• l’année dernière
Avec Stéphane Ravier, Sénateur Reconquête des Bouches du Rhône, Nicolas Pagnol, le petit-fils de Marcel Pagnol, et Clotilde Ripoull, membre du conseil d’administration d’Anticor




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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-06-27##

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News
Transcription
00:00:00 [Musique]
00:00:02 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:00:05 [Musique]
00:00:06 Nous sommes en guerre.
00:00:07 Nous allons donc provoquer l'effondrement de l'économie russe.
00:00:10 Ah, ça va me coûter combien ?
00:00:11 Nous vivons, et cela pas simplement depuis cet été, ces dernières années,
00:00:15 la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance.
00:00:17 Nous sommes dans une guerre hybride.
00:00:18 Vous ne comprenez pas, maintenant vous circulez tous, s'il vous plaît.
00:00:20 Bonne soirée à tous, désolé pour la démocratie.
00:00:23 Donc c'est bon ?
00:00:24 Ah, il y a une casserole là.
00:00:26 Il y a deux casseroles.
00:00:27 On va pouvoir les enlever madame.
00:00:28 Pourquoi on va enlever les casseroles s'il vous plaît ?
00:00:30 Pour une raison.
00:00:31 C'est ce coup-ci que la partie se gagne ou se perd.
00:00:34 C'est pour ça que je me demande si Panique se coupe à cœur.
00:00:36 Mais si tu avais fait attention au jeu, tu le saurais.
00:00:38 Non, ne te gêne plus.
00:00:40 Ne te gêne plus, montre-lui ton jeu pendant que tu y es.
00:00:42 Je n'ai rien dit, je n'ai pas d'agressivité.
00:00:44 En tout cas, le joueur a la buée, il est défendu de Panique.
00:00:46 Et vous entendez cette partie de carte, hein ?
00:00:49 C'est autre chose qu'une casserole.
00:00:50 C'est à Marseille, c'est à Marseille que ça se passe.
00:00:55 À Marseille, effectivement, où est actuellement le président de la République, Emmanuel Macron.
00:01:01 Et nous allons parler de cette première journée.
00:01:04 Et avec le sénateur reconquête des Bouches-du-Rhône, Stéphane Ravier.
00:01:09 Alors Macron a dit "voilà, je suis en train de faire ça, le chômage, la sécurité, etc."
00:01:13 Où en es-tu exactement ?
00:01:15 Eh bien écoutez, on va en parler avec Stéphane Ravier.
00:01:19 Écoutez, le président de la République, mais Marseille, on ne l'abandonne pas comme ça.
00:01:22 Marseille, la cité foissaine, 5000 ans d'histoire.
00:01:26 Eh bien on va parler effectivement de Marcel Pagnol qui avait acheté le château de la Busines.
00:01:31 Il le raconte, et puis son petit-fils Nicolas, aujourd'hui, se bat.
00:01:35 Il n'est pas seul, une pétition a été signée par 50 000 personnes.
00:01:39 Le maire de Marseille veut reprendre, acheter, squatter, enfin squatter, non il ne va pas squatter,
00:01:45 le château de la Busines pour en faire une école, un centre social, etc.
00:01:51 Alors le château de la Busines, c'est quand même le patrimoine.
00:01:56 Qu'est-ce qu'on en fait ? On va en parler avec le petit-fils de Marcel Pagnol, de ce château de la Busines.
00:02:04 Et en seconde partie, eh bien on va parler corruption.
00:02:09 Vous savez, on avait déjà parlé avec Philippe Pascot la semaine dernière,
00:02:13 l'association Anticor s'est vue refuser, ça y est, son agrément.
00:02:17 L'association Anticor qui se bat contre la corruption, qui a soulevé plusieurs lièvres,
00:02:24 et apporté plusieurs dossiers, eh bien apparemment c'est fini, ils n'ont plus le droit, il faut qu'ils s'arrêtent.
00:02:30 Pourquoi ? Eh bien on en parle avec l'une de ses directrices, Claude Dild, Ripoul.
00:02:35 Un vrai problème. Alors il n'y a plus de corruption en France ? Il n'y a plus rien ? On en parle tout de suite.
00:02:40 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:02:44 Fait du jour, merveilleuse chanson de Colette Renard.
00:02:48 Marseille, tais-toi Marseille. Eh bien Marseille, ce n'est pas la vocation de Marseille de se taire.
00:02:54 C'est plutôt la vocation de parler trop fort, quelquefois peut-être de crier trop fort.
00:03:00 Et puis là, en ce moment, Emmanuel Macron, notre président de la République,
00:03:07 dans son deuxième jour, Marseille, il va rester trois jours, il était déjà venu trois jours il y a très peu de temps.
00:03:14 Et voilà donc les plans à la sécurité, le chômage, la drogue, etc.
00:03:20 Et on va en parler, on va en parler avec Stéphane Ravier, qui est sénateur aux conquêtes des Bouches du Rhone.
00:03:25 Bonjour Stéphane Ravier. - Bonjour M. Bercov.
00:03:28 Alors M. Ravier, donc on est en train de voir, et je vais vous faire écouter peut-être ce qui s'est passé hier,
00:03:35 vous le savez comme moi. D'abord je voudrais savoir, est-ce que vous confirmez, dit quelqu'un,
00:03:41 qu'il est allé visiter Emmanuel Macron au quartier de la Busserine, et on a dit, mais sans doute ce sont des mauvaises langues,
00:03:48 que le quartier de la Busserine était entièrement bouclé et que les habitants étaient confinés,
00:03:53 parce que sur les images publiées par Marxence Lambrecq, journaliste de France Inter,
00:03:57 on voit des CRS postées devant chaque porte de la rue.
00:04:02 Est-ce que vous confirmez ou vous affirmez ?
00:04:06 - Alors très sincèrement je ne m'y suis pas rendu. - D'accord.
00:04:10 - Parce que bon, je l'avais accueilli il y a deux ans, et puis j'avais autre chose à faire,
00:04:15 j'avais rendez-vous avec des Marseillais dans le 13e arrondissement, que personne ne visite, ni le président ni le maire.
00:04:21 Donc j'ai préféré être au contact des Marseillais plutôt que de suivre la cour de sa majesté éliséenne.
00:04:28 Mais j'ai su, je peux confirmer quand même par divers témoignages qui sont venus à mes oreilles,
00:04:34 que le quartier de la Busserine, qui est un quartier où le stup' est omniprésent,
00:04:41 a été récuré de fond en comble et que la sécurité y a été assurée,
00:04:47 comme jamais pour la venue du président.
00:04:50 - Oui, il paraît qu'on a enlevé les barricades, enfin les passages de deals, etc.
00:04:56 - Comme quoi c'est possible, voyez, comme quoi c'est possible.
00:04:59 - Mais passons au fond du problème.
00:05:02 Alors, à un moment donné, hier, le président de la République s'est emporté,
00:05:06 il parlait avec des Marseillais, effectivement, il avait le contact avec la foule, le public,
00:05:11 et puis là il s'est emporté parce que quelqu'un a dit "voilà, ça n'avance pas assez vite", etc.
00:05:16 Sur les problèmes dont on parle, donc écoutez, monsieur Ravier,
00:05:22 écoutez ce que disait hier, très rapidement, un peu de colère dans les paroles du président.
00:05:29 - Moi je suis là devant vous, vous n'avez jamais vu un président
00:05:32 qui est venu pour la deuxième fois trois jours devant vous.
00:05:34 Donc moi je partage votre indignation, mais non,
00:05:37 mais moi je ne prends pas les engueulades pour toutes les décennies passées.
00:05:40 Donc je veux bien prendre les engueulades quand on me dit "il y a deux ans vous nous avez dit qu'il y aurait 100, il n'y a pas 100".
00:05:45 Pardon, mais sur la sécurité j'avais donné des chiffres précis, tout y est.
00:05:48 Sur les transports j'avais donné des montants d'investissement, tout y est.
00:05:52 Et après les calendriers, je veux que ça aille plus vite, on ne le fait pas tout seul.
00:05:55 Avec le maire maintenant, on est complètement calé, et on développe l'agenda, on y sera.
00:06:00 Donc c'est bon !
00:06:02 - Alors, et voilà, ça vous fait rire, ça vous fait rire.
00:06:06 - Je ris parce que je préfère en rire.
00:06:09 Enfin, Emmanuel Macron...
00:06:12 - Mais regardez, il est venu deux fois en quelques mois, deux fois trois jours quand même.
00:06:17 - Oui, il y a des touristes qui viennent régulièrement à Marseille.
00:06:20 Mais Emmanuel Macron, arrêtez-moi si je me trompe, M. Bercoff, il a bien été ministre de François Hollande.
00:06:26 Et arrêtez-moi, il a bien été secrétaire général adjoint à l'Elysée en charge de l'économie.
00:06:31 Les membres du gouvernement dirigés par Mme Borne, et Mme Borne la première, c'est bien...
00:06:38 Enfin, ce n'est pas les pervos de l'année, quoi.
00:06:40 C'est bien un personnel politique qui est aux commandes un coup les uns, un coup les autres, un coup ensemble
00:06:47 depuis des décennies, ou en tout cas depuis de nombreuses années.
00:06:51 Donc si l'emballage avec Emmanuel Macron est plus ou moins différent, le produit reste le même.
00:06:59 - Alors vous vous dites qu'en matière, par exemple, de sécurité, je rappelle qu'il y a eu 23 morts dans les règlements de comptes
00:07:05 depuis le début de l'année, nous sommes en juin 2003, depuis janvier 2023.
00:07:09 23 morts dans des règlements de comptes, la drogue, on en parle, d'autres choses.
00:07:15 Vous vous dites qu'au fond, rien ne s'est passé, rien n'a changé, rien ne bouge, ou pas ?
00:07:21 - On partait tellement de loin à Marseille, ça fait tellement d'années que la ville est abandonnée,
00:07:25 réduction des effectifs de police, et en même temps un trafic de drogue qui s'est tellement développé
00:07:31 qu'il est incrusté, enquisté dans de nombreux quartiers, dans de nombreux arrondissements,
00:07:35 et pas seulement dans les quartiers nord. On revient tellement de loin, ou on part tellement de loin,
00:07:39 que ce que Emmanuel Macron a apporté, et on est loin du compte.
00:07:43 On est quand même loin du compte en termes de magistrats et en termes de policiers.
00:07:47 Donc il ne fait que, je dirais que, qu'entamer un rattrapage de retard,
00:07:54 enfin un rattrapage de... et on est encore loin de la...
00:07:58 - Mais il entame quand même, honnêtement, si on le défend ou pas le défendre,
00:08:02 il y a quelque chose qui est entamé, on peut le reconnaître, ou pas ?
00:08:06 - Oui, 23 morts, 23 morts, avec des... donc on est qu'au mois de juin,
00:08:11 sans jeu de mots, on est qu'au mois de juin, et on est déjà à 23 morts,
00:08:17 avec des gangs, des narcos terroristes, parce qu'ils font régner la terreur dans des quartiers,
00:08:23 dans des arrondissements entiers, dont l'activité n'a cessé de se développer,
00:08:27 c'est pour ça qu'il y a des règlements de compte, parce que le marché du stup à Marseille
00:08:31 est tellement juteux, parce que c'est plus seulement du stup, du shit,
00:08:36 c'est de la coke que l'on trouve désormais quasiment sur tous les points,
00:08:39 ce que j'annonçais, moi, il y a déjà des années, lorsqu'on me faisait miroiter
00:08:43 que parfois lorsque ça serait régularisé, lorsqu'on aurait régularisé,
00:08:47 légalisé le trafic de shit, eh bien tout rentrait dans l'ordre,
00:08:52 bon, ils sont déjà dans l'après-shit, puisque la coke est omniprésente.
