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François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains et député au Parlement européen, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de l'interdiction de l'abaya à l’école, des ambitions du ministre de l’Intérieur et des règlements de comptes sur fonds de trafics de drogue.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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News
Transcription
00:00 ...
00:04 -Bonjour, François-Xavier Bellamy.
00:06 -Bonjour, Sonia Mabrouk.
00:08 -Vice-président LR, bienvenue dans la grande interview
00:11 de C News et Europe 1.
00:12 Le ministre de l'Education nationale s'attaque à l'abaya,
00:15 ce vêtement islamique.
00:17 Gabriel Attal a annoncé hier, François-Xavier Bellamy,
00:20 son intention de l'interdire à l'école.
00:22 La droite applaudit cette décision.
00:24 Comment vous la qualifiez-vous ? Courageuse, claire ?
00:28 -Nécessaire. Enfin ! Il était temps que le ministre
00:30 de l'Education nationale se saisisse de ce sujet,
00:33 pour venir en aide à tous les chefs d'établissement,
00:36 les proviseurs, les principaux, les professeurs,
00:39 qui sont confrontés à ce défi permanent,
00:41 organisé contre les principes de notre pays.
00:44 Enfin, en effet, on a droit à une parole claire
00:47 de la part du ministre.
00:48 J'en suis très heureux.
00:50 Je regrette que cela ait pris tant de temps.
00:52 Il a fallu que, pendant des mois, son prédécesseur,
00:55 Papendia et Tergiver, s'expliquent
00:57 d'une certaine façon que ce n'était pas le rôle de l'Etat
01:00 que de rentrer dans ces considérations.
01:03 Le combat, aujourd'hui, est urgent pour sortir l'école
01:06 de la pression sous laquelle elle est.
01:08 -Vous estimez qu'aujourd'hui, la parenthèse Papendia
01:11 y est refermée. Le ministre avait même dit
01:13 que ce n'était pas à lui d'aller mesurer
01:16 jusqu'à la longueur des robes.
01:18 -J'espère qu'elle est derrière nous.
01:20 J'espère que le déni va enfin cesser.
01:22 Je ne suis pas totalement sûr.
01:24 Quand je lis l'entretien du président de la République,
01:27 j'ai le sentiment qu'il explique qu'il n'y a pas de vraies menaces
01:31 sur la laïcité dans l'école de la République.
01:33 En tous les cas, il minimise cet enjeu.
01:36 Il est au contraire central.
01:37 Bien sûr, le plus important, et ça, pour le coup,
01:40 c'est le sujet sur lequel on attend encore
01:43 le ministre de l'Education nationale,
01:45 c'est de refaire une école qui fonctionne
01:48 et qui remplisse sa mission de redonner aux professeurs
01:51 les moyens de leur travail, de redonner aux professeurs
01:54 la conscience que l'enjeu fondamental
01:56 qui est attendu d'eux de la part de la société,
01:59 c'est qu'ils transmettent.
02:01 On ne vaincra pas dans la lutte contre l'islamisme,
02:03 on ne vaincra pas dans la lutte contre tout ce qui, aujourd'hui,
02:07 est en train de faire reculer la raison commune
02:10 et le sens de l'appartenance à une nation commune.
02:13 On ne vaincra pas dans ce combat-là
02:15 seulement en interdisant, seulement en combattant
02:18 ce qui constitue des dérives.
02:20 -C'est un premier pas. -Bien sûr, c'est important.
02:23 Mais on vaincra d'abord en réapprenant à transmettre,
02:26 à transmettre le coeur de ce qui fait la culture française
02:29 à tous les enfants.
02:31 -Notons les réactions politiques.
02:33 L'extrême-gauche a dénoncé une police du vêtement
02:36 et même une forme d'islamophobie de la part du ministre de l'Education.
02:40 De quoi cette réaction est-elle le révélateur ?
02:42 -Elle est le révélateur de ce que tout le monde voit,
02:45 de façon tout à fait ouverte.
02:47 L'extrême-gauche, la gauche, une partie de la gauche,
02:50 est en train, malheureusement, de pactiser avec l'islamisme
02:55 par pur clientélisme électoral.
02:58 Et quand on entend Médine acclamer
03:02 aux universités d'été de la France insoumise et des Verts,
03:06 on s'inquiète de ce recul inouï de la gauche.
03:09 Je m'étais engagé il y a quelques années déjà
03:12 pour faire en sorte que Médine ne soit pas invitée
03:15 dans l'école dont je suis issu
03:17 lorsqu'il avait été sollicité pour y donner une intervention,
03:23 parce que Médine, c'est le symbole
03:25 de ce qui, aujourd'hui, met en danger nos institutions.
