie à la sortie du métro.
00:37:43 Idem pour la dente
00:37:45 requin autour du cou et les centiagues.
00:37:47 À Alicante, c'est sexy.
00:37:49 Mais à Saint-Étienne, s'il a toujours
00:37:51 sa dent de requin, il va moins vous faire
00:37:53 triper, Crocodile Dundee.
00:37:55 De toute façon...
00:37:57 [Applaudissements]
00:38:01 De toute façon, pourquoi j'adresserais
00:38:03 la parole à quelqu'un qui a une chemise à fleurs sous sa doudoune ?
00:38:05 [Rires]
00:38:07 Moi, il y en a un que j'ai revu à Paris.
00:38:09 J'étais tombée amoureuse de lui en Espagne.
00:38:11 Il connaissait tout le monde. Il m'emmenait dans les meilleures soirées.
00:38:13 Le mec était dans son élément. Vraiment.
00:38:15 Comme un hippie près d'une canisette.
00:38:17 Bref, je le trouvais brillant. Alors qu'on ne se parlait pas.
00:38:19 Avec un amour de vacances, tu te galoches
00:38:21 et puis c'est tout. Et puis je suis bien élevé.
00:38:23 Je ne parle pas la bouche pleine.
00:38:25 Donc le mec déboule à Paris
00:38:27 pour me faire une surprise. Et là déjà, je le trouve
00:38:29 très pâle. Bordeur moche.
00:38:31 Et je me rends compte très rapidement qu'il n'est absolument
00:38:33 pas drôle. Et bof !
00:38:35 Il est espagnol. Il a des croquetasses
00:38:37 et des patatas bravas dans le bite toute l'année.
00:38:39 Et il a voulu dîner dans un
00:38:41 resto de tapas. Sérieusement ?
00:38:43 Mais je sais pas. Demain, je tombe amoureuse
00:38:45 d'un Américain. Je ne vais pas lui demander d'aller dîner dans le meilleur
00:38:47 resto de cassoulet de Malibu.
00:38:49 Ça excite quelqu'un ici ? Une tête de veau
00:38:51 sauce gribiche à Alexandrie ?
00:38:53 Ah, j'en ai d'autres. Un Djerba Tunisie.
00:38:55 Les Tunisiens sont magnifiques.
00:38:57 Je sors avec le loueur de jet-ski.
00:38:59 Oussem, incroyable. Il m'a emmené voir
00:39:01 les Flamanroses. On montait à cheval pieds nus
00:39:03 sur la plage. On se retrouvait dans sa paillotte.
00:39:05 Les capotes, il appelait ça des parachutes.
00:39:07 Ça me faisait rire. Bref.
00:39:09 Je rentre à Paris.
00:39:11 On s'envoie des messages enflammés.
00:39:13 Et un soir, il m'écrit "Ma gazelle,
00:39:15 faut que je te parle d'un truc". Oui, j'ai été
00:39:17 une gazelle. Ne soyez pas jaloux.
00:39:19 Je l'appelle.
00:39:21 Et là, Oussem m'explique
00:39:23 qu'il a pensé à développer son business
00:39:25 de jet-ski sur la Seine en lançant
00:39:27 un concept totalement innovant
00:39:29 de jet-ski-taxi à Paris
00:39:31 et/ou de jet-ski-Uber Eats.
00:39:33 Et là, je me suis dit, on est quand même
00:39:35 sur une niche.
00:39:37 A priori,
00:39:39 le trajet en jet-ski,
00:39:41 tu peux le faire en vélo sur les quais. Et à part
00:39:43 2-3 mecs déchirés au rosé ou des rats,
00:39:45 tu livres qui ? "Non, mais
00:39:47 ça va pas du tout. Et puis on le sait bien que remplacer
00:39:49 des Flamanroses par des pigeons à une patte,
00:39:51 ça ne rend pas heureux."
00:39:53 Donc, conclusion, mes petits culs. Si cette rentrée
00:39:55 vous fait battre et que la nostalgie
00:39:57 prend le dessus, n'oubliez jamais
00:39:59 que les regards admiratifs que vous portiez
00:40:01 sur le chanteur-guitariste de Bora Bora
00:40:03 vont vite se transformer en "Arrête de nous
00:40:05 casser les nougats avec ta guitare, il est 8h du mat'
00:40:07 et la rame est bondée." Voilà.
00:40:09 Bonne rentrée, mes petits culs, je vous en prie.
00:40:11 (Applaudissements)
00:40:13 (Applaudissements)
00:40:15 - Merci.
00:40:17 On vous retrouve un peu de partout en France
00:40:19 en tournée. Et là,
00:40:21 pour le moment, on va retrouver
00:40:23 Charline qui s'est déplacée
00:40:25 au perchoir.
00:40:27 - Oui, oui, oui. Je voudrais
00:40:29 remercier les mille personnes
00:40:31 présentes ici, vous êtes mille,
00:40:33 à vous être inscrites
00:40:35 à cette grande convention
00:40:37 citoyenne que j'ai l'honneur
00:40:39 de présider.
00:40:41 (Applaudissements)
00:40:43 (Applaudissements)
00:40:45 (Applaudissements)
00:40:47 (Applaudissements)
00:40:49 Nous allons débattre
00:40:51 dans un esprit démocratique,
00:40:53 républicain, afin de dégager
00:40:55 une série de propositions. On va commencer par la question
00:40:57 du sureffectif en classe.
00:40:59 Oui, monsieur, allez-y. - Je me disais
00:41:01 qu'on pourrait diviser par deux
00:41:03 le nombre d'élèves par classe.
00:41:05 On fait venir ceux qui sont nés un jour
00:41:07 père le lundi
00:41:09 et ceux qui sont nés un jour
00:41:11 impères le mardi.
