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ÉducationTranscription
00:00 [Musique]
00:25 Les camps de concentration restent le symbole de la dictature nazie.
00:30 La façon dont leur histoire a été et reste enseignée à la jeunesse mérite d'être analysée.
00:36 Car loin d'être innocente, elle permet au système de forger des bien-pensants,
00:41 c'est-à-dire des électeurs opposés à tout ce qui, de près ou de loin,
00:46 invoque la tradition, le sol, la race, le bien commun, l'ordre naturel.
00:52 A la place, on promeut une société où, au nom des libertés individuelles,
00:57 on revendique tous les droits, tous les choix de vie.
01:01 Une société où, l'ordre naturel étant rejeté, tout se vaut,
01:06 les logiques étant toujours poussées jusqu'à leur dernière extrémité.
01:11 Ainsi vient-on d'apprendre que pour la première fois, un transsexuel,
01:15 en l'occurrence un homme transformé en femme, venait d'allaiter son bébé.
01:20 Un traitement féminisant de plusieurs mois lui a permis de produire quotidiennement 227 grammes de lait.
01:27 Cette société apporte-t-elle toutefois le bonheur ?
01:30 La prise grandissante d'antidépresseurs démontre au contraire l'existence d'un problème.
01:35 Qu'elle l'admette ou non, déconnectée de tout ordre supérieur,
01:39 la majorité ressente un grave mal-être.
01:42 Aujourd'hui, le suicide est devenu un problème de société. Pourquoi, selon vous ?
01:47 Pour deux raisons, à mon avis, le manque de valeurs fondamentales,
01:54 les valeurs intérieures, les valeurs fondamentales sociétales et personnelles.
02:00 Un vide intérieur qu'elle s'efforce de combler comme elle le peut,
02:04 du frisson de la transgression à la débauche de communication inutile,
02:08 en passant par la surconsommation.
02:11 Une surconsommation qui concerne en premier lieu la nourriture,
02:14 avec toutes les conséquences directes qui en découlent.
02:18 Mais au niveau collectif, c'est tout l'équilibre planétaire qui se trouve mis en danger.
02:24 A tel point que cet auteur lance un cri d'alarme.
02:27 « Nous ne pouvons plus attendre la prochaine génération pour relever les défis. »
02:33 Or, le National-Socialisme opposa précisément deux visions du monde.
02:38 Celle du consommateur individualiste amorphe,
02:41 et celle de l'homme courageux, volontaire, soucieux du bien commun.
02:47 Sous Hitler, la vie saine était recommandée,
02:50 ce qui commençait avec la nourriture,
02:52 et ce qui se prolongeait dans le respect de la nature,
02:55 y compris dans le domaine médical, avec le retour de l'herboristerie,
03:00 et dans la cause animale.
03:02 Dès 1933, Hermann Göring fit interdire la vivisection.
03:06 Cette affiche humoristique montre des animaux de laboratoire sauvés qui le saluaient.
03:11 D'où l'actualité de cette question posée dès 1948 par Maurice Bardèche.
03:16 Et si le National-Socialisme avait été, en réalité, la vérité et le progrès ?
03:22 Ou du moins une forme de la vérité et du progrès ?
03:25 Malgré cela, les masses persistent à rejeter catégoriquement
03:29 les idéologies d'ordre regroupées sous le terme générique de « fascisme ».
03:33 Pourquoi ?
03:35 Pourquoi ?
03:40 Parce que le message inculqué est toujours le même.
03:43 N'oubliez pas les leçons de l'Histoire.
03:46 Et sachez que même affublé du masque de la respectabilité,
03:50 le fascisme reste ce qu'il a toujours été,
03:53 une dictature abominable avec le travail forcé pour les uns,
03:57 l'emprisonnement pour les autres,
03:59 et la mort pour les racialement impurs.
04:02 Souvenez-vous aussi que les pires dictateurs
04:05 peuvent utiliser la démocratie pour prendre le pouvoir.
04:08 Par conséquent, votez pour n'importe qui,
04:12 même s'il s'agit d'un escroc notoire,
04:15 plutôt que vous abstenir ou, pire, votez pour un facho.
04:19 Car avec l'extrême droite, voilà votre avenir,
04:22 suivant que vous serez reconnu citoyenne,
04:25 citoyen ou individu non conforme à l'idéal.
04:28 Dans ce genre de régime,
04:30 les libertés individuelles sont réduites à néant.
04:33 Cette propagande pénètre d'autant plus facilement les esprits
04:37 qu'elle prétend s'appuyer sur l'Histoire,
04:39 et plus particulièrement sur l'Histoire du IIIe Reich.
