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Manuel Bompard, coordinateur de LFI et député des Bouches-du-Rhône, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de l’interdiction de l’abaya, du parallèle à la Une de Charlie Hebdo entre la France Insoumise et les mollah iraniens, de l'inflation et de don de la famille de Bernard Arnault aux Restos du cœur.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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Manuel Bompard, coordinateur de LFI et député des Bouches-du-Rhône, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de l’interdiction de l’abaya, du parallèle à la Une de Charlie Hebdo entre la France Insoumise et les mollah iraniens, de l'inflation et de don de la famille de Bernard Arnault aux Restos du cœur.
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NewsTranscription
00:00 (Générique)
00:07 -C'est la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:10 Bonjour, Manuela Bonfard.
00:11 Bienvenue. Coordinateur de la France insoumise.
00:14 Beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:17 Le Conseil d'Etat va rendre sa décision dans les prochaines heures
00:20 sur l'interdiction de la BAYA.
00:22 Vous êtes désavouée par une écrasante majorité de Français,
00:26 par les sympathisants de la France insoumise,
00:29 par une grande partie des enseignants
00:31 qui attendaient cette clarification.
00:33 Est-ce que ce matin, monsieur Bonfard,
00:35 vous persévérez dans l'aveuglement ?
00:37 -Je vois que votre question est nuancée.
00:40 D'abord, je vais dire que j'écouterai des sondages
00:43 sur ce sujet à partir du moment où on publiera une étude
00:46 dans laquelle on me dira quel est le pourcentage de Français
00:49 qui savent ce qu'est une BAYA.
00:51 Parce que depuis des semaines et des semaines,
00:54 on mélange et on amalgame la BAYA, le voile, parfois même la burqa.
00:58 Il faut que les gens qui nous écoutent comprennent.
01:01 Vous faites la démonstration sur les images.
01:03 -C'est un procès en manque d'intelligence ?
01:06 -Non, en manque de partialité de la part des médias,
01:09 qui, depuis des semaines et des semaines,
01:11 montrent des images en amalgamant une BAYA,
01:14 qui est une robe longue, avec des voiles ou des burqas
01:17 qui sont, en ce qui concerne le voile, un signe religieux.
01:20 Je considère, et je ne suis pas le seul à l'avoir dit,
01:23 que la BAYA n'était pas un signe religieux.
01:26 C'était, y compris le point de vue de l'Etat
01:28 et du ministère de l'Education nationale,
01:30 avant sa dernière prise de position.
01:33 -Hier, Gilles Kepel, expert arabisan islamologue
01:36 qui s'intéresse à ces questions,
01:38 affirme que c'est un vêtement religieux.
01:40 Hier, face au magistrat du Conseil d'Etat,
01:42 l'association "Action droit des musulmans"
01:45 a porté des arguments.
01:46 Ca veut bien dire qu'elle parle d'un vêtement religieux ?
01:49 -Non, c'est une association qui s'appelle "Droit des musulmans",
01:53 qui est un vêtement religieux.
01:55 C'est un vêtement religieux qui est un signe religieux.
01:58 C'est un signe religieux qui est un signe religieux.
02:01 -C'est un signe religieux qui est un signe religieux.
02:04 -C'est un signe religieux qui est un signe religieux.
02:07 -C'est un signe religieux qui est un signe religieux.
02:10 -C'est un signe religieux qui est un signe religieux.
02:13 -C'est un signe religieux qui est un signe religieux.
02:16 -C'est un signe religieux qui est un signe religieux.
02:19 -C'est un signe religieux qui est un signe religieux.
02:22 -C'est inséré dans l'organisation des cultes.
02:25 -C'est aux religieux ? -Aux autorités religieuses.
02:27 -Dans un Etat laïc ? -Attendez.
02:29 Mais laïcité, ce n'est pas...
02:31 Le culte musulman, tout comme le culte catholique
02:34 ou tout autre culte, ne sont pas des cultes d'Etat.
02:37 Ce n'est pas l'Etat qui définit.
02:39 L'Etat détermine la République à une loi
02:42 et soumet les religions à cette loi.
02:44 -Mais que les religieux décident de ce qui est vêtement religieux
02:47 ou pas, c'est contraire à la sécularisation des lois.
02:51 -C'est une théocratie. -Excusez-moi.
