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[#Exclusif] Dr. Pélagie Itsana, présidente du Front des citoyens pour la transparence électorale

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00:00En tant que démocrate, je n'aurais pas souhaité voir le ministère, qui est souvent impliqué
00:10dans le processus du côté du pouvoir, organiser ses élections.
00:15Le même pouvoir qui aujourd'hui essaye d'étendre ses tentacules, c'est toujours illustré
00:23par la violence, en instrumentalisant les jeunes et autres.
00:27Lorsqu'on a organisé le dialogue national, je pense que là c'était une occasion inuite
00:34pour le gouvernement de la transition d'organiser un peu cette commission appelée par tous
00:43les Gabonais, vérité, justice et réconciliation.
00:47Vous savez que beaucoup de familles gabonaises ont subi des crimes rituels, ont subi toutes
00:53sortes d'injustices de la part, soit des personnalités politiques, soit juste des
01:00citoyens, mais c'était une occasion d'essayer de mettre la balle au centre et de repartir
01:07sur de nouvelles bases.
01:08Résolument engagés à sortir de la transition, les militaires entendent bien respecter le
01:24calendrier qu'ils ont fixé, un signe de crédibilité qui vise surtout à rassurer la communauté
01:30internationale.
01:31Après donc l'adoption de la constitution par référendum, l'OCTRI s'attaque désormais
01:38aux codes électoraux.
01:39Voyons avec notre invité ce qu'il en est de tous ces sujets.
01:42Alors Dr Pelagi Itana, encore une fois bonsoir et merci de bien avoir voulu accepter notre
01:51invitation.
01:52Tout de suite, nous allons rentrer dans le vif du sujet, le président de la transition
01:56a officiellement promulgué la constitution à la faveur d'une cérémonie qui s'est tenue
02:01au Jardin botanique.
02:02N'est-ce pas là un pas de plus vers la réforme des institutions ?
02:07Bonsoir Karl, certainement, mais pour le commun des Gabonais, pour la majorité du
02:15peuple Gabonais, cette constitution sonne comme une trahison parce qu'elle ne reflète
02:24pas la légitimité du peuple.
02:27Le front du non-objectif avait voté non pour des raisons objectives, pour ne pas me reprêter
02:35et malheureusement, le gouvernement n'a pas tenu compte de ses réserves, de ses remarques
02:45et ils sont allés, comme vous pouvez le constater, à confectionner ou élaborer une constitution
02:55vraiment qui est aux antipodes de la démocratie, c'est-à-dire avec une concentration de tous
03:04les pouvoirs aux mains d'un seul individu.
03:07Alors les Gabonais se sont quand même prononcés très largement en faveur de ce...
03:12À 30%, ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les statistiques.
03:17Oui d'accord, mais les chiffres du ministère de l'Intérieur et de la Cour constitutionnelle
03:22sont bien différents.
03:23Vous savez, on ne peut pas être jugé parti, le ministère de l'Intérieur est celui, l'organisateur
03:32et rien de fiable ne peut sortir dans ces cas-là, vu qu'ils ont pris une part active
03:39dans la campagne du 8, sans réserve, en faisant fi de ce que pouvait dire le reste de la population.
03:51Alors vous avez récemment affirmé, quand je parle de vous, je parle de votre mouvement,
03:55le référendum qui vient de se tenir restera gravé dans les mémoires comme une trahison
04:00de l'aspiration démocratique de notre peuple.
04:02Êtes-vous Madame en train de remettre en cause la légitimité du processus qui vient de se tenir ?
04:07Mais bien sûr, bien sûr.
04:09On ne peut pas...
04:12Lorsqu'on parle au nom du peuple, on doit respecter les aspirations du peuple.
04:17On ne peut pas prendre en compte une loi comme celle-là, si déjà le dispositif central
04:28qui est censé conduire à la destinée du pays pose déjà problème.
