Les Vraies Voix - Émission du 30 août

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles, Jean Doridot, Michèle Cotta, journaliste politique, Charles Malinas, ancien ambassadeur de France en Centrafrique auteur de « un intermède centrafricain, la France en Centrafrique 2013-2016” éditions l’Harmattan »

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##LES_VRAIES_VOIX-2023-08-30##

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Transcript
00:00:00 - Bienvenue à tous, on est ravis de vous retrouver aujourd'hui, mercredi, journée des enfants
00:00:04 et nous avons des enfants intelligents aujourd'hui avec nous, des enfants qui cultivaient aussi,
00:00:09 c'est ça qui est dingue, ça changera de Philippe David et nous.
00:00:11 - Ça m'attraînerait vous ! Moi j'essaie de cultiver mon potager, c'est déjà pas mal.
00:00:16 - Oui, c'est pas mal, il faut faire des fruits maintenant, il faut que ça serve à quelque chose.
00:00:20 Merci en tout cas de nous accueillir régulièrement chez vous, vous êtes de plus en plus nombreux
00:00:25 et merci de vous abonner à notre chaîne YouTube. Au sommaire de cette émission,
00:00:31 c'est le jour J pour Emmanuel Macron, aujourd'hui se tiennent les rencontres à Saint-Denis
00:00:35 entre les chefs de partis politiques et le président de la République, une initiative politique d'ampleur
00:00:40 pour renouer le dialogue avec les Français. Le président s'est dit ouvert à toute tenue de plusieurs référendums, Philippe.
00:00:46 - Oui, plusieurs référendums qui pourraient même devenir un préférendum, c'est-à-dire un référendum à choix multiple,
00:00:52 on va appeler ça comme ça, comme il y a des questionnaires à choix multiples.
00:00:56 Alors est-ce que pour vous, le référendum, ça peut faire revenir les Français aux urnes ?
00:00:59 Je rappelle que le référendum, c'était l'essence même de la 5ème République originelle, celle du général de Gaulle.
00:01:05 Vous voulez plus de référendums en disant "ça va faire revenir les Français aux urnes" ?
00:01:09 Ou vous dites "on peut faire des référendums, mais ça ne les fera jamais revenir" ?
00:01:13 Un seul numéro, le 0826 300 300.
00:01:16 - Et malgré ce qu'on disait hier sur le pessimisme des Français, vous êtes plutôt optimiste aujourd'hui, à 64%.
00:01:21 Vous dites "oui" au retour du référendum qui peut faire revenir les Français aux urnes.
00:01:25 Et puis à 18h30, le coup de projecteur s'est arrivé ce matin au Gabon, quelques minutes après la réélection d'Ali Bongo.
00:01:31 Les poutis sont déclarés à la télévision avoir renversé le président.
00:01:34 C'est le 8ème coup d'État depuis 2020, après le Soudan, le Niger, en tout cas en Afrique, l'Élysée a condamné le coup de force.
00:01:42 - Oui, et surtout dans le précaré français, on sait à quel point c'est difficile pour la France au Sahel en ce moment.
00:01:48 On l'a vu au Niger il y a quelques temps, on l'a vu au Mali, au Burkina Faso,
00:01:53 des pays où la France a perdu des soldats pour lutter contre le djihadisme.
00:01:57 Là, ce n'est plus le djihadisme, mais c'est le Gabon.
00:01:59 Vraiment un précaré français, où notamment le pétrole gabonais a été exploité par des compagnies françaises depuis des décennies.
00:02:05 Alors est-ce que pour vous, la France a encore un rôle à jouer en Afrique ?
00:02:09 Ou est-ce que la France-Afrique s'est définitivement terminée ?
00:02:12 Venez nous le dire au 0826 300 300.
00:02:14 - Et là, vous êtes beaucoup moins optimiste.
00:02:16 Vous dites non à 87%. La France n'a plus aucun rôle à jouer en Afrique.
00:02:21 Vous restez avec nous, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:02:24 0826 300 300 avec nos éditorialistes du jour. On vous souhaite la bienvenue.
00:02:28 Avec Philippe Biger, président de l'Institut de la Parole.
00:02:33 Bonsoir Philippe Biger. - Bonjour, chère Cécile, mon cher Philippe.
00:02:36 - Vous êtes rose-mango. - Ah oui ?
00:02:39 - Ben, un peu de télé ce matin, donc on essaye de faire un peu féminin.
00:02:45 - C'est très joli en tout cas. On vous souhaite la bienvenue.
00:02:47 Avec le retour de... - Je ne prête pas à confusion.
00:02:51 - Non, non, pas du tout. Et pourtant, ce ne sera pas très grave.
00:02:55 Un coup à droite, un coup à gauche, ce n'est pas très grave.
00:02:57 Olivier Dartigold est de retour, chroniqueur politique. Bonsoir Olivier.
00:03:00 - Bonsoir, en cette rentrée, bonsoir maîtresse Cécile.
00:03:03 Bonsoir au surveillant général Philippe.
00:03:07 - On voit que les rôles sont bien définis, c'est bien.
00:03:09 Ces vacances, comment étaient-elles ? - Très bien.
00:03:11 - Très bien ? - Ensoleillées.
00:03:13 - Ensoleillées ? - Oui. - Ça se voit un petit peu.
00:03:15 Ou alors vous mettez du fond de teint, mais bon, vous avez le droit.
00:03:18 - C'est aussi le... - C'est deux à la fois.
00:03:19 - Jean Dorédo est avec nous avec son fond de teint aussi.
00:03:21 Jean Dorédo, docteur en psychologie et créateur de l'application Zenfie.
00:03:25 - Bonsoir les amis. - Comment ça va Jean ?
00:03:27 - Ça va à merveille, je suis heureux de vous retrouver rosés, bronzés.
00:03:32 - Vous avez remarqué que les gens qui sont bronzés viennent toujours avec de la chemise blanche ?
00:03:35 - Ah oui, ça ressort. - Ça ressort.
00:03:39 - Oui, franchement.
00:03:41 - Et donc vous êtes zen ? - Écoutez, je fais de mon mieux pour le rester de plus en plus.
00:03:49 - Vous avez fait vos devoirs des vacances, vous avez regardé aujourd'hui ce qui se passait sur les réseaux sociaux,
00:03:53 et vous avez écouté les verbatibles de nos politiques.
00:03:55 Est-ce que je vous rappelle quand même qui c'est qui qui l'a dit ?
00:03:58 On va être encore... Il faut que vous soyez en forme.
00:04:00 - Faites attention, il y a Olivier Dardigolle. - Je suis déjà sous tension.
00:04:03 - Oui mais, au moins Olivier ne connaîtra pas les questions à l'avance.
00:04:07 - Voilà, c'est ça. Bam ! - Mais qu'est-ce que vous entendez ?
00:04:09 - Euh... - Ça sent la fraude.
00:04:12 - On l'a eu ! Fini la tricherie !
00:04:14 En attendant, avant de prendre Nicolas de Saint-Claire-de-Rivière dans les Hauts-de-Garonne,
00:04:19 vous nous laissez des messages sur notre répondeur au 0826 300 300.
00:04:24 On vous invite à en laisser parce que celui-ci est juste génial. Écoutez.
00:04:28 - Bonjour Joël Dindre, je suis franco-suisse et j'en ai un peu marre de la qualité du tabac qu'on trouve ici
00:04:38 puisque je suis exilée dans ce pays en déconfiltre qu'on appelle la France.
00:04:46 Je suis d'origine malaisane, contrebandière, de père en fils et éleveuse de tabac de mère en fille.
00:04:53 Donc je les connais les voix. Eh ben je vais aller faire ça !
00:04:57 - Voilà, c'est ça. Merci pour votre message en tout cas.
00:05:00 - Avec un bel accent, ouais. - C'est un joli accent.
00:05:03 - On n'a pas d'accent, c'est vous qui en avez un.
00:05:05 - On vous laisse au 0826 300 300, il y a d'ores et déjà, enfin dorénavant en tout cas, on vous les diffusera.
00:05:10 En tout cas, 0826 300 300, le même numéro, Nicolas est avec nous. Bonsoir Nicolas.
00:05:14 - Bonsoir Nicolas. - Bonsoir.
00:05:16 - Vous n'avez pas d'accent Nicolas.
00:05:18 Comment ça va Nicolas ?
00:05:22 - Pas content par rapport à la taxe foncière.
00:05:24 - Ah ! Vous avez reçu la plus heureuse.
00:05:27 - C'est ça. Donc un peu quand on compare entre 2023, 2022, 2021, etc.
00:05:32 On voit que les impôts augmentent.
00:05:35 À peu près, augmentent de 8%.
00:05:37 On nous avait dit que la suppression de la taxe d'habitation n'allait pas impacter la taxe foncière.
00:05:42 Alors c'est faux.
00:05:44 Et on part du principe, quand on a une taxe foncière, ça veut dire qu'on est propriétaire.
00:05:51 Peut-être ça veut dire qu'on est riche aussi.
00:05:53 Donc on a les moyens.
00:05:55 - C'est ça. Ce qui n'est pas votre cas.
00:05:57 - Vous habitez une grande ville Nicolas ?
00:05:59 Vous habitez une grande ville ou un petit village ?
00:06:01 - Avant j'habitais en région parisienne dans une grande ville.
00:06:03 - D'accord.
00:06:05 - Ça représente quoi l'augmentation en euros ?
00:06:08 Ça représente quoi sur l'année ?
00:06:10 - Moi c'est à peu près 150 euros à l'année.
00:06:12 Donc ça fait à peu près 8%.
00:06:14 Le problème c'est que quand on regarde le détail,
00:06:17 on voit que la commune prend que 3%.
00:06:19 La taxe d'ordures ménagères pour avoir les mêmes poubelles c'est 15%.
00:06:24 Mais le pire, c'est pas ça.
00:06:26 Moi c'est la taxe Gémapie.
00:06:28 Je ne sais pas si ça vous parle.
00:06:30 - Rappelez-nous.
00:06:32 - Pour moi ça va augmenter de 50%.
00:06:34 Mais que vous ayez un truc à la montagne, à la mer ou en ville,
00:06:36 vous regardez, c'est une taxe.
00:06:38 C'est un impôt facultatif lié à la gestion des milieux aquatiques
00:06:42 et des préventions des inondations.
00:06:44 Donc au cas où il y a des inondations,
00:06:46 c'est un impôt facultatif qu'on vous impose,
00:06:48 pour m'expliquer, facultatif, obligatoire,
00:06:51 sur un risque d'inondation ou il n'y en a pas.
00:06:54 Donc pour moi...
00:06:56 Et quand on a ça de plus de 50%,
00:06:58 donc on critique souvent la taxe.
00:07:00 On cherche le maire, le maire, le maire.
00:07:02 Le maire il augmente que 3%.
00:07:04 - Oui mais là le maire n'est pour rien.
00:07:06 On va faire réagir...
00:07:08 - Enfin si Bruno le maire il est peut-être pour quelque chose.
00:07:10 - Ce maire là oui.
00:07:12 Philippe Bilger, on avait dit qu'il n'y aurait pas d'augmentation d'impôt.
00:07:14 Quelque part si.
00:07:16 - Oui mais qui pouvait croire à cette promesse ?
00:07:18 - Moi j'espérais.
00:07:20 - Vous êtes vraiment naïf.
00:07:22 - Mais notre auditeur est légitimement indigné.
00:07:24 Vous me rappelez son prénom ?
00:07:26 - Nicolas.
00:07:28 - J'ai eu peur à un moment donné
00:07:30 que vous ayez invité Nicolas Sarkozy.
00:07:32 (rires)
00:07:34 - Jean Dorido.
00:07:36 - Vous avez reçu votre douloureuse vous aussi ?
00:07:38 - Effectivement contrairement à Nicolas,
00:07:40 je ne suis pas propriétaire.
00:07:42 Je suis un pauvre locataire.
00:07:44 Je ne suis pas concerné.
00:07:46 En revanche si Nicolas monte un club des surtaxés,
00:07:48 je prendrai ma carte.
00:07:50 En tant que psychologue indépendant,
00:07:52 je paye de l'URSSAF,
00:07:54 je paye des taxes dans tous les sens,
00:07:56 avant impôts.
00:07:58 C'est le principe des taxes.
00:08:00 C'est extrêmement douloureux.
00:08:02 Et en même temps,
00:08:04 c'est une réalité.
00:08:06 On a envie quand même d'avoir des services publics.
00:08:08 Nicolas parlait du ramassage des ordures,
00:08:10 de toutes ces choses-là.
00:08:12 Je paye les ordures ménagères
00:08:14 dans mes locations.
00:08:16 Et c'est vrai que ça coûte très cher.
00:08:18 - Jean-Pierre Figoli.
00:08:20 - L'impôt est bien sûr un sujet.
00:08:22 Le consentement à l'impôt passe aussi
00:08:24 par le service rendu.
00:08:26 Les politiques publiques, ça vient d'être dit.
00:08:28 Mais c'est vrai qu'en cette rentrée,
00:08:30 inflation alimentaire,
00:08:32 inflation sur les feuilles antirescolaires,
00:08:34 carburant, énergie,
00:08:36 taxes foncières,
00:08:38 bien évidemment, tout ça s'accumule
00:08:40 et casse le discours officiel.
00:08:42 - Vous restez avec nous dans un instant.
00:08:44 On fait une petite pause juste après la pause.
00:08:46 Le réquisitoire du procureur, on parle de quoi ?
00:08:48 - Vous me le rappelez.
00:08:50 Vous voulez parler du consensus
00:08:52 artificiel.
00:08:54 - Je suis navré et il y a tellement de choses
00:08:56 dans l'art actuel.
00:08:58 Je ne vais plus le faire.
00:09:00 - On reviendra sur le consensus artificiel
00:09:02 qui est visiblement possible
00:09:04 en France. Il y aura Félix Mathieu
00:09:06 avec les trois mots dans l'actu. Vous restez avec nous.
00:09:08 0826 300 300. On reste ensemble jusqu'à 19h.
00:09:10 - Les vraies voix Sud Radio,
00:09:12 17h20,
00:09:14 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:09:16 - Chers amis,
00:09:18 on vous souhaite la bienvenue si vous venez de nous rejoindre
00:09:20 et on vous remercie de cette fidélité
00:09:22 retrouvée après
00:09:24 deux mois de vacances ?
00:09:26 - Un mois et demi.
00:09:28 - On a travaillé un petit peu, on a appris des trucs
00:09:30 pendant ce mois et demi. On n'était pas complètement reposés.
00:09:32 Philippe Bilger est avec nous aujourd'hui.
00:09:34 Olivier Dartigold, chroniqueur politique.
00:09:36 Rebienvenue, Olivier Dartigold et
00:09:38 Jean Dorido, docteur en psychologie et créateur
00:09:40 de l'application Zenfie.
00:09:42 Et vous, au 0826 300 300,
00:09:44 dans un instant, Félix Mathieu,
00:09:46 les trois mots de l'actu seront ?
00:09:48 - Pouche, galet et lune.
00:09:50 - En attendant, c'est le réquisitoire du procureur.
00:09:52 - Les vraies voix Sud Radio,
00:09:54 le réquisitoire du procureur,
00:09:56 Philippe Bilger.
00:09:58 - Et monsieur le procureur veut requérir, sur peut-on
00:10:00 créer un consensus artificiellement
00:10:02 et d'ailleurs est-il possible en France, par exemple,
00:10:04 ce soir avec les rencontres de Samny ?