04:42 Prenons l'exemple de Wikidia,
04:44 l'encyclopédie Internet destinée aux 8-13 ans.
04:47 On lit « En moins de six mois après son arrivée au pouvoir,
04:51 Hitler a établi une dictature.
04:54 Parvenu légalement au pouvoir le 30 janvier 1933,
04:57 grâce à l'appui des conservateurs allemands,
05:00 il forme avec eux un gouvernement de coalition
05:03 où il n'y a que trois nazis.
05:05 Pour se débarrasser de ses alliés
05:07 et éliminer les partis de gauche,
05:09 le SPD socialiste et le KPD communiste,
05:12 Hitler obtient la dissolution du Reichstag,
05:15 la Chambre des députés, dès le 1er février.
05:18 La campagne électorale,
05:20 financée par les patrons de la grande industrie allemande,
05:23 est marquée par une grande violence
05:25 exercée par la milice nazie des SA
05:27 contre les candidats et sympathisants socialistes et communistes.
05:31 Le 27 février,
05:33 le bâtiment du Reichstag est incendié par les nazis
05:36 qui en accusent les communistes,
05:38 ce qui permet d'en incarcérer un grand nombre
05:40 et d'interdire leur presse et le parti
05:42 au nom de la protection du peuple allemand.
05:45 Décret du 28 février.
05:47 En mars 1933,
05:49 les nazis ouvrent les premiers camps de concentration
05:52 où ils enferment leurs opposants politiques,
05:55 communistes et socialistes.
05:57 Cet article est le simple écho
06:00 de l'enseignement dispensé dans les écoles.
06:02 A l'écran, une fiche de cours de classe de 3ème.
06:05 Elle déclare
06:07 "Dans la nuit du 28 février 1933,
06:09 un incendie détruit le Reichstag,
06:11 la Chambre des députés.
06:13 Un ex-membre du parti communiste,
06:15 manipulé par les nazis eux-mêmes,
06:17 est arrêté et accusé."
06:19 Hitler prend prétexte de cet événement
06:22 pour interdire le parti communiste,
06:24 supprimer la liberté de la presse
06:26 et ouvrir les premiers camps de concentration.
06:29 Notez le mot utilisé,
06:31 "prétexte".
06:33 C'est la thèse officielle enseignée depuis toujours.
06:36 L'élève doit retenir que,
06:38 par le biais d'un coup monté,
06:40 les nazis ont éliminé les adversaires politiques
06:43 dont le seul délit était de ne pas penser comme eux.
06:46 L'élève doit être persuadé
06:48 que l'État nazi repose sur la terreur policière
06:51 et la propagande permanente.
06:53 Hitler et les dirigeants nazis
06:55 prononcent devant des foules énormes
06:57 des discours repris par les journaux,
06:59 la radio et le cinéma.
07:01 Ainsi, les participants ont le sentiment
07:03 d'appartenir à une communauté
07:05 formant un seul peuple, ein Volk,
07:07 dans un seul État, ein Reich,
07:09 obéissant à un seul chef, ein Führer.
07:12 Bien que, sur certains points factuels,
07:15 cette présentation soit conforme
07:17 à la réalité, j'affirme qu'elle est fondamentalement fausse.
07:21 Dans un premier temps, notez que très souvent,
07:30 ces exposés passent du 30 janvier 1933,
07:33 jour de l'ascension d'Hitler au pouvoir,
07:35 au 27 février, nuit où le Reichstag
07:37 fut dévasté par un incendie.
07:39 On y ajoute parfois le 1er février 1933,
07:42 date à laquelle Hitler obtint la dissolution du Reichstag
07:46 afin, dit-on, d'enterrer définitivement
07:49 la République de Weimar et d'instaurer une dictature.
07:53 Entre ces dates, rien.
07:55 Ces hiatus sont suspects.
07:57 Il manque des pièces au puzzle.
08:00 Or, ces pièces sont essentielles
08:02 si l'on veut appréhender la vérité.
08:04 Une vérité qui est la suivante.
08:06 Hitler arriva au pouvoir lorsqu'en Allemagne,
08:09 le parlementarisme était déjà mort.
08:12 Il ne fit que prendre acte d'une situation
08:15 et adopter les mesures que la logique des choses imposait
08:19 afin de sauver le pays du désastre.
08:22 Ces mesures consistaient en l'établissement
08:24 d'un pouvoir fort, révolutionnaire et centralisé.
08:28 En Allemagne, l'immense majorité en avait conscience,
08:31 donc l'acceptait.
08:33 Les désaccords portaient sur la nature
08:35 de ce pouvoir autoritaire.