00:41:13 - Qui êtes-vous, monsieur ? - Moi, c'est Jean-Michel,
00:41:15 agent administratif
00:41:17 à la mairie de Paris.
00:41:19 - Je m'en doutais un peu. Merci, Jean-Michel.
00:41:21 Nos enfants ne sont pas des fiat-puntos.
00:41:23 Oui, monsieur, là-bas ?
00:41:25 - Oui, il faudrait
00:41:27 mieux payer les profs. S'ils sont mieux payés,
00:41:29 il y aura plus de gens qui voudront faire
00:41:31 ce métier. - Non, alors attendez, pas forcément,
00:41:33 parce qu'ils font ça sur Europe 1 et ils manquent
00:41:35 toujours des animateurs.
00:41:37 Mauvaise idée, je pense.
00:41:39 - Euh...
00:41:41 Moi, j'ai une proposition. - Oui, monsieur, là-bas ?
00:41:43 - J'ai une proposition. Est-ce qu'on ferait pas une petite
00:41:45 pause café, là ? Parce que
00:41:47 ça fait déjà 2 minutes qu'on bosse,
00:41:49 et moi, je suis creuve-creuve. En plus, on m'a dit
00:41:51 qu'il y avait des madeleines pour le dîner.
00:41:53 En plus, les madeleines, moi, j'adore les tremper.
00:41:55 - Non, c'est bon. - C'est bien, c'est bien.
00:41:57 - Franchement, non, non.
00:41:59 Passons à la proposition numéro 2,
00:42:01 paragraphe 3, lignée A7, concernant
00:42:03 les matières étudiées en clair. - Oui, alors moi,
00:42:05 je suis pour le retour à l'utilisation
00:42:07 des chiffres romains, parce que les chiffres
00:42:09 arabes, on a vu où ça a conduit.
00:42:11 C'est les couscous, quoi.
00:42:13 C'est les couscous à la cantine. Et aujourd'hui,
00:42:15 on se retrouve, il y a 90 % des élèves
00:42:17 qui arrivent en abaya à l'école. 90 %.
00:42:19 - Non, non, non. - Eh ben, il faut dire les chiffres.
00:42:21 - Non, non, non. 90 % carrément.
00:42:23 Mais non, mais vous pouvez citer vos sources ?
00:42:25 - Le JDD de ce matin.
00:42:27 - Eh ouais, ben, allez-y, la presse.
00:42:29 (Applaudissements)
00:42:31 - Le JDD, ouais.
00:42:33 Et rappelez-moi, monsieur, vous êtes...
00:42:35 - De droite. Ça vous dérange, peut-être ?
00:42:37 Voilà. - C'est une convention citoyenne,
00:42:39 c'est ouvert. Très bien. Alors,
00:42:41 pour apporter la contradiction, je donne la parole
00:42:43 à monsieur Schlag. Si vous voulez bien
00:42:45 vous avancer, mesdames et messieurs,
00:42:47 voici... Jamile Le Schlag !
00:42:49 (Applaudissements)
00:42:51 (Applaudissements)
00:42:53 - Merci, merci, Charline.
00:42:55 Ah, les gars, c'est incroyable.
00:42:57 Eh, je vous trouve quand même
00:42:59 un peu durs avec Gabriel Attal
00:43:01 depuis tout à l'heure, là. Mon petit Gabi,
00:43:03 comme je l'appelle. Un peu
00:43:05 d'indulgence, après tout. Il n'a
00:43:07 que 16 ans. Alors...
00:43:09 Moi, je te soutiens, je suis avec toi,
00:43:11 Gabi. La baïa, c'est pas
00:43:13 une tenue convenable. On s'habille pas
00:43:15 comme ça pour aller à l'école. C'est pour ça
00:43:17 que je préconise le port
00:43:19 d'un nouvel uniforme. Je parle
00:43:21 bien sûr de la bour...
00:43:23 ...ca ! Oui !
00:43:25 C'est ça qu'on veut ! T'entends ça,
00:43:27 Pascal Praud ? C'est ça
00:43:29 que réclame le peuple de
00:43:31 Radio France ! Mais moi,
00:43:33 ce que je propose, c'est pas la bourca
00:43:35 classique réservée aux femmes. Je refuse
00:43:37 cette bourca misogyne.
00:43:39 Non, chers compatriotes, je veux
00:43:41 la bourca pour tous.
00:43:43 Une bourca
00:43:45 inclusive. Garçons,
00:43:47 filles, riches, pauvres,
00:43:49 non-binaires, on s'en bat les couilles !
00:43:51 Tiens, on file ça,
00:43:53 on file ça, sale jeune ! Et oublie
00:43:55 pas le grillage ! Voilà !
00:43:57 Ben, on veut pas voir ta tronche de
00:43:59 TikTok de merde !
00:44:01 Remplie de sébum,
00:44:03 là ! Putain, il me dégoûte, je te jure !
00:44:05 Eh ! Perso,
00:44:07 les ados, je peux pas les voir.
00:44:09 Je suis génofobe.
00:44:11 En plus, t'es ils sont cons ! Mais
00:44:13 qu'est-ce qu'ils sont cons, ces gamins !
00:44:15 T'es, ils sont là, "Hengueu !"
00:44:17 "Kwakoube ?"
00:44:19 "Kwakoube ?" Ben oui,
00:44:21 mais t'es gentil, Kwakoube ! Mais il est
00:44:23 où, le COD, dans ce groupe nominal ?
00:44:25 Bouh ! Vanne !
00:44:27 Salle des profs ! Bordel !
00:44:29 Eh ! C'est
00:44:31 dommage ! C'est dommage
00:44:33 que la bourca souffre
00:44:35 de réputation sulfureuse.
00:44:37 [Rires]
00:44:39 Non, attends !
00:44:41 Putain, je me fais rire moi-même, merde !
00:44:43 [Rires]
00:44:45 Ah, mais on critique souvent la bourca, alors que
00:44:47 c'est un vêtement universel.
