LDH Sainte Soline / Pap Ndiaye et Cnews / Darmanin futur Premier Ministre ?

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Eric Revel, Jérôme Dubus, Geneviève Goëtzinger et Michel Taube

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-07-11##

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Transcript
00:00 Sud Radio, mettez-vous d'accord. 9h10h, Stéphanie Demuru.
00:04 - Mettez-vous d'accord, soyez les bienvenus en direct sur Sud Radio avec nous aujourd'hui
00:11 dans ce studio Eric Revelle.
00:13 - Bonjour Stéphanie, bonjour à tous.
00:15 - Bonjour, journaliste, éditorialiste Sud Radio.
00:17 - Squatt !
00:18 - Jérôme Dubu, membre...
00:19 - Vous commencez, vous commencez.
00:20 - Enfin ça commence, les hostilités.
00:23 Jérôme Dubu, membre du pôle Idé-Horizon.
00:26 Bonjour Jérôme.
00:27 - Bonjour.
00:28 - Bonjour Geneviève Gottsinger, présidente de l'agence IMAGE.
00:32 Bonjour Geneviève.
00:33 - Bonjour Stéphanie.
00:34 - Et puis enfin Michel Taub, fondateur du site d'information Opinion Internationale,
00:40 fondateur également d'Ensemble contre la peine de mort.
00:43 Bonjour Michel Taub.
00:45 Michel, on commence justement avec vous.
00:48 Votre coup de cœur pour un rappeur iranien ?
00:51 - Alors en fait, il y avait deux points que je voulais évoquer.
00:55 Il y a un point qui est international.
00:56 Effectivement, vous savez que depuis septembre de l'année dernière, il y a eu un mouvement
01:00 extraordinaire en Iran de femmes, c'est pas que des femmes, mais ce sont des femmes qui
01:05 en sont à l'origine, pour revendiquer leur liberté en Iran.
01:10 Malheureusement, ce mouvement a du mal à perdurer, même s'il est toujours dynamique de façon
01:15 peut-être moins spectaculaire.
01:16 Ce mouvement s'appelle Femmes, Vies, Libertés.
01:18 Et il y a un rappeur, le plus célèbre rappeur iranien, qui s'appelle Toumaj, T-O-M-A-J.
01:25 Toumaj, qui est vraiment une star en Iran et dans la diaspora iranienne, dans le monde
01:30 entier, qui avait eu des propos très très durs contre le régime iranien, qui a été
01:35 arrêté, qui a été emprisonné, qui a été torturé.
01:38 En France, nous sommes plusieurs à nous être fortement mobilisés, notamment avec un avocat
01:43 français que j'aimerais saluer, Dilan Slamah.
01:46 Et la justice a rendu un premier verdict.
01:50 Il risquait la peine de mort.
01:51 Il risquait la peine de mort.
01:52 Il a été condamné à plus de six ans de prison.
01:54 Alors c'est une peine très lourde, mais ce n'est pas ce que l'on craignait qui lui
02:00 tombe sur la tête.
02:01 Et c'est quelque part, j'ai envie de dire, une première victoire pour la mobilisation
02:04 internationale.
02:05 Donc je voulais profiter de l'antenne de Sud Radio pour appeler notamment les artistes.
02:11 Quand je pense à Izia, qui ose imiter Alain Chage, le président de la République, plutôt
02:18 que de faire des anéries comme celle-là, qu'elle prenne position et qu'elle se mobilise
02:23 pour ce rappeur iranien qui est vraiment en danger de mort et qui mérite toute notre
02:29 attention et toute notre mobilisation.
02:31 - Vous vouliez réagir ?
02:33 - Oui, parce que je trouve que sur cette "révolution" iranienne, on a été très lâches.
02:38 Tout le monde s'est écrasé, il faut bien le dire.
02:41 Il n'y a pas eu de réaction internationale très forte.
02:44 Les États-Unis ont un peu lâché.
02:45 Ils ont même paraitu négocier un peu en sous-main avec les Iraniens pour dire "pas
02:50 de vague, on n'interviendra pas".
02:53 L'Europe s'est émue à un moment, et puis on n'en parle plus, donc tout ça est rentré
03:00 un peu dans l'ordre.
03:01 Malheureusement, j'ai l'impression que la révolution et les molas sont en train de
03:06 gagner, une fois de plus.
03:08 Et malgré tout ça, ils se permettent de nous donner des leçons de droit de l'homme.
03:12 Puisque je ne sais pas si vous avez vu ce communiqué hallucinant la semaine dernière
03:16 qui est paru de la part du ministre des Affaires étrangères de l'Iran.
03:20 On est loin de rappeurs, je suis désolé, mais j'en profite parce que c'est l'Iran.
03:25 Totalement hallucinant.
03:26 Nous donnant des leçons sur les droits de l'homme.
03:29 Complètement dingue.
03:30 Et ce communiqué n'a pas fait l'objet de...
03:33 - Eric Revelle qui nous met une petite musique d'ambiance.
03:36 Merci à vous, merci à vous Eric.
03:38 - Je ne voulais pas censurer Jérôme.
03:39 - Non, il veut chercher le rappeur.
03:40 - Il veut censurer Jérôme Dufoussé.
03:41 - Et donc voilà, l'Iran non seulement ne respecte pas les droits de l'homme, on sait depuis
03:45 longtemps, il les combattent même très très fortement, avec la peine de mort, etc.
03:49 - Oui, avec des milliers et des milliers de victimes.
03:52 Ils nous donnent des leçons de tenue de l'ordre et de tenue des droits de l'homme en France
03:57 à propos des émeutes qui ont eu lieu il y a une semaine.
03:59 - Geneviève Kotzinger veut réagir aux propos de Jérôme Dufoussé.
04:03 - Oui, c'est assez fascinant de voir ce type de pays, des dictatures, des pays dans lesquels
04:09 les droits de l'homme sont totalement étouffés, bafoués, les droits de la femme évidemment,
04:14 nous donner des leçons en matière de droits de l'homme.
04:17 - Bon, il se venge un peu.
04:18 - Alors, l'Iran sur les émeutes en banlieue, mais moi je pense aussi au Mali qui continue
04:23 à s'obstiner, à appeler les autorités françaises, la jante française, donc quand on sait que
04:29 ce pays a effectivement une jante militaire au pouvoir, ben à la France, nous on n'est
04:34 même pas dirigé par une jante, mais c'est une démocratie, on ne le dira jamais assez
04:39 à ceux qui ont doute, mais...
04:40 - Éric Rovetz.
04:41 - Mes chers amis, je suis sûr que Jérôme Dubu va me regarder avec des yeux noirs, mais
04:45 chers amis, le point commun à tout ça, aux leçons que donne l'Iran, l'Algérie, la Turquie,
04:51 le Mali, c'est un fiasco total diplomatique français en réalité.
