[#LeCanapéRouge] Spécial Présidentielle, Pr. Albert Ondo Ossa
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00:00:00 Mesdames, Mesdemoiselles, Monsieurs, bonsoir.
00:00:02 Nous recevons dans ce numéro spécial du canapé rouge
00:00:07 le professeur Albert Ondoosa,
00:00:09 candidat à la présidentielle du 26 août prochain.
00:00:13 Universitaire et homme politique,
00:00:15 vous êtes né le 17 juillet 1954 en Mimvoul dans le nord du Gabon.
00:00:20 Après une licence en sciences économiques à l'université de Livreville,
00:00:23 vous obtenez un ancien en France un doctorat d'État en sciences économiques en 1984
00:00:29 et un doctorat, thèse complémentaire en sciences économiques en 1985.
00:00:35 Puis vous terminez votre cursus par une agrégation
00:00:39 des facultés de sciences économiques et de gestion à Dakar en 1987.
00:00:45 Sur le plan professionnel, vous avez opté pour une carrière d'enseignant
00:00:49 dès 1980 à l'université Omar Bongo de Libreville.
00:00:53 Éminent universitaire, auteur de nombreux ouvrages, articles et études,
00:00:57 vous êtes régulièrement membre du jury du concours d'agrégation de sciences économiques du CAMES.
00:01:02 De même, vous donnez des cours, animez des séminaires
00:01:05 dans les plus précises universités et grandes écoles du continent, d'Europe et de l'Asie.
00:01:12 Vous rentrez au gouvernement en 2006 en qualité de ministre de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur.
00:01:17 Puis vous occupez successivement les fonctions de ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en 2007
00:01:22 et de ministre de la Recherche scientifique et du Développement technologique en 2008.
00:01:28 En 2009, vous vous présentez à l'élection présidentielle anticipée
00:01:32 suite au décès de Omar Bongo Ndimba, candidat indépendant.
00:01:37 Et depuis, le professeur Albert Onoessa a repris sa carrière d'enseignant
00:01:43 tout en restant présent sur la scène politique nationale.
00:01:48 [Musique]
00:02:01 Professeur Albert Onoessa, bienvenue sur le canapé rouge.
00:02:05 Merci, bonjour, merci d'être parmi vous.
00:02:08 Très bien. Alors, notre interview s'articulera autour de cinq thèmes principaux.
00:02:13 Vous aurez la latitude d'abonder sur les questions qui vous tiennent à cœur.
00:02:18 Mais qu'à cela ne tienne, nous abordons les questions de société, d'environnement, de défense, d'économie et bien entendu, la politique.
00:02:28 Sur le plan de la société, la problématique de la vie chère constitue un véritable nœud gordien pour les Gabonais.
00:02:36 Cela, malgré la mise en place d'une mercuriale des prix pour les produits de première nécessité.
00:02:42 Comment entendez-vous apporter des solutions claires à cette problématique ?
00:02:47 Alors, ce qui est particulier dans notre pays, c'est qu'on croit inventer la roue.
00:02:53 Et quand un problème arrive, comme on ne réfléchit pas, comme on n'anticipe pas, ça tombe sur nous.
00:03:01 Le problème de la vie chère, c'est un problème courant. Dans tous les pays du monde, il se pose un problème de la vie chère.
00:03:06 Mais il faut préparer. Dire qu'on met en place une mercuriale, c'est qu'on n'a rien compris.
00:03:12 C'est une affaire de marché. Et nous sommes dans une économie libérale.
00:03:15 Le marché, c'est la confrontation entre l'offre et la demande.
00:03:19 Donc, si vous avez une offre qui est importante, confrontée à une demande qui est relativement faible,
00:03:27 automatiquement les prix pèsent. Et il faut voir les coûts de production qui sont attachés.
00:03:33 Donc, le problème de la vie chère, c'est simple.
00:03:36 1. Il est attaché au problème d'externalité que sont les routes.
00:03:41 Dès lors que vous avez les routes qui sont fluides, les routes qui sont travaillées,
00:03:47 une production de tibanga arrive à Libreville.
00:03:50 Et les productions d'intérieur arrivent à Libreville sans problème.
00:03:54 Et dès lors que ces produits arrivent sur le marché de Libreville, par rapport effectivement à la population de Libreville,
00:03:59 qui est relativement faible, au regard de ce qui se fait ailleurs, dans les autres capitales,
00:04:05 automatiquement les prix tombent.
00:04:07 Donc, le problème que nous avons, ce n'est pas un problème de mercurial.
00:04:10 La mercurial, c'est un problème, c'est une mauvaise solution pour un vrai problème.
00:04:16 Ce n'est pas un problème de mercurial.
00:04:18 Il faut faire des routes. Il faut donner un pouvoir d'achat aux paysans.
00:04:24 Il faut permettre aux produits d'abonnés de venir à Libreville.
00:04:28 Il ne faut pas qu'il y ait des barrages routiers qui empêchent les produits de venir en grande quantité pour nourrir le gabonais.
00:04:36 L'idéal, c'est d'avoir effectivement un grand nombre de produits pour les gabonais de basse classe,
00:04:44 pour les gabonais de moyenne classe et pour les gabonais de haut niveau.
00:04:48 Donc, en tant que tel, il ne s'agit pas de mercurial, ça c'est véritablement ce qu'on n'a rien compris.
00:04:54 C'est un problème de marché.
00:04:55 Ce que l'État doit faire, c'est créer ce qu'on appelle, je vais utiliser un grand mot, des externalités,
00:05:02 c'est-à-dire ce qui permet au marché de se déployer.
00:05:06 Essentiellement, les infrastructures.
00:05:08 Les infrastructures routières, les infrastructures de transport.
00:05:12 Dès que les infrastructures fonctionnent de manière tout à fait cohérente et satisfaisante, les prix baissent.
00:05:20 On peut alimenter, effectivement, Libreville.
00:05:23 Ça, c'est le premier plan.
00:05:25 Le deuxième plan, c'est qu'il faut savoir que le marché aussi, le marché gabonais, est étroit.
00:05:32 Il est étroit.
00:05:34 Donc, il faut aller dans les créneaux des productions qui font en sorte qu'on peut les exporter à l'extérieur.
00:05:43 Mais où ?
00:05:44 Là, on parle de coûts de production.
00:05:47 Or, une petite population, avec des prix qui sont élevés, les coûts de production sont nécessairement élevés.
00:05:53 Au point que nos produits ne peuvent pas être compétitifs par rapport aux produits extérieurs.
00:05:59 Et c'est là qu'en économie, on parle des avantages comparatifs.
00:06:03 On va parler même des créneaux.
00:06:05 Qu'est-ce que les Camerounais peuvent prendre chez nous ?
00:06:08 C'est la nouvelle problématique.
00:06:10 La sardine fumée de Libreville, ils appellent ça au Cameroun des bifacas.
00:06:14 Au marché de Bourla, c'est brisé.
00:06:17 Comment développer effectivement la sardine pour que les Gabonais soient présents sur le marché de Bourla ?
00:06:22 Voilà la nouvelle problématique.
00:06:26 Donc, véritablement, le problème de la vie chère, et le problème de Mercurial,
00:06:33 parler de Mercurial, c'est une fausse solution parce que c'est des solutions, c'est des sous-prodrages.
00:06:39 Et généralement, on est bien obligé de parler d'eux puisqu'ils sont là depuis 60 ans, les pédégistes.
00:06:44 Ils n'ont jamais appris à réfléchir, ils n'ont jamais appris à conceptualiser.
00:06:48 Rien n'est réfléchi de manière organisée pour une mise en pratique qui est véritablement judicieuse.
00:06:57 Tout se fait au précès.
00:06:59 Qu'est-ce qu'on fait ? Allez, Mercurial, on met les prix.
00:07:01 Et puis le gouvernement vient déclarer, on a mis les prix à tel niveau, les prix vont baisser.
00:07:05 Mais non, ce n'est pas mécanique.
00:07:08 Ça se prépare. C'est un problème de marché.
00:07:11 L'État doit faire ce qu'il a fait, laissant le marché le soin de s'organiser.
00:07:16 Mais l'État doit également intervenir sur le marché pour que le marché ne s'emballe pas.
00:07:22 Donc, comment intervenir ? Effectivement, c'est là qu'on a juste la taxation.
00:07:28 C'est là qu'on va enlever la parafiscalité.
00:07:32 C'est là qu'on va permettre aux entreprises de se déployer, avoir une marge de profit
00:07:37 qui leur permettent de résoudre le problème du chômage.
00:07:40 Donc, tout est tellement lié, mais c'est au sommet de l'État, effectivement,
00:07:45 et dans la route d'administration, au sommet de l'État, au niveau politique,
00:07:50 qu'il y a véritablement problème.
00:07:53 Et comment faire ? Puisque vous m'avez posé une question, il faut normer tout ça.
00:07:59 1. Commencer par normer le sommet de l'État.
00:08:02 Qu'on ait quelqu'un qui soit l'homme qu'il faut, à la place qu'il faut,
00:08:07 qu'il ait une vision, qu'il ait des finalités, qu'il s'adresse aux techniciens
00:08:12 qui vont transformer les finalités d'une politique en objectifs.
00:08:17 C'est d'ailleurs le domaine du réalisable.
00:08:19 Cela suppose un timing, cela suppose effectivement des moyens mis à disposition,
00:08:25 cela suppose un contrôle.
00:08:27 Et c'est ce qui se fait dans les pays normalement organisés.
00:08:31 2. Sur le plan de l'éducation nationale, la question des effectifs pléthoriques
00:08:35 et des conditions d'apprentissage miment le secteur,
00:08:38 au point qu'elles sont souvent l'objet de revendications des partenaires sociaux.
00:08:43 Quelles solutions préconisez-vous pour redorer le blason de l'école publique à tous les niveaux ?
00:08:49 Alors d'abord, les effectifs pléthoriques.
00:08:53 Il faut connaître quelles sont les normes.
00:08:56 On part des normes. La norme, généralement, c'est 30 élèves par classe.
00:09:02 Et ce pays a deux contrats.
00:09:04 Qu'il y ait des infrastructures, des structures qui existent,
00:09:08 et qu'il y ait des enseignants qui existent.
00:09:10 Deux actions.