04:37Vous avez vu récemment, pour peut-être anticiper, ce qu'on pourrait dire à ce sujet,
04:43avec les personnes arrêtées, arrasées avec la même lame, cela ne dure rien de bon.
04:49Nous allons revenir là-dessus, mais j'aimerais également vous faire commenter une nouvelle fois
04:56des propos que vous avez récemment tenus.
04:59Il est évident que la liesse populaire qui a suscité les événements du 30 août s'est altérée
05:04à cause des manœuvres d'une époque révolue.
05:07À quoi faites-vous exactement allusion lorsque vous parlez de manœuvres d'une époque révolue ?
05:12Parce que nous avons eu l'habitude des manipulations du PDG,
05:17et je pense que si le coup d'État est intervenu, c'était un peu,
05:22pas un peu, en partie à cause de ces manœuvres-là.
05:25Que tout le monde a toujours décrié.
05:27Et le coup d'État est venu, en quelque sorte, donner un peu de l'espoir au peuple gabonais.
05:34Mais à la pratique, on se rend bien compte que ce coup d'État n'a pas été fait dans l'intérêt du peuple.
05:43D'accord. Passons, si vous voulez, à l'examen du Code électoral.
05:50Si l'on s'en tient à la méthodologie utilisée pour l'écriture de l'avant-projet de constitution,
05:58au terme du travail du comité qui a été mis en place,
06:01le Parlement devrait logiquement se saisir du texte pour amendement.
06:07Alors, votre mouvement considère que cette étape devrait être beaucoup plus inclusive.
06:12Mais pourquoi changer une méthode qui a fonctionné ?
06:16Pour nous, nous ne débarquons pas en politique.
06:20Et la question du Code électoral a toujours été une question centrale qui a cristallisé les opinions.
06:27Et nous pensons que là, le pouvoir en place, disons le pouvoir de la transition,
06:34a la possibilité vraiment de résoudre ce problème une bonne fois pour toutes.
06:40Pour éviter les bains de sang, après, post-électoraux.
06:45Vous avez, par exemple, là, avec le référendum, nous nous sommes rendus compte
06:53que les peurs suscitées par l'organisation du scrutin uniquement par le ministère de l'Intérieur
07:03vont forcément poser des problèmes.
07:06Ils l'ont prouvé, ils ont été impliqués dans la campagne,
07:10ils n'ont pas associé les autres forces vives de la nation
07:13et nous avons les résultats que nous avons enregistrés.
07:16Et pour ce Code électoral, nous entendons faire des propositions au comité de rédaction
07:22pour essayer d'équilibrer les décisions qui seront prises, disons,
07:31dans l'écriture de ce fameux Code électoral.
07:35Alors, à observer les commentaires par-ci et là, au sein de la classe politique,
07:40on a comme le sentiment qu'il y a une forme de suspicion en amont du travail
07:44qui est en train d'être effectué par le comité institutionnel.
07:47Pourquoi ne pas leur donner une chance, leur laisser le temps de terminer leur travail
07:51et ensuite de critiquer par la suite ?
07:54Si vous avez vu la composition de ce comité d'organisation,
07:58vous pouvez vous rendre compte par vous-même que ce comité ne peut pas rassurer
08:03à partir du moment où ils sont en même temps juges et partis.
08:07On ne peut pas s'attendre à un Code électoral fiable qui sorte de ce comité de rédaction.
08:17Et ce sont les mêmes qui sont à la manœuvre.
08:21Je parle des pédégistes, on ne peut pas les citer.
08:25Et les pédégistes nous ont conduits justement à la réalisation du Code d'État.
08:34Mais on ne peut pas comprendre que pour les mêmes raisons et les mêmes causes,
08:38on continue encore dans le même sens.
08:40Est-ce qu'il n'y a pas d'autres compatriotes capables de jouer ce rôle-là ?
08:45Et nous, on aurait souhaité que le gouvernement soit simplement coordonnateur,
08:51mais pas partie prenante, pour ne pas orienter les lois qu'ils vont justement élaborer
08:59par rapport à ce Code électoral-là.
