• l’année dernière
Hier, l'Olympique lyonnais a concédé sa quatrième défaite consécutive en match amical contre Crystal Palace, sans jamais inscrire le moindre but. Nommé par Jean-Michel Aulas la saison dernière, le fauteuil d'entraîneur de Laurent Blanc semble plus que jamais éjectable. Kévin Diaz et Walid Acherchour s'écharpent sur l'avenir du club rhodanien dans l'After foot ce dimanche.

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Transcription
00:00 Peut-être que comptablement c'est un bon bilan pour Kevin et pour beaucoup,
00:03 parce qu'on parle de la fameuse troisième place sur 17 matchs en Ligue 1 l'année dernière, etc.
00:10 Moi maintenant j'ai vu les matchs, je pense que toi aussi Kevin,
00:12 et je pense que tu peux me citer trois victoires références l'année dernière de Laurent Blanc,
00:16 où t'as pris ta claque.
00:17 Et moi je suis déçu.
00:18 - Non mais Wally, il y a un moment où il faut gagner des matchs.
00:21 - Kevin, je te dis que l'année dernière, hormis le duo Barcola, la casette,
00:26 et j'en ai parlé hier à l'image du match fou contre Montpellier,
00:29 où tu t'es mené 4-1 à la 60ème, où c'est une catastrophe au milieu de terrain,
00:33 tu as le duo Barcola, la casette, qui individuellement lui a permis de gagner des matchs l'année dernière.
00:38 Mais je te le dis, et le Laurent Blanc je l'aime beaucoup, parce que je l'ai aimé à Bordeaux,
00:41 je l'ai aimé au Paris Saint-Germain, et je le défends souvent avec Daniel sur ce plateau.
00:45 J'ai même aimé quelques périodes en équipe de France, mais je ne vois rien depuis qu'il est arrivé.
00:50 - Mais tu voyais rien avec Peter Boss, tu voyais rien avant.
00:52 - D'accord, ok, là on juge Laurent Blanc, on jugeait Peter Boss.
00:55 - T'es obligé de juger un club.
00:57 - Mais le club, si tu veux, on peut parler du club de l'Olympique-Lenay, j'ai aucun problème.
01:01 Maintenant je te dis que Laurent Blanc, sur ce point on doit le juger sur la progression du contenu,
01:06 que ce soit l'année dernière malgré les résultats positifs, et sur la prépa, je ne vois pas de travail.
01:11 Je regarde les matchs, je ne vois pas de travail.
01:13 Donc peut-être que ça va arriver sur les prochaines semaines, les prochains mois,
01:17 mais moi je te dis que Laurent Blanc par rapport à la situation actuelle de l'Olympique-Lenay,
01:21 je suis pas sûr que ce soit le bon profil de coach.
01:24 Tout simplement par rapport à ce qui se passe... - Mais ils ont déjà tout essayé, Wally.
01:27 - Bah je te le dis que par rapport aux complications qu'a le club actuellement,
01:32 quand tu vois son flègme, quand tu vois sa désinvolture...
01:35 - C'est peut-être ça qu'ils ont besoin. - Mais non, ils ont pas besoin de ça,
01:37 ils ont besoin d'un mec qui met les mains dans le cambouis, qui bosse, qui travaille, qui fait émerger des jeunes.
01:42 - D'accord, d'accord, donc je te réponds. Tu m'as répondu, je te réponds.
01:45 - Même Bartholat, les jeunes, etc., il t'a dit dans l'équipe c'était lui.
01:47 - Avant de te répondre, c'est moi qui réponds.
01:49 - Non, il y a un truc qui m'interpelle quand même.
01:51 Moi, là, je parle juste de Laurent Blanc, et pas de la situation du Mercato...
01:55 - Difficile de décorer l'école. - Oui, mais il y a un truc, moi, que je trouve assez choquant.
01:59 Si j'étais supporter lyonnais, je serais assez contrarié.
02:02 Déjà, Laurent Blanc, il a expliqué, il y a quelques semaines, qu'il avait failli partir...
02:06 - Au bout de trois semaines, je crois. - Après seulement quelques jours.
02:09 - Après seulement quelques jours, ouais. Ça te perturbe, ça ?
02:11 - Ah oui, ça me perturbe, parce qu'après, pendant toute la saison,
02:14 en fait, il a toujours une sorte de détachement, si tu veux.
02:17 D'ailleurs, il dit pas... Quand tu écoutes ses conférences de presse,
02:20 souvent, il dit pas « nous ». Il dit, il dit « eux », « ouais, ouais, ils »,
02:23 tu vois, comme si, en fait, il était observateur. - Exactement. Moi, ça me dérange.
02:26 - Et là, hier, il fait cette sortie, qui peut-être est pour répondre, mais...