00:09:11 Première action, former les enseignants au niveau normal.
00:09:17 Et ensuite, créer des infrastructures.
00:09:20 Mais ça ne se fait pas de manière précipitée, loin s'en faut.
00:09:25 Il y a une norme.
00:09:27 Notre population évolue autour de 2% l'an.
00:09:30 Voilà pourquoi on fait la carte scolaire.
00:09:32 De manière telle qu'on évolue autour de 2% l'an,
00:09:36 si nous sommes en 2023, on doit savoir ce que sera la population en 2024,
00:09:42 la population scolarisée en 2024, en 2025, en 2026.
00:09:47 Et on prévoit, puisqu'on a des budgets annuels,
00:09:51 on peut avoir des programmes triennaux pour savoir qu'en trois ans,
00:09:54 voilà ce qu'il nous faut avoir.
00:09:56 Donc c'est tellement simple quand c'est bien nullé.
00:09:59 Mais nous sommes dans un état où tout est improvisé.
00:10:03 On se lève un matin, on dit "creusez là, on creuse".
00:10:05 Aucun état organisé ne fait ça.
00:10:08 Donc, en ce qui me concerne, l'éducation, ça a été conceptualisé.
00:10:12 Et pour régler ce problème,
00:10:14 1. la formation,
00:10:16 2. la création de structures organisées.
00:10:19 Et il existe le budget de l'État,
00:10:21 et il existe l'endettement extérieur,
00:10:24 auprès des institutions internationales qui privilégient dans tout pays la formation.
00:10:29 Parce que la formation est au cœur du développement.
00:10:32 Très bien.
00:10:33 Dans plusieurs villes du pays,
00:10:35 les populations sont confrontées à des délestages en eau et en électricité depuis plusieurs années.
00:10:41 Quelles solutions préconisez-vous pour mettre un terme à ce problème,
00:10:44 si au soir du 27 août prochain,
00:10:47 vous êtes élu président de la République ?
00:10:51 Il faut d'abord connaître quel est le problème.
00:10:56 Le problème, c'est une fourniture en eau électricité,
00:11:00 par rapport à la puissance appelée en ce qui concerne l'électricité.
00:11:05 Et ce qui se passait, c'est qu'au début des années 60,
00:11:10 nous avons des turbines,
00:11:12 ça se passait derrière l'hôpital.
00:11:16 Et puis, on a créé le barrage de Kingelé.
00:11:19 Kingelé 1, on a fait Kingelé 2,
00:11:22 on a fait Thumbelé 1, on a fait Thumbelé 2,
00:11:24 et depuis lors, pratiquement depuis 30 ans, plus rien n'est fait.
00:11:28 Entre-temps, la population des libres villes a augmenté.
00:11:31 On est parti d'un libre-ville à 135 000 habitants,
00:11:35 à un libre-ville à 700 000 habitants.
00:11:37 Donc, c'est un problème de programmation.
00:11:41 Savoir que le taux de population s'accroît 2 % l'an,
00:11:45 et on met en place des infrastructures.
00:11:48 En ce qui concerne l'eau électricité, qu'est-ce qu'on se propose de faire ?
00:11:52 Il y a des études qui ont été faites.
00:11:54 Il y a le barrage, les chutes de l'impératrice,
00:11:57 il faut pouvoir les aménager.
00:11:59 Il y a Feddeux, au nord, qui alimente tout le nord,
00:12:03 et qui peut alimenter le sud du Cameroun et la Guinée équatériale.
00:12:07 Et il y a Poubara 2, qui alimente le sud du Gabon.
00:12:11 Et cela, un barrage, ça se fait avec des technologies anciennes, en 3-4 ans.
00:12:17 Mais avec des technologies nouvelles, en 2 ans,
00:12:20 on peut avoir un barrage, on peut avoir l'électricité.
00:12:22 Donc, il faut budgétiser tout ça, mettre ça au titre du budget d'investissement,
00:12:27 pour que le Gabon ait la puissance énergétique
00:12:30 qui lui permette effectivement de se développer.
00:12:33 Donc, c'est ce que je vais faire.
00:12:35 Très bien. Alors, abordons le point environnement.
00:12:38 L'arrière-pays est le théâtre, ces dernières années, d'un phénomène,
00:12:43 le conflit homophone.
00:12:45 Quelles solutions avez-vous, ou allez-vous plutôt, apporter aux populations
00:12:49 touchées par cette problématique ?
00:12:51 Alors, c'est un problème grave, le conflit homophone.
00:12:56 Parce qu'il n'y a jamais eu un problème de conflit homophone au Gabon.
00:13:00 Ça n'a jamais existé. Pourquoi ?
00:13:02 Parce qu'il existait un équilibre naturel, un équilibre écologique,
00:13:08 entre le nombre de pachétermes et le nombre d'habitants.
00:13:13 Mais qu'est-ce qui s'est passé ?
00:13:15 Les dirigeants du Gabon veulent gagner de l'argent à l'extérieur.
00:13:18 Ils veulent apparaître comme ceux qui protègent les pachétermes.
00:13:22 Et ils vont solliciter des fonds internationaux
00:13:25 qui sont disponibles pour protéger effectivement cette espèce.
00:13:29 Mais quand on la protège, ce n'est pas contre la population.
00:13:33 Alors, on la protège, et on protège la population.
00:13:38 Donc, ils ont pris de l'argent des financements extérieurs,
00:13:41 qu'ils ont dilapidés.
00:13:43 Ils se trouvent face à un problème.
00:13:45 Il ne faut pas tuer les pachétermes qui menacent les maisons.
00:13:47 Donc, c'est là qu'est né un conflit phonom.
00:13:51 Ils ont dit qu'il faut mettre effectivement des barrières électriques.
00:13:55 C'est nul et de nul effet.
00:13:57 Nul et de nul effet.
00:13:59 Pourquoi ? Parce que précisément,
00:14:01 les pachétermes s'adaptent très très rapidement.
00:14:04 Ils se sont rapprochés des villages puisqu'on ne les tue pas.
00:14:07 En se rapprochant des villages, ils s'attaquent aux productions vivrières.
00:14:12 Alors, qu'est-ce qu'il y a lieu de faire ?
00:14:14 Ce qui est organisé dans les autres pays,
00:14:17 c'est ce qui se fait, c'est des battus.
00:14:19 Alors, qu'est-ce que j'entends faire ?
00:14:21 Pour ce problème-là, on procède à des battus.
00:14:23 On met l'armée et on va battre effectivement 50 éléphants.
00:14:26 On regarde comment ça se passe.
00:14:31 Ensuite, on bat 50 éléphants.
00:14:33 Quand on aura battu 150, tous les trois mois,
00:14:36 et on vérifie quel est l'impact sur les populations,
00:14:39 quand on abat les pachétermes,
00:14:41 1) puisque ce sont dans des zones rurales,
00:14:45 les défenses vont revenir aux villageois,
00:14:48 qui peuvent les vendre.
00:14:50 Et ça permettra effectivement de relancer l'activité villageoise,
00:14:53 de financer les activités dans les villages,
00:14:56 de financer l'agriculture villageoise.
00:14:58 Ensuite, effectivement, la viande, on la vend,
00:15:04 on la donne aux militaires,
00:15:05 on la donne dans les hôpitaux pour nourrir les populations,
00:15:08 et on la vend au marché implique,
00:15:10 résiduel, 250 francs le kilo.
00:15:13 Et là, on nourrit les populations, on rend utile.
00:15:17 Et là, on va donner aux chefs de village,
00:15:20 chaque chef de village, effectivement, une arme,
00:15:24 un 448 par village, avec des balles,
00:15:27 pour que, si le village est menacé, on tue le pachéterme.
00:15:32 Mais alors là, on prend, on met en place des lois
00:15:36 pour qu'on n'aille pas poursuivre les éléphants en brousse.
00:15:39 Un éléphant, un pachéterme,
00:15:41 il répond, si vous en tuez deux,
00:15:43 ils vont reculer dans la brousse.
00:15:45 Mais l'interdiction d'aller les poursuivre en brousse.
00:15:48 Ainsi, on aura respecté les contrats internationaux.
00:15:51 Mais ce qui se passe aujourd'hui,
00:15:53 c'est que la population d'éléphants est au-dessus
00:15:57 de ce qu'elle doit être, au-dessus de la norme,
00:15:59 pour préserver l'équilibre social, l'équilibre écologique.
00:16:03 Donc, ce qu'on fait immédiatement, c'est les battus.
00:16:08 Cinq ans, en trois mois, on regarde.
00:16:10 Ensuite, on tue, on bat.
00:16:12 On a bat cinq ans, à trois mois.
00:16:14 Et puis, au bout de neuf mois,
00:16:16 on fait le point.
00:16:18 Et on peut calculer l'équilibre très, très rapidement.
00:16:21 Si l'équilibre est atteint,
00:16:23 on arrête effectivement les battus.
00:16:25 Et on peut voir ce que ça donne.
00:16:27 Et on essaye de continuer.
00:16:29 Alors là, les villageois n'auront pas le droit
00:16:31 d'aller tuer les éléphants en brousse.
00:16:33 C'est simple, ce problème.
00:16:35 Très bien.
00:16:36 Une fois élu président de la République,
00:16:38 comment allez-vous intégrer les questions environnementales
00:16:42 et celles du développement durable dans votre politique ?
00:16:45 Alors, le développement durable,
00:16:48 c'est le fait de se préoccuper du bien-être des populations présentes
00:16:53 sans compromettre les populations futures.
00:16:56 Et le développement durable est important.
00:16:59 On peut s'en préoccuper de plusieurs manières.
00:17:02 Il y en a qui font les caisses.
00:17:03 Caisse pour les générations futures.
00:17:05 Ça a existé, mais les PDG sont tellement voraces,
00:17:07 le pouvoir est tellement vorace,
00:17:09 Ali Bongo est tellement vorace qu'il a tout bouffé.
00:17:12 Voilà.
00:17:13 Dès qu'il y a de l'argent quelque part,
00:17:15 il faut piquer, il faut se le partager,
00:17:17 il faut effectivement le prendre pour soi.
00:17:20 Donc, ce qui va se passer pour le développement durable,
00:17:23 c'est que précisément,
00:17:25 le surcloi de ressources que nous avons dans le pétrole,
00:17:29 c'est une volonté politique.