00:44:49 Républicain.
00:44:51 Qui gomme les inégalités ?
00:44:53 Dommage, à mon époque,
00:44:55 y'avait pas la bourca pour tous, parce que moi,
00:44:57 j'ai souffert, d'accord ? Pas
00:44:59 d'oseille ! Plus jeune, j'avais pas de marque.
00:45:01 T-shirt, la foire fouille,
00:45:03 basket, atemi,
00:45:05 shoes de Schussland, oh no !
00:45:07 Mais moi, un coeur,
00:45:09 ça va, parce que j'habitais en Auvergne.
00:45:11 Eux, mes camarades, ils allaient en cours
00:45:13 en sabot.
00:45:15 Voilà les choristes !
00:45:17 "Vois sur ton chemin..."
00:45:19 Wouh ! Je suis aussi dans la
00:45:21 chanson ! Oh !
00:45:23 Tremble, rock voisine !
00:45:25 Mais j'ai quand même
00:45:27 remarqué un truc.
00:45:29 Entre l'havaïa et le crop top,
00:45:31 ce qui pose problème à l'école,
00:45:33 c'est les tenues des filles. J'ai donc
00:45:35 une solution pour régler définitivement ce sujet.
00:45:37 La déscolarisation
00:45:39 des femmes !
00:45:41 Non, mais parce que la place de...
00:45:43 Voilà ! Le peuple de France est d'accord !
00:45:45 Parce que la place de la femme !
00:45:47 La femme ! Ouh là ! Pardon,
00:45:49 je me suis peut-être un peu emballé !
00:45:51 Non, mais là, on rigole, hein !
00:45:53 On est entre nous, on peut tout dire,
00:45:55 je suis dans mon safe space.
00:45:57 Mais t'imagines
00:45:59 la rédac du JDD si ils écoutent
00:46:01 l'émission ? T'sais, je vois d'ici
00:46:03 les gros titres ! Radio France,
00:46:05 Radio Kaboul, même combat !
00:46:07 Jamyl Lechlag, faux
00:46:09 humoriste ou vrai taliban ?
00:46:11 T'entends ça, Geoffroy Lejeune ?
00:46:13 Hé ! Si tu cherches des
00:46:15 pigistes pour la tea-tribe, ben je suis là,
00:46:17 frère ! Ben ouais ! On est passé en hebdo,
00:46:19 j'ai besoin de cacher ! Alors on se barre !
00:46:21 On se barre ! Mais dans cette
00:46:23 rentrée, il y a quand même de gros événements
00:46:25 partout dans le monde. Réchauffement climatique,
00:46:27 coup d'état en Afrique, mais il y a
00:46:29 un événement beaucoup plus important dont
00:46:31 personne ne parle, c'est bien sûr
00:46:33 la reprise de mon spectacle tous les vendredis
00:46:35 et samedis à la Pôle Théâtre ! Entends,
00:46:37 mon grand ?
00:46:39 Merci, Jamyl Lechlag !
00:46:41 Tu devrais dire
00:46:43 "Je suis fan !"
00:46:45 Je propose qu'on écoute à présent
00:46:49 une spécialiste de l'éducation,
00:46:51 madame Jeanne
00:46:53 Analystoo, vous êtes docteur en
00:46:55 pédagogie appliquée. Allez-y, madame,
00:46:57 on vous écoute. Oui, merci,
00:46:59 madame la présidente, effectivement,
00:47:01 pour enrichir ce débat,
00:47:03 je vous propose de développer mon
00:47:05 propos sur la pédagogie en trois
00:47:07 parties, en six parties,
00:47:09 de douze paragraphes de taille égale.
00:47:11 On peut pas inviter
00:47:13 Jean-Michel Blanquer, plutôt ? Il est pas dispo,
00:47:15 il est à Ibiza.
00:47:17 Alors sur le port de l'uniforme, quelqu'un veut
00:47:19 prendre la parole ? Oui, oui, moi,
00:47:21 hier, j'ai vu à la télévision
00:47:23 un élève de CM2 qui avait un costard,
00:47:25 ça lui allait très bien, donc plutôt... Oui, j'ai vu cette
00:47:27 séquence, mais c'était pas un élève de CM2, c'était le
00:47:29 ministre de l'éducation. Ah, pardon.
00:47:31 Ah oui, d'accord, pardon. Si vous permettez,
00:47:33 moi, j'y ai sous les yeux un rapport
00:47:35 du ministère dont je vous lis la conclusion.
00:47:37 Allez-y, madame. De nombreux
00:47:39 établissements réputés ont obtenu
00:47:41 de meilleurs résultats grâce à
00:47:43 l'uniforme, par exemple
00:47:45 Poudlard, où si l'on consulte
00:47:47 les bulletins trimestriels
00:47:49 d'Harry Potter, les résultats
00:47:51 sont propres. Parfait.
00:47:53 Écoutez, nous approchons de 19h, donc avant
00:47:55 la suspension de séance, je vais énoncer la proposition
00:47:57 de loi que nous allons voter ensemble à la
00:47:59 reprise, après le journal de 19h, la voici.
00:48:01 Nous voterons pour ou contre
00:48:03 l'uniforme à l'école avec le prénom
00:48:05 inscrit sur un badge, afin de permettre
00:48:07 aux élèves de se préparer à devenir
00:48:09 équipiers chez McDo.
00:48:11 Suspension de séance, je vous laisse
00:48:13 délibérer, nous reprendrons à l'issue
00:48:15 du journal d'information de 19h.
00:48:17 [Applaudissements]
00:48:28 Oui, Eric ?
00:48:30 [Applaudissements]
00:48:44 Oui, Eric, en effet,
00:48:46 merci. Les 1000 personnes réunies
00:48:48 ici vont voter pour ou contre
00:48:50 l'uniforme à l'école
00:48:52 avec un prénom sur le badge, afin
00:48:54 de préparer les élèves à la carrière
00:48:56 d'équipier au McDo.