02:53 -C'est une théocratie. -La religion détermine
02:55 elle-même ses dogmes, ses rites, ses signes, etc.
02:59 -Mais à l'école... -Justement, j'allais y venir.
03:01 La République détermine ses lois.
03:04 Et bien évidemment, la loi de la République
03:06 prédomine sur la loi religieuse.
03:08 Donc, dans la République, on décide
03:11 qu'il n'y a pas de signes religieux ostensibles à l'école.
03:14 Donc, à partir de ce moment-là, les signes religieux
03:18 ne sont pas permis de manière ostensible à l'école.
03:21 C'est loin à la ligne.
03:22 Bien évidemment que la loi de la République
03:25 s'impose sur la loi de la religion, mais ce n'est pas l'Etat
03:28 qui détermine les signes religieux, les rites, les pratiques.
03:32 C'est les autorités religieuses.
03:34 Ca me paraît être la définition précise et exacte
03:36 de la loi de 1905.
03:38 Donc, je rappelle qu'elle dit précisément
03:40 qu'elle ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte.
03:43 -Vous dites que la décision du ministre
03:46 revêt un caractère islamophobe ?
03:48 -Je dis que la décision du ministre,
03:50 qui ne caractérise pas ce qu'est une abaya,
03:54 elle ouvre la voie à l'arbitraire
03:57 et que les situations d'arbitraire
03:59 peuvent se traduire par des situations
04:02 de discrimination ou de stigmatisation.
04:04 -Vous employez le mot ? -Ecoutez, je vais y venir.
04:07 Parce qu'elle ouvre la voie à l'arbitraire,
04:10 cette décision, elle ouvre la voie à des situations
04:13 de discrimination en raison d'une pratique religieuse,
04:16 donc de l'islamophobie. Ca ne veut pas dire
04:19 qu'elle ne voit pas elle-même les,
04:21 mais qu'elle ouvre la voie à l'arbitraire.
04:23 -Est-ce que la décision du ministre est "islamophobe" ?
04:27 -Le mot est important.
04:28 -Mathilde Panot, chef des députés, insoumis,
04:31 a utilisé le mot.
04:32 "Un professeur a perdu la vie car un procès en islamophobie
04:35 "a été instruit contre lui, basé sur le mensonge de l'élève,
04:39 "relayé par la haine d'un parent d'élève."
04:41 Le mot est chargé.
04:42 -Je vais vous répondre.
04:44 Vous faites le même parallèle
04:46 qu'a fait lundi le président de la République.
04:49 -C'est-à-dire que... -Je rappelle des faits.
04:51 -Les jeunes femmes qui portent une abaya,
04:53 qu'on soit d'accord ou pas, n'ont strictement rien à voir.
04:57 -C'est pas ma question. -Mais moi, c'est ma réponse.
05:00 -Mathilde Panot, vous employez le mot "islamophobie".
05:03 -Je n'ai aucun problème à vous dire les choses.
05:05 Mais bien sûr, je vais vous répondre
05:07 de manière très précise.
05:09 Si vous considérez, quand c'est rentrée scolaire,
05:12 le sujet majeur, c'était de jeter en pâture,
05:15 une partie de la population,
05:17 pour être dans une entreprise de division, de stigmatisation,
05:20 alors qu'on est confronté à des difficultés immenses.
05:23 Le prix des fournitures scolaires a augmenté de 11 %.
05:26 Le manque d'enseignants... -La tentative de diversion
05:29 est facile, ce matin. -Je ne fais pas de tentative
05:31 de diversion. Sonia Mabrouk, ça fait 5 minutes.
05:34 -Un professeur est mort à cause d'un procès en islamophobie.
05:37 Vous reprenez ce mot ? -Je vous ai répondu oui.
05:40 -Vous le reprenez ? -Oui, bien sûr.
05:42 Vous pouvez prendre le problème par tous les bouts.
05:45 Je ne suis pas sur les positions qui sont les miennes.
05:48 Je pense que le ministre, en mettant ce sujet sur la table
05:51 en cette rentrée, qui concerne 0,25 % des établissements,
05:54 et si j'en crois ses propres chiffres,
05:57 sur le nombre de personnes vêtues d'une abaya à l'école,
06:00 c'est-à-dire 298 de mémoire,
06:02 c'est-à-dire 0,005 %
06:05 des élèves qui sont dans le secondaire aujourd'hui,
06:09 je pense qu'il jette un écran de fumée
06:11 pour ne pas parler des difficultés de la rentrée.
