L'Etat et les instances internationales étendent et resserrent leurs filets sur le peuple de plus en plus dépendant. La privation presque totale de liberté au moment du Covid n'est qu'un avant-goût de la domination que les nouvelles technologies augurent. A l'heure où le permis citoyen et l'euro numérique se dessinent, l'urgence est de tester sa résilience en même temps que sa capacité à réagir. L'enjeu du XXIème siècle sera celui de l'indépendance et de la liberté des personnes et des peuples. L'ouvrage de la journaliste Salsa Bertin "Vivre autonome, le survivalisme à la française" vous mène joyeusement sur la voie de la Liberté avec notre génie propre, notre inimitable savoir-faire français ; celui d’un certain art de vivre à la française, éprouvé à travers les siècles ou revisité avec ingéniosité par nos contemporains. L'auteur soulève des questions, vous donne à réfléchir et vous ouvre la voie de la Liberté à travers maints chemins radieusement solidaires, naturels, ingénieux et sages. Qui que vous soyez, urbain ou campagnard, Salsa Bertin vous donne de nombreuses clés pour définir quel autonomiste vous êtes et vous aider concrètement à redevenir maître de votre destinée.
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TVTranscription
00:00 (Générique)
00:16 Bonjour à tous. Et oui, c'est déjà la rentrée de Politique et Économie. La rentrée précoce.
00:22 Mais voilà, on a décidé avec Olivier Pichon de commencer dès la mi-août.
00:27 Et notre invité aujourd'hui, Salza Bertin. Bonjour Madame.
00:31 – Bonjour à tous. – Salza Bertin, vous êtes docteur en lettre.
00:37 Salza Bertin est également journaliste et elle a publié ce livre
00:40 "Vivre autonome, le survivalisme" à la française,
00:44 à retrouver évidemment sur la boutique officielle de TV Liberté.
00:49 Alors avant de commencer comme d'habitude, n'hésitez pas à cliquer sur le pouce en l'air,
00:54 de partager cette vidéo et de nous laisser vos commentaires
00:58 si vous aimez TV Liberté et spécialement Politique et Économie.
01:02 Alors Salza Bertin, cet ouvrage, parlons-en tout de suite.
01:05 Vous partez déjà de plusieurs constats que j'ai pu relever dans votre ouvrage.
01:11 La globalisation heureuse n'existe pas.
01:14 La création monétaire finance une croissance qui n'existe pas non plus.
01:18 Le phénomène de concentration urbaine a pour but d'obliger les gens à consommer
01:22 et pour conséquence la destruction des terres fertiles.
01:25 L'autosuffisance de la France d'autrefois a été balayée par le marché,
01:30 la spéculation sans limite, la société fracturée entre idéologies contradictoires
01:34 et marquées par le vide spirituel.
01:37 Les pénuries qu'on a pu constater à la suite de la gestion du Covid
01:41 ont mis la puce à beaucoup de Français.
01:44 Ils sont de plus en plus nombreux.
01:46 Nous sommes à la fin d'un cycle, dites-vous.
01:49 Le cycle qui va signer la fin de l'empire mondialiste.
01:54 On parle de plus en plus de survivalisme, d'autonomisme.
01:59 C'est d'ailleurs, à vos yeux, Salzabertin, deux termes différents.
02:03 Est-ce que vous pouvez nous donner la différence ?
02:07 Pourquoi vous ne mettez pas l'autonomisme dans la même famille que le survivalisme ?
02:13 – Le survivalisme, c'est historique.
02:15 Ça vient des États-Unis, c'est un courant qui est très américain
02:20 et qui tient son origine tout simplement d'injonctions gouvernementales
02:27 au moment de la guerre froide,
02:29 où pour bien asseoir cette idéologie qui est aussi très pratique,
02:37 qui s'assortit de conseils pratiques,
02:39 s'appuyait sur des petits fascicules qui existent encore,
02:46 qu'on peut retrouver que des collectionnaires d'ailleurs,
02:50 même Français, s'amusent à collectionner,
02:52 et dans lesquels vous aviez tous les manuels de survie au quotidien
02:58 en cas de grande catastrophe au moment de la guerre froide,
03:01 le grand ennemi soviétique allant probablement vous déverser
03:05 quelques bombes atomiques sur la tête.
03:08 Et donc là c'est très concret,
03:13 mais je pense que ça a tapé sur le système de beaucoup d'Américains
03:19 et c'est resté très prégnant jusqu'à bien après la guerre froide,
03:25 continuer à être une idée vivante dans une grande partie de la population.
03:36 – Mais vous n'hésitez pas à traiter les survivalistes,
03:39 enfin en tout cas pour certains, de cas sociaux.
03:42 – Pas à l'époque, aujourd'hui vous avez quand même aux États-Unis,
03:47 parmi les plus riches, des gens qui vont dans le désert
03:50 et qui se font construire dans des lieux secrets,
03:52 des bunkers parce qu'ils attendent la catastrophe…
03:59 – L'apocalypse quoi.
04:01 – L'apocalypse, la catastrophe nucléaire,
04:05 il faut dire qu'ils savent de quoi ils parlent,
04:07 puisque jusqu'à présent ils sont les seuls à deux reprises,
04:09 n'ayant pas eu de reprise, à l'avoir appuyé sur le petit bouton.
04:15 – Alors l'autonomisme, qu'est-ce que c'est ?
04:16 Puisque le titre de votre ouvrage c'est "Vivre autonome".
04:20 – "Vivre autonome", alors l'autonomisme, on connaît l'autonomie,
04:24 donc je fais aussi une différence entre autonomie et autonomisme.
04:27 L'autonomisme serait aux Français ce qu'est le survivalisme aux Américains.
04:32 Donc je crée un peu cette notion,
04:34 parce que l'autonomie et des autonomes, vous en trouvez un certain nombre.
04:39 On a peu appelé ça en Europe, et notamment en France,
04:42 après il y en a pas mal en Suisse, des survivalistes,
04:45 mais en fait le terme est abusif parce qu'en vérité il y a très peu de points communs
04:51 avec celui que j'appelle, et c'est pas très gentil, le paranoïaque américain.
04:57 Voilà, même s'il y a une petite frange survivaliste,
05:00 en France ultra minoritaire, et puis aussi il y en a un peu plus en Suisse,
05:05 par exemple, qui sont vraiment survivalistes.
05:08 Mais après on peut entrer dans le vif du sujet,
05:11 et faire vraiment la différence entre autonomisme et survivalisme,
05:14 et donc moi ce que j'appelle survivalisme à l'art français,
05:16 c'est vraiment de l'autonomisme.
05:18 – Comment vous en êtes venue à écrire cet ouvrage sur l'autonomisme ?
05:22 – Alors j'y réfléchissais depuis quelques années,
05:26 et puis je trouvais que, je repensais à mes grand-mères,
05:30 et je pensais plus on vieillit, et plus on repense au passé,
05:33 et surtout à ses grand-mères, je ne sais pas pourquoi mes grand-mères,
05:35 alors mes grands-pères bien sûr, il n'y a rien à grand-père extraordinaire,
05:39 mais à mes grand-mères, et je me disais, mais franchement ma fille,
05:42 tu as les deux pieds dans le même sabot,
05:44 quand je pensais à mes grand-mères qui avaient vécu la guerre,
05:46 et qui savaient tout faire, et qui étaient ce qu'on appelle résilientes.
05:50 Alors je sais qu'on m'a beaucoup reproché, si vous voulez on peut en parler aussi,
05:55 on m'a reproché d'employer le terme,
05:56 et bien non je revendique, je persiste et je signe, désolée,
05:59 j'emparais ce terme que j'aime beaucoup.
06:02 Elles avaient connu la guerre, elles savaient ce que c'était la résilience,
06:05 elles avaient connu la seconde guerre mondiale, la guerre d'Indochine,
06:08 l'occupation, puis après il y a eu la guerre d'Algérie,
06:11 enfin je vais vous dire, il y a eu des traumatismes qui étaient là,
06:13 qui étaient forts, et c'était toutes les deux des héroïnes,
06:15 chacune dans leur genre, il y en a une qui était la seule à sortir sous les bombes,
06:19 comme infirmière à chercher les blessés,
06:22 elles ont toutes eu un destin très difficile,
06:25 des femmes qui ne se plaignaient jamais, qui étaient toujours positives,
06:27 et qui savaient absolument tout faire.
