Plus de vidéos sur cette chaîne : https://odysee.com/@leGrosMalin:d
Category
📚
ÉducationTranscription
00:00 [Applaudissements]
00:09 Si je devais vous résumer la sphère politico-médiatique telle que j'ai pu l'observer,
00:14 oh je vous dirais que c'est un immense asile d'aliénés.
00:18 Bon moi j'adore les fous, ça m'inspire, ah ouais.
00:21 Ah j'adore les cinglés, donc je vais procéder de belles années là, avant de partir au Cameroun là,
00:25 tranquillou pour la retraite, mais je repars par rapport aux médias sans aucune haine en moi.
00:30 D'ailleurs je n'ai aucune haine en moi, Jackie, c'est vrai, tu vas voir, tu vas voir.
00:34 [Rires]
00:37 C'est vrai que j'étais devenu pendant des années le crachoir de tout l'univers médiatique,
00:42 il fallait me cracher à la gueule.
00:44 Mais je pense qu'avec le temps les médias se sont quand même un petit peu habitués à moi
00:48 et je suis persuadé que le jour où je ne serai plus là, je vais leur manquer aux médias.
00:53 [Rires]
00:55 Flash spécial, il était l'une des personnalités les plus détestées de France.
01:02 Le prêcheur de haine, dieudonné, blablabla, blablabla,
01:09 est mort ce matin à son domicile.
01:12 Le président Manuel Valls a tenu à féliciter l'action de son gouvernement.
01:17 [Rires]
01:20 Une minute de cri a été observée dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale
01:28 mais je vous propose de rejoindre immédiatement Catherine Potiron
01:32 qui se trouve devant le domicile de l'ex-détenue mise en examen,
01:36 qui aura d'ailleurs trouvé en décédant le moyen d'échapper à quelques 1750 procédures
01:41 encore engagées contre lui.
01:45 Catherine Potiron, vous êtes à l'antenne, est-ce que vous nous entendez ?
01:48 Oui, j'ai pris un rail, pourquoi ?
01:51 Merde !
01:52 Ah, Catherine qui apparemment a pris le TGV, Catherine !
01:56 [Rires]
02:00 Catherine, vous êtes à l'antenne, est-ce que vous nous entendez, Catherine ?
02:03 Moi je l'aimais bien, dieudonné.
02:05 Il disait les vérités qui dérangent, quoi.
02:07 Il s'est pris le lobby gifle sur la gueule et on a parlé.
02:09 Attention Catherine, vous êtes à l'antenne !
02:11 Oui, bonsoir Jean-Yves !
02:13 Bonsoir Catherine !
02:14 Oui, je vous entends !
02:15 Nous aussi Catherine, on vous entend !
02:17 Ça fait une minute qu'on vous entend, Catherine !
02:19 [Rires]
02:24 C'est pas l'emploi, je pense, Catherine !
02:26 [Rires]
02:31 Adieu, Catherine !
02:32 [Rires]
02:38 Oui, Jean-Yves, je suis donc devant le domicile du feu Reichsmarschall M'balambala.
02:45 Alors, beaucoup d'effervescence devant le portail de cette caussue propriété de railoire,
02:50 hypothéquée, comme vous le savez, par le trésor public.
02:53 Alors, on y retrouve des voisins, mais aussi des anonymes, des nostalgiques de la Blitzkrieg,
02:58 venus déposer des ananas, des boîtes de quenelles.
03:02 Ils viennent de partout, Jean-Yves, c'est assez incroyable, de tous les coins de France.
03:05 Hommes, femmes, vieux, jeunes, c'est assez impressionnant.
03:07 Par exemple, au moment où je vous parle, je vois le camion poubelle du village
03:11 qui passe avec le conducteur qui fait au passage le geste de la quenelle,
03:15 ce fameux salut nazi inversé signifiant la sodomisation des victimes de la Shoah.
03:20 [Rires]
03:21 Tandis que certains, ici, lui répondent en chantant cet hymne à la haine,
03:25 "Sho ananas", un sentiment mitigé, donc ici, Jean-Yves, entre meeting de la haine et hommage.
03:30 C'est assez incroyable.
03:31 Jackie, Jackie, Jackie, s'il vous plaît, venez, venez me voir s'il vous plaît, Jackie.
03:35 C'est incroyable, Jean-Yves, j'ai réussi à voir Jackie, l'ancien régisseur de Dieudonné Mbala Mbala.
03:40 Alors, vous voyez, il y a énormément de monde ici, une effervescence, c'est incroyable.
03:44 Et voilà. C'est tout simple.
03:46 Ah, c'est impressionnant.
03:47 Ah, oui, oui. C'est un effet spécial, tout est effet spécial.
03:50 C'est nous, les régisseurs, qui écrivons l'histoire, il ne faut pas se leurrer.
03:54 Par exemple, mon oncle a fait la régie du 11 septembre
03:58 avec une simple console 4 pistes.
04:01 Et mon grand-père lui se serait occupé d'Hiroshima, c'était une affaire de lumière.
