• il y a 2 ans
Reportage sur la Boulangerie de Campénéac le 5 février 2013
Transcription
00:00 - Bonjour, Madame. - Bonjour.
00:02 - Ça va ? - Non, pas trop.
00:03 Jean-Louis Fauchoux, le boulanger de Campénéac,
00:06 ne se contente pas de fabriquer du pain.
00:08 Quatre fois par semaine, c'est en personne qu'il le livre à ses clients.
00:12 3,70, s'il te plaît.
00:15 - Vous avez marqué, là ? - Non, non, ça va.
00:17 Ça nous rend service.
00:18 Ça vous fait du bien ?
00:19 Oui, ça nous fait du bien.
00:20 - Vous avez marqué ? - Oui, oui, ça nous fait du bien.
00:22 - Ça vous fait du bien ? - Oui, ça nous fait du bien.
00:24 - Vous avez marqué ? - Oui, ça nous fait du bien.
00:26 - Vous avez marqué ? - Oui, ça nous fait du bien.
00:28 - Ça nous rend service. - Ça vous fait une petite visite, aussi ?
00:31 Ça fait une visite et puis ça nous distrait un petit peu.
00:34 Ben oui.
00:36 Voilà, Marguerite. Merci.
00:38 - Merci. - Alors, à vendredi ?
00:40 À vendredi.
00:41 Jean-Louis a repris une boulangerie en milieu rural il y a à peine trois ans.
00:45 La tournée assure une partie de nos revenus.
00:48 Et tant qu'elle est entre l'entretien du véhicule,
00:51 le carburant, tant qu'on reste légèrement bénéficiaire au niveau de la tournée,
00:55 on la maintient.
00:56 Après 21 ans passé chez PSA,
00:58 cet ancien responsable de la qualité a radicalement changé de vie.
01:02 Là, j'ai croissant au jambon, quiche et croque-monsieur.
01:05 Pourtant habitué chez le constructeur automobile, aux horaires décalés,
01:09 il ne s'attendait pas à un tel rythme de travail en devenant boulanger.
01:13 - Vous dormez combien d'heures ? - Euh...
01:16 Joker ?
01:18 On va dire grossièrement par jour entre 4 à 5 heures par jour, maximum.
01:24 Dans la boutique, c'est Karine, son épouse, qui accueille les clients.
01:29 - Elle est bonne journée à toi ? - Bien sûr.
01:31 Pour cette ancienne assistante commerciale dans le BTP aussi,
01:34 ce changement de vie est radical.
01:36 En spécialité, vous avez bien sûr le phare breton.
01:39 C'est différent. Avant, j'avais du contact, mais c'était du contact téléphonique uniquement.
01:44 Et là, maintenant, je vois les gens en direct.
01:48 C'est assez plaisant aussi.
01:50 Sachant qu'on est la seule boulangerie dans le bourg,
01:53 les gens ont été heureux, je pense, de nous accueillir.
01:57 Ça fera 1,10€.
01:59 - Vous venez souvent, madame, à la boulangerie ? - Quasiment tous les jours.
02:04 Le pain est tellement bon qu'on n'a pas envie d'aller ailleurs.
02:06 Et lorsque le rideau se baisse, rarement, le couple s'octroie une petite pause bien méritée.
02:11 Pas facile de devenir collègue après toutes ces années.
02:14 De par nos métiers respectifs, on n'avait pas les mêmes façons de travailler, de toute façon.
02:20 C'est compliqué de s'entendre.
02:23 - Vous êtes votre propre patron, maintenant ? - Il ne faut pas l'oublier.
02:27 On décide pour soi, on décide l'orientation qu'on veut donner à sa boutique, à son entreprise.
02:34 Et on tend au mieux d'y arriver.
02:39 Je dis bien au mieux parce qu'il faut s'armer de patience.
02:42 Patience et persévérance, Jean-Louis et Karine n'en manquent pas.
02:46 Peut-être auraient-ils besoin d'un peu de repos ?
02:49 Certes, ils en ont conscience, mais pour l'instant, c'est le travail avant tout.

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