Zoom - Philippe Pascot : Pouvoir, sexe, argent : éloge de la bêtise

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Être ou ne pas être un c..., telle est la question ! Car un c... peut en cacher un autre ! Depuis l'origine du monde, le c... existe. Mais le vrai c..., qui est-il ? Dans son ouvrage "Les c... ça ose tout... moi aussi !", l'impertinent Philippe Pascot, figure des Gilets Jaunes, est allé chercher de façon totalement arbitraire, mais toujours dans le vérifiable et le factuel, le fin fond de ce qu'il considère comme de la conner... à l'état pur. Il y a dans ce livre à rire, mais aussi à pleurer, face à l'incommensurable abîme dans lequel plonge celui ou celle qui se croit intelligent, mais qui en fin de compte est le roi ou la reine des c... . Chacun y trouvera son voisin, son cousin, surtout nos dirigeants. Ici tout est vrai, même si l'on a parfois du mal à y croire. Et, quand on y réfléchit, l'auteur lui-même doit être un c... pour oser écrire un livre sur le sujet !

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00:00 Je n'avais pas prévu de m'adresser à nouveau à vous, mais la situation l'exige.
00:04 En effet, la situation financière de TVL reste totalement préoccupante
00:09 si nous ne bouclons pas notre budget avant la mi-juillet,
00:13 et ce n'est actuellement pas le cas.
00:16 Concrètement, malgré votre mobilisation, il nous manque quoi ?
00:19 300 personnes qui envoient un don de 100 euros.
00:23 300 personnes qui envoient un don de 100 euros.
00:25 Voilà l'enjeu. Il n'est pas mince, j'en suis conscient.
00:28 Et pourtant, cela représente 22 minutes de propagande de France Télévisions avec nos impôts.
00:36 Je compte sur vous pour répondre à cet appel à l'aide pour votre télévision, celle de vos idées.
00:41 Retirez-nous cette épine du pied pour nous permettre de repartir d'un bon pas
00:46 pour les prochains mois à l'avance. Merci.
00:55 Bonjour à tous et bienvenue dans notre Zoom, aujourd'hui en compagnie de Philippe Pascot.
01:00 Bonjour, monsieur. – Bonjour, Pierre.
01:02 – Philippe Pascot, vous êtes ancien maire adjoint d'Évry-en-Essonne du temps de Manuel Valls.
01:08 Vous êtes une éternelle figure des Gilets jaunes.
01:11 Et vous publiez cet ouvrage que voici « Les cons, ça ose tout, moi aussi »,
01:16 préfacé par l'humoriste Bruno Gassiot, le célèbre auteur, entre autres, des Guignols de l'Info.
01:22 C'est édité chez Christine Bonneton.
01:25 Alors, puisqu'il est question de conneries, entrons dans le vif du sujet tout de suite.
01:30 Philippe Pascot, est-ce que vous pourriez nous définir, nous donner une définition de cette connerie ?
01:35 – La définition que j'ai aujourd'hui, ou à l'instant D, c'est que nous sommes tous de plus en plus cons.
01:40 Et que le pire, c'est qu'on se laisse faire et qu'on est dirigé par des cons.
01:44 Donc j'ai voulu écrire un livre pour faire comprendre aux gens que la connerie,
01:47 on pouvait en sortir à partir du moment où il ne fallait pas trop rentrer dedans.
01:50 Et de plus en plus, on rentre dans la connerie.
01:53 Donc les cons, c'est nous.
01:54 – Oui, mais proprement dit, la connerie, c'est con.
01:56 Moi, j'aimerais une définition scientifique.
01:58 – Alors, je n'ai pas de définition scientifique, parce que c'est tellement vaste, la connerie.
02:02 On peut partir de la connerie historique, de la connerie féminine, du con féminin,
02:09 à la rue des cons à Paris.
02:11 Mais moi, j'ai surtout essayé d'analyser la connerie dont on ne peut pas croire
02:17 que c'est con, tellement c'est con.
02:19 – La connerie, c'est quoi ? C'est sortir du bon sens ?
02:21 – La connerie, ce n'est pas sortir du bon sens,
02:24 c'est faire n'importe quoi, n'importe comment,
02:28 sans tenir compte de ce qui t'entoure.
02:31 Des fois, ça peut être du génie, mais souvent, très souvent, c'est de la connerie.
02:35 – Question numéro 2, cher Philippe Pascoe, elle est un peu abrupte.
02:39 Êtes-vous con ?
02:41 Et si oui, dans quelle catégorie de con vous rangez-vous ?
02:44 – Moi, je suis con parce que j'ai tendance à faire confiance aux gens.
02:47 Donc, c'est un gros défaut en politique.
02:50 – Ça, c'est la naïveté, non ?
02:51 – Oui, mais c'est être con parce que…
02:53 – C'est la gentillesse ?
02:54 – Oui, je ne sais pas, mais je n'arrive pas à croire que l'humanité est méchante.
02:58 Je n'arrive pas à croire que l'être humain est méchant.
03:01 Je n'arrive pas à croire que l'être humain fait des choses pas possibles
03:04 uniquement pour gagner de l'argent,
03:05 en sachant qu'ils vont condamner des millions de gens à mourir.
03:08 – C'est une religion, la connerie, c'est la religion de l'argent, entre autres.