00:08:58 Bon, mais la réalité c'est que le stup ne fait que redoubler de conquêtes des quartiers,
00:09:05 et que la police est toujours aussi submergée malgré le travail qu'elle puisse faire,
00:09:09 parce que, je rappelle quand même que 54% de la délinquance à Marseille est le fait des étrangers.
00:09:15 Est-ce qu'Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle politique migratoire ? Pas du tout !
00:09:20 Est-ce qu'il a annoncé une grande campagne de prévention ?
00:09:26 Parce que moi je pense aussi, d'ailleurs je suis le seul à en parler,
00:09:29 de prévention en matière de consommation du cannabis qui fait des ravages sur...
00:09:33 - Oui mais, monsieur le sénateur... - ...et à long terme il n'y a rien.
00:09:36 - Oui mais monsieur le sénateur, on ne va pas reparler de l'emploi,
00:09:38 mais il a annoncé qu'il allait taxer et taxer immédiatement les consommateurs.
00:09:43 C'est peut-être quelque chose, ça.
00:09:45 - Si ils veulent bien, vous savez, ils vont acheter leur barrette,
00:09:47 ils peuvent très bien dire à la police qui les contrôle qu'ils n'ont plus rien sur eux,
00:09:50 ni carte bleue, ni espèces.
00:09:52 Et quand on sait, parce qu'Emmanuel Macron a donné le chiffre,
00:09:56 des verbalisations des consommateurs, plusieurs milliers en deux mois,
00:10:00 et il n'adopte pas le chiffre le plus important,
00:10:03 qui nous a été, à nous les parlementaires locaux,
00:10:06 donné par la préfète de police il y a quelques semaines.
00:10:09 Seulement 30%, 30% des procès-verbaux qui sont dressés, sont payés.
00:10:16 Donc il y a au-delà de la carte bleue...
00:10:20 - Il y a du travail, là, il y a eu du travail.
00:10:23 - Le procès-verbal doit être doublé au moins en cas de récidive,
00:10:29 et triplé encore une fois,
00:10:31 et on doit pouvoir prendre sur salaire ou sur allocation ou subvention,
00:10:35 et on en est loin de tout ça.
00:10:37 Donc c'est de la...
00:10:39 C'est pas que c'est de la poudre aux yeux, on va croire que c'est encore un jeu de mots,
00:10:42 mais c'est de l'habillage pour sa nouvelle visite.
00:10:47 Il y en aura une troisième et ça n'aura rien changé.
00:10:49 - Oui mais ce qui est terrible dans cette histoire,
00:10:51 c'est qu'il faut rappeler, on est sur l'eau encore une fois,
00:10:53 ça ne date pas d'Emmanuel Macron,
00:10:55 ni de 2016, ni même 2017, ni même avant.
00:10:59 C'est un état endémique et c'est terrible.
00:11:02 Et on va parler du chômage.
00:11:04 Alors vous vous rappelez qu'Emmanuel Macron avait dit un jour,
00:11:06 il suffit de traverser la rue, on trouve du travail.
00:11:09 Il a redit cette phrase un peu différemment hier à Marseille.
00:11:13 Écoutez.
00:11:15 - Je fais le tour du départ ce soir avec vous.
00:11:17 Je suis sûr qu'il y a 10 offres d'emploi.
00:11:20 - Alors Stéphane Ravillet, dites-moi,
00:11:23 on fait le tour du Vieux-Port et on trouve 10 emplois,
00:11:25 ça m'intéresse, ça m'intéresse énormément de l'histoire du Sud Radio.
00:11:28 On va tous sur le Vieux-Port.
00:11:30 - On n'a pas seulement besoin d'une dizaine d'emplois à Marseille.
00:11:34 25% de la population marseillaise vit en dessous du seuil de pauvreté.
00:11:38 Le chômage y atteint des records.
00:11:41 Ce n'est pas la quinzaine ou la vingtaine peut-être d'emplois
00:11:44 que vous trouverez sur le Vieux-Port,
00:11:47 qui est l'un des rares sites touristiques à Marseille.
00:11:50 Parce que vous avez l'assassinat de Maritime,
00:11:52 mais derrière il n'y a rien.
00:11:53 Il y a 240 km² de réalité à Marseille.
00:11:56 Il n'y a pas que l'assassinat de Maritime.
00:11:58 Une fois que vous aurez fourni une quinzaine d'emplois,
00:12:01 restera des dizaines de milliers de chômeurs en souffrance.
00:12:04 Donc on est toujours dans le même mépris,
00:12:07 dans le même déni, de la part d'Emmanuel Macron.
00:12:10 - Oui, et ça ne date pas d'hier, encore une fois.
00:12:13 - Oui, Emmanuel Macron l'a dit.
00:12:15 - Pour le stup, j'ai juste eu un retour en arrière.
00:12:18 Vous savez, en 2005, quand il y a eu ces émeutes partout en France,
00:12:21 il n'y en a pas eu à Marseille.
00:12:23 Le maire de l'époque, Jean-Claude Godin,
00:12:25 nous disait "Vous voulez nous faire croire
00:12:27 que c'était grâce au vivre-ensemble qu'à Marseille".
00:12:30 Vous savez, le trafic de Marseille, le soleil, la tapenade et le pastis,
00:12:33 c'est la recette miracle pour que les choses se passent bien
00:12:36 entre les communautés.
00:12:37 La réalité, c'est qu'il y avait déjà le trafic de stup
00:12:40 qui tenait les cités et les petits cahiers locaux
00:12:43 et qui faisait savoir que si la police venait dans les cités,
00:12:46 ça allait nuire au business.
00:12:48 Donc, cela remonte effectivement à loin.
00:12:50 Cela fait donc longtemps que je le dénonce,
00:12:52 mais j'ai prêché dans le désert en considérant
00:12:54 que je voulais monter les marseillais les uns contre les autres
00:12:56 ou que j'exagérais.
00:12:58 La réalité, aujourd'hui, elle a rattrapé tout le monde,
00:13:01 y compris Emmanuel Macron, même s'il est loin
00:13:04 d'avoir apporté les solutions qui s'imposent
00:13:06 et les solutions de fond.
00:13:08 - Justement, parlons des solutions de fond.
00:13:12 Vous avez parlé des étrangers ou des migrants.
00:13:15 Vous avez parlé, vous les avez défendus
00:13:17 avec les militants de Défense Mars.
00:13:20 Les militants de Défense Mars ont été mis en 48 heures
00:13:23 en garde à vue.
00:13:24 Les cinq partisans, ils avaient mis une banderole,
00:13:27 effectivement, qu'ils retournent en Afrique, au pluriel,
00:13:30 qu'ils retournent en Afrique.
00:13:32 Et vous avez vous-même d'ailleurs fait des tweets
00:13:35 pour protester sur leur garde à vue.
00:13:37 Est-ce que c'est de faire des banderoles comme ça,
00:13:41 honnêtement, ça amène le problème ?
00:13:44 Ça règle quoi ? Qu'ils retournent en Afrique ?
00:13:46 C'est des généralités, non ?
00:13:48 - Ecoutez, ce sont des jeunes militants
00:13:50 de l'association Défense Marseille
00:13:52 qui ont fait savoir, effectivement,
00:13:54 que, dans le bien de tous, pour le bien de tous,
00:13:58 pour les marseillais déjà, qui ne peuvent plus supporter
00:14:00 une immigration qui aura besoin de tout,
00:14:03 qu'il faut assister en tout,
00:14:05 alors que 25% des marseillais vivent en dessous du seuil de pauvreté,
00:14:08 que nous avons une crise du logement sans précédent,
00:14:11 que 54% de la délinquance en Marseille
00:14:13 est le fait des étrangers,
00:14:15 nous ne pouvons plus supporter,
00:14:16 et que sur le plan identitaire,
00:14:18 l'islamisation de la ville est galopante,
00:14:21 puisque le phénomène des abaya,
00:14:23 ces vêtements religieux, islamiques, par destination,
00:14:28 c'est à Marseille dont on a entendu parler en premier.
00:14:30 Bon, nous avons trop de problèmes à Marseille
00:14:32 pour accueillir des clandestins
00:14:34 qui ne trouveront pas l'el dorado.
00:14:36 Marseille, c'est plus l'el dorado, c'est un radeau
00:14:38 économique, social, sécuritaire et identitaire.
00:14:41 Bon, pour le bien aussi de ces clandestins,
00:14:44 ils seraient préférats dans leur intérêt,
00:14:48 c'est le message qu'ont fait penser ces jeunes défenseurs de Marseille,
00:14:53 de les raccompagner dans leur pays d'origine,
00:14:56 où ils retrouveront leur famille, leurs traditions, leurs coutumes,
00:14:59 et nous l'espérons pour eux un meilleur avenir économique.
00:15:02 - Vous savez très bien que ce n'est pas comme ça que ça se passe,
00:15:04 et ce n'est pas comme ça que ça va se passer,
00:15:06 ils veulent tous aller, d'ailleurs pas seulement en Marseille,
00:15:08 en Angleterre et dans toute l'Europe,
00:15:10 c'est évidemment un problème très compliqué,
00:15:13 c'est un problème qui date, ça fait des années qu'on en parle,
00:15:16 voire des décennies, et le problème effectivement,
00:15:19 on a l'impression, Stéphane Ravier, que, je ne dis pas
00:15:22 que niveau de les autres prêchés dans le désert,
00:15:25 mais on a l'impression que rien n'avance.
00:15:28 Est-ce que c'est une impression, est-ce que c'est un sentiment,
00:15:31 est-ce que c'est, il faut quoi ?
00:15:33 Pour vous, qu'est-ce qu'il faut faire vraiment ?
00:15:36 - Ça avance, M. Bercoff, mais dans le pire,
00:15:39 ça avance dans le pire, puisque vous avez cette association
00:15:41 SOS Méditerranée qui a organisé ce concert,
00:15:44 et face auquel ces jeunes ont un concert dans les Bénicis,
00:15:47 c'était reversé à l'association SOS Méditerranée,
00:15:50 qui est à l'œuvre pour faire traverser les clandestins,
00:15:55 les récupérer puisqu'ils seraient en perdition en Méditerranée,
00:16:00 mais le problème c'est qu'ils les ramènent vers les côtes européennes,
00:16:02 et uniquement européennes, en particulier françaises, vers un pays
00:16:05 qui compte déjà 10 millions de pauvres,
00:16:09 plusieurs millions de chômeurs, avec une situation sécuritaire
00:16:13 ou d'insécurité qui est due en grande partie à une immigration sauvage,
00:16:17 la situation française et européenne ne peut absolument plus
00:16:23 supporter un tel fardeau, et ce n'est donc pas à l'Europe,
00:16:28 et en particulier à la France, de subir les conséquences
00:16:31 d'une explosion démographique au sud, en même temps qu'un effondrement économique.