04:55 Tout le monde est en train de nous piétiner.
04:58 On a quand même réussi l'exploit, le président de la République, pour ne pas le citer, d'être
05:04 au Maghreb fâché avec tout le monde.
05:06 Avant on était plutôt un allié le Maroc, et puis on essayait quand même de se rapprocher
05:11 de l'Algérie tout en ne faisant pas fuir la Tunisie, aujourd'hui on réussit l'exploit
05:14 comme on le fait, mon cher Jérôme, d'être fâché avec tout le monde.
05:16 C'est-à-dire les Marocains ne veulent plus entendre parler des Français, les Algériens,
05:20 le gouvernement algérien qui se sert de la guerre d'Algérie comme une rente mémorielle,
05:24 nous mènent par le bout du nez, et les Tunisiens, en gros, vous avez vu la visite de Gérald
05:28 Darmanin, ça a été juste catastrophique, sans parler de l'Afrique, où là, on est
05:33 quasiment mis dehors à coups de bottes dans le derrière.
05:36 Donc le point commun de tout ça, c'est quand même ça.
05:39 Enfin, je ne sais pas si vous êtes d'accord, M. Le Maire.
05:41 - Non, pas vraiment.
05:42 - M. Michel, répondez.
05:43 - Alors, moi je voulais redire, parce que pour moi c'est vraiment très important, ce
05:48 cas de ce rappeur, ça nous concerne tous en France, parce que ce sur quoi je dois insister,
05:53 je suis malheureusement totalement d'accord avec Eric, la diplomatie française a beaucoup
05:58 reculé depuis 2017, mais de façon extrêmement grave et profonde, et malheureusement, on
06:05 pourrait prendre plein d'exemples très concrets, très précis, il y a le sommet de l'OTAN
06:09 qui ouvre aujourd'hui même, Avinus en Lituanie, malheureusement le chef de l'État en est
06:14 largement responsable, mais ce sur quoi je dois insister, c'est les conséquences en
06:19 France, pour nous, Français, et notamment pour les femmes de France.
06:24 Parce qu'on a des débats tous les 15 jours sur la Habaïa, sur la liberté des femmes,
06:33 etc, mais le recul des libertés des femmes provient de ce que l'on n'a pas soutenu,
06:40 comme on aurait dû le faire, les femmes iraniennes qui se sont mobilisées, et avec elles des
06:44 artistes comme Toumaj, pour leur liberté, pour le droit de ne pas porter le voile.
06:49 Donc vraiment, c'est pour sensibiliser nos auditeurs, c'est très très important, ce
06:53 qui se passe en Iran aujourd'hui est absolument capital pour l'avenir de nos propres libertés
06:58 ici même en France.
06:59 Et Emmanuel Macron n'a pas du tout été à la hauteur de ce rendez-vous historique que
07:03 les femmes iraniennes lui ont pourtant offert comme opportunité d'action utile de la France.
07:09 On va revenir dans quelques instants avec Jérôme Dubu et son coup de gueule.
07:13 Restez avec nous en direct sur Sud Radio.
07:15 Sud Radio, mettez-vous d'accord.
07:18 9h10, Stéphanie Demuru.
07:21 Mettez-vous d'accord en direct sur Sud Radio avec nos invités Eric Crevel, Jérôme Dubu,
07:28 président du pôle ID Doriton, Geneviève Gonsinger.
07:30 Il est très en forme Jérôme, il est très très en forme.
07:32 Oui, les débats ont été nourris y compris pendant la cuve.
07:35 Geneviève Gonsinger, donc président de l'agence IMAGE et Michel Taub, fondateur du site d'information
07:43 Pignon International.
07:44 Jérôme Dubu, alors puisque vous êtes en forme, votre coup de gueule.
07:47 C'est pas sur la Ligue des droits de l'homme.
07:50 Oui, sur la Ligue des droits de l'homme qui vient publier un rapport de 150 pages, tenez-vous
07:55 bien.
07:56 Je pense que deux pages auraient suffi, sur l'affaire Sainte-Sauline.
08:00 Il y a trois mois.
08:01 Vous vous souvenez, le 25 mars, je retrace le contexte rapidement, une manifestation
08:06 interdite par la préfecture qui a lieu néanmoins avec plusieurs milliers de personnes dont
08:12 à peu près 1000 casseurs.
08:13 Casseurs et violents de type Black Blocs, etc.
08:16 Bon, ça a donné lieu à une après-midi d'émeutes, d'émeutes dans des champs, donc c'était
08:21 beaucoup moins grave que ce qu'on a connu la semaine dernière, mais enfin d'émeutes
08:24 et d'attaques contre la police qui s'est défendue.
08:27 Et il y a eu effectivement un certain nombre de blessés, il n'y a pas eu de mort, heureusement,
08:33 mais il y a eu un certain nombre de blessés de part et d'autre.
08:35 Et la Ligue des droits de l'homme s'était auto-saisie, d'abord c'est assez surprenant,
08:39 elle s'était auto-saisie pour être observatrice de ce qui s'est passé.
08:42 Donc c'est relaté dans le rapport et qu'ont relaté ces observateurs qui n'ont jamais
08:48 été habilités par qui que ce soit, n'ont jamais été diligentés par qui que ce soit,
08:53 ils se sont auto-saisis, ce sont des militants qui étaient là et qui ont observé.
08:57 Alors ils nous disent dans ce rapport, ce qu'ils avaient déjà dit, que les forces
09:01 d'intervention de type SAMU n'ont pas pu intervenir à temps et ça a causé des blessures
09:06 plus importantes sur un certain nombre de gens et de manifestants qui ne devaient pas
09:10 être là mais qui étaient là quand même.
09:12 Donc tout ceci a été démenti par le SAMU lui-même qui a dit "non, non, pas du tout,
09:18 on a pu intervenir".
09:19 Mais c'est quand même repris dans le rapport et la conclusion du rapport elle est terrible
09:23 parce que c'est un brûlot contre le gouvernement.
09:26 C'est un brûlot contre l'ensemble de la politique de maintien de l'ordre du gouvernement
09:32 en disant que les libertés sont mises à mal en France etc.
09:35 - L'ordre d'une manière plus globale.
09:36 - Donc c'est une conclusion à caractère politique, c'est une conclusion engagée,
09:39 subjective, faite par des observateurs qui sont des militants et donc ça montre la dérive
09:45 de cette association qui a toujours été défenseuse de la République, il faut le reconnaître,
09:50 des valeurs de la République qui aujourd'hui est dans une dérive complètement invraisemblable.
09:54 Alors ça fait un certain nombre d'années que ça dure.