03:11 – C'est la religion de l'argent, du pouvoir, du sexe,
03:14 du mélange de toutes ces choses.
03:17 La connerie est l'état pur.
03:19 C'est aujourd'hui des gens qui sont en train de faire mourir
03:22 des millions de gens uniquement pour gagner un peu d'argent.
03:25 – Pourquoi vous pensez qu'il est plus facile de devenir con aujourd'hui qu'avant ?
03:31 – Parce qu'aujourd'hui, il y a tellement de possibilités de s'informer qu'on s'y perd.
03:37 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le savoir est tellement dilué
03:40 dans les réseaux sociaux, etc., qu'une vérité, c'est quoi aujourd'hui ?
03:44 Je le mets dans mes livres, c'est 60 000 likes.
03:47 À partir du moment où vous faites 60 000 likes, c'est vrai.
03:50 Et les gens ne vérifient plus leurs informations.
03:52 Donc la connerie vient de nous-mêmes.
03:54 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le dernier qui a parlé, c'est celui qui a raison.
03:58 Le dernier, celui qui a le plus de likes, c'est l'influenceur.
04:02 Vous vous rendez compte aujourd'hui ? La connerie, il y a des influenceurs.
04:05 J'ai besoin d'être influencé pour savoir ce que je vais acheter.
04:08 Je m'accroche après mon influenceur et je regarde mon influenceur
04:11 pour savoir ce que je vais faire.
04:14 Eh, t'es pas capable de décider tout seul.
04:17 Est-ce que les chaînes d'infos en continu, puisque vous parlez d'information,
04:20 est-ce que vous pensez que ça a joué un rôle dans ce phénomène ?
04:23 Oui, oui, ça a joué un rôle parce que comme c'est des chaînes d'informations en continu,
04:26 ils sont sans arrêt obligés d'inventer, entre guillemets,
04:30 ou de régurgiter de l'information.
04:33 Donc sans arrêt, il en faut.
04:35 Il faut faire une course entre les différentes sources d'informations.
04:38 Comme aujourd'hui, on veut être le premier à avoir le plus de blogs, de buzz,
04:42 le premier à avoir le plus de likes, on vérifie plus notre information,
04:45 de peur que l'autre l'a publiée avant nous.
04:48 On ne prend plus le temps.
04:50 Est-ce qu'il existe encore des journalistes d'investigation ?
04:53 Je regarde, Élise Lucet, après je commence à chercher.
04:56 Ils n'ont plus le temps, on ne leur donne pas les moyens,
04:59 et il faut publier, publier, publier, publier.
05:01 Ça, c'est une véritable connerie.
05:03 – Alors on voit que la population mondiale ne cesse d'augmenter,
05:06 mais proportionnellement, pensez-vous que les cons sont plus nombreux qu'autrefois ?
05:10 – Oui, oui, oui, vachement.
05:12 Je le mets dans le livre d'ailleurs.
05:14 Comment aujourd'hui, il y a des millions de gens
05:17 qui peuvent croire que la Terre est plate ?
05:21 Je l'ai dit dans une autre émission, je me suis fait incendier.
05:25 Il y a des gens qui sont persuadés durs comme fer
05:28 que la Terre est plate et qu'elle est portée par deux tortues et un éléphant.
05:33 Mais comment, aujourd'hui, au XXIe siècle, on peut croire ça ?
05:37 Même si on peut douter de certaines choses, comment on peut douter de ça ?
05:42 – Oui, ils imaginent la Terre comme une sorte de disque.
05:44 – Oui, et puis si tu vas au bout, tu te casses la figure.
05:46 – Mais est-ce qu'ils ont déjà eu l'idée de prendre une photo du bord ?
05:49 – Ah oui, il y a même un type, un rappeur américain,
05:51 qui a décidé d'envoyer une sonde pour voir,
05:53 et puis à la fin de compte, il ne l'a pas fait.
05:55 Et puis ces gens-là sont persuadés parce qu'ils s'appuient sur des faits scientifiques.
05:59 Aujourd'hui, le pire, c'est que le mensonge, la connerie,
06:01 s'appuie, soi-disant, sur des vérités scientifiques.
06:05 Et les gens qui croient que la Terre est plate,
06:07 et la dernière émission que j'ai faite, ça m'a valu une quinzaine de mails,
06:10 derrière, sur mon mail perso, en me disant "c'est vous qui êtes un con,
06:12 la Terre est vraiment plate, vous vous faites manipuler".
06:15 Mais non, je ne me fais pas manipuler.
06:16 Mais aujourd'hui, dire que la Terre est plate, c'est quand même un truc complètement con.
06:21 – Pourquoi vous pensez que la connerie est à la mode aujourd'hui ?
06:25 – Je ne sais pas si elle est à la mode, mais en attendant, il y en a plein qui s'en servent.
06:29 La connerie, elle est à la mode parce qu'on va vers la facilité.
06:33 – C'est dans le vent d'être con.
06:35 – Mais ouais, c'est dans le vent, c'est vachement plus facile d'être con
06:37 plutôt que de regarder la réalité en face.
06:39 C'est vachement plus facile de croire ce qu'on écrit dans les journaux,
06:42 plutôt que d'essayer d'aller chercher la vérité, de creuser un petit peu plus.