00:16:35 Je crois que le problème africain, ou d'immigration africaine,
00:16:41 pour faire simple, ne se résoudra pas en Europe, au contraire,
00:16:44 il est en train d'emmener ici les grandes difficultés qu'ils ont quittées,
00:16:51 mais qu'ils vont contribuer à développer en France.
00:16:54 Donc ce ne sont pas les français qui vont pouvoir résoudre les problèmes économiques des africains,
00:16:58 ce sont les africains eux-mêmes en Afrique.
00:17:00 - Et donc pour vous, ce problème, disons, aujourd'hui et demain,
00:17:05 ne sera pas posé par le président de la République ?
00:17:09 - Le président de la République, lui, est favorable à l'immigration.
00:17:12 Je rappelle que l'année dernière, ce sont 500 000 étrangers
00:17:14 qui sont entrés dans notre pays, et puis à Marseille,
00:17:18 vous avez une mairie socialiste et même d'extrême gauche
00:17:22 qui financent l'association SOS Méditerranée.
00:17:25 Donc vous avez au pouvoir local et national des individus
00:17:31 qui sont tout à fait favorables à l'immigration, répétant à l'envie ce fameux slogan,
00:17:35 et qui n'est qu'un slogan, que l'immigration serait une chance,
00:17:39 alors qu'elle est un fardeau économique, social,
00:17:42 qu'elle constitue une insécurité pour nos compatriotes.
00:17:49 Donc la seule solution, c'est de stopper l'immigration,
00:17:52 et je dirais même d'en inverser les flux,
00:17:54 sinon nous serons, et sur le plan identitaire,
00:17:57 nous serons totalement submergés.
00:17:59 Moi, par mes fonctions au sein de Reconquête,
00:18:02 je suis amené à visiter les fédérations, au casse-coins du pays,
00:18:07 je me rends dans des départements, je dirais,
00:18:09 les plus reculés, en tout cas, en campagne, etc.
00:18:13 Et c'est partout, partout en France, l'immigration est une véritable déferlante,
00:18:20 et le terme d'immigration de remplacement n'est pas du tout une lubie,
00:18:26 ou quoi que ce soit d'autre, c'est une réalité,
00:18:28 il suffit d'ouvrir les yeux pour le constater.
00:18:30 - Il faut voir, ça c'est effectivement vos propos,
00:18:33 et vous êtes absolument légitime de les tenir,
00:18:36 en tout cas, ce sont les vôtres.
00:18:38 Le problème, en tout cas, est posé,
00:18:40 je crois qu'on va en parler pendant très longtemps encore,
00:18:42 en tout cas, merci, M. le Sénateur.
00:18:44 - Merci, M. Bercoff, pour votre invitation.
00:18:46 - À bientôt.
00:18:47 - Sud Radio, André Bercoff.
00:18:49 - Ça balance pas mal !
00:18:51 - Bercoff, dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:18:55 - C'est à quoi ? C'est à toi !
00:18:56 - Je le sais bien, mais j'hésite.
00:18:58 - Et alors, tu vas résister comme ça jusqu'à demain ?
00:19:00 - Ben non, capitaine, nous nous attendons.
00:19:02 - Ah, mon ami !
00:19:05 - C'est que la chose est importante, ils ont 32 et nous...
00:19:08 - Ça va en prendre, ça va en prendre.
00:19:10 - C'est ce que c'est, que la partie se gagne...
00:19:12 - Magnifique, magnifique, la partie de cartes sur le vieux port, évidemment, Marius.
00:19:18 D'ailleurs, la trilogie, Pagnol, hein, Marius, César, Fanny,
00:19:22 je ne sais pas si je le dis dans le bon ordre,
00:19:24 mais enfin, Marcel Pagnol, quel écrivain,
00:19:27 quelle dramaturge, quel cinéaste, magnifique.
00:19:32 D'ailleurs, il y a eu très récemment un très beau film sur son enfance, et...
00:19:37 Voilà, et aujourd'hui, il y a un problème avec le château de ma mère,
00:19:41 le château de la busine.
00:19:43 Bonjour Nicolas Pagnol.
00:19:45 - Bonjour.
00:19:46 - Bonjour, vous êtes le petit-fils de Marcel Pagnol,
00:19:49 et on sait depuis quelques jours, déjà, on en parle, on en a parlé nous aussi,
00:19:53 et puis un peu partout, et à juste titre.
00:19:56 Mais avant de reparler de cette histoire,
00:20:00 de ce qui est passé très rapidement, et où on va,
00:20:02 parce que c'est assez...
00:20:04 Je suis pas le seul qui a quand même un scandale là-dessus,
00:20:09 là-dessous, pourtant.
00:20:10 Voilà ce que, dans un entretien de 1912 avec Pierre Tchernia,
00:20:14 il parlait de ce château de la busine.
00:20:17 Votre grand-père, Marcel Pagnol, écoutez.
00:20:19 - J'ai acheté le château.
00:20:21 Je n'ai pas pu y faire la ville du cinéma, la cité du cinéma,
00:20:24 parce que la guerre est arrivée tout juste à ce moment-là,
00:20:27 et quand la guerre a été finie, j'étais trop vieux.
00:20:30 Je ne sais pas ce que j'en ferai de ce château, maintenant.
00:20:33 - Je ne sais pas ce que j'en ferai de ce château.
00:20:36 Alors qu'est-ce qui est en train d'être fait pour ou contre ce château ?
00:20:42 Où en en est Nicolas Pagnol ?
00:20:45 - Déjà je crois qu'il faut expliquer l'origine de cette histoire.
00:20:51 C'est-à-dire que la mairie de Marseille,
00:20:54 un an avant son décès,
00:20:56 Marcel va vendre le château à un promoteur immobilier,
00:20:59 en mettant une clause en quoi il ne devait pas toucher au château.
00:21:01 Donc le promoteur va lotir le parc des Sept Collines,
00:21:04 et ne va pas toucher au château, mais ne va pas le restaurer non plus.
00:21:07 Et donc la mairie de Marseille va le racheter au milieu des années 90,
00:21:11 et va engager une série de travaux, de gros travaux de réhabilitation,
00:21:16 pour en faire un équipement culturel,
00:21:18 et le château ouvrira au public en 2012, de mémoire.
00:21:23 - 2012, oui d'accord, il y a 10 ans, à peu près 10 ans.
00:21:26 - C'est ça, et il était clairement établi dans le cahier des charges,
00:21:29 il ne devait rien avoir à faire avec Marcel Pagnol, je ne sais pas pourquoi.
00:21:33 - C'était dans le cahier des charges, c'est intéressant.
00:21:36 - C'était dans le cahier des charges, du premier appel d'offres à délégation de services publics.
00:21:40 Donc moi je me suis tenu très éloigné de ce château,
00:21:43 vu qu'ils ne voulaient pas de Pagnol, donc voilà.
00:21:45 Donc le château n'a pas vraiment fonctionné,
00:21:47 il y a eu beaucoup de problèmes, les comptes étaient dans le rouge,
00:21:50 et l'équipe en place a été remerciée,
00:21:54 ça a été repris par une autre personne, Madame Fedele,
00:21:57 qui est la directrice encore aujourd'hui,
00:21:59 et qui en 2006 a rétabli les comptes du château,
00:22:02 et en 2016 elle m'a proposé d'en prendre la présidence,
00:22:05 parce qu'il y avait un renouvellement de cette DSP.
00:22:08 Donc j'ai accepté de devenir président de cette association,
00:22:12 après en avoir discuté avec elle pendant à peu près un an,
00:22:15 afin d'établir un projet, qu'on soit bien d'accord,
00:22:18 voilà j'ai accepté, nous avons remporté la DSP,
00:22:21 et d'un château dont la fréquentation était en dessous des 10 000 personnes par an,
00:22:26 nous avons réussi à en faire un équipement culturel
00:22:29 qui accueille au maximum, suivant les années, environ 80 000 personnes,
00:22:33 13 000 enfants, nous faisons du cinéma, des expositions,
00:22:38 nos comptes font à l'équilibre,
00:22:41 et bien évidemment c'est le château de ma mère aussi,
00:22:44 malgré les allégations mensongères du maire de Marseille
00:22:49 qu'il s'agit d'une mystification,
00:22:52 c'est bien le château de ma mère.
00:22:54 - D'ailleurs il le dit Marcel Pagnol, il précise et le signe.
00:22:57 - Bien sûr, bien sûr, mais écoutez, l'exagération de M. Payan
00:23:02 démontre l'absurdité.
00:23:04 Donc moi j'étais très fier de gérer ce château,
00:23:07 c'est un grand succès, donc là il y a le renouvellement
00:23:10 du choix du gestionnaire du château.
00:23:14 - Qui tombait quand ? Qui tombait là ?
00:23:17 - Le renouvellement non, il tombait normalement...
00:23:21 - Pas à peu près.
00:23:23 - Oui là maintenant, mais il y a eu un premier appel d'oeuvre
00:23:26 qui a été cassé, on ne sait pas pour quelle raison,
00:23:28 qu'elle nous avait répondu, un deuxième appel d'oeuvre...
00:23:30 Donc là nous sommes dans les prolongations de notre gestion,
00:23:33 jusqu'au 15 septembre.
00:23:35 Et donc c'est une autre association qui a été choisie
00:23:38 pour gérer le château, donc c'est la CCO,
00:23:41 le Centre de Culture Ouvrière,
00:23:43 qui est une association qui gère des centres sociaux,
00:23:46 mais rien contre les centres sociaux, il en faut,
00:23:48 mais cette association n'a strictement aucune expérience
00:23:52 dans la gestion de centres culturels.
00:23:54 - Et c'est un centre culturel, il faut le rappeler, absolument.
00:23:58 - Oui voilà, c'est un centre culturel.
00:24:00 Et en tout état de cause, dans le cahier des charges
00:24:03 du nouvel appel d'offre, j'ai envie de dire,
00:24:06 le nom de Pagnol n'apparaît qu'une fois sur une trentaine de pages.
00:24:10 Donc c'est évident que le souhait de la mairie
00:24:13 n'est pas de mettre Pagnol en valeur dans ce château.
00:24:17 Donc voilà, je veux pas pour que Pagnol reste à la cuisine.
00:24:20 - Eh bien écoutez, on va vous suivre,
00:24:22 de ce point de vue, je sais qu'il y a une pétition
00:24:24 qui a déjà regroupé plus de 50 000 signatures,
00:24:27 et effectivement, ce n'est pas,
00:24:29 en tout cas c'est un avis personnel,
00:24:31 mais je ne suis pas le seul, loin de là,
00:24:33 ce n'est pas normal.
00:24:34 Merci Nicolas Pagnol et on suivra votre lutte.
00:24:37 - Merci à vous.
00:24:38 - Je suis dans tous mes états,
00:24:40 parce que ma directrice de conscience,
00:24:43 celle qui vraiment dicte ma conduite,
00:24:46 Roselyne Bachelot, a parlé.
00:24:48 Et quand Roselyne Bachelot parle, nous l'écoutons.
00:24:52 Sud Radio Bercov dans tous ses états,
00:24:55 les perles du jour.
00:24:57 Fais-moi un mandat, deux mandats, trois mandats Manu.
00:25:00 Fais-moi un mandat, deux mandats, trois mandats Manu.
00:25:04 Fais-moi un mandat, deux mandats, dix mandats.
00:25:07 La France te le demande, tu ne peux pas nous refuser ça.
00:25:11 Et oui, et oui, les voix s'accumulent.