09:56 J'ai entendu sur toutes les chaînes d'info et les radios Maître Leclerc, qui est l'ancien
10:02 président qui est aujourd'hui le président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme,
10:06 condamner fermement la politique de maintien de l'ordre du gouvernement sur les émeutes
10:11 qui ont eu lieu la semaine dernière.
10:12 Donc c'est une tradition, mais c'est une tradition qui aujourd'hui prend un caractère
10:16 politique et moi je condamne fortement cette dérive de la Ligue des droits de l'homme.
10:19 Il y a deux solutions, soit la Ligue des droits de l'homme revient dans ce qu'elle faisait
10:24 avant, c'est-à-dire effectivement une défense plus ou moins avérée de la République et
10:30 de ses valeurs, on a bien compris que ce n'était plus le cas, soit effectivement elle prend
10:35 ce parti-là et à ce moment-là c'est une association à caractère politique et elle
10:39 ne doit plus recevoir de financement public.
10:42 - Vous demandez l'avis à vos comparses.
10:43 Michel Thau.
10:44 - Moi je suis évidemment tout à fait d'accord avec Jérôme, je connais bien cette organisation
10:48 pour l'avoir côtoyée pendant des années lorsque j'ai créé et dirigé l'organisation
10:54 Ensemble contre la peine de mort et malheureusement je peux témoigner de ce que depuis déjà
10:58 bien longtemps cette organisation qui a eu effectivement ses heures de gloire, enfin
11:04 ses heures de gloire elles remontent aux années, au XXème siècle en fait.
11:09 - La troisième République.
11:10 - Oui, exactement, exactement et c'est devenu une organisation beaucoup plus idéologique
11:15 que s'en tenant aux faits et puis il y a un problème de fond qui moi m'a toujours sidéré,
11:21 c'est que la Ligue des droits de l'homme et beaucoup les organisations françaises de
11:26 défense des droits de l'homme sous-estiment l'importance d'une liberté fondamentale qui
11:31 est celle de la sécurité, du respect de la sécurité.
11:35 Comment voulez-vous cultiver les autres libertés fondamentales si vous ne vivez pas dans un
11:41 monde où il y a un minimum d'ordre et de sécurité ? Or, il y a chez eux une vision
11:47 négative de tout ce qui contribue au maintien de la sécurité et de l'ordre, en savoir
11:51 la police, l'armée, etc.
11:53 Et donc effectivement il y a un prisme idéologique extrêmement dangereux qui entache complètement
12:00 leur travail qui, comme vous le disiez Jérôme, n'a absolument rien d'objectif et tout
12:05 est une attaque, comme ils en ont l'habitude, contre une situation qui est extrêmement complexe
12:12 à gérer.
12:13 Il serait peut-être bon de rappeler pour les auditeurs qui l'ignorent, quelle est l'origine
12:16 de cette Ligue, par qui est-elle financée, quelle est sa raison d'être ?
12:19 Alors elle est financée a priori surtout par des fonds publics.
12:23 Donc nos impôts.
12:24 Donc des fonds d'État.
12:25 C'est là où vous voulez en venir.
12:26 Donc c'est là où il y a quand même une dérive importante et qu'on peut se poser
12:30 la question de savoir quelle va être l'orientation de cette Ligue des droits de l'homme qui
12:34 malheureusement va dans le mauvais sens, en tout cas de mon point de vue, parce que même
12:38 la LICRA, qui est un organisme relativement objectif jusqu'à maintenant, donc toutes
12:45 ces associations font partie d'une Confédération des droits de l'homme, même la LICRA a dit
12:50 que ce rapport et que cette lettre qui avait été envoyée par le président de la Confédération
12:55 des droits de l'homme sous la demande de la Ligue des droits de l'homme, condamnant
12:59 le manque d'intervention et les impossibilités pour les services d'urgence d'Azervenir
13:04 à Sainte-Soline, n'était pas vrai.
13:06 Donc si vous voulez, même sur ces associations-là, il y a une condamnation et il y a une mise
13:13 un peu à l'écart de la Ligue des droits de l'homme.
13:15 - Eric Revelle et Eveline Gottinger, vous voulez peut-être réagir ?
13:17 - Oui, moi j'écoute avec beaucoup d'intérêt Michel et Jérôme, c'est très intéressant
13:22 et je partage.
13:23 Mais pardonnez-moi, vous avez une fraîcheur d'analyse politique qui confine quasiment
13:30 à la naïveté.
13:31 Mais attendez, ça fait combien de temps que la Ligue des droits de l'homme est devenue
13:36 un instrument d'extrême-gauche ?
13:38 Mais ça fait très longtemps en fait.
13:40 On découvre des choses aujourd'hui, mais il y a une autre époque si vous voulez, quand
13:45 certains dénonçaient les biais idéologiques de telle ou telle association.
13:48 Les plus gentils vous traitaient de réactionnaires, les plus méchants de fascistes.
13:53 Eh bien on est en plein dedans et moi je suis content que des gens aussi mesurés que vous,
13:57 chers amis, vous rejoigniez non pas le camp du bien, mais le camp de l'analyse et de la
14:02 vérité.
14:03 Parce que la Ligue des droits de l'homme, oui, oui, la Ligue des droits de l'homme est
14:05 devenue un outil militant d'extrême-gauche, absolument.
14:09 - Eveline Gottinger.
14:10 - Geneviève.
14:11 - Pardon, pardon, excusez-moi.
14:12 - Geneviève.
14:13 - Donc non, mais j'ai rien à ajouter, je suis complètement d'accord avec tout ce qui a
14:17 été dit autour de cette table.
14:18 Moi ce qui m'étonne effectivement c'est qu'on semble le découvrir.
14:21 - On semble le découvrir parce que c'est la première fois qu'ils font un rapport qui
14:24 vise le gouvernement.
14:25 - Mais c'est une réunion.
14:26 - Pourquoi Marc Duburre et Ali ?
14:27 - Mais non, mais attends, là tu prêtes des intentions subjectives.
14:32 - C'est comme ça depuis des dizaines d'années, Jérôme, c'est pas du tout nouveau.
14:36 - Non, non, non, je peux vous dire que c'est la première fois.
14:38 - Pour autant ça ne doit pas changer.
14:39 - C'est pas pour autant que ça ne doit pas être dit, absolument, vous avez parfaitement
14:42 raison de le dire, mais c'est absolument pas nouveau.
14:44 - Que ce soit révélé publiquement par un rapport de 150 pages avec des observateurs
14:50 et des bidons, c'est quand même la première fois.
14:51 - Et puis c'est du travail.
14:52 - Donnez-moi un autre exemple, moi j'en ai pas.