06:31 Et je me suis dit à un moment donné, et au moment du Covid,
06:34 alors ça faisait un moment que je m'intéressais à l'autonomie,
06:36 à toutes ces sortes de choses, que j'aime bien aussi faire les choses par moi-même,
06:39 pas toujours dépendre des autres,
06:40 mais quand même, au moment du Covid, je me suis dit,
06:43 mais il y a des tas de choses que moi je ne sais pas faire et qu'elles savaient faire.
06:47 Et je me suis aperçue qu'en fait la rupture de la chaîne de transmission
06:51 était au cœur, finalement au cœur de beaucoup de nos problèmes aujourd'hui.
06:55 – C'est justement ce qu'explique Patrick Baroney,
06:58 qui dites-vous est l'un des pionniers du survivalisme,
07:01 et qui dit que les Français ont de plus en plus de difficultés
07:05 à mener des projets collectifs.
07:07 Alors c'est quoi, qu'est-ce qui nous est arrivé ?
07:09 – Alors déjà, on n'a plus l'église au milieu du village,
07:15 l'esprit de clocher, et on a des gens qui sont déracinés.
07:17 Ça c'est une planète mondialisée, globale,
07:24 où chacun a la valise à la main, perd ses racines et s'en va.
07:32 – C'est la numérisation, surtout, qui est à l'origine de tout ça ?
07:35 – Non, ce qu'il y a devant la numérisation, c'est l'ultra-capitalisme,
07:37 c'est-à-dire qu'on va servir les intérêts du grand capital partout où il faut,
07:41 et donc on quitte sa famille, on quitte sa terre, on quitte ses traditions, etc.
07:46 Donc c'est intéressant de voyager.
07:48 C'est bien quand on est jeune, et d'ailleurs il y en a beaucoup qui, à la trentaine,
07:51 une fois qu'ils ont bien voyagé, 10-15 ans, reviennent,
07:54 et puis parfois reprennent les propriétés familiales,
07:56 reprennent même des usines, reprennent, vous voyez, un peu le flambeau.
08:01 Donc il y a eu une double rupture, en fait,
08:03 il y a eu cette rupture civilisationnelle, finalement,
08:08 parce qu'on était dans une civilisation assez ancrée,
08:10 où on vivait encore en famille, on vivait en communauté,
08:14 on vivait autour du village, autour, bon voilà.
08:17 Et puis tout le monde est un petit peu parti.
08:19 Donc déjà, il n'y avait plus cette solidarité familiale,
08:21 cette solidarité aussi des gens qui se connaissaient entre eux,
08:24 les voisins, vous voyez, il y a tout ce tissu social qui s'est perdu.
08:29 – Et vous dites qu'il y a un avant et un après Covid.
08:31 – Et après, ça c'est encore autre chose, parce que ça c'est bien l'après,
08:34 ça arrive, ça c'est encore autre chose.
08:37 Je vous dis, bon, ça déjà, on s'est recentré sur soi-même,
08:44 sur des solutions familiales aussi microscopiques également,
08:48 et donc on est devenu beaucoup plus individualiste.
08:51 Et puis la surconsommation fait de nous juste des consommateurs,
08:55 donc tourner vers la satisfaction immédiate
09:00 et l'assouvissement de nos désirs, avec la naissance de la publicité,
09:05 tout le phénomène de manipulation des masses,
09:09 notamment à travers le phénomène publicitaire, mais pas que.
09:12 – Clouscaire en a parlé.
09:13 – Et donc on flatte toujours les gens dans leurs besoins primaires, immédiats,
09:18 donc on a donné lieu à l'hédonisme, etc.
09:21 Donc forcément, il y a une rupture de tout en fait.
09:24 Alors après, si vous voulez qu'on parle du Covid, c'est autre chose.
09:27 Le Covid, on parle de résilience, le Covid est un choc,
09:31 un choc pour beaucoup de gens qui prennent conscience en réalité
09:34 qu'aujourd'hui, qui ont pris doublement conscience de la rupture de la transmission.
09:39 La transmission, qu'est-ce que c'est ?
09:40 C'est aussi, c'est l'éducation bien sûr,
09:45 mais c'est aussi l'éducation à faire des choses et à faire des choses par soi-même.
09:49 Donc tout ce que vos grands-parents pouvaient vous apprendre,
09:54 à bricoler, à jardiner, à cuisiner, on est d'une génération,
10:00 moi je suis d'une génération, des parents 68 ans,
10:03 alors je ne parle pas de mes parents, j'en ai complètement honte de ce champ-là,
10:06 mais je veux dire quand même, et puis qui sont venus à l'urbanité,
10:10 donc qui sont venus au monde complètement urbain,
10:13 donc dans des appartements, et voilà.
10:16 Et donc avec des vides fous, en fait, on n'a plus le temps de rien faire
10:19 et donc on arrêtait de faire par soi-même.
10:23 Et d'où le fait qu'on a commencé à mal manger.
10:25 Donc les femmes ne savaient même plus faire la cuisine.
10:28 Donc toutes ces femmes-là qui ont commencé à travailler,
10:30 elles n'ont pas transmis à leurs enfants,
10:33 je ne parle pas à leurs… attention, je ne vais pas dire à leurs filles,
10:35 je vais dire à leurs enfants, à tous leurs enfants,
10:38 comment cuisiner par exemple.
10:40 Donc qu'est-ce que c'est ?
10:41 C'est une voie royale pour l'industrie agroalimentaire qui nous empoisonne.
10:46 Pas tous, attention, parce que moi je connais encore de très bonnes marques,
10:48 puisque comme vous savez je suis journaliste à la Gastronomie et du Vin par ailleurs,
10:52 donc je connais un peu ces sujets-là,
10:54 mais en tout cas, en fait, on s'empoisonne quand même beaucoup,
10:57 et ce n'est pas que l'industrie agroalimentaire qui nous empoisonne,
11:00 aujourd'hui malheureusement c'est directement dans la terre,
11:03 et dans la production, et dans l'air.
11:05 Donc voilà.
11:05 Mais ce que je veux dire c'est qu'on a…
11:09 toutes les digues là ont été… se sont coupées,
11:13 on était comme des petits électrons libres maintenant,
11:17 ballotés sur l'océan de la consommation et du capitalisme.
11:22 Bon voilà.
11:23 Et au moment du Covid, les gens se sont trouvés enfermés,
11:26 donc double choc, ils se sont enfermés, et là, surtout les Français,
11:32 vous savez que "Français" ça veut dire "libre", France est libre,
11:35 donc c'est l'ADN même du Français, c'est d'être libre.
11:38 Et d'un seul coup il est privé de ce qu'il pensait être un droit fondamental,
11:42 le droit de circuler, vous imaginez.
11:44 Et on le consigne chez lui, comme un enfant puni qu'on met au coin,
11:48 et puis c'est terminé, et en plus on va lui dire
11:51 ce qu'il va devoir faire pour sa santé,
11:53 il va peut-être s'injecter des trucs même pas testés,
11:56 d'autant ce que ce qu'il y a dedans, enfin un truc hallucinant,
11:59 alors qu'on lui dit normalement "tu es un citoyen responsable,
12:03 qui peut voter, libre et clairé, qui vote etc."
12:08 et puis d'un seul coup on fait tout l'inverse.
12:10 Alors pour les gens les plus intelligents et ceux qui étaient les moins endormis,
12:14 ou ceux qui dormaient juste d'un oeil, ça a quand même été un choc.
12:18 Ça a été un choc et là ils se sont dit "oh là là,
12:20 mais comment je vais pouvoir faire pour m'en sortir ?"
12:23 et puis ils se sont rendus compte que peut-être ils pourraient essayer
12:25 de bricoler des petits trucs et puis qu'ils ne savaient plus rien faire,
12:28 et qu'ils n'avaient plus l'instinct de survie.
12:31 Parce que quand vous avez perdu ce bon sens paysan,
12:33 parce qu'on vient tous du monde paysan, un peu ouprou,
12:37 et qu'on a perdu tout le lien à la nature,
12:40 tout le lien à se faire soi-même,
12:42 à finalement être maître de son destin au quotidien,
12:47 et puis l'instinct de survie il n'y a plus rien,
12:49 et qu'est-ce que vous êtes ? Plus grand chose.
12:51 Donc là voilà, il y a eu un choc.
12:52 Vous dites qu'être autonome, Salza-Bertin,
12:54 consiste à mettre en place deux manières de fonctionner,
12:57 se préparer sereinement aux ruptures de normalité,
13:01 et mettre en place un mode de vie autonome.
13:04 Alors quand vous parlez de rupture de normalité,
13:08 on pense à un événement un peu cataclysmique,
13:10 c'est quoi ? C'est effondrement économique, guerre civile ?