09:02Depuis le début de la transition, on observe que les militaires s'appuient très peu
09:07sur les formations politiques, dans tout ce qui est réformes actuellement mises en œuvre
09:13au plan institutionnel.
09:15N'est-ce pas cela qui dérange surtout une partie de la classe politique ?
09:19Évidemment, ils s'appuient surtout sur les pédégistes.
09:23Il faut le dire, il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître.
09:27Ils s'appuient plus sur les pédégistes que sur les autres forces de la nation.
09:32Alors qu'ils ont, le 30 août, justifié le coup d'État par le fait que les pédégistes
09:40avaient trop manipulé la loi électorale.
09:43Et ça n'est rien comprendre que, pour les mêmes raisons, on en soit encore là.
09:49On attendait par la restauration des institutions une véritable prise en compte des aspirations du peuple.
09:55Or là, nous sommes loin du compte.
09:58Mais on observe qu'il y a quand même aussi le clergé qui est dans ce comité.
10:04Il y a quand même une diversité.
10:07Oui, c'est vrai qu'il y a le clergé.
10:09Mais j'aurais voulu voir le clergé en tant que dépositaire des valeurs morales.
10:16J'attendais que le clergé sorte pour dénoncer toutes les exactions qui sont commises
10:24à l'endroit des citoyens.
10:26C'est vrai que nous sommes respectueux de la loi.
10:29Mais il ne faut pas aussi que ceux qui sont censés faire appliquer les lois
10:33prennent la liberté d'humilier d'autres compatriotes sous le prétexte des recommandations
10:41ou des instructions données par le hiérarchie.
10:44Et c'est là où le clergé est attendu.
10:48Vous dites que les profils qui sont dans ce comité sont principalement des pédégistes.
10:55Je ne sais pas trop sur quoi vous vous appuyez.
10:57Mais moi j'ai par exemple un profil, je vais vous citer un nom personnel,
11:02Elza Rituel Oukandou, qui est issue du PLC.
11:06Et on sait combien le PLC est parfois véhément vis-à-vis du pouvoir militaire
11:12lorsqu'il ne prend pas des mesures qui vont dans le sens des aspirations du peuple.
11:16Donc vous ne pouvez pas dire qu'il y a un travail qui est fait avec des pédégistes essentiellement.
11:23Vous savez pour le cas de ma petite sœur, c'est ma petite sœur parce qu'on a à l'époque fait partie d'un même organe politique.
11:39Elza est députée.
11:42Peut-être que sa présence là-bas est justifiée par le fait qu'elle soit députée.
11:47Et en même temps on ne comprend pas trop cette façon de procéder
11:53parce que cette loi finira bien par atterrir sur la table des députés.
11:58Était-il besoin de nommer les députés à ce comité ?
12:03Non pas que nous réclamons forcément la participation à la rédaction.
12:11Mais il y a d'autres compatriotes.
12:14Oui mais vous pensez à qui par exemple ? Des acteurs politiques ?
12:18Je ne sais pas.
12:20Vous pensez à quelle catégorie de compatriotes ?
12:22Je ne connais pas de pays qui fonctionnent sans les acteurs politiques.
12:26Si on supprime les acteurs politiques, on doit alors les suspendre tous.
12:32Mais est-ce que vous comprenez que la méfiance que ce soit des militaires ou même d'une partie de la population gabonaise
12:38ou alors la défiance vis-à-vis de la classe politique est aussi liée au fait qu'il y a eu des rencontres pendant des années
12:46sur la réforme de la constitution etc. et que toutes ces rencontres se sont soldées par des échecs ?
12:52Ce ne sont pas les politiques dans leur ensemble.
12:56Ce ne sont pas les opposants qui sont responsables de ce qui a été fait.
13:01Ils sont souvent accusés à tort.
13:03Moi je pense que les opposants essayent entre guillemets de jouer leur jeu, de jouer leur rôle.