03:29 -Vous ne croyez donc pas à ce qu'il a dit
03:33 et au fait qu'il se soit présenté comme un combattant de l'antisémitisme ?
03:38 -Il suffit de lire le tweet immonde qu'il a publié contre Rachel Khan
03:42 pour comprendre de quoi cette lutte contre l'antisémitisme
03:46 est en réalité le reflet, c'est un pur prétexte.
03:50 Derrière la question de l'antisémitisme,
03:52 il y a, parce que c'est un symbole, c'est un signe clair,
03:56 une rupture avec ce à quoi nous devrions être le plus attachés,
04:00 à gauche comme à droite, ce que nous devrions défendre
04:03 avec une énergie absolue.
04:05 Je pense à la question de la laïcité.
04:07 Médine disait vouloir crucifier les laïcars comme à Golgotha.
04:12 Il y a évidemment aussi la question, encore une fois,
04:16 de la défense de notre appartenance à une nation commune.
04:20 C'est ce qui est menacé.
04:22 Quand on voit Médine proclamer le djihad avec toute l'ambiguïté,
04:25 et c'est sur cette ambiguïté que joue tout ce qui,
04:28 je le vois aussi dans les institutions européennes,
04:31 veut faire progresser un agenda islamiste
04:34 contre l'islamophobie,
04:35 c'est cette ambiguïté que nous devrions dénoncer.
04:38 -Les institutions européennes et extrêmes gauches
04:41 font partie des complices de l'islamisme.
04:43 -Dans les institutions européennes, on le voit tous les jours.
04:47 Pour l'avoir dénoncé, j'ai été l'objet d'une plainte de l'ex-CCIF,
04:51 de continuer ce combat.
04:52 On voit tous les jours à quel point,
04:54 au nom de la lutte contre l'islamophobie,
04:56 de la lutte contre la diversité,
04:58 on fait avancer un agenda, par exemple,
05:01 de promotion du voile, du hijab.
05:04 C'est la Commission européenne qui publiait
05:06 cette incroyable communication de propagande
05:09 qui finançait ce message.
05:10 "Apportez de la joie, acceptez le hijab."
05:13 Je suis heureux que dans l'éducation nationale,
05:16 on puisse mettre un cran d'arrêt à cette progression
05:19 et que les chinoises ne cessent de tester nos institutions.
05:22 Le combat sera encore long.
05:24 J'espère que le plus possible d'élus et de militants de la gauche
05:27 se ressaisiront à temps pour défendre ce qui constitue
05:31 leur héritage historique, la défense de la laïcité.
05:34 -On poursuit notre grande interview sur Europe 1 et C News.
05:37 Vous avez parlé de transmission à l'école.
05:39 Qu'est-ce qu'on transmet aujourd'hui aux enfants ?
05:42 -Aujourd'hui, et c'est le grand problème de notre école,
05:46 c'est d'une certaine manière le seul,
05:48 on a construit une école dont le maître mot
05:51 est de ne pas transmettre.
05:52 Je l'ai vécu comme professeur, je l'ai écrit dans "Les Déshérités",
05:56 c'était il y a 10 ans, et je suis heureux de voir
05:59 que le président de la République reprend le constat que je formais
06:03 lorsqu'il écrit dans "Le Pont", lorsqu'il dit que ce pédagogisme
06:07 a interdit à l'école de transmettre.
06:09 C'est exactement ce qui se produit aujourd'hui.
06:12 Il suffit de regarder les chiffres et les faits.
06:14 Aujourd'hui, un jeune Français sur cinq à 18 ans
06:17 a du mal à lire le français.
06:19 Aujourd'hui, nos élèves sont les derniers de toute l'Europe
06:22 en mathématiques, les derniers.
06:24 Il n'y a pas un pays d'Europe qui fait moins bien que nous.
06:27 -On est d'accord sur le constat.
06:29 -Maintenant que le constat est partagé,
06:32 on n'est pas du tout en accord sur la réponse à apporter à ce défi.
06:36 Lorsque le président de la République dit
06:38 que l'école ne peut plus transmettre les savoirs,
06:41 et qu'il faut tout concentrer sur les fondamentaux,
06:44 on voit la dispersion de l'école autour
06:46 de ce qui s'apparente à un gigantesque gaspillage de temps
06:50 et d'énergie pour les élèves.
06:51 Je suis fasciné qu'on en revienne à cet incroyable débat
06:55 sur le nombre de jours de vacances.
06:57 Le vrai problème, dans ce pays,
06:59 ce n'est pas le nombre de jours de vacances,
07:01 le poids du cartable, la question de savoir
07:04 comment on doit organiser la périphérie de la vie scolaire.
07:07 Le vrai sujet, c'est ce qui se passe dans les salles de classe,
07:10 pendant les jours d'école.