08:37 Fallait-il qu'il soit bolchevique, bourgeois,
08:40 monarchique ou nationaliste ?
08:42 Telle était la question.
08:44 La bourgeoisie ayant échoué,
08:46 la monarchie restant discréditée
08:48 et le communisme passablement rejeté,
08:51 Hitler eut sa chance.
08:53 Arrivé au pouvoir en période révolutionnaire,
08:55 il prit les mesures que les circonstances imposaient,
08:59 des mesures parfois très dures.
09:01 Si malgré cela, il rallia les masses,
09:04 ce fut non pas par la terreur policière,
09:07 mais parce qu'au final, il sut construire
09:10 et établir un véritable socialisme.
09:13 Dans cette affaire, les camps de concentration
09:16 furent une mesure destinée à protéger l'État
09:18 des ennemis irréductibles et dangereux.
09:21 C'est ce que je vais maintenant démontrer.
09:23 A l'aube des années 1930,
09:31 les Allemands étaient passablement divisés.
09:34 Dans ses voeux du 1er janvier 1931,
09:36 le président Hindenburg regretta que son espoir
09:39 de voir l'esprit d'union se consolider
09:42 dans le peuple allemand pour permettre
09:44 un rassemblement de toutes les activités
09:46 ne se soit pas réalisé.
09:49 Commentant ces propos, le journaliste souligna
09:52 « Le président a mis le doigt sur la plaie
09:54 la plus grave du corps du Reich allemand. »
09:58 Le constat était juste.
10:00 Depuis 1919, politiquement, socialement, spirituellement,
10:05 l'Allemagne était éclatée en de multiples courants opposés.
10:09 Cette division se reflétait dans la vie politique.
10:12 En 1930, le pays comptait 17 grands partis
10:16 et une multitude de petits mouvements.
10:19 13 de ces grands partis étaient représentés
10:21 dans un Reichstag totalement dispersé.
10:25 Même lorsqu'ils se groupaient pour former
10:27 une majorité parlementaire,
10:29 ces partis se disputaient sur des questions importantes,
10:32 par exemple les problèmes financiers.
10:35 Une instabilité gouvernementable chronique en résulté,
10:38 provoquant la chute de nombreux ministères.
10:41 Les successeurs étaient eux aussi incapables
10:44 de trouver une majorité stable,
10:46 d'où les dissolutions répétées d'assemblées,
10:49 ce qui contribuait à discréditer le parlementarisme.
10:53 En juillet 1930, suite à une nouvelle dissolution du Reichstag,
11:04 plusieurs responsables politiques
11:06 s'appelaient à sauver la démocratie.
11:09 Mais les gens y croyaient de moins en moins.
11:11 La Deutsche Zeitung lança l'appel de détresse
11:14 que M. Joseph Wirth a fait entendre
11:16 à la dernière séance du Reichstag d'Issou
11:19 en vue de sauver la démocratie et le parlementarisme,
11:22 n'a plus d'écho.
11:24 Il ne laissera pas non plus dans le pays une impression durable.
11:27 La démocratie et le parlementarisme,
11:30 ce Reichstag dans les deux années de son action,
11:33 les a discrédités.
11:35 Mais l'attentative vaine faite par l'entourage de Westphal,
11:38 dans le sens de Wirth,
11:40 pour sauver la démocratie,
11:42 ne changera rien au fait que le sentiment d'allégement
11:45 causé par la disparition de ce parlement
11:48 prévaut pour une fois sur toutes les autres considérations.
11:52 On le voit,
11:54 la République parlementaire ne fonctionnait plus.
11:57 Dans ce contexte,
11:59 les gouvernements recoururent à l'article 48 de la Constitution
12:02 qui leur permettait d'agir par décret-loi.
12:05 Les lois étaient donc promulguées sans vote du Parlement.
12:08 Autrement dit,
12:10 le pays glissait dans la dictature.
12:13 Tout le monde le savait et une grande majorité s'y résignait.
12:16 Le 1er décembre 1930,
12:19 suite à la publication de nouveaux décrets-lois,
12:22 un quotidien de gauche écrivit
12:24 "Toute dictature est un mal inappréciable.
12:27 Mais s'il n'y a que le choix entre l'article 48 du Dr Brüning
12:31 et le fascisme de Hitler,
12:33 aucune hésitation n'est permise,
12:35 même aux républicains le plus à gauche."
12:38 Ailleurs, un socialiste admit,
12:41 "Si nous avions le choix entre la dictature de Brüning
12:44 et le retour au parlementarisme véritable,
12:47 le vote du Parti Socialiste ne pourrait être douteux une minute.
