Un débat entre deux éditorialistes qui analysent l'actualité politique de la semaine dans #CaSeDispute
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00:00 Mesdames, Messieurs, quel honneur ! Si on m'avait dit un jour que j'arbitrais un débat
00:04 entre Maître Gilles-William Golnadel et le Baron Noir Julien Dreych...
00:07 C'était totalement inespéré.
00:09 D'ailleurs ce matin j'annonçais...
00:11 C'était d'autant plus inespéré qu'on l'avait été le chercher à l'aéroport.
00:14 Exactement, vous faites bien de le raconter Julien.
00:16 Il a gardé sa tenue de vacances et tout. On l'a pris à l'avion.
00:19 Il était devant la porte d'embarquement.
00:21 Il m'en supplie à z'l'eau et fait un pont d'or.
00:23 Non mais parce que ce matin j'annonçais l'heure des pros 2
00:25 et vous avez tellement voulu redébattre une dernière fois, vous avez discuté une dernière fois avant les vacances
00:30 qu'on a dit "Allez bon, qu'on le fait".
00:32 Et donc on va commencer...
00:34 C'est comme une drogue pour lui.
00:35 Oui c'est addictif.
00:36 Mais il va falloir partir en vacances au bout d'un moment Julien.
00:39 Je vais finir par m'y résoudre, vous verrez.
00:40 Allez, pour ce dernier débat de l'année entre Maître Golnadel et le Baron Noir Julien Dreych.
00:45 En disant Julien Dreych ça suffit.
00:47 L'excès de modestie qu'on finit à l'orgueil.
00:50 Un jour je raconterai aux téléspectateurs l'origine du terme "Baron Noir".
00:53 Vous me l'avez raconté pendant la pub, c'est passionnant en plus.
00:55 Benjamin Mendy a donc été déclaré non coupable de viol et de tentative de viol hier par la justice britannique.
01:00 5 mois après avoir été acquitté pour 6 autres accusations de viol et d'agression sexuelle.
01:05 Plus aucune charge ne pèse contre lui.
01:07 Et vous voyez là une de l'équipe qui traînerait ce matin acquittée.
01:10 Il a reçu le soutien de Paul Pogba avec qui il a joué en bleu.
01:14 Tellement heureux pour toi frère, toutes les personnes qui parlent mal de toi.
01:17 Maintenant je veux les voir laver ton nom.
01:19 J'ai hâte de te revoir sur le terrain.
01:21 Et puis même Fils D'Epaille a réagi pour soutenir Benjamin Mendy.
01:26 Toutes les affaires rejetées.
01:27 Alors qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
01:29 Qui va aider ce frère à guérir ?
01:30 Qui va être responsable des dégâts sur son nom ?
01:32 Comment va-t-il retrouver sa carrière ?
01:34 Évidemment on va en débattre tout de suite, notamment avec vous maître.
01:37 Mais d'abord on fait le point à Londres avec notre correspondante Sarah Menaille.
01:40 Il s'agissait du deuxième volet du procès de Benjamin Mendy.
01:45 Depuis la fin du mois de juin, l'ancien international français a été jugé
01:49 pour les deux derniers chefs d'accusation qui pesaient contre lui.
01:52 À savoir un viol et une agression sexuelle dont l'accusaient deux jeunes femmes.
01:56 Alors mi-janvier déjà, au terme de quatre mois de procès et de près de 14 jours de délibération,
02:01 un premier jury populaire avait acquitté Benjamin Mendy de six viols et d'une agression sexuelle
02:06 dont l'accusaient quatre jeunes femmes.
02:08 Mais ce jury avait échoué à parvenir à un verdict à l'unanimité
02:11 concernant donc ces deux derniers chefs d'accusation.
02:14 Un nouveau jury populaire avait été nommé
02:16 et il vient donc d'acquitter Benjamin Mendy, définitivement non coupable.
02:20 Plus aucune charge ne pèse contre l'ancien joueur de l'équipe de France.
02:24 Alors lui a toujours nié les faits.
02:26 Il s'est exprimé pour la première fois depuis le début de cette affaire
02:29 au travers de ses avocates par le biais d'un communiqué.
02:32 Il a tenu notamment à remercier ce jury populaire qui, dit-il, s'est exprimé en fonction des preuves
02:37 et non pas en fonction de la rumeur.
02:39 Il a tenu également à remercier tous ceux qui l'ont toujours soutenu depuis le début de cette affaire.
02:43 Benjamin Mendy a demandé à pouvoir reconstruire sa vie dans l'intimité.
02:47 Alors la suite, justement, Benjamin Mendy va-t-il pouvoir rechausser les crampons ?
02:51 C'est toute la question.
02:52 En tout cas, ça ne se fera pas à Manchester City
02:54 puisque son ancien club du nord de l'Angleterre
02:56 n'avait pas renouvelé son contrat qui se terminait fin juin.
02:59 Julien, est-ce que c'est symptomatique du danger d'une justice médiatique
03:03 et la preuve une nouvelle fois que la justice ne se rend non pas sur les réseaux sociaux
03:06 mais dans les tribunaux ?
03:07 Je n'arrête pas de vous le dire.
03:09 C'est tout.
03:10 Quand je le dis, je suis soupçonné un peu de machisme.
03:14 C'est l'avocat qui vous parle.
03:16 Il faut reconnaître qu'en matière de crime,
03:19 celui de viol est difficile à prouver dans l'intimité d'une relation.
03:24 Mais la justice, c'est la justice.
03:26 Et je peux vous dire simplement, plus vous êtes connus
03:28 et plus vous êtes exposés, plus vous êtes fragiles
03:32 et plus vous êtes l'objet de tentations par des patients.
03:37 On dit que la parole des femmes est sacrée.
03:40 Il faut les écouter, les femmes.
03:41 Mais de la même manière qu'il y a des femmes qui disent la vérité,
03:43 il y a des femmes menteuses, il y a des femmes vénales,
03:46 il y a des femmes qui cherchent la publicité.
03:48 Il y a toute une gamme de la nature humaine.
03:51 Et je peux vous dire que s'agissant de Mandy,
03:54 je n'ai pas entendu une seule fois avant son acquittement
04:00 que peut-être il pourrait être innocent.
04:03 Et même quand vous êtes acquitté, je pense,
04:06 ce n'est pas une affaire de viol, mais c'est assimilé.
04:09 Johnny Depp, il a été acquitté, lui.
04:12 Complètement, il a gagné son procès par rapport à sa femme.
04:15 Il y a eu une colémique quand il est arrivé au Festival de Cannes avec Mayweather.
04:18 Même après, j'ai entendu sur France Inter,
04:21 Laura D'Lair et d'autres qui continuaient à s'acharner contre lui
04:24 comme si la justice américaine n'était pas passée.
04:27 En fait, il a été condamné pour diffamation,
04:29 mais à une peine d'amende moins lourde que celle d'Amber Heard.
04:32 Il a été un amant par rapport à son épouse.
04:35 Il a eu une amende pour la nuit. Il a gagné son procès.
04:38 - Mais il n'a pas été acquitté. - Non, mais il n'a pas été acquitté.
04:41 Il n'a pas été condamné de ce don.
04:43 - C'est vrai. - Donc, c'est tout.
04:45 Tout ça pour vous dire que moi, je prône,
04:48 personne ne m'écoute là-dessus, je prône en tous les cas,
04:51 dans ces affaires-là, avec des hommes exposés,
04:54 soit parce qu'ils sont riches, soit parce qu'ils sont célèbres,
04:57 soit parce qu'ils sont les deux,
04:59 c'est la mise en examen. Avant, on ne donne pas leur nom.
05:03 Grâce à ça, eh bien, leur réputation ne sera pas entachée
05:07 pour l'éternité s'ils ont un nom lieu.
05:10 Et d'autre part, ça tente moins...
05:12 - Et comment vous faites dans le monde dans lequel on vit,
05:15 avec les réseaux sociaux, avec la presse, pour cacher un nom ?