06:14 C'est le manque d'enseignants,
06:16 des enseignants qui ne sont pas suffisamment rémunérés.
06:19 -Je vais vous montrer la une de Charlie Hebdo.
06:22 Vous reprenez le terme d'islamophobie.
06:24 Est-ce que vous reprenez l'expression
06:26 de police du vêtement, qui a été utilisée par...
06:29 -Comment vous appelez ça quand vous déterminez
06:32 quels vêtements sont absentables ? -Je n'utilise pas la même expression
06:36 qu'en Iran, où une jeune femme a été tuée il y a un an
06:39 parce qu'elle portait un vêtement inapproprié.
06:42 Je dénonce la police du vêtement en Iran.
06:44 Les femmes en Iran doivent pouvoir s'habiller
06:47 comme elles le souhaitent, mais en France aussi.
06:50 -Est-ce que vous êtes toujours Charlie ?
06:52 -Charlie Hebdo dit ce qu'elle veut.
06:54 C'est leur ligne éditoriale, c'est leur droit.
06:57 -Vous dites même que les mollahs iraniens...
07:00 -D'accord, mais bon, ils disent ce qu'ils veulent,
07:03 c'est pas mon sujet.
07:04 J'essaye d'avoir des principes,
07:06 de défendre un certain nombre de principes.
07:09 Ces principes, c'est appliquer la loi de 2004,
07:11 mais ne pas profiter de la loi de 2004
07:14 pour aller incorporer, rentrer dans une logique
07:17 de réglementation des tenues acceptables,
07:19 qui concernent toujours le corps des femmes,
07:22 et là, en l'occurrence, des jeunes femmes.
07:24 -Vous savez que les religions ont un peu un droit de regard
07:28 sur le corps des femmes, ce n'est pas un hasard.
07:31 -C'est inacceptable.
07:32 Je propose qu'on ne suive pas la même logique.
07:35 -Le don de la famille Bernard Arnault au Restos du Coeur
07:38 ne sera pas défiscalisé, ni défiscalisation,
07:41 ni contrepartie, contrairement à ce qu'a affirmé
07:44 votre parti.
07:45 -Mais ne dites pas quelque chose d'inexact.
07:47 -Il y aura défiscalisation ?
07:49 -Je n'ai pas parlé de défiscalisation.
07:51 -Vous, peut-être, mais les autres...
07:54 Vous êtes solidaires avec vos camarades.
07:56 -Je suis solidaire de tous.
07:58 Dans un premier temps, l'annonce a été faite,
08:01 puis il a été précisé qu'il ne serait pas défiscalisé.
08:04 J'en prends acte.
08:05 M. Arnault, sur ses revenus de l'année dernière,
08:08 a payé l'équivalent de 12 % d'impôts.
08:10 La plus haute tranche de l'impôt sur le revenu est à 45 %.
08:14 Si M. Arnault avait payé ses impôts
08:16 comme il l'aurait dû l'année dernière...
08:18 Il aurait donné... De quoi vous me parlez ?
08:21 Il aurait donné 400 millions d'euros aux caisses de l'Etat.
08:24 Faites le calcul, 40 fois plus que le don.
08:27 -J'ai vu votre calcul sur les réseaux sociaux.
08:30 Personne ne peut le vérifier.
08:32 -Je me suis vérifié.
08:33 Je vous cite le Canard hauchainé, qui a fait un article précis.
08:37 -Vous confondez revenu-dividende, entreprise et fortune personnelle.
08:41 -Je ne confonds rien. Je parle de ses revenus,
08:43 pas de sa fortune personnelle, et du taux
08:46 auquel il a contribué à la solidarité nationale.
08:49 Vous devez vérifier vos informations.
08:51 Pour le reste, c'est une question d'un modèle de société.
08:55 Certains considèrent que le modèle de société,
08:58 c'est un modèle dans lequel il n'y a pas de partage
09:01 et on s'en remet à la charité.
09:02 -Quand on fait un don de 10 millions,
09:04 est-ce qu'on s'intéresse pas plus au don ?