00:25:14 Les voix, les voix qui disent,
00:25:16 mais pourquoi pas un troisième mandat ?
00:25:19 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:25:20 On a entendu Richard Ferrand,
00:25:21 qui dit, oui la Constitution, d'accord,
00:25:23 mais franchement, mais pourquoi ?
00:25:26 Déjà on a supprimé le cumul des mandats,
00:25:28 non, un député ne peut plus être maire, et vice-versa.
00:25:32 Pourquoi pas un troisième mandat ?
00:25:35 Mais franchement, c'est vrai, pourquoi pas ?
00:25:38 Alors, effectivement, Jean-Pierre Afarin l'a esquissé,
00:25:41 Richard Ferrand en a parlé,
00:25:44 et Emmanuel, et Roselyne Bachelot, pardon, s'est exprimé.
00:25:49 Et voici ce qu'elle a dit, écoutez.
00:25:52 C'est comme quand on jette une bonne boue de viande au lion,
00:25:55 il faut toujours en jeter une plus grosse,
00:25:57 le lion n'est jamais satisfait.
00:25:59 Alors on a interdit le cumul des mandats,
00:26:01 on se rend compte maintenant que c'est une énorme connerie,
00:26:03 on réduit à deux le mandat des présidents,
00:26:06 et puis on se dit, ah ben non, finalement,
00:26:09 on ne peut pas lui régler son compte à la fin du deuxième mandat.
00:26:12 - Donc vous êtes d'accord avec ce que dit Richard Ferrand,
00:26:14 il faut revenir sur cette réforme ?
00:26:15 - Mais oui, c'est absurde !
00:26:16 - C'est évident, c'est absurde !
00:26:19 Et la raison d'ailleurs, aujourd'hui, on voit beaucoup de gens qui disent ça.
00:26:22 Par exemple, Volodymyr Zelensky, ça n'a rien à faire,
00:26:25 déjà en pleine guerre, le président de l'Ukraine,
00:26:28 annonce qu'il n'y aura pas d'élection en Ukraine
00:26:30 tant que la guerre avec la Russie ne sera pas terminée.
00:26:32 Pas d'élection en Ukraine.
00:26:33 Mais bon sang, mais c'est bien sûr !
00:26:35 Provoquons une, allez, une petite guéguerre,
00:26:38 et puis comme ça, il n'y aura pas d'élection.
00:26:40 Bon, mais ce n'est pas nous, ça, nous, on est en démocratie.
00:26:43 Oui, mais enfin, on peut faire comme, je ne sais pas moi,
00:26:45 eh bien, Paul Biya au Cameroun, personne ne lui reproche d'être là,
00:26:48 il est là depuis 40 ans.
00:26:50 Alors, quand on a un président de la République
00:26:53 qui réussit aussi efficacement et aussi admirablement,
00:26:57 franchement, pourquoi ne pas le garder ?
00:26:59 Dites-nous, d'ailleurs, auditeurs du Sud Radio, ce que vous en pensez,
00:27:01 appelez-nous au 0826 300 300 ou envoyez-nous des mails
00:27:05 et dites-nous ce que vous en pensez, voyez,
00:27:08 parce que c'est très intéressant de voir que, voilà, ça commence à bouger.
00:27:13 Pourtant, c'est dans 4 ans, la prochaine élection présidentielle.
00:27:16 Oui, mais ça se prépare, et effectivement,
00:27:18 parce que comme vous dites tous les partisans,
00:27:20 mais sinon, qui ? What else ?
00:27:23 What else ? Who else ?
00:27:25 On ne sait pas qui d'autre.
00:27:27 Vous savez, c'est des interrogations Shakespearean,
00:27:30 mais quand Rosine Bachelot le dit, c'est en danse.
00:27:34 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
00:27:38 le face à face.
00:27:40 Et aujourd'hui, André Bercoff, vous recevez Clotilde Ripoul,
00:27:43 membre du conseil d'administration d'Anticor.
00:27:46 Anticor qui a perdu son agrément vendredi face à la justice.
00:27:51 Clotilde Ripoul, bonjour.
00:27:53 Bonjour.
00:27:54 Alors, vous êtes effectivement membre du conseil d'administration d'Anticor.
00:27:59 Je rappelle que vous êtes agrégée d'économie de gestion,
00:28:01 que vous êtes professeure de management pendant 20 ans,
00:28:03 vous étiez conseillère municipale de Perpignan,
00:28:05 et fondatrice de l'association nationale des élus locaux d'opposition.
00:28:09 On sait vous dire simplement que vous n'êtes pas quelqu'un qui débarquait
00:28:12 d'une école d'administration, tout simplement.
00:28:15 Que vous n'êtes pas quelqu'un qui débarquait,
00:28:17 qui connaissait quand même le réel et la réalité
00:28:19 depuis déjà pas mal de temps.
00:28:21 Alors, Anticor.
00:28:22 Anticor, Philippe Pascot était venu nous en parler la semaine dernière.
00:28:26 On sent que, peut-être, probablement,
00:28:29 Anticor allait perdre son agrément.
00:28:31 Alors, juste un mot, je le dis rapidement,
00:28:34 avant de vous donner la parole, et on va avoir le temps d'en parler,
00:28:36 parce que c'est quand même assez préoccupant,
00:28:38 et disons assez grave, cette histoire.
00:28:40 Donc, la justice française annule l'agrément d'Anticor vendredi dernier, le 23 juin.
00:28:45 Et c'est quoi un agrément ?
00:28:46 L'agrément, il permet à l'association anticorruption, c'est ça, Anticor,
00:28:50 de déclencher du poursuite judiciaire.
00:28:52 Alors, vous allez me dire, mais quel poursuite judiciaire ?
00:28:55 Eh bien, rapidement, on va en parler avec Clotilde Ripoul,
00:28:58 la cession de la branche énergie de l'Alstom à Général Electric,
00:29:01 vous vous rappelez qu'on en a beaucoup parlé avec Olivier Marlex et autres,
00:29:05 les contrats russes d'Alexandre Benalla,
00:29:07 et aussi des plaintes contre Richard Ferrand,
00:29:10 président de l'Assemblée nationale à l'époque,
00:29:12 Alexis Kolar, secrétaire généralisé,
00:29:14 et Éric Dupond-Moretti, aujourd'hui ministre de la Justice.
00:29:17 Excusez de peu, franchement, c'est lourd.
00:29:19 Alors, ils exagèrent quand même, Anticor, ils s'attaquent.
00:29:22 Et puis sur les relations entre l'ex-ministre Sylvie Goulard
00:29:25 et l'institut américain Berggruen.
00:29:28 Mais, mais, justement, le tribunal administratif a dit
00:29:32 "décision rétroactive".
00:29:34 Ça veut dire que toutes les affaires initiées depuis le 2 avril 21,
00:29:38 donc plus de deux ans,
00:29:39 eh bien c'est fini.
00:29:40 C'est-à-dire Alstom, fini, Benalla, fini,
00:29:43 Ferrand, Kolar, Dupont-Moretti, fini.
00:29:45 Circuler, il n'y a rien à voir.
00:29:48 Qui est devenu un grand slogan un peu partout aujourd'hui.
00:29:51 Alors, Clotilde Ripoul, bonjour.
00:29:53 Alors, Anticor, d'abord, ça a été créé par qui et comment ?
00:29:58 - Alors, ça a été créé par, notamment, Éric Alphen pour...
00:30:02 - Le juge, le magistrat, oui.
00:30:04 - Tout à fait.
00:30:05 Parce que, en France, nous avons un petit souci avec les contre-pouvoirs.
00:30:10 Et donc, il y avait la volonté que les citoyens français
00:30:14 s'emparent de cette question de la corruption
00:30:17 et puissent peser dans la balance,
00:30:19 si jamais, comme vous savez,
00:30:21 la séparation des pouvoirs n'est pas complète
00:30:24 dans notre belle démocratie,
00:30:26 et donc, puissent, si jamais la justice peinée
00:30:31 a initié un certain nombre d'affaires,
00:30:34 justement, que nos concitoyens puissent se saisir de ces sujets-là
00:30:38 et rester en justice.
00:30:40 - Vous savez qu'on a eu un coup de fil,
00:30:43 puisqu'il nous écoute de Montesquieu,
00:30:45 il est sous calme, on ne le voit pas plus.
00:30:47 Il ne sait pas du tout où il en est, Montesquieu,
00:30:49 ça va très mal.
00:30:51 Alors, vous avez décidé, et ça s'est créé exactement...
00:30:55 - Alors, je suis désolée, j'étais pas à la création.
00:30:59 Moi, j'ai rejoint Anticor à l'époque où Catherine Legernek
00:31:03 malheureusement décédait en étant présidente.
00:31:06 Quand j'ai créé l'Association nationale des élus locaux d'opposition,
00:31:09 elle était élue face à M. Balkany.
00:31:13 Donc, on avait des combats, je dirais, qui se rejoignaient.
00:31:18 - Ils sont communs, oui.
00:31:20 - Parce que la base de la démocratie, c'est le pouvoir et les contre-pouvoirs.
00:31:24 Comme vous a dû vous le dire au téléphone,
00:31:26 notre ami Montesquieu.
00:31:28 Il n'y a pas de démocratie sans pouvoir et sans contre-pouvoir.
00:31:32 Le contre-pouvoir, c'est un des fers de lance de notre démocratie.
00:31:36 Ça doit l'être.
00:31:38 Sinon, elle s'appauvrit et puis...
00:31:42 - Et donc, le contre-pouvoir, c'est de pouvoir avoir question à tout,
00:31:46 on le dit souvent ici, et d'interroger sur telle ou telle affaire,
00:31:50 et Anticor n'a pas chômé de ce point de vue-là.
00:31:56 - L'association s'est beaucoup développée.
00:31:59 A pris du poids, aujourd'hui, elle est forte de 6 500 adhérents dans la France entière.
00:32:04 C'est important.
00:32:05 Elle a pu développer une véritable expertise en matière de corruption.
00:32:10 C'est important de pouvoir être solide pour pouvoir
00:32:15 pas faire n'importe quoi dans ce domaine-là non plus.
00:32:17 D'où l'intérêt d'un agrément.
00:32:19 - Bien sûr.
00:32:20 - Est-ce que nous ne discutons pas de l'intérêt d'un agrément ?
00:32:23 - Oui, alors justement, mais avant de parler de ça,
00:32:25 j'aimerais peut-être pas mal d'expliquer...
00:32:27 La corruption, tout le monde sait ce que c'est,
00:32:30 mais quand même, l'acte de corruption, il a plusieurs facettes,
00:32:34 mais comment on peut le définir si on avait à le définir ?
00:32:37 Puisque c'est la chose du monde, hélas,
00:32:39 l'une des choses du monde les mieux partagées, il faut le dire.
00:32:42 Comment ? C'est-à-dire ?
00:32:44 La corruption, pour prendre un exemple très précis...
00:32:48 - Je savais pas que ce matin je venais à...
00:32:51 - Absolument, c'est de la philosophie.
00:32:53 - ...refaire une dissertation de philosophie que j'ai pas bien réussie à l'époque.
00:32:57 - Non, parce que...
00:32:58 Expliquez-le, parce que...
00:32:59 Pourquoi je dis ça ?
00:33:00 Pas pour se lancer dans des grandes méditations sémantiques,
00:33:04 mais parce que...
00:33:05 Où commence...