00:10:06 - En effet, l'idée de ce
00:10:08 réquisitoire m'est venue en lisant
00:10:10 un quotidien du matin
00:10:12 qui indiquait Emmanuel Macron
00:10:14 à la recherche du consensus.
00:10:16 Et il est
00:10:18 évident, à mon sens,
00:10:20 je prends un pari que ce soir,
00:10:22 malgré les plateaux repas
00:10:24 et les échanges qui vont durer
00:10:26 8 heures, il n'y aura pas
00:10:28 de consensus. Chaque parti
00:10:30 aura le droit d'exprimer ce qu'il pense.
00:10:32 Et donc, le consensus,
00:10:34 s'il peut exister,
00:10:36 ne peut venir qu'à la suite d'un projet
00:10:38 qui rassemble véritablement
00:10:40 sur des thèmes essentiels
00:10:42 l'ensemble de la classe politique.
00:10:44 Mais je voudrais
00:10:46 développer cette idée,
00:10:48 et en la terminant d'ailleurs,
00:10:50 sur le point de savoir, est-ce que le consensus
00:10:52 est possible en France ?
00:10:54 Est-ce que nous avons un climat
00:10:56 démocratique qui
00:10:58 permettra un jour un consensus
00:11:00 sans que la personne
00:11:02 qui le propose soit
00:11:04 suspectée de manipuler
00:11:06 et sans que ceux qui l'acceptent
00:11:08 soient, en quelque sorte,
00:11:10 soupçonnés de trahir ?
00:11:12 C'est quelque chose qui pose un problème
00:11:14 en France. - Il a existé il y a quelques mois
00:11:16 un très large consensus dans le
00:11:18 pays concernant le rejet
00:11:20 de la réforme des retraites qui était
00:11:22 proposée sur la nécessité de parler du travail,
00:11:24 de le modifier, et
00:11:26 d'aller vers une réforme plus juste.
00:11:28 Ce à quoi Emmanuel Macron
00:11:30 n'a pas répondu. La journée qui est organisée
00:11:32 ne permettra pas, en effet, le procureur a
00:11:34 raison, le consensus, trois questions
00:11:36 sont évoquées, les enjeux internationaux,
00:11:38 la République,
00:11:40 faire nation après le plateau repas.
00:11:42 Qui peut imaginer, au regard
00:11:44 des participants autour de
00:11:46 cette table, qu'il pourra s'en dégager
00:11:48 une feuille de route commune ? Non.
00:11:50 Il y a simplement une stratégie
00:11:52 de communication. Emmanuel
00:11:54 Macron doit bien avoir une idée derrière la tête
00:11:56 sur le point d'atterrissage, il semblerait que ce soit
00:11:58 le référendum plutôt sur la question
00:12:00 de l'immigration.
00:12:02 Certains évoquent même le service
00:12:04 national universel. Nous verrons bien.
00:12:06 - Jean Norido.
00:12:08 - Je ne suis pas sûr que
00:12:10 la notion même de consensus
00:12:12 soit souhaitable en politique en réalité,
00:12:14 parce que c'est quand même ce qui fait la vie
00:12:16 démocratique d'un pays
00:12:18 et des débats qui s'y mènent, c'est que
00:12:20 précisément, il n'y a pas de consensus.
00:12:22 Donc je ne suis pas sûr que ce soit un objectif
00:12:24 souhaitable d'une part. D'autre part, il y a
00:12:26 un consensus, hélas, me semble-t-il
00:12:28 depuis très longtemps, c'est le consensus
00:12:30 sur cette Europe
00:12:32 construite sur le traité de Maastricht.
00:12:34 Il n'y a plus aucun
00:12:36 mouvement politique qui souhaite que la France
00:12:38 retrouve sa souveraineté.
00:12:41 Et ça, c'est un vrai problème. Déjà,
00:12:43 Philippe Seguin le disait à l'époque, à l'époque
00:12:45 de l'UMP et du PS, ce sont deux
00:12:47 détaillants qui se fournissent auprès du même
00:12:49 grossiste qu'est l'Europe. Et je ne suis
00:12:51 pas sûr que ce consensus-là, précisément,
00:12:53 donne quelque chose d'intéressant
00:12:55 pour la vie politique française.
00:12:57 Donc non, il me semble que c'est plutôt bon
00:12:59 qu'il n'y ait pas de consensus pour que, précisément,
00:13:01 il y ait des idées qui s'opposent
00:13:03 et que le plus grand nombre n'en porte...
00:13:05 - Est-ce qu'on va avancer à force ?
00:13:07 - Je voudrais apporter un peu de
00:13:09 complexité, malgré la fièvre
00:13:11 de la France.
00:13:13 Deux ans de rideau !
00:13:15 Non, mais parce que ça appellerait de trop
00:13:17 longs développements. Je comprends bien
00:13:19 la vie politique, elle est fondamentalement...
00:13:21 Vous avez raison, Jean,
00:13:23 un affrontement, une opposition
00:13:25 de débat et de programme, mais on peut
00:13:27 tout de même penser que
00:13:29 sur des thèmes, j'allais dire,
00:13:31 presque moraux,
00:13:33 sociétaux, le consensus
00:13:35 n'est pas une répudiation
00:13:37 de ce qu'on pense.
00:13:39 Vous avez une conception
00:13:41 très guerrière de la vie politique.
00:13:43 - On peut débattre et s'affronter,
00:13:45 ne pas être d'accord sans se faire
00:13:47 la guerre. C'est précisément la noblesse
00:13:49 du débat démocratique, c'est que la
00:13:51 richesse vient de la différence et les points
00:13:53 de vue différents s'affrontent, s'opposent
00:13:55 et c'est
00:13:57 le plus fort, le meilleur qui l'emporte.
00:13:59 - Je vous propose un consensus de passer à
00:14:01 Félix Mathieu.
00:14:03 Les vrais voix sud-radio.
00:14:05 - Les trois mots dans l'actif, Félix Mathieu, bonsoir.
00:14:07 Vos trois mots sont "pouche", "galet" et "lune".
00:14:09 - La France condamne le coup d'État au Gabon,
00:14:11 des militaires prennent le pouvoir juste après l'annonce
00:14:13 contestée de la réélection d'Ali Bango la nuit
00:14:15 dernière. Pouche au Gabon, un mois
00:14:17 après celui au Niger. Un touriste
00:14:19 français arrêté en Sardaigne avec 41
00:14:21 kilos de galets dans sa voiture.
00:14:23 500 à 3000 euros
00:14:25 d'amende, ça fait cher tout de même le souvenir.
00:14:27 Et puis si vous levez les yeux au ciel
00:14:29 cette nuit, vous verrez peut-être une super
00:14:31 lune bleue, elle se rapproche de la terre
00:14:33 comme rarement et ça ne devrait pas se reproduire
00:14:35 avant 2037.
00:14:37 - Les vrais voix sud-radio.
00:14:39 - Des scènes de Liès à Libreville
00:14:45 après ce coup d'État, le huitième en trois
00:14:47 ans sur le continent africain, la famille
00:14:49 Bango dirigeait le Gabon depuis
00:14:51 55 ans. Ali Bango avait
00:14:53 succédé à son père Omar en 2009.
00:14:55 Mais hier, juste après l'annonce
00:14:57 contestée de sa réélection dans la nuit, avec
00:14:59 64% des voix,
00:15:01 des militaires ont annulé le scrutin.
00:15:03 Président placé en résidence, surveillé
00:15:05 par les pouchistes, ils l'ont arrêté.
00:15:07 Ils ont arrêté l'un de ses fils également, avant de
00:15:09 justifier leur coup d'État à la
00:15:11 télévision nationale, sur la chaîne Gabon 24.
00:15:13 - L'organisation des échéances
00:15:15 électorales n'a pas
00:15:17 rempli les conditions d'un scrutin
00:15:19 transparent, crédible
00:15:21 et inclusif.
00:15:23 À cela s'ajoute
00:15:25 une gouvernance irresponsable,
00:15:27 imprévisible, une
00:15:29 dégradation continue
00:15:31 de la cohésion sociale,
00:15:33 risquant de conduire
00:15:35 le pays au chaos.
00:15:37 Ce jour, les élections
00:15:39 générales du 26 août 2023,
00:15:41 ainsi que les résultats
00:15:43 tronqués, sont annulées.
00:15:45 Les frontières sont fermées
00:15:47 jusqu'à nouvel ordre. Toutes les
00:15:49 institutions de la République sont
00:15:51 dissoutes. - Depuis sa vidéo
00:15:53 du président mis à la retraite,
00:15:55 Ali Bongo a été publié sur les réseaux sociaux
00:15:57 ces dernières heures.
00:15:59 - I'm calling you to make noise,
00:16:01 to make noise, to make noise,
00:16:03 really. - En anglais, il appelle ses partisans
00:16:05 à faire du bruit, du bruit et encore du bruit.
00:16:07 De son côté, la France, ex-puissance
00:16:09 coloniale, dit condamner ce pouch. Nous rappelons
00:16:11 notre attachement à des processus électoraux
00:16:13 libres et transparents, déclare le porte-parole du gouvernement
00:16:15 français, coup d'État au Gabon,
00:16:17 un mois après celui au Niger.
00:16:19 - Merci Félix Mathieu,
00:16:21 on en reparlera à 18h30 avec les vraies
00:16:23 voix et cette question du jour. La France a-t-elle encore
00:16:25 un rôle à jouer en Afrique ?
00:16:27 Et pour en parler, Charles Malinas,
00:16:29 ancien ambassadeur de France de Centrafrique,
00:16:31 sera avec nous. Le deuxième mot.
00:16:33 - Un touriste français a été arrêté en Sardaigne
00:16:35 avec 41 kilos de galets
00:16:37 dans sa voiture.
00:16:39 - Ah la Sardaigne et ses plages
00:16:41 magnifiques, tellement magnifiques que
00:16:43 certains touristes, et oui, veulent ramener des souvenirs.
00:16:45 Les autorités sont même obligées de les
00:16:47 surveiller, ces touristes, pour éviter de voir leurs
00:16:49 plages se faire dépouiller, se faire piller,
00:16:51 dépouiller de tout leur sable,
00:16:53 de leur caillou, d'autant que, et bien, notre
00:16:55 touriste français disant qu'il n'avait pas fait semblant.
00:16:57 - Bah oui, il s'était
00:16:59 pas contenté de ramener un petit bocal de sable
00:17:01 sous le manteau. Non, 41 kilos de galets
00:17:03 sardes retrouvés par les douanes
00:17:05 dans son coffre alors qu'il s'apprêtait à reprendre
00:17:07 le ferry vers le continent. Alors oui,
00:17:09 pour ce pillage, il risque 500 à
00:17:11 3000 euros d'amende. Autant vous dire
00:17:13 que pour lui, la Sardaigne, c'est comme Capri.
00:17:15 - Et ça finit,
00:17:17 car c'était la ville de mon premier
00:17:19 amour. - J'espère qu'il aura fait galette.
00:17:21 - Vous pensiez qu'on pouvait
00:17:23 être arrêté pour avoir pris trop de galets ?
00:17:25 Moi j'imaginais pas. - Bah c'est du vol, oui.
00:17:27 - C'est du vol, oui. - Bah attendez, quand vous
00:17:29 prenez du sable sur la plage... - Bah normalement
00:17:31 c'est interdit, hein. - Avec quand même une quantité
00:17:33 simple, ça reste raisonnable. - Et puis, beaucoup
00:17:35 de bidouins, mon cher, au fil du temps. - Et c'est que
00:17:37 l'Italie a dû légiférer sur ce
00:17:39 sujet il y a quelques années parce que ça devenait
00:17:41 un problème en fait, vu que leurs plages et leurs sables
00:17:43 étaient réputés, ça devenait un vrai problème. Les gens
00:17:45 venaient se servir, ramenaient des gros souvenirs,
00:17:47 parfois plusieurs kilos, et ça devenait embêtant. - Je crois qu'il y a une plage
00:17:49 à Paris, n'importe quoi, en France,
00:17:51 une plage en France où les gens... Il est interdit
00:17:53 de ramener du sable parce qu'à force, il n'y avait plus
00:17:55 de sable. C'est-à-dire qu'on se couche sur la terre, enfin
00:17:57 il n'y a pas de terre en dessous de sable, mais ce que je voulais dire
00:17:59 c'est que si tout le monde fait ça, c'est terrible.
00:18:01 C'est la question de demain.
00:18:03 - Faudrait creuser pour voir.
00:18:05 - Ce sera le coup de projecteur
00:18:07 des vrais bois. - Allez,
00:18:09 le troisième mot, et l'une,
00:18:11 elle va être grosse comme rarement
00:18:13 ce soir dans le ciel.
00:18:15 - Une super lune bleue,
00:18:17 super lune bleue, phénomène rare,
00:18:19 ça arrive assez rarement, tous les 10-20 ans.
00:18:21 Après cette nuit, ce sera en 2037,
00:18:23 il faudrait être patient, donc c'est cette nuit
00:18:25 si vous voulez regarder. Concrètement, notre
00:18:27 satellite naturel ne sera pas bleu, même si
00:18:29 ça s'appelle comme ça, mais il sera plus gros
00:18:31 que d'habitude, car en fait, la lune
00:18:33 ne fait pas un cercle quand elle tourne autour de la terre,
00:18:35 plutôt un ovale. Or là,
00:18:37 elle va être dans sa position la plus proche
00:18:39 de la terre, à seulement
00:18:41 357 000 km de nous,
00:18:43 et des poussières. En plus de ça, ce sera
00:18:45 la deuxième pleine lune de ce mois d'août.
00:18:47 Tout ça fait qu'on va avoir une très grosse lune
00:18:49 dans le ciel ce soir. - Alors pour la voir, il faut être dans
00:18:51 la zone où il y a le moins de lumière possible,
00:18:53 éviter toute pollution lumineuse, donc vous avez un bois
00:18:55 on ne sera pas proche de vous alors !
00:18:57 - Non, non.
00:18:59 - Ça vous fait rêver, comme ça, de voir la lune très grosse ?
00:19:01 - Vous savez que Paul Eluard
00:19:03 avait dit, on l'avait cru fou, "la lune
00:19:05 est bleue comme une orange". - La terre !
00:19:07 La terre, mon cher Philippe ! - La lune ? Ah non, la terre
00:19:09 est bleue comme une orange, pour le dire. - La terre, oui.
00:19:11 - Oui, la terre. - C'est la terre.
00:19:13 - Donc j'aboue, c'est dur,
00:19:15 mais bon...
00:19:17 - Mais c'était joli
00:19:19 quand même. Vous regardez le ciel souvent ?
00:19:21 - Oui, je suis assez contemplatif, moi.
00:19:23 - C'est vrai ?
00:19:25 - J'ai mes petits moments.
00:19:27 - J'aurais pensé que vous étiez plutôt...
00:19:29 - Je n'ai plus les journaux. - La grande ours, la petite ours,
00:19:31 tout ça. - Oui, oui, j'aime bien.
00:19:33 - Mais il faut en effet être dans
00:19:35 un environnement où on n'a plus
00:19:37 cette pollution... - Lumineuse ?
00:19:39 - Oui, permanente, donc
00:19:41 il faut le profiter quand on veut. - Allongé sur un
00:19:43 transit la nuit, déjà, il n'y a personne sur la
00:19:45 plage, donc vous êtes peinard, mais du coup
00:19:47 regarder le ciel, je trouve ça très poétique.
00:19:49 - Oui, c'est vrai, c'est bon. - Mais on peut faire
00:19:51 d'autres activités dans ce cas-là.
00:19:53 - Oui.
00:19:55 - Il y a une plage
00:19:57 à 2 ou 3 heures. - On dirait une
00:19:59 barraque à spectacles.