07:12 Le vrai sujet, c'est qu'on redonne aux professeurs
07:15 leur métier, les moyens de leur métier,
07:18 la reconnaissance de leur métier,
07:20 et leur métier, c'est de transmettre le savoir
07:22 et de transmettre la culture.
07:24 Je fais une proposition toute simple.
07:26 Plutôt que, comme le dit le président de la République,
07:29 de consacrer une demi-heure par jour à faire du sport,
07:32 d'augmenter l'éducation artistique et culturelle,
07:35 de faire en sorte, comme le veut la Première ministre,
07:38 d'imposer une éco-certification aux élèves,
07:41 que pendant toute l'école primaire,
07:43 la moitié du temps scolaire soit consacrée à la lecture,
07:46 à l'écriture et au calcul.
07:48 Quand on aura fait ça, on aura fait un grand pas
07:51 pour simplifier la vie des élèves,
07:53 pour rendre à l'école sa mission simple,
07:55 de transmettre les fondamentaux
07:57 et d'offrir à chaque enfant son avenir.
07:59 -Il y a la rentrée scolaire, la rentrée politique.
08:02 Cela ne vous a pas échappé.
08:04 Elle est marquée par les ambitions exacerbées, affirmées
08:08 du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
08:10 qui a tenu un discours hier à Tourcoing
08:13 sous l'oeil d'Elisabeth Borne.
08:15 Il veut parler à la France populaire, dit-il,
08:17 et il s'imagine comme un rempart à Marine Le Pen.
08:20 C'est le cas ? C'est le meilleur rempart ?
08:23 -Je suis un peu sidéré de cette rentrée du gouvernement.
08:26 Je lisais, sous la plume de vos confrères du Figaro,
08:29 cette une aujourd'hui,
08:31 "Les ambitions du gouvernement s'aiguisent pour 2027".
08:35 Mais qu'est-ce que les Français peuvent penser
08:38 quand ils lisent des titres comme ça ?
08:40 Qu'est-ce qu'ils peuvent penser d'un gouvernement
08:43 qui est déjà en train de se chamailler
08:46 sur qui va demain aller à l'élection présidentielle ?
08:49 -Vous connaissez bien la politique.
08:52 Vous n'êtes pas naïf.
08:53 -Non, je ne me résignerai jamais
08:56 à ce que la politique soit une sorte de combat d'ego ridicule,
08:59 alors que l'élection présidentielle était il y a un an
09:03 et que la prochaine est dans quatre ans.
09:06 Le gouvernement a aujourd'hui les leviers pour agir.
09:09 Pourquoi se bat-il pour parler de ce qui doit demain...
09:14 -Attendez. Il a les leviers pour agir,
09:16 c'est-à-dire qu'il n'est pas en train d'agir
09:19 face à la multiplication des règlements de comptes
09:22 sur fonds de trafic de drogue,
09:24 face à ce qui se passe à Nîmes, face aux décomptes macabres.
09:27 Gérald Darmanin se place et se voit
09:30 comme le garant de la sécurité de l'ordre.
09:32 -Mais où sont les résultats ?
09:34 J'ai un principe très simple dans la vie politique.
09:37 Si vous voulez un jour vous voir confier
09:40 des responsabilités plus grandes,
09:42 vous devez mériter celles qui vous ont déjà été confiées.
09:46 C'est le plus important.
09:47 Si tous les politiques de ce pays pouvaient se fixer cette règle,
09:51 on irait tous mieux.
09:53 Où sont les résultats ?
09:54 Je vous ai apporté ce petit document.
09:57 Tous les Français pourront le retrouver.
09:59 Ce sont les indicateurs de la délinquance
10:02 qui sont, d'ailleurs, lui-même les indicateurs pour 2022.
10:05 Qu'est-ce qu'on y lit ?
10:07 Ce décompte macabre que vous évoquiez.
10:09 La France est devenue le premier pays en Europe
10:12 pour les homicides par million d'habitants.
10:15 Le premier pays en Europe.
10:17 Nous avons 13 homicides par million d'habitants.
10:20 L'Italie en a 5. La mafia vous fait peur ?
10:22 La France fait pire aujourd'hui que la situation italienne.
10:26 -Il y a des renforts de policiers.
10:28 -Le vrai sujet, c'est pas le dévouement incroyable
10:31 de la police et du gendarme.
10:33 Le vrai sujet, c'est le délitement de la chaîne pénale.
10:36 Des gens qui se sont rendus coupables de faits terribles
10:40 sont encore dans la nature et menacent les Français.
10:43 Regardez les statistiques.
10:45 Derrière ces chiffres, il y a des vies,
10:47 des violences sexuelles.
10:49 Que dit la gauche sur ce sujet ?