00:33:07 - Je dirais qu'il y a une notion d'intérêt personnel et d'intérêt général.
00:33:11 Dans la vie publique, l'investissement dans la vie publique
00:33:16 se fait au bénéfice, normalement, de l'intérêt général,
00:33:20 et pas des intérêts...
00:33:21 - On oeuvre pour le bien commun quand on entre en politique.
00:33:25 - Tout à fait. Quand on entre en politique, mais aussi de manière générale
00:33:28 quand on dirige certaines grosses organisations,
00:33:31 qu'elles soient entreprises, privées ou publiques...
00:33:34 - Médiatiques, syndicales ou autres...
00:33:36 - Les citoyens payent des impôts,
00:33:39 ils sont en droit de s'attendre à ce que tout le monde paye sa part
00:33:45 pour contribuer à la dynamique générale et à l'intérêt général.
00:33:49 Et la corruption commence à partir du moment
00:33:52 où on prend un certain nombre de décisions en vue d'intérêts particuliers,
00:33:55 personnels ou particuliers...
00:33:57 - Bien sûr.
00:33:58 - Voilà. Et puis, en vue d'intérêts généraux...
00:34:02 - C'est mettre ses intérêts particuliers avant le bien commun.
00:34:06 - Exactement.
00:34:07 - D'où l'expression "conflit d'intérêts".
00:34:09 - Tout à fait.
00:34:10 - Alors, on va en parler, on va continuer à en parler,
00:34:12 parce que c'est passionnant ce qui se passe,
00:34:14 et c'est très significatif quand même,
00:34:16 quand une institution de contre-pouvoir est justement contre-carrée.
00:34:19 On en parle tout de suite après cette petite pause.
00:34:22 [Musique]
00:34:24 - Ici Sud Radio.
00:34:26 [Musique]
00:34:28 Les Français parlent au français.
00:34:31 - Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:34:36 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:34:39 - Avec Clotilde Ripoul, qui elle aussi est dans tous ses états,
00:34:43 avec Anticor bien sûr, effectivement.
00:34:46 L'association Anticor à qui on vient de retirer son agrément,
00:34:50 c'est-à-dire qu'elle n'a plus le droit de fonctionner.
00:34:53 Alors justement, comment ça fonctionne Anticor ?
00:34:56 Comment le travail ?
00:34:58 - Anticor existe toujours, parce que c'est avant tout une association de citoyens.
00:35:03 J'incite tout le monde à venir et à soutenir Anticor en adhérant à l'association.
00:35:08 C'est une association qui, comme toute association,
00:35:12 est régie par des statuts.
00:35:16 Ces statuts ont été plusieurs fois modifiés,
00:35:19 justement pour essayer d'arriver à avoir un système de fonctionnement.
00:35:23 - Je veux savoir, c'est le fonctionnement.
00:35:25 - C'est le conseil d'administration dont je fais partie,
00:35:28 qui a été élu dernièrement lors de l'Assemblée générale,
00:35:31 qui s'est tenue je crois début juin, si ma mémoire est bonne.
00:35:34 Ce conseil d'administration se réunit très régulièrement,
00:35:38 je dirais à peu près tous les mois.
00:35:41 Il donne des grands axes, c'est-à-dire il discute des thèmes les plus importants,
00:35:47 et notamment des affaires en cours ou des affaires possibles
00:35:50 avec lesquelles Anticor peut se porter partie civile.
00:35:55 Et puis il y a un bureau qui lui est composé de 6 membres
00:36:00 et qui, je dirais, gère la vie ordinaire de l'association.
00:36:06 - Ça veut dire que vous avez évidemment des avocats, vous avez des enquêteurs.
00:36:09 Comment vous enquêtez sur les affaires justement ?
00:36:12 - Les affaires, elles sont remontées souvent par les instances locales,
00:36:17 puisqu'Anticor a des représentants régionaux dans les différents départements.
00:36:22 Ça peut être ça, ça peut être aussi par des membres du conseil d'administration,
00:36:27 par des personnes, des adhérents, qui nous sollicitent
00:36:30 et qui peuvent envoyer un certain nombre d'informations sur des faits qu'ils constatent.
00:36:37 Donc à ce moment-là, on regarde, on ne part pas billes en tête
00:36:44 dès que quelqu'un a l'intention ou trouve que son maire ou son élu
00:36:49 ou telle ou telle organisation fonctionnent mal.
00:36:52 Donc bien évidemment, ça passe des filtres juridiques, de faits.
00:36:58 On établit effectivement comme une enquête de façon à voir s'il y a légitimité
00:37:03 pour se lancer dans une procédure.
00:37:07 - D'accord. Et ça, ce sont des gens qui enquêtent, qui prennent le temps de regarder le dossier ?
00:37:10 - Tout à fait. Des adhérents dans la plus grosse proportion des cas.
00:37:16 Et puis on se fait aider d'experts, de personnes qui ont la faculté
00:37:21 de donner un point de vue plus éclairé.
00:37:23 - Justement, ils sont bénévoles ces experts ?
00:37:25 - Alors ça dépend. Il y a des avocats qui travaillent pour Anticor.
00:37:28 Et puis on a quand même une richesse dans les 6500 adhérents
00:37:33 qui participent à l'association.
00:37:35 Il y a des juristes, il y a des urbanistes.
00:37:38 C'est la richesse de la vie associative et des citoyens engagés.
00:37:43 - Et vous vivez de vos dons ? Enfin, vous vivez des dons, pas de subventions j'imagine ?
00:37:47 - Non, nous sommes une association qui vit de ses dons, de ses adhérents.
00:37:52 - Vous faites partie de ces associations rares qui n'ont pas de subventions ?
00:37:55 - Exactement. Pour garantir notre indépendance.
00:37:58 - Alors justement, cette indépendance, elle a été mise un peu en question en disant
00:38:02 "oui d'accord, d'abord manque de transparence sur l'identité d'un mystérieux donateur
00:38:08 qui verse 5000 euros par mois depuis janvier 2020.
00:38:11 Écoutez, Philippe Pascot qui était à votre place, il croit donner son nom,
00:38:15 bon voilà, invocation des protections du droit personnel, une politique confidentialité.
00:38:21 Au fond, on vous reproche aussi d'être manipulé dans un sens,
00:38:27 soit par l'extrême gauche, soit par ceci, soit par cela, que vous êtes orienté.
00:38:32 Vous répondez quoi à cela ?
00:38:34 - C'est-à-dire que nous sommes un contre-pouvoir.
00:38:37 Donc comme son nom l'indique, on est souvent, enfin dans les affaires, nous sommes contre le pouvoir.
00:38:43 - Quel qu'il soit, de droite ou de gauche ou ailleurs.
00:38:46 - Et du reste, cette orientation, on peut la démentir puisqu'on nous dit
00:38:50 "vous êtes jamais contre la gauche" quelque part, il y a cette espèce de soupçon.
00:38:55 Mais si, nous sommes contre Jean-Luc Mélenchon concernant ses comptes de campagne,
00:38:59 contre Madame Hinaldo concernant la concession du parc des expositions de Paris.
00:39:04 Donc voilà, le pouvoir aujourd'hui, il y a plus d'affaires contre le pouvoir actuel,
00:39:12 parce que c'est lui qui est au pouvoir aujourd'hui.
00:39:14 Et que nous contrôlons le pouvoir.
00:39:16 Donc si le pouvoir est plus à droite, je dirais les affaires seront plus de droite,
00:39:22 s'il est plus au centre, ou s'il est plus à gauche, voilà.
00:39:25 Mais il n'y a pas d'orientation politique dans la façon de fonctionner d'Anticor.
00:39:30 Nous avons une détermination, c'est que la corruption en France a un coût
00:39:34 qui est exorbitant pour nos concitoyens.
00:39:37 Et ça c'est une donnée qui n'est pas suffisamment mise en avant.
00:39:41 C'est-à-dire que l'Europe a estimé que 120 milliards d'euros
00:39:44 échappaient aux caisses de l'Ecata du fait...
00:39:47 - Au niveau européen ?
00:39:48 - Non, non, au niveau français.
00:39:49 - Au niveau français, du fait... - 120 milliards d'euros échappaient aux caisses de l'Etat ?
00:39:53 - Du fait de la corruption. - D'accord.
00:39:55 - C'est quelque chose de colossal.
00:39:57 Et c'est vrai qu'aujourd'hui, malheureusement, on voudrait présenter Anticor
00:40:03 comme un empêcheur de tourner en rond, un gêneur, voilà,
00:40:07 qui travaillerait pour des intérêts. - Bah c'est ce que vous êtes aussi.
00:40:10 - Oui, c'est évident.
00:40:11 Mais le gêneur, il permet à notre belle démocratie de fonctionner mieux.
00:40:15 - Bien sûr.
00:40:16 - 120 milliards d'euros, chiffre donné par les instances européennes.
00:40:19 - C'est des instances européennes qui ont fait ce calcul-là.
00:40:21 - D'accord.
00:40:22 Et alors justement, à votre avis, pourquoi, si on peut comprendre pourquoi,
00:40:27 évidemment, les gêneurs, on veut les empêcher de gêner en rond,
00:40:31 si on veut en tout cas.
00:40:32 Mais on ne comprend pas très bien, c'est vrai, ça a d'ailleurs choqué
00:40:37 beaucoup de nos auditeurs et beaucoup de gens un peu partout.
00:40:40 D'ailleurs, on a un contre-pouvoir citoyen qui tombe comme ça.
00:40:45 Vous y attendiez ou pas du tout, franchement ?
00:40:48 - Oui, parce que cet arrêté était mal rédigé.
00:40:52 Mais quand il vous est favorable, il n'est pas de mise...
00:40:57 - L'arrêté fait par Jean Castex à leur Premier ministre, c'est ça ?
00:41:00 - Par les services du Premier ministre, était mal rédigé,
00:41:05 mais il nous était favorable.
00:41:06 Donc, les juristes administratifs, dont je ne fais pas partie,
00:41:11 mais ils vous diront, on ne se porte pas plainte contre un arrêté mal rédigé
00:41:16 qui vous est favorable.
00:41:17 Donc, nous, à titre personnel, Anticor, nous n'avions aucune raison
00:41:22 d'attaquer cet arrêté.
00:41:23 - Oui, je comprends. Et en fait, il s'est révélé...
00:41:26 - Alors, il a été attaqué par un ancien adhérent d'Anticor,
00:41:31 qui a trouvé une faille qui était bien trop évidente
00:41:37 et qui n'est pas satisfait pour différentes raisons.
00:41:40 Et je dirais que ça, c'est la vie de l'association, c'est assez sain.
00:41:44 Maintenant, ce que nous demandons, c'est que la Première ministre
00:41:47 fasse au plus vite pour rétablir l'agrément d'Anticor
00:41:51 et montre par là que le gouvernement est un gouvernement
00:41:54 qui montre haut et fort que la lutte anticorruption,
00:42:00 ça fait partie de ses valeurs.
00:42:02 Je dirais que plus le temps s'écoulera entre maintenant
00:42:06 et la promulgation d'un nouvel arrêté nous donnant notre agrément,
00:42:11 plus on pourra douter de la bonne volonté du gouvernement.
00:42:14 - Parce que la Première ministre, en l'occurrence Isabel Borne,
00:42:18 peut aller contre le jugement du tribunal administratif.
