Un abattoir clandestin a été mis au jour à Nice.

  • l’année dernière
Avec Christophe Marie, directeur adjoint et porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot

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##C_EST_A_LA_UNE-2023-06-27##

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News
Transcription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
00:03 Il est 7h12 à la Une ce matin sur Sud Radio, un abattoir clandestin mis à jour du côté de Nice,
00:10 dans un logement social de la ville du côté Est,
00:15 le quartier connu pour être assez sensible, celui d'Elyseron,
00:18 et une quarantaine de moutons entassés dans une pièce de 12 mètres carrés.
00:23 Nous sommes avec Christophe Marie, qui est directeur adjoint et porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot.
00:28 Rebonjour à vous, merci d'être avec nous de bon matin sur Sud Radio.
00:33 Comment allez-vous intervenir après avoir entendu parler de cet abattage clandestin de moutons ?
00:40 - Déjà on s'est rapproché des services vétérinaires pour leur signifier
00:44 qu'on était en capacité de recueillir la totalité des moutons.
00:48 Donc il y a eu un accord de leur part et les animaux vont nous être confiés.
00:52 Là je pars ce matin dans les Bouches-du-Rhône et dans les Rho,
00:56 où d'autres opérations sont prévues d'intervention sur site d'abattage clandestin.
01:01 Parce qu'en fait tous les ans, on est dans cette situation tous les ans,
01:04 au moment des sacrifices de l'aïd El-Kébir, il y a des abattages clandestins.
01:08 Là vous parlez des 40 de Nice, mais on en est déjà à plus de 200 moutons saisis,
01:13 et notamment en Ile-de-France cette année.
01:16 Donc là pour ceux de Nice, effectivement ils ont été pris en charge
01:21 et rapatriés vers une fourrière pour quelques jours.
01:24 Le temps aussi qu'on s'organise sur une prise en charge par la formation,
01:28 mais ça va se faire dans les deux ou trois jours qui viennent.
01:30 C'est une pratique donc très souvent observée en France.
01:36 Tout à fait, et d'ailleurs là j'avais interpellé via Twitter Emmanuel Macron,
01:41 puisqu'il s'était rendu Cité-Bassens il y a deux ans,
01:44 et là il est actuellement à Marseille, Cité-Bassens,
01:46 typiquement dans les quartiers nord de Marseille,
01:48 il y a de l'abattage clandestin dans des appartements.
01:51 On est intervenu à deux reprises pour faire des saisies de cette manière.
01:56 C'est systématique, tous les ans au moment de la vie d'Alkébir,
02:00 il y a de l'abattage clandestin.
02:01 Alors ce qui est bien malgré tout,
02:03 c'est qu'il y a maintenant quand même une réaction des services vétérinaires
02:06 et des forces de l'ordre,
02:08 qui dès lors qu'ils peuvent se rendre dans les quartiers
02:12 où se passent ces abattages, interviennent pour saisir les animaux.
02:16 Ce n'est pas toujours possible, ce n'est pas possible dans tous les quartiers,
02:19 parce que dans certains quartiers, notamment des quartiers nord de Marseille,
02:22 on nous dit, les gendarmes nous disent,
02:23 on ne va pas intervenir sinon demain on n'a plus de commissariat.
02:26 Donc on en est là, mais tous les ans,
02:28 on est dans cette situation de l'abattage clandestin,
02:31 et c'est pour ça aussi qu'on dénonce évidemment cette situation.
02:33 Et quelle réponse peut-on apporter aux gens
02:37 qui font ces trafics d'élevage clandestin et d'abattage clandestin ?
02:41 En fait, il y a des dispositifs qui sont mis en place.
02:45 Alors d'une part, il est possible effectivement d'acheter directement la viande
02:49 chez un boucher pour cette fête,
02:52 mais il y a aussi des dispositifs mis en place par les départements
02:55 pour faire des abattages de l'abattoir temporaire,
02:59 donc des lieux qui sont ouverts spécifiquement pour les sacrifices de l'Aïd el-Kébir
03:03 et qui évitent l'abattage clandestin familial.
03:06 Bon, après, il y a des personnes qui choisissent volontairement
03:10 effectivement de sortir de la légalité.