06:45 Quand on vous annonce qu'il y a, et bien le bouquin, ce n'est pas seulement ça,
06:48 mais qu'il n'y a que 7% de chômage en France,
06:51 que c'est le meilleur taux depuis 40 ans, comment les gens peuvent y croire ?
06:54 Alors qu'il y a 5 millions de gens qui n'ont pas à bouffer,
06:57 que les assistances alimentaires explosent en France,
07:01 qu'il y a des gens qui n'ont rien à manger,
07:03 qu'il y a des gens qui achètent de la viande maintenant une fois par semaine.
07:05 Et on vous explique que, ne vous inquiétez pas, tout va bien.
07:09 – Alors, vous parlez des smartphones et de leurs utilisateurs,
07:13 ils sont plus de 6 milliards aujourd'hui dans le monde.
07:16 – Et ce n'est pas fini.
07:18 – À Paris, ils ont le nez rivé sur leur écran du début jusqu'à la fin de leur trajet.
07:22 Est-ce que, selon vous, ça peut s'apparenter à de la connerie, ça ?
07:25 – Ce n'est pas de la connerie, c'est encore le progrès d'être intéressant.
07:28 Je le dis souvent par rapport, et je le mets dans le livre,
07:31 c'est l'utilisation qu'on fait du progrès.
07:33 Aujourd'hui, le smartphone, qui est soi-disant un outil, entre guillemets,
07:37 pour nous aider, va, en fin de compte, nous enfermer dans une prison.
07:42 – Mais c'était fait pour nous faire gagner du temps, à la base.
07:44 – Oui, mais gagner du temps, est-ce que c'est être prisonnier ?
07:47 Parce que c'est ça qui se passe, parce qu'aujourd'hui, regardez,
07:49 je le mets dans le livre, vous ne pouvez plus acheter un ticket de métro sans votre smartphone.
07:53 Mais si tu perds ton smartphone, tu vas comment dans le métro ?
07:56 Si tu le fais voler un quart d'heure avant, tu vas comment dans le métro ?
07:59 Et je vais plus loin dans… et je ne suis pas complotiste,
08:01 mais c'est simplement des choses simples à comprendre.
08:04 Mon ticket de métro, je pouvais le mettre où je voulais,
08:07 personne ne savait où j'étais.
08:09 Maintenant, avec le smartphone, on va savoir quand tu prends le métro,
08:13 où tu sors du métro, à quelle heure tu prends du métro,
08:16 à quelle fréquence tu prends ton métro.
08:18 Donc, économiquement parlant, ça peut être intéressant pour des lobbies économiques
08:21 et pour des dirigeants qui veulent savoir où est-elle l'opposant,
08:26 ça va être vachement facile aussi de savoir où l'opposant s'est rendu en métro.
08:29 Et bien aujourd'hui, c'est ce qu'on est en train de nous faire.
08:31 Mais en plus, on ne nous oblige pas.
08:32 Ce qui est génial, et je le mets dans mon bouquin, c'est qu'on ne nous oblige à rien.
08:37 Tu peux toujours acheter un ticket de métro,
08:39 le lundi, entre 9h et 9h30 à la station Gaëté.
08:42 Donc, à partir du moment où tu peux, le lundi, entre 9h et 9h30 à la station Gaëté,
08:46 c'est toi qui es responsable.
08:48 C'est toi qui as choisi de t'enfermer dans la prison du smartphone.
08:52 Et c'est un truc de fou.
08:53 Et ils font toujours, je le mets aussi dans le livre, par rapport, par exemple,
08:56 aux tickets de parcs-maîtres.
09:00 Avant, dans les parcs-maîtres, et je trouve que c'est un truc totalement con,
09:04 vous alliez à la machine, vous vous mettiez 10 minutes,
09:07 vous reveniez, vous mettiez votre petit ticket.
09:09 Non, non, maintenant, c'est par smartphone.
09:11 Alors, vous avez vachement de mal.
09:12 Moi, j'ai de plus en plus de mal à trouver un parc-maître pour mettre des pièces.
09:16 Tu peux plus mettre des pièces, donc tu mets de ta carte.
09:18 Mais en plus, maintenant, ils vous obligent quasiment
09:20 à prendre votre stationnement sur le smartphone.
09:24 Mais le problème, c'est que maintenant, c'est à la minute.
09:27 Et que si jamais vous ne remettez pas des sous, ça sonne.
09:31 Alors qu'avant, vous aviez un petit délai.
09:33 Vous n'avez plus aucun délai maintenant pour payer.
09:36 Et c'est plus simple, mais ça coûte beaucoup plus cher.
09:39 Et en plus, encore une fois, les libertés reculent.
09:42 Parce qu'avec le smartphone, on sait exactement où vous êtes garé,
09:46 quand vous êtes garé, à quelle heure vous êtes parti, où vous êtes reparti.
09:50 Même si ça a l'air sécurisant, mis entre de mauvaises mains un jour,
09:55 ça risque de faire mal.
09:57 Et cette prison du smartphone, c'est aussi la prison des notifications.
10:00 Les gens sont sans arrêt dans l'attente d'une nouvelle notification.
10:04 Donc, en fait, on a toujours ça dans un coin du cerveau.
10:06 Et la production, la productivité de l'homme, elle diminue à cause de cette connerie.
10:11 Mais on devient con.
10:12 Je vais vous donner un exemple bien précis par rapport à ça.
10:15 Moi, il y a 20 ans, on me téléphonait pour avoir un numéro de téléphone.