04:05 C'était plein feu, noir, je rallume, il n'y a plus rien.
04:09 C'est vraiment une simplicité incroyable.
04:11 Nous sommes à l'antenne, Jackie, donc on va se rassembler.
04:14 Bonsoir, Jackie. Un petit mot, s'il vous plaît, pour France Télévisions.
04:19 Je n'ai aucune déclaration à faire.
04:22 Remarquez ici, je cherche un éditeur, car j'ai des enregistrements de Dieudonné dans l'intimité que j'ai pris à son insu.
04:27 Donc je pense que vous aurez ce qu'il faut pour exhumer son cadavre et le juger au tribunal.
04:32 Une occasion pour vous de revenir dans le droit chemin.
04:35 Vous regrettez ces 20 ans de collaboration avec la SS ?
04:38 Je regrette. J'ai été piégé.
04:43 Je n'avais conscience de rien, moi j'étais persuadé qu'on était en 2016, c'est vous dire.
04:47 Ah ben j'aurais mis ma main au feu que la 2e guerre mondiale était finie.
04:50 Vous pensiez sincèrement que la 2e guerre mondiale était terminée, Jackie ?
04:54 Et que les nazis avaient disparu.
04:56 J'étais dans ma bulle.
04:58 Un petit peu trop malheureusement.
05:00 Le poète quoi.
05:01 Ne l'oublions pas, le ventre est encore fécond, d'où la bête a surgit.
05:05 C'est important de le dire.
05:06 Bien sûr, mais je sais tout ça.
05:07 Mais dans mon esprit, j'étais technicien, j'étais concentré sur la technique, je ne cherchais pas à comprendre le sens des mots.
05:13 Mon souci c'était de les faire entendre, c'est tout.
05:15 Si je résume bien, votre métier consistait exclusivement à amplifier les discours de la haine en fait.
05:20 Malgré moi.
05:21 Oui, bien sûr.
05:22 Et quand j'ai pris conscience que je participais à un crime contre l'humanité, je me suis mis à baisser le son tout de suite.
05:29 Tout de suite.
05:30 Tout de suite, et je me suis même arraché un oeil et je l'ai jeté au teckiel de BHL.
05:34 D'accord.
05:35 C'était pour faire mon meilleur coup de pas.
05:37 Alors moi j'aurais une toute petite question pour vous.
05:39 Oui ?
05:40 Quand vous dansiez auprès de lui, affaibli d'un costume de déporté, en jonglant avec des ananas, c'était quoi ça ? C'était de la résistance ?
05:48 Attention, attention, c'était beaucoup plus compliqué que ça.
05:51 En tant qu'espion, je devais tenir mon rôle.
05:54 J'étais amené à faire des choses, j'ai honte.
05:57 Vous avez honte, mais il fallait le faire, c'est ça Jackie en fait.
06:00 Voilà, c'est ça, il le fallait pour que plus jamais...
06:02 Pour que plus jamais l'humanité n'ait à connaître l'innommable.
06:05 Jamais.
06:06 Voilà, c'est pour ça que j'ai continué.
06:08 Non mais là, il faut vraiment que j'y aille parce que j'ai les couches pleines, ça va déborder.
06:11 Bien sûr, évidemment.
06:12 Merci beaucoup Jackie.
06:13 Merci.
06:14 Nul doute que cet homme discret et courageux sera très prochainement décoré Jean-Yves.
06:19 Un grand modèle pour notre jeunesse actuelle.
06:21 Ah, alors par contre, un membre de la tribu arrive, je vais essayer de l'interviewer.
06:24 Monsieur Mbalam Bala, monsieur Mbalabala s'il vous plaît.
06:26 Excusez-moi.
06:27 Oui, bonsoir, c'est France Télévisions.
06:28 Non mais c'est vous, d'accord.
06:29 Vous, d'accord, d'accord.
06:30 J'aurais quelques questions, ça ne vous dérange pas ?
06:32 Non, non, je suis désolé.
06:36 Je ne suis pas la famille, je suis un ami de la famille.
06:40 Ah, mais c'est très bien, c'est vrai, très bien.
06:41 Je ne suis pas Mbalam Bala, je ne suis pas comme mon nom, je suis un Thierry.
06:45 Oui, ce n'est pas grave.
06:46 Je suis de Guadeloupe, très exactement.
06:49 D'accord, très bien, Guadeloupe.
06:51 Bonjour les Dumptums.
06:52 Ah, bien sûr, bonjour les Dumptums, évidemment.
06:54 Ouadada, Ouadada.
06:55 Oui, Ouadada.
06:56 Vous savez madame, malheureusement, dans des moments pareils, je…
07:02 Ah non, je suis…
07:04 Oui, bien sûr, non, c'est normal.
07:06 Il y a l'émotion qui arrive.
07:07 Oui, évidemment, prenez votre temps, bien évidemment, nous sommes là pour ça.
07:11 Elle est repartie.
07:13 Oui.