14:53 - C'est du travail, de l'argent, effectivement.
14:54 - Des caniclos médiatiques dignes d'un rapport officiel.
14:57 - Bien sûr, bien sûr.
14:58 - Alors, on passe à Éric Revelle qui est très très en forme aujourd'hui.
15:03 - Non, non, pas moins que d'habitude.
15:06 - Pas plus.
15:07 - Comme d'habitude.
15:08 - Vous avez un coup de gueule, vous, c'est le pape Elzaï, notre ami et cher ministre
15:14 de l'éducation.
15:15 - Voilà, voilà.
15:16 Alors d'ailleurs je sais pas s'il faut l'appeler le ministre de l'éducation nationale ou le
15:18 ministre de la rééducation nationale, vous voyez, parce que quand il se permet de faire
15:22 les sorties qu'il a faites, vous voyez, parce que quand vous dites "C News", la chaîne
15:27 à laquelle il m'arrive de collaborer, et "Europe 1" sont des médias d'extrême droite, d'ailleurs
15:34 il dit "publication", ce qui est assez marrant parce que ça prouve bien qu'il connaît rien
15:37 aux médias, vous voyez, parce qu'une publication, monsieur le ministre, c'est une revue ou un
15:41 journal, c'est pas une radio ou une télévision, mais enfin bon, je passe.
15:44 Mais quand on se permet d'avoir un jugement comme celui-ci, alors deux choses l'une...
15:48 - Dans le siège de la ministre de la culture, d'ailleurs.
15:50 - Voilà, alors ou bien on cherche à se faire virer, ou alors éviter de se faire virer en
15:55 disant "je vais devenir une victime de gauche, si je suis viré au prochain remaniement,
15:59 bah je pourrais toujours dire que c'est à cause de ma sortie sur l'extrême droite qui
16:03 gangrènerait, vous voyez, les médias en France", ou alors, mais ça c'est mon analyse
16:08 plus fine, mon cher Jérôme, car ça m'arrive d'en faire des plus fines, ou alors...
16:12 - J'écoute avec attention.
16:13 - La finesse de l'histoire.
16:14 - Moi je croyais qu'on venait de te rejoindre dans le camp des analystes.
16:19 - Bah oui, alors il faut savoir.
16:20 - Ou alors je remarque une chose, mais là c'est plus ma casquette ancien patron de médias,
16:27 et notamment quand je dirigeais LCI, la difficulté, parce que tous ces dossiers sont extrêmement
16:32 politiques et économiques, le passage de LCI en gratuit à l'époque, et bien je me
16:36 demande si derrière tout ces montées en puissance de ministres d'éducation nationale
16:40 et de la culture, qui a deux reprises la ministre de la culture a pointé du doigt CNews notamment
16:46 dans le monde, et donc ça veut dire qu'elle n'a pas été recadrée par le président
16:50 de la République ou par Matignon, et bien derrière je me demande s'il n'y a pas en
16:53 réalité un mécano industriel.
16:55 Parce que dans deux ans, chers amis, une partie des médias dont nous parle le ministre de
17:01 l'éducation nationale remettront leur fréquence sur la TNT gratuite, c'est vrai pour CNews,
17:06 c'est vrai pour C8, en jeu.
17:08 Et tout cela en 2025, c'est-à-dire à deux ans d'élection présidentielle.
17:12 Donc, sans être, je me dis, est-ce que...
17:16 Non, non, non, parce que je connais trop bien, ma chère Gélodieme, je connais trop bien
17:20 les arcades du pouvoir, du business.
17:23 Donc en réalité je me demande si on ne fait pas monter la petite musique dans le bon peuple,
17:29 dans l'opinion, vous voyez il y a des médias d'extrême droite, donc les gens qui n'en
17:32 regardent pas ou qui n'écoutent pas, traité européen d'extrême droite, vous voyez,
17:35 comme CNews.
17:36 On fait monter une petite musique, comme ça, ça paraîtra moins inégalitaire si par exemple
17:41 le groupe Canal n'a plus de fréquence en 2025 pour C8 ou pour CNews.
17:45 Vous voyez ? Vous voyez ? Mais attendez, je ne suis pas un lapin de six semaines et je
17:49 connais la classe politique comme ma poche.
17:51 Alors, sauf M.
17:52 Papendaye, parce que je pensais que c'était un grand intellectuel et un piètre ministre
17:56 de l'éducation nationale, mais c'est aussi un piètre politique.
17:59 Voilà.
18:00 Voilà ce que je voulais vous dire.
18:01 Ça vous va Gérard ou pas ?
18:02 - Vous êtes d'accord avec cette analyse ?
18:04 - C'était suffisant à la fois.
18:06 - Il fallait aller la chercher, mais il y a de l'argument.
18:10 - Non, pas du tout, je ne suis pas le seul à y penser.
18:12 - Non, je trouve qu'effectivement, Papendaye s'est totalement égaré en la matière.
18:17 Ce qui est impressionnant concernant Europe 1, ce n'est pas sa ligne politique, c'est
18:22 la dégringolade de cette chaîne depuis qu'Arnaud Lagardère l'a prise en main.
18:26 C'est d'une manière générale la dégringolade de tous les médias d'Arnaud Lagardère, dont
18:30 il s'est désaisi, dont il continue de se désaisir progressivement.
18:33 Ce dire, ce qu'a bâti son père et ce qu'a détruit en si peu de temps cet homme, c'est
18:40 quand même très spécifique.
18:41 - Oui mais Geneviève, c'est un autre sujet ça.
18:43 Moi je parlais de la sortie totalement scandaleuse de Papendaye.
18:46 - Mais ça c'est mon sujet.
18:47 - La diversité de Papendaye c'est pour les diversités sociales et ethniques, mais pas
18:52 pour la diversité d'opinion.
18:54 - Cher Eric, j'ai dit ce que je pensais de la sortie de Papendaye, mais après je peux
19:01 aussi faire une remarque sur Europe.
19:04 Après, la presse et les actionnaires, c'est quand même un vrai sujet.
19:09 Est-ce qu'on peut du jour au lendemain, aujourd'hui là il est 9h28, dans deux minutes les salariés
19:16 du JDD vont se retrouver encore en Assemblée Générale, là ça va être pour la troisième
19:20 semaine consécutive, le journal ne va pas sortir.
19:22 Est-ce qu'un actionnaire peut décider unilatéralement de changer radicalement la ligne d'un journal
19:28 qui a été... un journal c'est une identité, un journal c'est une âme, un journal c'est
19:31 des lecteurs, un journal c'est une rédaction, un journal c'est une sensibilité, c'est une
19:35 histoire, c'est un positionnement.
19:37 Est-ce que subitement on peut comme ça décider...