13:14 Ça peut être un peu tout ça, mais je vous dis,
13:15 d'être enfermée par le Covid et d'un seul coup vous dire
13:19 que vous avez un passeport numérique pour sortir,
13:21 que vous avez… c'est-à-dire que toutes vos libertés fondamentales
13:26 sont assujetties à quelque chose que vous ne comprenez pas,
13:31 et puis après dont il s'est révélé que ce n'était pas tout à fait
13:35 ce qu'on nous avait dit, donc là c'est un choc.
13:39 Alors une rupture de normalité, on en parle beaucoup
13:41 dans les milieux autonomistes et survivalistes,
13:45 la rupture de normalité, c'est ce qui crée une rupture
13:50 dans la normalité du quotidien en fait.
13:53 Donc ça peut être une catastrophe climatique, oui.
13:56 Ça peut être une révolution, mais ça peut être aussi des émeutes
14:01 qui du jour au lendemain vous consignent chez vous
14:04 parce que vous ne pouvez plus sortir.
14:08 Ça peut être aussi des micro-ruptures de normalité
14:11 comme on les a tous les jours, aujourd'hui,
14:13 je ne sais pas si les Français commencent à s'en rendre compte,
14:16 il y a plusieurs villages ou villes en France qui, tous les ans,
14:22 ne sont plus approvisionnés en eau potable
14:27 parce que l'eau n'est plus buvable tout simplement.
14:31 Donc il y a beaucoup de raisons, par exemple, c'est juste un exemple,
14:37 il y a eu des crues, trop d'orages, trop de crues, donc l'eau est polluée.
14:42 Mais il peut y avoir d'autres choses.
14:46 Mais simplement une simple panne d'électricité en ville,
14:53 et c'est la panique, pourquoi c'est la panique ?
14:54 Vous dites "oh, mais c'est pas grave, je vais mettre ma petite lampe électrique,
14:57 j'ai quelques pieds, je vais mettre des bougies".
14:59 Mais non, plus d'électricité, donc plus d'eau.
15:04 C'est dommage parce qu'en ville c'est compliqué de trouver de l'eau.
15:07 Alors moi j'explique comment trouver dans le lit bien sûr,
15:10 plus d'eau, plus de carte bleue, donc plus d'argent.
15:13 Remarquez, même avec votre carte bleue, vous ne pouvez pas forcément avoir beaucoup d'argent.
15:17 Mais bon, ça aussi était un autre débat.
15:19 Mais voilà, et donc plus...
15:22 Il y a un nombre de choses qui ne vont plus se faire
15:24 simplement avec une panne d'électricité dans une grande ville,
15:28 et là c'est la panique, et si ça dure plusieurs jours, vous imaginez.
15:31 Et pourquoi vous pensez que même en cas de rupture de normalité légère,
15:36 l'État ne serait pas en capacité d'aider les Français ?
15:42 Légère dans une grande ville, ce n'est plus des électricités,
15:45 ou que l'eau est polluée, ce n'est pas léger.
15:47 Parce qu'une fois que toutes les bouteilles d'eau ont été vendues dans les magasins,
15:53 ou que tout le monde se bat à la fontaine du coin, etc.,
15:56 c'est compliqué de gérer.
15:58 En plus, vous avez vu quand même...
16:02 Qu'est-ce que ça peut être une rupture de normalité ?
16:04 Simplement les feux.
16:05 Vous avez vu qu'on a des feux de l'enfer un peu partout.
16:10 On a vu ça au Canada.
16:11 Là, en ce moment, c'est en Grèce.
16:13 Cet été, pendant l'été, c'était en Grèce.
16:17 Vous perdez tout.
16:19 Et puis, ça peut être...
16:20 Là, c'est la nature.
16:22 Vous avez des villes qui peuvent brûler.
16:24 Mais sur le rôle de l'État, vous dites,
16:26 "De plus en plus de Français constatent que l'État active lui-même volontairement
16:31 des leviers de destruction de la société."
16:36 Sur ce rôle néfaste de l'État, vous pensez...
16:39 – Alors, c'est dans le contexte, il faut recontextualiser ce que je dis là.
16:42 – Bien sûr, d'accord, mais vous pensez que l'État ne veuille pas le bien des Français.
16:47 – Est-ce que l'État veut le bien des Français ?
16:49 Écoutez, quand vous rendez compte que dans un gouvernement,
16:52 vous avez une majorité de gens qui ont des affaires, là où je pense,
16:59 qui leur traînent un nombre de casseroles incroyable,
17:03 est-ce que ces gens...
17:05 Parce que l'État, ça ne veut rien dire.
17:06 Qu'est-ce que c'est que l'État ?
17:08 Ce sont des gens, c'est un groupe de personnes qui dirigent un pays.
17:11 Il faut arrêter avec l'État aussi.
17:12 Moi, c'est comme l'État, le système, l'État profond.
17:18 Excuse-moi, mais l'État profond, je peux te donner tous les noms,
17:21 des hauts fonctionnaires qui te pourrissent la vie toute la journée.
17:23 Ce sont des gens.
17:25 Si tu veux combattre, ne combat pas des idées, combat des gens.
17:28 Il y a des gens qui mettent en œuvre des choses qui ne sont pas très catholiques,
17:31 si je puis me permettre.
17:32 Il n'y a pas d'État.
17:33 Il y a des gens qui constituent l'État.
17:35 Il y a un Conseil des ministres.
17:36 Et puis après, au sein des ministères,
17:38 il y a des gens qui sont là sur le très, très long terme,
17:41 qui sont des hauts fonctionnaires, qui sont un peu partout.
17:44 Et qui autrefois...
17:45 – Ils ne sont pas là pour garantir le bien commun.
17:47 – Ah oui, à un moment, il y en a certains, oui, encore,
17:50 des serviteurs de l'État, mais il y en a de moins en moins.
17:52 Et moi, je parlais avec un ancien, un ami qui est un ancien Énarc,
17:59 qui est en pré-retraite, quasiment à l'âge de la retraite,
18:03 qui me disait que lui, quand il a fait l'Énarc,
18:07 ils avaient des toutes petites promotions.
18:11 Aujourd'hui, ils ont fait des promotions énormes ces dernières années.
18:16 Là, ils vont refondre des choses.
18:18 On va ressortir les mêmes.
18:19 On ressortira toujours le même genre de haut fonctionnaire.
18:22 Donc, il fallait caser partout, de moins en moins compétents.
18:24 Et avec une morale de plus en plus absente de la société,
18:31 et un manque d'éducation, il n'y a plus de garde-fou.
18:36 Donc, vous avez des gens qui ne servent que leurs intérêts particuliers.
18:40 Et quand vous regardez même la gestion des ports,
18:42 je ne sais pas si vous avez fait des émissions là-dessus,
18:43 c'est hallucinant la gestion des ports en France.
18:46 C'est juste un tout micro exemple que je vous donne.
18:49 À aucun moment, c'est l'intérêt de la France qui prévaut,
18:53 mais c'est l'intérêt de gens qui veulent être tranquilles,
18:57 qui veulent faire leur carrière.
18:58 Donc, il n'y a pas d'État, il y a des gens qui font l'État.
19:04 – Mais ce mépris des hauts fonctionnaires
19:06 et de ceux qui sont censés être aux manettes du pays,
19:11 en tout cas de la France,
19:12 c'est un peu le même système dans tous les États européens.
19:15 Et vous pensez qu'à terme, les Européens finiront par fomenter
19:19 des révoltes sanglantes face à ce mépris ?
19:21 – Là, vous avez eu les émeutes.
19:23 Je sais qu'à TV Liberté, télévision à droite, etc.,
19:27 vous avez été horrifiés par tous ces gamins venus des banlieues
19:32 qui ont mis tout à feu et à sang.
19:33 Écoutez, cette année, les soldes étaient 100%.
19:36 C'était -100%, c'est pas beau ça ?
19:38 Les Nike vous arrivaient au pied, directement à vos pieds.
19:41 Bon voilà, donc ils ont mis le dernier iPhone gratuit
19:44 qui est mille fois trop cher, vous voyez ce que je veux dire ?
19:47 Eh bien, oui, ils se sont révoltés.
19:50 Probablement qu'il y avait les grands frères derrière,
19:52 je ne sais pas, parce que c'était quand même des minots,
19:55 comme on dit chez moi, 12 ans, 13 ans, voilà,
19:58 des minots qui ont fait des dégâts.
20:00 Je ne parle pas des faits les plus graves
20:02 comme ce qui s'est passé avec les roses,
20:03 ça c'est un autre problème, ce n'est pas des minots qui l'ont fait.