10:19 On me téléphonait pour avoir un numéro de téléphone.
10:22 Je les connaissais par cœur.
10:25 J'ai 1 500 numéros de téléphone maintenant dans mon smartphone.
10:28 Si je perds mon smartphone, je suis mal.
10:31 On ne retient plus rien.
10:32 En fin de compte, quand vous réfléchissez,
10:34 le smartphone qui est soi-disant un espace de liberté,
10:36 c'est un espace de prison et d'abêtisation.
10:40 Là, on devient con.
10:41 J'avais reçu un psychiatre il y a quelques années qui nous disait
10:44 "l'écran Internet lamine votre psychisme".
10:48 J'ai une formule pour ça.
10:49 L'écran Internet et la télévision, c'est une petite fenêtre sur l'extérieur
10:53 qui vous enferme à l'intérieur.
10:55 On croit qu'on va vers l'extérieur.
10:57 Et en fin de compte, on est à l'intérieur.
10:59 Et c'est une preuve bien simple, et c'est là où on devient con,
11:01 quand vous regardez les gens.
11:02 C'est la perversité du système aussi.
11:04 Ils sont tous branchés sur l'extérieur.
11:06 Mais ils sont tout seuls.
11:08 Ils ne sont plus capables de se regarder, de se parler.
11:10 Ils ne se disent plus bonjour, etc.
11:12 Moi, avant, dans le métro, je voyais des gens qui lisaient,
11:14 qui regardaient, on comparait les bouquins.
11:16 On ne compare pas les smartphones.
11:18 Chacun est sur son petit univers personnel
11:20 où il a l'impression de dominer le monde entier
11:23 à travers une petite fenêtre de 2 cm de large.
11:25 Cette connerie, est-ce qu'elle est toujours le résultat d'une absence de réflexion ?
11:30 Elle est le résultat, pas d'une absence de réflexion,
11:33 d'un matraquage pour te faire croire que si tu ne fais pas ça, tu es un con.
11:38 C'est encore plus perverse.
11:40 Si jamais tu n'achètes pas ton smartphone dernière génération,
11:42 tu es encore plus con que les autres.
11:44 Parce qu'il faut que tu correspondes.
11:45 Tu es un ringardos pour changer son smartphone tous les 6 mois.
11:48 En fin de compte, un smartphone…
11:50 Mais tu votes écolo.
11:52 Qui ça ? Oui, tu peux être écolo.
11:54 Ça, c'est un deuxième problème.
11:56 Mais aujourd'hui, écolo, droite, gauche,
11:58 très honnêtement, ça ne veut plus rien dire.
12:00 Il n'y a qu'une masse de cons qui ne savent pas comment exister
12:02 et qui existent à travers leur smartphone ou d'autres choses.
12:05 Et c'est le but de ce bouquin.
12:06 C'est de faire comprendre et d'essayer de faire réfléchir les gens de façon un petit peu ludique.
12:10 C'est quoi la plus belle, la plus grosse connerie
12:13 que vous avez pu observer au cours de votre carrière politique ?
12:17 Au cours de ma carrière politique ?
12:19 Euh… Manuel Valls.
12:21 Salut Manuel, si tu m'écoutes.
12:24 Je l'appelle Dark Vador maintenant.
12:25 Pour précision, je suis la seule personne qui me soit battu physiquement deux fois avec lui.
12:29 Maintenant, quand je le vois, je l'appelle Dark Vador.
12:31 Une fois, ça ne suffisait pas ?
12:32 Non, une fois, ça ne suffisait pas.
12:33 Mais il était assez costaud, c'est un petit teignot.
12:36 Une fois, je l'ai collé contre le mur.
12:37 La fois d'après, c'est lui qui m'a collé contre le mur.
12:39 La plus grosse connerie, c'est Manuel Valls.
12:42 Quand il est devenu… un jour après d'être devenu député.
12:47 Il avait pris la grosse tête ?
12:49 Et les grosses chaussures.
12:50 Et il a viré sa femme.
12:52 Impardonnable.
12:54 C'est-à-dire qu'il n'avait plus besoin d'elle.
12:55 Donc, la plus grosse connerie, c'est le changement d'attitude dès que les mecs ont cru être arrivés.
13:01 Mais ce n'est pas le seul, j'en ai rencontré un autre.
13:03 Dès qu'ils ont l'impression d'arriver au sommet,
13:05 il y a une espèce de truc qui change chez eux.
13:08 Ils deviennent autrement, ils ne doutent plus, ça devient des dieux.
13:11 Il faut les vouvoyer.
13:14 C'est l'une des plus grosses conneries que j'ai vu en politique.
13:18 Le changement des individus quand ils sont arrivés à l'objectif qu'ils voulaient.
13:22 Et en plus, ils se croient tous, d'un seul coup, propriétaires de leurs mandats.
13:26 Ils n'ont pas compris qu'ils sont que locataires.
13:28 Et vous êtes les serviteurs de la République.
13:31 Normalement.
13:32 Normalement.
13:33 J'en ai vu beaucoup servir, moi, quand même.
13:34 Je les mets dans mes autres livres.
13:36 On va rester pour cette question dans la politique,
13:38 puisque vous évoquez aussi les sondages dans votre ouvrage.
13:41 Vous les qualifiez de "manipulations pour les cons".