05:18 - Eh bien, en général, ce qu'on a inventé en matière juridique,
05:21 c'est l'amende, la condamnation à des dommages d'intérêt.
05:24 Si un journal ou même un particulier indique
05:27 que telle personne est accusée d'un viol ou d'un harcèlement
05:33 ou d'une agression sexuelle...
05:35 - Un peu comme le journal qui a révélé l'adresse du policier
05:38 tireur dans la Mordenelle.
05:40 - Oui, c'est une sorte de violation de la vie privée,
05:43 mais ça aussi une vertu prophylactique,
05:45 c'est-à-dire que celles ou ceux qui veulent se faire de la publicité...
05:48 - On va demander à son avis à Julien Drey.
05:50 - Non, non, non, voilà. Je m'arrête de parler.
05:52 - Julien, qu'est-ce que vous pensez de cette proposition de Gilles William ?
05:55 - Je ne sais pas si elle est très réaliste,
05:57 au sens où ça va être compliqué au regard de la réalité des choses,
06:00 mais ce qui est terrible dans cette affaire-là,
06:02 c'est que moi je ne connais pas bien la justice anglaise,
06:05 il y a quand même eu deux jurys populaires.
06:07 En général, les jurys populaires sur ces affaires-là ne sont pas tendres,
06:11 donc on ne peut pas dire qu'il y a eu manipulation de la justice,
06:14 arrangement, etc. Ce sont des jurys populaires.
06:17 - Six femmes, six hommes.
06:19 - Voilà, donc ce sont des jurys populaires.
06:21 Et donc, avec ce que je ne savais même pas,
06:24 il y a une mixité réelle, on ne peut pas dire
06:26 que c'est un jury d'hommes qui a blanchi un autre homme,
06:28 ou un jury de noirs qui a blanchi un noir.
06:31 Donc deux jurys populaires, des procès qui ont été longs,
06:35 et à la fin, il n'y a rien.
06:37 Donc ça veut dire quand même que c'est une énorme interrogation
06:40 sur la manière dont tout ça fonctionne ou dysfonctionne.
06:44 Parce que la vérité, c'est que Bahram Hamdi,
06:47 pour beaucoup de gens, il est déjà condamné.
06:49 - Non, mais à la décharge de la justice et du procureur,
06:53 il n'y avait pas qu'une seule femme.
06:55 - Oui, bien sûr.
06:57 - Il y avait sept accusations de viol et deux agressions sexuelles.
07:00 - Pardon de faire ma plaidoirie à l'envers,
07:02 on a aussi le droit de se poser des questions
07:04 et les femmes ont le droit d'accuser.
07:06 - Non, mais vous l'avez dit vous-même,
07:08 on a changé de temps, il faut écouter la parole des femmes,
07:11 il ne faut pas la mépriser, il faut la prendre en considération.
07:14 - Surtout quand il y a sept accusations,
07:16 c'est vrai que ça pose des questions.
07:18 - Oui, même quand il y en a une.
07:20 - Il faut évidemment respecter cette parole,
07:23 la prendre en considération,
07:25 mais en même temps, il faut faire attention
07:27 de considérer que parce que c'est une parole d'une victime,
07:30 elle est forcément la vérité.
07:32 - Et d'autre part, j'ajoute que les réquisitions du procureur
07:37 étaient pour moi assez scandaleuses.
07:39 - C'est-à-dire ?
07:41 - C'est parce qu'il avait eu une vie de patachon,
07:43 il avait une vie dissolue,
07:45 et M. Mendi est tellement riche et séduisant...
07:49 - Oui, parce qu'il a reconnu avoir eu 10 000 conquêtes.
07:52 - ...qu'il n'a pas l'habitude qu'on lui refuse.
07:55 - Tu peux lui en dire combien ?
07:57 - 10 000.
07:59 - Un sacré succès.
08:01 - On est loin de la preuve nécessaire
08:03 pour condamner un être humain.
08:05 - Je vous propose d'écouter un agent de joueur
08:07 pour lequel M. Mendi, sa carrière est terminée,
08:09 il ne pourra jamais rejouer en Europe
08:11 parce que le poids de la rumeur est trop fort.
08:13 - Je le vois rebondir ni plus ni moins
08:16 qu'en Arabie saoudite, la destination à la mode,
08:21 parce qu'aujourd'hui, retrouver un club en Europe
08:26 me semble vraiment très compliqué, pas impossible,
08:29 compte tenu de la valeur du garçon,
08:31 compte tenu de son potentiel,
08:33 compte tenu de tout ce qu'il a pu démontrer,
08:35 mais c'est vrai qu'il restera,
08:37 et votre invité le disait avec justesse,
08:39 il restera toujours quelque chose.
08:42 C'est le terrible constat de la rumeur.
08:45 - Gilles William, la rumeur plus forte que la justice ?
08:48 - Je suis un peu dubitatif de ce que dit ce monsieur.
08:51 Je ne dis pas qu'il est...
08:53 Je suis dubitatif parce que quand vous êtes bon,
08:55 il est acquitté, vous êtes bon, il est là pour jouer...
08:58 - Il était au sommet de l'affiche encore.
09:00 - Il est là pour jouer dans une équipe.
09:02 - Il perd l'équipe de France et il perd Manchester United.
09:04 - Il est là pour jouer dans une équipe.
09:06 Il n'est pas là pour faire de la politique ou autre chose.
09:09 Non, je pense que cet homme encore jeune...
09:11 - Pour vous, la justice, maintenant, l'a lavé de tout ?
09:14 - Non.
09:15 - Il ne restera jamais ce soupçon ?
09:17 - Je ne dis pas qu'il ne restera jamais quelque chose.
09:19 Je dis que ce n'est pas de nature quand même
09:21 à faire que sa carrière soit derrière lui.
09:24 - La seule chose que je sais,
09:26 c'est que je ne sais pas qui sont ses amis,
09:28 qui sont ses conseils,
09:30 mais il a intérêt à se tenir à carreau maintenant.
09:32 Parce qu'il va être évidemment,
09:34 il va être même victime, certainement, de provocation
09:36 parce que certains vont vouloir prouver à postériori
09:39 qu'ils avaient raison et que c'était la justice qui s'est trompée.
09:42 Donc le conseil qu'on pourrait lui donner,
09:44 c'est de jouer au football,
09:46 de jouer beaucoup au football,
09:48 d'être une star au football,
09:50 et peut-être de diminuer le nombre de ses conquêtes
09:52 qui est quand même impressionnant.
09:54 - Et d'ailleurs, sur les réseaux sociaux,
09:56 certains disent que non coupable ne veut pas dire innocent.
09:58 - Oui, mais ça, c'est principe de base.
10:00 - Si, il est...
10:02 Si, M. Mendy est innocent judiciairement.
10:05 Que ça leur plaise ou non, il est innocent judiciairement.
10:08 - Voilà ce qu'on pouvait dire sur l'affaire Benjamin Mendy,
10:10 qui n'en est plus une.
10:11 Nouvelle manifestation interdite contre la police
10:13 G. William Goldenell.
10:15 C'était Place de la République.
10:16 Interdiction demandée par Gérald Darmanin,
10:18 confirmée cet après-midi par le tribunal administratif.
10:20 Interdiction bravée malgré tout
10:22 par quelques dizaines de personnes.
10:24 Alors nos reporters sur place nous ont dit
10:26 qu'il y avait plus de policiers que de manifestants.
10:28 Et il y avait, encore une fois,
10:30 un député de la France Insoumise
10:31 qui est venu avec son écharpe tricolore,
10:33 malgré l'interdiction.
10:34 C'est 135 euros d'amende,
10:35 si vous allez à une manifestation interdite.
10:37 Ce député, il s'appelle Thomas Porte,
10:39 et il met sévèrement en cause
10:40 Gérald Darmanin. Écoutez-le.