20:06 Là, c'est de la barbarie pure et simple, c'est autre chose
20:09 que de jouer à cache-cache avec les flics et en se marrant
20:13 parce que c'est ce qui se produisait avec ces gamins.
20:15 – Mais quand vous dites que les Européens finiront
20:19 par fomenter des révoltes sanglantes,
20:21 vous les mettez en parallèle avec ces émeutes ethniques ?
20:24 – Non, pas du tout, non, ce n'est pas forcément des émeutes ethniques,
20:28 c'est que c'est des gamins à qui on ne donne rien.
20:31 Donc on n'a rien donné à leurs parents
20:33 parce que ce ne sont pas des émigrés clandestins
20:35 qu'on fait ça, ce sont des gens qui sont là depuis plusieurs générations,
20:38 c'est peut-être la quatrième génération, etc.
20:40 que les parents n'ont pas réussi à éduquer,
20:43 mais en fait ça c'est la conséquence, ce n'est pas la cause.
20:46 Pourquoi est-ce qu'il faut toujours regarder la conséquence ?
20:49 Ces gamins, ils ne sont qu'une micro-conséquence,
20:51 mais ce n'est pas eux la cause, même pas leurs parents.
20:55 Il faut aller à la cause.
20:56 – Dites-nous alors, la cause c'est quoi ?
20:58 – La cause c'est toujours pareil, l'État, le gouvernement, l'État profond,
21:03 tous ceux qui ont laissé la France se déliter depuis 50 ans,
21:08 comme le général de Gaulle nous l'avait prédit.
21:11 Pourquoi est-ce que le général de Gaulle, le soir de sa défaite,
21:13 ne s'est pas déplacé ?
21:16 Il ne s'est même pas déplacé,
21:18 il n'a même pas voulu répondre aux interviews,
21:20 et à rien du tout d'ailleurs,
21:22 parce qu'il a dit "les Français ont fait un choix",
21:25 ils ont fait le choix de la dégringolade pendant 50 ans.
21:28 Et bien c'est ce qui s'est produit.
21:30 Et en 2023, on est en train de payer,
21:34 on est en train de récolter ce qu'on a semé, voilà, c'est tout.
21:38 Maintenant, c'est pas bien, ok, c'est des vilains gamins,
21:45 il faut les punir un peu,
21:46 il faut peut-être un peu essayer d'aller tourner la sonnette d'alarme chez les parents,
21:49 et puis aussi peut-être leur donner quelques bonnes amendes,
21:52 être un peu plus musclés, mais enfin bon, ce n'est pas là le problème.
21:57 Écoutez, ils ont eu des soldes 100% gratuites,
21:59 ça va nous coûter combien ?
22:00 Un milliard, c'est ça ? Je ne sais plus quel chiffre.
22:02 Et puis voilà.
22:04 – Vous prenez le contraire des révolutions du passé,
22:08 vous considérez comme une contre-révolutionnaire,
22:11 c'est quoi la contre-révolution alors ?
22:12 – Alors, la contre-révolution, comme disait Joseph Demestre,
22:16 c'est le contraire d'une révolution.
22:18 En fait, on s'inscrit dans la tradition.
22:21 Et la tradition, elle est une mini-révolution constante
22:24 parce qu'elle s'ancre dans la tradition, vous voyez.
22:27 Et c'est à partir de la tradition que vous vous renouvelez.
22:31 Mais ce n'est pas les pieds dans le vide,
22:34 et encore moins les pieds dans la hame, vous avez compris,
22:37 en fait, dans la fiante, comme le coq gaulois
22:41 avec son drapeau rouge qui chante, les pieds là-dedans,
22:46 sous le ferment de sang et de fientes de la révolution.
22:50 Là, il n'y a pas de racine, si vous voulez,
22:52 la racine du génocide franco-français, je ne pense pas que…
22:55 – C'est la taboule au hasard.
22:56 – Oui, la taboule au hasard,
22:57 aujourd'hui, ça ne donne pas de très bons résultats.
23:00 Si justement, on se réenracinait avec des racines solides,
23:05 vous pouvez continuer les ramifications de l'arbre
23:08 et à donner des fruits et des nouveaux fruits,
23:10 et grandir et faire des jeunes pousses.
23:12 Donc la révolution, ça sert qui ?
23:14 Ça sert toujours les mêmes, ça sert toujours les plus nantis.
23:18 La révolution française, c'est ce que ça a fait,
23:20 ça a créé des nouvelles castes de nantis.
23:23 Et qu'est-ce qui s'est fait couper la tête ?
23:27 Le petit aristo du coin qui était paysan lui aussi,
23:30 bon, beaucoup, et puis le peuple.
23:32 Le peuple, c'était des ruisseaux de sang.
23:35 Donc la révolution, elle sert rarement le peuple.
23:39 Donc il vaut mieux l'éviter.
23:42 Après, les émeutes, oui, ce sont des mini-révolutions,
23:47 en tout cas des mini-guerres civiles, avec des jeunes,
23:51 des gens qui sentent qu'il y a quelque chose qui ne va plus,
23:54 qu'il y a quelque chose de pourri au royaume de France,
23:56 et ils le sentent.
23:59 Et ça ne va pas aller en s'arrangeant
24:00 avec les nouveaux programmes d'éducation nationale de M. Ndiaye.
24:04 Parce que là, l'éducation sexuelle, excusez-moi,
24:11 j'étais un peu grossière, mais je ne suis pas vulgaire,
24:13 grossière, attention, c'est différent.
24:15 Mais je vais vous dire, c'est la branlette,
24:18 mais alors, comment, les mathématiques,
24:21 même la politesse, l'éducation, l'histoire, tout ça,
24:25 non, non, nada, nada, non, la branlette.
24:27 Et donc là, ça va vous donner des gosses traumatisés,
24:31 on en a un qui est un peu dans les hautes sphères de l'État,
24:35 qui ne s'est pas sorti encore grossière,
24:38 il ne s'est jamais sorti du merdier,
24:39 donc il n'a pas pu s'en sortir tout court, et nous on trinque.
24:42 Excusez-moi, c'est un peu grossier, mais la vérité, c'est ça,
24:45 c'est qu'aujourd'hui, ces gamins vont très mal,
24:47 et on va en rajouter avec des injonctions gouvernementales
24:52 qui vous disent, et là je réponds à votre question,
24:55 est-ce que le gouvernement veut le bien du peuple ?
24:57 Je dis, est-ce que c'est vouloir le bien du peuple
24:58 que d'aller traumatiser des gamins dès l'âge de 3 ou 4 ans
25:01 en leur parlant de sexualité, alors que ce que l'on sait,
25:05 c'est qu'il faut éloigner les enfants et les jeunes
25:07 le plus loin possible de la sexualité,
25:10 jusqu'à là, et avec délicatesse,
25:13 on commence à introduire le sujet délicatement,
25:15 avec la biologie, etc., au moment de la puberté,
25:20 quand on commence à se poser des questions,
25:22 que le corps commence à s'exprimer et à parler.
25:24 Donc si vous faites ça, sous les injonctions de l'OMS,
25:27 lui-même financé par M. Biguet,
25:29 lui-même très copain avec M. Epstein,
25:31 vous voyez un peu où je veux en venir.
25:33 Donc est-ce qu'il veut notre bien ?
25:35 Eh bien la réponse, je crois que vous l'avez.
25:37 C'est juste un exemple, et vous savez,
25:39 un bon exemple vaut mieux qu'un long discours.
25:41 – Alors, Salza-Bertin, j'aimerais qu'on avance,
25:45 puisque dans la deuxième partie,
25:46 nous allons donner beaucoup de solutions d'autonomisme
25:50 à nos téléspectateurs, mais avant cette question,
25:53 alors, beaucoup de survivalistes prônent l'isolement total du monde.
25:57 Vous vous dites qu'il faut vivre… – Ah oui, ça c'est le survivalisme.
25:59 – Il ne faut pas fuir le système,
26:01 mais il convient de vivre dans deux mondes parallèles.
26:05 Alors, c'est quoi les deux mondes parallèles
26:07 auxquels vous voulez qu'on se rattache ?
26:10 – Le survivaliste, il va s'isoler, il va partir dans sa bade,
26:14 alors sa base autonome durable, j'aime beaucoup le mot,
26:17 il va s'isoler dans sa bade où il va essayer d'être complètement libre
26:22 et se débrouiller par lui-même.
26:24 Alors, le survivaliste, il est vraiment survivaliste,
26:27 et il y en a quelques-uns en Suisse, il y en a un qui est très connu,
26:30 que je salue, c'est Lourigas, qui est San Giorgio,
26:33 – Pierrot San Giorgio.