19:40 - C'est aussi une entreprise hein ?
19:41 - C'est aussi une entreprise, oui, elle a des lecteurs.
19:44 - Je propose, je vous en prie, de toute façon vous allez lancer un débat Jolieviev-Gottfried.
19:50 - Sauf que vous ne connaissez pas la ligne éditoriale qu'on prêterait à Geoffroy Lejeune
19:54 sous le directeur de la rédaction.
19:56 - Alors là on était peut-être naïfs mais alors là c'est super mal fait de ne pas connaître
20:00 la ligne éditoriale de Geoffroy Lejeune, ça c'est la meilleure de l'année.
20:04 - Chers amis, je vous propose de retrouver ce débat dans quelques instants.
20:09 - On ne s'en cache pas d'ailleurs.
20:10 - On poursuit.
20:11 - Mettez-vous d'accord, on poursuit nos débats avec Eric Revel, Jérôme Dubu, Geneviève
20:22 Göttinger et Michel Thaube, on parlait à l'instant de Papendaye et de sa sortie contre
20:28 CNews à une chaîne d'extrême droite selon lui.
20:31 Geneviève Göttinger, vous nous parliez effectivement de cette sphère bollorée et du JDD qui est
20:37 en grève depuis quoi, trois semaines ?
20:39 - Oui, vous dites Michel, c'est une entreprise aussi un journal.
20:43 - On est d'accord, c'est une entreprise.
20:45 - Mais l'information ce n'est pas une marchandise comme une autre.
20:49 - L'information ça n'a rien à voir avec une marchandise en réalité.
20:52 Et moi je pense fondamentalement qu'on n'a pas le droit, même moralement, on n'a pas
20:58 le droit d'arriver comme ça et de changer radicalement la ligne d'un journal.
21:03 Que la rédaction du JDD craigne l'arrivée de Geoffroy Lejeune, c'est parfaitement compréhensible
21:11 parce que Geoffroy Lejeune incarne un journalisme d'opinion, plus que d'opinion d'ailleurs,
21:15 un journalisme militant et au-delà du journalisme, c'est un militant.
21:19 Qu'un journaliste, qu'un patron de rédaction participe à des meetings politiques d'un candidat
21:24 à l'élection présidentielle, ça fait passer dans autre chose que le journalisme.
21:27 Vous le savez pertinemment.
21:29 Donc cette inquiétude elle est totalement légitime et je leur apporte mon soutien entier et absolu.
21:35 - Jérôme Dubuelet, elle est légitime cette inquiétude ?
21:37 - Elle est légitime mais pour le moment tout le monde est dans la légalité dans cette affaire.
21:42 C'est-à-dire que M. Bolloré a le droit de prendre possession et de devenir actionnaire majoritaire
21:47 d'un certain nombre d'organes de presse ou de chaînes de radio ou de télévision,
21:52 Europe 1, CNews, etc. Il est parfaitement dans la légalité.
21:57 Il a le droit, à partir du moment où il est actionnaire majoritaire et que son conseil d'administration,
22:01 alors je ne sais pas s'il le consulte, ça serait à vérifier,
22:04 mais normalement il devrait le consulter et de nommer qui il veut comme directeur de la rédaction.
22:10 - Maintenant ne nous faisons pas croire, ne nous faites pas croire,
22:15 Éric notamment, que Geoffroy Lejeune est un perdant de l'année.
22:19 - Je n'ai pas dit que c'était un perdant de l'année.
22:21 - Elle a très bien résumé, c'est un journaliste tout à son honneur d'ailleurs,
22:25 engagé dans une certaine idéologie, qui défend matin, midi et soir.
22:30 Il a soutenu Éric Zemmour à la présidentielle, donc c'est un engagement.
22:34 Alors il y avait un certain nombre de journalistes pendant que la gauche était en force
22:38 et notamment le Parti communiste, qui s'engageaient vers le Parti communiste,
22:41 vous vous souvenez, les gens prenaient parti, etc.
22:45 Donc il a tout à fait le droit de le faire, moi je ne le condamne pas,
22:48 simplement qu'il ne nous dise pas qu'il ne le fait pas, voilà c'est tout.
22:51 - Ce ne serait pas le premier patron de pièce à s'engager ?
22:55 - Alors je vais vous dire, d'abord je ne ferai pas de procès d'intention,
23:00 parce que vous, Gérôme, vous avez de la chance, comme Geneviève,
23:02 vous connaissez la ligne éditoriale, que va imposer ou que va travailler Geoffroy Lejeune au JLD, on verra.
23:09 - Non, non, on va parler de lui, on ne va pas parler de sa ligne, on va parler de lui.
23:12 - Mais je vais vous dire une chose, ce qui est incroyable quand même.
23:14 - La question est, a-t-il un cahier des charges ?
23:16 - Mais j'en sais rien, moi je ne sais pas.
23:18 - Parce que j'imagine qu'il est capable de s'adapter.
23:20 - Ce que je trouve incroyable, c'est que ça fait des années, des années et des années,
23:22 que les médias du service public sont aux mains d'une gauche décomplexée
23:28 dans son idéologie et dans ce qu'elle nous sert tous les matins et tous les soirs.
23:31 Et ça, ça ne choque absolument personne.
23:34 Et pourtant, la grande différence, vous l'avez souvenie,
23:36 - Ça choque beaucoup de monde, la preuve, la preuve, c'est que les gens vont énormément.
23:39 - La grande différence, c'est que quand vous avez un actionnaire privé, il fait ce qu'il veut,
23:42 quand c'est de l'argent public, j'aimerais avoir mon mot à dire.
23:44 Or, quand j'écoute des chaînes de service public, notamment en radio, je me dis,
23:47 mais attendez, mais c'est quoi ce matraquage idéologique ?
23:50 - Je ne veux pas trop étendre le débat, mais d'abord, deux, trois petites choses.
23:54 D'abord, un chef d'entreprise a le droit d'avoir des valeurs.
23:57 Il a le droit d'avoir des valeurs et de défendre des valeurs.
24:00 Donc je suis désolé, dans un média, quand un chef d'entreprise
24:04 et la plupart des grands médias français, sauf Sud Radio,
24:08 opinion intéressante, je rigole, appartiennent à des grands industriels,
24:13 et bien ils ont le droit d'avoir des valeurs, de défendre des valeurs.
24:16 Premièrement. Deuxièmement...
24:17 - Mais à travers leur publication ?
24:19 - Mais évidemment ! Enfin, moi, ça ne me choque pas.
24:22 Deuxièmement, deuxièmement, moi je considère,
24:25 je ne sais pas si vous êtes d'accord avec ça,
24:27 mais le pluralisme du débat d'idées a fortement progressé ces dernières années,
24:32 grâce notamment à l'émergence de pôles privés, de médias privés.