10:42 La seule personne qui aujourd'hui
10:44 est responsable de troubles à l'ordre public dans le pays,
10:47 c'est le policier qui a tué Nahel.
10:49 C'est le policier qui a mis à mort ce gamin.
10:51 C'est ça la résurgence de troubles à l'ordre public dans le pays.
10:54 C'est lui qui est responsable.
10:55 Et s'il pense nous faire taire,
10:57 s'il pense arrêter les mobilisations
10:59 avec des interdictions de manifester,
11:01 il se trompe.
11:02 Il y a une question dans ce pays avec la police.
11:04 Il y a une question dans ce pays avec la police qui tue.
11:06 Il y a une question avec le racisme dans la police.
11:08 Il y a une question avec les discriminations au sein de la police
11:11 qui est pointée du doigt par l'Organisation des Nations Unies.
11:14 Il y a eu quelques jours une affaire qui a été révélée.
11:17 Il y avait un rapport du Conseil scientifique de la DILCRA
11:19 sur le racisme dans la police
11:21 qui a été enterré par Gérald Darmanin.
11:23 Aujourd'hui, et je termine là-dessus,
11:25 Gérald Darmanin n'est pas le ministre de l'Intérieur.
11:27 Gérald Darmanin, c'est le ministre des violences policières.
11:30 C'est le porte-parole du syndicat Allianz.
11:32 C'est quelqu'un qui est au service des violences policières,
11:34 qui les couvre, qui les encourage,
11:36 et nous le combattrons jusqu'au bout.
11:37 Et nous serons toujours aux côtés de celles et ceux
11:39 qui se mobilisent contre les violences policières
11:42 parce que plus personne dans ce pays ne doit être tué par la police.
11:45 Gérald Darmanin, le ministre des violences policières, je lui indrais.
11:48 C'est bien, il a eu son ordre de gloire.
11:50 Il l'a déjà eu à l'Assemblée nationale quand il s'est fait exclure
11:52 après avoir mis son pied sur un ballon à l'effigie d'Olivier Lussopt.
11:54 Ce qui me chagrine un peu, c'est que j'ai une haute fonction
11:58 de ce qu'on appelle un député.
12:00 Vous l'avez été longtemps.
12:01 Et j'aime les députés qui sont bons à l'Assemblée nationale,
12:04 qui se battent sur les textes.
12:05 Si ce député a des propositions à faire, il doit les faire à l'Assemblée nationale,
12:09 y compris parce qu'il y a effectivement des dysfonctionnements.
12:12 Ça a été fait dans les années passées.
12:14 Il y en a d'autres qui ont fait des rapports,
12:16 qui ont fait des propositions, qui ont corrigé des choses.
12:18 Moi, je veux bien qu'on mette l'écharpe à tout bout de champ.
12:20 C'est ma surprise, je n'ai jamais vu autant l'écharpe portée
12:24 que dans cette législature.
12:26 Avant, on la portait, mais franchement, on ne se battait pas
12:28 les uns et les autres pour la porter.
12:30 On la portait en quelques moments symboliques, très importants,
12:32 mais on n'en faisait pas une sorte d'étendard.
12:35 On travaillait par contre, sur le front, comme des vrais parlementaires.
12:40 On avait des vraies permanences.
12:41 On accueillait les gens, on s'occupait des gens.
12:44 Là, on a l'impression que leur fonction, c'est une fonction tribunicienne,
12:48 et que cette fonction tribunicienne, elle se gagne par l'exagération des propos.
12:52 Je pense qu'ils ne rendent pas service à la démocratie.
12:54 Gilles William, une nouvelle fois des députés avec une écharpe tricolore
12:58 qui viennent participer à une manifestation interdite contre la police.
13:00 Il me plaît à penser que non seulement ils ne rendent pas service à la démocratie,
13:06 mais surtout, et c'est ça qui me fait plaisir,
13:11 ils ne rendent pas service à son parti déjà largement discrédité.
13:17 Après, il a l'image de la stratégie de la France insoumise.
13:21 Il s'inscrit dans cette stratégie de Jean-Luc Mélenchon.
13:23 Oui, mais je n'ai pas l'impression que ce soit une stratégie gagnante.
13:27 C'est peut-être une stratégie jubilatoire qui fait plaisir.
13:31 Il se fait plaisir à la porte, il fait plaisir à son électorat.
13:34 Mais je pense qu'à l'arrivée, il y aura des mécomptes.
13:38 D'ailleurs, il y a déjà une partie de la gauche qui les considère un peu comme des paciféraits.
13:43 Alors, il y a effectivement, ça c'est intéressant, c'est le port de l'écharpe tricolore.
13:49 Il y a Mme Rouxot qui aime bien aussi.
13:51 Antoine Laumant.
13:52 Oui, il pense que c'est quelque chose de salient.
13:54 Éric Coquerel.
13:55 Voilà, mais en vérité, c'est un passe-droit.
13:59 D'ailleurs, ils prétendent que participer à une manifestation interdite n'est pas...
14:06 C'est ce qu'a dit Mathilde Panot.
14:07 C'est 135 euros d'amende.
14:08 Ils ne recevront jamais l'amende, c'est clair.
14:10 Mais de là à dire, de faire une consultation juridique gratuite en disant que c'est interdit,
14:16 que c'est permis, ce n'est pas vrai.
14:18 Ils se trompent.
14:19 Mais c'est un passe-droit.
14:20 Et c'est vrai que malgré tout, ils sont impunis.
14:24 C'est ce que j'appelle moi le privilège rouge.
14:26 Parce que imaginez...
14:27 Une expression qui fait recette, qui vous est même piquée parfois.
14:30 Que je ne l'apprenne pas.
14:32 Mais non, mais très sincèrement, mon imagination est impuissante à vous décrire la réaction de M. Porte
14:39 si par aventure, l'ultra-droite voulait manifester quelque part,
14:45 que la manifestation soit interdite et qu'il décide nonobstant cette interdiction d'aller dans...
14:51 Mais les mots seraient impuissants pour décrire...
14:55 Si Marine Le Pen, disons-le, était aux côtés du GUL par exemple.
14:57 Je vous dis que les mots seraient impuissants pour décrire ce que serait la réaction de l'extrême gauche.
15:03 Mais eux, ils considèrent que, en vérité, dès l'instant où ils pensent qu'on doit le faire, on ne peut pas leur interdire.
15:10 Je vous l'indiquerai sur cette stratégie de participer à des manifestations interdites.
15:12 Ce n'est pas la première fois.
15:13 Il y a eu Sainte-Soline, Lyon-Turin, la semaine dernière.
15:15 Il peut y avoir des manifestations interdites et on peut, en tant que député, considérer que l'interdiction de cette manifestation n'est pas normale ou n'est pas acceptable.
15:24 Et on peut même, des fois, être amené à y aller.
15:27 Ça m'est arrivé au moment de la guerre du Golfe.
15:29 Pas de quoi s'en vanter.
15:30 La première guerre du Golfe.
15:31 Si, parce que je pense qu'on avait raison de voter contre...
15:34 Les 56 députés qui ont voté contre cette guerre du Golfe avaient raison contre tous les autres.
15:38 On regarde ce qui s'est passé par la suite.
15:40 Voilà, on y a été parce qu'on n'a pas fait d'agitation.
15:43 On voulait témoigner qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas.
15:46 Donc, ce n'est pas le principe.
15:48 Là, vous êtes tous en train de focaliser.
15:50 À un moment donné, c'est leur conscience politique.
15:52 C'est leur droit, à un moment donné, de dire qu'on n'est pas d'accord.
15:55 Après, c'est le contenu.
15:56 Et c'est le moment.
15:57 Et c'est l'opportunité.
15:58 Et c'est la thématique.
15:59 C'est ça qui pose problème.
16:01 Non mais attendez, quand vous avez...
16:03 Et après, je vous fais réagir au propos d'Assa Traoré dans Libération.
16:05 Alors, peut-être que j'en parlerai à ce moment-là.