09:07 On a l'impression que vous intéressez plus à ce don
09:10 qu'aux 100 millions de repas distribués au Resto du Coeur.
09:14 Est-ce qu'on ne peut pas dire dans ce pays "merci"
09:16 quand quelqu'un fait un don ?
09:18 -Madame, très bien, il y a des euros qui arrivent, je les prends.
09:22 -D'accord. -Mais j'ai pas de problème.
09:24 -On ne va pas insulter celui qui donne ?
09:27 -Je ne l'insulte pas. Je dis juste que la question
09:30 est de savoir si une personne qui a beaucoup de ressources
09:33 comme M. Arnault contribue à la solidarité nationale
09:36 sur la base des règles mises en place pour partager les richesses
09:40 ou si on s'en remet à un modèle de charité.
09:42 Ce n'est pas le modèle de société que je défends.
09:45 -Pourquoi ne serait-ce pas la générosité
09:47 de la ministre des Solidarités ?
09:49 -Si vous voulez ce modèle-là,
09:51 prenez-le, mais c'est pas le mien.
09:53 -Je préfère un pays où il n'y a pas de Resto du Coeur.
09:56 Je vous interroge, M. Bompard.
09:58 Mme Morin-Rabinier dit que quand M. Mélenchon
10:01 donnera autant que les grandes entreprises,
10:04 on en reparlera. Vous êtes attentif au patrimoine.
10:06 M. Mélenchon, pardonnez-moi,
10:08 transparence et patrimoine millionnaire,
10:11 combien donne-t-il aussi ? -Vous lui poserez la question.
10:14 -On vérifie le coeur et les reins de tous.
10:17 -Je ne gère pas l'argent de M. Mélenchon.
10:19 L'équivalent du don qu'a donné Bernard Arnault
10:22 si vous le ramenez à sa fortune personnelle,
10:25 c'est l'équivalent pour quelqu'un qui gagne le SMIC
10:28 et qui a gagné le SMIC.
10:29 Je peux dire merci, bravo, mais c'est pas mon sujet.
10:32 -Je veux vos convictions.
10:34 Pourquoi moins de milliardaires donneraient moins de pauvres ?
10:39 -Je vous dis les choses de manière très simple.
10:42 La question qui nous est posée, c'est comment on fait en sorte
10:45 que les plus grosses fortunes de ce pays contribuent
10:48 à la solidarité nationale pour faire en sorte
10:51 qu'il n'y ait pas besoin d'avoir de Resto du Coeur ?
10:54 Pour partager ces richesses,
10:55 il faut bloquer les prix sur les produits alimentaires.
10:58 Il faut encadrer les marges.
11:00 Les prix sur les produits alimentaires
11:02 ont augmenté de 21 % et dans le même temps,
11:05 les marges de l'industrie agroalimentaire
11:07 ont augmenté de 70 %.
11:09 -On dit que ça nourrit l'inflation,
11:11 qu'il y a une boucle salaire-prix.
11:13 -Le FMI, qui n'est pas une officine de la France insoumise,
11:16 dit que nous ne sommes pas dans une boucle salaire-prix,
11:19 mais dans une boucle profit-prix.
11:21 La 1re cause de l'augmentation des prix de l'inflation
11:25 est la diminution des profits des grandes entreprises.
11:28 Si vous voulez alléger la charge pour les Français de l'inflation,
11:31 vous devez avoir des mesures contraignantes.
11:34 Vous devez bloquer les prix, augmenter les salaires.
11:37 -Vous l'avez dit au président de la République
11:40 lors de votre rencontre au FMI.
11:41 Vous allez lui dire si vous allez à cette conférence sociale ?
11:45 -Excusez-moi, mais une conférence sociale
11:47 n'invite pas les partis politiques.
11:50 Cette conférence sociale est censée discuter des problèmes
11:53 des minimas inférieurs au SMIC.
11:55 Le président de la République n'a rien annoncé.
11:58 Il avait annoncé des discussions avec les organisations syndicales.
12:01 Depuis, davantage de branches ont des minimas en dessous du SMIC.
12:05 -Vous savez pourquoi ?
12:06 Le SMIC a augmenté, et donc mécaniquement...
12:09 -A chaque revalorisation du SMIC, il faut réorganiser
12:13 une discussion avec le président de la République
12:15 pour obtenir que les minimas de branches passent au-dessus du SMIC.
