Troisième nuit de violences : 40 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés dans toute la France

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Transcription
00:00 Marie-Makiki, la colère n'est pas retombée et la révolte des banlieues, elle change de tournure avec ces pillages.
00:05 Oui, on a vu toute cette nuit d'abord le degré de violence qui était inouï.
00:09 Partout en France, le RAID et la BRI sont mobilisés.
00:12 Ce sont deux unités spécialisées dans les coups de feu, les prises d'otages.
00:16 Il n'y a pas eu d'affrontements violents directs avec les forces de l'ordre.
00:19 C'est pour ça qu'on n'a pas comptabilisé beaucoup de blessés.
00:21 En revanche, un grand nombre de magasins vandalisés, des commerces pillés, voire incendiés.
00:26 Ça a été le cas par exemple au cœur de Paris, dans le quartier des Halles, à Marseille également.
00:32 En Seine-Saint-Denis, quasi toutes les communes ont été impactées.
00:35 De nombreux supermarchés ont été pillés, à Montreuil, à Épinay ou encore à Drancy.
00:40 Puis à Nanterre, l'épicentre où se concentrent la majorité des incidents.
00:44 Il y a eu toute la nuit des petits groupes qui ont harcelé les policiers, mais qui ne sont pas allés au contact.
00:49 Ils n'ont pas voulu se confronter aux policiers.
00:51 Il y avait un dispositif impressionnant.
00:54 Vous le disiez, 40 000 policiers mobilisés sur toute la France, dont 5 000 en région parisienne.
00:59 Ce qu'on peut retenir de la nuit, ce sont à la fois des pillages, des scènes de pillage, de violences,
01:04 mais également des symboles de bâtiments publics qui ont été pris pour cible par les manifestants.
01:10 Les forces de l'ordre déplorent quand même 249 policiers blessés cette nuit.
01:14 La nuit a été également longue pour les pompiers qui ont dû intervenir toutes les minutes, protégés par les policiers.
01:23 Aujourd'hui, on attend à la conférence le point d'Emmanuel Macron à 13h, la cellule interministiale de crise qui devrait donner plus de précisions sur cette nuit.
01:32 La justice va enquêter du côté de la justice, mais une chose est certaine, les deux policiers ont menti,
01:37 ce qui jette un terrible discrédit sur l'ensemble de la police.
01:40 Quelle doit être la sanction lorsqu'un policier ment sous serment ?
01:44 D'abord, on a vu que les policiers avaient présenté une première version en disant que la voiture avait foncé sur eux.
01:49 Il a été entendu d'abord par l'IGPN, la police des polices, il a donné une première version en disant que c'était la voiture qui avait foncé sur lui.
01:56 Ensuite, il y a eu les images, les preuves, les témoignages et la confrontation.
02:00 Le policier a quand même maintenu sa version qu'il était dans le cadre de la légitime défense, qu'il s'est senti menacé,
02:06 qu'il a senti que la voiture pouvait menacer d'autres personnes, notamment des piétons, en franchissant un premier feu rouge.
02:12 La sanction pour le policier, ça a été d'abord, il a été relevé de ses fonctions, une sanction administrative.
02:19 Ensuite, et c'est rare pour le soulever, deux juges d'instruction l'ont entendu, mis en examen pour homicide volontaire.
02:26 Rare, vraiment, les policiers, généralement, même quand il y a des preuves directes ou qu'il y a des témoignages,
02:32 le qualificatif est souvent homicide involontaire. Là, c'est un homicide volontaire.
02:36 Et puis le troisième fait important, c'est qu'il a été placé en détention provisoire.
02:42 Il est à la prison des Santés, complètement isolé, parce que les policiers ne sont pas mélangés avec les autres prisonniers.
02:48 Et aujourd'hui, il va également être confronté aux témoins de la Seine, parce que les policiers travaillent aujourd'hui sur les relevés de l'accident et du tir.
02:55 Merci beaucoup, Karim Akiki, pour votre analyse.

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