16:08 On regarde ce qu'elle a dit.
16:10 J'ai lancé là-dessus.
16:11 Frère Traoré, justement...
16:13 On regarde ce qu'elle a dit ce matin.
16:14 Parce qu'elle a été interviewée longuement dans les colonnes de Libération ce matin.
16:17 Et elle n'était pas à la manifestation.
16:19 Elle était attendue à la manifestation cet après-midi.
16:21 Elle n'est pas venue.
16:22 Et ce n'était pas l'organisatrice cette fois-ci.
16:24 Alors, elle dit notamment,
16:25 "Il faut reconnaître qu'il y a du racisme dans la police.
16:27 Ce n'est pas de la faiblesse, c'est sauver des vies."
16:30 Reconnaître, selon Assa Traoré, qu'il y a du racisme dans la police,
16:32 c'est sauver des vies.
16:33 On va peut-être voir cette déclaration s'afficher à l'écran.
16:35 Et je vous laisse donc réagir à cette longue interview, Gilles-William,
16:38 dans les colonnes de Libération d'Assa Traoré,
16:41 qui pointe donc le racisme dans la police.
16:43 Allez-y.
16:45 Je vous donne la balle.
16:47 Mais vous ne me montrez pas d'abord le...
16:49 Écoutez, elles n'arrivent pas.
16:50 Donc, on va continuer.
16:51 Ah, pardon.
16:52 J'attendais, moi.
16:53 Je suis un peu sur ma faim.
16:54 Donc, oui.
16:55 Comment vous dire ?
16:56 D'abord, le concept de racisme dans la police,
17:00 c'est un concept raciste.
17:01 C'est laisser à penser que le policier français est raciste.
17:05 Qu'il y ait des policiers racistes,
17:07 le racisme étant une chose assez équitablement partagée...
17:11 Alors, voilà les citations qui s'attachent, Gilles-William.
17:13 "Celui qu'on vit dans un pays qui se dit démocratique,
17:15 mais qui empêche de marcher,
17:17 les personnes des quartiers noirs ou arabes,
17:19 c'est un grand pas en arrière et c'est très dangereux.
17:21 Reconnaître qu'il y a du racisme dans la police,
17:23 ce n'est pas de la faiblesse, c'est sauver des vies."
17:25 Oui, on te rendit voyer.
17:26 C'est bien.
17:27 On n'a pas le droit de...
17:28 On peut interdire à l'ultra-droite blanche de manifester,
17:31 mais pas aux quartiers noirs.
17:33 On est déjà dans une sorte de dichotomie qui m'étonne.
17:36 Moi, je maintiens.
17:38 Il y a sans doute...
17:39 Je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas des policiers racistes.
17:41 C'est la dernière fois que je vous coupe, Gilles-William.
17:42 La dernière fois, je vous promets.
17:43 "Il est temps que l'État accepte le rôle que la France a eu
17:45 dans l'esclavagisme, le colonialisme,
17:47 lorsque le gouvernement bloque ses manifestations
17:49 et ses rassemblements."
17:50 C'est un message très fort qui est envoyé à sa traoré.
17:52 Allez-y.
17:53 D'accord.
17:54 On parlera peut-être du colonialisme tout à l'heure.
17:57 Il y a le sujet sur la Tunisie, je crois.
17:59 En fin d'émission, si on a le temps.
18:01 Si on a le temps.
18:02 Vous pouvez y aller.
18:03 L'esclavagisme n'est pas uniquement occidental.
18:05 La traite arabique est plus longue et plus ancienne
18:08 encore que l'esclavage occidental, si on veut faire ça.
18:11 Je ne sais pas pourquoi on ne réclame pas des comptes
18:14 aux pays arabes sur ce plan-là, si on veut vraiment.
18:18 Mais non, le racisme est censé être une spécialité occidentale.
18:21 C'est faux.
18:22 Il y a du racisme partout.
18:23 Il y a même du racisme dans les quartiers,
18:25 contre les Blancs, je ne cesse de le dire.
18:28 Maintenant, sur les traorés.
18:30 C'est extraordinaire, les traorés,
18:32 qui sont les martyrs idéaux.
18:34 Et qui sont totalement idéalisés par l'extrême gauche
18:38 de messieurs Portes et Mélenchon.
18:41 Adama Traoré, d'abord, l'enquête, il y avait un article du Parisien
18:46 qui montre qu'on est tout proche du non-lieu.
18:49 Pour les gendarmes.
18:50 C'est assez compréhensible, puisque, contrairement
18:53 à ce qu'on raconte, toutes les expertises judiciaires
18:56 n'ont pas donné raison à la thèse de monsieur Traoré,
19:00 qui, par ailleurs, est loin d'être un saint et martyr,
19:03 puisque, souvenez-vous qu'il avait obligé un détenu
19:07 à lui faire une fellation, moyennant une fourchette.
19:11 Et son frère, parce que c'est une famille de délinquants,
19:17 son frère, pour le même prix, avait battu le pauvre détenu.
19:21 Ou que, sincèrement, je ne connais pas tous les Traorés,
19:24 enfin tous ceux que j'ai vus, de Bagui à celui,
19:28 celui de la manifestation.
19:30 C'est extraordinaire celui de la manifestation.
19:32 - Qui a été arrêté après s'en être pris aux policiers.
19:34 - Il va au contact, on voit la vidéo, il va au contact.
19:37 - Et les policiers ont été défendus cette semaine
19:39 par le préfet de police Laurent Nunez,
19:41 qui ont été interpellés parce qu'il y a une enquête de l'IGPN.
19:43 - Si vous écoutez, pardon de vous le dire, regardez
19:45 dans quelle martyrologie on est.
19:47 Si vous écoutiez France Inter...
19:49 - Je termine là-dessus.
19:51 Si vous écoutiez France Inter, le lendemain de l'incident,
19:54 M. Traoré, le frère, avait reçu la même prise
19:59 dont était mort Adama.
20:02 La même prise des policiers dont était mort Adama.
20:04 - Un sans-dispute où vous ne sais pas, France Inter n'est pas
20:06 un sans-dispute réussi.
20:08 - Ça n'existe pas.
20:10 Non mais ça s'appelle un double mensonge.
20:12 Et pour ce mensonge-là, j'avais déjà fait sanctionner
20:14 France Inter par le CSA.
20:16 - Julien Drey.
20:18 - On a eu un florilège.
20:20 - Vous avez dû corrépondre.
20:22 - Il est revenu exprès.
20:24 - Ça valait le déplacement.
20:26 - D'abord, il y a deux choses différentes dans les propos.
20:29 Le racisme est présent partout dans la société,
20:31 donc il est aussi présent dans la police.
20:33 Et ça serait une erreur de le nier,
20:35 dire que la police est encore protégée par rapport aux autres.
20:38 C'est une chose de dire qu'il y a du racisme dans la police,
20:40 c'en est une autre de dire que c'est un racisme systémique.
20:44 - Comme pour les violences policières.
20:46 - La police n'emploie plus ce terme-là.
20:48 - Absolument.
20:50 - Parce que ce terme-là voudrait dire que c'est un système
20:53 qui fonctionne comme tel, c'est-à-dire que le corps de la police,
20:57 c'est un système raciste.
20:59 Alors il y a un manque de bol pour Mme Traoré,
21:01 c'est que s'il y a du racisme, c'est aussi...
21:03 La police est un des corps où il y a le plus, aujourd'hui,
21:06 de gens issus des quartiers populaires,
21:09 qui sont colorés,
21:11 qui ont acquis ce métier de policier.
21:14 - Et qui l'ont chevillé au corps.
21:16 - Et qui l'ont chevillé au corps.
21:18 Et je vous rappelle qu'il y en a un, le pauvre,
21:20 qui est lâchement assassiné.
21:22 Il a eu des attentats de Charlie Hebdo alors qu'il essayait de venir.