00:42:24 - Tout à fait, puisque finalement, cet agrément, il a été annulé
00:42:30 pour un motif purement de rédaction de l'arrêté.
00:42:34 - Oui, vice de forme.
00:42:35 - Exactement, un vice de forme qui n'est pas, je dirais,
00:42:39 c'est pas Anticor qui est à l'origine de ce vice de forme.
00:42:42 - Les services du Premier ministre, Jean Castex de l'époque.
00:42:45 - Voilà, bon, on peut croire qu'ils avaient beaucoup de travail
00:42:49 et qu'ils ont été négligents sur la rédaction de l'arrêté,
00:42:51 mais justement, il y a moyen aujourd'hui et très rapidement
00:42:55 de remettre tout ça d'équerre.
00:42:56 - Et juste pour savoir, vous êtes en contact, j'imagine,
00:42:59 avec les services du Premier ministre ou de la Première ministre en ce moment,
00:43:03 est-ce que au fond, bon, derrière, il y avait même une dimension politique,
00:43:09 parce que Alstom, Général Electric, on sait ce que ça a fait,
00:43:12 Richard Ferrand, Alexis Collet, Eric Dupond-Moretti, encore une fois,
00:43:16 et c'était, vous m'avez dit hors antenne, que c'était Eric Dupond-Moretti
00:43:19 qui devait, en fait, en tant que ministre de la Justice,
00:43:22 signer le nouvel agrément ?
00:43:24 - Normalement, ça dépend du ministère de la Justice, tout à fait,
00:43:27 mais pour raison de conflits d'intérêts, c'est transféré au Premier ministre, exactement.
00:43:34 - Alors écoutez, on va continuer d'en parler, c'est absolument passionnant,
00:43:38 anticorps, comment lutter, effectivement, contre la corruption,
00:43:43 comment surtout établir, rétablir les contre-pouvoirs,
00:43:48 c'est absolument fondamental dans tous les domaines.
00:43:54 - Ici Sud Radio, les Français parlent au français,
00:44:01 les carottes sont cuites, les carottes sont cuites.
00:44:06 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:44:09 - Et nous sommes toujours avec Claude-Hilde Ripoul,
00:44:13 membre du conseil d'administration d'Anticorps.
00:44:16 Alors je dis pour les auditeurs, c'est très important,
00:44:19 qu'est-ce que ça veut dire, qu'est-ce qu'on permettait à faire Anticorps ?
00:44:23 Vous allez voir, c'est ça, c'est le fond du problème.
00:44:27 L'agrément permet à Anticorps, comme à toute association
00:44:31 qui se prétend lutter contre la corruption,
00:44:34 ou autre domaine, de saisir un juge indépendant,
00:44:39 lorsque le procureur de la République, je le rappelle,
00:44:42 qui est toujours placé sous l'autorité du ministre de la Justice,
00:44:45 classe ensuite un dossier en matière de probité publique.
00:44:50 C'est bien ça ?
00:44:51 - Exactement.
00:44:52 - C'est ça. C'est-à-dire que, Dieu sait si on a entendu telle ou telle affaire,
00:44:56 elle est classée sans suite, etc.
00:44:59 Vous, ce que vous pouvez faire, c'est dire,
00:45:01 enfin ce que vous pouvez faire jusqu'à l'agrément,
00:45:03 et on espère que vous l'aurez à nouveau,
00:45:06 vous saisissez un juge indépendant,
00:45:09 parce qu'il y a une magistrature indépendante,
00:45:11 et une magistrature, il faut le dire, qui dépend,
00:45:13 on le sait, du ministère de la Justice,
00:45:15 dont la carrière dépend du ministère de la Justice,
00:45:17 donc du président, etc.
00:45:19 Eh bien, vous pouvez saisir un juge indépendant qui va poursuivre l'affaire.
00:45:22 C'est bien ça ?
00:45:23 - C'est ça. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, si jamais pour X raisons,
00:45:28 le ministère de la Justice soit oublie, soit classe ensuite,
00:45:34 soit, voilà, une affaire particulière,
00:45:37 et que nous, nous jugeons que les éléments que l'on a entre les mains,
00:45:40 nous portent à croire qu'il y a quelque chose d'important,
00:45:43 et qu'il faut aller au-delà,
00:45:45 on peut saisir la justice, c'est le juge indépendant.
00:45:48 Et donc, ça nous permet d'avoir un rôle d'aiguillon, véritablement,
00:45:52 de la justice, et un aiguillon indépendant.
00:45:56 Voilà. Et donc, ça c'est très important.
00:45:58 Ça ne veut pas dire que toute affaire tomberait sans...
00:46:01 Enfin, qu'il n'y aurait plus d'affaires de corruption sans anticorps.
00:46:04 - Bien sûr. Pas le problème.
00:46:06 - Mais, ça veut dire que nous sommes justement indépendants des pouvoirs politiques,
00:46:11 et que... - Et des pouvoirs financiers aussi.
00:46:14 - Exactement, puisque on a des dons uniquement de particuliers,
00:46:18 et pas d'entreprises, voilà.
00:46:20 Donc, nous pouvons justement apporter cette volonté citoyenne
00:46:25 sur un certain nombre d'affaires.
00:46:27 - Alors, justement, Morgane, je crois que nous avons déjà des auditeurs.
00:46:31 - Nous en avons. Vos réactions en direct sur Sud Radio,
00:46:34 au 0826 300 300.
00:46:37 Appelez-nous dès maintenant. Faites comme César, qui est en ligne avec nous.
00:46:40 Bonjour César. - Bonjour César.
00:46:42 - Bonjour André Bercoff, et merci beaucoup pour vos émissions.
00:46:46 - Merci à vous. Dites-moi.
00:46:48 - J'attendais ce sujet de la corruption depuis un moment.
00:46:51 En plus, il y a le film "Ecolizer 3" avec Denzel Washington
00:46:54 qui parle de la mafia en septembre.
00:46:56 Donc, ça va être hyper intéressant pour ceux qui...
00:46:58 - Oh, mais la mafia, c'est aux États-Unis, César.
00:47:00 C'est pas en France, enfin. César, qu'est-ce que vous racontez, là ? Franchement.
00:47:04 - Alors, justement, je voudrais juste alerter à mon sens,
00:47:09 et soumettre une idée, vous en ferez ce que vous voulez.
00:47:12 - Allez-y. - Mais ça parle de la corruption.
00:47:14 Le problème de la corruption, c'est que ça nourrit, à mon sens,
00:47:17 ce qu'on appelle la mafia.
00:47:19 Et de la même façon qu'il y a une corruption de gauche,
00:47:22 une corruption de droite, il n'y a pas de couleur pour ces choses-là,
00:47:24 de la même façon, il y a des mafias de gauche, des mafias de droite,
00:47:27 des mafias centristes. Le concept de la mafia se nourrit...
00:47:30 - J'adore la mafia centriste.
00:47:32 C'est la mafia centriste, César, vous me donnez une grande idée, là.
00:47:35 Allez-y. - Mais par contre, le problème de la mafia,
00:47:38 c'est le contraire de la République.
00:47:40 Là, il n'y a pas de gens qui votent, on fait croire aux gens qui votent,
00:47:43 et en fait, ils ne votent pas. C'est le contraire de la République.
00:47:45 La République, c'est quand les gens, ils votent.
00:47:47 Et donc, mon idée par rapport à ce rapport de force,
00:47:49 qui est de plus en plus fasciste, de plus en plus violent...
00:47:52 - Et alors, qu'est-ce que vous avez, votre idée ?
00:47:54 - Je pense que la première chose, d'abord, ce serait de pouvoir voter
00:47:57 pour le président du Conseil constitutionnel,
00:48:00 parce qu'il est très gentil, M. Fabius,
00:48:02 mais malheureusement, personne n'a voté pour lui.
00:48:04 En tout cas, moi, je n'ai pas voté pour lui,
00:48:06 parce que vous, M. Bercov, vous n'avez pas voté pour lui non plus.
00:48:08 Donc, personne n'a voté pour lui.
00:48:10 Et la deuxième chose, et ça, c'est, je pense qu'à problèmes nouveaux,
00:48:13 à réflexions nouvelles, et parfois, à solutions nouvelles,
00:48:16 je voudrais juste dire qu'on a tout pour être heureux aujourd'hui.
00:48:19 On a une technologie qui développe bien,
00:48:21 on a l'Internet, on a le téléphone, d'ailleurs, je peux vous appeler grâce à ça,
00:48:24 mais je pense qu'à l'avenir, il faudrait qu'on puisse voter
00:48:27 pour un général d'armée, qui soit là pour protéger les peuples et les pays.
00:48:30 Je parle en plus du président,
00:48:33 je parle de pouvoir voter pour notre général dans chaque pays,
00:48:36 parce que si on veut lutter contre les rapports de force,
00:48:39 il faut pouvoir avoir des gens qui représentent la force
00:48:42 et qui aient la légitimité de voter pour le peuple pour nous libérer des mafias.
00:48:45 Voilà ce que je voulais dire. Voter pour le président du Conseil Constitutionnel,
00:48:48 voter pour un général d'armée, voilà ce que je voulais dire en termes de contre-pouvoir.
00:48:51 - À condition, effectivement, que ce général d'armée, qu'on soit garanti de son indépendance, là aussi.
00:48:56 Vous savez, il faut faire très attention, mais je comprends ce que vous voulez dire.
00:48:59 Moi, je rebondis juste, Claudie Ripouls, sur l'idée de César.
00:49:02 Effectivement, comment rétablir les contre-pouvoirs ?
00:49:06 Vaste programme. Mais je veux dire, qu'est-ce qui fait qu'en France,
00:49:10 parce que, bon, on ne va pas revenir sur les problèmes des séparations des pouvoirs, etc.
00:49:15 On ne va pas refaire de la philosophie, mais quand même,
00:49:18 il y a quelque chose qui est en train de se...
00:49:22 aller, comment dirais-je, comme une termitière, quoi, de s'en sabler.
00:49:26 - Oui, c'est-à-dire que malheureusement, beaucoup de nos concitoyens
00:49:30 considèrent que le contre-pouvoir, c'est l'empêcheur de tourner en rond
00:49:34 et ne voient pas qu'au final, c'est à lui que ça nuit.
00:49:38 - Non, mais pardon, pardon, Claudie Ripouls.
00:49:40 Le contre-pouvoir, ça devrait être le législatif à trois pouvoirs.
00:49:44 Enfin, je veux revenir à la base. L'exécutif, législatif, le judiciaire.
00:49:49 Est-ce que le législatif et judiciaire exercent leur fonction de contre-pouvoir ?
00:49:58 - Aujourd'hui, ils ne protègent pas suffisamment les contre-pouvoirs.
00:50:02 On le voit dans l'affaire d'Anticor.
00:50:04 Que l'on ait un agrément, ça paraît normal.
00:50:07 C'est-à-dire, n'importe quelle association constituée hier
00:50:11 ne pourrait pas aller sur n'importe quelle affaire.
00:50:14 Ça serait compliqué pour les tribunaux.
00:50:17 Par contre, que cet agrément soit délivré par un pouvoir politique,
00:50:22 on voit bien que...
00:50:24 - Alors, qui devrait délivrer l'agrément ?
00:50:26 - Un organisme. - À des associeurs comme la vôtre.
00:50:28 - Un organisme indépendant. - Un organisme indépendant.
00:50:30 - Voilà, qui ne soit pas nommé par le politique.