00:17:30 Voilà ce que nous réservons pour les générations futures.
00:17:33 Ca, c'est la première chose.
00:17:34 Maintenant, en ce qui concerne l'écologie,
00:17:36 on a un problème aujourd'hui,
00:17:38 c'est la forêt.
00:17:40 Là, c'est un don de Dieu.
00:17:42 Nous avons...
00:17:44 Le Gabon est couvert à 80% de forêt.
00:17:46 Et ce qui fait en sorte que,
00:17:48 en termes d'émissions de gaz et d'absorption du gaz carbonique,
00:17:52 nous pouvons absorber 440 millions de tonnes.
00:17:57 140 millions de tonnes absorbées.
00:17:59 Et nous, qu'est-ce qu'on produit comme carbone ?
00:18:02 40 millions de tonnes.
00:18:04 Ce qui fait qu'on a un surcroît,
00:18:06 effectivement, de 100 millions de tonnes.
00:18:08 Ce qui se passe dans le monde,
00:18:09 c'est que le monde a besoin de nous,
00:18:10 puisqu'on a un surcroît.
00:18:12 C'est extraordinaire.
00:18:14 Alors, il y a un principe.
00:18:15 On appelle ça le principe du pollueur-payeur.
00:18:18 Qui pollue, paye.
00:18:20 Ce qui veut dire que,
00:18:21 puisqu'on a un surcroît, effectivement, d'absorption,
00:18:24 il faudrait qu'on nous paye.
00:18:26 Et le problème, alors, c'est de savoir
00:18:28 qu'est-ce qu'on fait des revenus qui nous viendront de là.
00:18:31 Oui, ils sont tous courus.
00:18:33 Oui, le sommet de la Terre, etc.
00:18:35 Ils y vont en disant qu'ils sont les premiers.
00:18:36 Ils ne sont pas les premiers rien du tout.
00:18:37 C'est la nature qui nous a gâtés.
00:18:39 Et ensuite, le seul problème,
00:18:41 c'est qui court derrière les sous.
00:18:42 Mais c'est cela.
00:18:43 C'est pour permettre, en idée,
00:18:46 de limiter la déforestation,
00:18:48 faire en sorte que les populations rurales puissent vivre,
00:18:51 développer le pouvoir d'achat en milieu rural,
00:18:54 et développer nos infrastructures routières et forestières.
00:18:58 Donc, voilà où nous en sommes.
00:19:00 Et c'est ce que j'attends faire.
00:19:02 Très bien.
00:19:03 Le Gabon est un pilier en matière de préservation
00:19:06 des écosystèmes forestiers en Afrique
00:19:08 et dans le monde.
00:19:10 Comment entendez-vous porter la voix de notre pays à l'international
00:19:14 vis-à-vis des grandes puissances ?
00:19:17 Eh bien, porter la voix de notre pays à l'international,
00:19:22 ce n'est pas nous qui la portons.
00:19:24 L'international a toutes les données.
00:19:27 Le Gabon, je viens de vous dire,
00:19:29 c'est un surplus de 100 millions de tonnes d'absorption de carbone.
00:19:37 À partir de ce moment-là, le monde entier vient à nous.
00:19:40 On n'a pas besoin de publicité. Ils viennent à nous.
00:19:42 Ils ont besoin du Gabon.
00:19:43 Qu'est-ce qu'ils vont proposer ?
00:19:45 La protection de cet écosystème.
00:19:47 Et nous, nous disons, puisque nous absorbons du gaz,
00:19:50 et c'est là que la négociation se commence,
00:19:52 puisqu'il y a le principe du pollueur-payeur,
00:19:54 on n'a pas besoin de se déplacer, ils viennent à nous.
00:19:56 Et quand ils viennent à nous, il faut savoir ce qu'on veut.
00:20:00 Et c'est là que la volonté politique, d'une part, est importante
00:20:03 et que nous avons besoin d'avoir un Gabonais normal au sommet de l'État.
00:20:09 Quelqu'un qui pense aux intérêts du pays,
00:20:11 non à sa poche, non aux intérêts de sa famille,
00:20:14 non à se faire des hôtels particuliers,
00:20:16 non à avoir les biens immobiliers en France.
00:20:20 Non.
00:20:21 On a besoin de quelqu'un qui pense au pays.
00:20:24 C'est une manne qui est importante.
00:20:27 Tout le problème est de savoir ce qu'on en fait.
00:20:29 Donc, on va entrer en négociation en disant
00:20:32 "Tant que bien vous nous donnez pour préserver notre écosystème,
00:20:36 nous saurons ce qui vient."
00:20:39 Et on mettra une partie pour véritablement protéger l'écosystème,
00:20:44 protéger les villages qui sont en pleine forêt,
00:20:48 limiter la déforestation,
00:20:51 et aller, effectivement, il y a eu un problème comme ça aux eaux et forêts,
00:20:55 c'est-à-dire replanter les arbres.
00:20:58 On a la chance d'avoir encore des forêts primaires,
00:21:01 on va avoir des forêts secondaires qui sont constituées.
00:21:05 Le reboisement, ça a été fait,
00:21:08 mais toutes ces politiques ont été abandonnées
00:21:10 parce que les pédéfices ne regardent pas de ce côté.
00:21:13 Le reboisement doit se faire.
00:21:15 Donc, cet argent-là nous permettra de développer
00:21:18 pour que le Gabon soit toujours à la pointe
00:21:21 et puisse effectivement pérenniser ce ressource qui est épuisable,
00:21:27 la rendre inépuisable.
00:21:29 Alors, nous allons aborder les questions de défense.
00:21:34 "Malgré une légère amélioration dans le classement 2023 de Global Farc Power,
00:21:40 les forces armées gabonaises peinent à assurer de manière efficiente
00:21:44 la sécurité le long de nos côtes.
00:21:47 Une incapacité perceptible par l'augmentation d'attaques pirates
00:21:52 au large de Libreville notamment.
00:21:55 Quelle solution recommandez-vous pour mettre un terme à ce phénomène ?"
00:22:00 Alors, il faut redonner à l'armée ses lettres de noblesse.
00:22:06 Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
00:22:08 Pourquoi ?
00:22:09 Parce qu'on a mis hors de la structure de l'armée des gens valables.
00:22:15 Ils sont assis à la maison, ils prennent leurs retraites,
00:22:19 ce qui véritablement constitue le cœur de l'armée.
00:22:23 Pourquoi ? Parce que précisément, on privilégie les parents,
00:22:27 on met un caporal à la place d'un général,
00:22:30 et notre armée, effectivement, ne fonctionne pas bien.
00:22:33 Ça, c'est la première chose.
00:22:35 Ça crée des frustrations terribles.
00:22:37 Et ceux qui vont à la retraite, alors qu'ils sont encore bien portants
00:22:40 et qu'ils peuvent rendre des services,
00:22:42 ils sont utilisés dans d'autres pays, dans d'autres services paramilitaires.
00:22:45 Mais, chez nous, il faut les mettre au dérebut,
00:22:48 parce qu'ils ne sont pas du même port politique,
00:22:50 parce qu'ils ne sont pas de la même et de l'ennemi,
00:22:52 parce qu'ils ne sont pas avec nous.
00:22:54 Qu'est-ce que j'entends faire ?
00:22:56 Redonner à l'armée ses lettres de morale
00:22:58 et mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut.
00:23:02 Nous avons formé des militaires de haute dimension,
00:23:04 il y en a qui sont passés par des écoles militaires de très haut niveau,
00:23:07 il y en a qui sont passés par Saint-Cy.
00:23:10 Ceux qui ont été mis de côté, il faut qu'on les rappelle,
00:23:13 ils savent de quoi ils parlent, ils vont restructurer notre armée.
00:23:17 Ça, c'est la première mention de plan intérieur.
00:23:19 Ensuite, il faut revoir les textes,
00:23:21 redonner à l'armée ses lettres de morale,
00:23:23 c'est-à-dire revoir les statuts de l'armée.
00:23:25 Que l'armée ne soit pas au service d'un homme, non.
00:23:29 L'armée est au service de la nation.
00:23:31 Et c'est là qu'on va voir la garde présidentielle,
00:23:33 qui est au service d'un homme, c'est une garde praetorienne.
00:23:36 Dans une démocratie, on n'a pas besoin de garde praetorienne.
00:23:39 On a besoin d'une armée, et on va prendre à l'intérieur de l'armée
00:23:42 ceux qui peuvent effectivement assurer,
00:23:44 non seulement la protection du chef de l'État,
00:23:47 mais la protection de tous les hommes politiques,
00:23:49 parce que l'armée est un personnel.
00:23:52 Voilà où nous allons.
00:23:54 Et puis, finalement, face au conflit,
00:23:57 il y a un problème de structure, de dotation.
00:24:01 L'armée est mal dotée.
00:24:03 Pourquoi ? Parce que le pays est du même mal géré.
00:24:05 Dès lors qu'effectivement, des budgets sont donnés à l'armée,
00:24:08 ce sont des budgets, soit ils sont pensionnés par le sommet de l'État,
00:24:14 soit ils sont margérés par ceux qui sont censés gérer.
00:24:19 Et là, il faut un contrôle, il faut fixer des objectifs.
00:24:22 Ensuite, le problème transfrontalier.
00:24:25 Et là, le problème frontalier, c'est des problèmes qu'on appelle des problèmes globaux,
00:24:30 qu'un État seul ne peut pas résoudre.
00:24:32 Et c'est là que nous devons profiter du cadre sous-régional,
00:24:35 la CEMAC, pour, avec les chefs de l'État,
00:24:40 les autres chefs d'État, avec les autres chefs d'armée des autres régions.
00:24:47 Parce qu'aujourd'hui, la formation que subissent les généraux,
00:24:50 ce n'est plus une formation de guerre, c'est comment maintenir la paix.
00:24:53 Donc, lorsqu'on a des gens fermés et à leur poste,
00:24:57 ils discuteront des conditions de mettre la paix aux frontières.
00:25:02 Et ce genre de délinquance qu'on voit,
00:25:06 elle ne sera pas le fait d'un pays, mais un croisement de forces de la sous-région
00:25:11 pour combattre cela.
