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[#LeCanapéRouge] Paul Malekou, ancien ministre d'état

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00:00Mesdames et messieurs, bienvenue sur le canapé rouge de Gabon Media Time, votre espace d'analyse
00:20et de débat sur les grands enjeux politiques et sociaux du pays.
00:24Aujourd'hui, nous avons l'honneur de recevoir Paul Malékou, ancien ministre d'État et dignitaire de la République.
00:32Fort de son expérience et de son engagement au service du Gabon, il partagera avec nous son analyse sur la transition en cours,
00:39notamment sur le bilan, la nouvelle constitution, le code électoral ainsi que les enjeux de l'élection présidentielle du 12 avril 2025
00:48qui marquera le retour, si on peut le dire, à l'ordre constitutionnel.
00:53Alors que le CTRI s'apprête à passer le relais à un gouvernement civil, notre invité reviendra sur les réalisations et limites de cette période de transition
01:03tout en apportant son éclairage sur l'avenir politique du pays.
01:07Monsieur Paul Malékou, bonsoir.
01:10Bonsoir.
01:11Et merci d'avoir accepté notre invitation.
01:14Comme il est de tradition dans notre émission, la première question que je vais vous poser est celle de savoir comment vous vous portez dans cette période de transition politique.
01:26Bien, merci. Je vous remercie d'abord de me faire l'honneur de votre plateau.
01:36Et je voudrais en profiter pour vous féliciter d'avoir pu mettre en place un médium aussi performant que le vôtre.
01:48J'en suis saudoré et mes vœux d'encouragement vous accompagnent.
01:57Merci.
01:58Je me porte mieux en tout cas qu'avant le 30 août 1923, sous le régime d'Ali, de la Young Time, de la Légion étrangère.
02:23Je suis plus à l'aise et je respire mieux depuis le 30 août 1923.
02:34Alors, depuis la prise de pouvoir du Comité pour la transition et la restauration des institutions, vous avez été consulté à plusieurs reprises sur les grandes orientations du pays.
02:46Alors que la transition touche à sa fin, comment évaluez-vous son bilan politique, économique et social ? Sur le plan politique d'abord.
02:56Sur le plan politique, nous sommes en train d'en récolter des fruits.
03:04À partir du moment, tout en respectant le chronogramme tracé, prévu, nous avons pu obtenir le dialogue national inclusif.
03:23Après le dialogue, ont été constituées plusieurs commissions ou comités, notamment le comité constitutionnel qui a mis en place le projet de la loi fondamentale.
03:43Le comité qui a mis également en place le projet de code électoral.
03:51Et puis des comités vannexes dont c'était chargé du suivi et de l'évaluation du travail de ces différents comités.
04:05D'autres commissions ou autres comités se sont passés sur les aspects matériels de réalisation du travail de ces différents comités.
04:19Après le dialogue national inclusif, il y a eu le 16 novembre 2024 qui a marqué l'adoption, le vote par voie référendaire de la nouvelle constitution
04:45qui a été adoptée par le peuple gabonais par plus de 91%.
04:54On ne peut pas parler de score à la soviétique, sans du tout y s'assurer d'approuver un texte, et non d'adopter une personne physique.
05:09Ensuite, après l'adoption de la nouvelle loi constitutionnelle, il y a eu le code électoral qui prépare à l'élection présidentielle et aux autres élections qui vont suivre celle-ci.
05:33Voilà au plan politique le travail qui a été fait par le CTRI et son gouvernement pendant cette période dite de transition.
05:47Au plan économique, voyez-vous, là je donne mon sentiment personnel, le régime de transition n'a pas été mis en place pour faire de l'économie, c'est-à-dire pour réaliser les ponts, les routes.
06:09Pour autant, il faut se féliciter que ce pouvoir de la transition s'est mis immédiatement en place pour rattraper toutes les insuffisances que nous avons notées dans les infrastructures,
06:32notamment les transports, dans la pénurie du logement des citoyens, dans l'insuffisance des investissements scolaires et sanitaires.
06:50Pour autant, ce n'était pas la tâche primaire. La tâche primaire du CTRI, c'était la restauration des institutions et des valeurs.