00:50:33 Aujourd'hui, on voit bien les limites de ce système-là,
00:50:36 puisqu'aujourd'hui, nous perdons notre agrément
00:50:39 pour un vice de forme d'un arrêté
00:50:43 qui a été rédigé par le secrétariat du Premier ministre.
00:50:48 C'est tubuesque comme système.
00:50:51 - Oui, il faudrait un organisme indépendant qui donne son agrément ou pas.
00:50:54 - Morgane, qui avons-nous ?
00:50:57 - Nous avons maintenant Frédéric qui nous appelle de Nantes,
00:50:59 et vous qui nous écoutez, continuez à réagir en direct au 0 826 300 300.
00:51:04 - Bonjour Frédéric.
00:51:05 - Oui, bonjour M. Mercoff. - Bonjour.
00:51:07 - Bonjour à votre invité et bonjour à toute l'équipe de Sud Radio.
00:51:11 J'avais une question en sujet d'anticorps,
00:51:14 et notamment par rapport à l'épisode Covid que nous venons de vivre
00:51:19 et par rapport à l'éventuelle corruption qu'il pourrait y avoir
00:51:22 en matière de laboratoires pharmaceutiques,
00:51:25 de contrats qui ont été passés pour les vaccins,
00:51:29 de marchés publics qui ont été ou pas lancés.
00:51:33 Est-ce que anticorps suit ces affaires
00:51:36 et est-ce qu'il y a déjà des dossiers en cours au camp sanitaire ?
00:51:40 - Oui, bonne question.
00:51:42 - Vous me posez une colle.
00:51:44 Anticorps suit toutes les affaires dans le sens où,
00:51:47 effectivement, le sujet que vous abordez,
00:51:49 ça fait partie des sujets que nous suivons.
00:51:52 Maintenant, savoir s'il y a une affaire initiée aujourd'hui sur ce sujet-là,
00:51:56 j'ai pas revu l'ensemble des dossiers des affaires suivis par anticorps
00:52:04 parce qu'il y en a plus d'une centaine aujourd'hui,
00:52:06 donc c'est quelque chose de colossal.
00:52:08 - Il y a une centaine d'affaires aujourd'hui suivies par anticorps ?
00:52:10 - Il y a plus d'une centaine d'affaires aujourd'hui suivies par anticorps.
00:52:12 Mais tout à fait, monsieur,
00:52:14 ça rentre complètement dans notre champ d'investigation
00:52:17 puisqu'il n'y a pas de champ qui échappe d'une certaine manière
00:52:20 à partir du moment où vous avez prononcé un terme,
00:52:22 par exemple, appel d'offres publiques.
00:52:25 Il y a des sujets qui amènent l'association anticorps
00:52:29 à pouvoir être présente si jamais on remarque
00:52:32 qu'il y a des appels d'offres qui n'ont pas été passés dans les règles
00:52:35 ou des détournements.
00:52:36 - Alors, on sait, vous l'avez dit, Claudie Dripoul,
00:52:38 qu'anticorps a commencé à faire des recours pour récupérer l'agrément.
00:52:43 On va suivre ça quand on le saura.
00:52:46 Mais en attendant, est-ce qu'il n'y a pas un problème,
00:52:48 et je parle d'anticorps comme tous les autres,
00:52:51 est-ce qu'il n'y a pas un problème de moyens ?
00:52:53 Parce que si vous voulez, et ce que disait Frédéric,
00:52:56 il a raison, parce que c'est vrai que l'histoire de Big Pharma,
00:52:58 il y aurait beaucoup, beaucoup de choses à dire.
00:53:00 Et d'ailleurs, il y a des enquêtes un peu partout dans le monde,
00:53:03 en Allemagne, aux États-Unis, en Suède, en Italie, partout.
00:53:07 Est-ce qu'il ne faut pas quand même des moyens,
00:53:11 des moyens financiers ?
00:53:12 Parce que des hommes, oui, mais pas seulement,
00:53:14 c'est un travail énorme, c'est un travail considérable.
00:53:16 - Je suis bien d'accord.
00:53:17 L'argent est un air de la guerre,
00:53:20 et du travail efficace de l'association.
00:53:22 Mais cet argent, il ne peut pas venir de n'importe où,
00:53:24 il ne peut pas être des subventions publiques,
00:53:26 puisqu'on l'a bien vu, il ne peut pas venir d'entreprises non plus,
00:53:30 parce que ça pourrait penser qu'on n'est plus indépendant.
00:53:34 - Qui paye commande.
00:53:35 - Exactement, c'est pour ça que j'incitais tout à l'heure,
00:53:37 tous citoyens intéressés.
00:53:39 - Alors juste, Canadres.
00:53:41 - Sur le site d'anticorps,
00:53:42 vous avez la possibilité d'adhérer en ligne de façon très rapide,
00:53:47 avec des sommes qui peuvent être variables selon vos moyens,
00:53:50 mais toute adhésion, c'est un soutien important pour l'association.
00:53:55 Plus nous serons nombreux à adhérer et à donner à l'association,
00:54:00 plus nous aurons des moyens, effectivement, pour être présents.
00:54:03 Parce qu'aujourd'hui, des associations agréées en France contre la corruption,
00:54:07 enfin jusqu'à Candicorps, son agrément, il n'y en a que trois.
00:54:11 - Il y en a trois dans toute la France.
00:54:14 Oui, c'est ce que vous avez dit, Philippe Pascoe,
00:54:16 et c'est vrai que moi, ça m'avait absolument étonné.
00:54:19 Je me dis, il y a trois associations, dont la vôtre,
00:54:22 qui sont dédiées à la lutte anticorruption.
00:54:24 - Anticorruption, voilà.
00:54:26 C'est peu, et donc il est important
00:54:29 qu'un maximum de citoyens concernés viennent renforcer nos rangs.
00:54:33 Parce que c'est important aussi de montrer que le citoyen français
00:54:37 ne vit pas dans un monde où il ne s'imagine que tout est beau, tout est joli,
00:54:42 et que la démocratie n'est pas en danger,
00:54:45 avec ce type de perte de contre-pouvoirs,
00:54:50 la démocratie est en danger.
00:54:52 C'est important de bien faire le lien entre démocratie et contre-pouvoirs,
00:54:56 et de venir soutenir Anticorps.
00:54:58 - C'est sûr. En même temps, écoutez, puisqu'il n'y a que trois associations,
00:55:02 c'est-à-dire que la France, quand même, ne va pas si mal,
00:55:04 du point de vue corruption, franchement.
00:55:06 À part deux ou trois affaires, et quelques brebis plus ou moins galeuses,
00:55:10 mais tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes,
00:55:12 comme disait l'admirable Voltaire.
00:55:14 - Vous faites un lien entre le faible nombre d'associations
00:55:17 et sûrement le faible nombre de problèmes de corruption.
00:55:20 - Si la France était aussi corrompue que vous le dites,
00:55:22 mais il y aurait des foultitudes d'associations qui se créeraient,
00:55:25 qui se créeraient et créeraient... Ah non.
00:55:27 Non, je plaisante à peine, mais c'est vrai que c'est très préoccupant.
00:55:31 C'est très préoccupant, parce que, ce qui est très préoccupant, quand même,
00:55:35 on ne va pas faire du juridique,
00:55:37 Claude Hildry Pouls, ce qui est très préoccupant, quand même,
00:55:40 parce qu'il me frappe, enfin, ça ne me ragite pas,
00:55:43 mais j'ai quelques décennies d'observation,
00:55:45 qu'elle soit politique ou sociale ou autre,
00:55:47 c'est qu'aujourd'hui, plus qu'avant,
00:55:49 ça a toujours existé, bien sûr,
00:55:51 on a l'impression qu'il y a un sentiment d'impunité.
00:55:54 On a l'impression qu'on vit dans une société à irresponsabilité illimitée,
00:55:59 et que les gens font des choses, on en entend parler, hein.
00:56:02 Je ne veux pas remonter au sang contaminé, je ne veux pas remonter au médiatorme, enfin.
00:56:06 Et puis, au 19e, à la Troisième République,
00:56:09 les piastres, les emprunts russes, etc., etc.
00:56:12 Enfin, ça a toujours existé, la corruption, on le sait, depuis les Romains.
00:56:15 Mais, quand même, qu'aujourd'hui, on soit dans une telle,
00:56:19 oui, écoutez, circulez, rien à voir,
00:56:21 la question ne sera pas posée, non lieu, non lieu.
00:56:23 [Musique]
00:56:25 Ici Sud Radio.
00:56:27 [Musique]
00:56:29 Les Français parlent au français.
00:56:31 [Musique]
00:56:33 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:56:35 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:56:38 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:56:40 [Musique]
00:56:43 Qui veut la peau d'anticor André Bercov ?
00:56:45 Les réactions de nos auditeurs en direct au 0826 300 300.
00:56:50 Et on accueille tout de suite Jean-Pierre, qui nous appelle de Bordeaux.
00:56:53 Bonjour Jean-Pierre.
00:56:54 Bonjour Jean-Pierre.
00:56:55 Qui a son haut-parleur, Jean-Pierre.
00:56:57 Oui, attention au haut-parleur, Jean-Pierre.
00:56:59 Non, non, je n'ai pas mis de haut-parleur.
00:57:01 Parce que ça m'a été recommandé.
00:57:03 Merci.
00:57:04 Donc, ma question.
00:57:06 Ma question en premier.
00:57:08 Il y a deux questions.
00:57:09 Allez-y.
00:57:10 Ma question en premier, comment fait-on pour adhérer à Anticor,
00:57:14 lorsqu'on habite Bordeaux ?
00:57:16 Vous allez sur le site d'Anticor, et en ligne, tout de suite, vous pouvez adhérer.
00:57:21 Voilà, très simple, vous allez sur le site Anticor,
00:57:24 vous donnez votre nom, tout ça, voilà.
00:57:26 C'est fait, et c'est fait en quelques secondes, cher Jean-Pierre.
00:57:30 Deuxième question.
00:57:31 Oui ?
00:57:32 L'immigration et l'immigration africaine est due à la corruption.
00:57:37 Je peux expliquer par la suite.
00:57:39 Hum hum.
00:57:40 Voilà.
00:57:41 Et vous vous demandez si Anticor s'est attaqué à cela ou pas ?
00:57:46 Probablement, probablement.
00:57:48 Mais ce que je veux dire par là, c'est que l'immigration et l'immigration
00:57:53 dont on parle maintenant, en ce moment, et dont on se plaint bien sûr,
00:57:58 est due à la corruption.
00:58:02 J'ai vécu en Afrique, c'est dû à la corruption
00:58:06 qui a lieu en Afrique, et dans le monde entier bien sûr,
00:58:11 mais je parle de l'Afrique, là.
00:58:13 Donc voilà.
00:58:14 On connaît les problèmes avec les passeurs,
00:58:16 et on sait combien coûtent, effectivement, et c'est terrible,
00:58:20 combien les 5 000 ou 6 000 euros ou 3 000 euros
00:58:23 que chaque migrant en potentiel doit débourser.
00:58:26 Et le trafic des passeurs, on le connaît, là,
00:58:29 c'est assez terrifiant, et ça rapporte des millions, voire plus.
00:58:34 Merci Jean-Pierre.
00:58:36 Je crois que nous avons...
00:58:37 Nous avons également Serge, qui nous appelle de Lyon.