00:20:01 - Je me suis trompé d'émission.
00:20:03 - Philippe Béligeur, Brigitte Lahaix,
00:20:05 c'est de 14h à 7h dans le futur de la séance.
00:20:07 - Je pensais qu'Olivier
00:20:09 était pragmatique.
00:20:11 - Écoutez, en tout cas, on le remercie
00:20:13 beaucoup, Félix, Mathieu, vous nous avez fait rêver.
00:20:15 Dans un instant, Michel Cotta
00:20:17 sera avec nous, et on lui posera
00:20:19 la question justement sur les référendums.
00:20:21 Après l'échec cuisant du référendum
00:20:23 de 2005, est-ce que la plaie
00:20:25 est encore ouverte ? Est-ce que
00:20:27 justement, cette proposition de référendum
00:20:29 peut faire revenir, en tout cas, les Français
00:20:31 aux urnes ? C'est une vraie question qu'on posera.
00:20:33 Vous voulez en parler, 0826 300 300,
00:20:35 c'est les vraies voix Sud Radio, avec
00:20:37 Philippe Béligeur, aujourd'hui, avec un
00:20:39 spécialiste du cerveau, de nos
00:20:41 pensées, Jean Dorido, et avec
00:20:43 un spécialiste politique,
00:20:45 bien entendu, Olivier Dardigolle.
00:20:47 On vous attend, allez, à tout de suite.
00:20:49 Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
00:20:51 Philippe David, Cécile
00:20:53 de Ménibus.
00:20:55 Ravi, en tout cas, d'être avec vous
00:20:57 tous les jours, de 17h à 19h,
00:20:59 avec, aujourd'hui, nos éditorialistes
00:21:01 du jour, Philippe Béligeur, bien sûr,
00:21:03 vous le connaissez, ancien
00:21:05 procureur et président de l'Institut La Parole,
00:21:07 Olivier Dardigolle, chroniqueur politique, Jean Dorido,
00:21:09 docteur en psychologie et créateur de
00:21:11 l'application Zenfi. Ça me fait toujours peur,
00:21:13 docteur. - Ah oui ? - Voilà, ça me fait toujours peur.
00:21:15 On peut consulter chez vous, non ?
00:21:17 - Oui, on peut consulter, oui, je vous
00:21:19 accueille pour vous aider à arrêter de fumer,
00:21:21 avec toujours beaucoup de bonheur. - Écoutez, je ne fume pas.
00:21:23 - Qui soient les docteurs ? - Oui, qui soient
00:21:25 les docteurs, c'est une vraie question, ça.
00:21:27 Ce sera peut-être l'occasion
00:21:29 d'un autre débat. Et Nicolas,
00:21:31 notre auditeur du jour, et vous,
00:21:33 au 0826 300 300.
00:21:35 Allez, tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:37 Les vraies voix Sud Radio,
00:21:39 le grand débat du jour.
00:21:41 - Écoutez, j'ai accepté sans illusion
00:21:43 l'invitation qui m'a été faite par le président de la République.
00:21:45 - On ne sait pas bien à quoi servira cette journée.
00:21:47 - On vient sans illusion, mais avec détermination.
00:21:49 - Nous ne sommes pas dupes de l'opération
00:21:51 d'une communication que le président de la République
00:21:53 met en place aujourd'hui.
00:21:55 - Cette réunion est un aveu d'impuissance. Pourquoi cette réunion ?
00:21:57 Parce qu'il n'a pas de majorité absolue à la somme nationale.
00:21:59 - On vient pour dire franchement les choses
00:22:01 au président de la République, les yeux dans les yeux,
00:22:03 sur le mal que fait sa politique
00:22:05 au pays. - On voit qu'il n'a
00:22:07 pas exactement les mêmes préoccupations que les Françaises
00:22:09 et les Français, c'est eux qu'on est venus représenter ici.
00:22:11 - Et c'est le jour J pour Emmanuel Macron.
00:22:13 Aujourd'hui se tiennent donc ces rencontres
00:22:15 à Saint-Denis, entre les chefs de partis politiques
00:22:17 et le président de la République, une initiative politique
00:22:19 d'ampleur, entre guillemets,
00:22:21 pour renouer le dialogue avec les Français.
00:22:23 Le président s'est dit ouvert à la tenue de plusieurs référendums.
00:22:25 - Plusieurs référendums qui ont créé
00:22:27 un néologisme,
00:22:29 le préférendum. Alors vous,
00:22:31 est-ce que vous voulez ne serait-ce qu'un simple référendum
00:22:33 sur une question, venez-nous le dire au 0826
00:22:35 300 300, ou voulez-vous
00:22:37 qu'on en fasse plusieurs en une fois ?
00:22:39 Un préférendum ? Ou est-ce que vous voulez
00:22:41 simplement qu'il n'y ait pas de référendum ?
00:22:43 Qu'on continue comme ça parce que ça ne
00:22:45 ramènera pas les Français aux urnes ? Ou vous pensez
00:22:47 le contraire ? Ça va faire revenir massivement
00:22:49 les Français aux urnes et ça va
00:22:51 vider les tiroirs de l'abstention.
00:22:53 Venez nous le dire au 0826 300 300.
00:22:55 - D'ailleurs, cette question, le retour du référendum,
00:22:57 peut-il faire revenir les Français aux urnes ? Vous dites
00:22:59 oui à 63%.
00:23:01 Et pour commenter, une experte,
00:23:03 Michel Cotta est avec nous, journaliste politique.
00:23:05 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:23:07 C'est un grand plaisir de vous accueillir.
00:23:09 - Grand plaisir. - Pour moi aussi.
00:23:11 - Avant de revenir vers vous, Mme Cotta,
00:23:13 finalement, Philippe Iger,
00:23:15 c'est peut-être l'occasion aujourd'hui
00:23:17 de ce retour aux urnes,
00:23:19 et en tout cas pour ceux qui votent sur notre compte Twitter,
00:23:21 ils sont plutôt favorables. - J'ai l'impression
00:23:23 qu'Emmanuel Macron, depuis sa
00:23:25 majorité relative, cherche
00:23:27 désespérément à échapper
00:23:29 à la loi implacable
00:23:31 sur le plan parlementaire.
00:23:33 Même s'il affirme que
00:23:35 les textes ont été votés,
00:23:37 les textes fondamentaux, ils auront du
00:23:39 mal à être votés
00:23:41 si les Républicains, un jour,
00:23:43 ne se décident pas à choisir
00:23:45 véritablement une option.
00:23:47 Mais je crains que ce soir,
00:23:49 mais peut-être, Hechtor,
00:23:51 avec mon pessimisme,
00:23:53 que malgré les plateaux repas,
00:23:55 malgré les 8 heures d'échange,
00:23:57 les personnalités conviées
00:23:59 restent dans leur précaré
00:24:01 et auront au moins
00:24:03 l'intérêt de pouvoir exprimer
00:24:05 leur point de vue. Et,
00:24:07 au fond, est-il
00:24:09 nécessaire d'aboutir à
00:24:11 quelque chose dans une démocratie ?
00:24:13 On peut même considérer,
00:24:15 alors que la démocratie
00:24:17 a été battue en brèche
00:24:19 ces derniers mois, que le simple
00:24:21 fait de se rencontrer
00:24:23 avec le président, mon Dieu,
00:24:25 constitue une toute
00:24:27 légère avancée démocratique.
00:24:29 - Jean de Rudeau. - Il y a
00:24:31 cette expression qui dit "chat
00:24:33 échaudé craint l'eau froide". Et c'est un fait, vous l'avez très bien rappelé,
00:24:35 il y a eu ce fameux référendum de 2005
00:24:37 sur la constitution européenne.
00:24:39 Les français ont dit non,
00:24:41 ça avait surpris toute la classe politique
00:24:43 de l'époque. Et la réalité,
00:24:45 c'est que le Parlement, dans la
00:24:47 foulée, a validé
00:24:49 des traités, notamment le traité de Lisbonne,
00:24:51 pour finalement mettre en place
00:24:53 cette constitution que les français avaient
00:24:55 refusée. Et donc, c'est un fait
00:24:57 qu'il y a depuis une espèce de désamour,
00:24:59 vous l'avez dit, des français prennent des urnes,
00:25:01 ils votent de moins en moins,
00:25:03 les jeunes ne votent plus,
00:25:05 il n'y a plus que les personnes âgées pour aller aux urnes.
00:25:07 Et j'ai pas le sentiment
00:25:09 qu'un référendum sorti comme ça
00:25:11 d'une pochette surprise
00:25:13 puisse changer quoi que ce soit à ce sujet.
00:25:15 - Olivier Dardigole. - Nous verrons bien, on vit
00:25:17 en effet une crise démocratique,
00:25:19 parlementaire, il n'y a pas
00:25:21 de majorité pour le président.
00:25:23 On voit bien
00:25:25 qu'il y a dans le pays l'attente d'une
00:25:27 respiration justement démocratique.
00:25:29 Rappelez-vous, les Gilets jaunes avaient évoqué
00:25:31 ce référendum
00:25:33 d'initiative populaire.
00:25:35 Il y a donc une aspiration... - Le RIC.
00:25:37 - Oui, le référendum d'initiative populaire, mais après
00:25:39 le RIC, mais qu'on ne peut au final... - Le RIC c'est partagé.
00:25:41 - Mais qu'on ne peut au final pas atteindre
00:25:43 et les conditions à rassembler sont telles
00:25:45 que c'est inaccessible, hors de portée
00:25:47 de main. Donc on voit
00:25:49 bien qu'il y a là quelque chose qui ne se réalise pas.
00:25:51 De Gaulle, après 68,
00:25:53 retourne aux urnes, puis il actionne
00:25:55 le référendum en 69.
00:25:57 Là, nous verrons bien ce que donne
00:25:59 la séquence qui s'enclenche, mais
00:26:01 pour un référendum, encore faudra-t-il
00:26:03 s'entendre sur le sujet
00:26:05 et la manière d'instruire
00:26:07 et de provoquer un beau débat dans le
00:26:09 pays sur ce sujet. Sur l'immigration,
00:26:11 ça ne peut être, d'après moi, qu'un projet
00:26:13 de loi, qu'un texte, et non pas
00:26:15 une seule question au regard
00:26:17 de la complexité du sujet. Je lis
00:26:19 dans la presse ce matin
00:26:21 un observateur assez attentif
00:26:23 qui nous parle peut-être d'un référendum sur le
00:26:25 service national universel.
00:26:27 Mais ce n'est pas une attente
00:26:29 prioritaire aujourd'hui dans le pays.
00:26:31 Donc on voit bien qu'il y a là
00:26:33 quelque chose qui va certainement avoir du mal
00:26:35 à atterrir. - Michel Cotta, on parle de dénigme
00:26:37 démocratie depuis des mois.
00:26:39 Le référendum est une réponse, peut-être ?
00:26:41 - Je ne pense pas que le 49.3,
00:26:43 moi, soit un dénigme démocratie.
00:26:45 Je pense que c'est inscrit dans la Constitution,
00:26:47 que tous les premiers ministres en sont servis,
00:26:49 que tous les présidents en sont servis,
00:26:51 certains plus que d'autres, évidemment.
00:26:53 Enfin, je ne pense pas que ce soit anticonstitutionnel
00:26:55 et antidémocratique. Bon, ceci étant,
00:26:57 la question du référendum, on voit bien
00:26:59 qu'il y a deux préoccupations
00:27:01 pour un président. C'est un, effectivement,
00:27:03 le sujet. Si c'est un sujet trop extérieur,
00:27:05 comme le service national,
00:27:07 au fond, ce n'est pas
00:27:09 une revendication des Français. Même
00:27:11 la fin de vie, par exemple, parce qu'on parle aussi d'un référendum
00:27:13 sur la fin de vie. On n'a pas l'impression que ce soit
00:27:15 la préoccupation. Donc il faut à la fois
00:27:17 que ce soit dans les préoccupations des Français
00:27:19 et à la fois que ça n'entraîne pas
00:27:21 obligatoirement un vote négatif
00:27:23 pour le président de la République.
00:27:25 - Mais est-ce que ce n'est justement pas un cache-misère de dire
00:27:27 "on va faire un référendum" sans parler
00:27:29 véritablement des sujets
00:27:31 en disant finalement "on avance sur ce que vous
00:27:33 vouliez vous". - Entre nous, ce n'est pas
00:27:35 un cache-misère parce que ce n'est pas obligatoire.
00:27:37 On ne leur dit pas "on fera sûrement un
00:27:39 référendum". D'abord, on discute,
00:27:41 on discute. Au fond, c'est pourquoi
00:27:43 vous voudriez
00:27:45 que le gouvernement s'engage,
00:27:47 que le gouvernement fasse.
00:27:49 Alors évidemment,
00:27:51 le problème c'est qu'on sait très bien
00:27:53 qu'il y a une extrême gauche qui dit
00:27:55 immédiatement "pouvoir d'achat,
00:27:57 pouvoir d'achat"
00:27:59 et les autres au contraire,
00:28:01 et aux retraites, et les autres au contraire,
00:28:03 qui disent "immigration, immigration".
00:28:05 Or, sur tous ces sujets, ça demande quand même
00:28:07 une sérieuse préparation
00:28:09 et pas un texte
00:28:11 écrit en cinq minutes sur un coin de table.
00:28:13 - Avant de redonner la parole aux vrais voix,
00:28:15 une question. Est-ce que plutôt que le référendum
00:28:17 pour faire venir les gens aux urnes,
00:28:19 c'est pas la question posée dans le référendum ?
00:28:21 Je vais prendre un exemple. Le référendum sur la Nouvelle-Calédonie,
00:28:23 il y a eu un taux de participation
00:28:25 extrêmement bas, alors que sur lui,
00:28:27 sur le TCE, en 2005,
00:28:29 il y a eu un très fort taux de participation.
00:28:31 - Oui, beaucoup de choses dépendent de la question.
00:28:33 En effet, une question
00:28:35 qui n'est pas en priorité, n'intéressera pas
00:28:37 les gens et ne comblera pas
00:28:39 le besoin
00:28:41 de démocratie qu'ont certains.
00:28:43 Ce qu'il faut, effectivement, c'est bien toute la difficulté
00:28:45 de l'exercice, c'est faire
00:28:47 quelque chose qui concerne les gens,
00:28:49 sans être
00:28:51 vraiment
00:28:53 presque un suicide pour le Président
00:28:55 de la République. - 0826,
00:28:57 300, 300, après on en revient à vous,
00:28:59 Philippe Bilger. Nicolas est avec nous. Nicolas,
00:29:01 vous voulez réagir ? - Oui, tout à fait.
00:29:03 Voilà, moi, au sujet du référendum,
00:29:05 je ne pense pas que ça va ramener les gens
00:29:07 aux urnes, pour plusieurs
00:29:09 raisons. Parce que les gens, je pense qu'ils ont...
00:29:11 sont un peu dégoûtés, des fois, de la politique,
00:29:13 des décisions du 49-3.
00:29:15 Imaginons, il y aurait eu un référendum sur
00:29:17 la réforme des retraites,
00:29:19 ça ne serait jamais passé. Il y aurait eu le 49-3.
00:29:21 Donc les gens se disent "quel est l'intérêt ?"
00:29:23 Et au sujet
00:29:25 des attentes des Français,
00:29:27 si je ne dis pas de bêtises, au premier mandat
00:29:29 d'Emmanuel Macron, il avait fait le tour
00:29:31 des régions. Et
00:29:33 les Français avaient dit "écoutez, on arrête de payer
00:29:35 les Présidents à vie."