07:11Le CTRI a donc fait plus au plan économique que le peuple du pays ne le lui débandait.
07:20Au plan social, écoutez, revenons aux grandes décisions qui ont eu un impact immense sur l'ensemble de nos populations.
07:36Le reversement des bourses aux élèves du secondaire et naturellement aux étudiants du supérieur.
07:48Le réalisement et le rappel des fonctionnaires qui étaient bloqués dans leurs situations, et puis l'insolation du pouvoir de la nation étrangère.
08:07Au plan de réalisation, à impact socio-économique, nous assistons pratiquement quotidiennement à la mise en place des opérations qui ont été initiées sous le pouvoir du CTRI.
08:33On suit le rentre de Mouina, mais le Président a inauguré des routes. Il a inauguré la remise en état de l'hôpital régional de Mouina, qu'on appelle l'hôpital canadien.
08:51Mais enfin, on a cessé en septembre d'inauguration ou de lancement de nombreux travaux, notamment sur le plan routier.
09:02Voyez-vous le pyramide de Bihou, où il a lancé la route Bihou-Les-Bambas.
09:12C'est une grosse œuvre, car nos populations de l'intérieur étaient clavées, non seulement de la capitale, mais même de leur chef-lieu de province de Mouina.
09:30Pour venir de Rimango, il faut souhaiter qu'il ne pleuve pas. Pour venir de Bihou, la même chose.
09:39Ne parlons pas de Malinga, où Malinga était née davantage vers la frontière du Congo que vers notre propre territoire national.
09:54Sur ce plan-là, je citerai beaucoup de travaux, beaucoup d'opérations, mais je ne les terminerai pas.
10:02Mais le bilan ne se mesure pas, chers amis. En longueur de temps, longueur de mois, des années, le bilan, il se térit, se mesure, en acte.
10:21J'aurais été dans le gouvernement. Il ne faut pas croire que ce soit mon désir. A mon âge, ce sont des idées comme ça.
10:31Mais j'aurais pu vous citer, vous donner le calendrier, vous citer la querelle des réalisations, qui ont été faites en l'espace seulement de 18 mois.
10:46Alors que le Gabon est indépendant et existe depuis 1960. Qu'est-ce qu'on a fait entre 1960, notamment entre 1967 et 2023 ?
11:05Bien, on a restreigné, on a oublié de nos chèvres, on a dormi sur notre richesse et les autres s'établissent, se moquent de nous,
11:19de penser que nous étions arriérés, que nous étions même incapables de savoir que faire de notre richesse, que les autres nous enviennent,
11:35que les autres voudraient avoir pour se réaliser dans le cadre du Conseil des Nations.
11:42Voilà mon bilan. C'est pas le temps, c'est les actes du CTRI qui mesurent l'oeuvre accomplie en 18 mois par le pouvoir du général de brigade Brice Crotter.
12:12Olivier Guimard.
12:15Monsieur Maléco, j'aimerais que vous commentiez une assertion en fait par de nombreux acteurs politiques qui estiment que le CTRI, en s'entourant de nombreux anciens du régime Defu, donc du PDG,
12:31cette participation a quelque peu plombé son action. Que répondez-vous à ces assertions ?
12:38Oui, on pourrait croire naïvement que le CTRI s'est laissé piéger par les apathiques de l'ancien pouvoir.
12:59Mais, cher ami, qui n'était pas PDG, même les partis qui se disaient d'opposition, mais tous ces partis, tous ces conglomérats de partis étaient des résurgences plus ou moins cachées du PDG.
13:26Il est rare actuellement de trouver dans le paysage politique communé les immaculés du PDGisme.
13:40Ce qui fait que lorsque le CTRI s'est mis en place, il a commis ou il a connu quelques maladies infantiles du pouvoir.
13:56Mais il a puiser dans le personnel qui était disponible sur le marché politique. Malheureusement, ce marché politique était pollué, justement, de relents du PDG et du pouvoir Mugungu Ali.
14:17Si on veut dire Mugungu Ali, je devrais m'arrêter à Ali, à la nation étrangère, à l'alimentier.
