SMART SPORTS - Du squash en version monumentale

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Vendredi 15 septembre 2023, SMART SPORTS reçoit Eric Nizard (Président, Paris Squash Project)

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00:00 Les parisiens l'ont probablement vu, ils trônent majestueusement face à la tour Eiffel sur l'esplanade du Trocadéro.
00:09 Je parle d'un terrain de squash qui accueille les meilleurs mondiaux.
00:12 Nous recevons Eric Nizar, bonjour, c'est vous qui avez monté ce tournoi et donc ce cours éphémère, bravo parce que c'est magnifique.
00:19 Comment réussit-on à monter un tel événement ?
00:22 Bonjour Pierre, eh bien il faut d'abord être animé d'une passion et c'est strictement ça qui nous a animé pendant à peu près deux ans pour la préparation de cet événement.
00:34 C'est une grande première, les meilleurs mondiaux sont renus, ce sont quasiment le Roland-Garros du squash à Paris.
00:41 C'est strictement ça, alors évidemment les puristes diront "ah non, il ne faut pas qu'on parle de ça". Si, c'est ça. On est dans le circuit mondial de la PSA,
00:53 on a organisé ce qu'on appelle un platinum et on fait maintenant partie du circuit mondial de la PSA, c'est le Roland-Garros du squash.
01:00 Parlez-moi de l'organisation, comment on monte ça techniquement ? J'imagine que ça requiert des tonnes de passe-droits, en tout cas pas de passe-droits mais de droits de l'administration,
01:10 vous voyez le lapsus que je fais, et en termes de budget, comment on y arrive ?
01:13 C'est très simple, je voudrais d'abord dire qu'ils ne savaient pas que c'était impossible donc ils l'ont fait, c'est strictement comme ça que ça a démarré.
01:23 Probablement que j'aurais eu quelques réticences à me lancer connaissant les difficultés. Donc oui c'est difficile, il faut avoir un réseau important pour pouvoir évidemment avoir accès à ce lieu,
01:38 que nous payons, mais il faut avoir un réseau important et c'est comme ça qu'on a obtenu la possibilité de faire cet événement au Palais de Tokyo, et puis c'est des heures, des journées, des nuits de travail.
01:52 Comment on rentabilise ? Les droits télé, l'hospitality, le ticketing ?
01:57 Le modèle en fait est assez simple, donc on a un coût dont on peut parler.
02:06 C'est quoi ce coût ?
02:07 C'est à peu près 1,2 million, et il y a trois axes majeurs de rentrée d'argent, de revenus.
02:18 Le premier c'est les institutionnels, donc on a été aidé par le ministère des sports, on a été aidé par la région, on a été aidé par un certain nombre d'institutions.
02:32 Ça c'est la première partie. La deuxième partie c'est le sponsoring, et donc on a été tout simplement VRP, et on a été vendre notre événement auprès d'annonceurs privés ou de partenaires privés.
02:46 On a tapé aux portes et on a présenté notre projet avec notre passion et on leur a dit "Voilà, rejoignez-nous dans l'aventure, c'est quelque chose d'incroyable".
02:54 Et la troisième source de revenus c'est tout simplement la billetterie.
03:01 Combien de personnes ?
03:02 Incroyable, en fait on est dépassé là aussi, on s'attendait à quelque chose d'un peu plus humble.
03:09 On est arrivé en billets vendus hier soir à 5200 billets vendus.
03:16 On attend sur la semaine à peu près, entre les VIP et les billets vendus, on attend un peu plus de 7000 personnes.
03:22 Les meilleurs mondiaux sont là.
03:24 Quelle est la dotation d'un tournoi aussi majeur en squash, y compris même comparativement à du tennis ?
03:30 Alors nous sommes très fiers d'abord d'annoncer que la dotation est absolument égale pour les hommes et les femmes.
03:35 Donc viennent 48 meilleurs mondiaux hommes et 48 meilleurs mondiaux femmes.
03:42 La dotation c'est 175 000 dollars pour les hommes à partager et 175 000 dollars pour les femmes à partager aussi.
03:49 Donc c'est à peu près 10 fois moins, 15 fois moins qu'une dotation d'un tournoi du grand chelem ?
03:54 Strictement ça, pour un sport qui est absolument magnifique.
03:58 Alors on parle justement très rarement du squash, c'est assez invisible ce sport je trouve, à la fois sur les antennes des télévisions françaises, voire même dans la presse.
04:06 Comment ça s'explique ? Combien de pratiquants ?
04:08 Dans le monde je ne pourrais pas dire, mais en France pratiquant, on est à peu près 200 000 pratiquants en France.
04:15 En termes de licenciés et licenciés purs, on tourne aux alentours des 20 000.
04:19 Donc effectivement, on est un sport un peu confidentiel.
04:24 Non, très confidentiel.
04:25 Ok, et c'était aussi notre objectif, c'était de nous remettre un peu en lumière.
04:31 Ça a été mon leitmotiv pendant ces deux ans de travail, c'était de dire il faut que nous soyons vus, il faut que nous soyons vus dans un endroit qui soit magique, incroyable.
04:40 C'était Crins, le Palais de Tokyo et je crois que c'est réussi.
04:44 Je suis incapable, je connais je crois un petit peu le sport, je suis incapable de vous citer un joueur actuel de squash, à l'exception des anciens dont je me rappelle, comme Lincou ou Gauthier.
04:57 Je suis incapable. Comment se fait-il qu'on n'ait pas fait émerger une génération de jeunes joueurs de squash talentueux ?
05:03 D'ailleurs, est-ce qu'il y en a encore un en quart, en demi ou en finale ?
05:06 Alors, ça c'est intéressant.
05:09 Thierry, justement, Thierry Lincou est venu faire une exhibe et il m'a dit "écoute Eric, j'aurais rêvé de pouvoir, moi, jouer devant la Tour Eiffel".
05:17 Greg était aussi avec nous, il a fait aussi une exhibe là.
05:22 C'était des matchs incroyables avec un spectacle incroyable.
05:26 Dans le top mondial, on a aussi la chance d'avoir un Français, Victor Croin, numéro 8 mondial, qui est en train de grimper fort.
05:40 On a des Lorraine qui montent, on a des Melissa qui sont dans le top.
05:46 Franchement, la France n'a pas à pâlir.
05:49 Alors oui, on sait, le squash est un peu dominé par la nation égyptienne et tant mieux, c'est bien, ils font un bon travail.
05:55 On sera au rendez-vous pour les années qui viennent.
05:58 Et bien c'est à suivre. Merci Eric Nizar et encore bravo, félicitations, c'est assez magnifique ce que vous avez réalisé.
06:03 Merci à vous de nous donner de la lumière.