00:48:58 Par applaudissement, qui est pour ?
00:49:00 [Applaudissements]
00:49:02 Ah ouais, ah d'accord.
00:49:04 C'est comme dans l'hémicycle,
00:49:06 il y a une partie à droite.
00:49:08 Par applaudissement, qui est
00:49:10 contre ?
00:49:12 [Applaudissements]
00:49:17 Cette proposition est donc
00:49:19 rejetée.
00:49:21 [Musique]
00:49:24 Et nous sommes toujours en direct.
00:49:26 C'est le grand dimanche soir,
00:49:28 c'est jusque à 20h avec
00:49:30 Juliette Arnaud,
00:49:32 avec Guillaume Meurice,
00:49:34 avec Clara Ducomono,
00:49:36 Émeric Lomprey,
00:49:38 Doulie, avec Joubaka,
00:49:40 avec Jamy Lechlague et Frédéric Romé,
00:49:42 et notre invité,
00:49:44 Chili Love,
00:49:46 Gonzales.
00:49:48 [Musique]
00:49:56 Je crois que les gens vous aiment Chili,
00:49:58 alias Gonzo, alias le Giorgio Armani
00:50:00 des harmonies, comme votre
00:50:02 personnage génial écrit
00:50:04 sur son album French Kiss.
00:50:06 Le prochain morceau, tout à l'heure,
00:50:08 restez bien près du poste,
00:50:10 vous nous le jouerez à l'orgue
00:50:12 de l'auditorium de la Maison de la Radio
00:50:14 et de la Musique qui nous accueille aujourd'hui,
00:50:16 car il y a un orgue dont les tuyaux sont
00:50:18 perchés tout en haut de cet auditorium,
00:50:20 et un clavier descendu sur la scène.
00:50:22 Mais d'abord parlons de ce
00:50:24 nouvel album Chili Gonzales,
00:50:26 French Kiss, avec Juliette Arnaud.
00:50:28 "French Kiss"
00:50:30 [Rires]
00:50:32 Comme je suis française, je fais comme ça.
00:50:34 Donc c'est 11 titres, et c'est vraiment
00:50:36 histoire de faire, pour copier Michel Berger,
00:50:38 tout haut, une déclaration
00:50:40 d'amour. La question que je me posais,
00:50:42 c'est pour déclarer votre flamme
00:50:44 à la France, à la langue
00:50:46 française, ou aux françaises
00:50:48 et aux français.
00:50:50 Aux... à la culture française.
00:50:52 Donc ça englobe tout ça.
00:50:54 Ben, je sais qu'il y a des Belges ici.
00:50:56 [Rires]
00:50:58 De moins en moins.
00:51:00 [Rires]
00:51:02 [Applaudissements]
00:51:04 Et
00:51:06 je suis aussi canadien.
00:51:08 Donc quelque part, je suis toujours
00:51:10 un pied en France,
00:51:12 un pied dehors.
00:51:14 Mais je peux dire que
00:51:16 en 2018, je me suis rendu compte que
00:51:18 l'équipe de foot français,
00:51:20 les Bleus,
00:51:22 utilise un de mes morceaux
00:51:24 pour chacun de leurs victoires.
00:51:26 À chaque fois qu'ils gagnent. Quand ils perdent,
00:51:28 ils jouent autre chose.
00:51:30 [Rires] Quand ils gagnent,
00:51:32 ils jouent mon morceau. Et là, je peux dire que
00:51:34 je ne me suis jamais senti
00:51:36 aussi français que là,
00:51:38 quand président Macron
00:51:40 serrait la main
00:51:42 à Vladimir Poutine.
00:51:44 Moi, c'était le BO de ce moment génial.
00:51:46 Et voilà.
00:51:48 Donc c'est pour ça que je dis que
00:51:50 quelque part, je suis franchouillard.
00:51:52 - Vous êtes franchouillard.
00:51:54 Dès le premier titre de l'album,
00:51:56 vous faites un truc qui est impossible
00:51:58 pour un français ou une française.
00:52:00 Vous faites rimer Baudelaire
00:52:02 avec Bangalter. Est-ce que vous avez
00:52:04 conscience qu'un français
00:52:06 de Papa Charline,
00:52:08 par exemple, jamais
00:52:10 on ne s'autoriserait ?
00:52:12 - Oui. En plus, j'ai rimé plus loin
00:52:14 Pomme de terre avec Adolf Hitler.
00:52:16 - Oui, c'est vrai.
00:52:18 - Mais ça, on s'en fout. On n'est pas concernés.
00:52:20 - On a été un peu concernés quand même,
00:52:22 par le passé.
00:52:24 - C'était une autre époque.
00:52:26 - Baudelaire, c'est le monolithe du culture française.
00:52:28 Et Bangalter, c'est quand même
00:52:30 l'actualité de la culture française,
00:52:32 en étant réaliste.
00:52:34 C'est pour rapprocher ma vision des choses
00:52:36 avec celle qui existe
00:52:38 dans les couloirs de l'Académie française.
00:52:40 - Alors, on vous connaît bien
00:52:42 musicalement.
00:52:44 Et là, votre personnage,
00:52:46 finalement, parce que vous avez un personnage
00:52:48 de génie musical, bien que vous en soyez,
00:52:50 le harmonie des harmonies.
00:52:52 Vous dites, mais vos textes,
00:52:54 Chili Gonzales, vos textes, bordel, vos textes !
00:52:56 Allitération, jeu de mots bilingues,
00:52:58 dans un titre avec Ariel Dombal,
00:53:00 c'est obscène d'être une bête de scène,
00:53:02 c'est wonderful de prendre un bain de foule,
00:53:04 il y a des blagues,
00:53:06 underground comme Chopin opère la chaise,
00:53:08 et des...