12:51 Mais nous n'avons pas le choix
12:53 parce que ceux-là même qui se plaignent le plus énergiquement
12:56 de ce que l'on est abandonné les principes de la démocratie
12:59 ont la force de saboter le travail du Parlement
13:02 et qu'il y a grand danger que,
13:04 si l'on essaie de rétablir le parlementarisme dans son intégrité,
13:07 cette tentative n'aboutisse à la pire violation de la Constitution,
13:11 à l'institution d'une dictature caractérisée
13:14 et à l'élimination du Reichstag.
13:17 À vrai dire, le dilemme devant lequel nous sommes placés est pénible."
13:21 C'est clair,
13:23 la République de Weimar se trouvait dans un coma profond,
13:26 voire dépassé.
13:28 Pourquoi ?
13:29 Parce qu'elle s'était révélée impuissante à sortir le pays du marasme.
13:34 Arrivé à ce stade,
13:36 le sauvetage de l'Allemagne nécessitait un pouvoir fort,
13:39 d'où le fait que la majorité acceptait l'idée d'une dictature,
13:43 la dispute portée sur sa nature.
13:46 Certains refusaient qu'elle fût nationale-socialiste.
13:49 Le 2 février 1931,
13:51 la Deutsche Alkremane Zeitung écrivit
13:54 "Le relèvement de l'Allemagne ne peut venir que d'un gouvernement
13:57 résolu à se placer au-dessus des difficultés
14:00 et des objections qui se dressent devant toute action politique énergique,
14:04 devant toute réforme sincère,
14:06 devant toute décision de rebrousser chemin
14:09 lorsque la voie suivie a été reconnue funeste
14:11 et capable d'agir de la sorte."
14:14 Quatre mois plus tard,
14:16 le gouvernement refusa de convoquer le Reichstag
14:18 pour discuter des nouveaux décrets-lois.
14:20 L'antiparlementarisme se renforçait donc.
14:23 Tout cela dans une atmosphère de crise grandissante.
14:26 Car au-delà des baisses conjoncturelles
14:28 ou dues à des réformes ponctuelles,
14:30 le chômage poursuivait son ascension.
14:33 Tombé à 2,6 millions en mai 1930,
14:36 le 31 août 1931,
14:38 il dépassait les 4 millions.
14:40 Fin 1931,
14:42 après la publication de nouveaux décrets-lois,
14:44 un quotidien se lamenta.
14:46 "C'est un amer cadeau de Noël qui est fait là au peuple allemand.
14:49 On ne donne à personne.
14:51 On prend à tout le monde.
14:53 En soi, cela ne serait pas nécessairement un mal
14:56 si les citoyens recevaient en même temps
14:59 un titre promettant une amélioration pour l'avenir.
15:02 Mais ce qui semble le pire,
15:04 c'est que, comme le gouvernement le fait annoncer,
15:07 on va épuiser les dernières réserves
15:09 sans que l'on puisse se faire une idée
15:11 de ce qui se produira ensuite."
15:14 Voilà pourquoi l'Allemagne se dirigeait tout droit
15:16 vers une forme de gouvernement antiparlementaire.
15:20 C'était si évident que le 15 juin 1931,
15:23 un éditorialiste demanda juste une période de transition.
15:27 "Ce que nous voulons est peut-être la dernière tentative
15:30 pour empêcher que l'Allemagne ne passe sans transition
15:33 à cette nouvelle forme de gouvernement."
15:36 Les clairvoyants considéraient donc l'arrivée de la dictature
15:39 comme inéluctable.
15:41 Début 1932, la crise se renforçant,
15:44 la démocratie recueillait de moins en moins de suffrages.
15:48 Alors qu'Hitler lançait un message à ses troupes,
15:50 un quotidien nota,
15:52 "Il n'est plus possible de remédier à la crise intérieure
15:55 du peuple allemand par des élections.
15:57 Le caractère critique de leur présente
15:59 semble plutôt invité à renoncer momentanément
16:03 aux conceptions purement techniques de la démocratie
16:06 et à se contenter de satisfaire uniquement
16:09 aux besoins matériels de gouvernement
16:11 en tendant toutes les bonnes volontés
16:13 et en tenant compte des considérations psychologiques."
16:17 Les 13 et 14 septembre,
16:19 annonçant une nouvelle dissolution du Reichstag,
16:22 la presse française parla de la "dictature en Allemagne".
16:25 L'intransigeant titra,
16:27 "L'Allemagne en pleine dictature", avant d'ajouter,
16:30 "La République allemande, malade, subit son sort sans réagir."
16:34 Deux jours plus tard, cette même presse annonça,
16:37 "La succession de la République allemande est ouverte."