14:29Alors, nous allons aborder un aspect assez important, c'est l'adoption de la nouvelle constitution. Le 16 novembre 2024, une nouvelle constitution a été adoptée à une large majorité.
14:41Selon vous, quelles sont ses avancées majeures pour la gouvernance du pays ?
14:47D'abord, on atteint un débit souhaité par la communauté internationale. La communauté internationale agit souvent un peu comme les médecins après la mort.
15:06Quand le peuple souffre sous les dictatures, sous l'oppression, sous la misère, la communauté internationale ne bouge pas le petit doigt.
15:22Mais lorsqu'un petit noyau de citoyens, notamment des militaires, réalise qu'il faut sauver la nation, c'est à ce moment-là qu'on attend des cris d'orphée.
15:41Oh, c'est un putsch ! Ils sont sortis de l'ordre constitutionnel. Mais qu'est-ce qu'ils faisaient avant ? Qu'est-ce qu'elles faisaient avant, ces autorités de la communauté dite internationale ?
16:01Elles ne faisaient rien. Au contraire, elles se contentaient d'aider les dictateurs en nous enfonçant la tête dans la misère, notamment par l'endettement, notamment par la soi-disant aide publique au développement.
16:28Voilà ce à quoi, souvent, aboutissait la communauté internationale. Or, le fait que nous ayons adopté une nouvelle constitution, eh bien, on a dit OK, nous voilà maintenant dans une nouvelle constitution.
16:47Donnez-nous maintenant votre fameuse aide publique au développement. Facilitez-nous maintenant. Sans nous inciter à nous embêter, donnez-nous des crédits cadeaux.
17:01Puisque nous sommes rentrés dans les normes que vous, occidentaux, vous estimez être les meilleurs du monde. Voilà. Maintenant, nous attendons ce que la communauté internationale va donner au Gabon à partir du moment où le Gabon s'est doté librement d'une nouvelle constitution civile.
17:25Et concernant l'impact sur la démocratie et les droits citoyens, certaines voix continuent de s'inquiéter des limites potentielles de certaines dispositions de cette loi fondamentale. Pensez-vous que certaines de ces dispositions pourraient impacter négativement sur la démocratie et les libertés publiques ?
17:46Vous savez, la démocratie, c'est un peu la dictature de la minorité. Quand Abraham Lincoln disait que la démocratie, c'est le gouvernement du peuple, pour le peuple, par le peuple, mais c'était un gros mensonge.
18:12Abraham Lincoln était un grand écologiste. Est-ce que quand il disait cela, il pensait que c'était grave ? Et même quand la communauté internationale, l'organisation des Nations Unies a adopté la charte des droits, la charte internationale, la charte des Nations Unies de 1948.
18:43Mais la plupart de nos pays étaient encore sous-colonisés. Ça ne nous concernait même pas. Ils étaient loin de rêver qu'un jour ou l'autre, on allait devenir indépendants, qu'on allait s'asseoir sur le même banquier, l'Assemblée Nationale des Nations Unies.
19:01Donc la démocratie, ça dépend au profit de qui elle est créée, elle est fournie. Notre démocratie devrait davantage s'inspirer de notre système de gouvernance traditionnel.
19:22La démocratie votive n'en est pas une. On ne votait pas dans les pouvoirs anciens, dans nos cours traditionnels, où il y avait le chef qui était entouré de ses conseillers, qui réunissait même des assemblées de femmes pour trouver une solution aux problèmes majeurs qui se posaient dans la communauté.
19:49Elle n'était pas votive. C'est le vote, justement, qui était une motion vicieuse de la démocratie. Il suffit de mettre en place un certain nombre de moyens juridiques ou même matériels pour forcer le vote.
20:08Et ça, ce n'est pas de la démocratie. La démocratie doit être volontaire, consensuelle, acceptée par tous, du plus petit au plus grand, du plus pauvre au plus riche.
20:23Alors, nous allons aborder la question sur la loi électorale. Le 22 janvier 2025, le président de la transition a promulgué un nouveau code électoral. Ce texte répond-il, selon vous, aux attentes de la population en matière de transparence et d'équité électorale ?