00:53:10 Eh ben, ça marche bien !
00:53:12 Et des néologismes, je fréquente les pianomanes
00:53:14 et les pianofemmes à Paname.
00:53:16 C'est pour ça que vous avez attendu,
00:53:18 avant de vous lancer en français,
00:53:20 vous attendiez d'avoir une maîtrise
00:53:22 de la langue, et d'où vient-elle,
00:53:24 cette maîtrise des mots ?
00:53:26 - J'ai pas l'impression d'avoir une maîtrise,
00:53:28 plutôt juste le chance
00:53:30 de débutant,
00:53:32 en combinaison avec le droit
00:53:34 de l'étranger,
00:53:36 de oser faire des choses
00:53:38 que je n'oserais pas,
00:53:40 Baudelaire, Bangalter, etc.
00:53:42 Pomme de terre, Adolf Hitler,
00:53:44 je le répète, parce que
00:53:46 j'en suis trop fier !
00:53:48 Et...
00:53:50 Et voilà, donc,
00:53:52 j'ai toujours parlé français,
00:53:54 mais j'étais intimidé.
00:53:56 Les français, les francophones,
00:53:58 ils ont un rapport assez intense
00:54:00 avec leur langue. Je me suis toujours dit
00:54:02 que je n'oserais pas. Je ne sais pas pourquoi,
00:54:04 en 2022,
00:54:06 j'attendais un piano à être livré
00:54:08 à mon nouveau, chez moi,
00:54:10 le Saint-Louis. Je sais, c'est pas dégueu.
00:54:12 (Rires)
00:54:14 J'attendais la livraison de ce piano,
00:54:16 et je me suis dit, qu'est-ce que je vais jouer
00:54:18 sur ce piano ? Et j'ai joué la petite mélodie
00:54:20 et je me suis dit, ok, je vais faire
00:54:22 un morceau en français, je vais me le permettre.
00:54:24 Et un devenu deux, devenu
00:54:26 l'album "French Kiss".
00:54:28 - Et une écriture qui va chercher les allitérations,
00:54:30 les rimes riches et les punchlines
00:54:32 à la manière d'un rappeur. Vous avez été rappeur, Chili.
00:54:34 - Je le suis. - Vous l'êtes,
00:54:36 c'est un rappeur chill.
00:54:38 - Ben, vous savez,
00:54:40 le rap, de plus en plus,
00:54:42 il n'y a pas des beats,
00:54:44 il n'y a pas des drum machines,
00:54:46 il n'y a pas de percus. De plus en plus,
00:54:48 le rap est devenu une musique
00:54:50 mélancolie. Et donc, le rap,
00:54:52 ça va de plus en plus dans mon sens.
00:54:54 Ça veut dire que je suis au piano
00:54:56 et je fais mes raps, mais si on
00:54:58 rajouterait des
00:55:00 percus et des claps
00:55:02 et des riffs en riffs, ben, c'est du rap.
00:55:04 Le rap...
00:55:06 Pourquoi ? C'est parce que je suis un cardigan
00:55:08 et j'ai 51 ans, c'est tout ça ?
00:55:10 - Non, non, non. - C'est quelque chose d'autre ?
00:55:12 - Ça joue un peu quand même.
00:55:14 - Oui ? - Si on veut être tout à fait honnête.
00:55:16 C'est parce que je suis doux et blanc
00:55:18 comme un alpaca. - Vous pouvez voir Chili
00:55:20 en streaming.
00:55:22 J'ai bien dit en streaming.
00:55:24 C'est pas un habit. Sur France Inter.fr
00:55:26 ou la chaîne YouTube de France Inter,
00:55:28 vous serez le 23 et 24
00:55:30 septembre à l'Olympia, ainsi que
00:55:32 le 10 novembre, à Lille le 6 novembre,
00:55:34 à Bordeaux le 28 novembre,
00:55:36 French Kiss, c'est votre
00:55:38 nouvel album, cher Chili.
00:55:40 Et il a un flow aussi
00:55:42 à côté de moi, Guillaume Meurice. - Ah oui ?
00:55:44 - Vous savez, cette émission nouvelle, c'est un peu le changement
00:55:46 de la continuité. On s'est dit on va le garder.
00:55:48 Guillaume Meurice, mesdames et messieurs.
00:55:50 - Mais oui !
00:55:52 Merci, merci, merci, merci les amis.
00:55:54 Alors, un petit peu
00:55:56 de nouveauté cette année, j'ai décidé
00:55:58 vraiment d'axer ma chronique sur la pédagogie.
00:56:00 C'est important. Et comme c'est la rentrée
00:56:02 des classes, c'est la rentrée aussi de la
00:56:04 lutte des classes.
00:56:06 Alors je me suis posé une question toute bête
00:56:08 aujourd'hui. Qu'est-ce que la bourgeoisie ?
00:56:10 Ça c'est vraiment intéressant. Qu'est-ce qu'un bourgeois,
00:56:12 Emmerick par exemple, il a dépensé le
00:56:14 PIB du Qatar pour avoir des cheveux de pakistanais.
00:56:16 Est-ce que ça...
00:56:18 Est-ce que ça fait de lui un bourgeois ?
00:56:20 Pour répondre à cette question, qu'est-ce que la bourgeoisie,
00:56:22 je suis allé dans un endroit complètement neutre,
00:56:24 les universités d'été du Medef.
00:56:26 Qui est un de mes endroits
00:56:28 préférés au monde, bien sûr. Et on commence
00:56:30 direct avec le patron du Medef de la région
00:56:32 centre. - Qu'est-ce que la bourgeoisie ?
00:56:34 - C'est ça. - Il n'y a plus de bourgeois aujourd'hui.