16:40 Le régime de Weimar était donc bien moribond.
16:43 Un nouveau Reichstag ayant été élu,
16:45 dans un discours à Dresde,
16:47 le chancelier von Papen lança,
16:49 "Nous voulons écarter le parlementarisme
16:52 tel qu'il a été imité de la démocratie occidentale."
16:55 On ne pouvait être plus clair.
16:58 Joignant le geste à la parole,
17:00 le 10 décembre, le Reichstag se mit en sommeil
17:02 pour une durée indéterminée.
17:04 C'en était fini du parlementarisme.
17:07 Début janvier 1933,
17:09 interrogé par le quotidien l'intransigeant,
17:11 l'un des pères fondateurs de la République de Weimar
17:14 concéda,
17:15 "La démocratie doit être apprise
17:17 quand on n'y est pas habitué."
17:19 "Il est certain que l'allemand, par sa nature,
17:21 n'est pas porté vers le régime démocratique."
17:24 "14 ans n'ont pas suffi
17:26 pour lui en faire prendre l'habitude."
17:28 Venu d'un des pères fondateurs de la République allemande,
17:31 ce constat d'échec était terrible.
17:34 Le 20 janvier 1933,
17:36 les doyens du Reichstag réunis décidèrent
17:38 que l'Assemblée resterait en sommeil jusqu'au 31 janvier.
17:42 En guise de commentaire,
17:44 l'éditorialiste de l'intransigeant expliqua,
17:46 "Osons le dire,
17:48 l'Allemagne n'est pas républicaine."
17:50 "Les hitlériens sont anti-parlementaires."
17:52 "Les partisans de Hugenberg sont anti-parlementaires."
17:56 "Quant aux députés du centre,
17:58 ils voudraient bien revenir au vieux Reichstag d'avant-guerre
18:01 et accepteront quand on voudra une monarchie constitutionnelle."
18:05 "Reste les socialistes."
18:07 "Les socialistes allemands accepteraient la dictature
18:09 comme ils ont accepté la guerre
18:11 et il semble certain que leur pays marche vers un gouvernement autoritaire et militaire."
18:17 En résumé,
18:19 Hitler arriva au pouvoir alors que la République parlementaire était déjà morte.
18:24 Cette vérité, il ne faut pas l'oublier
18:26 si on veut juger objectivement son action.
18:29 Ajoutons à cela que depuis des mois,
18:37 le monde politique admettait la nécessité d'une réforme constitutionnelle.
18:42 En octobre 1932,
18:44 un projet avait filtré dans la presse
18:46 dont l'objectif était de centraliser le pouvoir.
18:49 Ce projet, tout le monde en admettait la nécessité urgente.
18:53 Oui, il fallait centraliser l'Allemagne.
18:57 Il n'y avait là rien de nouveau.
18:59 Dès août 1930,
19:01 un quotidien avait publié un texte posthume du député démocrate Ludwig Haas
19:06 intitulé "Le Reich au-dessus de tout".
19:09 L'auteur exprimait la nécessité d'une centralisation
19:12 destinée à renforcer la puissance du gouvernement du Reich.
19:15 On lisait
19:16 "Ce fut le malheur de l'histoire de l'Allemagne
19:18 et la faute des dynasties allemandes
19:20 que le pouvoir central ait été combattu et affaibli pendant des siècles.
19:24 Novembre 1918 aurait dû s'appliquer à supprimer à tout jamais dans l'État allemand
19:30 des constructions dues au hasard des dynasties,
19:33 à leurs héritages et mariages,
19:35 à leurs guerres civiles et alliances avec l'étranger.
19:38 On ne l'a pas fait.
19:40 On ne l'a même pas essayé.
19:42 Aussi, est-ce plus que jamais notre devoir
19:47 de mettre le Reich au-dessus de tout,
19:50 de garantir sa souveraineté et de renforcer sa puissance ?
19:54 Nous ne voulons pas de centralisation bureaucratique.
19:58 Nous voulons reconnaître la haute valeur du passé de l'Allemagne.
20:01 Dans un sentiment de fierté justifié pour notre passé,
20:04 nous ne voulons pas oublier notre histoire.
20:06 Mais la monarchie a échoué.
20:08 La République nous a sauvés de très graves dangers.
20:11 Le 11 août doit reprendre ce fait évident
20:14 que servir la République, c'est servir la patrie.
20:18 Bien qu'à son tour, la République de Weimar ait échoué,
20:23 l'enseignement dispensé dans l'article restait valable.
20:26 Il fallait à l'Allemagne un pouvoir centralisé,
20:29 fort incarné par le Reich.