00:29:37 Etc. Etc. Et ça n'a pas
00:29:39 été pris en compte.
00:29:41 Donc vous voyez, au final, ça dégoûte.
00:29:43 Les Français ont des
00:29:45 attentes. C'était une bonne idée de parler aux
00:29:47 Français. Mais les Français ont dit ce qu'ils pensaient,
00:29:49 ce qu'ils attendaient, et il n'y a pas eu.
00:29:51 Et ça, c'est un exemple
00:29:53 bête. Giscard, vous payez
00:29:55 Giscard, etc.
00:29:57 On pourrait faire des économies, remettre
00:29:59 ça dans d'autres choses,
00:30:01 donner ça au pouvoir d'achat des Français. Il y a plein de
00:30:03 solutions. Mais, voilà.
00:30:05 Et ça, je pense que ça dégoûte les Français.
00:30:07 Et quand on voit les Français,
00:30:09 aujourd'hui, en plus des fois, le référendum, c'est le dimanche.
00:30:11 Les gens, ils ne veulent pas. - C'est toujours le dimanche.
00:30:13 - Mais vous, Nicolas,
00:30:15 quel que soit le sujet,
00:30:17 référendum, vous votez ?
00:30:19 - Moi, personnellement, quand il y a
00:30:21 des élections, j'y vais maire,
00:30:23 présidentielle, je vais toujours voter.
00:30:25 Il y aurait un référendum, je ne sortirais
00:30:27 pas de chez moi. - Même si c'était une question
00:30:29 très intéressante ?
00:30:31 - Et même si c'est une question très intéressante,
00:30:33 comme la réforme des retraites, ça peut être très intéressant.
00:30:35 Mais, au final, ça aboutit à quoi ?
00:30:37 A rien. - C'est vrai qu'on connaît la réponse.
00:30:39 - Elle est passée, d'ailleurs. - De toute façon, c'est passé.
00:30:41 - Ce n'est pas nous qui décidons, malheureusement.
00:30:43 On est des petites personnes. Vous me mettez, par exemple,
00:30:45 référendum sur les policiers, s'ils ont le droit
00:30:47 de tirer. C'est un exemple bête.
00:30:49 En cas de refus d'entomperer.
00:30:51 Quand on vous dit oui, on n'a pas
00:30:53 le dernier mot. De toute façon, c'est la loi. Après, il y a une loi
00:30:55 qui va être rédigée. On n'est rien.
00:30:57 Je suis désolé. - Restez avec nous, Nicolas.
00:30:59 Philippe Bilger.
00:31:01 Dans le micro, Philippe.
00:31:03 Vous ne croyez pas que
00:31:05 l'ombre illustre de De Gaulle
00:31:07 a profondément perturbé
00:31:09 la suite ? C'est-à-dire que les
00:31:11 présidents ordinaires, en quelque
00:31:13 sorte, ont très peur de mettre
00:31:15 en oeuvre des référendums, parce
00:31:17 qu'on leur reprocherait, s'ils le
00:31:19 perdaient, de ne pas partir. - Oui, c'est tout
00:31:21 à fait le problème.
00:31:23 Effectivement, le référendum de 69, la preuve,
00:31:25 c'est qu'on s'est demandé si, pour le général De Gaulle,
00:31:27 il n'était pas, lui,
00:31:29 volontaire pour s'en aller, en quelque sorte.
00:31:31 Mais c'est vrai que,
00:31:33 depuis, on a vu un référendum
00:31:35 avec Jacques Chirac, justement,
00:31:37 où il n'a pas
00:31:41 engagé sa responsabilité. Alors,
00:31:43 on a le choix, au fond, dans des référendums
00:31:45 peu importants, ou qui touchent peu
00:31:47 les gens, et dans lesquels le président n'engage pas
00:31:49 la responsabilité, ou des référendums
00:31:51 très importants, dans lesquels toute la politique
00:31:53 est concernée, et dans lesquels
00:31:55 le président doit mettre en jeu
00:31:57 sa responsabilité. - Olivier Dardigolle,
00:31:59 pardon, c'est pas un peu trop tard,
00:32:01 parce qu'on a entendu la demande
00:32:03 du référendum depuis
00:32:05 6 mois, sans que personne
00:32:07 ne bouge, et tout à coup, ça sort du chapeau.
00:32:09 - Non, mais on est dans un moment où la défiance
00:32:11 vis-à-vis de la politique a atteint
00:32:13 des sommets. Où la défiance
00:32:15 vis-à-vis du pouvoir
00:32:17 est aussi élevée,
00:32:19 sans qu'une alternative crédible
00:32:21 ne s'installe réellement.
00:32:25 Mais Emmanuel Macron a une responsabilité,
00:32:27 il n'a cessé, par exemple, de dire
00:32:29 "je suis le camp de la raison", et de
00:32:31 renvoyer le débat politique en disant
00:32:33 "les extrêmes ne sont pas une solution".
00:32:35 Mais
00:32:37 il avait aussi dit quelque chose de
00:32:39 juste, pour le coup, qu'il fallait
00:32:41 une respiration à mi-temps du quinquennat.
00:32:43 Et on sent bien
00:32:45 que l'inversion du calendrier électoral,
00:32:47 le quinquennat, la personnalisation outrance,
00:32:49 fait que notre démocratie
00:32:51 s'est abîmée, et qu'il faudrait
00:32:53 en effet, à mi-temps,
00:32:55 un moment permettant
00:32:57 de ressusciter
00:32:59 une appétence, un appétit
00:33:01 de, si ce n'est de politique, en tout cas
00:33:03 de vision, de projet.
00:33:05 Et je n'oublie pas que la réélection
00:33:07 d'Emmanuel Macron, je vous renvoie
00:33:09 à son discours le soir de sa réélection,
00:33:11 a quand même
00:33:13 été très porte en termes de
00:33:15 perspective et de grande ambition pour le pays.
00:33:17 - Vous parlez comme un président Olivier Dardigolle.
00:33:19 - Pour réagir
00:33:21 Olivier Dardigolle.
00:33:23 - Sur ce discours, en tout cas sur le dernier
00:33:25 discours d'Emmanuel Macron
00:33:27 en dessous
00:33:29 de la tour Eiffel,
00:33:31 effectivement, tout le monde a été très déçu par ce
00:33:33 discours expéditif, parce qu'il faut dire que le président
00:33:35 a plutôt l'habitude de longs discours,
00:33:37 de longues interviews, ce discours
00:33:39 expéditif, effectivement, et d'ailleurs, moi je crois
00:33:41 qu'il reste inexpliqué.
00:33:43 Personne ne m'a encore dit, et on ne peut pas le dire
00:33:45 de l'État, qu'est-ce qui s'était passé
00:33:47 dans sa tête ce jour-là, pour qu'il soit si
00:33:49 rapide. Donc,
00:33:51 on est d'accord là-dessus. Maintenant,
00:33:53 le référendum,
00:33:55 vous dites, ça fait six mois qu'on en parle.
00:33:57 Oui, mais il faut un minimum
00:33:59 de temps pour un référendum. Et puis, il y a des choses
00:34:01 qui ne peuvent pas passer dans un référendum,
00:34:03 parce que c'est la politique
00:34:05 elle-même gouvernementale. Par exemple,
00:34:07 on voit mal comment les retraites
00:34:09 auraient pu passer,
00:34:11 parce que tout le monde, d'ailleurs tous les présidents
00:34:13 de la République ont fait des réformes
00:34:15 sur la retraite qui n'ont pas suffi,
00:34:17 mais tous en ont fait parce que ça va dans le même sens.
00:34:19 Je voudrais vous poser une question courte
00:34:21 avant de donner la parole à Jean Dorido, Michel Cotta.
00:34:23 L'absence de respiration
00:34:25 qu'a décrite Olivier Dardigolle,
00:34:27 est-ce que ce n'est pas un effet du quinquennat ?
00:34:29 Parce qu'à l'époque, avec le septennat, il y avait des législatives
00:34:31 au bout de cinq ans, et on partait en cohabitation
00:34:33 ou on continuait ? - Tout ça
00:34:35 ramène au quinquennat
00:34:37 et aux difficultés d'un quinquennat,
00:34:39 faire une élection à mi-terme,
00:34:41 comme on l'a la même chose. Eux, ils le font tous les deux ans.
00:34:43 Ils sont habitués. Un mi-terme,
00:34:45 tous les deux ans et demi,
00:34:47 c'est vraiment beaucoup. Alors qu'effectivement,
00:34:49 le septennat permettait
00:34:51 au peuple de s'exprimer.
00:34:53 Bon, ces sept ans, c'est un peu différent
00:34:55 parce que c'était la gauche
00:34:57 contre la droite, c'était frontal.
00:34:59 Alors, c'était beaucoup plus facile que maintenant.
00:35:01 - C'est pas mal.
00:35:03 - D'ailleurs, ça va revenir.
00:35:05 - Ça revient.
00:35:07 - Ah bon, c'est la saison prochaine, ça revient, c'est ça ?
00:35:09 - Jean Dorido.
00:35:11 - Je reviens sur la notion de consensus
00:35:13 qu'on évoquait tout à l'heure.
00:35:15 La France est morcelée,
00:35:17 elle est archipélisée.
00:35:19 Et ne serait-ce que sur le choix
00:35:21 de la question, précisément, il n'y a pas
00:35:23 de question qui fait consensus,
00:35:25 il n'y a pas de sujet brûlant
00:35:27 qui passionne tous les Français.
00:35:29 On vient de parler du septennat.
00:35:31 Peut-être, ce serait une question
00:35:33 à poser aux Français, dans le cadre
00:35:35 d'un référendum. Qui serait là
00:35:37 pour soutenir le septennat ?
00:35:39 Le dernier référendum d'envergure
00:35:41 dont je me souviens,
00:35:43 c'est en Europe,
00:35:45 c'est le Brexit des Anglais.
00:35:47 Ça, c'est une question majeure.
00:35:49 Et il y a deux camps qui se sont affrontés.
00:35:51 Le non l'a remporté, là aussi, à la surprise
00:35:53 de toute la classe journalistique.
00:35:55 Aujourd'hui, cette question-là
00:35:57 serait posée en France. Quelle politique
00:35:59 serait là pour soutenir
00:36:01 le camp du non ? Il n'y en a pas.
00:36:03 On est dans une espèce de vacuité terrible
00:36:05 d'une classe politique, quelle que soit
00:36:07 l'orientation, qui n'a pas
00:36:09 de projet à proposer aux Français.
00:36:11 - Vous êtes sévère, parce qu'il y en a.
00:36:13 Ne serait-ce que la réforme
00:36:15 des retraites, c'est un projet
00:36:17 malheureusement qui déplait à tout le monde.
00:36:19 - C'est une question technocratique.
00:36:21 Je n'ai pas le sentiment que ça...
00:36:23 Je ne crois pas qu'un enfant, aujourd'hui, dise "Moi, plus tard,
00:36:25 je veux me battre sur la réforme des retraites".
00:36:27 - Ils étaient tous dans la rue.
00:36:29 Il y avait des gosses de 18 ans dans la rue
00:36:31 qui disaient qu'ils étaient contre la retraite.
00:36:33 - Vos collègues,
00:36:35 analystes, experts, politologues
00:36:37 et autres expliquaient à ce moment-là
00:36:39 que la mobilisation n'a pas été si massive
00:36:41 que ça pour les retraites.
00:36:43 Il y a eu du monde dans les rues, certes.
00:36:45 - Ça dépend sur qui, alors.
00:36:47 - Ce n'était pas les "Vieux Livres" à l'époque de Mitterrand,
00:36:49 dans les années 80.
00:36:51 - Il y a eu un exemple comme ça.
00:36:53 - Michel Cotta, vous avez totalement raison.
00:36:55 On a même été étonné que les jeunes
00:36:57 s'investissent à ce point
00:36:59 pour une retraite.
00:37:01 - Je vous le redis,
00:37:03 la question centrale du débat sur la retraite
00:37:05 a été celle du travail, de son sens,
00:37:07 de sa soutenabilité,
00:37:09 de sa transformation.
00:37:11 Ça a été un beau débat en l'état.
00:37:13 - Ça aurait dû être.
00:37:15 - Oui, parce que le débat parlementaire...
00:37:17 - Mais c'est un débat sur le travail maintenant, par exemple.
00:37:19 Un débat sur le travail maintenant serait encore plus d'actualité,
00:37:24 puisqu'on sait très bien qu'il y a des endroits
00:37:26 où il y a un manque de boulot, d'endroit...
00:37:28 - Oui, les Français ont beaucoup travaillé.
00:37:30 - Pour le coup, là, c'est un beau débat, le travail.
00:37:32 Mais je ne vais pas soumettre à référendum.
00:37:34 - Pardon, cher Jean-Pierre Cotta.
00:37:36 - Les trois tables rondes qui sont prévues dans le programme,
00:37:38 en tout cas d'Emmanuel Macron,
00:37:40 l'international, les institutions, l'autorité de l'État.
00:37:42 Quelle est pour vous, aujourd'hui, la priorité sur ces trois thèmes ?
00:37:45 Philippe Bilger.
00:37:47 - Moi, évidemment, je voudrais quitter
00:37:49 le registre de l'ancien avocat général
00:37:51 qui aurait tendance à parler de l'autorité de l'État.
00:37:54 Je pense pourtant que, sur le plan international,
00:37:59 ce qui m'inquiète aujourd'hui,
00:38:01 j'ai l'impression que la France perd beaucoup de son lustre.
00:38:04 Alors, je ne dis pas que c'est forcément
00:38:06 résultable la politique d'Emmanuel Macron,
00:38:09 mais je le constate.
00:38:11 Et là, je suis très angoissé là-dessus.
00:38:13 - Michel Cotta.
00:38:15 - Sur le problème international, j'ai l'impression que toute l'Europe est en question.
00:38:17 Et même peut-être tout l'Occident.
00:38:19 Alors, il y a vraiment de quoi parler, effectivement.
00:38:21 Mais est-ce que ça relève d'un référendum ?
00:38:25 Est-ce que les Français peuvent avoir les éléments pour,
00:38:27 les éléments contre ? Ça, je ne sais pas.
00:38:29 Mais en attendant, sur l'autorité, il faut sûrement faire quelque chose.
00:38:31 Il y a quelque chose qui ne marche pas,
00:38:34 qui ne va pas, les gens n'y croient plus.
00:38:36 Et il faut sûrement...
00:38:39 Alors, je vois notre ami...
00:38:41 - Jean Dorido, qui fait l'amour.
00:38:43 - Qui sourit sans y croire.
00:38:45 Mais c'est sûr que sur l'autorité, il y a quelque chose à faire.
00:38:48 Et malheureusement, c'est vrai qu'en période de majorité relative,
00:38:52 c'est très très difficile pour un président,
00:38:55 et surtout un président qui ne se représentera pas,
00:38:57 d'avoir de l'autorité pendant quatre ans.
00:38:59 - Merci beaucoup Michel Cotin d'avoir été avec nous.
00:39:02 Dans un instant, vous avez écouté forcément les politiques,
00:39:05 vous avez lu leurs tweets,
00:39:07 et bien vous êtes bons pour le quiz de l'AXU.
00:39:09 On sera avec nos trois concurrents,
00:39:11 c'est sûr qu'il y a des compétiteurs.
00:39:13 Olivier Dardigolle, Jean Dorido...
00:39:15 - Et si Michel Cotin veut rester, c'est le quiz de l'AXU.
00:39:18 - Avec plaisir, vous êtes la bienvenue.
00:39:20 Restez avec nous.