13:45 C'est un piège à cons, les sondages ?
13:47 Ah mais c'est complètement, et de plus en plus, un piège à cons.
13:50 On vous donne, d'abord, un truc, c'est un instanté.
13:53 Donc ça peut changer du jour au lendemain.
13:55 Mais on vous fait croire que c'est l'opinion de la majorité des gens
13:57 qu'il faut que vous continuiez comme ça.
13:59 Et en plus, les gens, il faut qu'ils le regardent.
14:01 On vous donne, mais je l'ai prouvé dans je ne sais plus quelle affaire,
14:04 de regarder déjà qui paye le sondage.
14:07 Donc déjà, quand vous voyez qui paye le sondage, vous vous posez des questions.
14:10 Maintenant, il y a des gens qui sont payés.
14:12 Parce que vous, vous avez déjà été assister à un sondage ?
14:15 Jamais.
14:16 Et c'est marrant.
14:17 Et je ne connais personne qui ait déjà été...
14:19 En un mois non plus, autour de moi, j'ai rencontré personne
14:21 qui a été appelé pour un sondage.
14:23 C'est quand même fou.
14:24 Donc ils ont trouvé la combine, maintenant ils payent les gens.
14:27 Sauf qu'il faut bien réfléchir que quand vous êtes payés pour faire des sondages,
14:30 vous avez intérêt à bien répondre.
14:32 Sinon, on ne vous rappelle pas.
14:34 Donc déjà, ça pose déjà...
14:35 Bah oui, les mecs qui connaissent, après t'es un peu finot,
14:38 tu sais que si tu réponds un petit peu à côté,
14:40 que tu n'es pas dans le créneau d'âge,
14:42 ou dans le truc social, le mec il raccroche tout de suite et il ne te prend pas.
14:46 Donc les gens ont tendance à arranger leurs questions au bout de 2-3 sondages
14:49 quand ils sont payés pour continuer à être casqués.
14:51 En plus, les sondages, ils sont pondérés, il faut le savoir.
14:54 C'est-à-dire qu'un sondage, une fois qu'il est donné,
14:56 il y a 3-4 personnes qui se réunissent dans un bureau,
14:58 qui disent "Bon, on va lisser tout ça".
15:01 Voilà, c'est le mot.
15:02 On va pondérer.
15:03 Donc il y a une marge d'erreur de 5 à 7% en plus sur les sondages.
15:08 Donc aujourd'hui, un sondage, ça ne veut rien dire.
15:10 Vous rajoutez à ça, selon comment est posée la question,
15:13 vous induisez la réponse.
15:15 Et il y a des gens qui savent très bien faire ce genre de choses.
15:18 Alors, est-ce que vous préférez les OGM ou la bombe atomique ?
15:23 "Bah monsieur, moi je préfère les OGM".
15:27 75% des gens sont maintenant favorables aux OGM.
15:31 Et c'est la réponse qu'on vous donne sur le sondage.
15:33 Mais on vous oublie de vous donner tout le procédé
15:36 et la question insidieuse qui a été faite pour avoir une réponse dirigée.
15:40 Et il y a des gens aujourd'hui qui sont payés
15:42 pour savoir comment il faut poser une question
15:45 pour quelque part avoir la réponse qu'on veut obtenir.
15:47 Quand je vois aujourd'hui, par exemple,
15:49 que certains de nos dirigeants,
15:51 il y a un type d'ailleurs, je n'arrive jamais à retenir son nom,
15:53 qui s'appelle Ma... Ma... Ma... Ma Crotte.
15:56 Je n'arrive jamais à retenir son nom.
15:59 On voit qu'il sait.
16:01 Les sondages aujourd'hui sont en train de remonter pour ce monsieur.
16:05 Il a pris 6% l'autre jour, j'ai vu.
16:07 Ouais, 6% d'un seul coup en deux jours.
16:09 Je ne sais pas.
16:10 Alors, à mon avis, un truc sur les retraites.
16:13 C'est pour ça que les sondages ont dû monter.
16:15 Mais comment vous voulez croire ça ?
16:17 Ils ne sont plus crédibles, même.
16:19 Ils ne sont plus crédibles.
16:20 Il y a un chapitre dans votre ouvrage, Philippe Pascot,
16:23 qui s'intitule ainsi "Il y a aussi ceux qui nous prennent pour des cons".
16:27 Ça veut dire que, quoi, on nous mentirait ?
16:29 Vous êtes complotiste, Philippe Pascot ?
16:31 Ah non, mais je suis loin d'être un complotiste.
16:32 La preuve, c'est que je n'écris que sur le factuel.
16:34 Tout ce que j'écris dans ce livre est prouvé, vérifié, factuel.
16:39 Donc, quand j'écris un chapitre sur une connerie,
16:42 j'ai la preuve de la connerie.
16:44 Donc, on ne peut pas m'appeler d'être complotiste.
16:45 Et quand je dis "j'ai la preuve", je fais attention.
16:48 Je n'ai pas qu'une seule preuve.
16:50 C'est-à-dire que je recoupe mes informations.
16:52 Parce qu'il y a au chemin des gens, aujourd'hui, qui vous disent "j'ai la preuve",
16:54 mais ils ont été chercher leur preuve dans le gorafi.fr.
16:58 Moi, je veux bien.