03:13 Et puis, il y a aussi une provenance des moutons qui est très douteuse,
03:17 parce que nous, on le voit sur toutes les saisies qu'on opère,
03:20 c'est des animaux qui ne sont pas bouclés,
03:22 qui ont souvent des états sanitaires absolument effroyables.
03:26 Donc, il y a un problème global,
03:27 et d'où aussi l'importance des interventions des services sanitaires et vétérinaires.
03:31 Oui, parce qu'ils viennent d'où ces moutons ?
03:33 Ils sont dans des...
03:35 Il y a des trafics, j'imagine, autour de ça, bien sûr,
03:39 pas forcément déclarés et suivis par les services vétérinaires.
03:42 C'est ça. En fait, il y a deux cas.
03:44 Nous, je vous dis, tous les ans, on récupère plusieurs centaines de moutons,
03:47 donc on a maintenant un aperçu à peu près de la provenance.
03:50 Le sud, souvent, ce sont des moutons qui viennent quand même d'éleveurs locaux,
03:55 qui s'arrangent justement avant 3 fois le prix habituel
03:59 pour alimenter les circuits parallèles.
04:02 En revanche, en région parisienne, c'est beaucoup la Roumanie,
04:05 essentiellement la Roumanie et quelques autres pays,
04:08 donc d'animaux qui arrivent complètement déshydratés,
04:11 dans un très mauvais état sanitaire, malades souvent,
04:13 et qui, effectivement, sont hors circuit du cadre sanitaire légal.
04:18 Ils sont abattus où quand ils ne sont pas saisis ?
04:22 Puisque comme il y a un certain nombre d'enquêtes,
04:24 dans les appartements, directement ?
04:26 En fait, on a plusieurs cas de figure,
04:29 mais oui, souvent dans des appartements, sur des balcons ou autres,
04:33 notamment Cité Bassins, on avait pu intervenir sur des égorgements sur les balcons.
04:38 Mais il y a aussi des éleveurs qui mettent à disposition des terrains
04:43 et qui laissent les familles venir égorger les bêtes directement sur des caillebottis,
04:50 à même le sol.
04:51 Donc, il y a les deux cas de figure.
04:52 L'abattage familial, effectivement, se fait souvent dans des appartements,
04:56 et là, c'est plus difficile à intervenir,
04:58 parce qu'il faut pouvoir avoir l'autorisation aussi du parquet
05:01 de pouvoir intervenir dans un domicile privé, c'est très compliqué.
05:04 Ou alors, effectivement, des terrains qui sont organisés,
05:08 soit chez un éleveur, soit chez des particuliers,
05:11 où plusieurs personnes viennent égorger des bêtes.
05:14 Christophe-Marie, que faites-vous des moutons qui sont récupérés ensuite ?
05:17 Actuellement, on en a près de 4000.
05:20 Et ce qui est bien, c'est qu'on a pu justement travailler avec des éleveurs
05:25 qui ont arrêté d'élever des animaux pour la boucherie
05:28 et qui travaillent avec la Fondation Brigitte Bardot sous forme de pension.
05:31 Donc, c'est des animaux qu'on garde à vie, en pension,
05:35 et avec des personnes qui justement ont changé leur rapport à l'animal,
05:38 parce que la finalité n'est plus d'abattoir,
05:40 mais d'apporter les meilleurs soins à ces animaux.
05:43 Et on le fait aussi pour les cheptels bovins, pour les chèvres, etc.
05:47 Hier, j'étais sur des pensions bovines.
05:49 On a beaucoup aussi de cheptels de bovins,
05:52 notamment on est intervenu sur un candidat de l'Amour et d'Entrée
05:55 il n'y a pas longtemps pour récupérer 450 bovins en grande souffrance.
05:59 Donc, on ne se limite pas, entre guillemets, parce que c'est déjà énorme,
06:02 aux moutons, mais à toutes les bêtes en souffrance.
06:05 - Bon, et en tout cas, ce matin, Christophe Maré, vous lancez,
06:08 vous interpellez Emmanuel Macron, vous lui lancez un message,
06:10 puisqu'il est dans les quartiers Nord,
06:12 pour qu'il s'occupe un peu plus de ses affaires.
06:15 - Exactement, exactement.
06:17 - Merci Christophe Maré, directeur adjoint et porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot,
06:21 qui était avec nous au sujet de cette histoire à Nice,
06:24 mais il y en a beaucoup d'autres dans plusieurs quartiers,
06:26 comme vous nous l'avez révélé ce matin sur Sud Radio. Merci.

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