00:39:22 On revient dans un instant.
00:39:24 Les vraies voix sud-radio, 17h20,
00:39:27 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:39:30 - Cette émission est dingue.
00:39:32 Je vous le dis à l'antenne et en rentonne,
00:39:34 on vous remercie de nous écouter chaque jour,
00:39:36 et de vous être abonné à notre chaîne YouTube,
00:39:39 vous êtes extrêmement nombreux, merci beaucoup en tout cas.
00:39:41 Avec Philippe Bilger,
00:39:43 aujourd'hui avec nous Olivier Dardigolle,
00:39:45 chroniqueur politique, et Jean Dorido, docteur en psychologie
00:39:47 et créateur de l'application Zenfie.
00:39:49 Et quand Jean arrive là, on a toujours l'impression d'être allongé sur un canapé,
00:39:52 ce qui est un peu terrible, mais...
00:39:54 - Parlez pour vous, ma chance, c'est ça.
00:39:56 - C'est une drôle d'idée qui vous traverse l'esprit, Cécile.
00:39:58 Après tu dis Bilger, j'ai l'impression que ça devient très chaud.
00:40:01 - C'est vrai que lorsqu'on parle de veine, on pense au canapé.
00:40:05 - C'est ça, c'est ça. Allez tout de suite.
00:40:07 Le quiz de l'actu.
00:40:08 Les vraies voix sud-radio, le quiz de l'actu.
00:40:11 - Et notre ami Nicolas de la Haute-Garonne est toujours avec nous.
00:40:15 Nicolas, ça va, tout va bien ?
00:40:17 Vous avez fait vos devoirs ou pas ?
00:40:19 - Mes devoirs, non, non, je fais pas de devoirs pour l'instant.
00:40:24 - Vous avez pas révisé, on verra si vous avez révisé.
00:40:26 En tout cas, je vous rappelle le principe, vous répondez en premier
00:40:29 et après si vous n'avez pas la bonne réponse,
00:40:31 ce sont nos trois amis qui décident de prendre la parole
00:40:34 et qui tentent de donner la bonne réponse.
00:40:36 Allez, on y va.
00:40:37 Première question, qui sait qui qui l'a dit
00:40:40 "On ne peut pas faire un référendum ou une grande consultation juste pour le geste" ?
00:40:45 - Berchie, je dirais ?
00:40:48 - Non.
00:40:49 - Il est mis en examen pour vous donner.
00:40:51 - Non, mais c'est très sympa.
00:40:53 - Non.
00:40:54 - Proche de Sarkozy.
00:40:56 - Wörth.
00:40:57 - Bonne réponse de Philippe Bilger.
00:40:59 - Vous m'avez aidé là, vous avez parlé de 10 ans d'examen.
00:41:02 - Il y en a tellement qui sont mis en examen et en même temps...
00:41:04 - Il a fallu que je fasse un choix, nous l'aurons.
00:41:06 - Il est en train de faire ma liste.
00:41:07 - Un point pour Philippe Bilger.
00:41:09 Seconde question, qui sait qui qui l'a dit sur l'inflation
00:41:12 "Nous avons obtenu des premières baisses de prix" ?
00:41:15 - Nicolas.
00:41:18 - Monsieur Lemer ?
00:41:19 - Bien, bonne réponse de Nicolas.
00:41:22 - Merci.
00:41:23 - Qui sait qui qui l'a dit "Bruno Lemer me fait rire, c'est un moulin à vent,
00:41:27 il parle beaucoup mais il agit peu" ?
00:41:29 - C'est celui qui était avec Apolline ce matin, Sébastien Pau.
00:41:33 - Non.
00:41:34 - Fabien Roussel.
00:41:36 - Fabien, bonne réponse Fabien Roussel.
00:41:38 - Fabien Roussel, c'est ça.
00:41:39 - Fabien Roussel, c'est pas lui qui était chez Apolline.
00:41:41 - Alors Olivier Dartigaud.
00:41:42 - On donne pas le prix à l'anticommuniste dans le domaine.
00:41:45 - Non, merci, sur Fabien Roussel on donne le point à Olivier Dartigaud.
00:41:48 - Oui, on y fait une ennuie d'énergie.
00:41:49 - Qui sait qui qui l'a dit, c'est très drôle, au sujet du parcours politique d'Emmanuel Macron,
00:41:55 "tout winner doit d'abord être un loser" ?
00:41:58 - Oh, là, aucune idée.
00:42:01 - Oh, réfléchissez.
00:42:03 - Il vient d'écrire un livre.
00:42:06 - Farco.
00:42:07 - Bonne réponse de Philippe Bilger.
00:42:10 - Nicolas Sarkozy.
00:42:11 Il est bon Philippe Bilger aujourd'hui.
00:42:13 - Ah mais là, ça c'est des très bonnes questions.
00:42:16 - Celles qui me permettent de répondre.
00:42:18 - Ça, à vous Philippe.
00:42:20 - Non, c'est moi qui ai fait le winner et le loser, c'est à vous.
00:42:23 - D'accord, très bien.
00:42:24 Qui sait qui qui l'a dit sur les rencontres de Saint-Denis,
00:42:26 "Rien n'est sorti des dizaines de consultations, réunions, commissions et autres dingueries que le président nous sortait."
00:42:32 Là, on est un peu dans le...
00:42:35 C'est Nicolas, Nicolas, Nicolas, c'est à vous de répondre.
00:42:37 - Bon, je réfléchis et...
00:42:40 - Un proche de...
00:42:43 - Marine.
00:42:44 - De Marine.
00:42:45 - Pas Tombilien, Le Pen.
00:42:46 - Non, non, il fallait garder le suspense.
00:42:49 - Aliot.
00:42:50 - Bernalla.
00:42:51 - Non.
00:42:52 - Bardella, non, c'est pas lui.
00:42:53 Attention les garçons, c'est à vous.
00:42:54 - Dernier.
00:42:55 - Aliot.
00:42:56 - Non.
00:42:57 - Comment il s'appelle ?
00:42:58 - Porte-parole.
00:42:59 - Ménager dans le...
00:43:00 - Jacobelli.
00:43:01 - Non.
00:43:02 - Achenu.
00:43:03 - Achenu !
00:43:04 - Je suis pas mal de Jean Dorido.
00:43:05 - Enfin, Jean Dorido, il est né dans ce jeu, bravo.
00:43:08 - Achenu, il a cherché loin, c'est ça.
00:43:10 - La lumière, va.
00:43:12 Qui sait qui qui l'a dit ?
00:43:14 - On pensait que vous étiez parti de l'émission, c'est fou.
00:43:15 - Qui sait qui qui l'a dit ?
00:43:17 Je veux foutre en l'air la 5ème République.
00:43:19 Il faut mettre un terme à la monarchie présidentielle
00:43:21 qui permet à un homme seul de décider contre le pays tout entier.
00:43:24 - Nicolas.
00:43:25 - Ben, celui qui me voit, ça serait Mélenchon.
00:43:28 - Non, c'est pas...
00:43:29 - Bonpar.
00:43:30 - Bonne réponse de Philippe Hierche.
00:43:31 - Emmanuel Bonpar.
00:43:32 - J'écoute Sud Radio.
00:43:34 - Ce matin sur Sud Radio, Georges Bourdin.
00:43:36 - Oui, je...
00:43:37 - Il reste encore des questions à l'Élysée.
00:43:39 - Qui sait qui qui l'a tweeté ?
00:43:41 Pour réduire les inégalités et enlever une charge mentale à tous les parents,
00:43:44 je suis favorable à l'expérimentation d'une tenue scolaire
00:43:47 dans les quartiers prioritaires de la ville.
00:43:49 - Nicolas.
00:43:51 - C'est Armana Ouattal.
00:43:54 - Non, Aglio.
00:43:55 - Non.
00:43:56 - Non.
00:43:57 - C'est une femme.
00:43:58 - C'est une femme.
00:43:59 - Elle est au gouvernement.
00:44:00 - Chiappa.
00:44:01 - Non.
00:44:02 - Elle vient de remplacer Olivier Klein.
00:44:04 - Olivier Klein.
00:44:06 - Bonne réponse, il a été plus rapide.
00:44:08 - Sabrina Agresti-Roubach.
00:44:10 - Agresti-Roubach.
00:44:11 - Qui sait qui qui l'a dit ?
00:44:13 - Une dernière, attention Nicolas.
00:44:15 - Réunir les chefs de parti, c'est un paradoxe pour celui qui se prévalait d'un nouveau monde,
00:44:19 qui disait que les partis étaient ringards.
00:44:21 - Nicolas.
00:44:25 - Il vient d'une ville où il y a un grand festival.
00:44:28 - Non.
00:44:29 - Il est LR.
00:44:31 - LR ?
00:44:32 - Un festival.
00:44:33 - Ok, ok.
00:44:34 - Lysnard Fioti.
00:44:35 - Lysnard !
00:44:36 - Lysnard !
00:44:37 - Mais c'est ça.
00:44:38 - Mais oui, bien sûr.
00:44:39 - C'est une victoire de...
00:44:40 - Philippe Bichert.
00:44:41 - Bravo !
00:44:42 - Fascinant.
00:44:43 - Il a été bon à notre Nicolas.
00:44:45 - Bravo Nicolas, bravo.
00:44:46 Et vous restez avec nous Nicolas, on revient dans quelques instants.
00:44:50 Dans 10 minutes, le tour de table de l'actu avec vous Philippe, on parle de quoi ?
00:44:55 - On parle de...
00:44:57 Aux Etats-Unis, ils ont le choix entre un fou ou un féminin.
00:45:03 - Voilà c'est ça.
00:45:04 Avec vous Jean Dorédo, on reviendra sur quoi ?
00:45:05 - Je vous parlais d'un délire, de la question des mineurs d'en accompagner les MNA.
00:45:08 - Absolument.
00:45:09 - Pour cette rentrée scolaire, il y a la baïa, mais pas que la baïa.
00:45:11 - On en parle dans quelques instants et ce sera le clic avec Félix Mathieu, à tout de suite.
00:45:16 - Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:45:22 - Les Vraies Voix Sud Radio, on est ensemble avec Philippe David jusqu'à 19h et vous aussi, 0826-300-300.
00:45:29 Philippe Bichert est avec nous, ça va mon Philippe ?
00:45:31 - Très bien.
00:45:32 - Très bien après cette troisième journée.
00:45:33 - Oui, j'attour la seconde heure dorénavant avec l'enthousiasme.
00:45:38 - L'ambitie.
00:45:39 - L'ambitie.
00:45:40 - Il est toujours diffimulé et qui espère n'être pas contredit.
00:45:45 - Et ça, c'est dirigé vers Jean Dorido, bien entendu, docteur en psychologie et créateur de l'application Zenfie.
00:45:53 Vous nous observez un petit peu, vous faites des trucs sur nous en disant "lui il est plutôt comme ci, comme ça" ?
00:45:58 - Ecoutez, je sais qu'il y a une espèce de mythe comme ça, sur l'idée que les psychologues seraient toujours en train d'analyser les uns les autres.
00:46:05 Et en fait, non, non, je fais ça au-dessus.
00:46:07 - Je m'en contrefiche.
00:46:08 - Non, non, oui, je reste nature.
00:46:11 - Mais Jean, vous m'aviez pourtant dit qu'Olivier posait des problèmes.
00:46:15 - Olivier Lartigold, chroniqueur politique.
00:46:18 - J'ai posé cette même question à une amie qui est psychologue.
00:46:21 - Vous avez des amis déjà, c'est bien.
00:46:22 - Est-ce que tu nous étudies pendant les soirées de saint ? Elle a dit "oui, bien sûr".
00:46:25 - Comme quoi il n'a pas de documents.
00:46:28 - Allez, bienvenue tout de suite à la top click de Félix Mathieu.
00:46:33 - Les vraies voix sud radio, c'est le top click.
00:46:37 - Félix Mathieu, le premier ministre japonais se filme à manger du poisson de Fukushima.
00:46:45 - Et il assure que c'est délicieux.
00:46:46 - Et oui, une vidéo bien mise en scène sur les réseaux sociaux pour promouvoir les produits de Fukushima et de sa région.
00:46:51 - Répondre aussi aux inquiétudes après le rejet en mer des eaux issues de la centrale nucléaire accidentée en 2011.
00:46:58 - Suite à ces rejets d'eau en mer, la Chine a mis en place des restrictions.
00:47:01 - Alors qu'à cela ne tienne, le premier ministre japonais Fumio Kishida est passé à table avec trois de ses ministres.
00:47:07 - La goûture est vraiment différente.
00:47:11 - C'est vraiment bon, assure le chef du gouvernement japonais après sa bouchée de sashimi du poisson cru de Fukushima.
00:47:22 - Délicieux ! Alors les mauvaises langues diront que c'est un peu comme un tartare de gibier chassé dans la zone d'exclusion de Tchernobyl.
00:47:28 - Il paraît que la biodiversité y est florissante.
00:47:30 - Plus sérieusement, les ministres japonais ont dégusté de la saule mais aussi du porc, du riz, des légumes, des fruits de Fukushima.
00:47:37 - Ils entendent bien défendre la réputation des produits de cette région malgré l'accident nucléaire d'il y a 12 ans.
00:47:43 - Le Japon a commencé la semaine dernière à rejeter les eaux de refroidissement des réacteurs dans l'océan Pacifique.
00:47:48 - Cela inquiète et ça déplait beaucoup aux Chinois.
00:47:51 - Mais bon, grosso modo, le Japon et les autorités du nucléaire assurent qu'en fait c'est suffisamment dilué dans la mer pour éviter tout danger.
00:47:58 - Que ce soit pour l'environnement ou pour la santé humaine. Alors bon appétit !
00:48:02 - Bien sûr, Philippe Illiger.
00:48:04 - Ils sont prêts à tout faire ces Japonais.
00:48:06 - Vous mangeriez un sushi de Fukushima ?
00:48:08 - C'est un vrai sujet, une vraie question.
00:48:11 - Un fukushi sushi.
00:48:13 - Bravo, vous ne l'avez pas fait.
00:48:15 - Non, il a écrit ça.
00:48:17 - Moi je lui interdis de le dire.
00:48:19 - Olivier Tartigolle.
00:48:21 - Non, non, mais tout ça est très préoccupant quand même.
00:48:25 - Oui, ultra préoccupant.
00:48:26 - Je vais vous ouvrir la bouche pour dire ce juste.
00:48:28 - Non, non, mais c'est préoccupant.
00:48:30 - Est-ce que je peux exprimer une fois par émission un peu de gravité ?
00:48:33 - Ça peut être préoccupant et délicieux.
00:48:36 - Cette prise de parole, Olivier, elle était passionnante, je vous le dis.
00:48:40 - Magnifique.
00:48:42 - Autre sujet, le trafic de drogue fait encore une jeune victime, cette fois-ci à Béziers.
00:48:46 - Un homme de 21 ans a succombé à ses blessures à l'hôpital après une fusillade la nuit dernière dans le quartier de la Devese à Béziers, près d'un point de Dille.
00:48:53 - Il était connu de la police pour trafic de stupéfiants.
00:48:56 - Un autre jeune homme de 18 ans a été blessé dans la même fusillade.
00:48:59 - Parmi les nombreuses réactions, celle notamment du député de L'Héros, Patrick Vignal, sur Twitter.
00:49:04 - Il écrit "L'argent de la drogue pourrit notre jeunesse".
00:49:07 - Oui, elle pourrit notre jeunesse partout.
00:49:09 - Le 21 août à Nîmes, un gamin de 10 ans mourait dans la voiture de son oncle par une balle perdue de Kalachnikov.