24:37 Notamment par rapport à une omnipotence, d'une part des services publics,
24:43 et d'autre part, de médias de gauche.
24:45 Donc je pense que le pluralisme du débat d'idées a fortement progressé.
24:50 - Vous dites que c'est assez...
24:52 - Je pense que dans le sectarisme...
24:54 - Vous dites que c'est assez équilibré, tout compte fait ?
24:56 - Bah, ça l'est plus que ça l'était il y a 5 ou 10 ans.
24:59 Et je pense que dans... Vu le sectarisme,
25:03 vraiment le sectarisme extrêmement profond,
25:05 dont cette pensée globale de gauche qui domine dans notre pays,
25:10 dont on connaît en France et qui est vraiment une spécif...
25:13 - Pas qui domine, qu'on entend peut-être le plus,
25:15 mais pas qui domine nécessairement dans l'opinion.
25:17 - Mais je pense que...
25:18 - En tout cas pas électoralement.
25:20 - Je pense que, comme le disait Eric tout à l'heure,
25:22 que l'Etat fait des tests, en fait,
25:26 pour voir effectivement dans quelle mesure il serait possible
25:29 d'affaiblir un pôle de médias indépendant...
25:34 - Mais il n'a aucun intérêt à le faire !
25:36 - Je sais pas, j'espère que tu as raison !
25:38 - Il n'a aucun intérêt à le faire !
25:40 - Et dernier point, je veux dire...
25:42 - Il a tout à l'air à voir en face de lui, il a une droite en culture !
25:44 - Et dernier point, en 10 secondes,
25:45 Papendia, pour moi, c'est un intellectuel égaré en politique,
25:49 qui n'a strictement rien à la politique,
25:51 qui n'a jamais été à sa place,
25:53 et j'espère vraiment que dans l'intérêt de ce mammouth
25:56 qu'il fallait dégrossir, comme le disait un ancien ministre de l'éducation nationale,
26:01 le poste de ministre changera très rapidement,
26:04 parce que le ministère de l'éducation nationale,
26:06 et surtout nos enfants,
26:07 n'ont vraiment pas besoin d'un intellectuel à leur tête,
26:10 mais il y a quelqu'un qui sait manager les équipements.
26:12 - Juste un mot, Jérôme Dubu va penser vraiment que je fais une fixette,
26:15 mais, voyez, il faudra un jour,
26:18 les historiens de la politique de ce double quinquennat
26:21 se pencheront sur le sujet,
26:22 mais qu'on m'explique ce qui a bien pu passer dans la tête du président de la République,
26:26 pour nommer Jean-Michel Blanquer,
26:28 et ensuite, monsieur Papendia.
26:30 - C'est vrai que c'était le grand égard.
26:31 - C'est absolument hallucinant.
26:32 - Ce qu'on peut se poser comme question, c'est pourquoi il a dit Jean-Michel Blanquer ?
26:35 - Ah bah si vous voulez !
26:36 - C'était un excellent ministre !
26:37 - Si vous voulez, si vous voulez !
26:38 - Mais la malice de l'un à l'autre, c'est incompréhensible !
26:41 L'espèce de "en même temps" facile délire !
26:43 - C'est la malice, pire c'est la ruse, d'Emmanuel Macron,
26:47 qui me fait craindre qu'en cadre maniement ministériel,
26:50 il ne le change même pas de poste !
26:52 - Ah non, c'est pas ça !
26:53 - Comme un signe très fort envoyé à des Français qui ont pensé qu'on allait se débrouiller !
26:57 - Pas de seconde, pas de seconde !
26:59 - M. Papendia, on peut en passer à autre chose !
27:02 - Non, non, on connaît parfaitement la règle,
27:04 et que le syndicat, ceux qui font la loi,
27:07 comme le ministre de l'Agriculture, il est noyé par la FNSEA,
27:10 pendant des années, ça a été le cas !
27:11 - Le juge pensionné qui reste en France !
27:12 - Eh bien là, le ministre, il n'est pas nommé par le gouvernement,
27:14 il n'est pas nommé par le président, il est nommé par les syndicats !
27:17 Et on a dit, M. Blanquer s'est mis à dos tous les syndicats de l'éducation nationale,
27:22 - Il a quand même tenu 5 ans !
27:23 - Sauf qu'un an après, M. Papendia s'est mis aussi à dos tous les syndicats !
27:28 - M. Damon, on va aller au-delà, on va faire avancer un petit peu le débat,
27:32 et laisser Papendia là où il est en tout cas !
27:35 - Où il est encore !
27:36 - Où il est encore !
27:37 - Quelques jours !
27:38 - Si, au maniement, il y a, c'est dans l'air, on se pose la question,
27:41 ce que Gérard Darmanin ferait-il à un bon Premier ministre Geneviève Göttinger ?
27:46 - Eh bien pas mal ! En tout cas, il a géré avec prudence, sérénité, calme, force,
27:54 les émeutes qui viennent de se produire.
27:56 Imaginez qu'il y ait eu d'autres incidents ou accidents graves.
28:04 Je trouve que par rapport au niveau de violence qu'a affronté la police,
28:07 le ministre en charge de la police a été remarquable dans sa gestion.
28:11 Donc à partir de là, moi j'étais un petit peu dubitatif,
28:14 sur Gérard Darmanin je trouvais que bon, voilà,
28:17 parler quelques fois un petit peu en dépit du bon sens.
28:21 Mais là je trouve qu'au pied du mur dans cette gestion,
28:23 il a été tout simplement remarquable, donc pourquoi pas.
28:26 - Michel Taubou, vous partagez l'avis de Geneviève Göttinger ?
28:30 - Ça a été dit maintes fois, mais c'est vrai que c'est un petit Sarkozy en puissance,
28:35 il a un parcours qui l'amènerait peut-être plus à arriver évidemment de l'Elysée
28:41 plutôt que de Matignon.
28:43 Là où je ne le vois pas rejoindre Matignon,
28:46 c'est que je le trouve trop décalé par rapport au cœur névralgique de la Macronie.
28:54 Il est justement trop à droite pour beaucoup d'entre eux,
28:58 il est bon sur les questions régaliennes,
29:01 ce qui n'est pas du tout ce que, à mon avis, ont envie d'entendre
29:05 la plupart des députés de la Macronie à l'Assemblée nationale.
29:09 Et donc je pense qu'il aurait du mal à diriger une majorité déjà bien fragile.
29:16 Après effectivement, moi je salue son parcours,
29:19 on peut lui faire beaucoup de reproches,
29:21 mais c'est un bon ministre de l'Intérieur, il a des ambitions très fortes.