00:25:13 Et dans ce cas-là, on n'aura plus, effectivement, des exactions aux frontières.
00:25:17 Ce que je subordonne par ailleurs, c'est que nos militaires sont mal payés
00:25:22 et certains d'entre eux, surtout la garde présidentielle, sont dans les couches.
00:25:26 Très bien, vous avez dit frontières, et depuis plusieurs années,
00:25:29 l'opinion s'interroge sur l'efficacité des politiques sécuritaires,
00:25:33 notamment en matière d'immigration.
00:25:36 Comment comptez-vous aborder la problématique de l'immigration clandestine au Gabon ?
00:25:44 Une démocratie, on ne ferme pas les frontières d'une démocratie.
00:25:48 Maintenant, l'immigration est de plus en plus sélective.
00:25:54 De quoi avez-vous besoin ?
00:25:57 Et dans ce cas-là, vous ne pouvez pas arrêter les ingénieurs
00:26:00 qui vous apportent leur force de travail, vous les accueillez
00:26:03 selon les modalités de votre pays et respectez la loi.
00:26:07 Maintenant, les cas de l'immigration clandestine, il faut la combattre,
00:26:12 mais on ne peut pas la combattre seule.
00:26:15 C'est des politiques globales.
00:26:17 Si les immigrés sont cameroonais, il faudrait effectivement
00:26:20 qu'on traite avec les Cameroonais, on traite avec les Congolais,
00:26:24 on traite avec les Béninois, on traite avec les Nigériens.
00:26:27 C'est un problème d'or global et qui doit être traité de manière humanitaire.
00:26:33 Ce sont des hommes.
00:26:35 Et c'est là qu'on va voir comment, dans le cadre des Pourparlers,
00:26:39 comment on arrange ce problème, comment on se met ensemble,
00:26:42 comment on contrôle aux frontières, parce que là aussi,
00:26:46 nous avons une défaillance, c'est que précisément,
00:26:49 les gens chargés, les personnes chargées du contrôle
00:26:53 sont mal payées, mal rémunérées et elles font souvent le trafic.
00:26:56 Et comme il n'y a pas de surveillance, effectivement,
00:26:59 il n'y a pas de contrôle, on va dans tous les abus et dans toutes les exerctions.
00:27:04 Vous êtes élu président de la République, vous serez le chef suprême des armées.
00:27:09 Et aujourd'hui, la relation entre les populations et les forces de défense et de sécurité
00:27:13 s'est considérablement dégradée au point que les Gabonais ne leur font plus confiance.
00:27:19 Comment entendez-vous réconcilier ces deux composantes de la société ?
00:27:23 Un militaire bien formé sait qu'il défend les intérêts de la nation
00:27:29 et il faut que la population se sente protégée dès lors qu'on voit un militaire.
00:27:36 Mais malheureusement, les ordres qui sont donnés aux militaires aujourd'hui,
00:27:40 c'est de tirer sur la population, c'est de violenter la population.
00:27:44 Moi, au pouvoir, c'est simple, il faut que l'armée,
00:27:48 une armée où il y a la tête des gens sérieusement formés,
00:27:52 qui savent ce que c'est la protection du pays,
00:27:55 qui savent ce que c'est les droits humanitaires,
00:27:58 qui savent la protection d'une population.
00:28:01 Dès qu'ils sont au poste, ils font leur job.
00:28:04 Et dès que quelqu'un ne fait pas son job, il est soit relévé de ses fonctions, soit puni.
00:28:08 Or, la punition a disparu et on met aux fonctions les incapables.
00:28:14 C'est ça la réalité. On va avoir une armée qui est tribale,
00:28:18 effectivement, on va mettre tout le clan dans l'armée,
00:28:21 on va mettre au haut poste les gens du clan,
00:28:24 mais l'armée, elle est impersonnelle et elle obéit à des objectifs.
00:28:29 Il suffit effectivement qu'on leur donne une nouvelle orientation.
00:28:34 L'armée suivra, à condition que nous ayons à la tête de l'armée
00:28:38 l'homme qu'il faut, à la place qu'il faut.
00:28:40 Ils ont été formés à des bonnes écoles et ils savent qu'une armée est faite
00:28:44 pour protéger un pays, pour protéger une population
00:28:47 et non pour tirer sur la population.
00:28:49 Très bien. Alors, nous allons évoquer les questions d'économie,
00:28:55 un domaine qui vous est cher.
00:28:59 Selon la note de conjoncture économique du Gabon,
00:29:02 élaborée par la Banque mondiale, l'endettement s'est situé à 7100 milliards en 2022.
00:29:12 Quelle sera votre politique en matière de désendettement ?
00:29:17 Ouh là là, l'endettement, tout le monde en parle,
00:29:20 alors que l'endettement n'est pas un problème.
00:29:23 Pourquoi ? Parce que j'entends autre chose.
00:29:27 L'endettement, la dette à bissalle, ça c'est le nouveau terme, tout le monde en parle.
00:29:32 A bissalle, c'est un terme qui renvoie au fond de mer,
00:29:36 c'est-à-dire les fonds de mer qui sont très très profonds,
00:29:39 c'est-à-dire une dette profonde.
00:29:41 Et puis, ça renvoie au bord de mer.
00:29:44 Au fur et à mesure que vous avancez, ça se creuse.
00:29:46 Ce n'est pas valable pour la dette.
00:29:48 Ça a été valable à certaines époques, quand il y a eu la crise de la dette,
00:29:52 aux années 80, aux années 70.
00:29:54 Aujourd'hui, on ne parle pas de ça, on est complètement à côté de la plaque.
00:29:58 De quoi s'agit-il ? La dette ne pose pas de problème.
00:30:02 Je vais donner des exemples pour qu'on me comprenne bien.
00:30:05 Vous avez un salaire, vous êtes client à une banque, UGB ou Bifi.
00:30:10 Votre dette ne peut pas poser de problème parce que le banquier dénorme
00:30:15 30% de votre salaire, dont il sait vous arrêter.
00:30:19 La dette qui pose problème, si vous le laissez au banquier
00:30:22 et que vous allez dans les particuliers, et là, c'est des taux usuraires.
00:30:27 Mais la banque, elle sait comment vous arrêter, elle sait comment vous gérer.
00:30:32 Et quand vous allez pour demander un entrainement,
00:30:34 vous avez déjà un entrainement lourd, on peut vous faire un réchalonnement,
00:30:39 vous prenez un crédit plus long, on vous rembourse.
00:30:41 Donc la dette ne pose pas de problème, ça se gère de manière régulière et on sait faire.
00:30:46 Le problème de la dette aussi qui concerne le Gabon, la dette de l'État,
00:30:50 il en est ainsi des particuliers que de l'État, il se pose à plusieurs niveaux.
00:30:55 Un, il y a un organe, il y a des normes communautaires.
00:30:59 Vous ne devez pas dépasser 70% du PIB, c'est la norme.
00:31:05 Or, en 2021, on était au seuil et le Fonds monétaire a attiré l'attention.
00:31:12 Un an après, on est descendu et aujourd'hui on est à 52% du PIB.
00:31:17 Donc, il n'y a aucun problème de dette.
00:31:19 Et la dette, c'est en termes de flux.
00:31:21 Ce que j'expliquais l'autre jour, c'est que quelqu'un qui a un salaire d'un million
00:31:25 peut s'endetter pour 300 000, mais quelqu'un qui a un salaire de 150 000
00:31:29 ne peut pas s'endetter pour 300 000, il y a des normes.
00:31:33 En ce qui me concerne, le Gabon n'a pas encore atteint sa norme,
00:31:38 dont la dette ne se pose pas.
00:31:39 Mais nous avons un deux problème par rapport à la dette.
00:31:43 Là aussi, c'est une référence des critères de surveillance multilatérale.
00:31:47 C'est comme ça qu'on a parlé en termes techniques dans la sous-région Sémac.
00:31:51 C'est qu'on va regarder comment vous rembourser la dette.
00:31:55 Et c'est ça notre problème.
00:31:56 On emprunte, on ne rembourse pas.
00:31:59 Donc, il faut regarder les problèmes des arriérés.
00:32:02 Et là, qu'est-ce que je ferais ?
00:32:04 Ramener le remboursement à 25 %, 15 à 25 % des recettes fiscales.
00:32:11 Voilà.
00:32:12 Et là, vous revenez tranquillement, vous êtes dans la norme et vous avancez.
00:32:17 Donc, la dette n'est pas un problème.
00:32:19 Maintenant, ce qu'il faut également comprendre, c'est que nous dirigeons
00:32:23 et gère mal le pays, il y a un problème de gouvernance par rapport à la dette.
00:32:27 Normalement, c'est un problème de cycle.
00:32:29 Si vous prenez un couple normal, vous vous endettez lorsque vous êtes en difficulté.
00:32:34 Mais vous remboursez lorsque la difficulté est passée.
00:32:38 Nous, on emprunte à tout moment.
00:32:41 Aussi bien lorsqu'on est en difficulté, on s'endette,
00:32:44 que lorsqu'effectivement on est en situation d'expansion.
00:32:48 Mais on ne s'endette pas en expansion.
00:32:50 On s'endette lorsque vous êtes en récession
00:32:53 et vous remboursez lorsque vous êtes en expansion.
00:32:56 Or, ce qui se passe pour nous dirigeants qui ne comprennent rien,
00:32:59 c'est qu'en période d'expansion, ils voient que nous avons beaucoup d'argent.
00:33:05 Or, plus vous avez d'argent, plus vous avez une capacité d'endettement élevée.
00:33:09 Ils courent derrière la dette.
00:33:10 Or, c'est la période à laquelle c'est cyclique.
00:33:12 Ils doivent pouvoir rembourser.
00:33:14 Donc, on a un problème, effectivement, derrière.
00:33:17 Le dernier problème attaché à la dette, quand vous vous endettez,
00:33:20 que faites-vous du fruit de la dette ?
00:33:23 Généralement, si vous vous endettez, c'est comme dans une famille.
00:33:26 Un parent qui est parti prendre un crédit à la banque
00:33:29 et qui entre la banque et la maison, boit du champagne, boit du vin, boit de la bière, etc.
00:33:34 C'est une dette qui est nulle et nulle des faits.