13:11Mais la décision appartient à ceux qui dirigent le pays.
13:17Il faut reconnaître aussi que les militaires à l'époque étaient ceux qui ont empêché au changement de s'opérer dans ce pays.
13:27Parce qu'ils défendaient les pouvoirs, je peux dire, constitutionnels.
13:36Parce que pendant plusieurs élections, l'opposition a gagné les élections
13:42mais l'opposition n'a jamais réussi à gérer le pays grâce aux militaires.
13:48Donc ils ne sont pas aussi innocents qu'ils veulent le laisser paraître.
13:53Ils sont aussi responsables de la situation qui a prévalu.
13:57D'accord, donc passons si vous voulez bien aux propositions.
14:00Vous avez évoqué cette question tout à l'heure.
14:03Alors êtes-vous pour ou contre le maintien de l'organisation des élections par le ministère de l'Intérieur ?
14:08Écoutez, en tant que démocrate, je n'aurais pas souhaité voir le ministère,
14:16qui est souvent impliqué dans le processus du côté du pouvoir, organiser ses élections.
14:24On aurait voulu voir un organe indépendant.
14:27Mais que ce soit un organe indépendant, cela n'a rien au même parce que ce sont eux qui nomment, in fine, ces responsables.
14:37Donc si c'est le ministère qui organise les élections, nous nous proposons qu'il n'y ait plus du tout de commission électorale,
14:46mais que le ministère organise avec ses démembrements, que sont les mairies, les assemblées départementales, les préfets, etc.
14:55De cette façon-là, nous aurons une réduction même dans le budget de l'État.
15:00Parce qu'au lieu d'avoir plus de 3000 bureaux de vote, on aura certainement moins de 1000 bureaux de vote
15:06parce que les élections se passeront dans les mairies, dans les préfectures, chez les chefs du canton, et j'en passe.
15:14D'accord. Alors sur la question du fichier électoral, d'aucuns estiment que la révision de ce fichier devrait être une opération permanente.
15:25Quel est votre avis là-dessus ?
15:27Oui, le fichier électoral, pour moi, doit être permanent, parce que comme sa dénomination indique, fichier électoral permanent.
15:39Alors, nous avons des griefs vis-à-vis de ce fichier électoral. Nous souhaitons que, puisque nous sommes en situation,
15:48que le pouvoir de transition prenne le temps de mettre de l'ordre dans ce fichier électoral.
15:55J'entends par là le croisement des fichiers d'État civil et de la liste électorale, pour extirper tous les décédés qui continuent à voter,
16:07et pour éviter les doublants aussi. Pour cela, nous proposons un audit de la liste électorale, dont la composition pourrait être mixte,
16:20c'est-à-dire avec les acteurs de la société civile, des partis politiques, puisque eux-mêmes maintiennent les pédégistes dans leur rang.
16:30Donc, les acteurs des partis politiques, les observateurs, la société civile.
16:37Alors, vous parlez d'un audit du fichier électoral. Est-ce que nous disposons d'assez de temps pour faire tout ce travail ?
16:43Est-ce que ce n'est pas un travail qui devrait se faire plutôt sur le long terme, tout en attendant déjà, bien évidemment, la proposition ?
16:49Vous savez, il n'est jamais trop tard pour bien faire les choses. Pour faire un peu d'histoire, en 2009, le même problème s'était posé,
16:59après le décès du président Omar Gungo, et l'opposition à l'époque, en tête de laquelle le président Mangungu, avait proposé la refonte de la liste électorale.
17:14Mais personne n'a entendu cela de cette oreille, parce qu'ils ont argué que l'opposition, qui attaque souvent le pouvoir dans l'irrespect des dispositions constitutionnelles,
17:29n'entend pas s'aider face à cette pression, et les élections vont être organisées dans les 45 jours.
17:38Pourquoi courir si on peut bien faire les choses ? Parce que le mobile qu'ont utilisé les militaires, c'était entre autres la liste électorale, l'organisation même des élections.