21:25 Donc déjà, cette notion de racisme systémique
21:28 qu'ils sont en train d'abandonner était fausse.
21:30 Deuxièmement, deuxième erreur méthodologique,
21:32 c'est qu'elle, évidemment, essaye de relier ça
21:34 à la question du colonialisme,
21:36 à la question... bon, en mélangeant tout, etc.
21:38 Donc c'est une énorme confusion.
21:40 Mais en fait, la vérité...
21:42 Moi, je ne suis pas d'accord en pensant que...
21:44 Je ne vais pas aller chercher les frères Traoré
21:47 alors qu'ils l'ont en ville.
21:49 Je pense que Mme Traoré, en fait,
21:51 elle représente une idéologie.
21:53 Quelle idéologie qui existe aujourd'hui aux Etats-Unis
21:57 et qui défend le communautarisme.
21:59 Et d'ailleurs, dans son expression,
22:01 elle dit "les quartiers noirs et les quartiers arabes".
22:03 C'est insultant pour tous les gens qui vivent là.
22:05 Parce que ce sont d'abord des Françaises et des Français,
22:07 pour une grande part.
22:09 Et ils ne se vivent pas comme des Noirs ou des Arabes,
22:11 mais d'abord comme des Françaises et des Français.
22:13 C'est elle qui les stigmatise.
22:15 On peut dire "les quartiers populaires".
22:17 Ça, c'est autre chose.
22:19 Donc cette dame, et d'ailleurs, je pense que c'est ça
22:21 l'erreur de la gauche, pour une part,
22:23 d'une partie de la gauche, en tous les cas,
22:25 n'a rien à voir avec l'idéologie républicaine.
22:27 Elle la combat profondément.
22:29 Parce qu'elle y est opposée.
22:31 Et je dirais même de manière systématique.
22:33 - 30 secondes, Julien.
22:35 - Non mais c'est un business.
22:37 C'est Mme Louboutin.
22:39 Je ne vous mettrai pas en mention le code idéologique racialiste
22:41 des Etats-Unis, mais vous ne m'empêcherez pas de dire
22:43 que pour vendre sa marchandise,
22:45 ça serait quand même mieux que ça soit vendu
22:47 par quelqu'un qui a moins...
22:49 une famille qui a moins à se reprocher,
22:51 qui est plus présentable que celle-là.
22:53 Ça compte un peu, la présentation.
22:55 - Vous n'êtes pas responsable de ses frais.
22:57 - Que faire après les émeutes ?
22:59 Est-ce que cette une, messieurs, vous choque ?
23:01 Redevenir la France.
23:03 Valeurs actuelles, cette semaine.
23:05 - Moi, ce qui me choque, c'est que je n'arrive pas
23:07 à savoir qui est la rédaction de Valeurs Actuelles aujourd'hui.
23:09 - C'est un autre débat.
23:11 - Je vous mentirais en disant que je suis choqué,
23:13 mais il y a des gens qui sont choqués.
23:15 - On avait Shannon Seban ce matin
23:17 face à Jules Torres de Valeurs Actuelles,
23:19 qui représente la majorité présidentielle,
23:21 et qui était choqué par cette une
23:23 comme une partie de la NUPES.
23:25 Mais est-ce que vous savez pourquoi ils sont choqués ?
23:27 Parce que les intervenants que vous voyez là,
23:29 donc Manuel Valls, Marion Maréchal,
23:31 François-Xavier Bellamy, font un lien
23:33 entre les émeutes et l'immigration.
23:35 - Ils pensent par exemple que Boalem Sansal,
23:37 qui est un écrivain,
23:39 qui a écrit 2084,
23:41 il vit en Algérie.
23:43 Il est d'un courage invraisemblable, cet homme.
23:45 Ils pensent que c'est quelqu'un
23:47 qui est tourné contre les immigrés maghrébins ?
23:49 - Moi, je pense que le titre est mauvais.
23:51 - Et bien, vous le direz.
23:53 - Je vais le dire pourquoi.
23:55 - Vous le direz pourquoi, Julien ?
23:57 - Oui, je le dirai pourquoi.
23:59 - Juste après la pub.
24:01 - Moi, je pense que la France, c'est la République.
24:03 - C'est le fameux débat.
24:05 - La question qui est posée.
24:07 - C'est même le débat entre Mélenchon et Zemmour
24:09 qu'on a vu pendant la campagne présidentielle.
24:11 - Ils se sont remplacés une ce soir.
24:13 - Vous n'avez plus trop parlé en première partie.
24:15 Julien parlera plus en deuxième partie.
24:17 Je suis désolé, je dois faire la pub.
24:19 A tout de suite.
24:21 Le débat entre Julien Dray et Gilles-William Gondanen
24:23 reprend en quelques secondes,
24:25 mais c'est le rappel de l'information
24:27 avec Isabelle Piboulot.
24:29 - Bonsoir, Gauthier.
24:31 Le petit Emile a disparu depuis une semaine.
24:33 Le garçon de 2 ans et demi a été aperçu pour la dernière fois
24:36 samedi dernier à 17h15 par deux voisins.
24:38 Le hameau du Haut-Vernay a été fouillé de fond en comble, en vain.
24:41 On fait le point avec notre envoyée spéciale, Célia Barotte.
24:44 - Un retour à la vie normale, c'est ce que souhaite
24:46 François Balik, maire du Haut-Vernay.
24:48 L'élu a expliqué que c'était tout un village
24:50 qui est plongé dans l'effroi, l'inquiétude et l'incertitude
24:52 depuis la disparition du petit Emile,
24:54 âgé de 2 ans.
24:56 Il a été le premier à se faire voir.
24:58 Le procureur de la République de Dînes l'ébat.
25:01 Aucune hypothèse n'est écartée, aucune n'est privilégiée.
25:04 Le maire souhaite désormais que l'enquête se poursuive
25:07 dans de bonnes conditions et qu'elle ne soit pas perturbée
25:10 par des touristes malveillants.
25:12 L'intimité des riverains et la famille doit être respectée.
25:15 C'est pour cela qu'un arrêté municipal a été déposé
25:18 jusque lundi soir.
25:20 Il interdit l'accès et la circulation dans le hameau
25:23 à toute personne étrangère.
25:25 Un filtrage est effectué sur la route qui relie
25:28 le haut du Vernay au village.
25:30 L'enquête judiciaire, quant à elle, se poursuit.
25:33 Les enquêteurs effectuent actuellement de nouvelles auditions.
25:36 Tous les éléments, les indices qui ont été trouvés
25:39 lors des fouilles sont analysés.
25:41 Et enfin, le maire l'a assuré, aucune battue citoyenne
25:44 n'est programmée pour l'instant.
25:46 De fausses cagnottes ont été ouvertes en ligne
25:49 au nom du petit Emile et de sa famille.
25:52 Le procureur de la République de Dine-les-Bains
25:55 menace d'ouvrir une enquête pour escroquerie.
25:58 Si ces cagnottes ne sont pas fermées, les faits sont punissables
26:01 d'une peine de 50 prisons.
26:04 Dans le reste de l'actualité, la chaleur est toujours
26:08 bien présente en France.
26:10 11 départements sont placés en vigilance orange.
26:13 10 pour risque d'orage du massif central à la région Rhône-Alpes.
26:16 Les Alpes-Maritimes sont en vigilance canicule
26:19 avec des températures maximales de près de 30 degrés.
26:22 Prochain point sur l'actualité à 21h,
26:28 tout de suite la suite de l'ordre des pros d'été.
26:31 Merci beaucoup Isabelle.
26:33 Alors c'est ça ce dispute, ça devait être l'ordre des pros ce matin
26:36 mais Gilles Williams tenait tellement à venir débattre
26:39 une dernière fois avec Julien Drey qu'on lui a fait cette faveur.
26:42 On lui a dit d'accord, vous annulez votre vol.
26:45 Très bien Banco, on fait un dernier débat.
26:48 Pourquoi ce titre vous choque ? Vous préférez le mot "république" au mot "France".