16:59 Mais le gorafi.fr, ça ne suffit pas comme preuve.
17:01 Donc, moi, c'est vraiment des preuves sur carte, sur table.
17:04 Et quand je prends des chiffres,
17:06 souvent, je prends des chiffres chez les gens qui mentent.
17:08 C'est-à-dire que ce sont des chiffres que les gens annoncent.
17:10 Donc, voilà, je ne triche pas que ça.
17:12 On nous prend pour des cons, c'est clair.
17:14 Et de plus en plus.
17:15 – Qu'est-ce que vous auriez à dire à ceux qui pensent encore
17:17 que les pouvoirs publics veulent notre bien ?
17:19 Qui veulent, qui recherchent le bien commun ?
17:22 – Je leur dis qu'ils se gourent, qu'ils n'ont qu'à sortir dehors,
17:24 qu'ils ont gardé leur bulletin de paie,
17:26 qu'ils n'ont qu'à ouvrir leur frigidaire le 10 du mois,
17:28 qu'ils ont voir comment ils peuvent payer des vacances à leurs gosses,
17:31 qu'ils regardent combien ils payent d'impôts,
17:33 qu'on leur dit comment on leur ment.
17:35 C'est-à-dire qu'on leur dit "vous n'allez plus payer de taxes d'habitation"
17:37 et qu'ils regardent leur taxe foncière.
17:39 Et qu'ils vont s'apercevoir qu'il y a des endroits
17:41 où il y a 100% d'augmentation sur la taxe foncière,
17:43 alors qu'on leur a supprimé leur taxe d'habitation.
17:45 Mais officiellement, tout va bien.
17:47 Comment ça se fait qu'aujourd'hui, il y a de plus en plus de gens
17:49 qui crèvent de faim ?
17:50 Moi, j'ai des gens qui travaillent et qui dorment dans leur voiture.
17:52 Qui dorment dans leur voiture parce qu'ils ne peuvent pas se payer un logement.
17:56 Si ça, c'est pas nous prendre pour des cons, je veux bien.
17:59 Par contre, officiellement, tout va bien.
18:02 Vous écrivez ceci, Philippe Pascot, dans votre ouvrage.
18:05 "Soumission totale, obéissance aveugle, refus de comprendre, déni d'évidence,
18:11 une attitude à la con peut être contagieuse dans le cadre d'une pression collective."
18:16 Tout cela, Gustave Lebon en parlait dans son ouvrage,
18:20 il y a bientôt 100 ans, "Psychologie des foules".
18:23 Oui, oui, j'affirme et je précise.
18:25 Les gens sont cons à partir du moment où les voisins te disent que c'est bien.
18:28 Et bien, tout le monde a l'intention de ne plus être rebelle.
18:31 Et puis, on continue à penser que c'est bien.
18:33 Je l'ai marqué dans le bouquin avec les expériences sur 2 000 grammes,
18:36 avec d'autres expériences chez un ophtalmologiste.
18:43 Oui, je l'écris.
18:44 Oui, alors l'expérience 2 000 grammes, en quoi ça consiste ?
18:47 L'expérience 2 000 grammes, c'est que tu donnes des questions à quelqu'un
18:51 et en fonction de ses mauvaises réponses, tu lui envoies de l'électricité.
18:54 Mais qui donne en fait ? Qui pose les questions ?
18:57 En fait, c'est un scientifique qui...
18:59 Ah oui, oui, la science s'impose, c'est le pouvoir, c'est celui qui a l'autorité, etc.
19:04 Il pose des questions à un cobaye et le cobaye...
19:07 Ne répond pas bien.
19:08 Et on l'a vu à la télé, etc. déjà, ces expériences.
19:11 Et au fur et à mesure, on demande à la personne d'augmenter l'intensité.
19:14 Et on entend plus chacun...
19:15 Des charges électriques et c'est un comédien qui prend les charges.
19:17 Oui, mais ça pourrait être vrai, puisque personne ne sait que c'est faux.
19:21 Attention, j'ai fait des caméras cachées
19:23 et je peux t'assurer que les gens croient vraiment ce qu'on est en train de leur faire.
19:26 France 2 l'avait fait, ça, d'ailleurs, je me souviens.
19:28 Et au fur et à mesure, ils augmentent l'intensité.
19:30 Et le mec commence à hurler de douleur, mais comme le pouvoir te dit de continuer
19:35 et qu'on te dit que tu n'es pas responsable,
19:37 parce que le responsable, c'est celui qui a fait la mauvaise réponse,
19:40 c'est celui qui a posé la question,
19:42 tu continues à augmenter l'intensité jusqu'à ce que le mec, il meure.
19:45 Et ça, c'est de la connerie.
19:47 Et l'oeuf Talmaud, c'est pareil.
19:48 Il y a des gens qui sont assis dans une salle d'attente d'un oeuf Talmaud
19:52 et tous, c'est des complices, on est d'accord ?
19:55 Et il y a une autre personne qui arrive et qui s'assoie.
19:57 Et d'un seul coup, on entend "Bruit".
19:59 Tout le monde se lève, comme Danette.
20:01 Tu sais, la première fois, la personne regarde.
20:06 Deux secondes après, "Bruit", tout le monde se lève.
20:10 Et bien, dans 80% des cas, la personne se lève quand la sonnette sonne,
20:16 parce que tout le monde se lève.