26:35 – Pierrot, qu'on aime tous beaucoup,
26:36 mais qui est plus survivaliste et qui peut-être, éventuellement,
26:41 enfin en tout cas, les survivalistes sont capables de tout faire eux-mêmes,
26:44 normalement, sinon on n'est pas trop survivaliste.
26:46 Bon, mais ça c'est un rêve, et puis ce n'est pas forcément souhaitable,
26:50 parce que de toute façon, un homme seul est un homme mort,
26:53 parce qu'en cas de désordre, de guerre civile, de n'importe quelle pénurie,
26:58 si vous êtes seul, vous êtes un homme mort.
26:59 Ce qui est bien, c'est de faire front en groupe.
27:05 Donc moi, c'est pour ça que je dis, l'autonomiste, il va privilégier le groupe.
27:11 Vous voyez, c'est ça, et on fait les choses ensemble,
27:17 loin de la BAD, enfin loin de la BAD, ou alors en BAD ensemble,
27:21 mais la BAD, pourquoi j'écris ce livre ?
27:23 Parce qu'on est 80% d'urbains, on est 80% d'urbains,
27:27 et donc en cas même de guerre, vous voyez,
27:32 pendant la seconde guerre mondiale, on allait dans sa maison de campagne.
27:35 – L'exil.
27:36 – On s'exilait, mais aujourd'hui…
27:38 – L'exode, excusez-moi.
27:39 – L'exode, oui, on allait, on partait, on s'exilait entre guillemets,
27:44 se mettre à l'abri à la campagne.
27:46 Aujourd'hui, les urbains, de toute façon, ils ne savent rien faire,
27:49 donc ça ne s'arrangera pas dans leurs affaires de partir comme ça.
27:52 On a bien vu au moment du Covid, tous les parisiens qui sont partis,
27:55 et puis il y en a beaucoup qui sont revenus,
27:56 à tel point qu'il y a des villages entiers qui sont à revendre,
27:58 figurez-vous, des villages de campagne, des maisons bien refaites d'ailleurs,
28:03 il y a peut-être des affaires à faire,
28:04 mais en tout cas, voilà, on ne peut pas s'improviser, survivaliste,
28:09 et moi je dis, non seul, on ne fait rien, ça c'est sûr et certain.
28:13 – Alors on va voir ensemble, dans la deuxième partie,
28:16 les solutions de l'autonomisme de Salza-Bertin, à tout de suite.
28:21 [Générique]
28:25 On continue avec notre invité Salza-Bertin,
28:29 alors pour se préparer à ces ruptures de normalité
28:33 qu'on a évoquées en première partie, par quoi faut-il commencer ?
28:38 – Se former, la première des choses.
28:41 – Donc lire l'ouvrage de Salza-Bertin.
28:43 – Pour commencer, parce qu'en fait, il a été fait pour que vous ayez
28:50 une réponse à la fin du livre, c'est quel autonomiste vous pouvez être.
28:54 On ne peut pas tous être les mêmes autonomistes,
28:56 on n'a pas tous les mêmes capacités.
28:59 D'abord, je vous dis, comme je le disais juste,
29:02 à la fin de la première partie de notre entretien,
29:06 nous sommes 80% d'urbains, c'est pour ça que j'ai fait ce livre.
29:10 Moi, tel que vous me voyez là,
29:11 je ne suis pas tout de suite prête à partir en bushcraft,
29:14 ne nous le cachons pas.
29:15 Donc, mes capacités sont assez réduites
29:19 par rapport à quelques autonomistes que j'ai rencontrés,
29:22 qui sont des militaires d'ailleurs, ou d'anciens militaires,
29:25 qui sont capables de tout faire.
29:26 Ils vont gérer 30 hectares, continuer à partir en mission,
29:31 négocier avec les terroristes, essayer de…
29:34 Et puis ils vont refaire le toit de la maison,
29:37 et puis en même temps, ils ont passé le diplôme
29:40 pour être agriculteur ou éleveur.
29:42 Non mais j'ai rencontré des surhommes,
29:44 et des surfemmes si vous voulez aussi,
29:46 un petit peu aussi, quand même.
29:48 Mais bon, d'abord c'est des projets familiaux,
29:50 des projets de groupe, mais ça, c'est pour une minorité,
29:56 vraiment, je suis désolée, je ne veux pas casser les râles,
29:58 mais c'est pour une minorité.
30:00 Et moi, donc à la fin de ce livre,
30:02 tout ce dont je parle, j'ai quasiment testé,
30:04 ou je sais que c'est faisable quand même par,
30:06 entre guillemets, le commun des mortels.
30:08 Alors évidemment, il faut être à un minimum débrouillard,
30:12 avoir un peu de volonté, une volonté d'apprendre,
30:16 une soif d'apprendre, voilà,
30:18 et un peu de capacité d'assimilation,
30:20 mais quand même, ça se fait, et si moi je peux le faire.
30:23 Et donc, en fait, à la fin de ce livre,
30:24 vous avez la réponse.
30:25 Mais déjà, il faut changer le logiciel.
30:28 – Mais qu'est-ce que vous auriez à dire
30:31 aux jeunes banlieusards qui vivent dans un petit appartement ?
30:35 Moi, comment je deviens autonomiste ?
30:37 – Comment vous devez devenir autonomiste ?
30:38 Déjà, vous mettez en œuvre la première partie
30:42 avec une bibliothèque que vous pouvez vous créer,
30:45 mais qui va aussi bien du livre de science-fiction
30:50 qu'à des théoriciens plus importants.
30:54 – Vous citez beaucoup 1984, Georges Bernanos.
30:58 – La France contre les robots, vous avez compris.
31:02 – Le meilleur des mondes.
31:03 – Le meilleur des mondes, Exlec, qui va bientôt être dépassé,
31:06 parce que là, il y a une banque qui est en train de tester la puce
31:10 pour payer sous votre pôle.
31:13 – RFID.
31:13 – Les caméras, toutes ces caméras invraisemblables
31:16 qui vont être mises à Paris au moment des Jeux olympiques,
31:19 qui vont même voir l'intention dans la rétine de votre œil.
31:22 Enfin, c'est des choses quand même…
31:23 – Des portables qui pourront être activés à distance,
31:25 ça a été voté, là.
31:26 – Vous vous filmez dans les toilettes, c'est passionnant.
31:29 Non, c'est formidable, on n'arrête pas le progrès, vous voyez.
31:33 Donc déjà, il faut se former pour comprendre comment résister dans sa tête.
31:37 – Alors, vous abordez un principe très général, c'est l'autonomie circulaire.
31:40 C'est quoi le principe ?
31:41 – Alors, l'autonomie circulaire, c'est une fois qu'on sait
31:43 quel genre d'autonomiste on est,
31:46 on peut commencer à mettre des choses concrètes en place.
31:49 Et on va entrer dans un univers qui est un autre univers
31:54 que ce monde de croissance permanente.
31:59 Et comment est-ce qu'on peut croître indéfiniment dans un monde fini ?
32:04 Vous voyez, le progrès infini dans un monde fini,
32:07 je ne suis pas la seule à le dire, ça ne peut pas fonctionner,
32:10 il faut être raisonnable, il faut être un petit peu logique quand même.
32:13 Et puis qu'est-ce que le progrès ?
32:16 Donc déjà, il faut en finir avec cette notion de progrès.
32:20 Est-ce que c'est un progrès d'avoir des puces dans tous les sens
32:23 et plus avoir une seule marge de liberté, plus aucune marge de liberté ?
32:27 Est-ce que c'est ça le progrès ?
32:29 Vous dites "retour aux anciennes solidarités".
32:31 Alors l'autonomie circulaire, c'est donc qu'on entre dans ce monde parallèle,
32:36 vous m'avez posé la question.
32:38 C'est deux mondes qui vont se dessiner.
32:40 Il y a ceux qui vont continuer à être connectés, hyper connectés,
32:45 jusqu'à devenir des robots.
32:47 Alors on va entrer dans le transhumanisme aussi, vous voyez.
32:50 C'est la dépossession de soi.
32:52 La dépossession de soi, elle a commencé,
32:58 elle a commencé avec l'ère industrielle
33:03 où on a été dépossédés de la terre par les machines et de tout d'ailleurs.
33:10 Il y a toujours un écran entre nous et le réel qui est la machine.
33:14 Et donc il y a un mouvement qui s'appelle l'atelier paysan
33:20 qui dit "il faut reprendre la terre à la machine".
33:25 Et donc on va créer à travers l'atelier paysan
33:28 son outil de production parce qu'à partir du moment
33:31 où vous créez votre outil de production,
33:34 vous en êtes un peu le maître et vous pouvez aussi le détourner.