00:56:36 - Il n'y a plus de bourgeois ? - Non, il y a des révolutionnaires,
00:56:38 des nupes,
00:56:40 des fachos,
00:56:42 mais il n'y a plus de bourgeois. - Là on en a oublié.
00:56:44 Il y a des grands patrons, etc.
00:56:46 - Ce ne sont pas des bourgeois, c'est des entrepreneurs,
00:56:48 c'est des mecs qui embauchent, qui gagnent du fric.
00:56:50 Non, c'est bien. - Ce n'est pas la bourgeoisie ça ?
00:56:52 - Non. - Voilà, donc Bernard Arnault,
00:56:54 pas la bourgeoisie déjà.
00:56:56 Alors ça si Dominique Seux nous écoute,
00:56:58 il s'est régalé. C'est l'équivalent de Youporn pour lui.
00:57:00 L'action Sopalin prend 12 points
00:57:02 à la Bourse de Paris. Donc plus de bourgeoisie
00:57:04 pour ce responsable du Medef, mais attention,
00:57:06 ça peut être l'inverse.
00:57:08 - Ça n'a plus de définition parce qu'il y a tout le monde
00:57:10 qui est un peu bourgeois. - Est-ce qu'on est sûrs que tout le monde
00:57:12 est un peu bourgeois en ce moment ? - Oui, si, on est tous un peu bourgeois.
00:57:14 - Genre une femme de ménage par exemple ?
00:57:16 - Elle peut avoir un côté bourgeois, oui.
00:57:18 Vu l'inflation et vu la crise économique,
00:57:20 il y en a... - Ça veut dire que l'inflation
00:57:22 rend tout le monde bourgeois ? - Oui.
00:57:24 - Les boîtes de cassoulet à 15 balles,
00:57:26 les femmes de ménage, c'est des grosses bourgeoises
00:57:28 pour se payer ça. J'ai vu une femme de ménage
00:57:30 à France Inter, elle avait un passe Navigo.
00:57:32 La meuf, elle flambait, on me dit "non, ça va,
00:57:34 calmez-vous quand même". Allez,
00:57:36 la bourgeoisie, c'est quoi d'autre ?
00:57:38 - Ça serait déjà l'éducation.
00:57:40 - Ouais. - Du partage.
00:57:42 - Du partage, c'est-à-dire ?
00:57:44 - Du partage de valeurs. - Ah oui, d'accord.
00:57:46 Moi, je pensais partage de richesses.
00:57:48 - Ah, vous pensez partage de richesses.
00:57:50 J'étais plus dans le partage de valeurs. - Oui, alors attention.
00:57:52 C'est un peu technique, ça, je vous avais dit.
00:57:54 Et pas des valeurs financières,
00:57:56 il faut faire gaffe. Aujourd'hui, j'ai dit, c'est pédagogie.
00:57:58 Cette année, attention, suivez.
00:58:00 Alors, vous allez me dire "oui, mais quelles valeurs,
00:58:02 quelles sont-elles ? Allons-y."
00:58:04 - Les valeurs bourgeoises,
00:58:06 c'est la famille,
00:58:08 le travail, bien sûr. - Et la patrie.
00:58:10 - Et bien, si vous voulez. - Allez, le tiercé.
00:58:12 Voilà, le tiercé. Il n'est pas dans l'ordre,
00:58:14 mais c'est le tiercé gagnant quand même.
00:58:16 Voyez, on commence à avoir une vision.
00:58:18 On apprend des choses, mais comme j'ai pas toute la soirée
00:58:20 non plus, je me suis dit "autant aller
00:58:22 demander au gars qui s'y connaît en économie
00:58:24 puisqu'il est ministre de l'économie,
00:58:26 c'est Bruno, c'est mon gars Bruno".
00:58:28 Et vous savez, avant, sur les ordinateurs, quand ça
00:58:30 s'élogait, ça mettait genre "erreur 404".
00:58:32 Et bien, c'est un peu ce qui est arrivé à Bruno.
00:58:34 - Est-ce que vous avez une idée, une définition
00:58:36 de la bourgeoisie ?
00:58:38 Ah oui, c'est pas facile, hein ?
00:58:40 - Non, c'est pas facile.
00:58:42 - Alors...
00:58:44 - Qu'est-ce que c'est que la bourgeoisie ?
00:58:46 - Je vais me donner 10 minutes de réflexion.
00:58:48 - Il était pas prêt. Il était pas prêt,
00:58:50 le gars n'était pas prêt. Alors, je lui ai
00:58:52 pas donné 10 minutes, mais tu veux le temps de
00:58:54 reprendre ses esprits. Allons-y, la bourgeoisie ?
00:58:56 - C'est une partie
00:58:58 de la société qui a un certain nombre
00:59:00 de valeurs, qui a du capital économique,
00:59:02 du capital culturel aussi,
00:59:04 je pense que c'est ce qui définit
00:59:06 le plus la bourgeoisie,
00:59:08 et qui est important dans toute société.
00:59:10 - Vous vous donneriez quelle note, là, en économie ?
00:59:12 - Pas une super note, mais c'est parce que vous m'avez produit pour vous,
00:59:14 j'ai eu le temps de réfléchir. - C'est vrai que son truc, c'est plutôt la littérature,
00:59:16 à Bruno.
00:59:18 Ce genre de questions, voilà, comme les miennes,
00:59:20 il en a un petit peu plein, le renflement brun
00:59:22 dilaté, bien sûr. - Ah, non !
00:59:24 - D'ailleurs, c'est vrai qu'il est plus sur les mots.
00:59:26 Est-ce que c'est un bourgeois, Bruno ?
00:59:28 - Quand vous utilisez l'adjectif "bourgeois",
00:59:30 là, la connotation est beaucoup plus ambigüe.
00:59:32 Vous définissez pas uniquement
00:59:34 une catégorie sociale,
00:59:36 vous définissez aussi une attitude par rapport à la vie.