20:17 On ne sait pas pourquoi, on ne sait pas comment, on ne sait pas à quoi ça sert,
20:21 mais l'ensemble du groupe se lève, donc je me lève aussi.
20:24 Et là où ça devient pire, parce que l'expérience a été poussée jusqu'au bout,
20:28 c'est qu'à un moment donné, les laborantins, ceux qui faisaient l'expérience,
20:31 ont dit à tous les complices de sortir.
20:34 Donc la personne lambda est restée toute seule dans la salle d'attente.
20:38 Toute seule.
20:40 Ça sonne, elle se relevait.
20:43 Ça sonne, elle se relevait.
20:45 C'est-à-dire que même seule, elle avait été bouffée par le groupe
20:49 et elle faisait exactement comme le groupe.
20:52 Donc plus de gens rebelles.
20:54 Et c'est vachement bien dans une société de ne plus avoir de gens rebelles,
20:57 de ne plus avoir que des cons.
20:59 Oui, l'horreur continue parce qu'en fait, la personne coopère.
21:03 Mais elle coopère de son plein gré, ça ne vous rappelle rien ?
21:06 Alors, il y a un épisode...
21:09 Ça me rappelle...
21:10 Certaines autorités refusent qu'on en parle, en tout cas...
21:13 Mais j'en parle pas.
21:14 On s'attire beaucoup de problèmes si on voit...
21:17 Non, non, j'en parlerai pas.
21:18 Promis, je n'en parlerai pas.
21:19 Très bien compris.
21:20 Je sens qu'on nous a obligé à faire un truc de plein gré.
21:23 Je ne sais pas pourquoi.
21:25 Avec le politiquement correct, il nous faut maintenant pondérer notre langage.
21:31 Alors, on va vers quel type de société avec ça ?
21:33 Ah ben, alors là, je l'ai mis ici dans le bouquin,
21:35 le wokisme, le yel, ça devient complètement malade.
21:39 Maintenant, ils réécrivent des livres.
21:41 On ne dit plus, attention, ne dites plus "femme".
21:44 On dit "personne menstruée".
21:46 C'est vachement beau, hein ?
21:48 On ne dit plus "des nains".
21:50 On ne dit "personne de petite taille".
21:52 Ils sont en train de tout réécrire pour ne gêner personne.
21:55 Et en fin de compte, ça va gêner tout le monde.
21:57 Moi, je suis foudra de celui qui essaie de changer l'écriture,
22:00 ces wokismes de daubes.
22:03 Oui, on a viré, je crois, il n'y a pas longtemps,
22:06 le journaliste Eric Nolo,
22:08 l'anti-wok du jury du festival de Kabour à cause de ses positions.
22:12 C'est ça.
22:13 C'est-à-dire qu'en plus, ces gens-là mettent une vraie dictature en place.
22:16 Une forme de discrimination, quoi.
22:18 Mais c'est complètement une dictature.
22:20 Si jamais tu emploies le mot "mademoiselle",
22:22 maintenant tu te fais incendier par un certain type de personne.
22:25 Tu ne peux plus.
22:26 Et le scrabble a retiré une centaine de mots, officiellement,
22:29 que tu n'as plus le droit d'utiliser.
22:31 Je le mets dans le bouquin.
22:33 Cette commission européenne, merci, l'Europe de Daubes,
22:36 qui s'est réunie pendant trois mois avec une présidente maltaise
22:39 et qui avait décidé, je vous jure que c'est vrai, je ne mens pas,
22:42 tout est factuel dans mon livre,
22:44 de supprimer, de demander à ce que l'Europe supprime un certain nombre de mots
22:48 et de prénoms de la langue française.
22:51 Parce que, cultuellement parlant, ça risquait de gêner.
22:55 Donc ils voulaient supprimer le mot "Marie",
22:57 ils voulaient supprimer le mot "Joseph",
22:59 ils voulaient supprimer le mot "Juif".
23:01 Le Vatican est obligé d'intervenir.
23:03 Non mais, on marche sur la tête.
23:05 Aujourd'hui, on veut changer l'écriture.
23:07 On veut non-genrer l'écriture de façon à gêner personne,
23:11 alors que nos gosses savent à peine lire et écrire.
23:15 Qu'on commence déjà à renforcer le fait que les gosses apprennent à lire et écrire,
23:18 puis on verra après à changer une virgule ou un mot.
23:21 Parce qu'avant c'était le grand discours.
23:23 Avant, je me rappelle de Bernard Pivot,
23:26 on se posait la question de savoir si on allait mettre accent grave ou accent aigu.
23:30 Jusque là, c'est tolérable.
23:33 Mais maintenant, ils te parlent de changer complètement des mots dans tous les livres,
23:37 de changer les titres des livres, de mettre "iel" partout,
23:40 de faire tout ce qu'on appelle "l'écriture inclusive".
23:43 J'adore.
23:44 Il faut inclure.
23:45 Il faut inclure. Il faut inclure tout.
23:47 Et en fin de compte, on inclure rien du tout.
23:50 Ces gens-là ne se rendent pas compte, parce que je ne sais pas, qu'est-ce qu'ils ont ?
23:54 Ils ont besoin de reconnaissance, ils ont besoin de quoi ils se mêlent ?
23:57 Il y a tellement de choses plus importantes au monde
23:59 que de mettre du "iel" dans la langue française.