33:38 Vous redevenez libre, vous voyez.
33:40 Donc vous allez pouvoir faire des stages, acheter des kits.
33:45 En plus, il y a tout un réseau aussi solidaire pour mutualiser l'outil.
33:51 Et donc ça, c'est un petit exemple, ça c'est de l'économie,
33:54 de l'autonomie circulaire, c'est-à-dire qu'on va mutualiser cet outil
33:57 qu'on a fabriqué, on sait le faire marcher, on sait le fabriquer,
34:01 on sait donc le réparer, on le partage.
34:04 Et puis, on sait ce qu'appelle Pierre Rabic,
34:08 qui est un nom incontournable dans le paysage de l'autonomie,
34:13 c'est une autonomie qui se respecte, la sobriété heureuse.
34:18 La sobriété heureuse, ben écoutez, on n'a pas besoin d'acheter des vêtements neufs,
34:22 on peut très bien, voilà, et puis recycler des tas de choses à l'infini.
34:26 Et donc là, on va arriver petit à petit au monde de la low-tech
34:30 dont on pourra parler.
34:32 En fait, l'autonomie circulaire, c'est que tout peut être réutilisé,
34:36 mais surtout le faire circuler entre nous.
34:38 – Oui, vous dites, c'est l'échange, le don, le partage des connaissances,
34:43 vous dites, on ne va pas sauver le monde avec des brevets.
34:45 – Non, non, non, moi je suis pour l'open source,
34:48 qu'on appelle open source, la source ouverte,
34:50 et dans ce monde, c'est un univers,
34:53 parce que quand je dis qu'il y a deux univers parallèles,
34:55 c'est vraiment deux univers.
34:56 Cet univers, c'est l'univers de la gratuité,
34:59 il y a un livre merveilleux, qui s'appelle "Gratuité".
35:02 Vous voyez, aujourd'hui, vous avez des petites cabanes,
35:04 des boîtes à livres, et que vous mettez,
35:07 vous prenez des livres et vous en remettez, vous voyez,
35:09 et tout ça, c'est gratuit, c'est ça, c'est ça, cette idée.
35:12 Vous avez des gens qui, aujourd'hui, dans la low-tech,
35:15 et chez les makers aussi, où on peut créer son propre ordinateur,
35:18 bon, il faut rester dans ce monde-là,
35:20 parce qu'il ne faut pas se déconnecter complètement,
35:22 on peut en parler un peu plus,
35:23 mais on met les plans en source ouverte.
35:29 Ça, c'est l'autonomie circulaire.
35:32 - Alors, vous nous parlez de la low-tech, ça veut dire quoi ?
35:34 Vous dites que c'est l'inverse de la high-tech, la low-tech.
35:36 Qu'est-ce que ça veut dire ?
35:37 - La low-tech, c'est la high-tech,
35:42 c'est tout ce qu'on voit depuis les années 50,
35:47 qui sont tous ces appareils qui vous éloignent du réel
35:53 et de l'emprise que vous pouvez avoir sur le réel,
35:56 sur la machine, en fait, très poussée.
36:00 Et la low-tech, c'est l'inverse, c'est se réapproprier l'outil.
36:05 Mais alors, attention, parce que c'est un nœud, en fait,
36:08 un gordien, quand on dit low-tech, parce que,
36:10 par exemple, quelqu'un comme Giancovici,
36:14 il vous dit que c'est quelque chose qui permet de réguler, en fait, la low-tech.
36:19 De réguler ou de faire en sorte que tout le monde entre dans la même petite boîte.
36:25 Vous avez une revue d'écologie qui est abritée
36:29 par les presses universitaires de France,
36:30 où il y a eu un grand débat sur ces sujets-là.
36:33 Mais je crois que lui, il est encore complètement dans le système capitaliste,
36:37 en fait, quand il dit ça.
36:38 Là, dans le vrai mouvement de la low-tech,
36:41 celui de Châtel-Perron, qui fait le tour du monde avec son bateau
36:43 pour aller trouver tous les fameux outils de la low-tech,
36:47 qui peuvent remplacer, mais qui sont les mêmes,
36:50 mais en version énergie durable, énergie gratuite,
36:59 faisable par soi-même, etc.
37:02 Et on est obligé de retourner en Afrique, en Asie, en Inde,
37:07 pour trouver ces techniques-là, où on découvre des nouvelles.
37:11 Eh bien, ça, c'est ce monde qui se dessine,
37:14 c'est le monde en parallèle avec des outils
37:19 qui sont la réplique vertueuse et sobre de ces objets low-tech.
37:25 Par exemple, le frigo.
37:27 Le frigo, vous pouvez vous en passer, sauf quand il fait très très très chaud.
37:32 Mais vous pouvez vous fabriquer, je raconte,
37:38 un frigo de… c'est pas vraiment un frigo,
37:42 mais vous allez vivre autrement.
37:43 C'est-à-dire que vous allez déjà vivre autrement,
37:45 vous allez, pareil, reconditionner le logiciel qui est dans la tête
37:50 pour consommer autrement, mais vous allez quand même avoir
37:54 des outils pour conserver vos aliments très correctement,
37:58 comme le faisaient nos anciens.
37:59 Mais on vit depuis combien de temps comme ça ?
38:02 On vit depuis 80 ans ?
38:04 Même pas 100 ans de cette manière de…
38:09 De l'hyperconsommation.
38:10 De l'hyperconsommation et puis surtout,
38:12 tous ces appareils qui sont apparus, finalement,
38:15 ça se compte en décennies.
38:16 Donc on vivait très bien jusqu'à présent et surtout, ça pollue.
38:21 Ça pollue complètement l'environnement, ça vide le porte-monnaie.
38:26 C'est tout un système qui a été créé, l'obsolescence programmée, tout ça.
38:30 Donc il faut s'en défaire pour devenir libre.
38:33 Parce que l'enjeu de ce livre, c'est de savoir
38:35 quel autonomiste vous êtes à la fin,
38:38 pour un minimum sortir du grand jeu capitaliste
38:43 et puis surtout, vous sortir des situations les pires.
38:47 Quand il y a des ruptures de normalité,
38:48 il se devient en avoir de plus en plus.
38:49 Alors, on va commencer par le modèle d'habitation.
38:53 Patrick Baroney, qu'on citait tout à l'heure,
38:55 a un modèle d'habitation qui coûte 10 000 euros.
38:59 Dans quel habitat peut vivre l'autonomiste ?
39:02 – Alors, lui, il a construit sa maison et il a voulu prouver
39:06 qu'on peut construire une maison à 10 000 euros
39:08 qui est très confortable et désirable.
39:11 Alors, il y en a une qui est un petit peu plus chère,
39:13 qui doit coûter 20 000 alors qu'elle est encore plus confortable.
39:17 – Donc c'est pas Henri Taureau, près de l'Étan,
39:20 qui a acheté trois planches et qui a mis sa petite chemine
39:24 et il y a des trucs un petit peu plus élaborés.
39:26 – Oui, l'insert par exemple, ce sont les Baroneys.
39:29 L'insert qui chauffe très très bien la maison.
39:31 Vous pouvez mettre un poêle qui chauffe très très bien,
39:34 alors pas le poêle à granulés, attention,
39:35 parce que là vous rentrez à nouveau dans l'usine à gaz.
39:40 Le granulé, on vous fait monter le cours du granulé
39:42 puis c'est terminé, merci, au revoir.
39:44 Vous ne vous chauffez plus, parce qu'on peut cuisiner aussi.
39:47 Vous avez des poêles à bois qui font four aussi, c'est formidable.
39:55 Vous pouvez créer aussi votre petit four à l'extérieur
39:59 si vous avez une petite cour ou un tout petit jardin.
40:05 Même avec un petit jardin, on peut s'en sortir.
40:07 J'en parle à des urbains qui ont des tout petits jardins
40:09 qui arrivent à être un peu autonomes.
40:11 – Vous en parlez de la permaculture en matière d'alimentation.
40:14 Alors c'est une conception à part de l'agriculture.
40:17 Est-ce que vous pouvez nous en dire un mot de la permaculture ?
40:19 – C'est tout un mouvement de retour à la nature.
40:25 En 1962, une femme qui s'appelle Rachel Carson,
40:30 elle dans le Maryland, elle scrute le ciel,
40:33 elle est aux États-Unis, elle scrute le ciel,
40:35 et elle remarque qu'il y a des milliers d'oiseaux
40:36 qui tombent du ciel et qui meurent.