12:19 Je propose qu'il y ait une loi,
12:21 car si le président de la République veut agir sur ce sujet,
12:24 on le fait par la loi, pour que les minimas de branches
12:28 soient aussi revalorisés.
12:29 -Monsieur Bompard, deux questions dans l'actualité.
12:32 Un livre choc qui s'intitule "Le prix du berceau",
12:35 qui décrit la course au rendement dans certaines crèches privées,
12:39 mais je le précise, des crèches qui sont en partie financées
12:43 par l'Etat, donc par notre argent, par les impôts,
12:46 où il y a véritablement des actes de maltraitance,
12:49 de mauvais traitements par rapport à de jeunes enfants.
12:52 Faut-il une commission d'enquête parlementaire ?
12:55 -Oui, il faut une commission d'enquête parlementaire.
12:58 C'est mon collègue William Martinet, député des Yvelines,
13:01 qui avait déposé cette proposition au mois d'avril
13:04 pour qu'on enquête sur ce qui se passe dans ces crèches privées,
13:08 dont le coût de fonctionnement est de 15 % supérieur
13:11 aux crèches publiques, et dans lesquelles il y a
13:14 des situations de maltraitance.
13:16 Il faut une commission d'enquête et remettre en cause ce modèle.
13:19 Je défends un service public de la petite enfance
13:22 pour que cette question soit gérée, prise en charge par la puissance.
13:26 -Que ferez-vous vendredi soir ? -Vendredi soir,
13:29 je crois que j'ai des réunions politiques,
13:32 mais je pense que votre question est relative
13:34 au match de rugby qui va avoir lieu.
13:36 Je soutiendrai la France.
13:38 -Même si Bastien Chalureau fait partie du 15,
13:41 vous demandez la France insoumise, demande son exclusion.
13:44 Il a été condamné pour violences à caractère raciste,
13:47 mais il a fait appel.
13:49 Une présomption d'innocence est défendue par la ministre d'Espar.
13:52 Pourquoi vous réclamez sa tête ? -Je ne réclame pas la tête
13:55 de qui que ce soit, mais je dis que dans le sport,
13:58 il y a un devoir d'exemplarité et qu'il est normal
14:01 que quelqu'un qui a été condamné en première instance,
14:04 même si c'est vrai, il a fait appel pour violences racistes,
14:08 Aminima s'excuse, Aminima prenne la parole
14:10 et dit qu'il regrette son geste.
14:12 -Il n'a pas fait de larron, il n'a pas dit qu'il regrettait son geste.
14:16 -Il conteste les paroles qu'il a tenues.
14:18 -J'en crois à les témoignages d'autres joueurs.
14:21 J'ai entendu ce que disait M. Dussautoir,
14:24 capitaine de l'équipe de France de rugby.
14:26 -Il faut faire attention aux témoignages.
14:29 Dans l'affaire Katniss, vous n'y avez pas fait attention.
14:32 -Ce que vous faites, Sonia Mabrou,
14:34 je vous le dis, est ignoble.
14:36 Le problème d'Amin Katniss n'a rien à voir,
14:38 puisqu'il lui-même a reconnu le geste,
14:41 il a été condamné pour ça,
14:42 il a écopé d'une sanction judiciaire et politique.
14:45 -Ce n'est pas important de sanctuariser
14:48 cette présomption d'innocence ?
14:50 -Vous faites un parallèle entre deux situations
14:53 qui est inacceptable.
14:54 -Pourquoi ne pas sanctuariser la présomption d'innocence ?
14:58 -C'est pas le sujet.
14:59 Est-ce que quelqu'un qui a été condamné
15:01 en première instance pour violence raciste
15:04 et qui ne dit rien sur ce geste-là,
15:06 est-ce qu'on considère qu'il peut représenter
15:09 cette émotion ?
15:10 Un certain nombre de mes collègues ont exprimé cette émotion.
15:14 Je suis d'accord avec la préoccupation de mes collègues.
15:17 -Vous serez vendredi soir devant le match.
15:20 -J'espère que la France pourra gagner la Coupe du monde.
15:23 -Merci, Emmanuel Bompard.
15:25 C'était la grande interview sur CNews et Europe 1.