24:02 "Allez bosser pour défendre les Ouïghours,
24:04 allez bosser pour vous occuper des gens qui meurent dans le monde."
24:07 Ça, c'est déjà plus concret.
24:09 Mais aller se faire des trucs pour changer les "iel".
24:12 Dans mon bouquin, je mets la nana, qui est adorable,
24:15 mais qui a fait une pétition, qui a fait des trucs,
24:18 parce qu'elle trouvait que les préservatifs roses
24:21 ne représentaient pas la totalité de la diversité mondiale.
24:25 Donc elle a exigé qu'on fabrique des... pas des préservatifs, pardon,
24:28 des pansements noirs.
24:30 - Ah oui, oui, oui.
24:31 - Des pansements noirs.
24:32 Parce qu'un pansement rose sur une peau noire,
24:34 c'était de la discrimination totale.
24:36 Mais on s'en fout.
24:38 Un pansement, c'est fait pour soigner.
24:40 Moi, en tant que blanc, ça ne me gêne absolument pas
24:43 d'avoir un pansement noir.
24:44 Parce que ce que je veux, c'est un pansement sur ma tête.
24:47 - Arrêtez d'avoir mal, ouais.
24:48 - C'est tout.
24:49 Et ben ces gens-là, elles ont fait des pétitions,
24:51 des colloques, des machins débiles, et ça marche.
24:53 Et en plus, il y a un fabricant qui a dit, et je l'écris,
24:57 "Ben tiens, frère, elle n'est pas bête,
24:59 parce qu'elle a dit, je vais fabriquer des pansements noirs."
25:02 Il n'en a pas vendu un seul.
25:04 - C'est quoi le meilleur remède, Philippe Pascot,
25:06 contre la connerie ?
25:08 - Lire, apprendre, comparer.
25:11 Ce que les gens ne font plus.
25:12 - L'esprit critique ?
25:13 - Mais ouais, mais ouais.
25:14 - L'esprit français ?
25:15 - Je vais vous en donner un autre que j'ai mis dans mon bouquin,
25:17 en Inde.
25:18 Je vous jure que ce que je dis est vrai.
25:20 Entre deux rails de train,
25:23 ils ont construit un poteau électrique de 20 mètres.
25:26 Attends, il a fallu des gens pour étudier ça.
25:31 Il a fallu 15 personnes pour creuser le trou.
25:35 Il a fallu d'autres gens pour mettre le béton.
25:37 Il a fallu un camion pour apporter le poteau.
25:40 Il a fallu d'autres gens pour le poser.
25:42 Personne n'a eu l'intelligence de dire,
25:44 "Mais non, on ne met pas un poteau électrique
25:46 au milieu de deux rails."
25:47 Un train qui roulait, en plus.
25:49 Eh ben, si, ils l'ont fait.
25:51 Donc des fois, je me dis, la connerie,
25:53 il faut être nombreux pour ne pas arriver à l'avoir.
25:55 Eh ben, ils ne l'ont pas vu.
25:57 Et il y a 100 000 exemples comme ça dans mon livre,
26:00 de conneries.
26:02 Mais on se demande vraiment comment ils peuvent aussi...
26:04 Y compris, je le mets pour certains personnages
26:08 qui nous dirigent, qui font conneries sur conneries.
26:11 Mais aujourd'hui, faire une connerie,
26:13 on dirait que ça devient un label de gouvernement.
26:16 – Des conneries, on en trouve à l'appel dans votre ouvrage.
26:19 C'est un ouvrage vraiment très humoristique
26:22 que vous avez écrit.
26:23 – Mais en fin de compte, profond.
26:25 C'est-à-dire, prenez-le au deuxième degré.
26:26 Et c'est pour ça que j'ai une préface intelligente
26:28 de Bruno Gaccio.
26:29 Ce bouquin, il est aussi fait pour ouvrir les yeux aux gens.
26:32 Pour que les gens comprennent que la connerie,
26:34 on peut en sortir.
26:35 Mais pour en sortir, il faut la comprendre.
26:36 Et pour la comprendre, il faut la lire.
26:38 – Est-ce que vous pensez qu'on est passé pour des cons
26:40 lors de cet entretien ?
26:41 – Oh, c'est fort possible.
26:42 Je pense que...
26:43 Comme je dis que la Terre n'était pas plate,
26:45 je vais encore avoir 25 mails de mecs qui vont me traiter de con
26:49 parce que la Terre, en fin de compte, est vraiment plate.
26:52 Et il faut faire gaffe, parce que si tu vas trop loin,
26:54 tu te casses la figure.
26:55 – Bon, on est toujours le con de quelqu'un.
26:57 – Il y a 7 millions de personnes quand même en France
26:59 qui sont persuadés que la Terre est plate.
27:01 Il faut quand même le faire.
27:03 – Les cons, ça ose tout, moi aussi.
27:06 C'est disponible sur la boutique officielle de TV Liberté.
27:09 Merci à vous, Philippe Pascot.
27:11 – C'est moi qui vous remercie.
27:12 Et continuez, lâchez rien.
27:14 TV Liberté, je le dis, et pourtant je suis un mec de gauche,
27:17 est un des endroits où on peut parler avec liberté.
27:19 – Merci à vous.
27:20 – Même des cons.
27:21 [Générique]
27:25 Sous-titrage Société Radio-Canada

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