20:33 Le pouvoir centralisé
20:37 C'est pour atteindre ces objectifs qu'Hitler mit en pratique son slogan
20:43 "Ein Reich, ein Volk, ein Führer".
20:46 Contre le morcellement de l'Allemagne, un seul empire.
20:50 Contre la division intestine, un seul peuple.
20:53 Contre l'instabilité politique, un seul chef.
20:56 Loin d'être une fantaisie nationale-socialiste par goût de la dictature,
21:00 ce slogan était au contraire dicté par les nécessités de l'heure.
21:04 Le 6 décembre 1932, Le Quotidien Le Matin avait qualifié Hitler
21:08 de "rouage dans l'Allemagne qui s'éveille".
21:11 Il avait raison et je dirais même plus,
21:14 Hitler allait incarner les aspirations d'un peuple décidé à ne pas mourir.
21:18 Revenant d'un voyage en Allemagne, l'abbé Lambert écrivit
21:22 "Si Hitler commande en chef, ce n'est pas parce qu'il a imposé
21:26 de manière artificielle son autorité sur l'Allemagne.
21:29 Hitler en fait est l'émanation même du peuple allemand.
21:33 Il incarne son intelligence, sa conscience, sa volonté.
21:37 À ce titre, il n'est pas à proprement parler un dictateur,
21:40 puisqu'il représente l'intelligence, la volonté, la conscience,
21:44 non pas seulement de 10 000 individus, mais de millions d'êtres qu'il dirige,
21:49 non seulement son inspiration à lui, mais selon leur inspiration."
21:53 C'est clair, le Führer n'avait pas eu besoin d'établir une dictature.
21:58 Il avait simplement dû neutraliser les éléments extrémistes
22:01 qui, en face, auraient pu être une source de désordre.
22:05 Telle fut l'origine des camps de concentration,
22:08 une origine qu'il faut replacer dans son contexte particulier.
22:11 Anne Urenberg, un avocat, rappela qu'en Allemagne,
22:20 les camps furent créés le plus légalement du monde.
22:23 En effet, l'article 48 de la Constitution permettait au président
22:27 de prendre toutes les mesures nécessaires, y compris le recours à la force armée,
22:32 si la sécurité publique et l'ordre se révélaient menacés dans une région du pays.
22:37 Parmi les mesures possibles figurait bien entendu
22:39 l'internement préventif des citoyens jugés dangereux.
22:43 En 1933, il s'agissait principalement des meneurs communistes.
22:48 Pourquoi ? Parce que le communisme était une idéologie révolutionnaire,
22:53 dont l'objectif était de prendre le pouvoir par la force, voire la violence brutale.
22:58 A l'écran, le programme de l'international communiste
23:07 adopté le 1er septembre 1928 à Moscou.
23:10 La stratégie était très claire.
23:12 Les auteurs écrivaient "Le parti doit subordonner ses revendications
23:16 et ses mots d'ordre à son but révolutionnaire,
23:19 qui est la prise du pouvoir et le renversement de la société capitaliste bourgeoise."
23:25 Et plus loin, lorsqu'une poussée révolutionnaire a lieu,
23:29 lorsque les classes dirigeantes sont désorganisées,
23:32 les masses en état d'évervescence révolutionnaire,
23:34 les couches sociales intermédiaires disposées dans leurs hésitations à se joindre au prolétariat,
23:39 lorsque les masses sont prêtes au combat et au sacrifice,
23:42 le parti du prolétariat a pour but de les mener directement à l'assaut de l'État bourgeois.
23:49 Il le fait par la propagande de mots d'ordre transitoires de plus en plus accentués.
23:54 À ces actions de masse se rapportent les grèves,
23:57 les grèves et les manifestations combinées,
23:59 les grèves combinées avec les manifestations armées,
24:02 enfin la grève générale liée à l'insurrection armée contre le pouvoir d'État de la bourgeoisie.
24:09 Ce dernier mot d'ordre, gardons-le en mémoire, car il est capital pour comprendre la suite.
24:15 Cette stratégie communiste n'était pas nouvelle.
24:24 L'objectif était de profiter des crises de la société dite bourgeoise pour prendre le pouvoir par la force.
24:30 Or, une grande crise survint en 1918 avec la fin de la guerre
24:34 et l'effondrement des régimes au sein des pays vaincus.
24:37 Le 10 novembre 1918, la presse annonça l'abdication du Kaiser allemand Guillaume II.
24:42 Trois jours plus tard, elle rapporta celle de l'empereur d'Autriche-Hongrie, Charles Ier.
24:47 Ces trois pays, l'Allemagne, l'Autriche et la Hongrie,
24:50 allaient donc devenir des proies de choix pour les communistes.