00:49:15 - Son oncle, âgé de 28 ans, était grièvement blessé.
00:49:18 - Il avait reçu 3 balles.
00:49:20 - Le 23 au 24, donc 2 jours plus tard, c'est un homme âgé de 18 ans qui tombait sous les balles, toujours dans le quartier de Pise-Vin à Nîmes.
00:49:27 - Dans la nuit du 25 au 26, un jeune de 17 ans, malheureusement bien connu pour trafic de stupéfiants, est aussi tombé sous les balles, mais dans les quartiers nord de Marseille.
00:49:36 - Hier soir, c'est à Béziers qu'un jeune homme de 21 ans est tombé sous les balles, dans le quartier de la Devese,
00:49:41 - quartier qui est, comme Pise-Vin et les quartiers nord, un quartier connu pour être gangréné par la drogue.
00:49:46 - 4 morts en 9 jours sous les balles des trafiquants, 4 morts dont la moyenne d'âge est de 16 ans et demi.
00:49:52 - Mais ne vous inquiétez surtout pas, l'insécurité n'est au mieux qu'un sentiment, au pire qu'un fantasme, quand est-ce qu'on regarde la réalité en face.
00:50:00 - Oui, Philippe Bidart.
00:50:01 - C'est terrible, et si je peux parler, je me souviens il y a quelques années, quand Robert Ménard, et Dieu sait que c'est un volontariste,
00:50:09 - je lui avais vu ce qu'il faisait dans le centre-ville, c'est remarquable, et je lui parlais de ce quartier de la Devese,
00:50:16 - il m'a dit "c'est très difficile, je n'y arrive pas".
00:50:20 - Oui, c'est toujours l'insécurité aujourd'hui dans beaucoup de quartiers, de plus en plus en ruralité, Jean Dorédo.
00:50:28 - C'est vraiment le fléau de la drogue et des sommes faramineuses que ça génère,
00:50:34 - et c'est vrai que la France, les pouvoirs publics ont laissé s'installer depuis très très longtemps une espèce de criminalité,
00:50:41 - qui devient aujourd'hui une mafia, en réalité on a des personnes qui sont armées avec des armes lourdes, des armes de guerre,
00:50:48 - qui ont des moyens exceptionnels, absolument inouïs, le cinéma s'en est emparé, des films comme Back Nord, comme Chouf,
00:50:56 - comme Un prophète de Jacques Audiard, on voit bien qu'il y a...
00:51:00 - C'est-à-dire qu'aujourd'hui on n'a pas envie d'être pessimiste, à dire qu'il est trop tard,
00:51:04 - toutefois ça paraît difficile d'envisager une solution pour sortir de ces bandes mafieuses ultra riches,
00:51:12 - qui ont les moyens de se payer beaucoup d'armes.
00:51:15 - Et on entend souvent à tort, Olivier Dardigaud, des gens finirent par dire, vous savez quoi, quand ils s'entretounent entre eux, c'est tant pis pour eux.
00:51:21 - On en arrive là, souvent.
00:51:23 - Oui, on l'entend, mais il y a des morts aigrénées, donc c'est une hécatombe par Philippe Alain Stuck,
00:51:27 - En 9 jours.
00:51:28 - Qui sont membres de gangs, de bandes, mais il y a aussi des victimes collatérales, ou combien,
00:51:33 - Le garde-vivant.
00:51:34 - Il y a surtout des centaines de millions de personnes qui vivent dans ces quartiers populaires,
00:51:41 - qui vivent l'enfer au quotidien.
00:51:43 - Donc il faudra quand même faire monter la question du retour d'une police de proximité.
00:51:51 - En fait elle a été testée que 18 mois, puis elle a été interrompue alors qu'on commençait à obtenir des résultats.
00:51:57 - Pour ça il faudra qu'ils soient formés, Olivier.
00:51:59 - Oui, bien sûr, ces trafics s'installent là où il n'y a plus rien.
00:52:02 - Dans quelques minutes, dans 10 minutes, le tour de table de l'actu, Philippe, on parle de quoi avec vous ?
00:52:07 - Alors les Etats-Unis n'ont pas de chance, ils auront à choisir entre un fou et peut-être un féminin.
00:52:13 - Voilà, avec vous, Jean Dorédo.
00:52:17 - Le gouvernement vient de lancer une enquête flash sur la question des MNA, les mineurs non accompagnés,
00:52:22 - Les mineurs étrangers isolés dans notre pays.
00:52:24 - Et les chutes sont édifiants.
00:52:25 - Oui.
00:52:26 - On parlera de pénurie, pénurie de profs, pénurie de bus scolaires,
00:52:30 - Pénurie en cette rentrée scolaire sur des questions très précises.
00:52:35 - Et on regardera ce qui fait du bruit sur les réseaux sociaux avec Félix Mathieu, on revient dans un instant.
00:52:40 - Les vraies voix sur la radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:52:46 - Bienvenue les amis, on est à l'antenne chez Philippe Dider, je ne dis rien, Philippe Dider est avec nous aujourd'hui.
00:52:55 - Olivier Dartigold, chroniqueur politique, Jean Dorédo, docteur en psychologie et créateur de l'application Zenfie.
00:53:00 - On peut la télécharger encore ?
00:53:02 - On ne peut plus la télécharger, non, là pour le moment on ne peut plus, on va renouveler l'offre et c'est en cours.
00:53:08 - D'accord, donc il faut en parler ?
00:53:10 - On va en parler différemment.
00:53:12 - Programme de méditation Zenfie.
00:53:14 - Vous n'êtes jamais chargé, vous-même en chargez.
00:53:17 - Non, non, jamais, toujours clean.
00:53:19 - On en parlera plus tard, on fait comme ça ? On en parlera l'année prochaine.
00:53:24 - Allez, restez avec nous, tout de suite, le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:53:27 - Oh, dites, je vais envoyer les actualités, vous venez les voir dans la cabine.
00:53:31 - Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:53:33 - Et vous, vous me racontez pas votre petite journée ?
00:53:36 - On a assez perdu de temps comme ça.
00:53:38 - Le tour de table de l'actualité.
00:53:40 - Et on démarre par Philippe Bilger avec ce triste USA où les choix possibles entre un fou et un sénile.
00:53:47 - Alors j'ai un peu forcé le trait, ma chère Cécile, Philippe.
00:53:52 On peut dire que Joe Biden a des oublis, des amnésies qui sont un peu gênantes.
00:53:58 - Des ratés, dire on dirait.
00:53:59 - Et qu'il confond les pays, parfois les personnalités.
00:54:03 Ça n'est pas dramatique pour le commun des citoyens, même aux Etats-Unis,
00:54:08 mais pour celui qui a annoncé qu'il allait se représenter, ça peut poser un problème.
00:54:13 Et ça n'est pas l'offenser que de dire qu'il a quelques accès de ses milités.
00:54:18 Sur Donald Trump, c'est beaucoup plus gênant, parce que je suis persuadé,
00:54:24 et ça n'est pas fulgurant d'originalité, que tout ce qui va lui tomber dessus sur le plan judiciaire,
00:54:31 même en 2024, va en réalité conforter la conviction délirante de ses partisans qu'il est le meilleur.
00:54:41 Et on pourrait parfaitement se retrouver au moment suprême entre un Joe Biden et un Donald Trump.
00:54:48 Et c'est tout même un peu triste pour les Etats-Unis.
00:54:52 - Jean Dorido.
00:54:53 - Ça pose la question fascinante de la santé mentale des grands dirigeants.
00:55:00 Et là, c'est un fait que quand vous regardez à l'heure actuelle, et aussi dans l'histoire,
00:55:05 Staline était paranoïaque au dernier degré, c'était quand même le patron des grandes puissances du monde.
00:55:13 Churchill était maniaco-dépressif, alcoolique au dernier degré.
00:55:17 Et on pourrait continuer la liste comme ça à long vie, elle est longue.
00:55:20 Et oui, c'est une réalité.
00:55:23 C'est un peu anxiogène de se dire que les grands dirigeants de ce monde
00:55:27 ne sont pas les personnes psychologiquement les plus équilibrées, loin s'en faut.
00:55:32 - Philippe, allez-y.
00:55:34 - Jean, je crois, et là je suis sérieux, il faudrait distinguer, c'est très vrai ce que vous dites de Churchill,
00:55:41 mais il y a des déséquilibres qui n'altèrent pas la lucidité professionnelle.
00:55:47 Et d'autres, me semble-t-il, qui sont désastreux.
00:55:50 Ici, il n'y a personne qui ne puisse pas parler en total collection.
00:55:55 (rires)
00:55:58 - Sur l'actualité, Trump, il faut mesurer ce qui se passe.
00:56:02 Vous avez vu la vente spectaculaire de ses T-shirts,
00:56:05 avec la photo d'identité judiciaire de Donald Trump,
00:56:08 et le slogan "Ne vous rendez jamais".
00:56:11 Donc nous en sommes là.
00:56:13 Il est en train d'alimenter ses caisses de campagne, son compte de campagne,
00:56:16 avec la vente de ses produits dérivés.
00:56:19 Avec un procès début mars, le 4 mars,
00:56:23 bon, nous verrons comment il peut, rien ne...
00:56:26 Aujourd'hui, il peut encore être candidat.
00:56:29 - Oui, mais est-ce qu'on voit aujourd'hui que l'outrance fonctionne ?
00:56:32 - Oui. - Voilà, c'est ça ?
00:56:34 - Ça renforce son socle électoral et sociologique.
00:56:39 - Je dirais même, Cécile, que l'outrance peut faire partie
00:56:44 de la qualité d'un homme ou d'une femme politique.
00:56:47 Mais là, le tour de force de Trump, c'est qu'il dépasse l'outrance
00:56:51 pour tomber dans une sorte de délire obsessionnel
00:56:55 qui, paradoxalement, séduit ses partisans.
00:56:58 Enfin, ne les fait pas changer d'avis.
00:57:00 - Non, ça c'est... En tout cas, c'est sûr que c'est un sujet
00:57:04 dont on va parler dans peu de temps, parce que les élections vont arriver assez vite.
00:57:09 Jean Dorido, par exemple.
00:57:11 - Jean Dorido voulait parler de la protection de l'enfance,
00:57:13 qui est une fonction régalienne.
00:57:15 - Mais oui, parce que c'est sorti dans la presse aujourd'hui,
00:57:17 le gouvernement demande une enquête flash sur la question des MNA.
00:57:20 Alors les MNA, ce sont les mineurs non accompagnés,
00:57:23 qu'on appelait jadis les mineurs étrangers isolés.
00:57:26 Ce sont, vous savez, ces enfants qui arrivent, qui n'ont pas de famille.
00:57:30 Et c'est un fait, la protection de l'enfance en France,
00:57:32 elle prend en charge ces enfants qui sont isolés.
00:57:35 C'est la noblesse de notre pays.
00:57:38 Toutefois, il y a un vrai problème aujourd'hui avec ces mineurs non accompagnés,
00:57:42 parce qu'ils sont de plus en plus nombreux.
00:57:44 Et des départements, notamment les Alpes-Maritimes,
00:57:47 alertent le gouvernement, parce qu'ils ne peuvent plus faire face
00:57:51 à cet afflux d'enfants.
00:57:53 Et ça, c'est l'occasion de rappeler que la protection de l'enfance,
00:57:56 qui est une fonction régalienne, qui est l'affaire de l'État français,
00:58:00 eh bien, c'est une charge qui est laissée aux départements.
00:58:04 Ça n'est pas national.
00:58:06 Et ça veut dire que vous avez des différences de pratiques aujourd'hui,
00:58:10 quand vous êtes un enfant maltraité,
00:58:12 ou alors un enfant justement isolé en France,
00:58:15 eh bien, selon que vous êtes dans les Alpes-Maritimes,
00:58:17 ou en Ile-de-France, ou dans la Creuse...
00:58:19 - Il n'y a pas de cohésion, en fait.
00:58:21 - Il n'y a pas de cohésion, ça c'est un vrai, vrai souci.
00:58:24 Et puis cette question des mineurs non accompagnés,
00:58:27 elle est très importante,
00:58:29 parce que c'est utilisé aujourd'hui parfois par des passeurs,
00:58:33 qui du coup vendent des filières d'immigration clandestine
00:58:36 à des personnes qui sont même parfois majeures.
00:58:39 Ça crée des problèmes aussi de criminalité autour du trafic de drogue,
00:58:43 parce que ces enfants sont exploités par des réseaux,
00:58:45 autour de réseaux de prostitution.
00:58:47 Et puis c'est vrai, c'est l'occasion de rappeler que
00:58:49 ça n'est pas satisfaisant que la protection de l'enfance
00:58:52 soit laissée à la charge des départements.
00:58:54 Ça leur coûte un argent fou, et puis il n'y a pas de pratiques harmonisées.
00:58:57 Il faudrait envisager...
00:58:58 - Et pas de formation encore une fois.
00:58:59 - Ah si, les protections de l'enfance, ils sont formés.
00:59:01 Les éducateurs, les travailleurs sociaux, ils sont formés,
00:59:03 ils sont tous diplômés évidemment, heureusement.
00:59:05 Simplement, ce sont les présidents de départements, si vous voulez,
00:59:09 qui vont décider à influencer la politique locale,
00:59:13 même si les lois sont nationales.
00:59:15 Donc ça, c'est pas à harmoniser, c'est pas satisfaisant, ça va pas.
00:59:18 - C'est ce que je vous dis, les départements ne sont pas formés justement
00:59:20 à gérer ce type de problèmes.
00:59:21 - Les travailleurs, oui, mais les élus, oui.
00:59:24 - Ceux qui donnent les directives, c'est ça que je veux dire.
00:59:26 - Le hasard, c'est que ce matin, j'ai rencontré celle qui s'occupe de ça,
00:59:30 Charlotte Cobell.
00:59:32 - C'est un canard, c'est ça.
00:59:33 - Elle est tout à fait consciente des problèmes que vous venez d'évoquer,
00:59:37 et elle disait que pour les mineurs non accompagnés,
00:59:40 aussi regrettable que soit leur comportement,
00:59:43 on est coincé à cause du droit européen.
00:59:46 Je ne sais pas si elle a raison ou qu'il y a des...
00:59:48 - Alors non, pour le coup, quand vous la reverrez,
00:59:50 si vous voulez, ça pose aussi un problème,
00:59:52 parce que la France a signé la Charte internationale des droits de l'enfant,
00:59:56 et c'est tout à fait à son honneur,
00:59:58 et cette charte rappelle notamment que l'intérêt supérieur de l'enfant,
01:00:02 c'est de vivre auprès de sa famille.
01:00:04 Or, il y a bien des cas où ces mineurs non accompagnés
01:00:08 ne sont pas des mineurs isolés, ça n'est pas vrai.
01:00:11 Ils ont de la famille dans leur pays,
01:00:13 ils ont même parfois de la famille en France,
01:00:15 et les départements sont tellement, si vous voulez, sous le flot,
01:00:18 qu'ils n'ont pas le temps matériel de faire les recherches nécessaires.
01:00:22 - Olivier Dardigolle en 40 secondes.
01:00:24 - Sur ce sujet, les départements n'ont pas à gérer les mineurs isolés.
01:00:28 - Ah bah c'est pourtant ce qu'ils font.
01:00:30 - Oui, non mais je le sais.
01:00:31 - Et beaucoup de présidents de conseils généraux, départementaux,
01:00:34 disent que ça n'est plus possible.
01:00:36 Donc la mission Flash vient au bon moment.