17:49Maintenant qu'ils veulent restaurer un tant soit peu les institutions, je pense qu'ils devraient s'appuyer, ils devraient se focaliser d'abord sur ce qui a toujours causé des morts au Gabon,
18:04ce qui a toujours fractionné le pays, et c'est le code électoral. Donc ça ne sert à rien de courir, ils sont là, qu'ils fassent bien les choses, parce qu'il y a des délais quand même.
18:14On ne peut pas dire qu'on va faire tout en deux semaines, trois semaines, et le jour où on aura les élections, les Gabonais vont encore mourir, parce qu'ils vont revendiquer,
18:25ils ne se reconnaîtront pas dans les résultats qui seront annoncés. Il faut éviter toutes ces choses-là.
18:32Alors c'est un peu paradoxal, on voit dans d'autres pays, les jeunes sont au pouvoir, rallongent les transitions, et au Gabon on a une équipe des militaires au pouvoir qui veulent rapidement sortir du processus,
18:45et ce sont les politiques justement qui proposent que le processus se rallonge un peu.
18:52Mais parce que les politiques, comme je l'ai dit tantôt, sont aguerris à toutes ces manœuvres. Pourquoi courir alors qu'on peut bien faire les choses ?
19:03Vous pensez qu'une élection présidentielle peut tenir en dix jours une campagne électorale ? Ce n'est pas possible, parce qu'il y a un avantage pour le camp du pouvoir,
19:14qui utilise les moyens de l'État pour aller un peu partout, et même dans les coins reculés. En dix jours, pensez-vous qu'un opposant par exemple puisse faire une campagne correcte,
19:25sans moyens, parce qu'il n'a jamais bénéficié de quelques moyens que ce soit, avec l'état de route que nous connaissons, là nous sommes en saison de pluie,
19:34si jamais cette élection se passe en saison de pluie, pensez-vous que ces candidats-là pourraient rallier le pays ? On le fait pour qui ? On le fait pour le Gabon.
19:44Donc ce n'est pas une façon de dire que la transition dure, mais nous voulons dire que la transition fasse les choses correctement.
19:55Alors merci docteur Pelagi Itana pour vos réponses, nous allons marquer une courte pause et revenons juste après pour poursuivre ces échanges.
20:11Lors d'une visite dans un quartier de la capitale, les populations nous font savoir qu'ils n'ont plus d'éclairage public depuis près de cinq ans.
20:17En rapprochant alors de l'armoire électrique, constatons qu'il y a un élément qui est défaillant du contacteur. Après l'avoir changé, la lumière est revenue.
20:27Aujourd'hui nous allons vous présenter un élément essentiel pour la gestion de vos installations électriques, vous l'avez compris, c'est le contacteur.
20:33Un contacteur est un dispositif qui permet de comiter des circuits électriques de puissance. Il est généralement utilisé pour contrôler des équipements comme des moteurs électriques, des systèmes de chauffage ou encore des systèmes d'éclairage public.
20:46Mais pourquoi choisir un contacteur pour votre installation ?
20:49Tout d'abord pour sa robustesse, pour sa résistance, qu'importe les environnements auxquels il est soumis.
20:54Vous pouvez trouver cet élément dans notre magasin assise à la zone industrielle de l'OMI. N'oubliez pas, Matélec, la qualité est notre priorité.
21:16Il m'arrive de me lever avec des imperfections. J'utilise la gamme Pure Mode 2 Yves Rocher.
21:45J'applique le nettoyant et le désinclusant. J'applique sur le visage toute humide, après un petit massage et ensuite je passe à l'étape du rinçage.
21:56En étape 2, nous avons la lotion que j'applique à l'aide d'un coton sans pourtant toucher le contour des yeux.
22:01En étape 3, nous avons le sérum que j'applique à l'aide d'une pipette sur les différents coins du visage, c'est-à-dire les joues et le front, après un petit massage.
22:12Et en étape 4, j'applique la crème pour traiter les imperfections en profondeur. Et là, je me sens clean, je me sens beau, je me sens frais.