40:39 Et là, on fait le constat, c'est dans ces années-là,
40:42 qu'on fait le constat que le pesticide…
40:44 – C'était quelle année, vous m'avez dit ?
40:45 – 1962. Elle va écrire…
40:50 Attends, ça va me revenir, enfin bon.
40:52 Elle constate que les oiseaux meurent.
40:55 Et elle va faire des études très approfondies
40:59 pour prouver que ce sont les pesticides.
41:01 Et que ces pesticides, en plus, ils donnent le cancer.
41:03 D'ailleurs, deux ans plus tard, elle mourra du cancer.
41:06 D'accord ?
41:07 – Ce n'est pas une illuminée, je veux dire, cette femme.
41:10 – Ce n'est pas du tout une illuminée, parce qu'elle constate…
41:12 – Vous dites que dans les autonomistes,
41:13 il y a souvent des gens hippies, un peu légers.
41:15 – Elle, c'est une scientifique.
41:16 – Oui, oui, c'est une…
41:17 – C'est une scientifique.
41:18 C'est "Le printemps silencieux", son livre.
41:20 Il faut lire "Le printemps silencieux", ça fait partie des bibles.
41:23 Et donc là, on commence à constater,
41:26 j'irais que soit 62, c'est vraiment une date charnière,
41:30 on commence à constater les dégâts de la chimie dans la nature.
41:37 D'où viennent ces dégâts ?
41:38 Ils viennent de ce qui est aujourd'hui, à mon avis,
41:42 le mal absolu dans notre société,
41:46 c'est l'armement de guerre.
41:49 Et après la Première Guerre mondiale,
41:53 on a commencé à recycler les gaz, les chars,
42:06 et les produits pour l'adapter à l'agriculture.
42:13 Parce qu'il fallait recycler, il fallait en faire quelque chose.
42:17 On a commencé à polluer les sols comme ça.
42:20 À la Deuxième Guerre mondiale, il y a eu le plan Marshall.
42:23 Et alors là, ça a été notre affaire,
42:24 parce que là, les Américains, ils nous ont renvoyé
42:27 toutes leurs saloperies les pires de l'armement
42:30 qui s'est déversé dans nos sols.
42:33 Et donc là, vos "round-up" et toutes ces sortes de choses,
42:38 votre glyphosate et tous ces trucs-là,
42:40 et bien voilà, ça s'est répandu dans les airs,
42:47 dans les eaux et dans la terre.
42:49 – Et alors vous citez ce Japonais en matière de permaculture, Fukuoka.
42:53 – Ah bah oui, Fukuoka.
42:55 – Il y a quatre principes.
42:57 Je crois qu'il dit qu'il ne faut pas labourer la terre,
42:59 qu'il ne faut pas détruire la vie qui est dans la terre.
43:02 – Il faut recouvrir les sols, il faut la patience,
43:05 c'est la clé de voûte de son œuvre, la patience, c'est ça.
43:09 Si vous voulez travailler avec la nature, dont nous faisons partie quand même.
43:14 – Oui, ce n'est pas l'agriculture intensive son truc.
43:17 – L'agriculture intensive, elle est née de l'armement,
43:21 elle est née du recyclage de l'armement qui a tué nos sols, tué la terre.
43:28 Parce qu'effectivement, quand Rachel Carson voit dans les années 60
43:33 qu'il n'y a plus d'oiseaux dans la nature,
43:35 je ne sais pas si vous êtes allés dans les plaines de La Bosse,
43:38 ah ça vous êtes tranquilles, il n'y a pas un bruit.
43:40 Ah bah il n'y a pas un bruit parce qu'il n'y a même pas un petit mouchon,
43:43 vous voyez, il n'y a plus un bruit d'oiseaux,
43:44 il n'y a plus un mouchon, il n'y a plus rien.
43:46 Tout a été tué, ça c'est sûr, vous êtes tranquilles.
43:50 – Alors, sous la terre il y a l'eau, et dans ces nappes phréatiques
43:54 qui sont en profondeur, vous dites qu'elles sont totalement infestées
43:59 de produits chimiques, notamment issus des médicaments,
44:02 que ce soit antibiotiques, etc.
44:04 Comment l'autonomiste se procure-t-il de l'eau ?
44:08 Comment est-ce qu'il la dépollue ?
44:10 – Ah oui, mais quand même, je voudrais juste revenir à Fukuoka,
44:14 à la révolution d'un seul brin de pâques, il faut lire aussi,
44:16 ça c'est vraiment des livres, Bill Mollison aussi,
44:19 le père de la permaculture, il faut y aller à fond,
44:21 il faut absolument avoir lu tout ça.
44:25 Fukuoka, il se rend compte aussi qu'il y a des endroits
44:29 où on a cultivé le riz pendant 1500 ans, et en une génération,
44:33 en une génération, à peine, même en 10 ans,
44:37 le sol était mort et on ne pouvait plus rien cultiver.
44:39 – Et vous dites qu'il a eu des meilleurs résultats avec sa technique
44:43 que les terres les plus fertiles du pays.
44:47 – Ce n'est pas sa technique, ah non, non, pas du tout,
44:50 ce que je veux dire c'est que lui, il a constaté la même chose
44:52 que Rachel Carson, c'est-à-dire qu'il a dit que ces endroits
44:54 où on cultivait le riz pendant 1500 ans,
44:56 on a introduit l'agriculture intensive avec toutes ces saloperies
45:00 et d'un seul coup, tous ces produits…
45:01 – Il a réussi à les réhabiliter avec ses techniques.
45:03 – Ah oui, il arrive à réhabiliter, mais c'est très très long,
45:06 une reconversion en bio, c'est très très long.
45:08 Donc la permaculture, la biodynamie, l'agroforesterie, l'agroécologie,
45:15 tout ça ce sont des techniques qui sont sœurs
45:19 et qui œuvrent pour un retour au respect du vivant,
45:25 mais nous en faisons partie et il y a tout un débat
45:28 dans le milieu justement de la permaculture
45:34 et sur la notion de nature.
45:38 Alors malheureusement, selon votre sensibilité de gauche,
45:45 moins de gauche, selon vos sensibilités philosophiques,
45:48 il y a un grand débat sur la nature, mais on sent pertinemment
45:52 que ce monde industriel et capitaliste nous a éloignés de la nature
45:56 et a fait de nous les dominants absolus de la nature
46:00 et les dominants absolus aussi de ceux qui étaient plus proches de la nature
46:04 avec une vision d'ailleurs occidentalo-centrée insupportable,
46:09 on s'en est encore aperçu au moment du Covid,
46:12 en voulant imposer une chimie parfois mortifère,
46:17 contre tout bon sens et tout notre système de santé comme ça.
46:23 Il n'est pas du tout holistique, alors pour faire quelque chose de bien,
46:27 quelle que soit la chose que vous voulez faire,
46:29 il faut la faire en harmonie avec la nature,
46:31 avoir une vision holistique des choses.
46:33 – Vous vous sentez vous ?
46:34 – Nous on balaie des millénaires de sagesse chinoise,
46:38 on balaie toute la sagesse africaine,
46:41 avec un côté profondément raciste,
46:45 mais au fond peut-être que le vrai racisme il est là,
46:49 et qu'il est capitaliste en fait, oui c'est ça, c'est une révélation.
46:54 C'est la base du capitalisme, et c'est un racisme profond en réalité.
47:01 Nous on fait la tabula rasa de tout, et on est occidentalo-centré,
47:05 on est des bons mécanos, c'est sûr qu'en médecine maintenant
47:08 on fait des prouesses, surtout avec les techniques,
47:10 ils sont contents, mais ce sont des bons mécanos,
47:13 je me dis, c'est égal à peut-être que beaucoup de médecins
47:15 auraient été mieux dans un garage,
47:18 ou à fabriquer des puces électroniques,
47:23 - C'est la religion de l'argent qui bousille la nature.
47:26 - Non, mais aussi d'être trop techniciste,
47:28 on n'a pas une vision holistique ni de la nature, ni de l'homme,
47:33 donc quand on se spécialise trop, on est un très bon technicien
47:37 pour opérer tel organe, mais tel organe est malade peut-être,
47:42 parce que le problème il est complètement ailleurs,
47:45 et ça on ne veut toujours pas le voir avec un orgueil fou,
47:49 et voilà, donc...
47:51 - Sur l'eau, je voulais vous entendre,
47:53 puisqu'elle occupe l'eau, tout un chapitre de votre ouvrage,
47:57 et c'est fondamental, on a, dites-vous, besoin,
48:00 chaque homme, en tout cas peut-être chaque français,
48:02 besoin de 145 litres d'eau par jour.