00:33:37 Or, on s'endette pour créer de la valeur, pour investir,
00:33:41 créer un revenu et avoir un revenu qui vous permette à T+1
00:33:47 de rembourser effectivement la dette antérieure.
00:33:51 Voilà comment ça se passe.
00:33:52 Donc, Gabon, en tant que tel, pour me résumer, n'a pas de problème.
00:33:55 Alors, qu'est-ce que je vais faire ?
00:33:56 1. Remettre en place le cycle de la dette
00:33:59 pour qu'on ne s'endette qu'en période de récession et non en période d'expansion.
00:34:03 2. Tenir, augmenter le taux de remboursement de la dette à partir du budget annuel
00:34:10 et le mettre entre 15 et 25 % des recettes fiscales.
00:34:14 3. Regarder ce qu'on fait de la dette,
00:34:19 pour qu'on ne s'endette que pour des choses qui sont utiles pour le pays.
00:34:23 Voilà ce que je ferai.
00:34:25 D'après la Banque mondiale, le taux de pauvreté a augmenté entre 2017 et 2022.
00:34:31 Comment comptez-vous réduire ce taux au Gabon ?
00:34:36 Le taux de pauvreté a augmenté.
00:34:39 On est passé à tant de 2 %.
00:34:42 Alors, comment on attend à réduire le taux de pauvreté ?
00:34:46 Comment réduisons la pauvreté ?
00:34:48 On réduit la pauvreté tout d'abord en donnant de l'emploi aux gens,
00:34:52 en employant le maximum.
00:34:55 On réduit la pauvreté en créant de la valeur
00:35:00 et on atteint ce qu'on appelle la croissance économique,
00:35:03 qui vous permet de redistribuer au marginaux.
00:35:08 On redistribue, on taxe les salaires élevés et on redistribue au marginaux.
00:35:13 Donc, il s'agit de créer de la valeur, de créer de la croissance et de générer de l'emploi.
00:35:20 Nous sommes aujourd'hui à 40 % en ce qui concerne l'emploi des jeunes.
00:35:25 C'est trop !
00:35:26 Ce qu'on fait dans ce cas-là, c'est qu'on a un programme.
00:35:29 On se dit, je vais partir d'un taux de chômage à deux chiffres,
00:35:34 à un taux de chômage à un chiffre.
00:35:36 Mais, le taux de 40 % étant élevé, je vais regarder année par année.
00:35:41 Je me donne trois ans.
00:35:43 Je dis, voilà, en trois ans, je vais diminuer le temps.
00:35:46 Mais, ce n'est pas de manière mécanique.
00:35:48 Il faut faire venir les investisseurs, favoriser l'investissement,
00:35:52 favoriser les petites et moyennes entreprises,
00:35:55 qui vont absorber, effectivement, les personnes qui sont en chômage
00:36:01 et, à partir de ce moment-là, créer beaucoup plus d'opportunités d'investissement.
00:36:06 Ces opportunités d'investissement vont créer de la valeur
00:36:09 et permettent aux gens de se débrouiller.
00:36:12 Et là, véritablement, on touche à un problème essentiel
00:36:16 parce qu'on a tué la compétence.
00:36:19 On a tué la valeur.
00:36:21 Pour faire quoi ?
00:36:22 Oyez, oyez, soutien !
00:36:24 Et c'est une politique délibérée.
00:36:27 On appauvrit le peuple gabonais pour que vous n'ayez pas les possibilités de vous déployer.
00:36:32 Et là, quand on vous a appauvris, vous n'avez qu'une seule voix, c'est la politique.
00:36:35 Oyez, oyez, soutien ! On ne fait rien.
00:36:38 Or, si on crée... et tout Gabonais qui veut créer de la valeur,
00:36:41 on va surcharter, on va le décourager,
00:36:44 on va voir de quelle ethnique il est,
00:36:46 on va voir de quelle bourgeoisie politique il est.
00:36:48 S'il n'est pas pédégiste, on va lui faire un redressement fiscal.
00:36:52 Malheureusement, c'est ce qui se fait. Voilà les faits.
00:36:55 Et le pédégeant est comptable.
00:36:57 Moi, au pouvoir, qu'est-ce que je fais ?
00:36:59 1. Enlever toute la parafiscalité.
00:37:02 2. Faire la promotion des PME.
00:37:04 Comment ?
00:37:05 Lorsqu'il y a des majeurs qui interviennent dans le pays, la loi est là.
00:37:08 Il y a au minimum 20% de part de marché sur l'argent de l'État
00:37:13 qui sont cédés, effectivement, aux PME.
00:37:16 Créer un engouement.
00:37:18 Ne pas surpater les PME, ne pas les surtaxer.
00:37:21 Leur permettre, effectivement, de déployer leur activité.
00:37:24 Ensuite, enlever toute la lenteur administrative
00:37:28 pour créer une entreprise au Gabon,
00:37:30 c'est 6 mois.
00:37:32 Aux États-Unis, c'est en 15 minutes.
00:37:34 On peut le faire. On peut y arriver.
00:37:36 À condition qu'il y ait une volonté politique.
00:37:39 À condition qu'on enlève le sommet.
00:37:41 Ali Boungo est incompétent.
00:37:43 Il ne peut pas développer notre pays.
00:37:45 Il pense à sa famille, à sa poche,
00:37:47 à mettre de l'argent du Gabon à l'extérieur.
00:37:51 Il faut qu'il parte.
00:37:54 C'est ce par quoi on doit commencer.
00:37:56 Ali Bongo partie, moi, au pouvoir.
00:37:58 On va redéployer les Gabonais
00:38:00 pour les mettre sérieusement au travail.
00:38:02 Combien de Gabonais qui veulent créer des entreprises
00:38:04 ne sont-ils pas découragés ?
00:38:06 Combien de Gabonais ont créé leur propre structure ?
00:38:08 Ils ne peuvent pas se déployer.
00:38:10 Combien de Gabonais veulent se mettre ensemble ?
00:38:12 Ils sortent de l'école, ils ne veulent pas aller à la fonction publique.
00:38:15 La fonction publique, c'est pire.
00:38:17 On va vous dire qu'on ne recrute plus.
00:38:20 Mais dites aux gens de ne pas faire les enfants.
00:38:22 Dites aux gens de ne pas envoyer les gens à l'école.
00:38:25 Ce qu'on fait, c'est qu'on norme.
00:38:27 On se dit que notre population évolue autour de 2% l'an.
00:38:31 On va recruter 2% l'an.
00:38:34 Mais ça, c'est le tout global.
00:38:36 Et puis on va regarder de quel secteur l'État a aujourd'hui besoin.
00:38:39 Vous faites vos études, vous savez que vous rentrez en sociologie.
00:38:42 Vous savez exactement ce qui vous attend à la sortie.
00:38:45 Et là, il faudrait que vous soyez parmi les meilleurs
00:38:49 pour être classé, avoir un emploi.
00:38:51 Et c'est ça, la méritocratie.
00:38:54 C'est elle qui développe le pays.
00:38:56 C'est elle qui a fait le développement du Japon.
00:38:58 C'est elle qui a fait le développement de la Corée du Sud.
00:39:01 C'est elle qui a fait le développement du Brésil.
00:39:03 Voilà où j'en serais.
00:39:05 Il faut que le Gabon devienne un pays émergent.
00:39:08 Dans un horizon que nous allons fixer, effectivement.
00:39:10 Mais c'est l'horizon de plus d'une génération.
00:39:13 C'est-à-dire de 15 à 20 ans.
00:39:16 Mais quand je le dis, les gens se disent
00:39:18 "Mais vous allez au Réseau au pouvoir 20 ans."
00:39:20 Non, c'est un problème de continuité de l'État.
00:39:23 De continuité des services publics.
00:39:25 L'État est au-dessus des personnes.
00:39:27 Vous avez un mandat, vous terminez.
00:39:29 L'autre viendra continuer.
00:39:31 À condition qu'il n'y ait pas rupture.
00:39:33 Or, le principe des pédégistes,
00:39:35 dès que quelqu'un vient, il croit inventer la route.
00:39:37 Il dit tout ce que l'autre a fait.
00:39:39 Il revient, il croit. Non, ce n'est pas cela.
00:39:41 C'est des programmes.
00:39:43 Et là, ce qu'on fait dans ce cas-là,
00:39:45 c'est ce qu'on appelle des programmes de développement.
00:39:47 Sur ce temps, ils sont calés par les programmes triennaux.
00:39:50 Qui eux-mêmes sont calés par le budget annuel.
00:39:53 Et là, effectivement, tout est hulé.
00:39:55 Un chef d'État peut venir après.
00:39:57 Et on y va. Très bien.
00:39:59 Avec plus de 800 km de côtes,
00:40:01 plus d'une dizaine de parcs nationaux,
00:40:05 et plus d'une vingtaine de parcs marins,
00:40:07 le Gabon peine à développer
00:40:09 une véritable industrie touristique.
00:40:12 Si vous êtes élu,
00:40:14 quelle politique entendez-vous mettre en œuvre
00:40:16 pour relever ces secteurs ?
00:40:18 Alors, quand on parle d'industrie,
00:40:20 je suis un tout petit peu frileux.
00:40:23 Parce que je sais qu'une industrie,
00:40:25 la base d'une industrie,
00:40:27 c'est ce qu'on appelle la dimension nationale.
00:40:29 Un minimum de 10 millions d'habitants
00:40:31 que nous n'avons pas. Non.
00:40:33 Donc, on ne peut pas développer une industrie touristique.
00:40:36 Ce qu'on peut faire,
00:40:38 c'est qu'on a des poches touristiques.
00:40:40 On va choisir entre le tourisme de luxe,
00:40:43 un segment,
00:40:45 ou alors le tourisme faible,
00:40:48 un segment.
00:40:50 C'est une étude qui permet de déterminer
00:40:52 quel segment nous choisissons
00:40:54 pour atteindre quels objectifs.
00:40:56 Là, on a encore les coûts de production élevés.
00:40:59 Nous n'avons pas de compagnies nationales.
00:41:02 Les billets,
00:41:04 les titres de transport coûtent les plus chers
00:41:06 entre le Gabon et l'extérieur.
00:41:08 Nous ne sommes pas compétitifs.
00:41:10 Donc, c'est une politique d'ensemble.