00:59:38 Et là, dans cette attitude par rapport à la vie, je suis pas sûr
00:59:40 que vous me reconnaissez. - Donc vous diriez plutôt non ?
00:59:42 - Plutôt non. - Et voilà, le premier scoop
00:59:44 de la rentrée, Bruno Le Maire n'est pas un bourgeois.
00:59:46 Je suis moi-même petit rat
00:59:48 de l'Opéra à Vancouver,
00:59:50 Emmanuel Macron est pris Nobel d'Empathie,
00:59:52 et France Inter n'est ni de gauche,
00:59:54 ni de droite.
00:59:56 - Et devinez où se situe Guillaume Morris.
00:59:58 Merci beaucoup, Guillaume.
01:00:00 Quel plaisir de vous retrouver.
01:00:02 On vous retrouvera tous les dimanches.
01:00:04 Chili Gonzales,
01:00:06 dans le clip de la chanson "French Kiss",
01:00:08 vous utilisez la technique du deep fake
01:00:10 pour faire chanter des Français célèbres.
01:00:12 Il y a des personnages historiques, des artistes contemporains
01:00:14 que vous citez dans la chanson.
01:00:16 Et en majorité, à l'image, on voit Emmanuel Macron,
01:00:18 Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour, Marine Le Pen,
01:00:20 qui ne figurent pas forcément dans votre texte
01:00:22 et qui sont là dans le clip,
01:00:24 en deep fake, qui chantent la chanson.
01:00:26 Pourquoi ? Vous lui avez ajouté un sous-texte satirique ?
01:00:28 - Ben,
01:00:30 disons que c'est pas que du deep fake,
01:00:32 parce que je rajoute mon visage
01:00:34 qui envahit
01:00:36 le visage de Macron,
01:00:38 de Le Pen, etc.
01:00:40 Donc j'ai l'impression de les gonzifier,
01:00:42 de les approprier
01:00:44 pour moi-même.
01:00:46 Donc ce n'est plus eux.
01:00:48 - On aime l'idée.
01:00:50 Et dans votre domaine,
01:00:52 Chili Gonzales, il y a un sujet
01:00:54 d'actualité qui vous a interpellé
01:00:56 récemment. - Oui, en fait,
01:00:58 c'est un article qui était envoyé par
01:01:00 un ex-ami, on peut dire,
01:01:02 un musicien de ma génération,
01:01:04 très, très frustré,
01:01:06 qui se plaint du fait que le streaming
01:01:08 ne paye pas assez. Il ne sait pas
01:01:10 quoi faire. Et donc,
01:01:12 si vous me permettez, j'écris un petit texte
01:01:14 à ce pauvre type
01:01:16 qui m'a
01:01:18 éveillé de sympathie,
01:01:20 de pitié,
01:01:22 et un peu de colère quand même.
01:01:24 Et voilà, ça c'est dédié
01:01:26 à mon ex-ami.
01:01:28 Je ne vais pas dire son nom.
01:01:30 Il était une fois
01:01:32 une industrie du disque,
01:01:34 gérée par les comptables et les juristes.
01:01:36 C'était assez facile
01:01:38 de faire du fric tant que les fans
01:01:40 payaient pour la musique.
01:01:42 Mais tout s'est basculé, il faut assumer.
01:01:44 Le déni, c'est
01:01:46 inutile. Aujourd'hui,
01:01:48 l'artiste se sent puni. Il est
01:01:50 le produit, le distribute et
01:01:52 l'usine. On est speed.
01:01:54 Tout va de plus en plus vite.
01:01:56 On clique, on juge, et ça
01:01:58 suffit. Vu comment on snack
01:02:00 des contenus comme des sushis,
01:02:02 je me demande comment Debussy
01:02:04 aurait réussi. C'est
01:02:06 qui mon public? Je ne les reconnais
01:02:08 plus. Peinture cubiste.
01:02:10 Cauchemar lucide.
01:02:12 La vie d'artiste s'est endurcie.
01:02:14 Faut qu'on la ressuscite comme Jésus-Christ.
01:02:16 On a la foi
01:02:18 comme des chrétiens. Pas le choix.
01:02:20 Vie de chien. Le futur
01:02:22 c'est quoi? Incertain.
01:02:24 Qu'est-ce qu'on attend? Le refrain.
01:02:26 C'est quoi ton stratagème?
01:02:28 Comment traduire le mot challenge
01:02:30 quand tes échecs s'enchaînent? Tu sais
01:02:32 toi-même, t'as zéro sur ton compte, ça sème.
01:02:34 Tu dis fuck le système, mais tu te lèves
01:02:36 dans l'après-même. T'es fan de M?
01:02:38 Blasphème. Je prie
01:02:40 pour toi, Amen. Jérusalem.
01:02:42 Sacré boulot.
01:02:44 La Seine, c'est ma chapelle.
01:02:46 Goutte de sueur, baptême.
01:02:48 C'est pas le prestige
01:02:50 qui m'est précieux. C'est quand la
01:02:52 pression monte qu'on devient Dieu.
01:02:54 Tu veux faire jeune, mais ça fait
01:02:56 vieux. C'est tout à l'envers
01:02:58 comme l'Iran est breu.
01:03:00 Mon fils, le chemin est ténébreux.
01:03:02 Ma vie est délicieuse,
01:03:04 la tienne est dégueu.
01:03:06 On joue ma musique après les victoires
01:03:08 des bleus. On joue ta
01:03:10 musique très peu.
01:03:12 Pour.
01:03:14 Chili Gonzales.
01:03:18 Magnifique réponse
01:03:20 à votre ancienne amie,
01:03:22 Jamy Lechlag. Si vous aviez des
01:03:24 doutes sur les qualités de rappeur,
01:03:26 là on est dans le clash.
01:03:28 À quand une bagarre à Orlich ?
01:03:30 Magnifique.