48:05 - Oui, et oui, parce que vous ne tenez pas 3 jours sans eau.
48:08 - Alors comment on dépollue notre eau ?
48:12 On ne va pas boire l'eau de l'étang direct ?
48:15 - Vous pouvez boire l'eau du robinet, pour l'instant,
48:18 vous pouvez encore le faire, sauf quand...
48:20 - Même si c'est dégueulasse et qu'on peut attraper,
48:23 on peut devenir stérile en buvant l'eau de Paris.
48:26 - Oui, c'est vrai qu'il y a des choses qui sortent encore,
48:29 même bien nettoyées, et puis surtout, à tout moment,
48:33 vous pouvez avoir ou des pannes, ou des...
48:36 des comment...
48:39 des désordres qui font que, là, récemment,
48:43 il y a une ou deux semaines, il y a encore toute une zone
48:47 qui a été privée d'eau parce qu'elle était imbuvable,
48:50 en sortant du robinet.
48:51 Donc il faut pouvoir la dépolluer.
48:52 Donc j'explique comment, et si vous voulez, je...
48:55 - C'est quoi ? C'est des filtres à eau ?
48:56 - Alors, il y a des filtres à eau,
48:58 mais je dis comment vérifier son eau soi-même.
49:01 C'est pour aussi inciter les gens à être plus autonomes
49:05 quand ils vérifient ce qu'ils boivent.
49:07 Mais ça peut être valable aussi dans ce qu'on mange.
49:09 - On apprend comment on analyse notre propre eau.
49:11 - Il faut analyser.
49:13 Mais ça, c'est... oui, ah ben oui,
49:15 il faut savoir un minimum analyser l'eau quand même.
49:17 Et après, je donne bien sûr les filtres.
49:19 Alors, vous avez des grands...
49:22 des grandes marques... - Suisses, d'ailleurs.
49:25 - Suisses, américaines, avec des filtres à charbon,
49:30 ou alors avec de la céramique,
49:32 qui filtrent absolument, quasiment tout ce qui est mauvais pour vous.
49:36 Et ça, il faut pouvoir en avoir un, ça c'est sûr.
49:40 - Est-ce qu'en matière de transport,
49:42 puisque vous qualifiez la politique de "tout électrique",
49:45 de "future catastrophe économique et écologique",
49:48 est-ce qu'il faut revenir à la monture à cheval ?
49:52 - Pourquoi pas ? - Pourquoi pas ?
49:54 - Le compagnonnage entre l'homme et l'animal,
49:58 plutôt que la domination de l'homme sur l'animal.
50:02 C'est un grand débat.
50:04 Mais alors, pourquoi pas ?
50:05 Mais écoutez, je pense qu'il y a des solutions plus vertueuses.
50:09 Le moteur à eau,
50:10 il y a des gens qui mettent de l'eau, j'assure, ça marche.
50:13 Vous avez le...
50:14 Bah écoutez, vous savez que la voiture, par exemple, diesel,
50:19 est plus vertueuse que l'essence.
50:21 Ah oui, oui, oui.
50:22 - Malgré les microparticules... - Oui, oui, vous irez voir pourquoi.
50:26 Parce qu'il y a des...
50:27 Même E=mc, ça fait une petite émission là-dessus,
50:29 vous voyez, donc il n'y a pas envie de dire, il vous explique tout.
50:31 Donc vous irez voir.
50:33 Donc on peut rouler encore un petit peu à l'essence,
50:38 mais la voiture électrique, elle nous rend encore moins autonomes.
50:44 Alors parce qu'il y a l'autonomie de l'individu,
50:46 mais il y a l'autonomie d'un pays.
50:47 Vous savez que les pauvres, la richesse du pauvre, c'est la nation.
50:50 C'est le dernier bien du pauvre, je ne sais plus de qui c'est.
50:53 C'est de Peggy.
50:54 La dernière.
50:56 Et là, on nous en a dépossédés complètement.
51:00 Oui. La France n'a plus de souveraineté.
51:02 Ah bah plus du tout.
51:04 Plus du tout. Plus du tout.
51:06 On donne des… je crois que, je ne sais plus…
51:11 enfin en tout cas, l'Europe, la Commission européenne nous coûte 18 milliards.
51:15 Elle nous coûte, parce qu'on reçoit, mais on est toujours…
51:22 On est toujours contributeur net.
51:23 Donateur, bon contributeur à hauteur de 18 milliards,
51:26 mais tout ça pour avoir perdu à peu près toutes nos libertés.
51:31 Donc en fait, quand je parle d'autonomie, attention,
51:33 je voulais juste le préciser quand même, et revient à votre question,
51:36 mais c'est que c'est aussi une autonomie du pays.
51:40 C'est-à-dire qu'au niveau d'un pays, vous pouvez organiser des choses
51:43 et là, vous êtes empêchés, là on est sincèrement empêchés,
51:49 dans tous les domaines, et notamment l'énergie.
51:51 Donc nous, nous avions un point fort, qui était l'électricité.
51:57 Mais aujourd'hui, on est dépossédés de l'électricité par un système ubuesque.
52:02 – Oui, vous n'êtes pas du tout anti-nucléaire, Salza-Bertin.
52:05 – Écoutez, moi je préférais que ça n'existe pas.
52:08 Maintenant ça existe, et pour l'instant,
52:11 on n'a pas grand-chose, grand-chose d'autre à proposer.
52:13 – De mieux. – Pour l'instant, aujourd'hui.
52:14 Non mais aujourd'hui, surtout pour être indépendant.
52:17 – Et pas payer des factures hallucinantes.
52:20 – Parce que si on se défait, nous, Français du nucléaire,
52:24 on est encore plus dépendants des énergies fossiles, des États-Unis, etc.
52:31 Et à ce moment-là, on va avoir un avenir qui sera encore moins désirable
52:37 pour le peuple en tout cas que celui qu'il est.
52:39 Et aujourd'hui, c'est l'usine à gaz, donc l'Europe nous impose
52:43 de racheter notre propre électricité plus chère que ce qu'on produit.
52:46 Nous, nous la produisons, mais c'est surréaliste quand même.
52:51 Donc je ne vous conseille pas d'avoir des voitures électriques tout de suite,
52:54 comme ça, en tout cas que électriques.
52:56 Et si vous voulez, c'est toujours la voie du milieu, la sagesse,
52:59 si vous êtes autonomiste.
53:01 C'est un peu d'électrique, pourquoi pas ?
53:03 Du solaire, beaucoup de solaire, l'énergie gratuite, le solaire,
53:06 j'en ai rien compte en pas.
53:08 Mais en tout cas, si vous mettez tous vos œufs dans une panier,
53:11 vous risquez fort d'être dépourvus quand l'abysse sera venue.
53:16 Parce que là, le tout électrique, non, ce n'est pas raisonnable,
53:22 parce que quand bien même nous reprendrions toute notre liberté
53:27 sur notre électricité, tout de même, les batteries,
53:32 qui sont tous sauf écologiques...
53:34 – Oui, au cobalt, en RDC.
53:36 – Ah oui, oui, et puis en plus le travail des enfants,
53:38 et toutes ces sortes de choses qui en découlent,
53:40 c'est une épouvante en fait.
53:42 Donc c'est tout sauf écologique.
53:43 Donc si vous êtes un bon écologiste,
53:45 que vous voulez respecter la nature et l'humain, et les enfants...
53:48 – Vous ne vous reconnaissez pas vraiment dans les mouvements écologistes d'aujourd'hui ?
53:52 – Tous ne défendent pas la voiture électrique, vous voyez.
53:56 Ils sont un peu infiltrés par les lobbies aussi, c'est le problème,
53:58 c'est des mouvements écologistes d'aujourd'hui.
54:02 C'est leur grand problème.
54:03 – Salza Bertin, on n'a pas le temps d'évoquer tous les sujets
54:07 qui sont dans votre livre.
54:09 Vous parlez aussi de comment se créer un potager,
54:13 de comment se fournir de l'énergie, comment assurer sa propre sécurité.
54:18 Notre santé, vous citez par exemple Hildegarde de Bingen,
54:23 la docteure de l'Église reconnue par Benoît XVI, bénédictine du XIIe siècle.
54:29 Mille autres renseignements pratiques et utiles
54:32 pour s'adapter au monde qui vient.
54:35 En tout cas, merci à vous Salza Bertin.
54:38 Je rappelle le titre de votre ouvrage, "Vivre autonome,
54:41 le survivalisme à la française, c'est essentiel".
54:46 Merci à vous d'être venue.
54:48 Et quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine.
54:51 À bientôt.
54:52 [Générique]