29:26 Après, dernier point, je pense qu'il se grillerait trop,
29:29 il risquerait trop de se griller pour ses ambitions présidentielles
29:33 à accepter Matignon aujourd'hui à 4 ans ou à 2 ans de l'explosion de la Macronie.
29:41 - Oui pourtant il en a envie, vous lui donnez le conseil de ne pas y aller,
29:45 mais manifestement lui il a quand même envie d'y aller.
29:47 - C'est ce qui ressort de tous les articles de presse de ces derniers jours.
29:50 On reprend sur ce sujet, Darmanin ferait-il un bon Premier ministre ?
29:53 Dans quelques instants avec vous Jérôme Dubu,
29:56 je sens que vous êtes inspiré sur la question.
29:58 - Darmanin toujours !
29:59 - Mettez-vous d'accord en direct sur Sud Radio,
30:08 et on poursuit notre débat, Nouri notamment,
30:11 sur la question de savoir si Gérald Darmanin ferait un bon ministre,
30:14 et Jérôme Dubu avait des choses à nous dire sur ce plan.
30:17 - Oui parce que je pense que ce n'est pas seulement un problème de personne,
30:20 au-delà de la personne c'est la ligne politique qui est choisie.
30:23 Oui ou non, le fait que LR ou que la Macronie se rapprochent
30:28 va se concrétiser ou pas, parce que c'est ça le sujet en réalité.
30:31 Si on a un ministre aussi brillant soit-il, aussi intelligent,
30:36 aussi communiquant soit-il, aussi bon communicant soit-il,
30:41 s'il n'y a pas un changement et un renforcement d'une majorité stable
30:46 à l'Assemblée Nationale, ça ne changera rien.
30:49 Ça ne changera rien.
30:50 Si on continue comme ça avec une majorité relative,
30:53 et avec un groupe LR dont la moitié serait plutôt favorable
30:56 à une association sur un contrat, encore une fois, de gouvernance,
31:00 et l'autre moitié qui semble y être opposée,
31:02 on va aller comme ça au fil de l'eau jusqu'à la fin du quinquennat.
31:05 Donc le fait de changer de Premier ministre,
31:07 alors ça donnera un peu plus de souffle, un peu plus de nouveauté,
31:10 mais ça va... - 15 jours !
31:12 - Oui c'est ça, 15 jours, 3 mois, peu importe.
31:14 - On aurait tendance à dire une idée de droite,
31:16 ça pourrait ramener du LR, mais c'est vrai que...
31:19 - C'est pas sur sa personne qu'il va le faire !
31:21 - ...les dernières sorties un petit peu molles...
31:23 - Oui parce que ça peut être l'inverse !
31:25 - Si on continue à débaucher...
31:27 - C'est sur un contrat de gouvernement,
31:29 et le débauchage dans ce cas-là, c'est mauvais !
31:31 - Voilà, je deviens voté gare, oui.
31:32 - Il faut que ce soit clair, net et précis.
31:34 - Exactement, on dit la même chose,
31:36 si c'est pour débaucher 2-3 personnes supplémentaires, ça ne sert à rien.
31:39 Mais moi, contrairement à vous, je vois pas, franchement,
31:41 je vois pas bien l'intérêt de LR aujourd'hui de s'arrimer à la majorité.
31:44 Emmanuel Macron va quand même pas très bien,
31:47 enfin, ce pouvoir ne va pas très bien,
31:49 il est quand même très déconsidéré,
31:51 et il est vers sa sortie, puisque lui-même ne se représentera de toute façon pas.
31:54 Donc, quel est l'intérêt de LR de s'arrimer à...
31:57 - À faire passer quelques lois, comme le projet sur l'immigration, par exemple ?
32:00 - Non mais par rapport à une alternance,
32:03 par rapport à une logique d'alternance dans 4 ans !
32:05 - D'accord, mais l'intérêt d'un parti politique,
32:07 alors je suis encore très naïf, sûrement, dans mon analyse,
32:09 comme va me le dire Eric une nouvelle fois,
32:11 mais l'intérêt d'un parti politique, c'est aussi de s'occuper de la France !
32:14 C'est aussi de s'occuper de notre pays !
32:16 C'est pas de s'occuper de leur boutique !
32:18 Parce qu'un parti politique, ça concourt à l'expression du soufrage universel.
32:21 - Vous êtes très très naïf !
32:23 - Oui, oui, mais j'assure ma naïveté.
32:25 Mais c'est ça aussi, dans cette affaire, qui compte.
32:28 Si LR a un certain nombre de convictions qu'il veut faire avancer,
32:32 sur l'immigration, sur la sécurité, sur l'économie...
32:35 - Enfin, ça semble mal partir de...
32:37 - Voilà, il faut s'associer !
32:39 - Mais enfin, pardon, mais ça veut dire négocier le bout de gras au quotidien,
32:42 avec une autre mouvance politique qui est autour d'Emmanuel Macron !
32:45 - Une autre gouvernance très claire, qu'on met en place.
32:48 - On passe à un autre sujet ?
32:50 - Bah non, je voulais vous dire...
32:52 - Ah bah, allez-y, je vous étais bien bien !
32:54 Je me suis dit que ça ne vous inspirait pas, finalement.
32:56 - Je pense que changer de Premier ministre,
32:58 juste pour changer de Premier ministre,
33:00 et pour pas changer de politique,
33:02 ça sert quand même pas à grand chose.
33:04 Et d'ailleurs, je vais vous dire,
33:06 surtout là, en plein début des vacances estivales,
33:09 les Français s'en tapent le coquillard avec le pinceau,
33:12 le non-différence, vous voyez ?
33:14 Mais, je voudrais quand même dire que Darmanin,
33:16 oui, il incarne une forme d'autorité à la Macron.
33:19 Bon, il est capable de petits trucs un peu surprenants,
33:22 par exemple, je crois que c'est devant le Sénat,
33:24 il explique que lui, dans son ministère,
33:27 il n'a pas des gens qui ont Bac+4, Bac+5...
33:30 Il a eu une petite formule juste absolument hallucinante,
33:33 en disant "oui, au ministère de la Justice,
33:35 ils ont des gens éduqués, intelligents, diplômés,
33:37 et puis moi, j'ai le reste."
33:39 - On va l'écouter d'ailleurs, Eric.
33:41 Le chef de notre régie nous propose d'écouter ce son,
33:44 qui est quand même assez curieux de Gérald Darmanin.
33:47 - Est-il mieux sélectionner les policiers ?
33:49 Très certainement.
33:51 Je constate avec vous, si vous me le permettez,
33:53 que je suis à la tête d'un ministère
33:55 où, à part les commissaires de police,
33:57 ceux que nous recrutons, c'est souvent des enfants,
33:59 pour reprendre notre mot, de 18, de 19, de 20 ans,
34:02 qui n'ont pas fait de très grandes études.