26:51 Oui parce que le débat, il y a un débat, on voit bien,
26:54 il y a des interprétations différentes de ce qui s'est passé.
26:57 Et pour moi ce qui s'est passé, on en a discuté avec Gilles Williams,
27:00 je ne crois pas que la question première soit l'immigration.
27:03 Je pense que c'est un problème de république, c'est un problème
27:06 de fonctionnement de la république, c'est un problème d'institution,
27:09 c'est un problème d'intégration, c'est un problème d'assimilation,
27:12 c'est un problème de dysfonctionnement. Donc il y a un débat effectivement
27:15 entre ceux qui pensent que c'est un problème de république
27:18 ou ceux qui pensent que ce n'est qu'un problème lié à l'immigration
27:21 et donc à l'identité de la France.
27:24 On est maintenant à discuter les titres de Valeurs actuelles
27:27 et même la méthode éditoriale.
27:30 C'est normal.
27:33 Vous êtes en permanence en train de critiquer les rédactions
27:36 de tel journal et tel journal, moi j'aurais le droit de rien critiquer.
27:39 Est-ce que vous pourriez sévir ?
27:42 Non parce que je laisse vivre le débat
27:45 et le temps de parole n'a pas été respecté correctement.
27:48 Il m'a grossièrement interrompu, je ne trouve pas.
27:51 Ils sont très différents les gens entre Boilem-Sensal et...
27:54 Non ils disent la même chose.
27:57 Ils partagent un constat.
28:00 Le lien entre émeute et immigration.
28:03 Je vais dire quelque chose. Effectivement, moi je pense que la raison première
28:06 c'est l'immigration et les ratés de l'intégration qui vont avec.
28:09 Compte tenu du caractère massif
28:12 et excessif de l'immigration.
28:15 Ceci posé en dehors de ça,
28:18 redevenir la France,
28:21 ça veut dire effectivement la France qu'on aimait,
28:24 la France qui était plus sécure,
28:27 la France qui était plus sûre d'elle-même,
28:30 la France qui était plus heureuse.
28:33 Oui, la formule ne me paraît pas totalement extravagante.
28:36 On peut tous aimer une France idéalisée
28:39 au regard des problèmes qu'on a aujourd'hui.
28:42 Maintenant il y a un débat.
28:45 Et d'ailleurs, puisque la question est posée,
28:48 le débat il est important, parce que ça va donner lieu à des interprétations indifférentes.
28:51 Je maintiens, et c'est dommage que Valores Actuels n'ait pas fait cette confrontation,
28:56 parce que eux, ils sont totalement focalisés sur leur vision des choses.
29:00 Je le dis souvent, ils sont comme dans la fable.
29:03 Ils veulent à tout prix que le pied rentre dans la chaussure.
29:06 Et quand ça ne rentre pas, ce n'est pas grave, ils déforment la chaussure.
29:09 Quand il m'arrive d'ouvrir l'observateur, je trouve rarement des gens qui pensent comme moi.
29:16 C'est pas faux.
29:19 Il y a quand même une différence entre nos observateurs et Valores Actuels.
29:24 Ah oui, ça c'est sûr.
29:27 Il y en a un qui est à droite et l'autre à gauche.
29:30 C'est marrant comment vous sentez moins l'extrémité de la gauche que l'extrémité de la droite.
29:39 Non, je sens bien l'extrémité de la gauche.
29:42 Non, je sens bien l'extrémité de la gauche, mais justement parce que je la sens bien.
29:45 Si vous voulez me dire que le Nouvel Observateur c'est la même chose que le Monde Libertaire,
29:49 non, ce n'est pas la même chose, avec tout le respect que j'ai pour le Monde Libertaire.
29:52 Pour défendre un peu M. Drey, c'est vrai que le planisphère politique est étrange,
29:58 parce qu'il y a une extrémité à droite et elle n'existe pas.
30:01 Vous ne pouvez pas mettre le Nouvel Observateur, enfin on ne va pas parler de politique.
30:04 On va parler un peu de politique, Julien.
30:07 Il reste 12 minutes, on va parler de ce qui va peut-être se produire la semaine prochaine.
30:12 Un possible remaniement, il y a une petite fenêtre de tir.
30:16 Alors Thomas Bonnet fait le point et on en discute ensemble.
30:19 Emmanuel Macron va s'exprimer dans les prochains jours, voilà ce qu'annonce l'Elysée,
30:24 sans toutefois préciser la forme de cette déclaration du président de la République.
30:29 C'est lui-même qui avait fixé ce cap à la mi-avril en évoquant ces 100 jours d'apaisement.
30:34 Le compte n'y est pas, a priori, pour les Français, en tout cas ceux qui ont été interrogés,
30:39 dans le cadre d'un sondage d'Oxa pour le Figaro paru ce vendredi.
30:42 Sondage dans lequel on découvre que 78% des Français estiment qu'Emmanuel Macron n'a pas atteint ses objectifs,
30:49 notamment sur le dossier de la justice et de l'ordre.
30:52 Évidemment, c'est le fruit des nuits d'émeute qui ont touché le territoire.
30:56 Les Français attendent donc des réponses de la part du chef de l'État,
31:00 qui pourrait être tenté d'annoncer un remaniement ministériel.
31:03 C'est là encore une hypothèse qui plane depuis maintenant plusieurs semaines.
31:06 Va-t-il changer de Premier ministre ?
31:09 C'est en tout cas le souhait d'une majorité de Français, là encore, selon ce sondage,
31:12 ils sont 65% à estimer qu'il est temps de changer Elisabeth Borne
31:16 et de la remplacer par un nouveau Premier ministre.
31:19 Est-ce qu'Emmanuel Macron va bouleverser les équilibres politiques ?
31:23 C'est une possibilité. Il pourrait par exemple être tenté de nommer un Premier ministre de droite
31:28 alors qu'il y a la loi immigration qui sera étudiée à l'Assemblée à la rentrée prochaine.
31:33 Thomas Bonnet nous parlait d'un possible changement de Premier ministre.
31:36 Regardez une image, Julien Gelluam, qui a sans doute vexé la Première ministre.
31:40 Vous savez ce qui s'est passé hier, le 14 juillet ?
31:42 Elle n'a pas été placée à la bonne place.
31:44 Yael Brown-Pivet s'est assise sur son siège
31:47 et donc elle a été décalée par rapport à la place qu'elle aurait dû avoir.
31:51 C'est une petite vexation comme ça, mais ça donne une idée du climat
31:56 qu'il peut y avoir entre le Président de la République et Elisabeth Borne.
32:00 On sait qu'elle a un peu désavoué en Conseil des ministres cette semaine
32:03 en donnant le point en soutenant Papandière alors qu'elle l'avait elle-même recadrée.
32:08 Elle est à trois sièges du Président de la République
32:10 alors qu'elle devrait être à la place de Yael Brown-Pivet.
32:12 Emmanuel Macron va parler cette semaine.
32:14 Julien Dray, encore faut-il avoir quelque chose à dire ?
32:17 Oui, je trouve d'ailleurs très impoli ce qu'a fait Mme la Présidente de l'Assemblée nationale.
32:22 C'est elle normalement qui a...
32:23 Alors c'est l'étiquetage, c'est la faute de l'étiquetage.
32:25 Elle connaît l'étiquetage.
32:26 Elle a des services, elle connaît l'étiquetage.
32:29 Et donc c'est pas très correct.
32:31 Alors on sait que Mme Brown-Pivet pense qu'elle a une longue carrière devant elle.
32:35 Je ne suis pas sûr que son bilan en tant que Président de l'Assemblée nationale
32:38 lui permette d'en penser cela.
32:39 En tant que Président de l'Assemblée nationale,
32:41 j'ai vu des Présidents de droite beaucoup plus efficaces et plus utiles
32:45 et plus défenseurs de l'Assemblée nationale.