02:29 Mais mec, mais en fait... - Et même les joueurs, ils écoutent ça.
02:31 - T'es cool, t'es dans les meilleurs clubs de France, là ? - Non.
02:34 - Implique-toi ! - Plus maintenant.
02:35 - Montre, montre... - T'es un des meilleurs, ils sont dans les 8 meilleurs clubs de France, aujourd'hui.
02:38 - Non, mais... - T'es un des meilleurs, pas comme on l'entend.
02:40 - Oui, bah, pas comme on l'entend. - Bon, bref. Malgré tout, ça reste Lyon.
02:43 Donc, implique-toi, montre que t'es présent, prends les rênes, prends les choses en main,
02:47 montre que t'es le patron. Là, il montre pas que t'es le patron, en fait.
02:50 - Non, mais tu vois, l'année dernière, Kévin, t'as été cool.
02:52 - Mais je suis d'accord avec toi sur un point, c'est que, mine de rien,
02:55 effectivement, sur les six derniers mois, ça a loin d'être une catastrophe sportive.
03:00 En fait, tu sens qu'en fait, tout est super fragile, et qu'un matin, il peut se lever,
03:03 en disant « ouais, bon, finalement, bah, j'arrête ». - En fait, sportivement,
03:05 le rendez-vous qu'il devait gagner contre Nantes, à la Beaujois, à l'Arc Nantes,
03:08 il gagnait pas un match, ils ont perdu là-bas, sans rien montrer,
03:12 il arrive en conférence de presse, il se dit « bon, bah, on est tombé sur Ludovic Blas ».
03:15 Ah non, c'est Messi 2011, en fait. Non, mais je le disais hier, c'est fou !
03:19 Là, la même chose, il fait 0-0 contre Comboiré, il parle du golf avec Comboiré pendant 30 minutes.
03:26 - Là, t'es dans un personnage qui est beaucoup trop catégorique.
03:30 La vie, c'est pas de dire qu'il faut défendre Laurent Blanc.
03:33 La vie, c'est pour te dire que le football, c'est pas noir ou blanc.
03:37 Le football, des fois, c'est gris. Et là, aujourd'hui, à l'OL,
03:41 on est dans une grande zone grise, tu vois ? Ma nuance.
03:45 Souvent, je reçois des messages, on me dit « on aime bien ma nuance ».
03:47 Mais c'est pas ma nuance, en fait, c'est juste le foot.
03:49 Le foot, c'est nuancer. Le foot, c'est jamais « t'as un projet de jeu, t'as des résultats ».
03:53 T'as pas de projet de jeu, t'es claqué. - Mais tu passes l'exceptionnel de l'année dernière.
03:56 Là, t'es pas dans la nuance quand tu dis que c'est exceptionnel.
03:58 - D'accord, donc je veux bien faire un pas en arrière. - T'as pas trois matchs à nous sortir l'année dernière.
04:01 - Il y a un moment, quand t'es un club qui est en plein dans le gris, en plein dans les nuages,
04:05 il y a un moment où il faut juste sortir de la zone de turbulence.
04:07 Et aujourd'hui, je pense que Laurent Blanc a réussi à faire sortir Lyon,
04:12 avant cette intersaison catastrophique d'NCG, pas d'NCG, tout ça.
04:17 Avant, je pense qu'il a réussi à peu près à faire que l'avion OL sorte de la zone de turbulence.
04:22 - Pour toi, pour toi ! - Attends, j'ai pas fini.
04:23 Ce qu'un gars que j'adore, comme Peter Boss, qui est en train, je pense, de faire du bon boulot,
04:28 qui vient de gagner le Johan Cruyff-Schall, avec le PSV, contre certains Feyenoord diminués, mais peu importe.
04:35 Je pensais que Peter Boss pourrait faire ça, un entraîneur comme tu veux, comme on aime, nous les deux.
04:40 Avec des idées, en faisant jouer les jeunes.
04:43 Mais les jeunes, ils avaient pas le niveau, Walid ! Ils avaient pas le niveau !
04:46 - Mais là, ils ont eu le niveau l'année dernière ou pas ? - Grâce à qui ?
04:48 - Ah, c'est grâce à Laurent Blanc, Barcola ? - Non.
04:51 Mais il a quand même laissé jouer le mec, quand même !
04:53 - La seule éclaircie... - On peut pas enlever tous les...
04:57 - La seule éclaircie... - C'est Cherki, Cherki c'est lui.
05:00 - Sur Cherki, ok. - Et encore, Cherki, il a encore beaucoup de marge de progression.
05:03 - Mais explique-moi, Kévin, je veux te poser des questions, moi je veux comprendre.
05:08 - Je vais t'expliquer, vas-y, pose-moi les questions. - Moi je ne comprends pas, je veux comprendre.