00:41:13 Faire en sorte qu'il y ait une réduction
00:41:16 des coûts de production,
00:41:18 ce qui suppose, un, les coûts de l'énergie.
00:41:21 J'ai fait une proposition dans ce sens-là,
00:41:23 après ce segment de pouvoir.
00:41:25 Ensuite, dès lors que vous réduisez les coûts de l'énergie,
00:41:27 vous permettez aux aéronefs de venir chez vous,
00:41:29 même de se ravitailler chez vous,
00:41:31 ils verront si on se ravitaille au Cameroun,
00:41:33 en Guinée ou au Côte-Auréal.
00:41:35 Si vous avez des coûts beaucoup plus faibles,
00:41:37 le kérosène, c'est le pétrole lampant,
00:41:40 alors si vous l'avez à 100 francs,
00:41:42 ils préfèrent se refaire et ils vont revoir.
00:41:44 Ensuite, il faut créer une compagnie aérienne.
00:41:46 Et ils permettent d'y avoir des fissalités.
00:41:48 Ensuite, on va investir dans l'hôtellerie,
00:41:52 mais nous devons savoir
00:41:54 qu'il y a une capacité d'absorption.
00:41:56 On ne peut pas investir au-delà de ça.
00:41:58 Et là, il faut calculer, analyser le marché.
00:42:01 Quel marché le Gabon a ?
00:42:04 Quel segment ? C'est une étude qui va le déterminer.
00:42:06 Et quand l'étude a été déterminée,
00:42:08 elle est validée par le gouvernement,
00:42:10 elle sera soumise à l'Assemblée,
00:42:12 et on arrivera à prendre des actions,
00:42:16 à positionner des actions
00:42:18 pour que le Gabon se développe.
00:42:20 Aujourd'hui, je ne peux pas vous dire si ça va se développer,
00:42:22 mais je sais que 1) on ne peut pas faire de l'industrie,
00:42:25 2) il y a des services qu'on peut rendre,
00:42:27 le Gabon peut servir d'interface,
00:42:30 c'est tout, on peut miser là-dessus,
00:42:33 mais ce sont des études qui permettent de les déterminer.
00:42:35 Et on a suffisamment de techniciens
00:42:37 qui ont été formés dans ces domaines
00:42:39 qu'ils peuvent en 6 mois vous rendre une étude.
00:42:42 Et le Gabon a mis de l'argent de côté dans les budgets
00:42:45 pour financer ce type d'études.
00:42:47 Seulement, qu'est-ce que nous faisons ?
00:42:49 On les donne à des gens qui n'ont pas de compétences,
00:42:52 souvent des étrangers,
00:42:54 parce qu'on restourne les 40-50%.
00:42:56 Et finalement, on aboutit aux éléphants blancs.
00:42:59 Je ne ferai pas cela.
00:43:01 Très bien. Alors sur le plan politique,
00:43:03 l'un des gros chantiers auquel devra s'attaquer
00:43:06 le prochain chef de l'État,
00:43:08 c'est sans aucun doute la réforme institutionnelle.
00:43:11 D'aucuns estiment qu'il faudra nettoyer nos institutions
00:43:14 de la cave aux greniers.
00:43:16 Quelle sera votre priorité en matière de réforme institutionnelle ?
00:43:21 Alors, généralement,
00:43:23 ce qui est mauvais avec un pouvoir de dictature,
00:43:26 c'est qu'il a l'air de diffuser ce qui est faux.
00:43:30 Puisque le pouvoir lui-même est faux,
00:43:32 il diffuse ce qui est faux.
00:43:34 Et là, c'est des idées reçues.
00:43:36 Ça passe par les médias.
00:43:38 Ça passe par les réseaux sociaux.
00:43:43 Ça, c'est faux.
00:43:45 Notre problème, c'est les hommes.
00:43:48 Notre problème, ce n'est pas les institutions.
00:43:51 Moi, je ne ferai pas ça.
00:43:53 L'homme qu'il faut a la place qu'il faut. Pourquoi ?
00:43:55 Parce que sur le plan institutionnel,
00:43:57 on a l'avantage d'avoir une constitution constituelle,
00:44:01 celle de 91.
00:44:04 On ne met pas en place une constitution pour deux ans, pour trois ans.
00:44:08 Et la constitution n'est pas là pour se mettre au service d'un homme.
00:44:11 Un texte, il est impersonnel.
00:44:13 C'est la loi fondamentale.
00:44:15 Nous avons une constitution, celle de 91,
00:44:18 qui a l'avantage, bien évidemment, d'avoir été consensuelle.
00:44:23 Il suffit là d'apprendre et l'appliquer.
00:44:26 Le problème que nous avons, c'est l'application de la loi.
00:44:30 Le chef de l'État, il prête un serment.
00:44:34 Quand il prête un serment, il doit respecter, il prête le serment,
00:44:38 il jure de respecter la constitution.
00:44:41 Bongo, c'est un parjet. Il ne respecte rien du tout.
00:44:44 Parce qu'il ne serait même pas président,
00:44:46 puisque l'article 10 de la constitution le fera.
00:44:49 C'est un parjet.
00:44:52 Dès lors que vous avez un parjet au sommet,
00:44:54 tout ce qui suit viole la loi.
00:44:57 Le problème, c'est le respect de la loi.
00:45:00 Il n'y a pas à se tracasser.
00:45:02 La constitution de 91, il suffit de l'appliquer.
00:45:06 Respect de la légalité, respect de la loi.
00:45:09 Et on respecte la loi lorsque le sommet de l'État commence à la respecter lui-même.
00:45:15 Donc je commencerai moi-même à respecter la loi.
00:45:18 Et je ferai respecter la loi,
00:45:20 puisque président de la République, je jure dans la constitution,
00:45:24 de respecter, et sur la Bible, de respecter la loi.
00:45:30 Moi, je suis un président, je vais respecter la loi.
00:45:32 Dès lors qu'il y a respect de la loi, tout se norme.
00:45:34 Il n'y a aucun problème des institutions.
00:45:36 Le problème, c'est que tout est faux depuis le sommet,
00:45:39 et on viole la loi, violation de la loi,
00:45:42 et on crée des fausses lois.
00:45:44 C'est la première fois, on est dans un pays où on légalise le vol.
00:45:49 Mais c'est grave !
00:45:51 Légaliser le vol, légaliser l'immoralité.
00:45:55 Où sommes-nous ?
00:45:57 Parlons du vol.
00:45:59 Les députés votent qu'Ali Bongo va faire la campagne avec les moyens de l'État.
00:46:04 C'est normal, ça.
00:46:06 On est en compétition, et on permet à quelqu'un qu'il se met en compétition de piller l'État.
00:46:14 Mais, mais, mais, c'est inadmissible, c'est innommable !
00:46:18 Et quand les députés votent une telle loi, vraiment les pédégistes,
00:46:22 je ne sais pas comment les qualifier.
00:46:25 C'est innommable !
00:46:27 Ali Bongo est candidat, qu'il utilise les moyens.
00:46:29 Il en a suffisamment pris qu'il peut utiliser ses propres moyens.
00:46:33 Mais on dit les moyens de l'État.
00:46:35 C'est avaliser le vol.
00:46:37 Comment un État va se mettre au service d'un candidat ?
00:46:40 Est-ce que c'est un sens ?
00:46:42 Nous n'avons plus, nous réfléchirons plus.
00:46:44 Donc, force est à la loi.
00:46:47 Quand je serai là, et je ne commencerai moi-même pas à respecter la loi,
00:46:51 et je ferai respecter la loi.
00:46:53 Très bien.
00:46:54 La problématique des compte-pouvoirs se pose de plus en plus.
00:46:58 L'Assemblée nationale, qui est considérée comme une simple chambre d'enregistrement,
00:47:02 ou le pouvoir judiciaire, qui est qualifié par un membre du gouvernement
00:47:06 comme étant corrompu, et parfois même par le président du syndicat des magistrats du Gabon.
00:47:12 Comment entendez-vous redonner du sens à ces différents pouvoirs et à leur équilibre ?
00:47:19 Alors, généralement, ce qu'on fait dans ces cas-là, et ce qui se fait dans d'autres pays,
00:47:24 lorsqu'un secteur public est pourri,
00:47:28 on crée momentanement une agence qui se substitue au secteur public et qui gère.
00:47:33 On réforme le secteur public, on le norme.
00:47:36 Dès qu'il est normé, on met fin à l'agence, et le secteur public va dans un autre mode.
00:47:41 La première chose, c'est qu'il y ait un audit sur tout cela.
00:47:47 Un audit. Si l'audit montre que la majorité, les 80-90% de nos magistrats sont pourris,
00:47:53 automatiquement, on crée une agence.
00:47:57 Et là, raison d'état, on fera venir des magistrats de l'extérieur.
00:48:02 On fera venir des magistrats à la retraite.
00:48:05 On ira les chercher pour un contrat d'un an ou deux.
00:48:08 Le temps de faire des enquêtes pour savoir qui est pourri est ramené à la norme.
00:48:15 Deux, revoir la formation.
00:48:18 La formation que nous donnons à l'école de la magistrature n'est pas bonne,
00:48:22 parce que le concours, ça ne se passe pas comme au marché.
00:48:27 Tel le ministre adjéritiel a tant de postes, le président de la République a tant de postes,
00:48:32 le haut-ougou a tant de postes.
00:48:34 Et le reste, on va vous dire d'aller... Non, non, non, il faut qu'on arrête ça.
00:48:38 Un, je prends tous les magistrats.
00:48:41 Et là, ce qui se fait pour tous les secteurs aujourd'hui,
00:48:44 c'est que vous avez une commission extérieure de compétents
00:48:48 qui viennent passer en revue les magistrats.
00:48:52 Et là, on classe en trois catégories.
00:48:54 Ceux qui sont vraiment pourris, ils vont répondre auprès de la justice.
00:48:57 Ceux qui sont mal formés, il faut qu'ils retournent à l'école, mais des bonnes écoles.
00:49:02 Ceux qui peuvent aller en stage et ceux qui peuvent continuer à travailler.
00:49:05 Comme ça, le service public n'en sauve pas. Il y a un continu des services publics.
00:49:09 Donc, véritablement, il suffit de normer tout ça, de revenir aux valeurs.