32:47 Moi, je vais vous dire une chose, j'ai l'impression que Mme Brown-Pivet subit un calvaire maintenant.
32:51 Elle a du courage.
32:53 D'un certain point de vue, je vais le saluer parce qu'elle devient un jouet.
32:56 Un jour c'est oui, un jour c'est non.
32:59 Elle est des fois même humiliée.
33:02 Je trouve ça pas très correct.
33:03 Parce qu'il l'avait aussi recadré après ses propos sur Pétain et le RN.
33:06 Si le Président de la République s'est trompé dans son choix, qu'il l'assume.
33:09 Mais il l'a bien recadré devant tout le monde, c'est vrai.
33:11 En Conseil des ministres.
33:12 Et même l'a désavoué.
33:13 Comme cette semaine avec Papandiaï.
33:15 Oui, c'était pas la meilleure des choses qu'il puisse faire.
33:18 À ce moment-là.
33:19 Donc, on sent qu'il y a une forme d'agacement.
33:22 Il faut prendre des risques dans la vie.
33:25 Si on n'est pas content de son gouvernement, on change.
33:28 On ne fait pas ces séances de souffrance et d'humiliation.
33:32 On change ? Vous voulez voir partir qui, G.Louiam ?
33:34 Alors écoutez, d'abord je me trouve un peu dans la spéculation intellectuelle.
33:38 Je ne suis pas sûr que c'est Mme Braune-Pivet qui ait...
33:41 Non, c'est ce que je dis, c'est une erreur d'étiquetage.
33:43 C'est une erreur d'étiquetage.
33:44 Je ne sais pas pourquoi...
33:45 Et le protocole de l'Elysée a reconnu que c'était une erreur d'étiquetage.
33:48 Mais le protocole de l'Assemblée...
33:49 Après, elle sait qu'elle est en dessous de la Première ministre.
33:52 C'est spontané.
33:53 D'accord, mais si on mettez vous là, je ne sais pas...
33:55 Non, non, non.
33:56 Je sais que vous avez une tendresse particulière pour cette présidente de l'Assemblée nationale.
33:59 Je n'ai rien contre elle.
34:00 Je n'ai pas.
34:01 Ceci posé, puisque vous m'avez posé une question, je ne vais pas vous fuir.
34:05 Écoutez, je ne veux pas dire trop du mal du président de la République, qui est charmant, mais...
34:09 Non, parce que lui, en plus, il ne va pas partir.
34:11 Il reste encore quatre ans.
34:12 Non, mais il n'a pas une...
34:13 En matière de ministre, il n'a pas toujours une bonne main.
34:16 Très sincèrement.
34:17 C'est vraiment pour plaisir.
34:18 Ces derniers temps, notamment.
34:19 Entre Mme Rima Abdulmalak, qui fait des déclarations saugrenues,
34:24 M. Papandiaï, qui est...
34:27 Non, mais...
34:28 Il n'y a que 15% des Français qui veulent le voir rester au gouvernement.
34:30 Je vous ai dit hier que c'est un miracle qu'il y ait encore 15%.
34:34 Moi, il m'épatte d'avoir encore 15% cet homme-là.
34:37 Il a été totalement diaphane.
34:40 Et malheureusement, quand il veut faire quelque chose, c'est une catastrophe.
34:44 Il va aux États-Unis, il explique que la France est raciste.
34:47 Et nous, il nous traîne complètement dans la boue, en se permettant de juger un organe privé, et en se taisant...
34:56 Avec le soutien du président de la République, Gilles Brouillard.
34:59 Sans vouloir être l'avocat de M. Macron, je pense, vous voyez, moi, dans mon idée,
35:05 je pense que comme déjà son sort est totalement réglé,
35:11 M. Macron ne voudrait pas que l'on pense que c'est en raison de ces déclarations calamiteuses qu'il est parti.
35:20 Je pense que c'est pour l'ensemble de son œuvre qu'il ne restera pas.
35:24 C'est tout. Donc, ce n'est pas la peine de...
35:26 Pour l'instant, on n'est pas du tout sûrs qu'il y ait un remaniement.
35:29 L'Élysée dit très clairement... Au moins, on m'a dit que ça allait bouger après le 14 juillet.
35:35 Mais après, c'est toujours pareil. Ceux qui ne savent rien parlent, et ceux qui savent se taisent en cas de remaniement.
35:40 Mais il y a une fenêtre de tir qui s'ouvre la semaine prochaine.
35:42 Non, mais il y a eu plusieurs déjà fenêtres de tir qui ne l'ont pas utilisé.
35:45 C'est vrai.
35:46 Et en plus, le principe même de ce genre de situation, c'est que quand vous avez l'impression que tout le monde attend,
35:51 en général, vous ne le faites pas, parce que vous n'êtes pas donné le sentiment que vous obéissez à la presse ou à tel ou tel leader d'opinion.
35:58 Donc, je pense que Gilles William peut peut-être être déçu.
36:00 Non, mais je voudrais quand même...
36:01 Je voudrais juste finir. Gilles William peut peut-être être déçu, parce qu'il risque peut-être d'avoir la rentrée scolaire avec Papengaé.
36:07 Avec le ministre Papengaé. Excusez-moi.
36:09 C'est quand même quelqu'un.
36:11 Mais dans les ministres auxquels vous prenez, vous auriez dû vous en prendre à sept ministres.
36:14 Moi, j'ai été choqué. J'ai découvert un ministre que je ne connaissais pas, qui pendant les émeutes, était à la plage.
36:20 J'ai téléphoné au ministre de l'Intérieur pour lui demander si je rentre. Il m'a dit "ben non, reste à la plage".
36:25 Non, mais la liste est longue. Isabelle Rome, par exemple, c'est une ministre qui trouve normal que le planning familial considère qu'il y a des hommes enceints.
36:36 Mais M. Papengaé, c'est quand même un degré au-dessus.
36:39 C'est quelqu'un, encore une fois, qui a dit "quand un blanc est violenté, ça n'est pas du racisme, parce qu'il appartient au peuple dominant".
36:47 C'est quelqu'un qui a fait un rapport sur l'Opéra de Paris, où il a considéré qu'il y avait trop de blancs à l'Opéra de Paris.
36:56 Moi, ça ne me viendrait pas l'idée de compter les Noirs dans un orchestre de jazz. Pardon de l'écrire.
37:00 Un mot très rapide, Jérôme, parce qu'après, vous voulez qu'on parle de la Tunisie.
37:03 Vous disiez tout à l'heure, vous semblez sous-estimer le soutien apporté par Emmanuel Macron à Papengaé.
37:08 Mais quand vous voyez qu'Emmanuel Macron nomme Christophe Deloire à la tête des États généraux de l'information,
37:14 Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières, qui a eu la phrase suivante le 1er juillet,
37:19 là où Vincent Bolloré passe, le journalisme trépasse. Pour vous, le soutien d'Emmanuel Macron à Papengaé ne s'installe pas dans cette stratégie-là ?
37:27 Ne s'écrit pas dans cette stratégie-là ?
37:29 Ça fait longtemps, très sincèrement, que j'ai renoncé à lire la pensée politique de notre président de la République bien-aimée.
37:38 Il peut varier, il est d'un naturel un peu changeant.
37:43 Il s'appelle en même temps. C'est un concept, en même temps.
37:47 Non, ce que je crains, par contre, c'est que le choix assez funeste d'un Christophe Deloire, qui n'est plus celui que j'ai connu,
37:57 ça montre une volonté, effectivement, de reprise en main des chaînes privées qui n'ont pas l'air de plaire au pouvoir en place ou à la gauche idéologique.
38:08 Ça, c'est tout à fait clair. Et de s'abstenir de regarder les invraisemblables manquements au pluralisme de l'audiovisuel public.
38:16 30 secondes, Julien Deloye, si vous voulez qu'on parle de la Tunisie.
38:18 30 secondes, quand même, parce que sinon...
38:20 Si vous voulez qu'on parle de la Tunisie.