24:54 Dès le 13 novembre 1918, la révolution en Allemagne fut annoncée,
24:58 le drapeau rouge flottait sur Berlin.
25:01 Rapidement, le mouvement révolutionnaire s'étendit avec son cortège de violences et de victimes.
25:07 Il en vint même à déborder l'Allemagne.
25:10 Certains se lèrent alors le toxin face au péril bolchevique qui,
25:14 tel une pieuvre, pénétrait partout dans cette Europe meurtrie par la guerre.
25:19 Le 6 avril, ce quotidien américain titra,
25:22 « Le bolchevisme se répand, l'Allemagne, l'Autriche, la Pologne et les nouvelles nations tombent aux mains des soviets. »
25:30 Parmi les cas les plus flagrants figurait celui de la Hongrie où,
25:33 quelques semaines plus tôt, les communistes avaient pris le pouvoir.
25:37 A leur tête se trouvait le révolutionnaire juif Béla Koun.
25:41 Pour des raisons diverses, pas toutes imputables aux révolutionnaires,
25:44 l'expérience se solda par un échec.
25:47 Mais le règne des bolcheviques fut sanglant.
25:50 La terreur rouge frappa le pays pendant plusieurs semaines.
25:54 Les chefs furent accusés de multiples meurtres et tortures.
25:58 L'expérience hongroise marqua fortement les esprits.
26:01 En 1920, cette brochure témoignage parut en Allemagne et en Autriche.
26:06 Elle dénonçait les horreurs bolcheviques en Hongrie et sonnait l'alarme face à la menace rouge.
26:11 Cela dit, j'en reviens à l'Allemagne.
26:14 Dès la signature de l'armistice, profitant de la déstabilisation de la société,
26:25 les rouges passèrent à l'action, à Berlin puis dans toute l'Allemagne.
26:29 Début janvier 19, des scènes de révolution survinrent dans la capitale.
26:33 Violence, barricades, échanges de tirs.
26:37 Début mars, des troubles similaires furent signalés en Bavière, plus précisément à Munich.
26:43 A Berlin, l'armée intervint pour mater la révolte spartakiste.
26:47 Face à ces révolutionnaires armés et organisés, il eut fallu recourir au bombardement.
26:53 Mais à Munich, les communistes prirent le dessus.
26:57 Début avril, la République des soviets fut proclamée.
27:01 Très rapidement, le pouvoir bolchevique se mit en place,
27:04 employant des méthodes révolutionnaires, dont la prise d'otages.
27:08 Là encore, l'armée dut intervenir. Le 1er mai, elle pénétra dans Munich.
27:13 Deux jours de combats acharnés et sanglants furent nécessaires pour venir à bout des rouges.
27:19 Ceux-ci n'hésitèrent pas à fusiller des otages.
27:22 Les horreurs de Bavière marquèrent fortement les esprits.
27:26 Mais ce n'était pas fini. Après une courte accalmie, en mars 1920,
27:30 la fièvre communiste remonta soudainement.
27:33 Dans toute l'Allemagne, des émeutes survinrent, provoquant la mort de centaines de personnes.
27:38 Conformément à leur programme, les révolutionnaires tentaient de renverser le pouvoir
27:42 et de prendre le contrôle du pays par la force.
27:45 Tout comme en Hongrie, on parla de terreur rouge qui frappait les zones touchées par l'agitation.
27:51 Neuf mois plus tard, des perquisitions révélèrent que les bolcheviks disposaient d'une véritable armée clandestine,
27:58 bien organisée et équipée.
28:01 En mars 1921, nouvel accès de fièvre avec son cortège de grève, de troupes et d'attentats à la bombe,
28:06 plus particulièrement dans les régions industrielles.
28:09 Selon leur habitude, les communistes firent régner la terreur là où ils eurent le dessus.
28:14 Et à nouveau, l'armée dut intervenir, car les communistes étaient suffisamment armés
28:19 pour tenir tête aux seules forces de police.
28:22 En mai 1923, dans la Roure, deux millions de mineurs communistes entrèrent en révolte.
28:28 Recourant à la violence pour empêcher les non-grévistes de rejoindre leur poste,
28:32 des heurts les opposèrent aux forces de l'ordre qui firent sept morts et 93 blessés.
28:37 La ville de Dortmund fut plus particulièrement touchée par la terreur rouge.
28:41 Trois mois plus tard, nouvelle alerte sérieuse avec cette tentative de soulèvement dans la région d'Aix-la-Chapelle.
28:47 De nombreuses attaques furent à déplorer, au cours desquelles des policiers tombèrent sous les balles des insurgés.