01:00:38 Je rajoute une dimension sur l'aide à l'enfance.
01:00:41 Une étude vient d'indiquer que 2000 enfants étaient sans logement,
01:00:44 dormaient ou dans la rue ou dans des voitures,
01:00:47 dont 500 ont moins de 3 ans.
01:00:49 - C'est effrayant. En France en 2023.
01:00:52 - Merci pour ce sujet important Jean Dorédo.
01:00:56 Dans un instant avec vous, on parlera de quoi Olivier Dardigolle ?
01:00:59 - De la rentrée scolaire.
01:01:00 - Voilà, ça tombe bien parce que c'est d'actualité.
01:01:03 Restez avec nous, on revient dans un instant.
01:01:05 Avec nos amis jusqu'à 19h, les vrais voix de Sud Radio,
01:01:10 Olivier Dardigolle, chroniqueur, Philippe Bilger bien entendu,
01:01:13 Jean Dorédo, docteur en psychologie, et vous au 0826 300 300.
01:01:18 On a parlé des Etats-Unis, des présidents des Etats-Unis
01:01:20 avec Philippe Bilger il y a quelques instants.
01:01:22 Et puis avec Jean Dorédo, on est revenu sur la protection de l'enfance,
01:01:24 et vous savez, ces mineurs isolés en France.
01:01:28 Et puis vous Olivier Dardigolle sur cette rentrée scolaire.
01:01:31 C'est déjà la rentrée scolaire dans les dom-toms,
01:01:34 on est déjà à l'école, et là on rentre le 4 septembre en métropole.
01:01:40 - Au cours des derniers jours, on a beaucoup évoqué la baïa,
01:01:43 et il fallait le faire, pour réaffirmer le principe de laïcité.
01:01:47 Mais cette actualité a un peu écrasé un certain nombre de questions
01:01:51 dont il faut évoquer l'existence et la réalité.
01:01:55 D'abord, sur les résultats au concours d'enseignants,
01:01:58 il manque 3200 enseignants, en primaire et secondaire.
01:02:01 C'est la crise de recrutement, la valorisation de ces métiers n'est toujours pas là,
01:02:08 et c'est un grave problème.
01:02:10 Beaucoup de chefs d'établissement ont la crainte que malgré le discours,
01:02:14 les annonces gouvernementales, il n'y ait pas un enseignant devant chaque classe.
01:02:19 Premier point.
01:02:20 J'ai écouté avec attention, pour parler d'autres réalités,
01:02:23 le maire de Grigny, Philippe Riau, ce matin,
01:02:26 qui a dit que sa municipalité prévoyait un kit de fourniture scolaire,
01:02:31 et c'est très bien, une calculatrice pour les élèves qui rentrent en 6ème,
01:02:36 et c'est très bien, mais il a aussi dit qu'il systématisait le petit déjeuner
01:02:42 pour les maternelles, parce qu'il dit qu'un nombre au croissant d'élèves
01:02:45 arrive avec le ventre vide, et qu'à partir de 10h,
01:02:47 c'est plus la peine de compter sur eux.
01:02:49 Ça me fait penser au verre de lait de Mont-de-France.
01:02:53 Il y a aussi la question des cars scolaires.
01:02:55 On nous avait dit l'année dernière que cela allait être réglé pour cette rentrée,
01:02:59 ça ne l'est toujours pas.
01:03:00 Pénurie de 6 000 chauffeurs, alors que plus d'un million 800 000 élèves
01:03:06 se rendent dans les établissements scolaires en prenant ces bus scolaires.
01:03:10 Crise de recrutement, c'est souvent des faibles temps de travail,
01:03:16 35 heures par mois, payer 500 euros, ce sont des métiers de complément,
01:03:20 il faudrait réfléchir à un statut en demandant à ces personnes,
01:03:23 en leur proposant un temps plein, en étant peut-être sur du lien social
01:03:26 entre deux trajets en bus, il faudrait réfléchir.
01:03:30 Nous ne sommes toujours pas en cette rentrée, et c'est un véritable scandale
01:03:34 par rapport à une société développée comme la nôtre,
01:03:37 concernant ce qui est appelé l'école inclusive.
01:03:40 Il y a encore des élèves handicapés qui, en cette rentrée,
01:03:43 n'auront pas de solution. Il y a sur les réseaux sociaux,
01:03:46 dans la presse, des témoignages de parents d'élèves handicapés
01:03:49 qui disent "nous n'avons pas l'accompagnement".
01:03:51 Ça n'est toujours pas réglé, et c'est une véritable honte.
01:03:53 Donc je voulais simplement profiter des ondes de Sud Radio
01:03:56 pour dire que sur ces sujets-là, alors qu'année scolaire,
01:04:00 après année scolaire, on nous dit "ça sera réglé", ça ne l'est toujours pas.
01:04:04 - Philippe Bilger.
01:04:06 - Olivier a tout à fait raison, et je m'incrimine moi-même peut-être
01:04:10 après ce que j'attache trop d'importance à des mesures fortes
01:04:14 comme la BAYA, et que je néglige profondément
01:04:18 ce qui continue à aller très mal.
01:04:21 Un peu comme l'hôpital, d'une certaine manière,
01:04:24 où on avait fait un remarquable constat, mais où, semble-t-il,
01:04:27 rien n'a été changé, et pour l'école, il me semble que c'est encore plus grave.
01:04:31 - Jean de Rideau.
01:04:33 - Oui, c'est profondément démoralisant, c'est-à-dire que...
01:04:36 - Le constat est dur.
01:04:37 - Parce que les impôts ne baissent pas, les Français, quand même,
01:04:40 sont vraiment solidaires, ils payent énormément d'impôts,
01:04:43 énormément de charges sociales, on fait partie des pays du monde
01:04:46 les plus solidaires en termes d'argent que chacun met comme ça de sa poche
01:04:50 dans la caisse collective, et tout est une bérésina.
01:04:54 L'hôpital, effectivement, et là on voit l'école, c'est quand même...
01:04:57 C'est notre avenir, c'est quand même l'avenir de la France,
01:05:00 ce sont les enfants qui faisaient quand même les moyens d'avoir de l'éducation,
01:05:04 et c'est une peau de chagrin, et c'est vrai que c'est démoralisant.
01:05:08 - Vous voyez, par exemple, sur l'inclusion des élèves handicapés,
01:05:11 est-ce que la politique n'irait pas mieux
01:05:16 si un gouvernement, pour de vrai, fixait un objectif en disant
01:05:21 "ça, on le prend à bras-le-corps, cette question, et on la règle,
01:05:24 on la règle définitivement, pour faire le constat, l'expérience d'un objectif atteint
01:05:32 et d'une politique publique sécurisée, qui fait qu'il y a encore plein de problèmes à régler,
01:05:37 mais ça, nous y sommes arrivés.
01:05:39 Et en fait, quand vous regardez les politiques publiques,
01:05:42 cette expérience-là, on ne peut quasiment plus la faire.
01:05:46 - Vous avez raison, Olivier, en réalité, c'est un arbitrage
01:05:50 qui renvoie à la manière de faire de la politique.
01:05:53 On peut être tenté, par une sorte de bonne foi omniprésente,
01:05:57 de se poudrer à tour de bras,
01:05:59 mais je crois que si on avait le courage de hiérarchiser
01:06:02 et de dire pourquoi on le fait, les citoyens le comprendraient.
01:06:06 - J'en suis persuadé. - Jean Dorido ?
01:06:08 - Vous avez évoqué Grényes et le peu de déjeuner,
01:06:10 vous ne parlez pas, par exemple, de la cantine scolaire,
01:06:12 qui est un vrai scandale, ce qu'on fait manger à nos enfants
01:06:16 dans certaines municipalités, c'est absolument scandaleux.
01:06:19 - Et dans d'autres circuits courts, les paysans d'à côté...
01:06:22 - Et il y a heureusement parfois des maîtres trop peu nombreux, hélas.
01:06:25 - Justement, on en parlera entre 19h et 20h de cette école,
01:06:29 les grands projets de Gabriel Attal,
01:06:31 et la ministre Carole Grandjean, ministre déléguée
01:06:34 à l'enseignement et à la formation professionnelle,
01:06:36 sera avec nous pendant une heure pour en parler.
01:06:38 Nous aurons aussi des représentants de syndicats,
01:06:41 des écoles, des parents d'élèves,
01:06:44 et vous pourrez réagir au 0826 300 300,
01:06:47 et on déroulera toutes les propositions de Gabriel Attal,
01:06:49 et aussi les 12 propositions de la formation professionnelle,
01:06:52 parce que c'est un sujet très important.
01:06:54 Dans un instant, le coup de projecteur des vraies voix,
01:06:56 Charles Malinas est avec nous, ancien ambassadeur de France en Centrafrique.
01:06:59 Bonsoir. - Bonsoir.
01:07:01 - Merci d'être avec nous. Est-ce qu'il faut s'inquiéter
01:07:03 de l'instabilité des pays africains francophones ?
01:07:06 - Oui, sans aucun doute, parce que nous avons avec ces pays
01:07:09 des relations profondes, anciennes, pluridimensionnelles.
01:07:13 Il faut donc s'inquiéter, mais il ne faut pas sur-réagir,
01:07:17 il ne faut pas être uniquement dans la réaction aux événements.
01:07:20 Je crois qu'il faut utiliser ce moment pour nourrir,
01:07:24 et sans doute le fait-on ici ou là, une réflexion avec du recul,
01:07:30 avec une vision de long terme.
01:07:32 - On en parle dans quelques instants avec cette question du jour.
01:07:34 La France est-elle, a-t-elle un rôle à jouer en Afrique ?
01:07:37 On en parle avec notre expert, avec nos éditorialistes du jour.
01:07:40 Bienvenue, les vraies voix de Sud Radio.
01:07:42 On est ensemble jusqu'à 19h. A tout de suite.
01:07:44 Merci en tout cas de nous écouter tous les jours
01:07:46 dans les vraies voix Sud Radio avec Philippe Davil.
01:07:49 On est ensemble tous les jours de 17h à 19h.
01:07:52 Entre 19h et 20h, on reviendra sur l'école.
01:07:54 La rentrée s'est faite déjà, un petit peu partout,
01:07:58 mais en tout cas en métropole, elle aura lieu le 4 septembre.
01:08:02 On va en parler suite aux déclarations et aux propositions de Gabriel Attal.
01:08:07 Et pour ce faire, la ministre Carole Grandjean restera une heure avec nous,
01:08:10 ministre déléguée de l'enseignement et de la formation professionnelle.
01:08:13 Vous pouvez nous appeler 0826 300 300.
01:08:16 En attendant, les vraies voix avec Philippe Bilger,
01:08:19 avec Olivier D'Artigolle et avec Jean Dorido.
01:08:22 Et vous, au 0826 300 300, tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:08:26 Et avec nous pour en parler, notre invité, Charles Malinas,
01:08:37 ancien ambassadeur de France en Centrafrique,
01:08:40 et auteur, un intermède centrafricain,
01:08:43 "La France en Centrafrique chez l'Armattan".
01:08:47 Et puis on va revenir effectivement sur ce qui s'est passé au Gabon.
01:08:53 - La nuit derrière, oui.
01:08:55 Et on va se poser cette question,
01:08:57 est-ce que la France a encore un rôle à jouer en Afrique ?
01:08:59 On se souvient de l'époque où, quand il y avait un coup d'État
01:09:02 qui allait contre nos intérêts, on pouvait intervenir militairement.
01:09:05 Ou d'un affrontement ethnique, on intervenait militairement.
01:09:08 Il y en a eu au Tchad en 72, en 83.
01:09:11 Colvésie, Auxaïre, qui n'était pas une colonie française en 78.
01:09:16 Alors, est-ce qu'il faut intervenir militairement ou pas ?
01:09:19 Le Gabon, c'est un pays stratégique pour la France,
01:09:21 notamment pour ses matières premières.
01:09:23 Est-ce que pour vous, la France a encore un rôle à jouer en Afrique ?
01:09:26 Et bien, pour le moment, vous êtes 88% à dire non sur Twitter.
01:09:31 - Charles Malinas, on revient avec vous dans quelques instants.
01:09:33 Philippe Bilger, quand on pense à cette question,
01:09:35 forcément, déjà au dernier voyage d'Emmanuel Macron dans différents pays,
01:09:39 on se disait, ça y est, le lien est rompu.
01:09:43 - J'ai l'impression, et j'attends avec impatience le point de vue de M. l'Ambassadeur là-dessus,
01:09:49 je me demande si, au fond, quelle pourrait être la politique alternative
01:09:57 entre une opposition radicale à tout ce qui se passe dans ces pays,
01:10:03 notamment fraude des élections, détournement des richesses, des peuples pauvres,
01:10:09 alors qu'il y a des richesses considérables qui sont appropriées par le pouvoir,
01:10:15 et deuxième élément, bien sûr, est-ce qu'il peut y avoir un juste milieu entre ce détournement
01:10:25 et puis, au fond, l'aval que la France paraît donner en disant
01:10:31 "soit-on que des élections régulières à propos du Gabon".
01:10:35 Est-ce qu'on peut fonder une politique uniquement sur la morale,
01:10:40 et est-ce que la France aurait pu faire autrement ?
01:10:43 C'est la question que je me pose, et que je pose naturellement
01:10:47 quand ce sera le moment à M. l'Ambassadeur.
01:10:49 - Olivier Lartigolle.
01:10:50 - Pas mieux, si ce n'est que, quel est cet effet domino
01:10:54 avec un nouveau coup d'État militaire dans un pays d'Afrique francophone ?
01:10:57 - Bon là, on est à chaud dans l'événement, on a vu sur les dernières heures la tournure que ça prend,
01:11:03 mais je n'ai pas trouvé dans l'intervention d'Emmanuel Macron,
01:11:09 tout récemment, sur le rendez-vous des ambassadeurs,
01:11:14 si ce n'est un coup de colère sur les derniers événements,
01:11:19 une véritable, si ce n'est stratégie, en tout cas des éléments permettant d'y voir plus clair
01:11:25 dans notre vision, dans notre projet,
01:11:28 à reconsidérer de fond en comble au regard des événements les plus récents.
01:11:33 - Jean Dorido.
01:11:35 - Oui, là aussi c'est une peau de chagrin,
01:11:38 c'est-à-dire qu'on a le sentiment que ces relations privilégiées entre la France et l'Afrique,
01:11:43 elles ne font que se dégrader, se déliter d'année en année, de plus en plus,
01:11:48 et le sentiment qu'il n'y a pas encore eu de réponse politique satisfaisante,
01:11:54 quels que soient les gouvernements successifs qui ont été aux commandes, je dirais.
01:11:59 - Charles Malinas, c'est avec nous, ancien ambassadeur de France, en Centrafrique.
01:12:02 Monsieur l'ambassadeur, est-ce que finalement, quand on a vu différents putschs ces derniers mois,
01:12:08 est-ce que celui-ci était prévisible ?
01:12:11 - Oui, alors après coup, on peut toujours prévoir,
01:12:14 et vous aurez toujours le bon zapp pour dire que c'était prévisible.
01:12:17 La question n'est pas là.
01:12:19 Ce qui se passe aujourd'hui au Gabon, c'est le produit, comment dirais-je,
01:12:26 d'une gouvernance qui va à volo, d'une forme de dictature, entre guillemets,
01:12:31 mais surtout l'installation pendant des années, des dizaines d'années,
01:12:36 d'une famille au pouvoir dans un pays, sans tenir compte de la volonté de la population.
01:12:42 Et comme la France a contribué à la gouvernance en question, à cette manière de faire,
01:12:51 aujourd'hui, le sentiment anti-français, qui est le sentiment anti-bongo, apparaît, et c'est logique.