38:21 Oui, mais que je puisse avoir un peu d'espace.
38:22 Allez-y.
38:23 Sinon, on ne va pas pouvoir...
38:24 Toujours à se plaindre.
38:25 Oui, toujours à se plaindre, parce que ce soir, vous avez beaucoup parlé.
38:27 Alors, comme c'est votre dernier soir...
38:28 Julien, on perd du temps. Allons-y.
38:29 J'ai été gentil.
38:30 Julien, allons-y.
38:31 Oui, chef.
38:33 Donc, moi, je pense, de temps en temps, laisser la gauche idéologique de côté.
38:38 Parce que là, ce n'est pas la gauche idéologique qui veut prendre en main les chaînes de télévision privées.
38:44 Laissez-la tranquille, d'abord, la gauche idéologique.
38:47 Je ne peux pas vous répondre, mais j'aurai quelques preuves.
38:49 Oui, oui, mais moi aussi, j'ai des preuves.
38:50 J'aurai quelques preuves.
38:51 Grâce à vous, il se trouve que je me mets à observer le service public.
38:54 Et j'essaye de faire des comparaisons entre les journaux de France Télévisions...
38:58 Cette émission, ce duo vous poursuive.
38:59 Voilà, de TF1.
39:01 Je me dis, bon, alors, où est la gauche idéologique, là-dedans ?
39:03 Des fois, je me dis, peut-être là. Non, non, ce n'est pas su.
39:06 Ah bon, etc.
39:07 Il suffit de regarder mes tweets le matin.
39:09 Oui, oui, mais ce n'est pas parce que je lis vos tweets que j'essaye de regarder.
39:12 Il vous poursuit les tweets, après.
39:13 Voilà, parce que je me dis, bon, la nuit, il lit les tweets, et moi, c'est le matin que je regarde.
39:18 Bon, il ne lit pas rien.
39:19 Moi, je me demande souvent comment il fait pour écouter autant le service public, voir autant d'émissions.
39:22 Parce que c'est obsessionnel.
39:24 Il a trois vies, monsieur.
39:25 C'est obsessionnel.
39:26 Il est dans son obsession permanente.
39:28 Bon, vous ne savez pas tout ce que je dis.
39:30 La question était…
39:31 On parle de la Tunisie, si vous vous souvenez de la question.
39:33 Oui, je pense, oui.
39:34 Allez, on parle de la Tunisie.
39:35 La Tunisie n'est pas une terre de transit ou une terre d'installation.
39:37 C'est les mots du président tunisien qui veut intensifier les expulsions.
39:41 On fait le point avec Sandra Tchambo.
39:43 Il dénonce une opération destinée à déstabiliser le pays, et non une immigration habituelle.
39:49 Le président de la Tunisie s'est exprimé ce vendredi sur le traitement réservé aux migrants dans son pays,
39:54 terre d'accueil de nombreux ressortissants français, entre autres, et destination prisée par les touristes.
39:59 Je le redis encore, nous sommes des Africains et nous sommes fiers de notre appartenance africaine.
40:06 Mais nous refusons d'être une terre de transit ou d'installation.
40:09 La Tunisie, malgré les difficultés qu'elle vit, a offert mieux à ses migrants que ce qui est offert dans d'autres endroits.
40:18 Sans eau, ni nourriture, ni abri par des températures dépassant les 40 degrés,
40:23 ces migrants provenant d'Afrique subsaharienne sont laissés à l'abandon, selon des ONG.
40:27 La situation humanitaire est catastrophique.
40:32 Nous sommes confrontés au chaos car la crise n'est pas maîtrisée.
40:35 Ce chaos se concrétise lorsque les migrants subsahariens se déplacent d'un endroit à l'autre, en fonction des contextes locaux.
40:41 Le discours politique n'est pas clair.
40:43 Il soutient des messages de racisme et de haine indignes d'une Tunisie post-révolution.
40:48 Suite à des affrontements ayant coûté la vie à un Tunisien le 3 juillet dernier,
40:54 des centaines de migrants ont été expulsés de ce fax.
40:56 Selon des ONG, ils ont été conduits par les autorités vers les frontières libyennes et algériennes,
41:01 où des centaines s'y trouveraient encore.
41:03 Julien Dreyl, le président tunisien qui se retrouve accusé de racisme.
41:08 La problématique est la dérive institutionnelle qui est en cours en Tunisie.
41:13 On est très loin de la révolution et de l'espoir de la renaissance démocratique.
41:18 On est dans la constitution d'un pouvoir autocrate qui marginalise toutes ses oppositions.
41:22 C'est aussi ça la réalité de ce qui est en train de se passer.
41:26 La deuxième chose, c'est que je me dis que peut-être l'ONU va être amenée à condamner la Tunisie
41:31 et à demander à ce que la Tunisie respecte le minimum des droits de l'homme,
41:34 puisqu'elle a fait l'assaut à un certain nombre d'États.
41:36 On pourrait peut-être le faire à la Tunisie, ça serait équilibré.
41:38 Parce que ce qui est en train de se passer à l'égard des migrants en Tunisie est un scandale.
41:42 Et je vais tout de suite le dire, si d'autres pays le faisaient,
41:45 tout le monde hurlerait et pourquoi on ne le ferait pas pour les Tunisiens ?
41:48 C'est un scandale ce qui se passe en Tunisie ?
41:50 C'est un scandale mais ça n'a rien d'étonnant.
41:54 Pour une fois, vous avez un article du Monde, il y a deux jours,
41:57 le Monde Afrique, qui parle du racisme anti-noir, non seulement en Tunisie, mais également en Algérie.
42:05 Ce phénomène-là n'est pas nouveau.
42:07 Le mot "esclave" et le mot "noir" habident et sont équivalents en langage arabi.
42:14 C'est le même mot.
42:16 L'esclavage, je vous le disais tout à l'heure, mais ça c'est un tabou complet,
42:19 l'esclavage arabo-islamique est plus important,
42:23 a été plus ancien et plus cruel que la traite transatlantique.
42:27 Mais on n'en parle pas, on fait feu sur l'Occident.
42:31 L'Occident a beaucoup à s'en vouloir aussi pour les noirs.
42:35 Le peuple errero, il y a eu un million de morts à cause des allemands,
42:41 ça a été le premier génocide d'une certaine manière.
42:44 Mais n'expliquer que le racisme c'est uniquement le monopole des blancs, c'est faux.
42:51 Il y a effectivement en Afrique du Nord un racisme arabique contre les noirs.
42:58 On peut revenir dans l'histoire, il n'y a pas que des choses erronées dans ce que dit Gilles Ouilla.
43:04 Mais là, je voudrais rester les pieds sur terre.
43:07 Ce qui est en train de se passer en Tunisie, c'est une honte.
43:10 Parce que ce sont des gens qu'on a mis sans eau, sans soin, sans rien.
43:14 On va les laisser mourir. Chaque heure il y a des gens qui meurent en Tunisie.
43:17 Et ce n'est pas des milliers, c'est quelques centaines.
43:19 Donc ce président tunisien est indigne de ce qu'a représenté la Tunisie démocratique pour beaucoup d'entre nous.
43:25 Et on a entendu votre colère ce soir. Merci à tous les deux, c'était un vrai plaisir.
43:29 Ce n'est pas la peine de me supplier pour demain, je ne viendrai pas.
43:31 On vous souhaite de bonnes vacances. C'est vous qui avez voulu revenir.
43:33 Vous étiez devant l'avion, vous avez dit "non je reviens pour débattre avec Julien".
43:37 Je ne vous en prie.
43:39 Bon, normalement vous ne revenez pas demain, c'est promis.
43:41 Je vous demande de ne pas insister.
43:43 Demain, je vous retrouve à 9h pour l'Or des pros.
43:45 Et tout de suite c'est Vincent Farrandes pour Soir Info.
43:47 Excellente soirée sur CNews.
43:49 [Musique]