01:03:34 Très très joli plaidoyer, Chili Gonzales.
01:03:36 J'attends la réponse de
01:03:38 Mathieu Tchédile sur mon sac.
01:03:40 On va l'inviter du coup.
01:03:44 Chili Gonzales qui vient donc d'intégrer
01:03:46 la troupe du Grand Dimanche Soir en tant
01:03:48 que chroniqueur et ça vraiment, ça nous flatte
01:03:50 énormément.
01:03:52 Il y a Djoubaka, notre programmateur
01:03:54 musical qui est là aussi parce que sur
01:03:56 votre album French Kiss,
01:03:58 il y a des duos, des collaborations.
01:04:00 On a Dziariel Dombal, Juliette Armanet, Richard
01:04:02 Lederman et un instrument
01:04:04 dont Djoubaka nous a déjà parlé. Oui, c'est un
01:04:06 instrument dont je suis fan et qui est très
01:04:08 très rare et donc difficile à utiliser.
01:04:10 Ils ont de Martenot et Chili Gonzales
01:04:12 a invité la meilleure
01:04:14 ondiste du monde qui est
01:04:16 française et qui s'appelle Christine Hoth
01:04:18 et moi j'aimerais savoir comment il a rencontré
01:04:20 en fait cet instrument.
01:04:22 L'instrument déjà, elle est française
01:04:24 de base. Monsieur Martenot l'a inventée
01:04:26 et
01:04:28 j'ai voulu que l'album soit pas
01:04:30 que des morceaux avec des
01:04:32 voix. Je fais largement
01:04:34 d'instrumentales ces derniers douzaines
01:04:36 d'années et donc j'ai voulu quand même
01:04:38 faire des reprises mais comment
01:04:40 écrire un morceau original
01:04:42 pour un album comme French Kiss?
01:04:44 Il faut utiliser un instrument
01:04:46 français et les ondes Martenot
01:04:48 c'était vraiment quelque chose qui m'a
01:04:50 fasciné depuis longtemps. Tout
01:04:52 simplement, je suis allé sur Instagram
01:04:54 j'ai vu que Christine Hoth
01:04:56 c'était un peu la meilleure ondiste
01:04:58 et
01:05:00 elle me suivait déjà et donc
01:05:02 j'ai envoyé un message, j'ai fait un petit
01:05:04 voyage à Strasbourg
01:05:06 j'étais un peu un pèlerin
01:05:08 elle habite là-bas, c'est un peu
01:05:10 une sorcière quand même, elle a des
01:05:12 cheveux roux, très curly
01:05:14 très massif et
01:05:16 elle était très très sympa
01:05:18 elle m'a montré l'instrument et
01:05:20 j'ai composé quelque chose pour elle
01:05:22 et c'est quelqu'un
01:05:24 j'espère qui va me rejoindre sur scène
01:05:26 bientôt. Et c'est vrai que cet
01:05:28 instrument ça fait un peu comme le thérémine
01:05:30 les gens connaissent un peu le thérémine, c'est celle qui fait
01:05:32 "ouhouhou"
01:05:34 dans plein de morceaux, mais le thérémine ça se joue
01:05:36 un peu, on peut
01:05:38 jouer ça comme un punk rocker si
01:05:40 on veut. Ondes, martenots, on ne peut pas
01:05:42 il faut vraiment une maîtrise. Je constate
01:05:44 que c'est un des instruments les plus
01:05:46 difficiles à jouer
01:05:48 et oui. Ça tombe bien parce qu'on va
01:05:50 je vous propose de vous diriger vers un autre
01:05:52 instrument, Thierry Gonzalez
01:05:54 je vous propose de rejoindre
01:05:56 un clavier
01:05:58 c'est un clavier quand même qui est
01:06:00 descendu sur scène avec plusieurs niveaux
01:06:02 c'est très difficile à décrire
01:06:04 regardez sur franceinter.fr ou sur la chaîne
01:06:06 Youtube, vous allez voir que
01:06:08 Thierry Gonzalez vient de s'installer
01:06:10 derrière le clavier de l'orgue
01:06:12 du grand auditorium
01:06:14 de la maison de la radio
01:06:16 et de la musique pour un
01:06:18 morceau qui figure sur "French Kiss"
01:06:20 je vous laisse
01:06:22 le reconnaître
01:06:24 [Musique]
01:06:26 [Musique]
01:06:28 Un film d'Henri M.
01:06:30 Harmonie d'Air
01:06:34 Autres sources
01:06:43 Sonate pour piano
01:06:56 ...
01:07:06 ...
01:07:16 ...
01:07:26 ...
01:07:36 ...
01:07:46 ...
01:08:00 ...
01:08:10 ...
01:08:27 ...
01:08:37 ...
01:08:51 ...
01:09:01 ...
01:09:11 ...
01:09:21 ...
01:09:33 ...
01:09:38 ...
01:09:50 Applaudissements
01:09:58 ...
01:10:08 ...
01:10:18 ...
01:10:28 ...
01:10:38 ...
01:10:50 ...
01:11:00 ...
01:11:12 ...
01:11:22 ...
01:11:34 ...
01:11:44 ...
01:11:56 ...
01:12:06 ...
01:12:18 ...
01:12:28 ...
01:12:40 ...
01:12:50 ...
01:13:02 ...
01:13:12 ...
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01:13:34 ...
01:13:46 ...
01:13:56 ...
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01:14:18 ...
01:14:30 ...
01:14:40 ...
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01:15:36 ...
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01:20:07 ...
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01:20:40 ...
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01:21:50 ...
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01:22:28 ...
01:22:42 ...
01:22:52 ...
01:23:10 ...
01:23:20 ...
01:23:38 ...
01:23:48 ...
01:24:03 ...
01:24:13 ...
01:24:29 ...
01:24:39 ...
01:24:57 ...
01:25:07 ...
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01:26:50 ...
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