01:12:59 C'est ça le point qui me paraît le plus intéressant.
01:13:01 C'est pas la même situation qu'au Niger, pas la même qu'au Mali.
01:13:04 Les enjeux ne sont pas les mêmes.
01:13:07 Alors, dans les questions qui ont été posées,
01:13:09 moi, personnellement, je pense que la morale n'a rien à voir avec la relation internationale.
01:13:13 Je dis pas qu'il ne faut pas avoir une morale personnelle,
01:13:17 mais les nations, comme le disait le général De Gaulle, défendent leurs intérêts.
01:13:21 Et la France n'a aucune raison de ne pas défendre ses intérêts.
01:13:26 Mais est-ce qu'en même temps, il faut...
01:13:28 J'entendais votre sondage, 80% des personnes considèrent qu'il faut rompre Thierry Humeau.
01:13:34 Non, je...
01:13:35 - Qui pense qu'on a plus de rôle à jouer en Afrique.
01:13:38 - Oui, mais la question "qu'est-ce que ça veut dire jouer un rôle ?"
01:13:41 Regardez, en Afrique, il y a les pays francophones des anciennes colonies,
01:13:46 non plus les anciennes colonies belges, mais il y a des pays anglophones.
01:13:50 Les relations de la France avec le Kenya, par exemple, avec le Nigeria,
01:13:53 avec, je sais pas, moi, toute une série de pays,
01:13:56 je les ai de là, qui me viennent à l'esprit,
01:13:58 sont des relations équilibrées, normales, d'État à État.
01:14:02 Et il n'y a aucune raison qu'on ne puisse pas développer des relations de ce type
01:14:06 avec notre ancien, entre guillemets, précaré.
01:14:09 Parce que c'est ça, la question.
01:14:10 La question, c'est qu'il faut sortir de la France afrique.
01:14:13 Alors on dit, le président Macron l'a dit plusieurs fois, on en est sortis.
01:14:16 Non, on a essayé.
01:14:17 Quand j'étais en Centrafrique, par exemple, nous intervenions militairement
01:14:21 sur un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies pour arrêter une guerre civile
01:14:25 et permettre l'organisation d'élections,
01:14:27 mais nous avons respecté la totalité des choix des Centrafricains,
01:14:31 y compris dans le choix, je sais pas, de tel Premier ministre,
01:14:34 l'élection de la présidente de transition, puis l'élection du président en 2016.
01:14:39 Nous ne sommes absolument pas intervenus dans ce dispositif.
01:14:42 Et je pense qu'elle est là, la voie à suivre, c'est-à-dire,
01:14:46 avoir une présence, si elle est souhaitée ou pas souhaitée,
01:14:49 mais avoir des relations normales et équilibrées avec ces pays,
01:14:53 de sorte à pouvoir faire du commerce, avoir une politique d'aide au développement,
01:14:58 avoir aussi une prise en compte de toute la dimension migratoire,
01:15:02 qui est extrêmement importante aujourd'hui.
01:15:04 Et donc on ne peut pas faire cela avec les schémas d'hier.
01:15:08 Et au Gabon, c'est le schéma d'hier qui vient d'exploser. Voilà.
01:15:11 Oui, mais il y a quand même une... Pardon, Philippe Éger,
01:15:14 il y a quand même une relation anti-française marquée, quand même.
01:15:19 Aujourd'hui, on l'a vu au Mali, on l'a vu au Niger,
01:15:22 on voit bien quand même que les peuples ne sont plus du tout amis.
01:15:26 Eh oui, mais c'est précisément parce que nous soutenions des régimes qui étaient onis
01:15:31 que lorsque les pays, alors soit avec l'armée, soit sous une autre forme,
01:15:36 arrivent à faire valoir, les populations, pardon,
01:15:40 arrivent à faire valoir leur volonté, même si cette volonté est complexe,
01:15:44 eh bien, comme nous soutenions ceux qui étaient au pouvoir,
01:15:48 évidemment, nous subissons la vague de la même manière.
01:15:52 Et c'est normal. Ça n'a rien d'étonnant.
01:15:55 – Monsieur l'ambassadeur, j'ai bien compris le début de votre réponse.
01:16:03 J'entends bien que, en général, dans les rapports entre États,
01:16:07 la morale n'a rien à voir.
01:16:09 Mais vous parliez de relations normales et équilibrées, par exemple avec le Gabon.
01:16:14 Est-ce qu'il serait absurde de ma part de prétendre que,
01:16:19 lorsqu'on connaît véritablement l'immoralité d'un régime,
01:16:23 je parlais de la pauvreté, je parlais des fraudes électorales,
01:16:27 est-ce que, dans ce cas-là, la France n'aurait pas le droit
01:16:32 de s'en préoccuper davantage qu'elle ne l'a fait ?
01:16:36 – Moi, je pense que, justement, il ne faut pas s'en préoccuper.
01:16:40 Pardonnez-moi, je vais à l'inverse de ce que un ancien ministre
01:16:43 des Affaires étrangères français a préconisé sur le droit d'ingérence.
01:16:47 Moi, je suis totalement… Je pense que le droit d'ingérence est une erreur.
01:16:50 Je pense que c'est au pays, aux nations, aux populations
01:16:54 de régler leurs problèmes par des voies si possibles démocratiques.
01:16:59 Par contre, je pense que la France n'a pas à soutenir des régimes
01:17:04 qui exercent un pouvoir moralement contestable,
01:17:09 ainsi que vous le soulignez à très juste titre.
01:17:12 Je pense qu'il ne faut pas tomber dans l'autre extrême.
01:17:15 C'est-à-dire qu'établir des relations équilibrées avec un pays,
01:17:19 ça veut dire être là quand il nous demande, quand il a besoin d'aide.
01:17:23 Ça a été le cas au Mali, notamment avec Cermal,
01:17:27 ou en Centrafrique avec Sangharis.
01:17:30 Mais ne pas aller au-delà.
01:17:32 C'est-à-dire que, regardez, lorsque un coup d'État a lieu
01:17:37 dans tel ou tel pays ailleurs que dans la zone francophone,
01:17:41 la zone d'anciennement d'influence française ou encore d'influence française,
01:17:46 on n'intervient pas manu militari, on essaie d'intermédier.
01:17:51 Regardez ce qui s'est passé en Birmanie.
01:17:53 On essaye d'agir, quand je dis "on", c'est les Nations Unies,
01:17:56 tel partenaire, tel autre partenaire, mais de manière équilibrée,
01:17:59 pas de manière intrusive comme nous avons eu longtemps coutume de le faire.
01:18:04 – Charles Malinas, on part au 0826-300-300.
01:18:06 Déjà, notre auditeur du jour, Nicolas, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:18:09 Est-ce que pour vous, la France a perdu tout rôle en Afrique ?
01:18:13 – Je pense que la France n'a plus à avoir un rôle
01:18:17 où on doit avoir une politique militaire,
01:18:20 enfin avoir l'armée, on va dire, sur le territoire.
01:18:23 Je veux dire, à un moment, on a colonisé à une époque,
01:18:26 maintenant c'est fini.
01:18:28 Si il y a des coups d'État en Afrique, on sait que l'Afrique,
01:18:31 ça marche assez comme ça, c'est-à-dire qu'on a une dictature
01:18:34 et après on a un coup d'État, ça marche assez souvent comme ça.
01:18:38 C'est leur façon, à un moment, chacun ses problèmes.
01:18:42 Quand en Ukraine, l'Europe s'est manifestée contre la Russie,
01:18:46 là, à un moment aussi, l'Afrique doit se manifester
01:18:49 contre le coup d'État, contre Omar Bongo, Ali Bongo,
01:18:53 plutôt pas Omar Bongo mais Ali.
01:18:55 Donc je vois, pour moi, non, la France n'a aucun intérêt
01:18:58 à rester militairement, par contre elle a de l'intérêt côté uranium,
01:19:02 par exemple pour le dron.
01:19:03 L'uranium, sur les Russes...
01:19:04 – Pour le Niger, l'uranium, le Gabon, c'est plus le pétrole.
01:19:07 – Mais il y a aussi de l'uranium au Gabon aussi, pour info.
01:19:11 Mais aussi le pétrole, si vous voulez.
01:19:12 Mais après, c'est pas aussi le gouvernement,
01:19:14 c'est pas par exemple Macron ou autre chose.
01:19:16 Il ne faut pas oublier qu'il y a des sociétés qui sont installées là-bas
01:19:20 qui pillent les richesses qui exploitent les Africains
01:19:25 et donc les Africains voient que ça part.
01:19:29 Donc je peux comprendre que ces pays-là ont une image négative de la France
01:19:36 et en plus avec la colonisation.
01:19:38 Mais là, surtout ce côté militaire, on n'a plus aucun intérêt à y aller.
01:19:43 Ça fait des années, des années, partons un moment.
01:19:45 Le Mali, le Niger, le Gabon, comme vous avez dit,
01:19:47 par un moment, partons.
01:19:49 On ne va pas rester, je ne sais pas, au Maroc, il n'y a rien,
01:19:52 en Algérie, il n'y a rien, un moment, partons.
01:19:54 – Mais comment ?
01:19:55 – Voilà.
01:19:56 – On repart au 0826-300-300, Olivier Desivlines est avec nous.
01:20:00 Bonsoir Olivier.
01:20:02 – Bonsoir à tous, bonsoir.
01:20:04 J'écoute avec intérêt ce débat-là.
01:20:08 Moi ce qui m'intéresse, ce n'est pas forcément la vie ou la situation de la France
01:20:14 et la vie ou la situation des pays africains.
01:20:17 On voit très rapidement qu'on arrive aux questions de pillage de ressources
01:20:22 dans ces pays-là, etc.
01:20:24 Ce qui m'intéresse, c'est plus la position de la France sur la scène internationale.
01:20:29 J'ai le sentiment que le rôle de la France en Afrique,
01:20:32 qui est d'une part historique, c'est vrai,
01:20:35 mais s'inscrivait aussi dans un espèce d'ordre mondial
01:20:40 et que la France avait aussi un soutien des pays
01:20:45 qui ne sont ni africains ni français, pour avoir ce rôle.
01:20:50 – Le gendarme de l'Afrique, comme on disait.
01:20:53 – C'était un peu ça, et ce rôle c'était un deal, on va dire,
01:20:58 mon sentiment, je ne suis pas un spécialiste,
01:21:01 mais mon sentiment c'est que ce rôle n'était pas remis en cause par qui que ce soit,
01:21:05 il était même soutenu.
01:21:07 Et ma question, comme monsieur l'ambassadeur est là
01:21:10 et que nous avons la chance d'avoir un expert des relations internationales,
01:21:15 je n'ai pas forcément le sentiment qu'aujourd'hui nos amis américains, par exemple,
01:21:21 ou nos amis de l'ONU, soutiennent encore cette position de la France.
01:21:31 – On va faire réagir Olivier, on va faire réagir Charles Malinas,
01:21:35 pour répondre à Nicolas et à Olivier.
01:21:37 – Cette réflexion me paraît tout à fait juste,
01:21:41 les partenaires internationaux confiés à la France
01:21:45 ont quelque sorte une espèce de mandat d'agir sur ce terrain-là,
01:21:49 même s'ils aidaient, d'ailleurs en particulier au Niger,
01:21:52 les américains sont toujours très présents,
01:21:56 mais effectivement ces mouvements actuels font bouger ces cartes-là,
01:22:03 mais d'une manière générale les cartes bougent énormément,
01:22:06 parce que regardez, on parle beaucoup de l'entrée de la Russie
01:22:09 avec son bras armé Wagner,
01:22:11 mais la Chine est extrêmement présente en Afrique,
01:22:14 on parle de pillage par la France, moi je ne suis pas sûr que la France pille,
01:22:17 en revanche je peux vous assurer que la Chine pille littéralement
01:22:21 les matières premières dont elle a besoin, en particulier agricoles,
01:22:24 en achetant, éventuellement à vide prix, des millions d'hectares en Afrique.
01:22:31 Les États-Unis se redisposent, l'Allemagne se redispose,
01:22:35 les choses sont en train de bouger, c'est pour ça qu'il faut…
01:22:38 et je pense que votre réflexion est tout à fait juste,
01:22:40 la France doit se poser la question de la manière dont elle va agir
01:22:46 avec les pays africains, moi je n'aime pas dire l'Afrique dans son ensemble,
01:22:50 parce que regardez, ce n'est pas toujours simple,
01:22:52 mais les relations avec l'Algérie, le Maroc, la Tunisie
01:22:56 ne sont pas empreintes, ne sont plus empreintes de cette inégalité
01:23:01 qui marque encore les relations avec certains pays comme le Gabon,
01:23:06 ou d'autres que nous avons nommés.
01:23:10 Je rappelle quand même que le Gabon est la 8ème destination des investissements français,
01:23:13 économiquement parlant, Philippe Bilger, on est quand même tenu aussi,
01:23:16 nous, de préserver ces relations.
01:23:18 - Bien sûr, mais je voulais savoir, et j'ai eu la réponse,
01:23:22 est-ce qu'on peut concilier moral et intérêt ?
01:23:25 - Est-ce qu'on peut concilier moral et intérêt, monsieur l'ambassadeur ?
01:23:29 - Ah !
01:23:31 - Ça j'en doute un peu, j'en doute un peu,
01:23:34 on peut concilier les intérêts et le respect des partenaires.
01:23:39 Je ne suis pas sûr que ça ait à voir avec la morale.
01:23:41 - Un mot rapide, Olivier Dardigaud, légion d'or et dos.
01:23:44 - Concilier moral et intérêt, on a bien sûr à défendre nos intérêts,
01:23:48 mais je suis d'accord à l'expression, c'est un vieux schéma qui est en train d'exploser.
01:23:52 Les relations entre l'État français et la famille Bongo,
01:23:57 depuis aujourd'hui plus d'un demi-siècle,
01:24:02 posent un réel problème et nourrissent le sentiment anti-français,
01:24:05 j'ai envie de le dire, à juste titre.
01:24:07 Il faudrait prendre vraiment la juste mesure de ce que cela a produit,
01:24:13 et tourner réellement la page.
01:24:16 - Dernier mot, Jean-Denis Bordeaux ?
01:24:18 - J'ai une question à monsieur l'ambassadeur.
01:24:20 - Non, c'est trop tard là.
01:24:22 - J'entends parler de français, de chinois, de russes,
01:24:25 on a le sentiment que l'Afrique est systématiquement sous tutelle de puissances étrangères.
01:24:30 - En 10 secondes, monsieur l'ambassadeur ?
01:24:33 - Oui, je suis d'accord, et il appartient à l'Afrique et aux pays africains de sortir de cette tutelle.
01:24:39 - Merci beaucoup monsieur l'ambassadeur Charles Malinas,
01:24:43 ancien ambassadeur de France en Centrafrique,
01:24:45 auteur de "Un intermède centrafricain, la France en Centrafrique 2013-2016", édition L'Armatant.
01:24:51 Merci beaucoup d'avoir été avec nous, merci beaucoup Philippe Bilger,
01:24:54 merci beaucoup Jean Dorédo, merci beaucoup Olivier Tartigolle.
01:24:57 Dans un instant on va revenir sur la réforme de l'école,
01:25:00 la réforme des lycées professionnels.
01:25:03 Carole Grandjean, la ministre sera avec nous,
01:25:06 ministre déléguée de l'enseignement et de la formation professionnelle,
01:25:09 elle nous dira tout, on est ensemble jusqu'à 20h.

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