22:21Là, je sens que l'appétit va encaisser pendant le day.
22:24Tous ces produits sont sans parabènes et contiennent au moins 96% d'ingrédients d'origine naturelle.
22:30Nous sommes de retour avec le docteur Pelagi Itzana, présidente du Front des citoyens pour la transparence électorale, avec qui nous commentons l'actualité politique dominée par la réforme du code électoral en cours.
22:46Après ce sujet hautement important, nous allons poursuivre avec d'autres sujets tout aussi importants, notamment celles liées à la violence en politique, à la question du couvre-feu.
22:58Dans lequel les Gabonais étaient maintenus depuis un moment déjà et que les militaires viennent de lever, probablement le temps de passer les fêtes.
23:08Alors, docteur Pelagi Itzana, parlons de la recrudescence justement des injures sur les réseaux sociaux vis-à-vis des dirigeants politiques.
23:18Votre mouvement a indiqué que ces actes traduisent souvent, je vous cite, un sentiment de frustration, de brimade et d'exclusion face à un système qu'ils perçoivent comme sourd à leurs préoccupations.
23:33Êtes-vous en train de justifier la violence en politique ?
23:37Je suis moi-même certainement victime de cette violence-là à une certaine époque. Il faut dire que le même pouvoir qui aujourd'hui essaye d'étendre ses tentacules,
23:52c'est toujours illustré par la violence en instrumentalisant les jeunes et autres.
23:59Je me souviens qu'en 2005, le candidat à l'élection présidentielle fut caillassé à Franceville et à Ouyems.
24:12Cela s'est répété en 2009. Nous nous sommes respectueux des lois et des valeurs. Nous n'avons pas la culture de l'injure dans notre pratique politique.
24:26Dans ce cas, est-ce que vous condamnez justement tous ces activistes qui profèrent des propos injurieux vis-à-vis des autorités ?
24:33Je vous dis que chacun de nous a son ressenti face au brimade du pouvoir.
24:40Il y en a qui choisissent l'injure certainement. D'autres choisissent les voies pacifiques pour dénoncer les injustices subies.
24:56C'est vrai que je ne peux pas encourager l'injure. Quel message peut l'injure envoyer, pour ne pas me répéter, à les autorités ?
25:13Je pense que nous avons l'obligation d'avoir la responsabilité dans notre façon de faire la politique.
25:21L'injure, ça vous perd un temps énorme. Mais d'un autre côté, dans le fond, il faut aller voir pourquoi les gens choisissent d'injurier plutôt que de recourir à d'autres voies.
25:33Justement, qu'est-ce qui conduit à ce que les personnes choisissent l'option de désinjurer ?
25:38Vous savez, quand vous êtes dos au mur, parfois, vous pouvez avoir ce genre de réaction en désespoir de cause.
25:45Mais c'est vrai que moi, je n'encourage pas l'injure.
25:52Que ce soit les personnalités elles-mêmes, les personnalités politiques et leurs familles n'ont rien à voir dans le débat politique.
26:00On s'oppose à cause des faits, on énonce les faits et on essaie de proposer. Moi, c'est comme ça qu'on m'a appris à faire la politique.
26:09Le président de la transition a quand même tendu la main aux compatriotes qui vivent à l'extérieur du pays.
26:18N'était-ce pas là une manière, justement, d'apaiser ce climat et de leur dire, vous êtes aussi une partie ?
26:25Je pense qu'on a raté les débuts. Comme disait un président congolais, il ne faut pas rater les débuts.
26:34Lorsqu'on a organisé le dialogue national, je pense que là, c'était une occasion inuite pour le gouvernement de la transition d'organiser un peu cette commission appelée par tous les Gabonais,
26:51vérité, justice et réconciliation. Vous savez que beaucoup de familles gabonaises ont subi des crimes rituels, ont subi toutes sortes d'injustices de la part,
27:03soit des personnalités politiques, soit juste des citoyens, mais c'était une occasion d'essayer de mettre la balle au centre et repartir sur de nouvelles bases.