05:11 Donc déjà, sur la question que je t'ai posée tout à l'heure sur les matchs l'année dernière, le seul match...
05:14 - Ok, y'a pas trois matchs, mais y'a des résultats. - Le seul match abouti, c'est Lens, à domicile.
05:18 C'est le meilleur match. Les autres, c'est 20 minutes, c'est 15 minutes.
05:21 - Explique-moi comment sur la... - C'est pas Laurent Maint qui joue, Wally.
05:24 - Mais oui, mais je suis désolé. - Les joueurs n'ont pas le niveau pour certains.
05:27 - Cette équipe, elle est sous-entraînée, donc y'a un responsable.
05:29 T'as l'impression, à chaque fois qu'il est en conférence de presse, c'est jamais de sa faute.
05:32 - Wally, Wally... - Laisse-moi terminer, Kévin. Je te pose une question.
05:34 Sur la préparation physique, c'est le contexte actuel qui lui demande de faire jouer le penant à tous les matchs
05:40 alors qu'il apporte rien avec Tolisso et qu'ils sont pas compatibles ?
05:42 - C'est le contexte... - C'est toi qui joues, je t'y apporte rien.
05:45 - C'est le contexte... Mais non ! On voit les matchs ! On voit les matchs !
05:48 - Mais attends, si le penant, il joue, c'est qu'il est pas bon ?
05:50 - Bah il est pas bon ! Il est pas bon, il joue ! Pourquoi Cherki joue sur un côté ?
05:53 - Moi, quand je te dis que Balerdi joue, il est pas bon, tu me dis "ouais mais il joue, les entraîneurs, ils font tout jouer".
05:56 - Non, je dis qu'il y a des choses intéressantes chez Balerdi.
05:58 - Et chez le penant, non ? - Ah, le penant, je vois rien du tout.
06:01 - Donc il a été recruté, mais il est pas bon. - Mais aujourd'hui, je vois rien du tout.
06:05 Comment ça se fait qu'un cacré joue numéro 10 alors qu'il doit jouer numéro 8 ?
06:08 Comment ça se fait que Cherki, qui était bon numéro 10 l'année dernière, joue sur un côté ?
06:12 C'est le contexte, ça ? C'est la DNCG ? C'est TechStore ? C'est les notifications push ?
06:15 C'est le contexte, ça ? - Mais non, mais c'est pas ça, Walid.
06:17 - Bah réponds-moi ! - Ouais, bah je te réponds.
06:19 Aujourd'hui, le football, c'est tout un équilibre, d'accord ?
06:22 Toi, tu vois le produit fini, c'est-à-dire que tu goûtes, d'accord ?
06:26 Mais tu vois pas, tu goûtes le plat.
06:28 Le samedi, tu regardes tous les matchs, tu fais ton boulot, c'est de regarder le match.
06:32 Mais avant de goûter le plat, il faut aller faire ton marché.
06:35 Il faut aller choisir tes légumes, il faut aller choisir ta viande, il faut aller faire ta sauce.
06:40 T'as des comis, c'est pas toi qui fais toutes les sauces quand t'es un chef.
06:43 J'aime beaucoup cette image que je suis en train de faire.
06:45 Y'a plein de sauces qui arrivent, ok ?
06:47 - Je kiffe, je te jure, je vais en remettre de l'auto-kiff, il a dû survivre.
06:52 - Donc je finis, je finis. - T'as toujours pas répondu, là.
06:55 - Bah je te le dis, la sauce, c'est pas toi qui la fais, c'est les comis.
06:58 Les produits, c'est pas toi qui les cultives, d'accord ?
07:00 Quand tu arrives dans un club, comme Laurent Blanc, comme certains entraîneurs, dont Peter Boss,
07:06 qui est un bon cuisinier, comme Laurent Blanc est un autre type, mais je pense qu'il est un bon cuisinier.
07:10 Si les produits ne sont pas au niveau des papilles gustatives qui arrivent dans le restaurant...
07:15 - Ils sont pas au niveau, ils sont en difficulté, donc c'est pas le coach qu'il faut aujourd'hui.
07:20 - D'accord, mais je te le dis, une tomate qui est mauvaise, qui a pas de goût, tu vas pas en faire une tomate qui a du goût.
07:25 - Pourquoi ? Bah t'as écouté Abimebey, il te dit que lui, il y a pas d'éterniste.
07:29 - Non, c'est pas ça.
07:31 - Je veux intéresser tes joueurs. Comment il fait de zérbide, et on va faire la pub, et on va faire la pub, et t'as déjà fini.
07:37 - Non, il y a des joueurs que tu vas pouvoir faire progresser.
07:39 Et il y en a d'autres qui, en fonction de ton plan de jeu, ne pourront peut-être jamais rentrer dans le plan de jeu.
07:43 Ça existe aussi.
07:45 [SILENCE]

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