00:49:14 Je le disais l'autre jour, l'homme a une capacité d'adaptation extraordinaire.
00:49:18 Même un homme qui est pourri, si vous revenez à la norme, il va suivre.
00:49:23 La preuve, c'est que lorsque j'étais ministre de l'Éducation nationale,
00:49:27 et qu'est-ce qui s'est passé ? Il y a eu le bac en deux ans.
00:49:30 C'est ça. Pourtant, je n'ai pas changé. C'est les mêmes qui vendaient les épreuves.
00:49:35 Je leur ai tout simplement dit que je veux un bac propre.
00:49:39 Je ne vous donnerai pas de nom. Qu'est-ce qui se passait ?
00:49:42 Dès lors que le chef d'État donne des noms au baccalauréat,
00:49:45 le ministre aussi donne ses noms, le directeur général donne ses noms,
00:49:48 tout le monde donne ses noms, et là, il n'y a plus de baccalauréat.
00:49:51 Or, il y a bien eu le baccalauréat UNDOSA, qui a été un baccalauréat propre.
00:49:56 Voilà pourquoi nous avons besoin, au sommet de l'État,
00:49:58 d'un gabonais normal qui a les mains propres, qui n'a pas tué, qui n'a pas volé.
00:50:05 Parce que si c'est un voleur, il continuera à voler. Il faut reformater notre pays.
00:50:11 Très bien. Autre chantier, c'est celui de la décentralisation.
00:50:16 La centralisation des pouvoirs à Libreville a eu pour conséquence
00:50:20 une paupérisation plus acclue des autres provinces.
00:50:24 Quelle solution envisagerez-vous pour mettre en œuvre cette décentralisation
00:50:31 qui peine à rentrer en vigueur malgré plus d'une trentaine d'années
00:50:38 de vote de la loi sur la décentralisation ?
00:50:41 Alors, je crois que ce n'était pas une décentralisation,
00:50:46 et on comprend mal ce que c'est une décentralisation.
00:50:49 Il y a globalement trois formes de décentralisation.
00:50:52 Il y a la décentralisation territoriale.
00:50:55 Ensuite, il y a la décentralisation fonctionnelle.
00:50:59 Enfin, il y a la décentralisation administrative.
00:51:04 Et c'est là que nous allons voir comment on décentralise.
00:51:09 La première chose, c'est que nous avons effectivement Libreville.
00:51:15 Mais le pouvoir central est à Libreville.
00:51:18 Mais nous avons les collectivités locales.
00:51:20 Et le budget de l'État est clair.
00:51:23 Il y a la part qui revient à l'État central,
00:51:26 la part qui revient aux collectivités locales.
00:51:29 Le seul problème qu'on a dans notre pays, c'est que c'est un principe budgétaire,
00:51:34 l'unicité de caisse.
00:51:36 Et comme on a des dirigeants qui sont ni foi, sans foi, ni loi,
00:51:40 dès lors qu'on a des ressources qui sont affectées aux collectivités locales,
00:51:45 elles les utilisent, elles aptent ces ressources pour leurs propres besoins au niveau central.
00:51:51 Donc, véritablement, c'est ça le problème.
00:51:54 Alors, comment on va décentraliser ?
00:51:59 On va procéder à une décentralisation géographique,
00:52:02 à une décentralisation administrative.
00:52:05 Cette décentralisation administrative passe par les mairies,
00:52:10 elle passe par les collectivités locales,
00:52:15 elle passe par ce qu'on appelle des auxiliaires de commandement.
00:52:19 Alors, à partir de ce moment-là, en ce qui concerne les mairies,
00:52:23 bien sûr, nous avons 9 chefs-lieux de province.
00:52:28 Il faudrait que les collectivités locales aient un budget qui leur permette de fonctionner.
00:52:34 On donne effectivement une préparative aux mairies.
00:52:39 Seulement, comme le PDG a tout gangrené, ils sont partout, ils nomment les maires.
00:52:44 Les maires ne sont généralement pas...
00:52:46 Le principe, c'est un problème de cooptation et de nomination de bas étage.
00:52:51 Donc, ce sont des gens qui peuvent s'amuser avec des déniés publics,
00:52:57 personne ne leur dira rien, sauf quand ils ont un problème avec le sommet,
00:53:02 parce qu'aussi, c'est cela, ils sont en train de dévorer, ils sont en train de déchirer entre eux.
00:53:06 Donc, véritablement, on ne va pas faire ça.
00:53:09 1. Permettre qu'il y ait une véritable élection en ce qui concerne les maires,
00:53:15 que les communes votent la personne qui est mise en main, effectivement, de gérer,
00:53:20 que cette personne ait des objectifs,
00:53:22 sache qu'il y a un conseil municipal qui détermine les objectifs
00:53:27 et que, effectivement, le ministère de l'Intérieur peut contrôler.
00:53:32 Or, ce qui se passe, c'est que le ministère de l'Intérieur est parti.
00:53:36 Non, il a une possibilité de contrôle. Il ne faut pas qu'il se mêle de cela.
00:53:41 Donc, dès lors qu'ils ont la possibilité de fonctionner,
00:53:44 et c'est doublé d'une autonomie de gestion,
00:53:48 l'autonomie de gestion suppose qu'il y a des ressources,
00:53:51 et en contrepartie, qu'il y a des dépenses.
00:53:53 Et c'est contrôlé.
00:53:55 Nul doute que cela va bien fonctionner s'il y a le contrôle.
00:54:00 Ensuite, il y a des partenariats qui existent.
00:54:04 Il y a des aides qui existent sur le plan international
00:54:07 et qui ne vont pas directement aux ayants droit,
00:54:10 c'est-à-dire aux mairies, aux zones rurales.
00:54:14 Il y a des programmes, effectivement, qui existent pour l'hydraulique villageoise.
00:54:19 Mais ces programmes sont détournés par les ministres.
00:54:23 J'en connais un qui a détourné, effectivement, les programmes qui étaient effectués à son coin.
00:54:27 Bon, on ne parle pas de ça maintenant, mais la campagne arrive et on va tout dévoiler.
00:54:32 Alors donc, on en est là.
00:54:34 Donc, il y a des détournements de fonds.
00:54:37 Il faut que les ressources aillent aux ayants droit,
00:54:40 et qu'à partir du trésor, que le trésor ne soit pas logé à la présidence.
00:54:45 Non, non, non, non, non.
00:54:47 Le trésor est au trésor, c'est la caisse de l'État.
00:54:51 Et il y a une gestion, effectivement, de la trésorerie,
00:54:55 parce qu'on nomme là, ce n'est pas des comptables qui doivent venir là.
00:55:00 Non, c'est des gens qui sont de haute conception,
00:55:03 qui savent comment on gère une trésorerie et qui rendent compte.
00:55:07 Voilà.
00:55:08 Dès lors que vous avez fait tout ça,
00:55:10 on ne va pas confondre les caisses de l'État central avec les caisses de la Sécurité sociale,
00:55:16 ce qui pose le problème de la Sécurité sociale.
00:55:18 On ne va pas les confondre avec les caisses des collectivités locales.
00:55:21 Il faut effectivement que tous ces organismes fonctionnent en harmonie,
00:55:25 sachant que le ministère de tutelle est là pour le contrôle.
00:55:30 Il ne s'agit pas d'avoir un salaire double qui vient des caisses, non.
00:55:34 Il s'agit de contrôler, de demander des comptes.
00:55:37 Et les conseils d'administration sont là pour ça.
00:55:39 Donc voilà, à mon avis, il faudrait tout simplement remettre les choses dans les normes,
00:55:46 aux justes normes, et ça existe.
00:55:48 L'État n'est pas un fourre-tout.
00:55:50 Il y a des règles de gestion qui existent.
00:55:52 Il suffit d'appliquer ces règles.
00:55:54 Le problème que nous avons, c'est qu'on a un État voyou.
00:55:58 On a des gens, des voyous, qui se sont accaparés la parée étatique.
00:56:03 Et le terme est faible, hein.
00:56:04 Parce que moi, je ne dis rien que je ne puisse prouver.
00:56:06 Des voyous se sont accaparés, effectivement, les instances publiques,
00:56:11 pour faire du désordre, pour capter la rente,
00:56:13 pour capter, pour piller l'État, pour qu'il y ait la Gab G.
00:56:17 Il faut arrêter ça.
00:56:19 Dès qu'on a arrêté ça, il y a de quoi.
00:56:22 Avec les ressources que la Gab G, tous les Gabonais peuvent vivre.
00:56:26 Un ministre peut vivre décemment, il n'a pas besoin de voler.
00:56:29 Un président n'a pas besoin de voler.
00:56:31 Un premier ministre n'a pas besoin de voler.
00:56:33 Un ministre de finances n'a pas besoin de voler.
00:56:36 Puisque les textes lui aménagent un certain nombre de choses.
00:56:41 Il suffit qu'ils soient appliqués à la régulière, et tout marchera bien.
00:56:46 Maintenant, on a un État diabolique.
00:56:49 Le diable capte tout ce qui tourne autour de lui.
00:56:52 Et à partir de ce moment-là, on capte tout, on prend tout.
00:56:55 Et avec un principe qui est vraiment diabolique,
00:56:59 tout pour moi, rien pour les autres.
00:57:01 Une petite population comme ça ne devrait pas souffrir.
00:57:03 Voilà où nous en sommes.
00:57:05 Professeur Albert Ondorfa, nous arrivons au terme de cette interview.
00:57:10 Avant votre mot de fin, je vous invite à piocher une de nos questions des internautes.
00:57:17 Allez-vous vous sauver derrière le candidat consensuel ?
00:57:30 Allez-vous vous ranger derrière le candidat consensuel de l'opposition ?
00:57:35 Si ce n'est pas vous qui êtes désigné,
00:57:39 est-ce que je vais me ranger derrière le candidat consensuel de l'opposition
00:57:44 si ce n'est pas moi qui suis désigné ?
00:57:47 Bon, la question n'est pas précise.
00:57:51 L'opposition ne va pas dans la candidature consensuelle.
00:57:55 Nous avons un groupe auquel j'appartiens, Alternance 2023.
00:58:00 C'est Alternance 2023 qui a parlé de la candidature consensuelle.