27:15Vous ne pouvez pas tendre la main à des individus qui sont touchés dans leur chair et qui ne peuvent pas exprimer ce qu'ils ressentent réellement.
27:26Pour moi, ce n'est pas une bonne main tendue. Et d'ailleurs, ce dialogue qui aurait pu être véritablement un dialogue politique s'est transformé en dialogue administratif.
27:41Vous-même vous avez vu, c'est vrai qu'on a fait venir quelques activistes ou opposants, mais ce n'était pas ça l'esprit du dialogue.
27:51Quand on sort d'une transition, enfin on n'est pas sortis du coup d'État, on organise un dialogue après un coup d'État,
28:00moi je pense que les attentes du peuple sont très focalisées sur le vivre ensemble. Le vivre ensemble c'est quoi ?
28:10C'est obtenir la justice ou réparation des dommages causés. On a des enfants qu'on continue à enlever tous les jours ici.
28:18On a des corps qu'on découvre mutilés et parfois les noms sont cités, mais ces gens-là, ils sont protégés par je ne sais pas quel esprit pour ne pas dire par la justice.
28:32Alors vous pointez justement l'insécurité. On a vu récemment et bien depuis bien avant, les autorités sont en train de renforcer les capacités opérationnelles des forces de sécurité,
28:45des moyens roulants, etc. N'est-ce pas là un premier pas vers justement ce climat de sécurité ?
28:52On apprécierait lorsqu'on n'aurait plus de disparitions et de morts mystérieuses avec des mutilations de corps.
29:00En ce moment-là, on dira oui, effectivement, il y a un effort qui est fait. Mais tant que les gens ont peur à circuler, même en plein jour,
29:12parce qu'il faut dire aussi qu'il y a, semble-t-il, des personnes qui roulent à bord des véhicules sous des fausses identités, comme quoi faisant partie de la police judiciaire
29:27ou que sais-je encore, et qui essayent d'enlever les gens. Mais il faut que le gouvernement sorte pour donner quand même du temps par rapport à ces pratiques-là.
29:38Et ça va rassurer la population aussi. On a enlevé des gens, on a mutilé des jeunes filles, des enfants. Mais on n'entend pas parler de ces histoires-là par le gouvernement.
29:52Qu'est-ce que le gouvernement entend pour vraiment donner de la voix pour dire qu'il faut arrêter avec ces pratiques-là ?
30:01Nous allons, si vous voulez bien, parler de la levée du couvre-feu. Depuis le 18 décembre, les autorités ont annoncé cette levée. Quels commentaires faites-vous par rapport à cette décision ?
30:15C'est un petit ouf de soulagement. Parce que lorsque vous avez des occupations et que 24 heures ne vous suffisent pas, parfois, pour boucler votre journée, c'est un sentiment de satisfaction.
30:37Maintenant, il faut aller fouiller pour savoir pourquoi cette levée du couvre-feu maintenant. Parce qu'avant, on a vu des pères et des mères de familles rasés, à l'alarme, blessés même.
30:53Ce sont des images qui ont circulé dans les réseaux sociaux qui ont, semble-t-il, offert au couvre-feu, aux instructions données par le pouvoir public, est-ce que c'était la seule façon de dissuader ces gens-là de se retrouver dehors ?
31:18Il y a d'autres procédures. S'ils doivent aller en prison, mettez-les en prison. Mais nul n'a le droit de subir des traitements dégradants de cette nature-là. Non, ce n'est pas bon.
31:29Ah oui, je condamne fermement. Je condamne. Parce que nous sommes régis par les lois, mais il ne faut pas que ceux qui sont du côté de la loi essayent de faire subir aux autres ce qu'ils n'aimeraient pas subir eux-mêmes. Et ce dégradant, ce n'est même pas une bonne image pour notre pays.