34:04 Je ne suis pas à la tête du ministère de la Justice,
34:06 où les gens passent des concours à Bac+4, Bac+5,
34:08 ou à l'éducation nationale,
34:10 où les gens sont très mal payés, par ailleurs, comme les policiers,
34:12 mais enfin, ils ont un capital social très important.
34:15 - Voilà.
34:17 - Ça s'appelle le parler vrai.
34:19 C'est du Sarkozy dans le texte.
34:21 - Mon analyse, c'est-à-dire que, bon,
34:23 premier ministre, pourquoi pas, mais il faut donc
34:25 qu'il apprenne visiblement à faire de la politique,
34:27 parce que là, je suis bon.
34:29 Et puis, il y a de neuf que ce qu'on a oublié.
34:31 On parlait du beau parcours de Gérald Darmanin,
34:34 qui peut incarner des tas de choses.
34:36 Entre parenthèses, il ne faut jamais oublier
34:38 qu'il est devenu président de la République,
34:40 dans la cinquième, très peu, Cheikh Chirac, et moi.
34:42 Mais je termine en disant quand même
34:44 qu'on n'a pas oublié non plus les Anglais
34:46 du stade de France, si vous voulez,
34:48 ou la gestion de l'expulsion de l'imam,
34:50 vous voyez, où il se précipite...
34:52 - Oui, mais il était trop seul, justement.
34:54 - Il se précipite là, dans la foulée,
34:56 pour expliquer que c'est la victoire de la République,
34:58 et on apprend une demi-heure après
35:00 qu'on ne sait pas où est l'imam,
35:02 il est parti en Belgique, vous voyez.
35:04 - Il s'est battu vraiment tout seul.
35:06 - Je dis que si vous n'êtes pas assez fort, Jérôme,
35:08 il faut mettre des forces avec vous,
35:10 pour espérer la victoire.
35:12 - Ce comportement seul dans la Macronie...
35:14 - Au final, il a obtenu son expulsion.
35:16 - Mais le bilan de Gérald Darmanin,
35:18 il est quand même un peu compliqué.
35:20 - De toute façon, nous parlons,
35:22 mais je pense qu'Elisabeth Borne va rester à sa place.
35:24 - Il y a eu sur ces deux mandatures,
35:26 deux premiers ministres sur trois,
35:28 qui sont issus des rangs de LR.
35:30 Jean Castex, qui était maire LR,
35:32 et encarté LR.
35:34 - Il a été élu, quand il a été nommé premier ministre,
35:36 mais enfin, il venait de LR.
35:38 Et puis, Edouard Philippe, bien évidemment,
35:40 qui venait de LR.
35:42 - De toute façon, on est dans un...
35:44 - Deux ministres sur trois étaient issus de LR.
35:46 - De toute façon, on est dans un brouillard total,
35:48 on ne sait pas ce qui va arriver,
35:50 on ne sait même pas s'il va y avoir
35:52 une interview présidentielle le 14 juillet.
35:54 - A priori, non, ce n'est pas parti pour.
35:56 - Voilà, ce n'est pas parti pour,
35:58 mais ça n'est pas encore confirmé.
36:00 C'est le brouillard total.
36:02 - Le brouillard total, on n'est pas encore au courant
36:04 d'Emmanuel Macron se termine à Saint-Hélo.
36:06 - Pas encore, on n'y est pas encore.
36:08 - Non, pas du tout.
36:10 - On n'est pas loin du port...
36:12 - Dans 100 jours, le pays sera pacifié.
36:14 - On n'est pas loin du port vers lequel il partirait.
36:16 - C'est vrai qu'il n'y a pas de chance.
36:18 - Le vol de l'aigle, de clocher en clocher,
36:20 le 14 juillet, la France sera apaisée.
36:22 - Moi, je préfère ensterner Samuel Terlot.
36:24 - J'ai le niveau du... On ne va pas changer de sujet
36:26 parce qu'on a plus beaucoup de temps,
36:28 mais c'est vrai qu'Emmanuel Macron n'a pas eu...
36:30 - On peut appeler ça de la chance dans son quinquennat.
36:32 - D'abord, il a été élu...
36:34 - Il a été élu largement en 2017,
36:36 moi j'appelle ça de la chance, contrairement à ce qu'on nous dit.
36:38 - Ah oui ? - Il a été réélu.
36:40 C'est le seul président de la République,
36:42 depuis qu'on a des quinquennats, qui a été réélu.
36:44 Personne ne le dit.
36:46 Même Éric, qui est un vrai bon observateur,
36:48 même Geneviève, même Michel,
36:50 ne disent pas qu'il a été réélu.
36:52 - La baraque. - La baraque, oui.
36:54 - Double baraque.
36:56 - Essayez de me féliciter un peu pour ça.
36:58 - Sans faire campagne et sans rien promettre.
37:00 À part la réforme des retraites.
37:02 - Non mais il y a eu, absolument, il y a eu...
37:04 - Il y a eu quand même plusieurs crises, la crise des gilets jaunes,
37:06 ils sont tous les mêmes sortis,
37:08 le Covid... - Il y a certains qui ont mis trois fois à être élus,
37:10 Jacques Chirac, le Transsolitaire,
37:12 il y en a d'autres qui voulaient et qui n'ont jamais été élus.
37:14 Voilà, je pourrais citer des tas de nombres,
37:16 parce que vous me le disez. Il faut quand même remarquer
37:18 la réussite du personnage.
37:20 - Oui, sauf que ce qui nous intéresse, c'est de savoir la politique
37:22 qu'il met en place, mon cher Dubu.
37:24 - En réalité, j'espère que pour lui, ce n'était pas juste d'être élu
37:26 et de réussir un hold-up politique parfait.
37:28 Vous le disiez pour un Premier ministre, il faut surtout connaître sa politique.
37:30 - Bien sûr. - Le problème du Président de la République,
37:32 c'est qu'on est passé, si vous voulez, de la Start-up Nations
37:34 à la TPE qui va se réindustrialiser.
37:36 - Ça ne se trouve pas que c'est la Start-up Nations.
37:38 - Mais si, la Start-up Nations, c'est ce qu'il nous a vendu au début.
37:40 - On ne va pas les mettre d'accord.
37:42 Merci à vous tous.
37:44 Merci Éric Revelle, Jérôme Dubu, Geneviève Gonsinger
37:46 et Michel Taub.
37:48 - Bonne journée. - Restez avec nous dans quelques instants.
37:50 On va voir notre rubrique "Des gens en cuisine".
37:52 C'est pas ce qu'il y a d'étonnant.
37:54 Mettez-vous d'accord.

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