07:14 Je pense que nous devons respecter le temps du deuil maintenant.
07:22 Évidemment.
07:23 C'est important pour la famille.
07:24 Mais bien sûr, et d'ailleurs, nous autres journalistes, nous respectons tout particulièrement ce moment, le moment du deuil.
07:29 Le deuil, le deuil, madame.
07:30 Mais l'émotion aussi.
07:31 L'émotion.
07:32 Et l'arme même, peut-être.
07:33 Oui.
07:34 Face caméra par contre, si vous pouvez.
07:37 Alors, j'aurais une toute petite question pour vous concernant le décès de votre amie.
07:40 Je sais que c'est douloureux pour vous dans cet instant, mais on aurait entendu parler d'une overdose sonore ?
07:45 C'est ça, c'est ça.
07:46 D'accord.
07:47 On leur aurait retrouvé un casque sur la tête, aux côtés d'un CD de Patrick Bruel ?
07:51 C'était une compilation, madame.
07:58 Il y avait Enrico Macias, il y avait tout le monde.
08:03 Ah oui, d'accord, je comprends.
08:05 Il ne s'est laissé aucune chance.
08:08 C'est trop dur.
08:15 Donc, vous savez, je n'en dirai pas plus, malheureusement.
08:18 Je suis vraiment désolé, mais trop d'émotion, trop d'émotion.
08:21 Oui, c'est difficile.
08:23 En tout cas, pas publiquement.
08:25 Peut-être éventuellement, je peux vous envoyer, si vous avez le, vous êtes sur le, comment, l'Instagram ?
08:29 Euh... euh...
08:31 Bouribouatatam lalé...
08:33 Plachnat, plachnat.
08:35 Je suis désolée, je ne parle absolument pas créole.
08:38 Je n'ai pas compris ce que vous avez dit.
08:39 Non, non, non, non, non, non, non, non, non !
08:41 Les contacts Facebook, vous savez, peut-être, comme ça, je vous envoie les informations.
08:45 Ah non, non, malheureusement, on ne peut pas faire ça, nous sommes partis en Seine.
08:48 Voilà, ça n'est pas possible. Désolée, hein, vraiment.
08:50 Bon, je suis en deuil, vous savez, madame.
08:52 Oui, je comprends, c'est difficile.
08:53 Mais...
08:58 Vous êtes une très jolie femme.
09:00 Vous savez, chez nous, les Antillais...
09:03 C'est-à-dire, l'homme Antillais, dans sa structure culturelle, a une connaissance très approfondie de la femme, vraiment.
09:26 De la femme !
09:28 Nous maîtrisons vraiment la psychologie de la femme.
09:31 La subtilité de la femme.
09:33 Je vais te démonter.
09:37 Oula, attention !
09:38 Pardon !
09:39 Excusez, nous sommes à l'hôtel.
09:41 Le mot est sorti tout seul.
09:42 Un petit peu trop vite, malheureusement, il y a les enfants qui nous regardent.
09:44 Oh, les enfants, on ne démonte pas les femmes.
09:47 C'est-à-dire, ils ont laissé sortir trop vite.
09:50 Oui, mais voilà, faisons attention aux mots qu'on emploie.
09:53 Voilà, il faut respecter la femme.
09:56 Voilà, c'est important.
09:58 Parce que la femme est un être fragile, que je dis toujours.
10:01 C'est pour ça aux Antilles, la femme doit être fautée, bien fautée.
10:06 C'est pour ça que nous avons inventé les Zouk.
10:08 Je ne sais pas si en tant que Rose, vous connaissez les Zouk.
10:11 Si, si, je connais bien les Zouk, mais je ne vois pas le rapport avec le décès de Barok.
10:19 En nous offrant cette merveilleuse chanson, f*ck la rosette, dis-moi.
10:24 Dieu donné, nous évite d'avoir rayonné la culture Zouk de parlement.
10:30 D'accord, donc Jean-Yves, ce qu'il restera de Dieu donné, ce sera trottinette, pas rosette.
10:36 F*ck la rosette.
10:38 D'accord.
10:39 Je pense que vous ne connaissez pas Zouk.
10:42 Vous êtes très très rose.
10:44 Non, on ne peut pas, nous sommes à l'hôtel, ne le quittons pas.
10:46 Nous devons montrer Zouk.
10:48 Je vais vous montrer une seconde.
10:50 Vraiment une seconde.
10:52 Hop, trop tard.
10:54 Vous êtes déjà en Zouk.
10:56 D'accord.
10:57 Vous comprenez ? Je vais vous montrer, sans toucher à la personne.
11:00 Avec les pouces.
11:02 D'accord, oui.
11:04 D'accord, on en est là.
11:06 Vous voyez Jean-Yves, c'est incroyable ce qui se passe ici.
11:09 Nous sommes entre le rire et les larmes.
11:12 Entre la tristesse et la joie, c'est un moment unique.
11:14 À vous les studios.
11:16 Bravo !
11:18 (applaudissements)
11:21 [SILENCE]