31:53Alors, justement, ces actes se sont beaucoup répétés depuis le début de la transition. On a eu des syndicalistes de la SCG qui avaient été rasés. On a vu récemment des jeunes présumés délinquants dans la province de l'Ogué-Maritime qui ont subi le même sort.
32:09Un mineur, je crois, dans la province du Haut-Ogué, de 15 ans, qui avait été également rasé et son visage avait été exposé dans les médias. Alors, est-ce que, justement, ces actes sont de nature à entacher la transition des militaires ?
32:27Bien sûr. On a vu même des bagarres entre forces de défense ou de sécurité.
32:33Justement, au commissariat de police.
32:35Ce sont des images dégradantes pour l'image de notre pays. Et vous avez parfois des enquêtes qui sont filmées, diffusées sur les réseaux sociaux. Est-ce que c'est ça la déontologie ?
32:48Donc, toutes ces choses-là, ce sont les raisons pour lesquelles nous avons pensé que le projet de constitution qui met tous les pouvoirs entre les mains d'une seule personne était un danger pour le Gabon.
33:03Parce que ça, ce sont les retombées de tout cela. Parce que les gens se sentent tellement puissants. Ce sont eux qui sont au pouvoir. Ils ont le droit de faire tout et n'importe quoi.
33:14Alors, au regard des exemples que nous venons de citer, est-ce que, finalement, on ne serait pas tenté de se dire que tous ces débats que nous faisons autour de la réforme du code électoral, de la constitution, sont finalement vains ?
33:27Puisque les textes existent. Mais est-ce que ce n'est pas l'acceptation du jeu démocratique par tous qui posent véritablement problème dans le système politique ?
33:38Je pense que c'est cela. Mais nous, nous n'allons pas baisser les bras. On va continuer à marteler le gouvernement par nos propositions. Parce que nous estimons que ce pays-là nous appartient à nous tous.
33:55Nous n'avons qu'un seul pays. Nous n'avons pas un pays de rechange. Et si nous ne faisons pas bien les choses, à la lueur où vont toutes ces dérives, je pense que ce ne serait pas réduisant pour notre gouvernement de transition.
34:13Alors, merci pour tout cet échange, docteur Pelagé-Itana. Je vais peut-être vous laisser conclure. Nous arrivons au terme de notre émission.
34:24Merci encore pour l'opportunité que vous me donnez. Je pense que le président de la transition a aujourd'hui la possibilité de sortir par le haut. Le référendum a été un échec, il faut le dire.
34:44Il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître. Et nous l'attendons sur le code électoral. Qu'il soit un peu attentif à toutes ces voix qui s'élèvent pour dire non, il faut bien faire les choses.
34:59Parce que depuis 1991, nous avions eu un code électoral. S'il n'aurait pas été manipulé, il aurait pu vraiment être une avancée pour notre pays. Malheureusement, nous sommes encore en train de nous tuer, de nous entretuer après des processus électoraux.
35:25Et nous sommes toujours en train d'attendre deux semaines pour qu'on proclame des élections. Et tout cela ne donne aucun crédit à un gouvernement qui organise ces choses-là.
35:42Nous souhaitons que le président soit attentif, pour une fois. Parce que nous savons aussi qu'il est certainement embrigadé par ce qui hier était à l'origine de toutes les manipulations que nous connaissons aujourd'hui.
36:01Il est vrai que certains se sont détachés pour essayer de se blanchir. Mais la majorité reste encore tapis, en train d'être à la manœuvre, énarguée à la limite, même le reste des citoyens.
36:17Merci, Dr Pélagy-Itsana, pour ces échanges enrichissants. Je rappelle que vous êtes la présidente du Front des citoyens pour la transparence électorale. Nous avons évoqué des questions politiques qui font l'actualité.
36:32Merci à vous, chers téléspectateurs, chers internautes, pour votre fidélité. Restez connectés sur OGMT-TV pour d'autres débats passionnants. A très bientôt dans l'interview exclusive.
36:45Merci.

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