20:42Personnellement, oui. Je réponds par l'affirmatif. On savait que l'ancien code portant l'exposition commune à toutes les élections politiques a été complètement détrimé de son rôle.
21:13À partir du moment où les pouvoirs qui se sont exhumés à partir de 1990, à partir de la Conférence nationale, se sont ingéniés à introduire dans cette loi électorale des dispositions ad hominem.
21:38Des dispositions prises en fonction de la personne qui était là au pouvoir. C'était donc une grosse frustration qu'on avait mise en place au départ des citoyens anonymes, au départ des pauvres macayas comme on disait.
22:01Alors, le nouveau code a eu le mérite d'expuger l'ancien code de toutes ses dispositions prises ad hominem, de toutes ses dispositions personnalisées sur la personne qui détenait le pouvoir.
22:23Voilà le mérite. Premier, du nouveau code électoral. Et puis, le nouveau code électoral s'est expulsé de toutes les institutions qui faisaient office de cache-sexe.
22:47Dans la mesure où, en les multipliant, on pensait qu'on prenait les meilleures mesures pour garantir la transparence et la clarté du vote.
23:03Comme le fameux centre gabonais Sénat ou le centre gabonais des élections. Je suis désolé. Qui nommait les responsables de ces organes ? C'était les gens qui étaient au pouvoir.
23:22C'était les gens qui défendaient soi-disant la démocratie, c'est-à-dire la démocratie à leur profit, pas au profit de l'ensemble du peuple gabonais.
23:32Alors, contrairement aux élections de 2023, le gouvernement de la transition a admis la présence des observateurs internationaux durant la présidentielle à venir. Pensez-vous que cette présence peut être un gage de crédibilité du futur scrutin ?
23:48Oui, si on le veut. Mais en fait, en ce qui me concerne, c'est l'ennemi d'indépendance. Vraiment, quel jour nous allons être mûrs, être capables de nous organiser nous-mêmes tout seuls, sans le concours des étrangers ?
24:15Je ne suis pas xénophobe. J'étais fonctionnaire international. J'ai même daté des affaires étrangères. Mais, avez-vous entendu, il y a un jour, que le Portugal a fait venir les observateurs étrangers pour voir si la réalité est bonne ou mauvaise ?
24:36Mais pas du tout. C'est du colonialisme qui continue à se perpétuer à nos niveaux. Nous pouvons, pour peu que nous ayons un peu d'honneur et un peu de confiance les uns envers les autres, nous pouvons très bien organiser une élection sans nécessairement avoir besoin d'en appeler aux arbitres étrangers.
25:06Alors, suivant votre expérience des grands rendez-vous électoraux depuis des décennies, pensez-vous qu'on peut espérer une élection enfin apaisée au Gabon cette année ?
25:19Moi, naïvement, prosaïquement, je pense que la prochaine élection sera sans doute la mieux organisée.
25:35Dans la mesure où nous n'entrevoyons qu'un indice prometteur de désordre, ni de mal-organisation.
25:51Tout ça doit être mis en place pour qu'on arrive à des résultats crédibles, transparents, mais visibles, même à l'œil nu, visibles, sans nécessairement avoir un microscope.
26:11Je pense que, en tout cas c'est mon espoir, j'espère que cette élection sera la plus bonne, parmi les plus bonnes que nous ayons jamais eu à organiser.
26:26Alors, le 12 avril, pour rester sur l'élection, les Gabonais seront appelés à élire leur nouveau président. Selon vous, quelles seront les questions majeures qui domineront cette élection ?
26:40Eh bien, d'abord, c'est qu'on arrive, si vous voulez, au bout d'une attente. Tous les citoyens gabonais concernés par cette élection saluent vivement que cette séance a du bien.
27:05Puisqu'en fait, elle ne sera pas la fin de la transition, contrairement à ce que les gens croient. Ce n'est que la première étape vers la fin de la transition.
27:19Puisque le président de la République est à élire, ce sera la première institution du nouveau pouvoir civil qui sera mise en place.
27:32Mais ensuite, il faudrait pouvoir, à la mise en place des autres institutions, du pouvoir législatif, par les élections législatives, du pouvoir judiciaire, par la mise en place des organes du pouvoir judiciaire.