10:51 12 % de viols en plus en 2022
10:53 et déjà 32 % de plus en 2021.
10:55 -Est-ce que la guerre n'est pas déjà perdue ?
10:58 Quand les renforts de policiers spécialisés
11:01 n'y peuvent rien malgré leur travail,
11:03 quand les recrues des dealers sont de plus en plus jeunes,
11:07 est-ce que la guerre n'est pas déjà perdue ?
11:10 -Le sujet, ce n'est pas le dévouement des policiers.
11:13 Quand les policiers et les gendarmes arrêtent des gens
11:16 qui sont remis dans la nature, faute de place de prison,
11:19 faute de réponse pénale, faute de capacité de la justice
11:23 à répondre à tant aux infractions commises,
11:25 quand nous sommes dans une telle situation de délitement,
11:29 nous sommes devant l'impuissance de l'Etat.
11:32 Regardez ce qui s'est passé.
11:34 Ce viol terrible à Cherbourg,
11:35 qui nous a tous révoltés d'une barbarie inouïe,
11:39 et c'est là le procès de notre État,
11:41 et c'est le procès de notre gouvernement.
11:44 Ils sont là depuis 6 ans.
11:45 Ce viol a été commis par un jeune de 18 ans
11:48 qui était déjà récidiviste,
11:50 qui avait déjà commis des méfaits d'une gravité inouïe
11:53 et qui était dans la nature et qui a pu s'en prendre...
11:57 -C'est pas moi qui suis révulsé.
11:59 C'est toute cette France populaire à laquelle le ministre dit parler.
12:03 C'est toute la France qui est révoltée.
12:06 Quand vous allez dans des pays européens
12:08 et que la plupart vous disent que la France est dangereuse,
12:12 regardez l'été.
12:13 Il a commencé par des émeutes auxquelles aucune réponse n'a été apportée.
12:18 Il a continué avec la mort de Patrick Abayonne,
12:21 avec la mort de ce gamin de 10 ans, Fayed Hanim.
12:24 -Que dit un ancien président comme Nicolas Sarkozy ?
12:27 Il dit que la France traverse une crise d'autorité
12:30 et qu'il faut trouver un leader capable de rassembler tout le monde,
12:34 les amis de M. Zemmour, de M. Macron et de M. Ciotti.
12:38 Il hallucine, Nicolas Sarkozy ?
12:40 -Il faudra rassembler tous les électeurs de droite
12:43 et plus largement tous les électeurs de ce pays
12:46 qui veulent reconstruire l'autorité de l'Etat,
12:49 qui veulent sortir de cette impuissance.
12:51 La guerre n'est pas perdue. Oui, nous avons les moyens.
12:54 Il n'y a aucune raison pour que la France soit la lanterne rouge
12:58 sur tous ces sujets.
13:00 Oui, nous avons les moyens,
13:01 mais pour ça, il faudra d'abord un projet.
13:04 Le sujet, ce n'est pas les personnes, les égaux,
13:07 cette rentrée improbable dans laquelle on se querelle
13:10 pour apparaître, quand le vrai sujet serait d'agir.
13:13 -Avant 2027, il y a 2024, il y a les Européennes.
13:16 Il ne fait aucun doute que vos ambitions sont bien là
13:19 et affirmées. Peut-être serez-vous tête de liste.
13:22 L'annonce devrait être faite bientôt.
13:25 -Ca dépend de notre famille politique.
13:27 Je m'applique à moi-même.
13:29 Le vrai sujet, ce n'est pas les égaux,
13:31 c'est la ligne, le projet, la clarté, la constance.
13:34 Tous les Français ont besoin de retrouver confiance
13:37 dans leurs institutions,
13:39 et en particulier dans des institutions européennes
13:42 qu'il faut réussir à réformer en profondeur
13:45 si nous voulons que l'Europe redevienne fidèle à sa mission.
13:48 C'est une question de personne.
13:50 -Clareté dites-vous.
13:52 J'ajouterais un mot, le mot "espoir", "espérer".
13:55 C'est le titre de votre prochain ouvrage,
13:58 "Apparaître chez Grasset".
14:00 Il y a encore des raisons d'espérer.
14:02 -Bien sûr.
14:03 C'est important de redonner ce message d'espérance.
14:06 Je suis très heureux de partager avec vous la nouvelle
14:10 de la publication de ce livre.
14:12 C'est d'abord un livre de philosophie.
14:14 C'est une manière de sortir du travail de la politique quotidienne.
14:18 C'est aussi un programme d'une certaine manière.
14:21 -François-Xavier Bellamy, notre invité sur CNews et Europe 1.
14:25 Merci pour cette première.
14:27 -Bonne journée et bonne année à toute l'équipe de CNews et d'Europe 1.

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