00:58:39 Bonjour Serge.
00:58:40 Bonjour Serge.
00:58:41 Bonjour Monsieur Verkoff.
00:58:42 Je vous appelle parce que l'histoire d'Anticor, pour moi,
00:58:46 elle ressemble beaucoup à celle de Maître Wadi Arakel au Liban,
00:58:51 qui est poursuivi personnellement en justice par le Premier ministre
00:58:55 pour avoir déposé des plaintes de corruption
00:58:58 contre la Banque centrale libanaise.
00:59:00 Et je me pose la question, parce que ça ressemble à ce qu'on voit,
00:59:03 donc sur la séparation des pouvoirs,
00:59:06 qui est-ce qui nomme les juges ?
00:59:08 Dans tous les pays, je me rends compte, ou la plupart des pays,
00:59:10 que c'est le politique qui nomme les juges,
00:59:12 et donc ça commence par là.
00:59:14 Et puis je pense que l'expérience actuelle d'Anticor,
00:59:19 elle vire vers devenir l'expérience au Liban
00:59:24 où la justice ne peut rien faire,
00:59:26 parce que les juges sont aussi corrompus que les politiques.
00:59:29 Une certaine libanisation, c'est ce que vous dites Serge.
00:59:32 Juste un moment, il faudrait préciser, mais
00:59:35 corrigez-moi si je me trompe, Clotilde Ripoul,
00:59:38 même si je suis encore moins juriste que vous,
00:59:40 mais il y a effectivement deux corps de juges,
00:59:44 il y a les juges qui sont nommés par le gouvernement,
00:59:47 enfin par le ministre de la Justice, etc.
00:59:49 et puis il y a les juges indépendants, c'est bien ça.
00:59:51 - Oui, et je voudrais revenir sur les questions de nos deux auditeurs.
00:59:57 C'est intéressant, je remercie Jean-Pierre d'adhérer à Anticor,
01:00:01 et c'est vrai qu'on se disait tout à l'heure hors antenne
01:00:05 que beaucoup de Français s'imaginent que la corruption c'est toujours ailleurs.
01:00:09 Malheureusement, il y a de la corruption en France aussi.
01:00:12 Donc ça c'est un premier point.
01:00:14 Un deuxième point, effectivement, il y a des décisions,
01:00:19 et on le voit dans le cas de l'agrément,
01:00:21 qui dépendent indirectement, mais d'une façon très directe, du pouvoir politique.
01:00:26 Et nous n'avons pas, il y a eu une réforme de la justice
01:00:29 qui est en projet en France depuis, voilà, qui est dans les tuyaux.
01:00:32 - Depuis 500 ans.
01:00:33 - Voilà, nous ce qu'on demande aux législateurs,
01:00:36 c'est justement de séparer aussi cette obtention d'agrément du pouvoir politique.
01:00:44 - Oui, je vous l'ai dit, il faudrait que ce soit un comité indépendant.
01:00:47 - Nous avons fait une conférence de presse à la suite de la décision du 23 juin.
01:00:51 Se sont, je dirais, associés à cette conférence de presse
01:00:55 les deux autres associations agréées, Transparency International,
01:00:59 donc comme son nom l'indique, une dimension internationale et Sherpa,
01:01:03 et deux représentants politiques, Olivier Marlex et Rachel Garrido.
01:01:09 - Qui étaient associés à votre coalition.
01:01:12 - Voilà, tout à fait, pour bien montrer qu'il y a la possibilité
01:01:15 de la part des parlementaires de modifier cette situation.
01:01:18 - Bien sûr.
01:01:19 - Il suffit de le faire.
01:01:20 Donc n'hésitez pas, si vous avez sur le site d'Anticor,
01:01:24 nous appelons chaque citoyen à solliciter son député de façon à faire bouger les choses.
01:01:29 Vous avez du pouvoir entre les mains, il faut l'utiliser.
01:01:32 - D'accord.
01:01:33 - Mais qui veut la peau d'Anticor, André ?
01:01:36 Vos réactions en direct au 0826 300 300.
01:01:40 On le rappelle, Marc l'a fait, il nous appelle De Bézier.
01:01:43 - Bonjour Marc.
01:01:44 - Oui, bonjour M. Vercoff, bonjour à votre visite.
01:01:48 Alors, simplement, je voulais demander à votre invité,
01:01:51 on voit une multiplication des commissions d'enquête au Parlement,
01:01:57 le Sénat, l'Assemblée Nationale,
01:01:59 je voulais savoir, est-ce qu'il y avait un intérêt quelconque ?
01:02:02 Comment l'association percevait une action comme celle-là ?
01:02:07 Et est-ce que c'est un écran de fumée ?
01:02:09 Ou est-ce que ça peut être un contre-toureur ?
01:02:11 Enfin, ça joue comme un contre-toureur également.
01:02:13 - Oui, d'ailleurs, ce que devrait être le législatif aussi, en tout cas en partie.
01:02:17 Est-ce que les commissions d'enquête...
01:02:19 - C'est le droit du Parlement et c'est une bonne chose.
01:02:22 C'est bien que nos parlementaires, justement,
01:02:25 se penchent sur un certain nombre de sujets
01:02:27 et ça permet, dans un certain nombre de cas,
01:02:30 de préciser ou d'aider le pouvoir judiciaire à faire son travail.
01:02:38 Donc tout ça va dans le bon sens et travaille dans la même direction,
01:02:42 à éclaircir une situation.
01:02:44 - Il ne vous a pas échappé quand même que certaines commissions d'enquête
01:02:47 sont clauses très rapidement.
01:02:49 - C'est le parlementaire qui décide.
01:02:53 - Absolument.
01:02:55 Nous allons effectivement parler de cela.
01:03:01 Et moi, je suis très frappé.
01:03:03 Mais je ne sais pas ce que vous en pensez.
01:03:06 Je trouve qu'on en a beaucoup parlé ici, qu'en Amérique,
01:03:10 Dieu sait s'il y a des choses qu'on peut reprocher aux USA et aux Etats-Unis,
01:03:15 mais les commissions d'enquête, les poursuites, les contre-pouvoirs,
01:03:19 tout donne à penser, en tout cas, qu'ils sont quand même plus forts.
01:03:24 Il y a, si vous voulez, on voit très bien que ce soit l'affaire Biden,
01:03:28 que ce soit le Covid, que ce soit toutes les mesures qu'il y a eues.
01:03:32 Très franchement, quand on suit un peu ce qui se passe aux Etats-Unis,
01:03:36 je suis très frappé de voir le nombre de commissions d'enquête,
01:03:39 de la chambre d'représentants, des Etats.
01:03:43 Parce que le problème aussi en France, c'est qu'il n'y a pas de décentralisation
01:03:47 de ce point de vue-là.
01:03:49 On n'a pas, si vous voulez, il faudrait qu'il y ait en fait,
01:03:51 dans chaque grande ville au moins, ou chaque communauté de communes,
01:03:54 au moins des gens qui se disent "Ah là, sur le même problème local,
01:03:57 là ça va pas du tout".
01:03:59 - Alors, il y a plusieurs points que vous abordez,
01:04:02 mais c'est effectivement les moyens financiers à disposition des parlementaires
01:04:08 aux Etats-Unis, ils sont beaucoup plus importants
01:04:10 que ceux dont on dispose en France.
01:04:12 Donc, il y a vraiment, de ce point de vue-là,
01:04:15 un mode de fonctionnement qui est totalement différent.
01:04:17 Vous parliez des pouvoirs d'investigation, etc.
01:04:20 C'est beaucoup plus important de ce côté-là.
01:04:23 - Ils ont vraiment, parce qu'on leur donne les moyens de faire...
01:04:26 - Exactement, des moyens de fonctionner qui sont beaucoup plus importants.
01:04:29 Après, vous parliez décentralisation.
01:04:31 Effectivement, la décentralisation n'a pas été au bout de sa logique,
01:04:35 et notamment en matière de contre-pouvoir.
01:04:37 Et c'est vrai que moi, je l'ai vécu au sein de l'Association nationale
01:04:42 des élus locaux d'opposition.
01:04:43 - Vous étiez à Perpignan, au moins, quand vous vous serviez.
01:04:45 - Voilà, mais l'opposition ne dispose pas de suffisamment de moyens
01:04:49 pour pouvoir jouer ce rôle de contre-pouvoir, et ça, c'est dommage.
01:04:52 - Mais pourquoi ? Comment ça se fait ?
01:04:54 Concrètement, c'est un manque de moyens financiers, c'est quoi ?
01:04:57 - C'est un peu tout. C'est un manque de moyens financiers,
01:04:59 mais aussi un manque de moyens humains,
01:05:00 puisqu'elle est réduite à sa portion congrue par le système majoritaire.
01:05:04 Et donc, on a en France une culture du majoritaire,
01:05:08 on a en France une culture du pouvoir en place,
01:05:10 et on a du mal à donner sa place au contre-pouvoir
01:05:14 et à légitimer, à sacraliser la nécessité du contre-pouvoir.
01:05:18 On le voit aujourd'hui avec Anticor, on le voit dans beaucoup de circonstances,
01:05:22 et on est encore dans un exercice démocratique
01:05:26 qui n'est pas complètement mature, je dirais.
01:05:30 - Vous voulez dire que, par exemple, dans les conseils municipaux,
01:05:33 un peu partout, disons, dans les conseils régionaux, départementaux,
01:05:39 les élus d'opposition, c'est vraiment la portion congrue ?
01:05:42 - C'est compliqué d'avoir accès à un certain nombre d'informations,
01:05:45 il n'y a pas de transparence sur les documents administratifs.
01:05:48 - Ils ne sont pas communiqués à tout le monde ?
01:05:50 - Ils peuvent l'être, mais s'ils ne le sont pas, vous devez demander à une instance
01:05:53 qui s'appelle la CADA, qui rend un avis, qui n'est pas forcément suivi des faits,
01:05:59 donc il faut aller au tribunal administratif pour obtenir après les documents en question, etc.
01:06:05 Il y a beaucoup de freins pour que certains types d'élus et certains citoyens
01:06:10 puissent avoir accès à des décisions qui sont publiques et qui devraient être transparentes.
01:06:16 Le pouvoir n'a pas organisé une fluidité de ce type de fonctionnement
01:06:23 et ça entrave le contrôle et du coup le contre-pouvoir.
01:06:28 - Il y a vraiment un vaste programme, ce n'est pas les travaux d'Hercule, mais c'est pas loin !
01:06:35 Clotilde Ripoul, je rappelle, membre du conseil d'administration d'Anticor,
01:06:38 on saura, j'espère pour vous, bientôt, si vous aurez votre agrément ou pas,
01:06:43 puisque ce n'est pas encore décidé. À votre avis, ce sera pour...
01:06:47 - Madame Borne peut décider très vite de nous redonner un agrément.
01:06:53 Elle a 4 mois, plus 2 éventuellement, pour le faire.
01:06:56 Nous espérons que ce sera très rapidement fait,
01:06:59 de façon à ce que nous puissions continuer à faire notre travail dans la sérénité.
01:07:03 En attendant, nous allons faire appel.
01:07:05 - On va suivre cette affaire. Merci Clotilde Ripoul.
01:07:09 - Merci à vous.
01:07:10 - Et merci à vous tous de nous avoir suivis.
01:07:12 Berkhoff dans tous ses états revient demain à 12h30.

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