27:54Je pense notamment à la Cour conventionnelle. Quand nous aurons achevé la mise en place de toutes ces institutions, nous pouvons dire qu'enfin, nous arrivons à la fin de la transition et que, désormais, notre essor vers la félicité est en cours.
28:25En tant que dignitaire de la République, quel conseil donneriez-vous aux acteurs politiques, à la société civile et aux citoyens pour assurer un processus pacifique et respectueux du choix du peuple ?
28:39Premièrement, je lancerai un appel au civisme. C'est-à-dire à quoi ? A l'orgueil national. Bon Dieu de grâce, on s'est trop manqué du Gabon et des Gabonais à l'extérieur.
29:05Enfin, soyons dignes de notre pays. Ayons un minimum d'honneur, un minimum de dignité, un minimum de nationalisme pour nous comparer aux autres et faire comme les autres dans ce qu'ils savent faire de bien.
29:29Je pense que tout dépendra des acteurs politiques pour que, je dis rien, mais absolument rien, ne vienne obstruer la transparence, la clarté, la crédibilité des votes auxquels nous allons nous livrer à partir de l'élection du 12 avril 2017.
30:00Alors, nous souhaitions avoir votre avis sur une question qui fait débat au sein de l'opinion depuis quelques jours. C'est l'absence très remarquée des candidats issus des partis politiques traditionnels. Quelle appréciation faites-vous d'abord de ce constat ? Et pensez-vous, comme d'autres acteurs politiques, que ce fait peut constituer un danger pour la survie des formations politiques dites traditionnelles ?
30:26Moi, je vais vous donner mon point de vue. Il n'y a jamais eu d'opposition au Gabon. Et il n'est pas surprenant que, en dehors de l'humanité, pour qui j'ai du respect, je m'excuse auprès des candidats retenus. Je m'excuse. J'ai beaucoup de respect également pour eux.
30:57Mais, franchement, réellement, qui les connaît à Malinga ? Qui les connaît à Monegibinza ? Qui les connaît à Mabanda ? Qui les connaît à Malinga ? Qui les connaît à Ikobe ? Qui les connaît à Pana ? Qui les connaît à Njugo ? Mais personne.
31:22Bien, je les considère, comme des logiciels, que chacun joue sa partition dans un climat qui a été libéré par le CTRI le 30 août 2023.
31:44Mais le fait que, pour l'ensemble des candidats retenus, par l'exemple de Brice Clotaire et Olivier Guémat, tous soient des indépendants, est-ce que cela ne constitue pas un risque sur le paysage politique d'une réconfiguration forcée, en quelque sorte ?
32:04Mais moi, je me réjouis. Je me réjouis que monsieur, je peux dire monsieur, Brice Clotaire, Olivier Guémat, se présente en indépendant. Au moins, là, il est libre. Il se présente tout seul devant le destin du peuple gabonais.
32:29Il n'est lié par aucun engagement à gauche, à droite ou en arrière. En tout cas, je lui consens ce préjugé favorable. Je pense qu'il est libre de se présenter en indépendant, sous sa plateforme rassemblement des bâtisseurs, comme lui-même s'est défini.
32:59Il était bâtisseur et j'ai apprécié beaucoup ce thème de rassemblement des bâtisseurs, cette enseigne de rassemblement des bâtisseurs. Il est libre.
33:15Maintenant, que ceux qui veulent le suivre, le suivent. Que ceux qui suivent les autres candidats, qui n'ont pas encore donné leur plateforme votative, eh bien, ma foi, que ceux-là aussi aient leurs disciples, qu'ils s'adjoignent à leurs disciples, disposés à les suivre.
33:46Pour moi, c'est très positif que Brice Clotaire et Léa Kinkama se soient présentés en indépendant pour se libérer de tous les pièges visibles et invisibles que les forces, souvent non visibles, peuvent lui tendre.
34:09Alors, pour abonder, finir, sur le rassemblement des bâtisseurs qui fédère l'ensemble de ses soutiens, quel regard portez-vous, vous l'avez déjà dit, sur cette plateforme ? Et une question taraude les esprits au sein de l'opinion, ne faut-il pas craindre une sorte de polarisation du débat avec une sorte de retour au parti unique à la fin de l'élection présidentielle ?