00:58:03 Il faut être précis.
00:58:05 On va dans le fourre-tout.
00:58:06 Le fourre-tout du PDG.
00:58:07 Moi, je ne suis pas dans le fourre-tout.
00:58:09 Je suis à l'intérieur d'Alternance 2023.
00:58:12 Je parle du PDG parce qu'il fout le bordel partout,
00:58:16 même dans Alternance 2023.
00:58:18 Moi, j'ai dit aux gens que dès le début,
00:58:24 lorsque Mme Ndiambo avait convoqué toute l'opposition,
00:58:28 y compris les syndicats,
00:58:30 que je suis en désaccord sur deux choses.
00:58:33 Premièrement, la candidature unique.
00:58:36 Je suis contre.
00:58:37 Et je donne les raisons.
00:58:38 Et je vous les redonne.
00:58:39 Je suis contre la candidature unique parce que c'est antifan.
00:58:43 Tout sauf fan.
00:58:45 Moi, je ne suis pas un homme qui tourne.
00:58:47 Parce que c'est ce qui a fait en sorte que Yamba,
00:58:49 qui sortait d'un parti,
00:58:51 ne puisse pas être candidature unique.
00:58:53 C'est antifan.
00:58:54 Donc, moi, tout ce qui a été dit, on met ça de côté.
00:58:56 Donc, ne me ramènez pas à la candidature unique.
00:58:59 Bien.
00:59:01 Maintenant, allons-y dans la candidature consensuelle.
00:59:05 Consensus.
00:59:06 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:59:07 Ça veut dire ceux qui se portent candidats,
00:59:10 parce qu'ils ont intérêt à agir,
00:59:13 discutent entre programme contre programme,
00:59:17 projet contre projet,
00:59:20 et se disent bien à un moment donné que,
00:59:22 par rapport à notre programme,
00:59:24 je pense que vous, vous êtes mieux placé que moi.
00:59:28 C'est un accord entre candidats.
00:59:31 Pas d'interférence.
00:59:32 Or, ce qui se passe actuellement, dans 2023,
00:59:36 c'est que certains qui disposent des moyens
00:59:39 ont commencé par acheter les syndicats.
00:59:42 Tout se sait dans notre pays.
00:59:44 C'est des fortes sommes d'argent qui circulent.
00:59:47 Or, là, on a dit, ça se passe,
00:59:49 c'est comme pour l'élection des papes.
00:59:51 Ça se passe entre nous.
00:59:53 Pas d'intrusion extérieure.
00:59:55 On a voulu faire entre les gens pour amener cette politique.
00:59:58 C'est là qu'on veut plomber l'idée de candidature consensuelle.
01:00:03 Si ce n'est pas moi, non.
01:00:05 Si je suis éliminé par rapport aux critères retenus,
01:00:09 moi, je sais, je n'ai pas la grosse tête.
01:00:13 Je me suis abstenu en 2016.
01:00:15 J'étais contre PING.
01:00:17 Je suis allé le trouver.
01:00:19 Je lui ai dit pourquoi je ne viens pas avec lui.
01:00:21 Parce que, je lui ai dit,
01:00:23 de la manière dont il fonctionne,
01:00:25 il ne sera pas président.
01:00:27 Ce n'est pas la candidature unique qui fait de quelqu'un un président.
01:00:30 Non.
01:00:31 On est président parce que
01:00:34 on sait jouer.
01:00:36 Jouer avec la communauté internationale.
01:00:38 Jouer avec la communauté nationale.
01:00:41 Et qu'on sait négocier.
01:00:43 Voilà où nous en sommes.
01:00:45 Donc, pratiquement, si ce n'est pas moi,
01:00:47 sur la base des critères que je développe,
01:00:51 et que la majorité des personnes acceptent,
01:00:55 nous devons avoir comme concurrent Ali Bongo.
01:00:59 Puisque la candidature unique,
01:01:01 ça procède du fait que nous, on ne regarde pas Ali Bongo.
01:01:04 Pourquoi ?
01:01:05 Ali Bongo, dans un pays où ça se fait,
01:01:07 c'est une expression plurielle.
01:01:09 Donc, ce que j'ai dit,
01:01:12 critères pour être face à Ali Bongo,
01:01:14 ne pas avoir tué, ne pas avoir volé.
01:01:17 Parce que quand vous avez tué ou volé,
01:01:19 vous êtes soit prisonnier du pouvoir,
01:01:21 soit esclave du pouvoir.
01:01:23 Ils vous laissent courir.
01:01:25 Et puis, à un moment donné, ils vous retiennent.
01:01:27 Parce qu'ils vous tiennent.
01:01:29 Si je ne suis pas choisi sur la base des critères objectifs,
01:01:33 un, un Gabonais normal, attaché à sa terre,
01:01:37 qui défend les intérêts du Gabon et non les siens.
01:01:40 Deux, un programme cohérent.
01:01:43 Troisièmement, quelqu'un qui n'a jamais tué,
01:01:46 qui n'a jamais volé, pourquoi pas.
01:01:48 Je me retirerai.
01:01:50 Mais si on ramène les techniques du PDG,
01:01:53 où on paye les gens,
01:01:55 alors là, je m'en remettrai au peuple Gabonais.
01:02:00 En leur disant, moi, je ne me suis pas soumis à ces critères,
01:02:04 et j'avance.
01:02:05 Voilà ce que je dis, qui est clair et qui est limpide.
01:02:08 Critères consensuels, projet contre projet,
01:02:11 entre des candidats qui discutent.
01:02:14 Pourquoi ? Parce que l'élection,
01:02:16 le seul censeur, c'est le peuple.
01:02:18 Ce n'est pas les gens qui s'enferment,
01:02:20 ils ont reçu le mandat de qui ?
01:02:22 C'est le peuple qui doit sanctionner.
01:02:24 Ce qu'on fait ailleurs, c'est qu'on recourt,
01:02:27 effectivement, au peuple,
01:02:29 par zone, par région, etc.
01:02:32 Pour savoir si le peuple est pour tel ou tel.
01:02:35 Mais nous, on n'a pas le temps de cela.
01:02:37 Donc, les candidats doivent s'entendre.
01:02:39 Si il n'y a pas entente, à partir de ce moment,
01:02:42 on constaterait qu'il n'y a pas entente.
01:02:44 D'autant que nous ne nous sommes pas mis ensemble,
01:02:46 pour la condamnature consensuelle.
01:02:48 Nous nous sommes mis ensemble pour être d'accord
01:02:50 sur un certain nombre de principes
01:02:52 qui doivent nous amener à vider
01:02:54 Ali Boungou du pouvoir. Point.
01:02:56 Maintenant, comment on construit ?
01:02:58 Moi, j'ai dit qu'il y a des gens valoris au PDG,
01:03:01 il y a des gens valoris dans l'opposition,
01:03:03 et c'est la médiocrité contre l'excellence.
01:03:06 Et l'excellence doit vaincre la médiocrité
01:03:08 pour qu'on reconstruise notre pays.
01:03:10 Je crois que j'ai été tout à fait clair.
01:03:12 Très bien.
01:03:13 Alors, si vous avez un mot de fin
01:03:15 à l'endroit de vos électeurs.
01:03:18 Alors, le mot de fin, c'est que
01:03:20 notre pays est malade.
01:03:22 Sur tous les plans.
01:03:24 Il faut le redresser.
01:03:27 Ce que j'ai dit aux électeurs,
01:03:30 posez-vous la question.
01:03:32 Qui est capable de redresser notre pays ?
01:03:36 Vous allez nous entendre.
01:03:38 Je me présente à vous, avec mes mains.
01:03:41 Trois ans de gouvernement,
01:03:43 je n'ai jamais tué, je n'ai jamais volé.
01:03:46 Et je suis un Gabonais.
01:03:48 J'ai décliné dernièrement, à Gabon 24,
01:03:51 ma généalogie.
01:03:53 J'ai épousé une Gabonaise.
01:03:55 Je suis au Gabon.
01:03:57 Je suis même de défendre les intérêts du Gabon.
01:04:00 Je me soumets à l'ascension du peuple.
01:04:03 Mais je dis, il y a une indication.
01:04:05 Je n'ai jamais volé, je n'ai jamais tué.
01:04:08 De tous les candidats qui vont venir,
01:04:10 posez-leur la question.
01:04:12 Et à partir de ce moment-là,
01:04:14 si vous ne me choisissez pas,
01:04:17 je me soumettrai au verdict des jeunes.
01:04:20 Mais si vous me choisissez,
01:04:22 vous connaissez ce que je suis capable
01:04:24 de faire pour le pays.
01:04:26 Parce que je mets en avant
01:04:28 les intérêts du pays,
01:04:30 pas mes intérêts personnels.
01:04:32 Donc, pour que le Gabon se redresse,
01:04:35 votez-moi le 26 juillet prochain.
01:04:37 Je vous remercie.
01:04:39 Et je compte sur vos votes,
01:04:41 reconstruire le Gabon avec tout le monde.
01:04:44 Chacun à sa place.
01:04:46 Personne ne sera mis de côté.
01:04:48 Mais nous avons besoin de quelqu'un en haut
01:04:50 qui soit un Gabonais.
01:04:52 Pourquoi ?
01:04:53 Parce que nous avons subi
01:04:55 la colonisation française.
01:04:57 Ne subissons pas la colonisation marocaine.
01:05:01 Ne subissons plus la colonisation béninoise.
01:05:06 Il faut le dire.
01:05:08 Moi, j'ai dit ce qu'il y a.
01:05:10 Je veux qu'on avance.
01:05:12 Que le Gabonais prenne en main
01:05:14 sa propre destinée.
01:05:16 Votez pour moi et le Gabon va être,
01:05:18 va se redresser en moins de 5 ans.
01:05:20 En 5 mois, les Gabonais
01:05:22 commenceront à sourire.
01:05:24 Et tous les ans, j'ai fait un chronogramme.
01:05:26 Ils verront que les choses peuvent se réaliser.
01:05:28 Parce que tout ce temps passé,
01:05:30 je suis allé voir les opérateurs,
01:05:32 je suis allé voir les partenaires
01:05:34 et je sais que les financements existent.
01:05:37 Votez pour moi.
01:05:39 Merci.
01:05:41 [Musique]