28:53 Avec ces nouvelles tentatives de soulèvement avortées, l'année 1923 marqua la défaite du Front Rouge en Allemagne.
29:00 Mais marquée par les atrocités bolcheviques, les esprits allaient redouter bien longtemps les méthodes communistes.
29:08 Cette réalité aussi, il ne faut pas l'oublier.
29:12 La guerre de la France
29:17 Car c'est pour répondre à la terreur communiste qu'Hitler créa les sections d'assaut.
29:23 Dans Menkampf, il raconte comment, au début des années 1920,
29:27 les marxistes avaient tenté de saboter, par la violence, les réunions du Parti National-Socialiste,
29:32 comme il l'avait fait avec les autres partis d'ailleurs.
29:35 Sachant que les nationalistes ne pourraient compter sur les autorités et la police de la République,
29:40 Hitler forma sa propre police chargée de protéger les réunions.
29:45 D'abord embryonnaire, les sections d'assaut grossirent rapidement
29:49 et furent organisées en centuries, elles-mêmes subdivisées en groupes.
29:53 Pourquoi un tel déploiement de force ?
29:55 Parce que malgré sa défaite de 1923, le Front Rouge n'avait pas abandonné la partie.
30:00 Les organisations communistes ou affiliées regroupaient encore près d'un million cinq cent mille membres actifs.
30:07 La crise économique allait faire grossir ses rangs et ses ambitions.
30:11 Au début des années 1930, en Allemagne, le Front Rouge comptait six millions de sympathisants,
30:16 dont les plus extrêmes étaient bien résolus à imposer dès que possible la dictature du prolétariat.
30:22 Sans surprise, les nationaux-socialistes étaient leurs ennemis principaux.
30:26 Fin 1931, la presse hitlérienne annonça que, durant ces dernières années,
30:31 deux cent militants avaient été tués, dont plus de la moitié par des communistes.
30:36 Le seul mois d'octobre avait compté quatorze victimes.
30:39 Afin d'illustrer la terreur politique, l'organe citait les dossiers déposés au bureau d'assistance
30:45 par les familles de militants tués ou blessés.
30:47 360 en 1928, 880 en 1929, 2501 en 1930 et depuis le 1er janvier 1931, 4618.
30:57 L'année 1932 fut également meurtrière.
31:01 Voici quelques coupures de presse glanées ici et là.
31:04 Le 11 janvier 1932, 70 nationaux-socialistes qui revenaient d'une réunion furent attaqués par 200 individus.
31:11 17 furent blessés et un tué.
31:13 En mars 1932, un militant national-socialiste fut mortellement blessé lors d'une rixe.
31:19 Un mois plus tard, en période électorale, deux nationaux-socialistes furent tués,
31:23 l'un par balle à Berlin, l'autre à Hamburg, poignardés par des communistes qui avaient attaqué un rassemblement.
31:29 Le 15 juin, lors d'une bagarre, un autre hitlérien fut tué par des membres de la Reichsbanner.
31:34 En juillet 1932, deux violents heurts opposèrent les uns aux autres,
31:39 occasionnant de nombreux dégâts et nécessitant l'intervention de la police pour disperser les militants.
31:44 A Altona notamment, une banlieue de Hamburg,
31:47 des communistes embusqués sur un toit et aux fenêtres d'un immeuble
31:51 tirèrent sur un cortège électoral national-socialiste.
31:54 Une véritable bataille rangée s'en suivit, au cours de laquelle 12 personnes furent tuées et 50 blessés,
32:01 dont 6 femmes et 2 policiers.
32:03 L'enquête permit de découvrir que le chef communiste local
32:07 était un agent soviétique venu en Allemagne sous une fausse identité.
32:11 En septembre 1932, dans le métro de Berlin,
32:14 un national-socialiste en uniforme qui circulait tranquillement
32:17 fut roué de coups et tué par une bande de communistes.
32:21 Le 20 janvier 1933, un responsable de l'ESA tomba sous des balles tirées par des communistes.
32:27 Deux jours plus tard, lors d'une grande manifestation anti-gouvernementale,
32:30 80 000 communistes défilèrent au cri de "Mort aux fascistes".
32:35 De 1923 au mois de janvier 1933,
32:38 200 militants national-socialistes avaient été tués par des communistes.
32:42 En 4 ans, le nombre de morts violentes était passé de 9 à 84.
32:47 Les menées communistes échouèrent tout d'abord parce que la division régnait dans leur rang.
32:59 Les rouges allemands étaient fractionnés en tendances diverses et bien souvent ennemies.
33:03 Mais c'est là qu'intervient un élément capital.
33:06 Tal.
33:07 [Musique]