34:34Oui, a priori, cela pourrait préserver une orientation vers un parti unique, mais rassurez-vous, l'étant d'un parti unique est révolu.
34:58Les citoyens du monde, même africains, ont fait l'expérience, souvent malheureuse, du parti unique.
35:12Ce n'est pas des maires ou un peu de maires, avec une population de plus en plus littérée, de plus en plus éveillée, ce n'est pas des maires qui vont encore craindre les méchances d'un parti unique, même au Gabon, et c'est une bonne chose.
35:37Il ne faut pas suivre ce qui se passe au Gabon, mais c'est finissant, ne vous en faites pas, ça finira, et je crois que mes droits, le parti unique au Gabon finira avec l'actuel titulaire du pouvoir au Gabon.
36:03Après, le droit commun sera la démocratie plurielle, la démocratie multiple, ne vous en faites pas.
36:16Et les constitutionnalistes qui se sont penchés sur l'organisation future des partis politiques ont donné une orientation au terme laquelle il ne serait souhaitable,
36:36s'il y a une démocratie multipartite, il serait souhaitable que cette démocratie ne puisse être assise que sur la base de trois ou quatre appuis idéologiques, groupes idéologiques.
37:00Et j'ai horreur d'appeler les clichés qu'on utilise en Europe, notamment en France, gauche-droite, ce que ça veut dire chez nous, au Gabon, en Afrique, gauche-droite.
37:16On n'a qu'une seule direction à prendre, c'est le développement, c'est sortir du développement, on ne croit plus ça, c'est plus bien tout soi-disant l'indépendance, voilà la seule orientation qu'il devrait y avoir pour les Gabonais.
37:40C'est tout, ce n'est pas de dire je suis communiste, je suis socialiste, je suis indépendantiste, non, non, nous ne m'occupons pas de nous-mêmes, voyons où est notre intérêt, c'est ça notre seule orientation.
38:01Mais non, celui qui ne voit pas cet intérêt général ou qui veut le détenir à son propre prix, ben le peuple est là, ben les militaires sont là pour veiller à ce que l'orthodoxie soit conservée.
38:18Quand je dis l'orthodoxie, c'est l'intérêt général, l'intérêt communautaire, l'intérêt de tous les fils, de toutes les filles du Gabon, pas des intérêts tribalistes, ethnicistes, provincialistes, nationalistes, non.
38:44La seule idéologie des politiques devrait être le Gabon, voir le Gabon comme la seule orientation politique possible.
39:00Monsieur le ministre de l'État, nous arrivons au terme de notre interview qui fut très belle. Avez-vous un message à passer au peuple Gabonais à l'orée de cette élection présidentielle à venir ?
39:13Moi je voudrais inviter tous nos concitoyens à plus de responsabilités, à voter suivant ce qu'ils croient être l'intérêt général, c'est-à-dire l'intérêt communautaire, l'intérêt de tous les Gabonais, pas l'intérêt d'un clan, d'une tribu.
39:44D'une région, d'une province, n'importe où. Il faudrait que les Gabonais votent en solvant des consciences pour le Gabon. Le vote de demain sera un vote pour le Gabon.
40:03Monsieur Paul Malécou, merci pour cet échange riche en analyses et en perspectives. Votre expertise et votre vision de la transition et des défis à venir apportent un éclairage essentiel à nos téléspectateurs.
40:17Alors que le Gabon amorce une nouvelle ère avec la présidentielle du 12 avril prochain, nous espérons que vos recommandations contribueront à un processus électoral apaisé et crédible.
40:30Merci encore de votre présence sur le canapé rouge de Gabon Media Time. Nous espérons vous recevoir bientôt pour poursuivre cette réflexion sur l'avenir de notre pays. Merci.
40:41Écoutez, c'est moi qui vous remercie de cet échange libre, je l'ai espéré, et que ma foi, que le Gabon couvre le plus rapidement possible vers le jour meilleur. Merci infiniment. Merci.

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